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5 août 2025
PAR Sidy DIOP
TITRE RONFLANT !
Normalement, El Hadj, c’est celui qui va accomplir le pèlerinage, au moment où il l’accomplit. Celui qui revient des lieux saints n’est plus El Hadj. Mais, au Sénégal, le titre confère une nouvelle noblesse
Aladji. Ass. Adja. Adjaratou. C’est le moment des boubous blancs immaculés et des vœux pieux. L’aboutissement d’une vie pour un bon musulman. Le pèlerinage à La Mecque, un des cinq piliers de l’Islam, n’est pas offert à tous les croyants. Le voyage coûte les yeux de la tête, mais on en revient auréolé du titre tant envié d’El Hadj ou d’Adja. Encore un paradoxe sahélien. Normalement, El Hadj, c’est celui qui va accomplir le pèlerinage, au moment où il l’accomplit. Celui qui revient des lieux saints n’est plus El Hadj. Mais, au Sénégal, le titre confère une nouvelle noblesse.
De retour de La Mecque, le Sénégalais, aidé en cela par son entourage, inaugure une nouvelle vie. Il a toujours à sa portée les attributs de son pèlerinage : djellaba, chapelet, tête cerclée de la couronne du pèlerin, moustache finement ciselée et quelques dents en or. Celui-là est assurément un « yakhbourey » qui ne sent plus la terre qui la supporte. Il est au paradis… sur terre. Bienheureux El Hadj au titre ronflant et à la piété douteuse. Car si sacrifier à ses obligations devient une raison de parader, comment doivent être les Mecquois ?
PAR Cheikh Ahmed Bamba Diagne
VERS LA FIN DU FCFA ?
Sujet particulièrement passionnel, le débat sur le franc CFA entraîne dans son sillage bon nombre de fantasmes et contre-vérités. Mais qu'en est-il réellement à l'heure où l'Afrique de l'Ouest s'apprête à lancer l'éco, sa monnaie commune ?
The conversation.com |
Cheikh Ahmed Bamba Diagne |
Publication 11/07/2019
Le débat sur le franc CFA est régulièrement remis au goût du jour, soit par les hommes politiques soit par les intellectuels du continent. Cette monnaie suscite des débats passionnés, des proclamations politiques aussi simplistes que péremptoires. De quoi s'agit-il, en réalité, lorsqu'on parle du franc CFA ?
Mais la zone n'est pas seulement un système de change, elle est aussi une zone de coopération économique (Uemoa, Cemac). Le système de change des pays africains de la zone franc comportait traditionnellement trois caractères.
Le premier avait trait au régime de convertibilité : entre les pays de la zone franc, le principe était celui d'une totale liberté des changes, tandis qu'à l'égard de l'extérieur la réglementation des changes était identique. Le taux de change entre la France et les pays de la zone franc était fixe ; autrement dit, le taux de change des pays membres de la zone à l'égard du reste du monde était défini par l'intermédiaire du taux de change du franc français. Pour assurer la fixité du change et la convertibilité, les réserves monétaires étaient « mises en commun » ; les pays africains devaient détenir leurs réserves monétaires en francs et la France garantissait la valeur des monnaies africaines par rapport au franc. Cet arrangement se concrétisait par l'existence d'un « compte d'opérations » ouvert par le Trésor français aux trois instituts d'émission africain et malgache, en charge de la politique monétaire, qui y déposaient leurs réserves. Le compte d'opérations peut, en principe, devenir débiteur de façon illimitée. Aujourd'hui, les réserves sont égales à 50 % de leurs avoirs extérieurs nets.
Les avoirs extérieurs nets que les pays de l'Uemoa (Union économique et monétaire d'Afrique de l'Ouest) ont dans le compte d'opérations se montent à 2 709 milliards de FCFA, soit 4,1 milliards d'euros ou encore 4,7 milliards de dollars. Cette somme équivaut au tiers du bénéfice du groupe Total, la troisième plus grande entreprise française, ou à 0,18 % du PIB de la France.
Les amères leçons du Mali et de la Guinée
Il faut apprendre des erreurs des autres : le Mali a eu une douloureuse expérience monétaire qui a duré vingt-deux ans (1962-1984). À sa sortie de la zone CFA en 1962, le Mali avait mené une politique monétaire expansionniste ayant abouti à la dévaluation en 1967 du franc malien, suivie d'un coup d'État une année plus tard.
La Guinée-Conakry, plus grande et plus riche en ressources naturelles que le Sénégal, a depuis 1960 sa propre monnaie. Elle pèse 7 milliards, là où le Sénégal pèse 16 milliards de dollars. Quel est l'effet du franc guinéen sur son développement ? Le débat est ailleurs.
Pourquoi devons-nous snober, dans le court et le moyen terme, la matérialisation de la monnaie unique dans l'espace Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) ?
L'Uemoa – qui rassemble huit pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) – pèse 58,966 milliards de FCFA, soit 102,2 milliards de dollars (l'équivalent de 22 % du PIB nigérian). La Côte d'Ivoire, qui représente 35,2 % de l'économie de la zone Uemoa, n'a jamais partagé la gouvernance de la Banque centrale. La politique monétaire de la zone répond plus au besoin de la Côte d'Ivoire que le reste des pays membres de l'Uemoa.
