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21 juillet 2025
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QUAND MIMI TOURÉ REPREND SARKOZY SUR LA FÉCONDITÉ EN AFRIQUE
L'ancien président français a estimé vendredi que la fécondité élevée des femmes africaines impacterait négativement l’environnement car la planète est déjà sur-occupée. Des propos que la patronne du CESE a démonté avec humour
La présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) a recadré l'ex-Président français Nicolas Sarkozy lors de l'Université d'été du patronat marocain à Casablanca.
Tout est parti d'une remarque "impertinente" de Nicolas Sarkozy sur le dérèglement démographie qui, selon lui, serait causé par la fertilité des femmes africaines.
Un argument qui a fait sortir de ses gonds Aminata Touré qui n'a pas tardé à lui porter la réplique. "Vous êtes un intellectuel monsieur le Président. Je ne pense pas qu'il y ait une relation scientifique établie entre la fertilité des femmes africaine et l'effet de serre mondial", a martelé Aminata Touré.
Des propos repris par Le Soleil, Walf Quotidien et Vox Populi qui signalent que la présidente du Cese a poursuivi ses diatribes contre Sarkozy en ces termes : "L'Europe a du mal à atteindre sont taux de reproduction démographique alors que l'Afrique, elle, va vers sa transition démographique".
Et de faire remarquer : "Pour preuve, ma mère a eu 8 enfants. J'en ai trois et ma fille n'en veut que deux. C'est ainsi que ça va se stabiliser".
Visiblement contrarié, Sarkozy répond à Aminata Touré. "Du tempérament, vous en avez. J'en ai moi aussi. Ce n'est pas parce que vous êtes une Africaine et moi un Français que l'un en a plus que l'autre", a-t-il temporisé.
par Alassane Kitane
NDOUMBÉLANE, UN PAYS EN TRANSE
Ce pays est le seul au monde où on parle rarement de faits rationnels : ce n’est même pas de l’obscurantisme, c’est de l’obscurité ontologique. Tout le monde crie au lieu de parler et la concurrence est désormais dans la vulgarité, l’obscénité du discours
C’est le propre du genre humain que de fermer les yeux quand la vue de la réalité impitoyable le gêne ou, à l’inverse, quand il a peur que le plaisir qu’il est en train de vivre prenne fin. D’autres, plus habiles, décident de perdre conscience pour ne plus avoir à faire face à la réalité : la transe en est un mode d’expression. La transe est une excitation extrême qui congédie la mesure, la raison, l’esprit critique : paroles délirantes, agitations incohérentes en sont les signes. La transe est une modification de la conscience qui suscite une activité mentale qui supprime les barrières trop étroites de la réalité. Il n’y a pas plus malchanceux que celui qui est lié d’amitié à un homme qui a l’habitude de tomber en transe : on ne sait jamais quand est-ce qu’il est réellement en transe et quand est-ce qu’il y joue ! Qu’arrive-t-il alors lorsque tout un peuple est en transe ?
Ndoumbélane est un pays en transe permanente : les rues sont des lieux de transe de même que les écoles et universités, les mosquées, les routes, les moyens de transport. L’émotivité est devenue endémique dans cet étrange pays ; et ce qui s’y passe n’est que la traduction dans la réalité des phénomènes psychiques bizarres qui rythment le vie mentale de ses habitants. La quiétude est la denrée la plus rare à Ndoumbélane, et on comprend pourquoi les chercheurs et ingénieurs de ce pays-là ont du mal à trouver et innover. Le bruit fait désormais partie de l’être de l’homme de Ndoumbélane, il a fini de coloniser chaque atome de son corps, chaque neurone de son cerveau. Aussi, est-on, sans retenue, plongé dans une transe profonde à la moindre étincelle !
Pour une petite histoire d’Histoire (un peu trop particulière quand même !) tout Ndoumbélane est subitement plongé dans un état second : on crie, hurle, invective, menace… Et devinez pourquoi ? Parce que, comme à son habitude, le citoyen de Ndoumbélane résume tout à la religion. Il refuse sa mission sur terre sous le prétexte de la religion. Il confond histoire et apologie ; il substitue l’hagiographie aux faits historiques ; et fidèle à sa profonde dénaturation, il veut que les dieux remplacent les hommes dans leurs tâches. Ce n’est donc pas étonnant que le citoyen de Ndoumbélane confonde histoire générale de son pays et histoire de la religion comme si son histoire se résumait à des faits religieux. Ce pays est le seul au monde où on parle rarement de faits rationnels : ce n’est même pas de l’obscurantisme, c’est de l’obscurité ontologique. Ce qui est le plus désespérant c’est d’entendre les gens de Ndoumbélane rabâcher le refrain devenus comique : « Dëk-bi Dëk Diiné la ». Est-ce vraiment sérieux ? Et avec ça, on veut un patriote, un républicain. N’est-on pas capable, à Ndoumbélane, d’être autre chose qu’un fidèle ?
Il y a un mal complexe et délicat que les intellectuels, puisque le politique s’accommode éhontément de compromission, jugulent une bonne fois pour toutes : c’est l’emprise du folklore sur la vie des citoyens. Une vidéo qui circule dans les réseaux sociaux permet d’illustrer la nature complexe et sournoise de ce mal : la femme d’une personnalité de la république étalant ses biens matériels et faisant preuve d’une largesse insolente envers des communicateurs traditionnels. Comment une république peut-elle intégrer une telle pratique ? De véritables sangsues, refusant tout contact avec le travail, exploitent la folie des grandeurs d’arrivistes qui sont à leur tour présentés comme modèles. Comment le même visage qui fait le Woyaan peut-il parler, en même temps, au nom de la religion, de la politique, du sport et même de la science ? Cette ignominie est mise sous le compte de la culture et de la tradition (encore que c’est inexact) comme si culture et tradition ne devraient jamais être critiquées et réformées. Et on veut que Ndoumbélane émerge ?
