SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juillet 2025
LA SPIRALE MORTELLE DE LA FOUDRE
L’hivernage s’accompagne de ses bonnes fortunes et de son lot d’épreuves. La foudre, qui a récemment fait plusieurs victimes à Dakar, en est une sinistre illustration
Sous le ton de la boutade – certes inconvenante en ces temps funestes –, un quidam s’écrie : « les Sénégalais s’attirent les foudres du ciel ». Sa subite inspiration est à la fois divine et un tantinet cynique. Mais elle témoigne des ravages causés par la foudre en cette période de fortes pluies pourtant si espérées il n’y a guère longtemps. Hélas, elles sont venues avec leur lot de sinistres. La foudre a tué à l’intérieur du pays et à Dakar ; comme lundi dernier, quand elle s’est violemment abattue sur le malheureux Fodé Diallo, responsable de la tôlerie à la plateforme logistique de Dakar Port au moment où une fine pluie fouettait la capitale sénégalaise que l’imagerie populaire a exclu du champ des foudres. Le lendemain, trois individus, dont deux habitants de Tivaouane Peulh et un autre employé de Nma Sanders, trépassaient du fait de cette décharge électrique se produisant entre un nuage électrisé et la terre. En pleine mer, deux pêcheurs de Soumbédioune cherchant fortune se faisaient surprendre par la foudre le 7 septembre dernier. Moustapha, le troisième pêcheur, a succombé quelques heures plus tard à l’hôpital, laissant derrière lui une famille éplorée. A l’intérieur du pays, cette récurrence macabre était moins notable à Dakar où sept pertes en vies humaines ont été enregistrées jusqu’ici. Il y aurait au moins quatre morts dans le reste du pays.
Le 1er septembre dernier, les habitants du village de Dékhinane Peul, dans le département de Louga, témoignaient leur compassion à la famille d’un jeune berger de moins de 20 ans foudroyé dans la brousse alors qu’il faisait paître les bêtes au moment où le soleil déclinait. Atkhana Sow, natif de Ganiakh Peul dans la commune de Niomré où il repose désormais, n’a pas survécu à la violence de la décharge malgré sa prompte évacuation à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Dans la même sphère géographique, à Keur Momar Sarr, une autre personne subissait le même sort.
7 morts à Dakar (décompte arrêté au 14 septembre)
Le 12 juillet 2019, l’agglomération rurale Saré Yoro Sy, dans la région de Kolda, perdait une âme créative, le sculpteur Samba Gadjigo, emportée par la foudre sous un arbre qui lui servait d’abri dans ses instants de création, de besogne. Dans le Fouladou, ces drames sont récurrents malgré les campagnes de sensibilisation sur les comportements à adopter en cas de pluie. Un peu plus d’un an avant, le 24 septembre 2018, la foudre avait occasionné des dégâts matériels à Médina Yoro Foula où les populations regardaient, impuissantes, leurs cases et leurs greniers complètement calcinés. Elles y avaient également perdu du matériel agricole, des denrées, de l’argent… Leurs déchirantes complaintes étaient à la mesure de leur affligeant sort. Les médias en avaient fait large écho. Au-delà de la fatalité quelquefois invoquée, le manque de couverture en paratonnerres est souvent évoqué par les populations quand l’hivernage, s’installant, propose ses réjouissances et ses malheurs. Ceux qui ont affecté une mère et son enfant de deux ans, à Foundiougne, le 4 septembre 2018, à la nuit tombante, avaient suscité un certain émoi dans les chaumières et l’espace public en proie aux tourments.
5.250 paratonnerres et parafoudres installés depuis 2004
L’actualité laisse entendre d’assourdissants coups de tonnerre. Des éclairs qui déchirent le ciel. Le corollaire de cette crainte (foudre) et joie (pluie), telle que décrite dans le Coran, est le lot de morts, en attendant les promesses de belles récoltes. Pour se protéger de la foudre, la Direction de la protection civile développe tout un programme d’installation d’appareils (paratonnerres et parafoudres) sur l’étendue du territoire national.
« La foudre cause un nombre important de dommages matériels et corporels aux conséquences souvent dramatiques. Si ce ne sont pas des pertes en vies humaines, ce sont des dégâts matériels qui surprennent par leur ampleur. La foudre cause également des pertes inestimables sur le bétail, endommage les appareils électriques et provoque des incendies ». Le décor planté par l’adjudant-chef Ismaël, chef de bureau à la Division études et opérations de défense civile à la Direction de la protection civile (Dpc), est largement éloquent sur les dangers de la foudre en cette période d’hivernage très pluvieuse ces derniers temps. Pour se protéger de la foudre, il faut, selon la Direction de la protection civile, installer des paratonnerres et des parafoudres. C’est l’association de ces deux solutions qui « permet une solution complète et optimale », souligne l’adjudant-chef Fall. « Les paratonnerres protègent les bâtiments et les sites contre le foudroiement et ses effets destructeurs. Quant aux parafoudres, ils protègent les équipements et les réseaux électriques contre les surtensions provoquées par la foudre », explique-t-il.
La Dpc a en charge la « prévention des risques de toutes natures ainsi que la protection des personnes et des biens et de l’environnement contre les sinistres et catastrophes ». Ainsi, si le risque peut être défini comme « tout ce qui peut compromettre ou menacer la vie d’une personne », la foudre constitue donc un risque élevé. Un risque qui ne laisse pas indifférentes les autorités étatiques qui, par le biais de la Dpc, développent, selon l’adjudant-chef Fall, un programme d’installation d’appareils (paratonnerres et parafoudres) depuis 2004.
« Ce sont 5250 appareils qui ont été installés depuis 2004 sur des bâtiments administratifs et stratégiques, établissements recevant du public (écoles, mosquées, églises, marchés, châteaux d’eau) dans les 14 régions. Quand nous installons les appareils, nous prenons en considération les lieux les plus élevés. L’accent est mis sur les régions Sud qui sont les plus exposées (Ziguinchor, Kolda, Tamba, Sédhiou) », révèle Ismaëla Fall.
