Ce projet est plombé par le différend entre l’Agence Nationale des Activités Maritimes (Anam) et les familles des victimes du naufrage du bateau le Joola. L’Anam, qui refuse de céder une partie du port de Ziguinchor pour abriter le Mémorial, a proposé un autre site situé à Carabane. Mais, les familles des victimes disent niet
La tentative de médiation menée hier par le ministre de la Culture, à Ziguinchor, entre les autorités de l’Anam et les familles des victimes du Joola, a échoué. Les deux parties belligérantes ne sont pas parvenues à un terrain d’entente sur le lieu devant abriter le Mémorial du Joola.
En dépit de cet échec, le ministre Abou Diop ne désarme pas et annonce une autre rencontre aujourd’hui. Initialement, le Mémorial devrait être érigé au niveau du port de Ziguinchor, mais l’Anam penche pour l’ile de Carabane. Un choix qui n’enchante pas les familles des victimes qui considèrent que l’embarcadère d’où est parti le bateau le Joola le soir du 25 septembre 2001 avant de sombrer dans la nuit du 26 septembre au large des côtes gambiennes est plus approprié. «Le port veut l’extension de l’embarcadère, alors que les familles comptent en faire une place du souvenir des victimes», explique le ministre de la Culture pour justifier le retard accusé dans l’érection de l’édifice.
Selon Abou Diop, il faut un espace de 1954 mètres carrés pour la construction du mémorial, tout en tenant compte aussi de l’extension du port. Il assure que les discussions sont très avancées et d’ici quelques temps, les travaux vont démarrer.
L'AUTEUR DU SACCAGE DU STADE DE MBACKÉ EN GARDE-A-VUE À LA POLICE
Apparemment, Ibrahima Diop a agi ainsi pour matérialiser le souhait du Khalife général des mourides de voir le stade délocalisé ailleurs à cause de sa proximité avec les cimetières de Mboussobé et le lieu de naissance de Serigne Touba
Le jeune Ibrahima Diop qui a revendiqué le saccage du stade de Mbacké est en garde-à-vue au commissariat de la ville éponyme. Il a été cueilli par les limiers après son acte. Proche du maire de Mbacké, ce jeune a agi ainsi après le souhait du Khalife général de mourides Serigne Mountakha Bassirou Mbacké de voir le stade délocalisé à cause de sa proximité avec les cimetières Mboussobé
S’il pensait faire plaisir au Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, ou montrer qu’il est un fervent fidèle, Ibrahima Diop s’est lourdement trompé. Mal a pris ce jeune proche du maire de Mbacké en revendiquant le saccage du stade de Mbacké dans la nuit du dimanche au lundi.
Apparemment, IbrahimaDiop a agi ainsi pour matérialiser le souhait du Khalife général des mourides de voir le stade délocalisé ailleurs à cause de sa proximité avec les cimetières de Mboussobé et le lieu de naissance de Serigne Touba. Seulement, il s’est tiré une balle dans le pied. De retour deDiourbel dimanche dernier, Serigne Mountakha Mbacké avait fait un détour au stade pour constater sa proximité avec les cimetières.
Ainsi, Serigne Moustapha Ndiatte a profité de la présence du khalife général des mourides pour plaider la délocalisation du stade. Le guide religion a agréé sa demande. Ibrahima Diop a attendu la nuit pour entrer en action avant de revendiquer le saccage du stade à travers des enregistrements sonores sur WhatsApp. En raison du tollé que son acte a provoqué, Ibrahima Diop s’est rendu compte de la gravité des faits. Il a tenté de fuir pour échapper à la police qui était à sa recherche.
Finalement, il est tombé dans les filets des limiers de Mbacké. Ibrahima Diop est présentement en garde-à-vue dans les locaux du commissariat de police de Mbacké en attendant d’être présenté au procureur de Mbacké. Les acteurs du football sont profondément choqués par le vandalisme perpétré contre le stade. Le vice-président de l’Odcav de Mbacké, Mody Diba ne cache pas sa colère : «on a presque tout détruit. Les murs ont été saccagés, les poteaux des camps arrachés et la grille de protection détériorée. Maintenant, on a entamé une procédure judiciaire. Nous avons porté plainte contre Ibrahima Diop qui revendique cet acte ignoble dans un message vocal».