Alors qu'en sera-t-il d'une future monnaie de la Cedeao – l'éco – où le Nigeria représente à lui seul 73,1 % et les 14 pays restants 26,9 % ? c'est dire qu'il y a de fortes chances que la satisfaction des besoins du Nigeria devienne la préoccupation majeure de la politique monétaire au sein de la zone éco.
Tirer les leçons de zone euro
Certains pays n'ont pas les mêmes intérêts que le Nigeria. Par exemple, si l'augmentation du baril du pétrole arrange ce dernier, elle dérange d'autres pays non producteurs de pétrole. On voit nettement que ces États n'ont pas les mêmes intérêts. Dès lors, comment peuvent-ils partager la même monnaie ?
L'exemple des difficultés de la zone euro doit nous servir de leçon. La Grèce en crise a déprécié la monnaie européenne et rendu l'économie allemande très compétitive. L'Allemagne étant une économie exportatrice, plus l'euro est faible mieux son économie se porte.
En 2017, l'activiste et président de l'ONG Urgences panafricanistes Kémi Séba avait brûlé un billet de 5 000 FCFA. Son geste provocateur avait relancé le débat sur cette monnaie.
Dans la zone Uemoa, la stabilité monétaire est une réalité : l'inflation a toujours été maîtrisée depuis la dévaluation du franc CFA de 1994, contrairement aux autres pays de la Cedeao (Nigeria, Ghana…) qui connaissent des inflations de plus de 10 %. Cette stabilité monétaire a permis à la zone Uemoa de mettre en place des politiques économiques dans le long terme avec un faible décalage entre les scénarios pessimistes et optimistes.
La zone monétaire la plus stable au monde
Depuis 2011, les pays de la zone Uemoa sont rentrés dans une dynamique de croissance soutenue encore plus intéressante. Pourquoi quitter, alors, une zone stable, qui nous permet d'avoir une croissance économique soutenue qui avoisine les 7 %, au moment où l'Afrique affiche son taux de croissance le plus faible depuis vingt-cinq ans (1,6 %), pour rejoindre une zone chroniquement instable du fait du poids du PIB du Nigeria, qui dépend aux trois quarts du pétrole ? Comme le pétrole est très volatile et l'économie nigériane ne dépend que de cette ressource naturelle, on doit s'attendre à une monnaie très instable pour les pays de la Cedeao.
Bien que la monnaie puisse être considérée comme un instrument de développement, le ciblage d'inflation – politique monétaire qui vise à fixer des objectifs d'inflation sur une période donnée – reste, par expérience, la stratégie de politique monétaire dominante – ce qu'on appelle la « mission hiérarchique ». Seule la Réserve fédérale américaine (FED) a une mission duale, à savoir : stabiliser les prix et chercher la croissance économique.
La zone Uemoa est aujourd'hui la zone monétaire la plus stable au monde. Elle a surtout besoin de mettre en place une économie de transformation des ressources en améliorant le climat des affaires pour créer davantage de valeur ajoutée et lutter, par conséquent, contre le chômage.
Cheikh Ahmed Bamba Diagne est directeur scientifique du Laboratoire de recherche économique et monétaire (Larem), à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.
par Raymond Joseph
LES "DEEPFAKES" MENACENT LA CONFIANCE DU PUBLIC DANS LES FAITS
Les nouvelles technologies facilitent la manipulation des vidéos et rend les résultats factices plus convaincants. Mais à quel point devriez-vous vous en préoccuper ?
Africa Check |
Raymond Joseph |
Publication 11/07/2019
Les nouvelles technologies facilitent la manipulation des vidéos et rend les résultats factices plus convaincants et plus susceptibles d’être partagés en ligne.
Mais à quel point les experts sont-ils inquiets et à quel point devriez-vous vous en préoccuper ?
Sur un ton sinistre, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, se vante dans une vidéo en ligne où il souligne que « quiconque contrôle les données contrôle l’avenir ».
Dans une autre vidéo, l’ancien président américain Barack Obama qualifie son successeur, Donald Trump, d’ « incompétent total et parfait »
Les deux vidéos sont fausses. Elles ont été conçues pour mettre en évidence les dangers que représentent de fausses vidéos mettant en scène des personnes bien connues qui disent et font des choses scandaleuses.
Bienvenue dans le monde des deepfakes – une fusion entre « apprentissage approfondi (à l’aide d’algorithmes) » et « faux » – qui utilise l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle pour créer de fausses vidéos.
Du monde du porno au Pentagone
Les deepfakes ont attiré l’attention du public pour la première fois en 2018. Mais, ils ont leur origine – comme pas mal de technologies couramment utilisées, telles que le commerce électronique, la diffusion en direct et les caméras vidéo – dans le monde trouble de la pornographie.
Une recherche basique sur les deepfakes sur Internet ainsi que les noms de célébrités comme Daisy Ridley, Emma Watson, Taylor Swift ou Katy Perry renvoient à de multiples liens vers une grande variété de sites Web sur la pornographie avec des femmes célèbres s’adonnant prétendument à des actes sexuels.
Le deepfake à usage pornographique, a initialement fait son apparition sur Internet en 2017. Depuis lors, la publication d’un logiciel libre a rendu relativement facile pour n’importe qui la falsification de vidéos.
