Aliou Sall a été entendu mercredi par la Dic. Seulement, Cheikh Tidiane Dièye estime que le frère du Président ne devait pas être auditionné comme témoin, mais comme accusé. Ce responsable de la Plateforme Aar li ñu bokk confirme leur manifestation d’aujourd’hui à Guédiawaye.
Quel commentaire faites vous de l’audition de Aliou Sall mercredi par la Dic ?
On ne peut pas faire de commentaire sur son impression ou son état d’esprit. Il a été convoqué par la Division des investigations criminelles. Nous prenons acte et cela est un pas de plus dans la marche vers la vérité. Nous ne savons pas ce qui a été dit et ce qui a été fait à l’intérieur de ces salles. Nous restons toujours sur notre demande pour que la lumière soit faite. Nous pensons simplement que l’acte a été posé pour concourir à la transparence et à la reddition des comptes pour que ceux qui sont cités dans cette affaire puissent rendre compte au Peuple sénégalais. Seulement, nous tenons à préciser que la démarche du procureur n’est pas appropriée puisqu’il (Aliou Sall) a été, à mon avis, convoqué en tant que témoin. Alors que dans cette affaire, il n’est pas témoin, il est accusé, même s’il bénéficie de la présomption d’innocence. Donc, en aucun cas il ne devrait être convoqué comme simple témoin. Et cette démarche participe de la diversion. Mais nous attendons de voir l’aboutissement de tout cela.
Une marche est prévue ce vendredi à Guédiawaye pour la transparence dans la gestion des affaires publiques. Est-ce que Aar li ñu bokk va y participer ?
C’est Aar li ñu bokk même qui organise cette marche dans le cadre de la décentralisation de ses activités qui se faisaient sur les Allées du Centenaire. La première sortie est prévue à Guédiawaye. Maintenant, l’organisation pratique sur le terrain est confiée à Aar li ñu bokk-Guédiawaye parce que c’est un démembrement de le Plateforme Aar li ñu bokk.
Ne serait-il pas une provocation d’organiser une marche dans le fief de Aliou Sall ?
Non ! Absolument pas ! Ce n’est pas une provocation. On l’a déjà fait aux Allées du Centenaire. Donc, on peut le faire à Guédiawaye qui est un département et partout sur le territoire sénégalais. Et puis, Guédiawaye est à la fois proche et pratique, mais également il y a des citoyens qui sont dans ce département-là et qui ont constitué une Plateforme Aar li ñu bokk comme il y en a à Thiès, à Ziguinchor, à Saint-Louis et ailleurs. Les gens se mobilisent partout pour s’engager dans le combat pour la transparence dans la gestion des affaires publiques. C’est juste que nous ayons décidé de temps en temps de sortir pour appuyer ces mouvements Aar li ñu bokk et puis d’organiser des manifestations à caractère national dans les autres localités. C’est en quelque sorte pour donner la parole à tout le monde parce que les citoyens sont partout.
KALIDOU KOULIBALY, L’ASSURANCE TOUT RISQUE
La défense sénégalaise porte un nom : Kalidou. Quand il s’agit de défendre, gérer le bloc équipe, anticiper, relancer ou parfois même haranguer ses propres coéquipiers,
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye Thiam & Ibrahima Baldé |
Publication 12/07/2019
il faut l’appeler Koulibaly. Kalidou Koulibaly (KK) est l’assurance du Sénégal dans cette CAN 2019. Bien dans ses crampons, le défenseur napolitain est le symbole d’une équipe qui n’a encaissé qu’un seul but en 5 matches et c’était contre l’Algérie.