Les principaux acteurs de cette fourberie sont curieusement les voix des plus grandes familles religieuses de Ndoumbélane. Le résultat de cette machination est évidemment la folklorisation de la religion : ce n’est dès lors pas étonnant que la religion dans ce pays devienne une rivale de la lutte avec ses « Cumukay », ses « Bakk-Kat », ses chorégraphes-rhapsodes, ses « Taaxuran-Kat », ses « Suxx » : à la place de fidèles on a créé des supporters ivres de chauvinisme comme de vulgaires hooligans. Le « Woyaan » est institutionnalisé jusque dans la religion après avoir infecté le sport, la politique et le show-biz. La prêche religieuse n’est plus faite selon les préceptes de la décence, de la mesure et de la parole sage et placide : elle est soumise au diktat du folklore. Tout le monde crie au lieu de parler ; et la concurrence est désormais dans la vulgarité et l’obscénité du discours.
Ndoumbélane est une gigantesque transe, ce n’est même plus un pays en transe, Ndoumbélane est lui-même une transe à ciel ouvert. Le seul réconfort ou bénéfice de l’état de transe, c’est l’insensibilité : voilà pourquoi la défaite dans le sport et l’échec dans les études sont devenus banals, ordinaires, normaux. Je crois que même le ciel a fini d’adopter notre existence en transe : la pluie est entrée en transe dès qu’elle a mis fin à sa longue bouderie, et le tonnerre se réjouit de sa cruauté quasi quotidienne. La normalité étant la première victime de la transe, les habitants de Ndoumbélane meurent comme des mouches dans d’étranges accidents : les voitures et les chauffeurs sont forcément en transe. Le vol, la corruption, le rapt, le détournement de deniers publics, sont devenus des phénomènes normaux aux yeux des citoyens parce qu’ils ont choisi la transe comme refuge.
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
DU FAST-TRACK AUX FARCES ET TRAPPES
EXCLUSIF SENEPLUS - C’est vraiment un début de quinquennat de découvertes et de déconvenues - Tour d’horizon du premier semestre d’un second mandat qui sera de tout, sauf de repos
Ce pays est vraiment formidable. Formidable ! Nous sommes le pays des spécialistes de la vente des salades politiques et autres fumées de bois. Et notre président le champion « number one » (l’anglais est de retour) toutes catégories. C’est carrément effarant.
Voilà un président-candidat à sa propre succession qui va en campagne en nous tympanisant sur son bilan et autres grands chantiers en cours. Mais il a omis de nous dire que parmi ses futurs projets institutionnels, il y avait un détail : la suppression du poste de Premier ministre. Pour, argue t-il, diligenter les dossiers, réduire les lenteurs d’une administration qu’il découvre paresseuse qui marche au pas de sénateur, voire pire. Accélérer la cadence quoi, comme disait son ex PM qu’il défenestra pour excès de vitesse. Et il inventa le fameux « Fast-tract » qui devait conduire les affaires du pays du dernier mandat à la vitesse d’un missile de croisière.
Les affidés et autres griots et porte plumes et voix, adoubent la géniale idée présidentielle en nettoyant leurs lunettes de fumistes : « c’est bien vrai ça, la primature et sa cour sont d’une inutilité crasse. A la trappe cette vieillerie budgétivore ». Et de nous rappeler les cas anciens de suppression de poste de PM.
La mesure est si brutale que l’ancien occupant, qui a pourtant tout donné à son boss pendant la campagne et même après, en donnant les résultats avant l'élection, en confirmant le soir du scrutin alors qu’on venait juste de commencer le dépouillement : « oui, son champion a remporté l’élection dès le premier tour avec la bagatelle de 58% et des poussières. » ; On découvre le danger que constitue cet homme : il est trop fort en calcul (probabilités ?), et pourrait demain calculer à la virgule près ...la chute du patron. A la trappe, je vous dis !
C’est vraiment un début de quinquennat de découvertes et de déconvenues. D’abord que le frangin du président, derrière son air d’un ange d’éléphanteau, est un vrai businessman (l’anglais quand tu me tiens !) qui s’acoquine avec d’autres hommes d’affaires des moins fréquentables. Pétrole, gaz, influence qui « naufragent » tout, dont une bagatelle de 10 milliards de dollars, selon la très respectable BBC. Qui, quoi qu’en pensent maintenant certains, est une référence mondiale en la matière depuis plus d’un siècle. Et hop, fast-tract, on enlève au frangin son gâteau de la CDC, on licencie un ministre conseiller de la communication, vieux compagnon de route, mais qui, nom de Dieu ! ne tourne pas assez sa langue avant ... de communiquer, de parler, surtout du frangin. A la trappe fast-tract du pauvre, qu’on ramène à ses chères études, non, livres ! Lui, le littéraire et écrivain à ses moments...perdus, devient conseiller à la Culture...
On va chercher des ennemis partout mais d’abord chez nous, chez ces opposants mauvais perdants, traitres à la patrie dont ils vendent la réputation à l’étranger, via leurs bras armés, la presse. Et la meilleure d’entre elle : la BBC. Sonko, leur punching-ball (arrêtez-moi cet anglicisme de malheur, géniteur de la BBC), dont ils n’ont pas digéré les presque 18% ; l’ancien PM, Abdoul Mbaye, « aigri » par sa défenestration de la Primature, devenu un opposant enragé ; avec l’autre bout de la chaîne : cet économiste enquiquineur qui le bombarde chaque semaine d’une question écrite. Voilà trouvée la triplette haineuse qui a vendu les secrets des bourses (sens et figuré, oui, oui !) nationales à une vielle Dame (Reine ?) des médias occidentaux.
Et on réveilla le procureur, dont on avait oublié qu’il pouvait être gouailleur, taquin et grand persiffleur envers la presse et les «spécialistes en tout » des studios et autres salles de rédaction : Allez, sortez des salles de rédaction, allez faire vos confidences aux spécialistes des crimes, surtout, du plus puant d’entre eux : le crime économique ! Paratonnerre et enfumage, tentatives désespérées de faire oublier les 10 milliards et ce que goorgoorlou appelle « mes 400 milles. Teuf ! Teuf ! Comme un pétard mouillé, la farce procédurale fit flop. Ben, fallait s’y attendre non ? Avec une si ridicule mise à feu, le dispositif allait faire un doux pschitt ! Où en est l’affaire ? Faudrait peut-être engager des limiers de la ... DIC pour éclaircir ce lourd mystère.