Mais ce n’est pas seulement la vidéo qui peut être modifiée : un outil développé par un groupe de scientifiques peut modifier le dialogue dans une vidéo, simplement en éditant un script.
Le gouvernement des États-Unis est tellement préoccupé par les implications pour la sécurité nationale que le comité du renseignement de la Chambre des représentants a récemment tenu des auditions sur le deepfake, alors que le département de la Défense des États-Unis a intensifié ses efforts pour les combattre.
L’émergence des deepfakes a déclenché une « course aux armements » parmi les chercheurs et les techniciens, pour créer des outils permettant de lutter contre les fausses vidéos.
Les chercheurs en intelligence artificielle dépassés
Mais de nombreux chercheurs de haut niveau en intelligence artificielle se disent dépassés.
Hany Farid, professeur en sciences informatiques à l’Université de Californie à Berkeley, a déclaré au Washington Post que les chercheurs « restent à la traîne, principalement parce que nous sommes si peu nombreux ». « Probablement à hauteur de 100 contre 1 », a-t-il précisé.
Farid dirige des recherches pour développer un outil biométrique qui cartographie les données faciales. Cela inclut les particularités qui sont propres à chaque individu, comme la manière dont il bouge la tête, le corps et les mains tout en parlant. Mais c’est un travail qui prend du temps.
Bien que les deepfakes ne représentent pas encore un problème majeur, Farid a précisé que ce n’est « qu’une question de temps » avant qu’ils ne soient largement déployés en politique.
« Si vous regardez… à quel point ces fausses vidéos sont sophistiquées, convaincantes et fascinantes, ce n’est qu’une question de temps. Si ce n’est pas 2020 [les élections américaines], alors ce sera les élections suivantes ».
Mais il a dit qu’un problème plus important est la question de la confiance. « Que se passe-t-il lorsque nous entrons dans un avenir où nous ne croyons tout simplement pas à ce que nous lisons, entendons ou voyons en ligne ? Comment pouvons-nous avoir une démocratie, comment pouvons-nous nous mettre d’accord sur les faits de base de ce qui se passe dans le monde » ?
D’autres experts appellent à la prudence
L’équipe de Farid n’est que l’une des nombreuses à travers le monde travaillant à créer des outils de lutte contre les deepfakes, même si la technologie utilisée pour les fabriquer continue de s’améliorer.
Claire Wardle, responsable de la recherche chez First Draft News, une organisation visant à relever les défis liés à la confiance et à la vérité à l’ère numérique, a déclaré qu’elle n’était pas encore trop préoccupée par les deepfakes.
« Peut-être que je suis naïve, mais ce n’est pas ce qui m’inquiète du tout », écrit-elle dans un blogpour Niemann Labs.
« Les universitaires et les experts s’accordent sur le fait que nous sommes à environ quatre ans du niveau de sophistication qui pourrait causer de véritables dommages et qu’il existe actuellement une course aux armes pour la production d’outils permettant de détecter efficacement ce type de contenu ».
Ce dont elle a dit être « très inquiète », c’est « la diffusion à dose homéopathique dans la société de mèmes hyper partisans qui entraînent la division ».
« Je suis particulièrement inquiète car la plupart de ces contenus sont partagés dans des espaces fermés ou éphémères, tels que des groupes Facebook ou WhatsApp, SnapChat ou Instagram Stories. Alors que nous passons plus de temps dans ces types d’espaces en ligne, habités par nos amis les plus proches et notre famille, je pense que nous sommes encore plus sensibles à ces messages émotionnels, visuellement démesurés ».
Une escalade de la guerre de l’information
Ben Nimmo, chercheur principal en défense de l’information au Digital Forensic Research Lab à Atlantic Council, s’est fait l’écho de l’opinion de Claire Wardle. Il était à l’avant-garde des initiatives ayant abouti à démasquer l’implication russe dans les élections américaines.
« Pour le moment, nous n’avons pas vu de deepfakes utilisés », a-t-il déclaré dans une récente interview par courrier électronique.
« Le gouvernement russe a utilisé beaucoup d’imitations superficielles, comme des images manipulées, qui ont été démasquées. Les deepfakes seraient une nouvelle escalade de la guerre de l’information. Ce n’est probablement qu’une question de temps ».
Mais les deepfakes représentent néanmoins un risque, car ils pourraient amener les journalistes à commettre des erreurs, a-t-il averti.
« Les journalistes doivent être conscients du problème des deepfakes et toujours rechercher des sources qui corroborent », a-t-il déclaré.
« En fin de compte, cependant, ils devront développer une relation plus étroite avec les plateformes technologiques, qui possèdent la meilleure expertise technique et qui ont tout intérêt à ne pas se laisser submerger par du faux ».
Les journalistes doivent retourner à l’essentiel
Kyle Findlay, qui a joué un rôle clé dans l’identification des robots Twitter qui ont contribué à semer la tension raciale en Afrique du Sud, a déclaré à Africa Check : « Pour l’instant, les deepfakes contiennent des schémas statistiques qui les rendent identifiables par des machines. Avec le temps, ceux-ci pourraient être lissés par les fabricants ».