La répartition géographique laisse entrevoir une bonne distribution des appareils sur l’étendue du territoire : Ziguinchor (452), Tamba (372), Kaffrine (360), Fatick (423), Diourbel (417), Dakar (252)… Si la foudre a tué à Dakar, l’adjudant Fall fait remarquer que c’est dans la périphérie de la capitale où il n’y a suffisamment pas d’appareils. Mais aussi que les « tués de Soumbédioune » étaient en mer où il est déconseillé de se rendre en temps d’orage. Les pêcheurs doivent regagner la terre ferme à la survenue d’orage suivant les mesures édictées. Ces consignes de sécurité de la Dpc ciblent les comportements à avoir tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, dans l’eau ou sur une pirogue.
Aussi, les normes et la réglementation exhortent à l’installation d’appareils sur les constructions d’une certaine hauteur. Tout comme les sociétés de téléphonie installent également des appareils sur leurs antennes, selon l’adjudant-chef.
« La Dpc, en plus de l’installation d’appareils, mène une campagne nationale de sensibilisation sur les accidents liés à la foudre et l’accent est mis sur les endroits les plus exposés (zones où sont enregistrées plus de victimes). Nous fournissons des informations et menons une sensibilisation du grand public sur les risques liés à la foudre pour une meilleure prise de conscience, mais aussi nous édictons des mesures d’apprentissage aux gestes essentiels pour sauver, afin d’amener les populations à plus de culture de sécurité et de changement de comportement… », souligne l’adjudant-chef Fall. Les accidents domestiques, les noyades, les risques liés aux inondations sont donc dans le quotidien du travail des acteurs de la Dpc. Elle a d’ailleurs parcouru, durant trois semaines cette année, les plages de Dakar.
Orage, décharge électrique qui provoque foudre et tonnerre
Les épisodes pluvieux intenses ont pris position dans le centre du pays ces derniers temps. Avec de fortes précipitations qui dépassent très souvent les 50 millimètres dans les environs de Dakar, selon le directeur de l’exploitation de la Météo, Ousmane Ndiaye. Des précipitations sont encore attendues dans les deux semaines à venir et seront d’intensités variables. Ces fortes précipitations constituent un phénomène normal même s’il faut aussi y voir les changements climatiques, assure le patron de la Météo nationale. Il explique également que quand les précipitations sont fortes, elles s’accompagnent d’orages, d’éclairs, de foudre et de tonnerre qui vont ensemble.« L’orage est un phénomène de décharge électrique entre un nuage et la terre. Nous pouvons aussi dire que l’orage est le phénomène de décharge électrique qui se manifeste par la foudre, le tonnerre et l’éclair. Quand vous avez une décharge entre deux bornes, elle se manifeste par des étincelles, du bruit et un passage. Le phénomène est d’une puissance de 220 volts, mais pour un nuage il peut est entre 10 et 20 millions de volts. Il est donc beaucoup plus important et donne un bruit assourdissant qui est le tonnerre, la lumière (étincelle ou éclair). C’est pourquoi, quand ça foudroie, ça crame ! » explique M. Ndiaye dont le service est compris dans l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim).
Ce qu’il ne faut jamais faire
Il en appelle d’ailleurs à la prise de certaines mesures ou se mettre à l’abri de la foudre. En partant du fait que la décharge électrique « tombe sur ce qui est le plus en hauteur (arbre, immeuble, etc.) », il invite à « éviter les objets en hauteur quand on n’a pas de paratonnerre qui attire et capte la décharge électrique ». Autrement dit, il faut éviter les objets élevés : grands arbres, être seul dans un champ… Mais aussi les objets qui conduisent l’électricité comme les objets métalliques (machines à labourer par exemple), le fer… En cas d’orage, certains sont tentés de s’abriter sous des arbres. Une attitude à bannir. Une personne se trouvant à l’extérieur devrait, pour se protéger, s’asseoir ou se coucher, conseille M. Ndiaye. Tout comme l’utilisation du téléphone portable, qui conduit également de l’électricité, doit être arrêtée en cas d’orage. Il faut surtout éviter également tout parapluie avec une pointe métallique.
VIDEO
ALGERIE : L'ELECTION PRESIDENTIELLE FIXEE AU 12 DECEMBRE
En Algérie, le président par intérim a annoncé dimanche la tenue de l'élection présidentielle le 12 décembre, plus de cinq mois après la démission forcée du chef de l’État Abdelaziz Bouteflika.
Une date a enfin été fixée pour élire le successeur d’Abdelaziz Bouteflika. L'élection présidentielle en Algérie aura lieu le 12 décembre, a annoncé dimanche 15 septembre le chef de l'État par intérim, Abdelkader Bensalah, dans un "discours à la Nation" retransmis par la télévision publique.
La date annoncée coïncide avec les délais réclamés par le chef d'état-major de l'armée, Ahmed Gaïd Salah, véritable homme fort du pays depuis la démission forcée du président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril.
"J'ai décidé (...) que la date de l'élection présidentielle sera le jeudi 12 décembre 2019", a déclaré Abdelkader Bensalah qui, selon la Constitution du pays, ne peut être candidat.
"Processus de renouveau de la Nation"
Le chef de l'État par intérim, qui a signé dimanche le décret pour la convocation du corps électoral, a appelé les Algériens "à contribuer collectivement (...) le 12 décembre prochain, à l'écriture de l'histoire de leur pays et au choix de leur nouveau président".
Il a "exhorté" ses compatriotes à "la mobilisation pour faire de ce rendez-vous le point de départ du processus de renouveau de la Nation".
La présidentielle, initialement prévue le 4 juillet, avait dû être annulée, aucun candidat ne s'étant déclaré.
Le général Gaïd Salah avait réclamé le 2 septembre que la date de la présidentielle devant permettre d'élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika soit annoncée le 15 septembre, pour que le scrutin ait lieu avant la fin de l'année, malgré les protestations du mouvement de contestation inédit qui secoue le pays depuis le 22 février. Les manifestants s'opposent à la tenue rapide d'une présidentielle, n'y voyant qu'un moyen pour le "système" de se maintenir à la tête du pays. Ils demandent le départ des figures au pouvoir, Abdelkader Bensalah et le général Gaïd Salah en tête
«VOTRE PARCOURS VOUS IMPOSE A VOUS COMPORTER COMME UN PAPA POULE ET NON EN PORC-EPIC»
Dr Cheikh Tidiane Seck trouve injuste de réserver à Karim Wade cette place qui appartient à tous les descendants spirituels et politiques du chantre du Sopi
Après avoir rejeté les nominations faites par Me Abdoulaye Wade au sein du secrétariat national du Parti Démocratique sénégalais (Pds), Dr Cheikh Tidiane Seck passe à la vitesse supérieure dans sa rébellion. Il a adressé à Me Wade une lettre ouverte dans laquelle il lui demande de se comporter comme un grand parent protecteur et un refuge de ses petits-enfants et non comme un porc-épic rongeur, solitaire et myope. se voulant formel, l’ancien patron des cadres libéraux soutient qu’aucun militant ne travaillera pour Karim Wade qui, selon lui, doit se battre comme tout le monde.