Avant ce désagréable épisode du frangin et des 10 milliards de dollars de la BBC, un vent de paix doux, avait entouré de son halo exquis sur notre espace vital : le dialogue national ! Un gigantesque « attrape gogo » destiné à baliser le quinquennat de paix et d’amour retrouvés après l’intermède électorale. Mais voilà, cette journaliste d’un très grand média, foutu tout cela ...dans les eaux boueuses et dégueulasses d’un pétrole encore sous les eaux. Je vous le dis moi, notre président joue vraiment à « pas de chance » : il ne pourra pas dormir les cinq prochaines années d’un dernier (??) mandat.
Il faut que ces opposants « haineux », cette presse de « caniveaux » (faut les récurer) étrangère se mêlent des affaires de sa gouvernance. Rien donc ne lui sera épargné. Tenez, ces chefs d’écoles supérieures privées qui lui rappellent qu’une dette doit être payée, sinon ils vont jeter dans la rue « ses » étudiants, qui vont à leur tour arpenter les rues et affronter sa police ! Et les tuiles n’arrivant pas seules (quand ça dégringole, c’est la bérézina généralisée), voila que les BTP sortent les engins lourds : plus de 600 milliards que l’Etat leur doit. Tout s’arrête. Comme le pays. Les grands chantiers deviennent de grandes décharges de grands engins et autres cimetières de rêves présidentiels. Avec le plus emblématiquement honni : le TER. A terre le TER ! Avec lui, des dégâts sur son passage, comme à Rufisque...
Et ce n’est pas fini. Je vous l’ai dit plus haut non ? Que quand ça merde, c’est en cascades. Fast-track, avec plein de trucs dont on ventait l’utilité, qui foutent le camp. Les DER, Les PUMA, les bourses familiales (encore des bourses), et autres CMU. Tout s’arrête. Et l’hivernage, d’abord tardif (heureusement du reste) refuse de fermer ses vannes et nous re-inonde nos villes - bassins de rétention d’eaux usées de nos déjections et de pluies ; nous casse les ponts « tapalé » et autres « routes-pansements ».
Et il dit quoi notre président après un aller-retour éclair à une énième conférence économique sur l’Afrique ? Il faut « auditer » les ouvrages, il faut « venir en aide aux sinistrés, il faut (non ça c’est son ministre de l’Enseignement supérieur, l’ami intime de Sonko) orienter tous les nouveaux bacheliers dans le supérieur publique. Le SAES se réveille et dit : c’est possible mais à condition... et liste un kilomètre de conditions.
Et même les faits divers s’invitent dans la première année du quinquennat du président : un commissaire de police qui s’attaque à un pharmacien qui refusait de vendre un médicament sans ordonnance ; un autre flic, genre Rambo-rasta est supposé être l’auteur de la mort d’un boulanger qui ne vendrait pas que du pain et qui aimait rouler en mob... Et puis la foudre qui foudroie une dizaine de vies en trois, quatre pluies. Et on se demande : nos villes sont-elles protégées ? Et surtout cette question ontologique : Mais qu’avons-nous donc fait au bon Dieu pour qu’il nous punisse ainsi ?
Voilà mon tour d’horizon du premier semestre d’un quinquennat qui sera de tout, sauf de repos. Et surtout qu’on ne nous emmerde pas avec des débats vaseux, oiseux et parfaitement hors actualité, comme les supposées « guerres de succession » à notre président qui vient seulement de boucler le premier semestre d’un quinquennat.
Oui y en a ras-le-bol (ou marre) des pare-feu et autres enfumages pour nous faire oublier notre enfer quotidien ! On refuse d’oublier les milliards engloutis, ni les lamentations des responsables de ces gabegies !
Bon j’arrête là les sarcasmes anti-présidentiels parce que « l’offense au chef de l’Etat » est si vite brandi. Et je n’ai aucune envie d’aller rejoindre dans « son 5 étoiles » mon confrère Adama Gaye. J’en profite pour te dire courage confrère, tiens bon, ils ne l’emporteront pas au Paradis et le mensonge ne triomphera jamais de la vérité et de la Justice. Oui, ça prendra le temps que ça prendra, mais il y aura une fin à cette politique de « matey », cette justice injuste et partiale. Chacun aura son tour à la citadelle de la répression. Comme chez le coiffeur.
La réponse n’a pas tardé du côté du leader de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, suite à la sortie de Seydou Gueye, dans le ‘’Jury du dimanche’’ (JDD), hier.
La réponse n’a pas tardé du côté du leader de Pastef Les Patriotes, Ousmane Sonko, suite à la sortie de Seydou Gueye, dans le ‘’Jury du dimanche’’ (JDD), hier. Revenant, à l’occasion, sur la cession par Kosmos Energie de 20 des 30% de droits qui lui restaient sur les blocs Ahmeim-Torrtue à une compagnie d’Abu Dhabi, Seydou Gueye, le porte-parole de l’Alliance pour la République (APR, parti présidentiel) et ministre conseiller en Communication à la présidence de la République, indiquait « que la procédure est légale et ne concerne absolument pas la gestion du gouvernement puisque que c’est une opération entre des privés ». Sonko revient à la charge dans un communiqué parvenu à Emedia.sn. Ci dessous les explications détaillées du leader de Paastef. Qui souligne qu’aucune transaction pétrolière ne peut se faire sans l’aval de l’Etat.
Le problème des autorités gouvernementales qui tentent de répliquer à chacune de nos sorties relève d’un cocktail de malhonnêteté, de mauvaise foi et de faiblesse notoire de niveau sur les questions soulevées. Quand vous leur parlez de l’Angleterre, ils dissertent sur la pomme de terre.
Sur mon annonce relative à la cession par KOSMOS de 20 des 30% de droits qui lui restaient sur les blocs Ahmeim-Tuortue à une compagnie d’Abu Dhabi un membre du Cabinet de Macky Sall expliquait hier sur les ondes d’une radio que cette opération n’a rien d’illégal et ne concerne absolument pas la gestion du gouvernement puisque que c’est une opération entre des privés et que l’Etat du Sénégal ne perd rien, le citoyen sénégalais ne perd absolument rien.