LE SÉNÉGAL AFFRONTERA LE BRÉSIL À SINGAPOUR
C’est désormais fait, avec quelques heures en avance même Sadio Mané et ses coéquipiers affronteront Neymar et compagnie.
« Il ne reste plus que quelques petits détails et l’affaire pourrait se boucler demain, mardi » nous disait Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), invité de iSport de ce lundi 16 septembre 2019. C’est désormais fait, avec quelques heures en avance même Sadio Mané et ses coéquipiers affronteront Neymar et compagnie.
La fédération brésilienne de football vient, à l’instant, d’officialiser l’accord avec deux sélections africaines pour ses deux prochains matchs amicaux : le 10 octobre 2019 à 20 heures, heure locale (12 heures à Dakar) face au Sénégal et trois jours plus tard, face au Nigeria. Deux matchs amicaux, respectivement face au vice-champion d’Afrique et à la sélection classée 3e de la dernière CAN en Egypte, qui se disputeront au Stade national de Singapour (55 000 places) lors de la prochaine fenêtre internationale de la FIFA. Pour le Sénégal, ce sera un match historique puisque ce sera la toute première fois que les Lions affronteront la redoutable machine brésilienne.
LE SYNDICAT DES INSPECTEURS MET FIN À SA GREVE
Le BEN, dans sa déclaration, en plus de cette suspension du mot d’ordre de grève, n’a pas manqué d’inviter le gouvernement à mettre en place un dispositif de monitoring sectoriel pour une mise en œuvre des engagements qu’il a déjà pris
Le BEN, dans sa déclaration, en plus de cette suspension du mot d’ordre de grève, n’a pas manqué d’inviter le gouvernement à mettre en place un dispositif de monitoring sectoriel pour une mise en œuvre des engagements qu’il a déjà pris.
Très bon présage pour le ministre de l’Education nationale qui veut décrocher un pacte de trois ans sans grève avec les syndicats. En effet, lors du séminaire de rentrée scolaire entamé hier à Saly Portudal et qui va prendre fin le 19 de ce mois, Mamadou Talla a reçu une nouvelle rassurante du Syndicat des Inspectrices et Inspecteurs de l’Education Nationale du Sénégal (Siens) qui a décidé de suspendre son mot d’ordre de grève qui était en cours depuis le mois de mai 2018.
En plus de cette décision forte, les membres du SIENS, tenant compte d’une conjoncture nouvelle et particulière, ont dit, dans la déclaration du Bureau Exécutif National qu’il «encourage le Ministre de l’Education Nationale à poursuivre les efforts initiés. « Le Siens appelle le gouvernement à diligenter la reprise des séances de monitoring pour une évolution précise du niveau de la réalisation des engagements et à apporter le cas échéant les correctifs qui sied», ont déclaré les membres du SIENS. Lors de cette réunion, les syndicalistes ont procédé à une évaluation de la conjoncture du système éducatif ainsi que l’évolution de la lutte engagée depuis mai 2018.
«En ce qui concerne la conjoncture du système éducatif, il est ressorti des analyses que des efforts sont certes réalisés pour le développement du secteur, mais que des contraintes et des contreperformances restent lourdes et alarmantes», peut-on lire dans la déclaration du Bureau Exécutif National. Cette situation, selon les membres du Siens est concomitante à un malaise profond des agents du secteur qui sont très sensibles aux sirènes des autres secteurs d’activités du point de vue des conditions de travail comme de la rémunération. «Un tel état de fait pose de manière forte la question de la valorisation des différents agents intégrant celles des lenteurs administratives et des iniquités persistantes relevées dans le système de rémunération aggravées par une politique fiscale qui précarise et appauvrit», ont martelé les syndicalistes
. Du point de vue social, le Siens note que les membres des corps de contrôle sont plongés depuis mai 2018 dans un cycle de perturbation motivées par une réponse inappropriée à des attentes relevant à des catégories financières, règlementaires, opérationnelles et de carrière. « Cet instabilité impacte négativement la motivation des agents et le niveau des prestations au détriment de l’efficacité attendue», disent-ils. Quoi qu’il en soit, en levant le mot d’ordre, le Siens amorce un pas décisif dans l’option d’un pacte social salutaire de trois ans sans grève dans le secteur de l’Education. Pourvu que les autres syndicats suivent.