Dans une lettre ouverte qu’il a adressée au secrétaire général national du Pds, Dr Cheikh Tidiane Seck n’a pas mâché ses mots à l’endroit du pape du Sopi. Lui indiquant l’attitude à tenir vis-à-vis de ses militants, l’ancien président de la Fédération des Cadres Libéraux recommande à Me Abdoulaye Wade de se montrer protecteur comme le ferait un grand-père à l’endroit de son petit fils. «Le grand-père est supposé tolérer toutes les bêtises de l’enfant en le protégeant de la réprobation autoritaire du parent.
Ainsi, le grand parent est défini comme un refuge qui permet à l’enfant de digérer ses peurs et frustrations au lieu de les garder enfouies», indique le responsable Pds de Joal Fadiouth qui ne souhaite pas que l’ancien président de la République se comporte à l’image d’un porc-épic. Cet animal est un rongeur caractérisé par ses piquants. «Ronger et piquer à la moindre alerte ! Les piquants se détachent du corps du porc-épic pour se planter sur le corps de l’adversaire où ils peuvent provoquer la septicémie», explique Cheikh Tidiane Seck.
Interpelant directement l’ex chef de l’Etat, il déclare : «M. Le Président, vous parcours politique, académique et social glorieux vous impose de vous comporter en mère poule, j’allais dire papa poule. Vous êtes, au sens propre comme figuré, un grand père, le grand père de la nation sénégalaise. Ce qui fait de vous le refuge pour tous vos petits-enfants sans exception aucune. Vous devez être notre refuge au sein du PDS pour rassembler votre famille nucléaire. Pas de comportement de porc-épic en la circonstance. Ensuite, vous devez, comme vous savez si bien le faire Maitre, rassurer votre famille élargie composée de tous vos ex-compagnons pour qu’elle trouve à vos côtés le réconfort conciliatoire dont chacun de vous a certainement besoin».
«UN ARBITRE JUSTE»
Compte tenu de son caractère de grand homme, ajoute Cheikh Seck, Me Abdoulaye Wade ne doit pas se comporter comme «un porc-épic qu’on lui impose tout en l’isolant, afin de le rendre myope ou de lui faire porter des œillères pour qu’il ne regarde que dans la seule direction dictée par Karim Wade. «Je regrette de vous dire que cette perception de comportement de porc-épic est le résultat des dernières sorties et décisions qui vous sont attribuées. Vous êtes plus grand que ça!», affirme-t-il à l’endroit du pape du Sopi avant de lui recommander : «Laissez votre fils biologique se battre et acquérir ses grades sur le terrain du combat politique et juridique. Oui, lui aussi a besoin de vous comme refuge, mais ne lui donnez pas l’exclusivité de se blottir sur vous à la place de ceux-là qui étaient à vos côtés alors que lui acquerrait ses connaissances».
En effet, Dr Cheikh Tidiane Seck trouve injuste de réserver à Karim Wade cette place qui appartient à tous les descendants spirituels et politiques du chantre du Sopi. «Nous ne laisserons à personne cette place, fut-il votre fils biologique. Ne soyez pas surpris de la violence et de l’ardeur des bousculades qui vont se dérouler sous vos pieds pour bénéficier du refuge Wade. J’espère que vous serez un arbitre juste», termine le secrétaire général de la fédération Pds communale de Mbour.
«UNE CERTAINE OPPOSITION FAIT DU POPULISME UN PROGRAMME D’ANIMATION POLITIQUE»
Modou Diagne Fada et ses partisans veulent se positionner en boucliers pour défendre le projet politique du chef de l’Etat.
La Fédération des Enseignants Réformateurs (FER) a tenu son premier Conseil National, samedi dernier, avec comme thème : «Les réformes majeures pour une école de confiance». L’atelier a été présidé par le Président de Ldr/Yeesal, Modou Diagne Fada qui s’est attaqué à certains membres de l’opposition qu’il qualifie de faire du populisme un programme d’animation politique.
Modou Diagne Fada et ses partisans veulent se positionner en boucliers pour défendre le projet politique du chef de l’Etat. Venu présider le Conseil national des Enseignants réformateurs, le leader de Ldr/Yeesal a invité ses camarades enseignants à défendre, à chaque fois que de besoin, le programme du gouvernement auquel le parti a souscrit et mis en œuvre par M. le Président de la République. Mieux, il a exhorté les enseignants, «cadres de haut niveau», à barrer la route au radicalisme et à l’extrémisme intellectuel entretenu par une certaine opposition qui fait du populisme un programme d’animation politique.
Sans le citer, Modou Diagne Fada lance à coup sûr une pique à Ousmane Sonko et autres leaders du Congrès de la Renaissance Démocratique qui mènent la vie dure à Macky Sall et son régime. Mais, il y a surtout le leader des Patriotes qui ne cesse de faire des révélations fracassantes sur la gouvernance de Macky Sall. Si ce n’est pas informations accablantes sur la gestion du pétrole, du gaz et l’implication du frère du Président dans la gestion du pays, c’est l’affaire des 94 milliards impliquant Mamour Diallo, ou dernièrement la convention sur le fer de la Falémé. Sur un autre registre, le leader de Ldr/Yeesam a félicité samedi dernier le Président Macky Sall pour avoir invité les forces vives de la Nation à de larges discussions autour de thématiques d’intérêt national. Il a encouragé fortement cette démarche qui, selon lui, devra aboutir à des consensus forts pour prendre en charge les préoccupations de nos compatriotes.