Il a déclaré que la guerre contre les deepfakes « se transformerait en une course aux armes. Au fur et à mesure que les outils de détection apparaîtront, ils seront contournés ».
« Nous devrons peut-être fournir aux journalistes des outils d’identification automatisée de la provenance des images, tels que les plug-ins que vous utilisez pour la recherche d’images inversées, afin de retracer automatiquement le circuit de partage de tous les médias jusqu’à leurs sources ».
Mais les réponses ne sont finalement pas uniquement techniques, il ne s’agit que de retourner au bon vieux journalisme.
« Traitez tout avec suspicion. Concentrez-vous sur les noms en lesquels vous avez confiance et insistez sur les traces visibles reliant les contenus que vous visualisez à ces sources fiables ».
WILFRID LAURIANO DO REGO, NOUVEAU COORDONNATEUR DU CPA DE MACRON
Le Béninois a été choisi pour succéder à Jules-Armand Aniambossou au poste de coordonnateur du Conseil présidentiel pour l'Afrique. Cinq nouveaux membres intègrent le CPA, dont le président souhaite qu'il joue un rôle accru auprès des diasporas africaines
Jeune Afrique |
Benjamin Roger |
Publication 11/07/2019
Un Béninois succède à un autre à la tête du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA). Selon nos informations, Wilfrid Lauriano do Rego a été choisi par le président français Emmanuel Macron pour remplacer Jules-Armand Aniambossou au poste de coordonnateur du CPA. Le poste était vacant depuis la nomination de « JAA », ami de longue date du chef de l’État, au poste d’ambassadeur de France en Ouganda.
Wilfrid Lauriano do Rego, 59 ans, est consultant et membre du conseil d’administration de KPMG France. Spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables, ce diplômé de l’université de Dakar et de l’ESCP a fait carrière dans le conseil en fusion-acquisition, en particulier dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures. Sa nomination sera officialisée ce jeudi après-midi, à l’occasion de la grande rencontre avec les diasporas africaines organisée à l’Élysée par Emmanuel Macron en présence de son homologue ghanéen Nana Akufo-Addo.
Se rapprocher des diasporas africaines
Outre ce nouveau coordonnateur, cinq nouveaux membres font leur entrée au CPA. Il s’agit d’Aché Coelo, sociologue et réalisatrice franco-tchadienne de 33 ans, de Mbaye Diallo, professeur des universités sénégalais de 38 ans, de Patrick Fandio, journaliste d’origine camerounaise de 44 ans, de Florelle Manda, journaliste d’origine congolaise et sénégalaise de 39 ans, et de Bourry Ndao, entrepreneuse sénégalaise de 41 ans. Ils remplaceront Elisabeth Gomis et Karim Sy, appelés respectivement à de nouvelles fonctions au sein de la saison culturelle « Africa 2020 » et de l’initiative « Digital Africa ».
Ce remaniement au sein du CPA, dont on assure à l’Élysée qu’il est « naturel » puisque « cette structure a toujours été appelée à évoluer », a pour objectif de servir l’ambition d’Emmanuel Macron de s’appuyer davantage sur les diasporas africaines pour construire une « nouvelle relation » entre la France et les pays africains. « Le CPA a été créé pour concevoir et mettre en œuvre le discours de Ouagadougou en 2017. Cela reste un enjeu central, mais nous souhaitons aussi construire une relation privilégiée avec les diasporas établies en France », explique-t-on à l’Élysée.
Ce CPA reconfiguré est également appelé à jouer un rôle dans la préparation de deux grandes échéances à venir en France en 2020 : le sommet Afrique-France, qui se tiendra en juin à Paris et Bordeaux, et la saison des cultures africaines « Africa 2020 », qui aura lieu de juin à décembre à travers tout le territoire français.
POUR LES ANCIENS SOLDATS AMÉRICAINS, LES GUERRES AU MOYENT-ORIEN "N'EN VALAIENT PAS LE COUP"
Une majorité d’anciens soldats américains estiment que la guerre en Afghanistan, qui dure depuis près de 18 ans, «ne valait pas le coup d’être menée» et 64% tirent les mêmes conclusions sur la guerre en Irak
Une majorité d’anciens soldats américains estiment que la guerre en Afghanistan, qui dure depuis près de 18 ans, «ne valait pas le coup d’être menée» et 64% tirent les mêmes conclusions sur la guerre en Irak, selon un sondage publié mercredi par le Pew Research Center.
«Pour une majorité des anciens soldats (58%) et du grand public (59%) la guerre en Afghanistan n’en valait pas le coup» tandis qu’à peu près 40% pensent l’inverse, estime le think tank américain dans ses conclusions.
Cette étude est publiée tandis qu’Américains et Talibans sont engagés dans des processus de paix inédits pour mettre fin à ce conflit, entamé par Washington après les attentats du 11 septembre 2001.
Concernant la guerre en Irak, qui a commencé en 2003 et a marqué l’opinion publique américaine, 64% des anciens soldats pensent qu’elle «n’en valait pas le coup».
Et 55% d’entre eux ont le même avis sur l’intervention américaine en Syrie contre le groupe Etat islamique.
«Les points de vue ne diffèrent pas selon le grade militaire ou l’expérience», précise le Pew Research Center.