LA PROUESSE DE CISSE
On aura dit que Aliou Cissé a réussi une véritable prouesse de faire venir le défenseur napolitain en sélection sénégalaise. Né le 20 juin 1991 à Saint-Dié-desVosges (France), Kalidou Koulibaly a fait ses débuts dans les équipes nationales de France de petites catégories. En 2011, il participe au Tournoi de Toulon avec les Bleuets en disputant 3 des 5 rencontres avec la France. Il est convoqué dans la foulée à rejoindre le groupe pour la Coupe du monde des moins de 20 ans en Colombie, après la blessure de Johan Martial. Comme arrière gauche, Kalidou Koulibaly disputera 6 des 7 matches de l’équipe de France qui terminera quatrième dans ce mondial 2011. Dans cette phase d’une carrière promise à un grand défenseur, Koulibaly dépose ses baluchons au Racing Club Genk (Belgique) après deux saisons à Metz (2010- 2012). Il fera le même nombre d’années dans ce club belge pour se faire repérer par Rafael Benitez, coach du Naples d’alors. Sur insistance du coach espagnol, le défenseur rejoint Naples à la saison 2014- 2015 pour jouer 27 matches en une saison. A la fin de cette saison satisfaisante, il répond à la convocation de l’entraineur, le 20 août 2015, Aliou Cissé pour le match contre la Namibie comptant pour les éliminatoires de la CAN 2017 au Gabon. C’est le 5 septembre de cette même année que le défenseur débuta sous le maillot des Lions, à l’occasion d’un match amical contre l’Afrique du Sud. C’est le début d’une belle histoire entre la sélection sénégalaise et lui. Du moins, jusqu’à présent. Car, le défenseur s'impose rapidement en tant que titulaire dans la charnière centrale sénégalaise. La paire de l’axe centrale, c’est lui et un autre, soit Kara Mbodj, Salif Sané ou Cheikhou Kouyaté. C’est un titulaire indiscutable.
A SES GRANDS JOURS
Dans cette Can 2019 en cours, où le Sénégal est en demi-finale, Kalidou Koulibaly a fait le carton plein des matchs jusqu’ici disputés par les Lions. C’est le joueur le plus utilisé par Aliou Cissé. Alors que ses coéquipiers enchainaient des blessures ou autres, Kalidou Koulibaly a répondu présent aux 5 matches du Sénégal. 450 minutes dans les jambes. Un seul avertissement. C’était en huitième de finale contre l’Ouganda. Il va éventuellement débuter le match de la demi-finale prévue ce dimanche contre la Tunisie. Koulibaly symbolise la belle prestation de la muraille défensive des Lions dans cette CAN. Ses qualités défensives exceptionnelles font courir d’ailleurs les grands d’Europe. Son dossier est toujours d’actualité dans le marché des transferts. Considéré comme un des meilleurs défenseurs centraux, KK est en train de le confirmer dans cette CAN 2019 en Egypte. En phase de poules, l’homme a participé nettement aux deux victoires des Lions (Tanzanie et Kenya) et par ailleurs sauvé les meubles lors de l’unique défaite du Sénégal contre les Fennecs. Il a enregistré d’excellentes notes en gagnant particulièrement ses duels. La particularité de Koulibaly dans cette compétition est sa capacité à jouer en profondeur sur les côtés. Disposant d’un bon pied pour la relance, il trouve facilement Mané, Diao Baldé, Ismaila Sarr ou parfois même les latéraux. Propre dans ses interventions, il facilite le travail à ses coéquipiers de la défense. Imperméable, KK s’affirme match après match comme l’un des meilleurs défenseurs de cette compétition. Contre l’Ouganda en huitièmes de finale et le Bénin en quarts, il est resté solide derrière pour assurer au Sénégal une place dans le carré d’as, 13 ans après.
MARADONA L’ENCENSE
Impérial, on ne s’attendait pas moins pour KK dans cette Can inédite à 24 équipes. Solide physiquement, Kalidou Koulibaly a fait 35 matches avec Naples, enchaînant championnat, Ligues des champions et Europa League. L’emblématique capitaine de l’Argentine, Diego Maradona, est impressionné par les qualités exceptionnelles. « Koulibaly est un phénomène », dira Maradona. En d’autres termes, il est toujours au bon endroit au bon moment. Une bonne détente et un bon timing. Ce qui a voulu certainement à Didier Deschamps cette boulette en février 2016, avant la liste définitive des joueurs devant participer à l’Euro 2016. Deschamps dit superviser l’international sénégalais, alors qu’il avait déjà évolué avec le Sénégal en match officiel. KK, l’assurance en défense et fougueux dans ses percussions. Il continue son chemin avec les Lions sur la route d'un premier titre continental.
ENTRE RETROUVAILLES ET REVANCHE
Les Lions vont donc affronter les Aigles du Carthage d’Alain Giresse, leur ancien sélectionneur. Des retrouvailles aux allures de revanche entre deux sélections qui visent le sacre continental.
De nos envoyés spéciaux Abdoulaye Thiam & Ibrahima Baldé |
Publication 12/07/2019
Sénégal–Tunisie et Algérie–Nigeria ! Ce sont les deux affiches des demi-finales de la Coupe d’Afrique des nations de football qui se déroule présentement en Egypte.