Par Bouna Sémou Ndiaye
AMADOU LAMINE SALL, POURQUOI ENTERRER LE CO-AUTEUR DE «ÉVOLUTION DE LA MUSIQUE SÉNÉGALAISE… » ?
J’apprends que notre poète et éditeur a produit une “note de lecture” sur ce livre dont, je suis co-auteur et qui, selon toute vraisemblance, paraîtra sans mon nom. J’attends avec impatience de voir ce livre, et d’en tenir un exemplaire entre les mains
C’était lors du colloque sur Senghor et David Diop organisé par Indiana University (U.S.A.) que j’ai rencontré pour la première et la seule fois d’ailleurs, feu Amadou Guèye Ngom. Je venais tout juste d’intervenir sur une question relative à la musique. Durant la pause un homme de petite taille, barbu et plein d’énergie est venu me tenir par le bras et me dit: “sama rakk, yaw la doon seet!” (Jeune frère, c’est toi que je cherchais).
Que se passe-t-il ? Qu’ai-je fait ? Lui demandai-je, stupéfait. Rien ! Me répondit-il, j’ai un projet, et je souhaite le faire avec toi ! De quoi s’agit-il, répliquai-je. Il me dit qu’il voulait écrire un livre sur la musique sénégalaise Je lui fis comprendre qu’ayant fait tout mon cursus académique en anglais, j’aurais quelques difficultés à co-écrire un ouvrage en français. Il me donna l’assurance qu’il se chargerait des corrections…
Je lui ai donné mon numéro de téléphone en North Carolina (USA) où je résidais et mon adresse électronique afin qu’on en reparle plus en détail quand il retournerait en Floride. Nous en avons parlé et on a commencé à travailler dans une bonne atmosphère. On se soumettait ce qu’on écrivait et quelquefois on restait trois à cinq heures à discuter au téléphone. Il arrivait quelquefois qu’il me demande une expression que je n’ai jamais entendue telle que “Bëkëtë”.
J’appelais alors ma défunte mère pour lui demander ce que cela veut dire dans quelle contexte c’était utilisé ? Quelle est la/les chansons associée(s) à cela ?
CE QUE TU AS FAIT, C’EST DE L’IMPOSTURE
Alors Professeur de African Film & Music à Duke University, un jour je suis allé discuter avec Dr. Gregson Davis sur mon contrat. Il m’a fait comprendre qu’il y avait pour moi, possibilité d’intégrer la catégorie de ceux qu’ils appellent aux USA Professors of the Practice, recrutés sur la base de leur experience et de leur notoriété et placés au même rang que les professeurs qui sont passés par le circuit classique.
Toutefois, précisera t-il, pour pouvoir bénéficier de cette promotion, le candidat doit justifier d’une publication dans le domaine qu’il enseigne, ou prouver qu’il est en train de travailler sur un livre dans sa discipline. Quand j’ai échangé avec Amadou Guèye Ngom sur la question, il a fait montre de quelques réticences avant de se décider à m’envoyer la dernière mouture du texte que nous avions coproduit. C’était à l’approche de la Tabaski. Il prit l’avion pour passer les fêtes à Dakar. Quelques jours plus tard pendant qu’il était à Dakar, en visitant les sites en ligne au Sénégal, je m’aperçus qu’il publiait des extraits du manuscrit dans les journaux de la place. Je l’interpelle via Skype sur la question et il me réponds: “Ce que tu as fait, c’est de l’imposture!”. Lors de cet échange, il n’a pas nié que c’est bien lui qui m’a sollicité et même supplié ; que j’ai effectivement beaucoup contribué au travail ; que c’est lui même qui m’a envoyé la dernière mouture afin que je l’envoie à Duke University.
A ma dernière question: “Alors, où se trouve l’imposture dans tout cela?”, Amadou Guèye Ngom n’a pu répondre que par un silence gêné. Ce que je ne savais pas encore, c’est qu’il avait un plan avec son poulain, le poète et éditeur Amadou Lamine Sall à qui il avait remis le manuscrit (d’après ce que m’a dit Sall) afin qu’il le publie derrière mon dos. Mais quelque jours plus tard, ce qui est arrivé arriva. Dieu ait pitié de son âme.