Ignorance quand tu nous tiens !
1. D’abord le ministre chargé de la communication de la présidence confirme au peuple Sénégalais qu’une énième spéculation s’est bel et bien faite sur son gaz pour enrichir des multinationales étrangères à son détriment ;
2. Ensuite il avoue que cette usure se fait avec la passivité, voire la complicité de l’État du Sénégal, qui considère que des transactions peuvent se faire sur le bien public sénégalais sans que cela le concerne.
Voilà un ministre qui étale toute son ignorance des dispositions du code pétrolier et du code général des impôts lorsqu’il avance que cela ne concerne pas l’État et que le Sénégal n’y perd rien.
Qu’il me soit permis alors de lui faire un petit cours de droit pétrolier.
☞ Article 61 nouveau code pétrolier (56 ancien code) : aucune transaction sur les droits ne peut se faire sans l’aval de l’État. Sauf si ces opérations s’effectuent entre sociétés affiliées, le ministre de l’Énergie reçoit et approuve les demandes de cession ou de transmission des titres miniers d’hydrocarbures, des conventions ou des contrats de services.
Il approuve par arrêté (après avoir vérifié que le cédant a honoré ses engagements consignés dans le CRPP et que le cessionnaire remplit les conditions techniques et financières pour son entrée) les demandes de cessions partielles ou totales des droits, obligations et intérêts résultant d’un Contrat de Recherche et de Partage de Production (CRPP).
En matière de fiscalité du capital, le transfert de titres, qui est une opération marchande (spéculative) et non une opération pétrolière, doit être obligatoirement imposé au niveau du cédant avec une taxe dite de plus -value au taux de 10 pour cent sur la part de la plus -value qui ne provient pas du fait du propriétaire des titres (article 556 de la loi 2012-31 du31/12/2012). S’il s’agit d’une personne morale par contre, cette plus-value est prise en compte dans la détermination du bénéfice imposable.
Celui-ci est ensuite soumis à l’impôt sur les sociétés au taux de 30%. Le transfert des droits ou titres doit aussi être obligatoirement taxé au niveau du cessionnaire avec des droits d’enregistrement de 10 pour cent de la valeur vénale des titres (art 464 - 13eme, 468-17eme et 472-6eme de la loi précitée).
On le voit bien, les opérations qui modifient la géographie du capital, en tant qu’actes translatifs de propriété de titres s’analysent, au demeurant, comme des actes marchands entre acteurs et ne sauraient en aucune manière être affranchies de l’impôt.
En vous abstenant de réclamer les impôts et taxes sur toutes les transactions spéculatives réalisées sur les titres miniers et pétroliers du Sénégal depuis des années, vous avez délibérément privé le peuple sénégalais de centaines de milliards de recettes qui auraient pu adoucir sa souffrance.
Alors voilà les questions auxquelles le gouvernement opaque et cachotier de Macky Sall doit répondre :
1. Pourquoi vous n’informez jamais le peuple sénégalais sur ces opérations et ne réagissez que pour formuler de vaines menaces, invectives et insultes démentis lorsque le complot est éventé ?
2. Le Ministre de l’Énergie du Sénégal a-t-il approuvé par arrêté cette transaction, conformément aux dispositions du code pétrolier ? Le cas échant, pourquoi ne publiez-vous pas cet arrêté pour informer le peuple ? Quel est le montant financier de cette opération ?
3. KOSMOS a-t-il rempli tous les engagements qu’il avait souscrits auprès de l’État Sénégalais lors de son rachat des parts de TIMIS ? (Le nom respect de ces engagements est une cause de résiliation du CRPP).
4. L’Etat du Sénégal n’avait-il pas le droit et la possibilité de préempter sur ces blocs riches en réserves éprouvées
5. Quels sont les engagements techniques et financiers de la compagnie d’Abu Dhabi vis à vis du Sénégal ?
6. Quel traitement fiscal avez-vous fait de cette énième opération ?
Je vous saurai gré de répondre sans passion à ces questions. Le peuple a le droit de savoir.
Quant à moi, je suis un simple « pétro-râleur », mais très fier et déterminé à faire face aux « pétro-voleurs » suceurs du sang du peuple sénégalais.
PAR Abdoul Alpha Dia
LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND…
Le débat dont il est question à propos de l'Histoire générale du Sénégal ne porte sur aucune question de fond, aucune question importante du point de vue historique, mais uniquement sur des questions de préséance et d’une bien grande futilité
Ces derniers jours, notre pays, le Sénégal, a connu trois débats, de valeur ou de portée bien inégales, mais qui ont néanmoins tous donné lieu à des échanges passionnés, souvent même à l’excès. Ces trois débats font notamment suite aux échanges épistolaires entre Boubacar Boris Diop et Souleymane Bachir Diagne, à la polémique autour de l’Histoire générale du Sénégal (HGS) et au traitement de la question du voile au sein de l’Institution Sainte Jeanne d’Arc (ISJA).
Pour ma part, et en me permettant un parallèle osé, ces trois débats m’ont rappelé « Le Bon, la Brute et le Truand », l’un des plus célèbres westerns de l'histoire du cinéma. Comme l’indique son titre, ce film met en scène trois personnages : le premier grandiose et soigné dans les moindres détails (« le bon »), le deuxième insensible, sans pitié et qui n'hésite pas à éliminer froidement (« la brute »), le troisième maladroit, volubile, et qui représente toutes les contradictions de l'Amérique (« le truand »).