D’après une récente analyse de l’université Brown, 6.951 militaires américains sont morts en opération entre 2001 et 2018.
Beaucoup d’anciens soldats reviennent en souffrant de stress post-traumatique (PTSD).
Plus de 6.000 vétérans de l’armée américaine se sont suicidés chaque année entre 2008 et 2016, selon un rapport du ministère des Anciens combattants publié fin 2018.
LES POPULATIONS DE NDIONGOP NDIAYE TOURMENTEES
Les populations du village de Ndiongop Ndiaye, situé à un peu moins d’une vingtaine de kilomètres de la ville de Diourbel, sont dans la tourmente à cause de nombreux incendies dévastateurs.
A Ndiongop Ndiaye, localité située dans la commune de Ndank Sène, à quelque 20Kilomètres de la ville de Diourbel, les habitantsne dorment plus à poings fermés à cause d’une série d’incendies, qui ont consumé la plupart de leurs habitations.
Les populations du village de Ndiongop Ndiaye, situé à un peu moins d’une vingtaine de kilomètres de la ville de Diourbel, sont dans la tourmente à cause de nombreux incendies dévastateurs. Niché au cœur du Baol, Ndiongop est juste à côté mais il n’est pas accessible. Il faut emprunter la corniche, située à l’entrée de la commune de Ndoulo, jusqu’au tunnel de l’autoroute Ila Touba à hauteur Ndank Sène pour ensuite prendre une autre piste latéritique jusqu’au village de Bèye Waukane etenfin celle qui mène à Ndiongop Ndiaye. Il est presque 18h. Les vieux de la localité, chapelets à la main, sont regroupés au centre du village appelé «Pecc mi»,pour essayer de conjurer le mauvais sort, qui s’abat sur eux depuis plusieurs mois.
En cette après-midi ensoleillée, les habitants affichent des mines désespérées, en observant ce décor sinistre, qui leur rappelle leur cauchemar presque quotidien depuis 3 ans. «Nous sommes très fatigués. Nous avons vraiment besoin d’aide», relatent-ils. «Ces séries d’incendie ont démarré depuis 2016 mais leur récurrence a commencé lors du dernier mois de ramadan. Le dernier qui a complètement calciné cette case date d’aujourd’hui (mardi 9 juillet 2019). Juste avant votre arrivée vers 17 heures, une case a été ravagée chez Baye Ndiaye. On n’ose même pas s’approcher des flammes parce qu’elles attirent les gens comme une sorte d’aimant», fait savoir le porte-parole des habitants du village. Selon lui, les populations sont ainsi désarmées face au feu. «Les flammes s’intensifient lorsqu’on se met à crier», précisent les femmes assises en face de la dernière case complètement brûlée. Selon elles, «il y avait une vieille dame qui dormait dans la chambre. Elle a été sauvée par les enfants. Actuellement, elle est sous le choc».
Sur place, les stigmates suffisent pour expliquer l’intensité des incendies : Il y a pêle-mêle des cases complétements calcinées, des maisons ravagées et abandonnées par leurs propriétaires, qui sont allés chercher duré confort ailleurs. En plus, Souka Diop, porte-parole des populations, informe qu’un«bébé âgé de 18 mois a péri dans les flammes en 2017». Résignés, les villageois évoquent la part d’irrationalité dans ce qui se passe. M. Diop insiste : «C’est un
phénomène dont on ne connaît pas les causes. Dernièrement, il y a eu huit concessions qui ont été brûlées ainsi que 13 chambres et 32 cases. Cette situation perdure depuis un certain temps et les populations sont dans un choc total. Cela brûle d’une maison à une autre et on ne connaît pas les causes. D’habitude les incendies se déclarent entre 10h
et 18h. On n’arrive pas à maitriser le feu parce que c’est vraiment surprenant.» Souka Diop a aussi signalé qu’ils s’étaient«cotisés pour faire venir des charlatans mais la situation n’a pas trop changé. La plupart d’entre eux nous disent que c’est de la sorcellerie», a-t-il martelé. A en croire M. Diop, la principale activité des habitants de ce village est d’éteindre du feu à longueur de journées.
«On a installé un comité de veille. Chaque chef de famille se met devant sa porte avec des seaux et des bassines d’eau. Chacun fait la veille devant sa maison. On ne peut plus dormir pace que le feu peut se déclarer à tout moment», détaille-t-il. Selon lui, la gendarmerie a déjà fait un rapport sur la situation sans «suite». «Jusqu’à présent, aucune autorité n’est venue pour nous prêter main forte. Les populations ont tout perdu. Leurs semences, leurs biens matériels, il y a même des moutons et des chèvres qui ont été emportés par le feu. Nous sommes sans assistance à part le soutien des voisins qui n’ont pas assez de moyens», précise M. Diop. Par conséquent, les populations invitent «les autorités étatiques et locales à venir sauver à Ndiongop Ndiaye». Lui emboîtant le pas, Mme Assane Ndiaye partage ses peurs : «On a peur d’entrer dans les chambres la nuit. Nous avons vraiment besoin d’aide. On est à bout», a-t-elle dit.
par Adama Gaye
ZLEC, UNE FARCE AFRICAINE
Peut-on réussir un projet aussi ambitieux au milieu d’une mer de pauvreté générale ? La Zlecaf est vouée à la faillite - S’imaginer qu’elle puisse être autre chose qu’une coquille vide, c’est être le plus optimiste des Pangloss sur terre
Financial Afrik |
Adama Gaye |
Publication 11/07/2019
C’est une naissance par césarienne qui préfigure une mort lancinante. Malgré les applaudissements, l’histoire risque de ne retenir du dernier sommet de l’union africaine, du 7 au 9 juillet, à Niamey (Niger), que la précocité et la précarité du projet de zone commerciale continentale qui y est devenue opérationnelle.