MA RENCONTRE AVEC AMADOU LAMINE SALL
En 2016 je suis rentré au Sénégal dans le but de parachever tous mes projets que j’avais l’ambition de développer pour mon pays. Le premier qui est d’ordre économique allait réduire la disparité entre hommes et femmes au sujet de l’emploi, donner de l’emploi aux personnes vivant avec un handicap, inciter les jeunes à retourner à leur terre d’origine et en même temps former des entrepreneurs… Malheureusement je n’ai pas pu avoir une oreille attentive de la part des autorités. Le deuxième consistait à sensibiliser les autorités étatiques pour les amener à faire le nécessaire pour rapatrier des pans de notre mémoire collective qui est entre des mains étrangères.
Le travail n’a pas été facile, mais Dieu merci, j’ai pu faire venir le film documentaire que les Russes avaient réalisé sur le Festival mondial des Arts nègres de 1966. Après la première projection à Sorano, la Communauté Africaine de Culture (CACSEN) m’a fait part de leur projet de Commémoration du Cinquantenaire du Festival de 66. J’y ai adhéré et ai accepté de projeter le film dans ce context.
En prélude au lancement de cette commémoration, une cérémonie a été organisée chez le Président Senghor. C’est au cours de cette cérémonie que j’ai rencontré, pour la première fois, M. Amadou Lamine Sall à qui j’ai tenu à présenter mes condoléances, car feu Amadou Guèye Ngom ne cessait de me parler des relations qui les liaient, depuis Kaolack. C’est au cours de cette première rencontre que M. Amadou Lamine Sall m’a annoncé que son défunt ami lui a laissé le manuscrit, qu’il s’appétait à publier.
Comme ce n’était ni le moment ni le lieu, je lui ai demandé son numéro de téléphone afin de lui demander une audience la semaine suivante. Lors de cette audience, je lui ai fait la genèse de l’ouvrage qu’il s’apprêtait à publier, pour lui signifier que j’en était co-auteur. C’est curieux, m’a-t-il répondu, il ne m’a jamais parlé de vous. Et à moins que vous me présentez des preuves vraiment tangibles, je ne pourrai pas mettre votre nom sur la couverture. Le 23 mai 2016 je lui envoie le premier mail que j’ai vu sur lequel Amadou Guèye m’appelle “Collaborateur”. Amadou Lamine Sall me répondit immédiatement pour me dire que le simple fait qu’Amadou Guéye Ngom ait utilisé le terme “Collaborateur” à la place de “Co-auteur” me disqualifiait. Je ne pouvais pas en vouloir à un “héritier” de Senghor d’ignorer que la définition que le Littré donne du mot “collaborateur” est : “ Celui, celle qui travaille avec un autre à un même ouvrage, à une même publication littéraire”. Je lui ai simplement demandé de ne pas aller trop vite en besogne. En cherchant dans mes mails, j’ai fini par trouver le document intitulé “
LA NOTE DES AUTEURS” que Amadou Guèye Ngom m’avait envoyée le 24 mars, 2008. A ce deuxième message, M. Amadou Lamine Sall n’a pas encore répondu. On était en 2016. Le 29 Aout, 2019 j’apprends, sur le mur Facebook de M. Sada Kane, que notre poète et éditeur a produit une “note de lecture” sur ce livre dont, je persiste, je suis co-auteur et qui, selon toute vraisemblance, paraîtra sous peu, sans mon nom. J’attends, avec impatience de voir ce livre, et d’en tenir un exemplaire entre les mains.
LE DÉPUTÉ SAMBA NDIAYE S’ENFLAMME
Des parlementaires, des élus et des organisations de la Société civile se sont réunis hier pour s’imprégner des enjeux de la centrale à charbon de Bargny afin de prendre des mesures idoines
Le directeur exécutif d’Action solidaire internationale, Mamadou Barry, a demandé hier la fermeture de la centrale à charbon de Bargny pour se focaliser sur les centrales solaires. Ce qu’a rejeté le député de l’Apr Samba Demba Ndiaye qui, après avoir interrompu l’interview de M. Barry, a estimé qu’il est hors de question que la centrale soit fermée. Ils s’exprimaient tous les deux hier, lors d’un atelier.