Le bon
Incontestablement, le débat entre Boubacar Boris Diop et Souleymane Bachir Diagne est une « bouffée d’oxygène intellectuelle ». Ailleurs, on dit des idéologies qu’elles sont mortes. Au Sénégal, c’est aussi le débat intellectuel qui est éteint ! En effet, par un de ces curieux retournements dont l’histoire a le secret, le débat ne porte plus, au pays de Léopold Sédar Senghor et de Cheikh Anta Diop, sur des idées. Ceux qui font le débat, et qui débattent en même temps, ce sont uniquement des politiciens (pas des politiques, des politiciens !) sans projet (pas le temps de réfléchir…) et sans conviction (transhumance oblige…), des soi-disant artistes dont on se demande quel est le talent (désormais ce qui compte, ce n’est pas la qualité de la production, c’est uniquement la capacité à faire le buzz. N’est-ce pas Ouzin Keita et Pawlish Mbaye ?), des lutteurs dont les seuls arguments résident d’abord dans des bains mystiques d’un autre âge et ensuite dans des coups de poings d’une extrême violence (et à force de les regarder s’étriper, beaucoup d’entre nous finissons par accorder plus d’importance à l’argument de la force qu’à la force de l’argument). Il y a aussi les réseaux sociaux, mais ici, bien heureux celui qui arrive à débattre. Le Sénégal ne fait d’ailleurs pas ici exception à la règle mondiale, puisque les réseaux sociaux ont partout tendance à aborder les questions sous l’angle de la radicalisation (quelle violence en effet dans les propos !), contribuant ainsi non seulement à transformer les débats en crises, mais aussi à altérer le réel à travers notamment la propagation d’informations fausses (quoique vraisemblables).
Si le débat entre Souleymane Bachir Diagne et Boubacar Boris Diop a donc tant passionné les sénégalais, au point de « brûler la toile », c’est principalement parce qu’ils ont tous les deux toutes les qualités requises pour être les héros d’un film d’action grandiose. Ils sont en effet brillants, irréprochables, majestueux, imposants, bref ils ont tout pour jouer le rôle du « bon ». Le débat entre Souleymane Bachir Diagne et Boubacar Boris Diop a aussi intéressé les sénégalais parce qu’il nous a rappelé plusieurs évidences. Oui, nous avons (ou plutôt, il nous reste…) des intellectuels dans ce pays. Oui, le rôle d’un intellectuel est avant tout de discuter et de débattre. Oui, nous sommes en mesure d’avoir un débat « civilisé ». Oui, la qualité d’un débat dépend avant tout de la qualité de ses « protagonistes ». Oui, bien des questions abordées par Cheikh Anta Diop sont encore d’actualité, et appellent de notre part des réponses, tout au moins des prises de position.
C’est vrai, nous avions perdu l’habitude dans ce pays que des monstres sacrés, tels que le sont Souleymane Bachir Diagne et Boubacar Boris Diop, probablement parmi les sénégalais contemporains les plus lus, débattent publiquement. Autres temps, autres mœurs : Léopold Sédar Senghor et Cheikh Anta Diop, ont longtemps débattu publiquement, et parfois même violemment ! Beaucoup d’entre nous avons en tout cas été surpris par ce débat entre Souleymane Bachir Diagne et Boubacar Boris Diop, surgi de presque nulle part puisque personne ne s’y attendait. Et pourtant, quoi de plus normal pour des intellectuels que de débattre, et à quoi servirait un intellectuel s’il s’interdit de débattre ? De ce point de vue, il est sans doute malheureux que certains aient voulu transformer ce débat en pugilat (des coups, du sang, ont-ils ainsi réclamé…), rompant ainsi avec la sérénité et l’élégance qui ont caractérisé les propos à la fois de Boubacar Boris Diop et de Souleymane Bachir Diagne.
Le mien de propos ne sera pas ici de prendre position, pour l’un ou contre l’autre, et à ce sujet d’ailleurs, me viennent à l’esprit ces autres propos de Cheikh Hamidou Kane : « Il n’y a pas une tête lucide entre deux termes d’un choix. Il y a une nature étrange, en détresse de n’être pas les deux ». Certes, j’ai mon avis personnel sur les questions abordées par l’un et l’autre, mais celui-ci n’implique qu’il faille choisir entre l’un ou l’autre. J’ai le plus grand respect pour à la fois Bachir et Boris, et je ne vois donc pas au nom de quoi je devrais choisir. Quelle que soit donc notre position sur le fond du débat qui oppose Boubacar Boris Diop et Souleymane Bachir Diagne, nous ne devons brûler aucun des deux. Comme le rappelle un adage célèbre, « les grands esprits discutent des idées ; les esprits moyens discutent des événements ; les petits esprits discutent des gens ». Alors, soyons grands, restons dans le débat d’idées, et gardons-nous de porter des jugements de valeur sur l’un ou l’autre. L’un et l’autre sont tellement exemplaires, tellement inspirants, tellement représentatifs de ce que notre pays offre de meilleur, qu’il serait d’ailleurs prétentieux pour quiconque d’entre nous de vouloir les juger ou les clouer au pilori. Discutons avec eux, si nous nous sentons également interpellés par les questions qu’ils abordent, mais ne polluons pas le débat, ne cherchons pas à le transformer en un jeu de cirque. Et surtout prions pour que ce débat ne soit finalement pas un simple feu de paille. Autrement dit, puisse-t-il nous réconcilier avec la tradition du débat intellectuel, et puissent donc d’autres débats, tous aussi féconds, prospérer.
La brute…
A la différence du débat qui vient d’être évoqué, marqué par la sérénité et l’élégance des principaux protagonistes, celui résultant de la publication de l’Histoire générale du Sénégal montre à quel point nous sommes capables d’emportement et d’affolement excessifs. En cela, ce débat a fait ressurgir quelques uns de nos vieux démons, et donne du poids à ces propos de Georges Courteline, selon lesquels « l'étonnante facilité avec laquelle un honnête homme devient une brute quand sa vanité est en jeu, est quelque chose d'extraordinaire ». Oui, on doit avoir le courage de dire que c’est de vanité qu’il s’agit ici. Nous serions, si l’on en croit beaucoup d’entre nous, le peuple élu de Dieu, puisque nos terres et nos cimetières concentrent le plus de saints au mètre carré !