Solennellement, les chefs d’Etat africains ont donc sorti du bain leur nouveau bébé en l’habillant des couleurs vives d’une Zone de libre échange continental (Zlecaf) sans s’imaginer qu’il a peu de chance de survivre à leur lubie du moment.
Sur le papier, il a fière allure. C’est un projet que nul ne peut brocarder a priori tant est noble son ambition d’augmenter le flux des échanges commerciaux intra-africains, par la réduction des barrières tarifaires et non-tarifaires, afin de donner à l’intégration économique africaine le coup de fouet salvateur. Enfin, devrait-on dire.
S’opposer à tout ce qui participe de la mystique communautaire continentale relève même d’une certaine folie. Elle est ancrée dans le psyché africain. C’est un déterminant primordial dans cette Afrique en quête d’un dépassement de sa balkanisation. Son développement collectif, la stabilité africaine et la prospérité de ses peuples, avancent la plupart des esprits brillants, à la suite des chantres de l’unité panafricaine, tels Cheikh Anta Diop ou Kwame Nkrumah, passent par la matérialisation d’un tel impératif.
Autant dire que les architectes de la Zlecaf ont touché la corde sensible des populations africaines en l’initiant. Tous s’y retrouvent.
Mais un examen plus minutieux suscite un doute profond quant à sa viabilité. On peut d’abord se demander comment atteindre un objectif aussi qualitatif si la plupart des acteurs qui devraient le mettre en œuvre, en particulier les chefs d’état africains, restent attachés à la préservation de leur beffroi etatique. Combien d’entre-eux, une fois asséchée l’encre de la signature apposée sur le traité instituant la structure, sont susceptibles de passer à l’acte? Combien vont faire des abandons de souverainetés pour faciliter la libre circulation des personnes, biens et services? Ou abdiquer une partie de leur fiscalité au service du groupe? Peut-on réussir un projet aussi ambitieux au milieu d’une mer de pauvreté générale, l’intégration régionale n’a jamais pu s’enraciner entre pays pauvres n’ayant que misères et malheurs à se partager ! Et puis qui peut croire à une idée lancée loin des peuples qu’elle concerne au premier chef: faire l’intégration “avec” et non “pour” les peuples fut l’un des leitmotivs les plus marquants dans la promotion de l’intégration quand elle n’était pas encore autant sujette à caution comme maintenant.
Elle ne fait plus rêver, disons-le sans détour. On pourrait même penser qu’elle a fini sa période de grâce et englouti son pain blanc.
En Afrique plus particulièrement…Depuis plus de trente cinq ans de vécu et d’observation au plus haut niveau de la marche du continent, jamais je n’ai été aussi habité par le triste sentiment qu’il est pris en otage par des individus égoïstes, sans vision au delà de la théorie et du verbiage.
Il suffit de relever les cachoteries, l’officialisme et la volonté des décideurs politiques de n’en faire qu’à leur tête. Seules ne sont associées à leurs agapes, presque souterraines, que leurs excroissances médiatiques, financières, voire entrepreneuriales triées sur le volet, selon de louches accointances.
Quand ils présentent les projets d’intégration africaine, ils préfèrent le faire sur des médias occidentaux avec des interlocuteurs bien identifiés, par exemple à France24 ou Rfi. Le président de la commission de l’union africaine (ua), le Tchadien Moussa Faki, est insaisissable, agissant comme au vieux temps de la gouvernance verticale. Les autres dirigeants sont devenus, dans leurs États et ailleurs sur le continent non pas des leaders mais des…dealers. Pis, beaucoup parmi eux sont à la solde de sulfureux affairistes s’ils ne sont simplement au service de puissances étrangères. Ne parlons pas des diverses entités africaines -de la Bad, Africa50, Afreximbank, banques sous régionales, CEA, etc-, qui sont toutes sous la gouverne d’intérêts individuels, privés et sous la coupe des pouvoirs d’Etat. Avoir une posture indépendante mais juste est toxique à leurs yeux: on en devient pestiféré. C’est un recul dramatique sur le front du pluralisme des idées…Ce n’est plus le syndicat que dénonçait naguère l’alors Président Tanzanien, feu Julius Nyerere. L’Afrique est piratée désormais par une caste unie autour d’intérêts particuliers la faisant s’allier avec des forces exogènes similaires, si besoin, à seule fin de maintenir un status quo à leur profit.
S’aligner ou être marginalisé devient l’alternative qui s’offre à l’individu refusant de s’adapter à la nouvelle normalité qui a fini d’étouffer les espoirs, fondés sur les atouts énormes d’un continent que l’on pensait bien parti pour jouer les premiers rôles dans ce nouveau siècle.