LDR/YEESAL SORT DE SA TORPEUR
Avec le conseil national des Enseignants réformateurs, Ldr/Yeesal se lance dans l’animation du parti en latence depuis qu’il a rejoint la mouvance présidentielle. En effet, après l’immense tollé qui a accompagné la création de cette formation politique née des flancs du Pds, Modou Diagne Fada et ses partisans s’étaient fait remarquer à travers une alliance dénommée «Correcte» avant d’annoncer leur soutien au Président Macky Sall. Depuis, aucune activité politique n’a été pratiquement organisée par Ldr/Yeesal. Mais avec ce Conseil national, les réformateurs sont en train de réactiver leur parti. Pour Modou Diagne Fada, c’est une occasion majeure d’échanges et de partage sur la vie des structures et en la circonstance, celle de la Fédération des Enseignants réformateurs. Une manière de conscientiser les masses pour asseoir une société plus juste et plus équitable.
Selon Modou Diagne Fada, ce séminaire des enseignants réformateurs se tient dans un contexte de rentrée prochaine des classes. C’est pourquoi, il veut profiter de cette tribune pour souhaiter une année scolaire apaisée à tous les acteurs de l’éducation. Une année scolaire, précise-t-il, au cours de laquelle toutes les parties prenantes auront en bandoulière le commun désir de remplir parfaitement leurs rôles au grand bonheur des Sénégalaises et des Sénégalais. «L’école sénégalaise le mérite. En cela, il faut souligner pour s’en réjouir, le dépassement du malentendu survenu à l’Institution Sainte Jeanne d’Arc. La tolérance et l’acceptation de l’autre, dans ses croyances et convictions ont cimenté la société sénégalaise et font de notre pays un bel exemple de vivre ensemble dans un monde en ébullition», explique le natif de Darou Mousty qui demande de soutenir l’Etat dans ses efforts de permettre à bon nombre de nos nouveaux bacheliers d’intégrer le système universitaire public.
GESTION DE SONACOS
S’exprimant en outre sur la pluviométrie abondante enregistrée ces derniers jours, Modou Diagne Fada dit partager la peine des populations qui sont affectées par les inondations et les désagréments de la pluie. Il encourage le gouvernement à poursuivre les efforts d’assainissement et de restructuration de nos villes pour un mieuxêtre. Toutefois, il estime que l’hivernage est une baraka et procure l’abondance en produits agricoles et particulièrement en graines d’arachide. «En tant que Directeur général de la Sonacos, je prie pour que cette saison des pluies soit avantageuse autant pour nos braves agriculteurs que pour nos industries. Le défi du redressement de la Sonacos, ce fleuron oh combien important pour l’émergence économique de notre pays, se fera avec l’apport de chacun et de tous. Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons», déclare-t-il avant de conclure qu’avec l’équipe de l’entreprise, il est en train de finir le plan d’investissement pour relancer la production et mettre le personnel dans les conditions optimales de travail.
L’ETAT « CONFISQUE » LA DÉPOUILLE D’OUSMANE GNANTANG DIATTA ET L’ENTERRE NUITAMMENT CE DIMANCHE
Le cercueil de l’ex chef rebelle du mouvement indépendantiste de la Casamance Ousmane Gnantang Diatta est finalement arrivé ce dimanche dans l’après-midi dans son village natal de Tendouck.
Le cercueil de l’ex chef rebelle du mouvement indépendantiste de la Casamance Ousmane Gnantang Diatta est finalement arrivé ce dimanche dans l’après-midi dans son village natal de Tendouck.
Mais son enterrement fait polémique. Et pour cause, «le chef de la branche armée de «Atika» Salif Sadio a été annoncé à l’enterrement d’Ousmane Gnantang Diatta qui était prévu ce lundi 15 septembre 19 au cimetière musulman de Tendouck», renseigne nos sources. «Aux dernières nouvelles, Ousmane Gnantang Diatta a été enterré tard dans la soirée de ce dimanche 15 septembre 2019 dans un mystère que personne ne peut expliquer pour l’heure par les autorités étatiques sénégalaises après que ces dernières aient confisqué sa dépouille mortelle. La cérémonie d’inhumation a été marquée surtout par la présence des autorités administratives», a ajouté nos sources dignes de foi.
Dans la foulée, «des proches d’Ousmane Gnantang Diatta se sont dits choqués que les autorités les aient forcé à accepter un programme de funérailles et d’inhumation qui serait contraire à leurs volontés. C’est-à-dire qui un enterrement de l’ex chef rebelle (Ousmane Gnantang Diatta) qui s’est fait dans la précipitation et nuitamment», dixit nos sources. Pour rappel, l’ex combattant du MFDC reconverti en ambassadeur de la paix, est décédé dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 septembre 2019 des suites d’une longue maladie à Nioro, dans la région de Kaolack. Ancien combattant du camp rebelle de Sikone aujourd’hui contrôlé par son adjoint d’alors Kampala, Ousmane Gnantang Diatta est né dans le village de Tendouck, situé dans le département de Bignona.
Par Baba Gallé DIALLO
DE QUI OU DE QUOI LE SENEGAL A-T-IL PEUR ?
La solution à laquelle on est parvenu dans l’affaire Sainte Jeanne d’Arc témoigne que le pouvoir peut être exercé par une minorité - Au lieu d’appliquer les textes, on a préféré négocier pour trouver un compris qui crée un précèdent dangereux
D’emblée, je partage avec vous les textes de loi de références nationales dans l’affaire de l’Institut Sainte Jeanne d’Arc et les dispositions visées avant d’entrer dans le vif du sujet qui a déjà fait couler beaucoup d’encre et qui continuera de le faire du fait de son caractère inédit dont les ondes de choc ne disparaitront pas de sitôt dans la conscience collective.
Des Religions et Communautés Religieuses, l’article 19 de la Constitution du Sénégal stipule : « La liberté de conscience, la profession et la pratique libre de la religion, sous réserve de l’ordre public, sont garanties à tous. Les institutions et les communautés religieuses ont le droit de se développer sans entrave. Elles sont dégagées de la tutelle l’Etat. Elles règlent et administrent leurs affaires d’une manière autonome. »
De l’Education nationale, la loi 2004-37 du 15 Décembre 2004 modifiant et complétant la loi d’orientation de l’Education nationale n° 91-22 du 16Février 1991 dispose en son article 4 « L’Education nationale est laïque : elle respecte et garantit à tous les niveaux, la liberté de conscience des citoyens ». Au sein des établissements publics et privés d’enseignement, dans le respect du principe de laïcité de l’Etat, une éducation religieuse optionnelle peut être proposée. Les parents choisissent librement d’inscrire ou non leurs enfants à cet enseignement ».