Le débat dont il est ici question ne porte sur aucune question de fond, aucune question importante du point de vue historique (et probablement pas aussi d’un point de vue religieux), mais uniquement sur des questions de préséance (qui a été le premier ? qui a été à l’école de qui ?) et d’une bien grande futilité (qui est le père ou le grand-père de qui ? qui a le droit d’écrire sur qui ?). Avec de telles questionnements, on ne bâtit pas une histoire, et à ce propos, Babacar Justin Ndiaye, avec le sens de la formule qu’on lui connaît, a bien raison de dire qu’on est passé de « l’histoire générale » à la « querelle générale ». Et par moments, cette querelle générale s’apparente à une dispute de chiffonniers, tant les arguments volent bas et l’argumentation demeure pauvre. Dans de ce débat, des hommes et des femmes tiennent des propos qui sont une atteinte à l’idée que nous devrions avoir de notre Nation ou de l’unité nationale. Si on n’y prend pas garde, ce débat risque donc de réveiller nos vieux démons, autrement dit la brute qui sommeille en chacun d’entre nous.
Que Diable, l’Histoire est une science, elle appartient certes à la même famille (étymologiquement parlant) que l’hagiographie, mais elle s’en écarte radicalement puisque son but n’est ni de plaire, ni de contenter. Certes elle appartient à tous, puisqu’elle est un patrimoine commun. Mais justement, parce qu’elle est un bien en partage, elle n’est la propriété d’aucune famille ou communauté. « Laissez-nous écrire notre histoire… », clament certains, et l’usage de ce « notre » dénote d’une tentative de « patrimonialisation » d’un bien appartenant à tous.
La méprise provient ici d’une confusion dangereuse entre la filiation et l’héritage. Si la filiation est une affaire de sang et de gênes, l’héritage lui est tout autre chose ! Nous sommes en effet tous les héritiers de ceux qui ont fait (en bien ou en mal d’ailleurs) notre Histoire, et nous avons donc tous la plus grande des légitimités à parler d’eux et à écrire sur eux. La légitimité des historiens est encore plus grande, puisque c’est leur métier. Laissons-les donc faire leur job, permettons-nous, si nous en éprouvons le besoin (et puisque, encore une fois, l’histoire est un patrimoine commun), d’émettre un avis humble sur leurs travaux, mais ne nous muons ni en censeur ni en donneur d’ordres. A chacun son métier, et les vaches seront bien gardées, nous rappelle l’adage… Imaginons le tollé que cela susciterait si les historiens, arguant prétentieusement qu’ils seraient les gardiens de la mémoire collective, se donnaient pour rôle de valider la moindre parole ou le moindre avis émis par les religieux !
On doit à la vérité reconnaître que la brutalité n’est pas seulement du côté de ceux qui s’attaquent violemment à l’Histoire générale du Sénégal. On la retrouve également d’une certaine façon chez les initiateurs de cette histoire générale. Peut-on en effet prétendre rédiger l’Histoire générale du Sénégal, sans que n’y participent certains des plus illustres historiens que compte notre pays (Boubacar Barry, Abdoulaye Bathily, Ibrahima Thioub, etc.) ? Pour prospérer, la science ou la vérité ont parfois besoin de générosité et d’altruisme, qui sont tout le contraire de la brutalité.
Le truand….
Dans le film tantôt évoqué, le truand est un mercenaire insensible et sans pitié, maladroit et volubile, et finalement représentatif de toutes les contradictions de l'Amérique. Le parallèle avec l’affaire des filles voilées de l’ISJA peut sembler osé, voire hasardeux, mais je vais quand même m’y essayer.
Pour moi, dans cette affaire, ils ont tous été, d’une façon ou d’une autre, hors-la-loi, et c’est cela qui en fait des « truands ». Par conséquent, ils sont tous fautifs. « Ils », c’est à la fois l’ISJA, les familles des filles voilées, et l’Etat. « Ils », c’est également nous tous.
L’ISJA est fautive, parce qu’elle a ignoré ces propos du juge Kéba Mbaye, selon lesquels « la liberté et le pouvoir doivent être limités par les droits des autres ». Son pouvoir de déterminer son propre règlement intérieur devrait donc s’exercer dans le respect des droits de tous, et notamment des droits constitutionnels garantis à chacun. Au-delà de ces questions de droit et de libertés, se pose aussi une question d’opportunité, tant du point de vue scolaire (n’y-a-t-il donc pas au sein de l’ISJA des questions plus importantes ou plus urgentes que celle du voile ?) que sociologique (le Sénégal n’est en effet pas la France, et la question du voile ne peut donc être traitée au Sénégal comme en France, par l’exclusion ou la stigmatisation).
Les parents des jeunes filles voilées sont également fautifs, parce qu’ils ont signé, et je ne m’imagine pas que ce ne soit pas en connaissance de cause, le règlement intérieur interdisant le voile. Ils auraient pu, dès connaissance de ce règlement intérieur, saisir les autorités ministérielles voire les tribunaux administratifs, plutôt que de le signer et de chercher ensuite à « ruser » ou à prendre l’opinion à témoin. Lorsqu’on entend également certaines accusations proférées par quelques parents d’élèves à l’encontre de l’ISJA, on se demande par ailleurs pourquoi ils tiennent tant à y maintenir leurs enfants. On ne parle en effet pas d’une garderie pour chiens ou chats, mais bien d’une institution éducative ! Pourquoi vouloir coute-que-coute inscrire ses enfants dans une institution avec laquelle la relation de confiance est rompue, et que l’on taxe même d’être au service de puissances occultes ? Par ailleurs, d’un point de vue éthique ou du sens de la responsabilité, quand on décide d’inscrire ses enfants dans un établissement dont la connotation religieuse est bien affirmée, ne doit-on pas faire preuve de souplesse sur certaines questions ? Bien des religieux musulmans, et pas des moindres, ont en tout cas donné raison à l’ISJA, et cela montre donc bien que les responsabilités sont finalement partagées.