C’est plutôt une situation catastrophique qui la prend à la gorge. En vertu de quoi, progressivement capturée par des forces interlopes, devenue un terreau de moins en moins fertile à des initiatives endogènes, ouvertes à tous, donc démocratiques et populaires, l’Afrique patine.
Il y a même fort à parier que la Zlecaf, son nouveau-né, produit des rêves intégrationnistes, vient au monde dans le pire des contextes malgré les cris de joie qui l’accueillent.
N’oublions d’abord pas qu’il y a un reflux du régionalisme. Qu’il est loin le temps où cet idéal faisait florès. Partout. De l’Europe, avec son Traité de Maastricht en 1992, à l’Amérique, avec la naissance de l’Alena (Usa-Mexique-Canada) ou encore à travers le raffermissement de l’Asean autour des pays d’Asie du Sud Est. Désormais, énervés par la gouvernance conceptuelle égoïste des bureaucrates et politocrates, les peuples exigent davantage de gestion frappée de subsidiarite. L’Afrique ne saurait être en reste. Surtout qu’elle aussi a eu sa part d’échec et de rejet de projets intégrateurs. Rien qu’en Afrique de l’Ouest , plus de 200 organisations inter-Etatiques attendent leur rationalisation. Les communautés économiques régionales, de la Cemac, à l’Uma, à la Cedeao restent des tigres en papier. Aucun des États du continent ne se distingue par un cachet vertueux: la démocratie est en régression, la vénalité traverse les veines des autorités à tous les niveaux et les violences terrorisées autant que les pandémies prolifèrent. Les investisseurs restent dans l’expectative, ayant le sentiment que l’Afrique est une terre de promesses jamais accomplies…
Où trouver les moyens financiers pour construire les infrastructures physiques et sociales coûtant des milliers de milliards de dollars? Comment impliquer les populations de moins en moins convaincues du sérieux des projets venus de haut? Qui ne se souvient du lancement à Abuja en 1991 de la Communauté économique africaine (CEA), clone de l’actuelle Zlecaf? J’y étais et les discours alors étaient passionnés . On les croyait authentiques. Ce n’était que des propos de circonstance tenus par des…comédiens politiciens. Du toc. La Cea devait devenir une réalité en 2035. Jamais elle n’a dépassé l’étape de la gésine. Elle est sous terre, depuis !
La Zlecaf est vouée à la faillite. On ne peut faire un tel projet dans la cachoterie, entre copains et coquins officiels, encore moins sans générosité. S’imaginer qu’elle puisse être autre chose qu’une coquille vide, c’est être le plus optimiste des Pangloss sur terre: ceux qui sont chargés de l’animer sont incapables de répondre à une simple lettre; leur arrogance frise la folie; ils méprisent le commerce. Sans oublier les fonctionnaires impolis et égocentriques, égoïstes, des institutions africaines uniquement mus par leurs intérêts privés -et qui ont tué l’élan et l’enthousiasme ayant longtemps entretenu le mythe panafricaniste en le rendant attractif.
Ce sont ceux qui gouvernent ce continent et leurs plumitifs dans les institutions ou dans les groupes étroits qu’ils capacitent qui l’ont transformé en repoussoir, le projetant comme l’incarnation de l’immobilisme voire le recul de l’Afrique. Ses porte-voix les plus bruyants et officiels sont, de fait, loin d’être dignes de porter notre rêve d’unité. C’est en eux qu’on trouve les premiers traîtres à la cause qu’ils ont prétendu pousser ces derniers mois, avant de nous servir leur bébé, congénitalement sans espoir…
Je ne crois pas à la Zlecaf. Trop de médiocres et ripoux penchés sur son berceau l’ont mortellement infectée. Triste de voir une ambition collective s’effondrer du fait de ceux qui annihilent sa marche—-avant même ses premiers pas. Ce n’est pas cette farce, toute de réthorique, sous les traits d’une nouvelle institution qui donne envie de s’esclaffer, qui relancera donc l’idée panafricaniste…
Adama Gaye est ancien Directeur de la Communication de la Cedeao, est auteur de: « Demain, la nouvelle Afrique », aux Editions l’Harmattan, à Paris.
PAR Pape Diouf
LE FOOT AFRICAIN S'EST APPAUVRI DRAMATIQUEMENT
Les nombreux entraîneurs et techniciens engagés souvent à prix d’or et venus des pays « majeurs » d’autres continents ont inculqué aux joueurs la religion du résultat à tout prix, quitte à annihiler leurs qualités naturelles
Les résultats de cette 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) sont étonnants et contradictoires. Faut-il les attribuer, comme beaucoup le font, à un « progrès d’ensemble » du football africain et à l’émergence des « petits », comme Madagascar et le Bénin, qualifiés pour les quarts de finale ? Ce serait oublier qu’en même temps, le jeu d’attaque et d’entreprise a cruellement fait défaut aux nations majeures du continent.
Jusqu’ici – l’Algérie peut-être mise à part –, on a vu se généraliser des tactiques très convenues, reposant avant tout sur des défenses renforcées. Ce procédé a contribué à mettre en relief le nivellement par le bas des valeurs, qui caractérise aujourd’hui le football africain. Celui-ci s’est appauvri dramatiquement et le côté chatoyant et spectaculaire du jeu a disparu. Les attaquants, s’ils existent encore, usent d’expédients plutôt que de créativité pour exploiter la moindre erreur commise par les défenses adverses.