Des parlementaires, des élus et des organisations de la Société civile se sont réunis hier pour s’imprégner des enjeux de la centrale à charbon de Bargny afin de prendre des mesures idoines. Une occasion pour Mamadou Barry, directeur exécutif d’Action solidaire internationale, de dire ce qu’il pense sans y aller par quatre chemins. «Ce que les populations demandent, c’est que de façon rapide que la centrale à charbon puisse être fermée. Mais justement, la centrale doit être fermée», a-t-il dit.
Selon M. Barry, cette centrale est venue au moment où le Sénégal avait un problème d’électricité. Mais maintenant «que nos autorités sont en train de trouver des solutions avec l’implantation des centrales solaires, moi et les populations de Bargny estimons que l’Etat n’a plus rien à faire avec la centrale. Il doit tout simplement la fermer et se focaliser sur les centrales solaires qui assurent au moins la durabilité». Toutefois, sa déclaration n’a pas plu au député Samba Demba Ndiaye. Très remonté, ce dernier n’a pas hésité à interrompre Mamadou Barry, alors qu’il était en pleine interview, pour déclarer à la suite de ce dernier : «Là, nous ne sommes pas d’accord. L’Etat a investi 157 milliards de francs Cfa. On ne va pas fermer ça comme ça. On va trouver des solutions aux problèmes des populations, mais la fermer quand même ! Nous sommes là pour trouver des solutions.»
M. Ndiaye, par ailleurs membre du Réseau parlementaire pour l’environnement au Sénégal (Repes), a ajouté que la centrale a des enjeux de développement. Parce qu’«un pays ne peut pas se développer sans énergie. Comme vous l’avez suivi, le Sénégal a été confronté à un problème d’énergie, mais à un certain moment il fallait trouver des solutions». Il a rappelé en outre que l’Etat «a pris la décision d’opter pour une approche énergies renouvelables, énergies fossiles. Et c’est en ce moment qu’est née l’idée de cette centrale».
Néanmoins, ce député de l’Alliance pour la République (Apr) a reconnu que la centrale à charbon a des effets négatifs qu’il faut corriger. «Heureusement que l’Etat a pris cette décision de transformer cette centrale en 2021. Je pense qu’il ne reste que deux ans pour qu’on oublie tout ce qui est charbon et le remplacer par le gaz.»
S’il minimise les deux années qui restent pour la transformation, Mamadou Barry pense le contraire. «Aujourd’hui, des solutions devraient être rapidement pensées par les autorités, mais également il faudrait que des alternatives puissent être prises. Maintenant, attendons ceux qui parlent de solutions pour 2021 ! Nous prions pour que des solutions puissent avoir lieu», a-t-il dit. Non sans citer quelques impacts de la centrale sur les populations. «Bargny est confrontée à un problème d’érosion côtière et toutes ces maisons qui ont été détruites par l’avancée de la mer, leurs familles devraient être relogées dans le site où se trouve la centrale», a déploré M. Barry. Qui ajoute :«Les populations souffrent. Nous avons travaillé avec les femmes qui transforment les produits halieutiques. Nous avons investi des millions pour construire des fours pour leur permettre justement de faire leur travail. Aujourd’hui, elles ne peuvent pas utiliser ces fours parce que tout simplement il y aces menaces de la centrale.»
Lui emboîtant le pas, Ousmane Thioune, qui présentait une étude sur la centrale, a confirmé que le dit ouvrage a des conséquences négatives sur les populations de Bargny. «On peut noter les rejets de cendre et les cendres renferment des particules fines qui sont néfastes à la santé des populations. Bargny a une activité économique relative à la pêche, et la centrale est à 600, à 700 mètres de la mer, alors qu’en face il y a un site pour faire revivre l’écosystème marin», a expliqué ce directeur général de l’Organisation pour le travail et le développement (Otd). Qui ajoute qu’«il y a de potentiels rejets de l’eau de refroidissement qui risque d’atteindre un certain nombre de températures».