A l’issue des négociations, il semble qu’un accord provisoire limité à une année scolaire a été trouvé entre l’Institut Sainte Jeanne d’Arc et l’Etat à travers le Ministère de l’Education nationale. Finalement, le droit a été sacrifié sur l’autel de la paix. Or on sait que c’est le droit qui instaure, qui protège et qui maintient la paix. Mais si ce droit est foulé aux pieds dans l’intention de préserver la paix coûte que coûte au détriment de la primauté du droit notamment du ressenti de justice, c’est le début de l’injustice qui ouvre une voie royale à l’indignation, à la révolte et à la violence.
Dans les réactions, certains intellectuels ont sonné l’alerte en faisant observer que l’on doit faire attention à ne pas faire régner la dictature de la majorité sur une minorité. Ils ont appelé les sénégalaises et sénégalais à avoir à l’espritle respect des droits de la minorité. Sur les principes on est en phase cependant, la majorité renvoie au nombre ou à la quantité or il s’agit ici d’un rapport de pouvoir qui n’a rien à voir avec le nombre le plus élevé. Car le pouvoir peut être détenu par une minorité au détriment d’une majorité qui n’a de sens et de poids que lorsqu’il s’agit de dénombrer la quantité. En démocratie, la majorité dicte sa loi à la minorité.
En politique, lorsque la majorité écrase la minorité, on pense que c’est normal car il a été toujours ainsi mais si on prenait le temps de s’interroger pourquoi ne tient-on pas compte de l’avis ? La solution à laquelle on est parvenu dans l’affaire Sainte Jeanne d’Arc témoigne encore une fois de plus que le pouvoir peut être exercé par une minorité. Dans une relation de pouvoir, la quantité a peu de valeur excepté dans le vote. Or on est dans une relation ou de rapport de pouvoir entre l’Etat du Sénégal et l’Institut Sainte Jeanne d’Arc et tutti quanti. Le Sénégal compte plus de 52% de femmes mais force est de constater que c’est la minorité masculine qui gouverne le pays. Une minorité masculine qui gouverne au détriment de la majorité féminine.
Au lieu d’appliquer les dispositions des textes de lois, on a préféré négocier pour trouver un compris qui a créé du coup, un précèdent dangereux pour l’avenir de la cohésion nationale et sociale. Si la république est dépossédée de son pouvoir de régulation sociale à travers les lois qu’elle s’est dotées elle-même, on est dans une situation de crise de l’autorité de l’Etat.
En vérité, dans une république, c’est le peuple qui détient le pouvoir qu’il exerce par délégation dans le respect des lois et règlement qu’il s’est librement dotés. Au Sénégal, chrétiens et musulmans se marient sans problème et font des enfants qui sont libres d’épouser la religion de leur choix (soit celle du père soit celle de la mère). Ils se font plaisir lors des fêtes respectives.
En cas décès, ils partagent les peines. Et. Ce n’est pas cela qui est mis en cause ici mais essentiellement le pouvoir de l’Etat d’appliquer ses propres textes de lois. En effet, la solution négociée a largement démontré que ce n’est pas la République qui détient en l’espèce le pouvoir encore moins la majorité musulmane mais plutôt la minorité chrétienne. L’enjeu ici, on ne le répètera jamais assez, est un rapport de pouvoir au-delà de l’opposition de valeurs de civilisation entre musulmans et chrétiens. Le Sénégal cité en exemple dans le cadre de la « volonté commune de vivre ensemble dans la paix et l’harmonie » est regardé dans le monde entier. Le comportement qu’il a eu dans la résolution de ce problème est-il exemplaire ?
Seul le temps nous le dira. Par ailleurs, il est important de rappeler que la « soit disant paix » a été préservée mais on prenait le temps de se demander sans vouloir extrapoler : quelles seront les potentielles implications que la manière d’avoir résolu ce problème aura dans le monde musulman notamment chez les djihadistes ? Au lieu d’appliquer les dispositions des textes de lois qu’il s’est souverainement doté le Sénégal n’a-t-il pas pris un risque inutile de s’exposer à la colère des djihadistes qui pourraient voir à travers cette solution négociée une forme d’alliance que notre pays aurait fait consciemment ou inconsciemment avec l’Occident antimusulman ? Quand la peur pénètre le cœur de l’Etat au point de l’empêcher d’appliquer simplement les dispositions de ses textes de loi qu’il s’est librement doté, il n’existe plus à partir de cet instant de l’autorité de l’Etat. Dans ce cas, il ne reste plus qu’à prier Dieu.
Par ailleurs, les dommages d’une telle attitude de l’Etat sur le ressenti de justice chez les sénégalaises et sénégalais sont incommensurables et collatéralement elle ouvre concomitamment la porte à une perspective catastrophique. Que Dieu nous en garde ! Devant son homologue américains Barack Obama, relativement à la question de l’homosexualité le Président Macky Sall, a affirmé sans tergiverser que le Sénégal « n’est pas prêt » Cette prise de position ferme conforme à nos convictions politiques, culturelles et relieuses nous a rendu fier de lui et d’être sénégalais. On nous tue, on ne nous déshonore pas. Cette devise ne doit pas être observée que par les forces armées sénégalaises mais par toutes et par tous les sénégalais. Le Ministre de l’Education nationale était attendu à avoir une attitude ferme à l’instar du Président Macky Sall en appliquant les dispositions de la Constitution et de la loi d’orientation de l’Education nationale visées. Vive le Sénégal ! Vive la République
SERIGNE ABDOU, L’HONNEUR DU SOUFISME CONTEMPORAIN !
Toute vie sur terre est encadrée par deux étapes limitatives : la naissance et la mort. Entre les deux on peut rivaliser de forces, de fortunes, de sciences , de Pouvoir et concourir en accumulation de biens et denrées périssables.