L’Etat est également fautif, parce qu’il a manqué de vigilance (oubliant que gouverner, c’est prévoir…), et a longtemps agit comme spectateur. Mais la plus grande culpabilité de l’Etat est sans doute ailleurs. Elle est dans le fait d’avoir laissé s’affaisser l’Ecole publique. Le débat sur l’ISJA, c’est finalement l’arbre du voile qui cache la forêt de la ruine de l’école publique. L’Ecole publique, hier creuset de la Nation sénégalaise, est aujourd’hui complètement en faillite. Insidieusement, il s’est créé une école à deux vitesses : le privé pour les nantis, et le public pour les démunis (qui constituent la majorité démographique). Cette école, parce qu’elle est désormais à deux vitesses, rompt dramatiquement avec le principe de l’égalité des chances. Il est ici des chiffres qui révèlent tout le scandale : en 2019, les candidats issus des établissements privés représentent environ 55% des bacheliers, alors même qu’ils constituent moins de 30% des effectifs totaux. Ces chiffres rendent parfaitement compte de la situation désastreuse de l’école publique, ainsi que de l’indifférence qui l’accompagne. Finalement, le débat autour de l’ISJA est une discussion de « privilégiés ». Ailleurs, les préoccupations ne portent pas sur comment on entre à l’école (avec ou sans voile ?), mais plutôt sur ce qu’on y apprend, et avec quoi on en sort (quelles connaissances ? quelles compétences ? quels diplômes ?).
Nous sommes enfin tous fautifs. Le débat sur le voile, et bien d’autres débats du reste, montrent aussi nos contradictions, un peu comme le « truand » dans le film révèle celles de l’Amérique. Nous invoquons à souhait la tolérance, la laïcité ou notre religiosité, et pourtant, tous les jours, nos discours ou nos comportements s’en écartent. Nous aimons proférer des discours accusateurs ou moralisateurs, alors même que nous sommes souvent loin d’être irréprochables. Nous passons notre temps à discourir, et pendant ce temps, très peu d’entre nous agissons. Nous voyons le mal partout, alors que nous sommes si peu à agir afin que triomphe le bien.
Pour en revenir au film « Le Bon, la Brute et le Truand », et ce sera le mot de la fin, il avait été retenu une suite, se déroulant environ 20 ans après le film original, autour toujours des mêmes trois personnages. Malheureusement pour les cinéphiles, cette suite n’a jamais été tournée. Espérons pour notre pays, le Sénégal, que dans 20 ans, « la brute » et « le truand » ne seront plus des personnages centraux, et que seul « lebon » occupera le devant de la scène.
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XIBAAR YI DE LA TFM
L'essentiel de l'actu de ce lundi 16 septembre - Vidéo en Wolof
L'essentiel de l'actualité de ce lundi 16 septembre 2019 sur la TFM
LA PROCUREURE DE LA CPI FAIT APPEL DE L'ACQUITTEMENT DE L'EX-PRESIDENT IVOIRIEN LAURENT GBAGBO
Le procureure de la CPI a estimé lundi que des "erreurs" avaient été commises concernant l'acquittement de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de l'un de ses proches, Charles Blé Goudé
Le procureure de la CPI a estimé lundi que des "erreurs" avaient été commises concernant l'acquittement de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de l'un de ses proches, Charles Blé Goudé. Elle a ainsi annoncé faire appel de cette décision. Le procureure de la Cour pénale internationale (CPI) a annoncé faire appel, lundi 16 septembre, contre l'acquittement de crimes contre l'humanité prononcé en janvier à l'encontre de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de l'un de ses proches, Charles Blé Goudé.
"L'appel démontrera que la chambre de première instance a commis des erreurs de droit et de procédure qui ont abouti à l'acquittement de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé pour tous les chefs d'accusation", a déclaré dans un communiqué le bureau de la procureure, Fatou Bensouda.
Laurent Gbagbo a été reconnu non coupable de crimes contre l'humanité commis en 2010 et 2011 au cours des violences post-électorales en Côte d'Ivoire, et libéré en février sous conditions.
Les juges ont acquitté les deux hommes "sans formuler correctement et sans appliquer de manière cohérente une norme de preuve clairement définie", a déclaré Fatou Bensouda.Crimes contre l'humanité
La Belgique avait accepté en février d'accueillir Laurent Gbagbo, 73 ans. Il est actuellement en liberté conditionnelle à Bruxelles en attendant un éventuel procès en appel. Charles Blé Goudé vit aux Pays-Bas dans des conditions similaires.
Maintenu en détention pendant plus de sept ans, Laurent Gbagbo était jugé pour des crimes commis pendant la crise de 2010-2011, née de son refus de céder le pouvoir à son rival, l'actuel président ivoirien Alassane Ouattara. Les violences avaient fait plus de 3 000 morts en cinq mois.
Il avait été arrêté en avril 2011 par les forces du président Ouattara, soutenues par l'ONU et la France. Il est le premier ancien chef d'État à avoir été remis directement à la CPI.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé étaient accusés de quatre chefs de crimes contre l'humanité : meurtres, viols, persécutions et autres actes inhumains, pour lesquels ils ont toujours plaidé non coupable.
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LA CAMARADERIE NE S'IMPOSE PAS, ELLE SE CULTIVE
EXCLUSIF SENEPLUS - L’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) est prête à accompagner l’Institution Sainte Jeanne D’arc afin de trouver une solution sur la question du port du voile et des tenues d’épreuves physiques
Youssouf Ba et Samsidine Diatta |
Publication 16/09/2019
L’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal (Unapees) est prête à accompagner l’Institution sainte jeanne D’arc de Dakar (ISJA). Ce, pour trouver une solution sur le port du voile et les tenus d’épreuves physiques.
Le porte-parole de l’Unapees, Thierno Ndoa indique qu’ils peuvent aussi s’adresser aux élèves pour accompagner l’administration dans sa gestion interne de l’école pour infléchir certains comportements venant des potaches.
Par ailleurs, le président de l’association des parents d’élèves de Dakar, M. Ndoa estime qu’il ne ménagera aucun effort pour que ces potaches soient établis dans leur droit. Parce que ni le clergé catholique, ni les parents d’élèves, ni les syndicats, personne ne peut défendre l’ISJA sur ce dossier. Car, si on laisse perdurer cette situation, elle peut engendrer de lourdes conséquences, fat-il remarquer.