Il conseille à ce propos d’instaurer des mesures strictes toute l’année pour voir s’il n’y a pas de modification de température au niveau du milieu marin, «car ça risque de compromettre l’écosystème marin qui permet aux poissons de grandir et d’être pêchés».
POURQUOI LES VICTIMES PASSENT LA NUIT SUR L’ÎLE DE LA MADELEINE
Le lieutenant-colonel des Sapeurs Pompiers Papa Ange-Michel Diatta explique les raisons de la décision de laisser les victimes passer la nuit à l’îlot Sarpan
Le lieutenant-colonel des Sapeurs Pompiers Papa Ange-Michel Diatta explique les raisons de la décision de laisser les victimes passer la nuit à l’îlot Sarpan et les dispositions prises pour leur permettre de supporter le choc psychologique.
« Il y a eu un traumatisme sur certaines personnes vulnérables présentes sur l’île. Donc la stratégie la plus sage qui a été adoptée, après concertation avec les victimes restées sur places, c’est qu’elles puissent passer la nuit le plus sereinement du monde.
Il a été convoyé des couvertures, de la nourriture et des médicaments et là, il y a un psychologue qui s’apprête à embarquer pour les accompagner durant toute la nuit. Nos équipes sont déjà sur place, pour leur tenir compagnie et essayer de leur remonter le moral en attendant demain matin, que tous les moyens soient réunis, pour qu’on se dirige vers l’île et qu’on commence l’embarcation vers le quai. Pour l’instant, on ne peut rien sur les corps sans vie. Le bilan reste inchangé. Il y a 35 personnes en vie sur l’île. »
LAMINE DIACK JUGÉ EN JANVIER PROCHAIN
Selon la presse française qui donne l’information, l’ancien président de l’IAAF sera devant la 32ème chambre du tribunal correctionnel de Paris
Dans trois mois, Lamine Diack devrait être jugé. Hier, la justice française a annoncé l’ouverture du procès de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF). Accusé de corruption, blanchiment et abus de confiance, le Sénégalais devrait s’expliquer sur les faits qui lui sont reprochés, devant le Tribunal correctionnel, du 13 au 23 janvier prochain. Un soulagement pour l’ancien président de l’Iaaf qui a toujours clamé son innocence.
Dans un entretien qu’il avait accordé à Jeune Afrique, il ne cessait de décrier sa situation. «Je suis bloqué ici. Le traitement qui m’est réservé est profondément injuste. J’ai été français pendant vingt-sept ans. J’ai occupé les plus hautes fonctions et j’ai fait beaucoup pour le sport mondial», a-t-il soulevé. Ce procès qui résulte des accusations de la marathonienne Lilya Choboukhova qui dénonçait « un système de corruption visant à retarder la suspension des athlètes russes contrôlés positifs». L’ancien président de l’IAAF sera jugé avec cinq autres protagonistes. Mais deux seulement devraient assister aux débats. Il s’agit de l'ancien responsable de la lutte antidopage de l'IAAF Gabriel Dollé, accusé de corruption et de l'ancien conseiller juridique de Lamine Diack, Habib Cissé (complicité de corruption).
Quant à son fils, Pape Massata Diack, il est poursuivi également pour corruption, blanchiment, recel et d'abus de confiance. Par contre, l’ancien président de la fédération russe Valentin Balakhnichev accusé de corruption et blanchiment et l'entraîneur russe Alexeï Melnikov (corruption) ont également été renvoyés devant le tribunal. Mais les Russes restent tous trois à l'abri dans leurs pays et ne devraient pas assister à leur procès.
L’ÉVACUATION DES VICTIMES DU DRAME À L'ÎLE DE LA MADELEINE A COMMENCÉ
Tôt ce matin, mardi 17 septembre, les secours étaient déjà sur place. Le commandant accompagné de plongeurs de la brigade des sapeurs pompiers ont embarqué, munis de plusieurs gilets de sauvetage
L’évacuation des rescapés de l’îlot Sarpan (île de la Madeleine) a commencé. Tôt ce matin, mardi 17 septembre, les secours étaient déjà sur place. Le commandant accompagné de plongeurs de la brigade des sapeurs pompiers ont embarqué, munis de plusieurs gilets de sauvetage. Direction : l’île.