Toute vie sur terre est encadrée par deux étapes limitatives : la naissance et la mort. Entre les deux on peut rivaliser de forces, de fortunes, de sciences , de Pouvoir et concourir en accumulation de biens et denrées périssables. Si l’on ne périt soi-même …
De quelque bout que l’on prenne la question, on se retrouve, tous, strictement égaux face à la mort et à la froide solitude d’un tombeau. Une profonde réflexion sur cette issue inéluctable, dont l’échéance reste cachée à chacun jusqu’à son terme, devrait permettre de mieux apprécier la Vie et de lui donner un sens. Savoir vivre revient essentiellement à donner à la vie des objectifs supérieurs qui la transcendent et lui survivent. Une vie sans objectifs transcendants n’a pas vraiment de… sens ! Musulman sénégalais j’ai été élevé, comme la grande plupart de nos compatriotes, dans l’Islam soufie dit confrérique.
Le modèle majoritaire. C’est dans une période relativement récente que les premières générations d’étudiants formés dans les pays arabes ont commencé à diffuser de nouveaux courants de pensée islamique fortement politisés et culturellement affectés. Mais le modèle majoritaire semble résister et développer de nouvelles formes de régénération de sa pensée. Malgré des excès et des dérives notés, par-ci par-là, et qui sont bien éloignées de l’intention des initiateurs.
Un débat à approfondir certainement par les intellectuels, de plus en plus nombreux, à s’intéresser à la religion, à sa compréhension, à la défense et à l’illustration de son projet initial. Une des forces du Saint Coran c’est qu’il invite à la réflexion, la nourrit par des paraboles à déchiffrer et ouvre des sentiers lumineux à ceux qui ont le cœur et la volonté de s’y engager à la recherche du Savoir.
Le premier verset du Saint Coran est une injonction à la quête de la science. : « IQRA ! » LIS dans le sens de « Apprends, étudie, va à la recherche du Savoir ! »Le Savoir ! Le signe distinctif de l’Homme, celui qui l’honore et l’élève. Ce pourquoi il fut digne de la prosternation des anges et des djinns. A l’exception d’Iblis, djinn déchu et exclu de la Proximité parce qu’il ne.. savait pas. Ce n’est pas pour rien que la quête du Savoir par le cœur est le catalyseur des voies dites soufies. Le cœur est le siège de l’Amour.
Dieu est inaccessible sans Amour. Le Savoir ! Serigne Abdoul Aziz Sy Dabaakh Saint Homme disparu un 14 septembre 1997 l’a incarné, dispensé par le verbe et illustré par ses faits et gestes de tous les jours: Nous ne pleurons plus Serigne Abdou, une grâce qui a illuminé tant de cœurs et éclairé tant d’esprits, croyants ou pas. pratiquants ou si peu. Tant il est vrai que le soleil brille pour tout le monde ! Nous ne pleurons plus Dabaakh car il est de plus en plus vivant ! Dans nos cœurs ! En outre, son temps a correspondu avec l’avènement progressif des nouvelles technologies. Sa voix a ainsi percé les mystères de l’analogique pour s’imposer au numérique et investir tous les réseaux de communication. Dabaakh nous parle ainsi de tout. Partout. A nos angoisses et à nos peurs présentes il avait, comme dans une prescience trouvé des réponses.
Toujours tirées du Coran et de la Sunnah. Etil continue de nous rassurer en nous rappelant sans cesse vers le Chemin lumineux pour venir à bout des ténèbres : La Sirat al moustaqim… Nous ne l’oublierons jamais. Car les circonstances se chargent, à chaque fois, de le ramener parmi nous. De sa belle voix, haute et pure, il sait encore nous dire : « Niit du xeeb boppam ! » autrement dit « il faut refuser de se rabaisser à ses propres yeux. » Refuser que les autres nous dessinent notre destin !
Relevons la tête et assumons nos différences dans ce qu’elles ont de meilleur. Cela fera… la différence ! Merci Serigne Abdou, de nous avoir indiqué, purement et simplement, le sens profond de la crainte révérencielle due au Seul et Unique Créateur, Allah Soubhanahouwa Taala. Merci de nous avoir suggéré comme viatique inaltérable l’Amour pur et sûr pour le Prophète Mouhammad (Paix et Saluts sur lui). Merci de nous avoir décomplexé et éclairé, libéré des faux-semblants et des chemins de traverses. Qu’Allah lui renouvelle Ses Grâces et Sa Miséricorde. Il a porté haut le drapeau d’honneur du soufisme véritable. Avec humilité. Comme il se doit.
LES «GRENATS» VALIDENT LA PREMIERE MANCHE
Génération Foot a dominé samedi le Zamalek (2-1), en match comptant pour la manche aller du dernier tour des préliminaires de la Ligue des Champions.
Génération Foot a dominé samedi le Zamalek (2-1), en match comptant pour la manche aller du dernier tour des préliminaires de la Ligue des Champions. Les «Grenats»prennent ainsi une petite option et devront sortir le grand jeu au Caire pour espérer atteindre leur objectif.
Dans un match disputé au stade Lat Dior de Thiès, Génération Foot a assuré l’essentiel face au Zamalek (2-1). Devant un public qui lui est favorable, le club basé à Déni Birame Ndao a rapidement ouvert les hostilités. Bien lancé, Mame Limamoulaye Guèye met les siens sur orbite (1-0, 11’).
Dans le jeu, les hommes de Djiby Fall n’ont eu aucun complexe. Sereins et appliqués, les « Grenats» ont régalé les nombreux supporters présents à Lat Dior. Malgré 34 matchs dans les jambes, les Egyptiens ont eu des difficultés pour retrouver leur football. Par moment, le Zamalek a contrôlé la rencontre, sans pour autant inquiéter les locaux. Malgré plusieurs occasions, Génération Foot rejoindra les vestiaires avec cette petite avance (1-0). Dés l’entame de la seconde période, les « Grenats » repartent de l’avant et multiplient les initiatives. Buteur à la 11ème minute, Mame Limamoulaye Guèye double la mise à la 68ème (2-0). Auteur d’une belle prestation, l’ex pensionnaire de l’ASC Penc de la Gueule Tapée (Dakar) a fait des misères à la défense égyptienne.