LA GUERRE DES AMINATA FAIT RAGE
Si les caisses du Conseil économique social et environnemental sont déjà vides, il faut aller demander l’explication à Aminata Touré, c’est la réponse d’Aminata Tall
Si les caisses du Conseil économique social et environnemental sont déjà vides, il faut aller demander l’explication à Aminata Touré. C’est la réponse d’Aminata Tall, qui a publié un communiqué vendredi dernier pour balayer les accusations selon lesquelles elle aurait dilapidé le budget de l’institution avant de partir.
Elle révèle, avec des détails chiffrés qu’à son départ, il restait deux tranches dudit budget à décaisser d’un montant global de plus de 2,5 milliards.
Réagissant au communiqué de l’ancienne présidente du Cese, les partisans de Mimi Touré, qui sont restés muets sur les chiffres avancés par Aminata Tall, soulignent que leur mentor ne va pas se mêler à ce débat de bas étage et font dans la menace de déballage, en affirmant qu’elle gagnerait à «se taire», car «elle n’a jamais été un modèle de bonne gestion».
Répondant, par un communiqué, à des informations parues dans le Quotidien «Walfadjri» selon lesquelles elle a laissé en partant le Conseil économique social et environnemental (Cese) dans la dèche, Aminata Tall a nié en bloc.
Mieux, Aminata Tall demande de regarder du côté de son successeur. «Si aujourd’hui, les caisses du Cese sont vides, la question est plutôt à poser à l’actuelle présidente Aminata Touré, sachant que le reliquat devait être engagé en deux tranches : juillet et octobre», a-t-elle martelé.
Et de préciser que le budget global du Cese de 6.227.590.000 est décaissé en 4 tranches selon les règles de gestion établies et qu’à la date de son départ, «seules deux tranches ont été décaissées», et «le solde budgétaire était de 2.507.938.931 F Cfa». Poursuivant, Aminata Tall révèle «une instance d’engagement de 330 millions F Cfa réalisée par l’actuelle présidente dès son arrivée au mois de juin». Elle précise aussi que c’est Aminata Touré qui a également engagé «le reliquat correspondant au solde budgétaire».
Et pour ceux qui ne seraient pas convaincus par ses informations qui «ne souffrent d’aucune contestation», elle leur demande de se rapprocher des services administratifs et financiers de l’institution (le secrétariat général, l’Agent comptable particulier et le chef du service de l’administration générale et de l’équipement) et des services compétents du ministère des Finances et du Budget.
«Aminata Tall ferait mieux de se taire, car elle sait et nous savons…»
Cette sortie et ces explications d’Aminata Tall, qui mouillent son successeur, n’ont pas été du goût des partisans de Mimi Touré, qui, en l’absence de cette dernière du pays, se sont chargés de porter la réplique hier à travers un communiqué. Dans leur bref message, ils soulignent d’emblée qu’Aminata Touré, absente du pays pour participation à l’Université d’Été du Patronat marocain, conformément à son habitude, «ne se mêlera pas de querelles de borne-fontaine».
Et d’indiquer que «depuis sa prise de fonction, le 4 juin dernier, Aminata Touré se concentre sur sa mission de réhabilitation du Cese pour en faire une institution utile pour la République et pour les Sénégalais».
Notant qu’instruction leur a été donnée par leur mentor de «se concentrer sur le travail», les partisans de Mimi Touré n’ont pu résister à l’envie d’en découdre avec Aminata Tall.
Avec des menaces à peine voilées de déballage, ils lancent à son encontre : «Aminata Tall ferait mieux de se taire, car elle sait et nous savons, les règles de bonne gestion n’ont jamais été son fort partout où elle est passée». C’est ce qu’on appelle querelle de «moussors» au sein de l’Apr. 2024 en ligne de mire ?
LES PARATONNERRES ONT UN RAYON D’ACTION ASSEZ LIMITÉ
La foudre a tué quatorze personnes au total dont une dans la capitale sénégalaise plus précisément à Sacré-Cœur. Pourtant, l’Etat envoie, chaque année, une mission de la protection civile pour identifier les besoins et vérifier l’efficacité des paratonner
La foudre a tué quatorze personnes au total dont une dans la capitale sénégalaise plus précisément à Sacré-Cœur. Pourtant, l’Etat envoie, chaque année, une mission de la protection civile pour identifier les besoins et vérifier l’efficacité des paratonnerres déjà installés. L’assurance est donnée par le Gouverneur de la région de Kaolack, Alioune Badara Mbengue. Interrogé par Radio Sénégal, il invite, néanmoins, au respect des normes de protection surtout dans les zones rurales dépourvues de paratonnerres.
Il dit : « Je peux témoigner que, chaque année, la direction de la protection civile, basée au niveau central au ministère de l’Intérieur, fait le tour des régions pour faire le point avec nous, doter les localités qui ne disposent pas encore de paratonnerre mais aussi vérifier l’état des paratonnerres déjà installés. Ce travail- là est fait. » Seul bémol, relève-t-il, « l’Etat ne peut pas mettre des paratonnerres partout. En tout cas, c’est un processus qui se déroule. Mais pour le moment, on n’a pas encore les moyens d’installer des paratonnerres au niveau de chaque village. »
Pour le reste, ajoute l’autorité administrative, « il s’agit maintenant de voir comment sensibiliser les populations, qui en plus des efforts déployés par l’Etat dans l’installation des paratonnerres, puissent elles-aussi se prémunir. C’est la raison pour laquelle il y a un certain nombre de reflexes que les sapeurs-pompiers nous enseignent très souvent. »
Poursuivant, Mbengue ne manque pas de préciser quant à l’existence de paratonnerres : « Je ne dirai pas qu’il y en a assez. Parce qu’on ne fait jamais assez en matière de protection civile mais ce qui est sûr, en tout cas dans les grandes villes, les villes urbaines jusqu’au niveau même de certains chefs-lieux de commune, des paratonnerres ont été installés, surtout les points les plus culminants au niveau de ces localités-là.
Mais, ces paratonnerres-là ont un rayon d’action assez limité, ce n’est pas extensible à souhait. »
Rappeler que le rayon d’action d’un paratonnerre se situe entre 180 et 200 mètres, selon les explications de l’expert en sécurité publique, Amadou Canar Diop.