Les parents des victimes qui ont pris d’assaut le quai de pêche, dès les premières heures, attendent avec angoisse le retour des plongeurs. Et sont orientés par le commandant des sapeurs pompiers vers l’hôpital Principal de Dakar.Actuellement tous les rescapés ont été évacués par la Marine. Plus personne ne se trouve dans l’île, informe un sapeur pompier. Du Port de Dakar, les victimes seront transportées à l’hôpital Principal, où les familles en attente de nouvelles depuis hier, viennent d’être renvoyées. Certains membres de ces familles sont en larmes depuis l’annonce du renvoi vers l’hôpital par les autorités médicales . Le manque de communication a miné la patience des familles.Une pirogue a chaviré dans la nuit du lundi. Bilan : 4 morts non identifiés et plusieurs victimes dont 24 sénégalais, 6 Français, 2 allemands et un Bissau guinéen.
L’AMS ET LA SENELEC A LA RECHERCHE D’UNE MEILLEURE FORMULE
Selon Papa Mademba Biteye, la Senelec est prête, en tant que bras technique, à accompagner ces maires pour qu’on puisse ensemble, trouver la meilleure formule à mettre en place, pour pérenniser cet éclairage public qui est important pour la sécurité
Senelec en partenariat avec l’Association des maires du Sénégal (AMS) a organisé hier, lundi 16 septembre un atelier d’échange et de partage afin de réfléchir sur la solution qu’il convient de trouver dans l’endettement croisé entre ces deux entités. Le président de l’AMS, Aliou Sall a profité de cette occasion pour inviter la Senelec à proposer un mécanisme consistant à remplacer au fur et à mesure les réseaux classiques qui coûtent cher en investissement et en facture par le solaire.
Les collectivités territoriales du Sénégal qui rencontrent beaucoup de difficultés financières ont eu du mal ces dernières années à honorer régulièrement les factures d’électricité provenant de l’éclairage public. D’un l’autre côté, ces collectivités territoriales réclament à la Senelec des sommes relatives à des impôts, des taxes des redevances qui leur seraient dus. Pour trouver une solution définitive à ce contentieux, la Senelec et l’Association des maires du Sénégal (Ams) ont décidé de réfléchir sur la meilleure formule à adoptée.
A cet effet, un atelier d’échange et de partage a été organisé hier, lundi 16 septembre. «L’éclairage public est de la compétence des mairies, mais il participe également à la sécurité des populations. Ce qui est de la responsabilité de l’Etat. Donc, il est important qu’on puisse voir dans quelle mesure, on pourra trouver des solutions pérennes à cet épineux problème de paiement des factures d’électricité. Aujourd’hui, la Senelec est prête, en tant que bras technique, à accompagner ces maires pour qu’on puisse ensemble, trouver la meilleure formule à mettre en place, pour pérenniser cet éclairage public qui est important pour la sécurité des populations», a fait savoir le directeur général de la Senelec, Papa Mademba Biteye.
Selon Aliou Sall, président de l’Ams, ce contentieux qui revient de façon périodique n’est ni dans l’intérêt de la Senelec encore moins dans celui des collectivités territoriales. «Pour nous, maires, il n’est pas question de rester dans une situation où les collectivités territoriales refusent de payer les factures d’électricité. En tant que président de l’Ams, je ne peux pas défendre l’idée qu’une collectivité territoriale puisse être dans une position de refus de payer des factures d’électricité alors que la loi nous confère la compétence d’assumer l’éclairage public dans nos cités. De la même façon, je défendrais farouchement le règlement des redevances qui sont dues aux collectivités territoriales», a-t-il soutenu.
LE SOLAIRE UNE ALTERNATIVE
Par ailleurs, le maire de Guédiawaye invite la Senelec à proposer à l’Ams un mécanisme qui pourrait être soutenu par les recettes attendues des collectivités territoriales, consistant à remplacer, au fur et à mesure, les réseaux classiques qui coûtent chers en investissement et en facture, par un réseau d’éclairage public solaire. «L’expérience qui vient de commencer dans certaines localités avec les lampadaires de l’Aner nous démontre qu’avec le solaire, il est possible d’avoir des lampes plus claires que le classique», lance-t-il.