Piqués au vif, les visiteurs sonnent la révolte. Sur une passe en arrière de la tête, la balle a pris de court le gardien de Génération Foot, pour se retrouver dans le décor. Et sur le corner suivant, l’Egyptien Mostafa Mohamed a surpris la défense pour réduire le score (2- 1, 73’). Juste après le but égyptien, Génération Foot s’offre une belle opportunité d’alourdir la marque. Mais le nouvel entrant Malick Mbaye qui était dans une position idéale manque de lucidité. Dans les ultimes moments de la partie, le Zamalek s’est offert quelques occasions pour revenir. La défense sénégalaise a eu des sueurs froides, avec cette balle égyptienne qui a fracassé la barre transversale, juste avant la fin du temps règlementaire.
Génération Foot tient bon et parvient à faire tomber le géant Zamalek. Un résultat que le représentant sénégalais tentera de défendre le 27 septembre prochain au Caire. Mais avec son but marqué à l’extérieur, le club égyptien partira avec un léger avantage.
REACTIONS...
DJIBRIL FALL COACH G.FOOT : «Nous irons chercher la victoire en Egypte»
«L’objectif était de gagner ce match, même si l’adversaire a conservé par moments la balle. Ce qui est important, c’est que notre équipe était bien en place. Il fallait gêner l’adversaire, sachant qu’il avait beaucoup de rythme et de matchs dans les jambes. Il fallait mettre un bon bloc devant. Et par rapport à la vidéo sur l’adversaire, nous nous étions dit qu’il fallait les presser au niveau du milieu et les contrer dans l’axe. La stratégie a porté ses fruits. Le premier but est parti d’une récupération au milieu. Et l’axe ayant été ouvert, le but est arrivé sans aucune difficulté. Vers la fin du match, nous avons souffert. L’équipe était trop basse. Il s’y ajoute des moments de relâchement. Même si nous avons joué avec trois attaquants (un au niveau de l’axe et deux sur les côtés), dans certaines attaques, Limamoulaye Guèye était esseulé. L’adversaire nous a acculé. Mais cela s’explique seulement par le manque de rythme. Nous n’avons pas encore démarré notre championnat, contrairement à l’adversaire. Cependant, nous avons tenu tête à une très grande équipe du Zamalek. Il faut encourager les joueurs, continuer à travailler pour aller chercher la qualification en Egypte. C’est un pari difficile devant une grande équipe du Zamalek. Mais nous avons des joueurs capables de faire de bonnes choses. N’oublions pas que nous avons dans l’équipe 6 internationaux qui jouent dans l’équipe nationale locale et 3 joueurs qui sont de l’équipe U20».
DJIBRIL THIALAW DIOP, CAPITAINE GF «C’est à nous d’être de grands joueurs»
«Le but encaissé a été très douloureux. Mais c’est le football qui est ainsi fait. Maintenant, c’est à nous d’être de grands joueurs, de faire preuve d’expérience, d’avoir la maturité de les tenir tête en Egypte. Si nous adoptons le même comportement, nous aurons ce ticket qualificatif».
EL HADJI OUSSEYNOU DIOUF EX LION : « Rien n’est encore joué »
L’essentiel c’était de gagner et ils l’on fait. Rien n’est encore joué, mais nous gardons toutes nos chances. Génération Foot a joué contre une grande institution. Il faut mettre dans la tête des gamins qu’ils jouent le match de leur vie. Il faut défendre cette avance et ne pas prendre de but lors de ce match retour. Ils sont capables de défendre cet avantage. Aujourd’hui, il faut savourer la victoire et féliciter les joueurs».
MILUTIN SREDOJEVI , COACH DU ZAMALEK : «Il est inacceptable de perdre le match retour»
Nous respectons bien le football sénégalais, représenté par la Génération Foot. Nos adversaires avaient l’avantage du temps, de l’humidité, du vent, du terrain du public. Mais nous étions venus défendre la possession de la balle. Malheureusement, on a perdu, suite à deux pertes de balle. Nous sommes concentrés sur le match retour. Nous allons jouer toutes nos chances et décrocher la qualification. Pour ce match, nous allons récupérer 4 titulaires. L’autre fait, c’est que nous allons jouer devant notre public. Pour nous, c’est inacceptable de perdre le match retour en Egypte. Nous avons peu de temps pour la préparation, mais nous allons nous y mettre. Il faudra analyser profondément ce qui a déjà été fait. En tout cas, mes joueurs ont bien joué. Mais malheureusement ils ont offert à l’adversaire deux occasions de but. C’est aussi ça la loi du jeu. Nous respectons encore une fois de plus l’équipe de Génération Foot qui a bien joué et qui mérité amplement sa victoire. Tactiquement, ils étaient au top niveau ».
BILAN DES RENCONTRES DU WEEK-END SUR LES PELOUSES EUROPÉENNES
Rien ne résiste à Liverpool en ce début de saison, puisque les Reds ont signé un 5e succès en autant de journées. En France, le PSG a peiné mais prend seul la tête de la Ligue 1. Bilan des rencontres du week-end sur les pelouses européennes.
• Ligue 1 : Neymar sauve le PSG, l’OM et Monaco font le spectacle
De retour après un été agité, conspué par les supporters parisiens avant et pendant la rencontre, le Brésilien Neymar a répondu sur le terrain en offrant au PSG un difficile succès face à Strasbourg (1-0), grâce à un sublime retourné. Trois points de plus qui permettent au club francilien de conserver la tête du classement de la Ligue 1.
Dans le sillage du champion en titre, trois clubs se partagent la deuxième place : Rennes, accroché à Brest (0-0), Nantes, qui a battu Reims (1-0), et l’OM, qui a ramené trois points du stade Louis-II au terme d’une rencontre folle face à Monaco (3-4). Lille, de son côté, pointe à la 5e place après sa victoire face à Angers (2-1) et l’OL n’est que huitième, conséquence d’un nul frustrant sur la pelouse d’Amiens (2-2).
• Liga : Séville nouveau leader, le Barça et le Real se reprennent
Sur la pelouse d’Alavés, le FC Séville a parfaitement profité (0-1) de la sortie de route de l’Atlético de Madrid à la Real Sociedad (2-0) pour prendre la tête de la Liga après quatre journées. Les Sévillans devancent au classement l’Atléti et le Real Madrid, qui s’invite sur le podium à la faveur d’une victoire étriquée sur Levante (3-2).
Le choc de la journée, qui opposait le FC Barcelone au FC Valence, a permis au club catalan de lancer enfin sa saison, porté notamment par un excellent Fati (5-2).