La déconfiture des grandes nations et, généralement, leurs piètres prestations ont eu pour effet de mettre le paradis à la portée de tous. Mais elles ont aussi largement participé à installer l’ennui. Sur les stades égyptiens n’ont pas jailli la lumière et les fulgurances, caractéristiques du football africain.
Applaudir les « petits »
L’importation massive des procédés qui ont cours hors des frontières africaines n’est pas étrangère à ce déplorable état de fait. Les nombreux entraîneurs et techniciens engagés souvent à prix d’or et venus des pays « majeurs » d’autres continents ont inculqué aux joueurs la religion du résultat à tout prix, quitte à annihiler leurs qualités naturelles. Ils font école.
Pour s’en convaincre, Il suffit d’écouter les commentaires lénifiants d’après match. On célèbre immanquablement, non pas le but inscrit, mais celui qu’on n’a pas pris, non pas le panache de l’équipe, mais l’abnégation et la solidarité de tous. C’est la pente regrettable et sinueuse que prend le football continental. Du reste, ce n’est pas un hasard si aucun des cinq représentants de l’Afrique n’a dépassé le premier tour lors du dernier Mondial 2018 en Russie.
Les dirigeants et responsables sont évidemment fautifs. Que ce soit au niveau des associations ou de la Confédération africaine de football (CAF), seuls comptent les intérêts particuliers des uns et des autres. La VAR (assistance vidéo à l’arbitrage), nouveau gadget adopté par la CAF, fera partie du jeu à compter des quarts de finale programmés pour ce mercredi. Ce n’est pas avec elle que la compétition va s’illuminer et permettre au football d’Afrique de reprendre du souffle. Seul un retour aux vertus locales serait source de progrès. En attendant, contentons-nous d’applaudir les « petits ».
Pape Diouf a été président de l’Olympique de Marseille de 2005 à 2009.
par Alioune Badara Cissé
ODE AUX LIONS DE LA TERANGA
Vous voilà enfin en carré d’As, car devant vous tout trépasse - Vous êtes chez vous en Egypte, Cheikh vous en aurait fait le conte - Ne nous laissez pas tomber, Non ! Vous ne pouvez pas d’ailleurs - Ici l’on vous célèbre déjà, preux !
Vous voilà enfin en carré d’As
Car devant vous tout trépasse.
En nous faisant bondir avec vous
Nous nous mêlâmes au vaudou
Pour chanter l’ancestrale Afrique
Et sa belle jeunesse, magnifique !
A vos pieds un trophée continental
Qui vous place sur un piédestal
Depuis le Pays de Toutankhamon
D’où vous reviendrez avec renom.
Nous entendons votre cœur battre
Au son de l’harmonica du pâtre
Que le troupeau reconnaît si bien
Que la troupe reconnaît de si loin
Et fait du Nil au Cap un unique lien.
Vous êtes chez vous en Egypte
Cheikh vous en aurait fait le conte.
De la Terre du tout Premier Homme
Et des derniers que nous sommes
Entonnons la chanson de David
Celle des guerriers impavides
« Dans les savanes ancestrales «
Dont le monde admire la beauté
De leur corps si bien sculpté.
Ici l’on vous célèbre déjà, preux !
Maintenez bien le cap chers neveux
Continuez à les faire tous trembler
Et pas un qui ose vous ressembler
Car symbiose de Niani et de Nder
Dont vous dira mot le Pr. Iba Der
Qui vous rappellera le sang versé
Et vous parlera des corps embrasés
Pour que Notre Pays ait un Nom.
Ne nous laissez pas tomber, Non !
Vous ne pouvez pas d’ailleurs
Ne vous laissez surtout pas faire
Rugissez sans jamais vous taire
Vous ne le sauriez d’ailleurs
Car ici et partout ailleurs d’ailleurs
Vous êtes les maîtres de votre art !
Incontestables, en vos fières allures
Evitez-vous tout risque de bavure
Qui vous éloignerait de cette parure
Que l’on rêve de vous voir étrenner Des deux mains levées au Ciel
Pour le présenter ensuite au Chef
Le Drapeau National, avec fierté, avec.
Que Dieu le fasse, Amen !
Alioune Badara Cissé est Médiateur de la République
VIDEO
AVEC LES LIONS JUSQU’À LA VICTOIRE
EXCLUSIF SENEPLUS - Confiants malgré le résultat nul après les 45 premières minutes, ils ont laissé exploser leur joie suite au but victorieux de Gana Guèye face au Bénin. Retour sur un jour de match pas comme les autres pour les supporters
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 11/07/2019
Ils étaient nombreux à la place de la nation pour pousser les Lions à la victoire. Les sénégalais sont venus de tous les coins de Dakar pour supporter l'équipe nationale pour le match des quarts de finale contre le Bénin. Confiants malgré le résultat nul après les 45 premières minutes, ils ont laissé exploser leur joie suite au but victorieux de Gana Guèye. Retour sur un jour de match pas comme les autres pour les supporters des Lions.