• Premier League : City laisse filer un Liverpool irrésistible
Rien ne semble pouvoir faire trembler Liverpool en ce début de saison. Les coéquipiers de Mohamed Salah ont enchaîné un cinquième succès en autant de journées de Premier League en surclassant Newcastle (3-1) et comptent désormais cinq longueurs d’avance sur Manchester City, battu par une surprenante équipe de Norwich (3-2).
Derrière les deux grands favoris du championnat anglais, Tottenham, Manchester United, Chelsea et Arsenal comptent tous huit unités. Les trois premiers se sont imposés, respectivement face à Crystal Palace (4-0), Leicester (1-0) et Wolverhamption (2-5). Les Gunners ont pour leur part connu un coup d’arrêt en partageant les points sur la pelouse de Watford (2-2).
• Serie A : la Juve accrochée, l’Inter seul en tête
Au soir de la troisième journée de Serie A – et en attendant le match du lundi soir entre le Torino et Lecce –, l’Inter Milan est la seule équipe à être parvenue à enchaîner un troisième succès de rang. Les Intéristes l’ont emporté face à l’Udinese (1-0) et comptent du coup deux longueurs d’avance sur la Juventus Turin, accrochée sur la pelouse de la Fiorentina (0-0). Bologne, également crédité de sept points en trois rencontres, prend place sur le podium après sa victoire sur le terrain de Brescia (3-4).
Derrière le trio de tête, le Torino reste donc en embuscade, mais il est aussi talonné par Naples et l’AC Milan, qui ont tous les deux empoché les trois points en battant la Sampdoria Gênes (2-0) et le Hellas Vérone (0-1). La Roma, qui n’avait toujours pas goûté à la victoire depuis le début de la saison, a également repris quelques couleurs en dominant Sassuolo (4-2).
• Bundesliga : le Bayern et Leipzig dos à dos, Dortmund se replace
Après quatre journées de Bundesliga, les ténors du championnat se tiennent toujours dans un mouchoir de poche. Leader, le RB Leipzig a partagé les points avec le Bayern Munich (1-1), ce qui laisse donc les Bavarois à deux longueurs.
Ce statu quo profite au Borussia Dortmund, nouveau dauphin après son probant succès sur le Bayer Leverkusen (4-0). Une deuxième place partagée avec la petite surprise de ce début de saison en Allemagne, Fribourg, qui a signé une troisième victoire en quatre rencontres, en surclassant Hoffenheim (0-3)
VIDEO
KAIS SAÏED, UN CANDIDAT CONSERVATEUR QUI REVENDIQUE SON INDÉPENDANCE
Néophyte en politique, ce conservateur antisystème âgé de 61 ans affirme avoir remporté le premier tour de la présidentielle et s'être ainsi qualifié pour le suivant prévu le 13 octobre.
Néophyte en politique, ce conservateur antisystème âgé de 61 ans affirme avoir remporté le premier tour de la présidentielle et s'être ainsi qualifié pour le suivant prévu le 13 octobre.
L'universitaire conservateur Kais Saïed, candidat à l'élection présidentielle en Tunisie, a déclaré dimanche 15 septembre que les sondages réalisés à la sortie des urnes le donnaient en tête du premier tour. Aucun résultat officiel n'a encore été diffusé mais des sondages effectués par les instituts tunisiens Sigma Conseil et Emrhod attribuent à Kais Saïed 19 % des voix, contre environ 15 % à Nabil Karoui, un homme d'affaires incarcéré depuis le 23 août pour fraude fiscale et blanchiment d'argent.
"Ma victoire porte une grande responsabilité pour transformer la frustration en espoir, c'est une nouvelle étape dans l'histoire de la Tunisie, c'est comme une nouvelle révolution", a dit Kais Saïed, professeur de droit, inconnu jusqu'au début de la campagne présidentielle, au micro de Radio Mosaïque.
Nombre d'analystes s'attendaient à voir Kais Saïed marginalisé en raison des faibles moyens mobilisés autour de sa candidature. Sa campagne, low-cost, n'a donné lieu à aucun meeting, mais il a sillonné une centaine de villes, serrant les mains sur les marchés ou dans les cafés, avec une placidité à toute épreuve.
"Je suis un candidat indépendant, je ne représente aucun des partis", a-t-il fait valoir sur la radio Shems FM. "Je fais ma campagne par mes propre moyens, et je refuse toute aide".
Un "Robocop" conservateur
Surnommé "Robocop" par certains en raison de sa diction, ce juriste adepte d'un arabe littéraire rigoureux est connu pour ses prise de position conservatrices. "Ce spécialiste de droit constitiutionnel qui parle dans un arabe littéraire tranche avec les autres candidats en lice dans cette présidentielle. Il s’est imposé véritablement comme un candidat antisystème", explique Karim Yahiaoui, envoyé spécial de France 24 en Tunisie. Et ses prises de position, notamment sur l’homosexualité ou la peine de mort, ont suscité d’importants débats au cours de la campagne.
Régulièrement entouré de jeunes, étudiants ou actifs, ce père de trois enfants défend des positions socialement conservatrices. Selon le comparatif de l'Observatoire pour la défense du droit à la différence, qui a classé les candidats selon leurs positions sur les libertés individuelles, il est l'un des plus conservateurs : contre l'abolition de la peine de mort et contre l'abrogation des textes punissant l'homosexualité et les atteintes à la pudeur, texte qui a notamment servi à condamner des couples non mariés s'embrassant dans la rue.
Kais Saïed s'est également prononcé clairement contre l'égalité en matière d'héritage, une question délicate car elle touche à un principe dicté par le Coran, selon lequel une femme hérite le plus souvent moitié moins qu'un homme du même degré de parenté.
Lors d'un débat jeudi soir sur la chaîne Elhiwar Ettounsi, le candidat a été confronté à une photo de lui en train de boire un café avec Ridha Belhaj, un ex-cadre du mouvement salafiste interdit Hizb ut-Tahrir. Il a indiqué qu'en tant que candidat, il avait le droit de rencontrer tout le monde. "Est-ce que je dois demander l'autorisation pour rencontrer quelqu'un ? Après tout, je n'ai pas rencontré un hors-la-loi," a-t-il justifié à la radio Shems FM.