Le Sénégal va affronter la Tunisie en demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations, ce dimanche 14 juillet, à partir de 16 heures, GMT au stade du 30 juin au Caire. Une demie aux allures d’une double revanche. D’abord pour les «Aigles » du Carthage qui ont été sèchement battus par les Lions lors de la dernière CAN au Gabon. Sadio Mané (sur penalty à la 10ème) et Kara Mbodji (30ème min) avaient plié la rencontre dès la première mi-temps. Ce dimanche, ce sera la sixième fois que la Tunisie et le Sénégal vont s’affronter dans une phase finale de Coupe d’Afrique des nations. Tout est parti de Tunis 1965, dont on ne retiendrait que cette fameuse phrase du doyen de la presse sportive sénégalaise, Alassane Ndiaye «Alou», «le Sénégal a été éliminé par la subtilité de l’algèbre». Les deux équipes s’étaient quittées sur un score nul et vierge. On attendra 37 ans, lors de la CAN malienne en 2002 pour que le sort loge Aigles et Lions dans la même poule. Alors qualifiés après deux victoires d’affilée, devant l’Egypte et la Zambie, Feu Bruno Metsu envoie des «coiffeurs» tenir en échec les Tunisiens. Mais deux années après, les Lions vont se perdre dans un épais brouillard de Radès en quart de finale de la CAN organisée en Tunsie. Dioufy et Cie s’inclinent (1-0). En 2008, à Tamale, au Ghana, les deux sélections vont à nouveau se neutraliser (2-2). Mais au total, il faut retenir que la Tunisie et le Sénégal se sont confrontés 17 fois toutes compétitions confondues. Les «Aigles» de Carthage mènent sept victoires contre quatre pour les «Lions» ; pour six matches nuls.
REVOILÀ, ALAIN GIRESSE !
En plus du ticket pour la finale de la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, les spectateurs vont assister à un autre match dans le match. Il s’agit d’une retrouvaille aux allures de revanche avec Alain Giresse. En effet, le technicien français qui a quitté le banc des Lions suite à une déconvenue lors de la CAN de 2015 en Guinée Equatoriale, voudrait bien prendre sa revanche sur le Sénégal. Après une victoire devant le Ghana à Mongomo, village natal du président de la République de la Guinée-Equatoriale, Alain Giresse avait chamboulé la moitié de son effectif pour affronter les Bafana Bafana d’Afrique du Sud qui vont finalement le contraindre à un match nul (1-1). Un ressort se casse dès cet instant avant d’affronter les Fennecs d’Algérie à Malabo, qui s’imposent (2-0). L’idylle entre les Lions et l’ancien meneur de jeu des Bleus s’achève dans la douleur, par notamment des échanges aigres doux avec des journalistes. Giresse quitte le Sénégal avec un goût d’inachevé, rate son retour avec les Aigles du Mali avant d’atterrir avec ceux de Carthage. Demain samedi, il fera face à la presse sénégalaise avec laquelle il n’a pas que des amis et dimanche, son équipe et lui, vont tenter de freiner l’envol des Lions.
Historique Sénégal/Tunisie
Sénégal/Tunisie 1-1 (21 avril 1963)
Sénégal/Tunisie 0-0 (Can 1965)
Sénégal/Tunisie 0-2 (5 avril 1980)
Tunisie/Sénégal 1-0 (Éliminatoires Can 82)
Sénégal/Tunisie 0-0 (Éliminatoires Can 82)
Sénégal/Tunisie 1-0 (Jeux africains 87)
Sénégal/Tunisie 3-0 (Éliminatoires Can 1990)
Tunisie/Sénégal 0-1 (Éliminatoires Can 90)
Sénégal/Tunisie 0-0 (Éliminatoires Can 1996)
Tunisie/Sénégal 4-0 (Éliminatoires Can 1996)
Tunisie/Sénégal 2-0 (Amical, 26 mai 1996)
Tunisie/Sénégal 4-1 (Amical, 11 juin 2000)
Tunisie/Sénégal 0-0 (Can 2002)
Tunisie/Sénégal 1-0 (Amical, 30 avril 2003)
Tunisie/Sénégal 1-0 (Can 2004)
Tunisie/Sénégal 2-2 (Can 2008)
Sénégal/Tunisie 2-0 (Can 2017)
Sénégal /Tunisie (Can 2019)
LES PROFESSIONNELS DU SECTEUR INVESTISSENT LE FOUTA
«Beaucoup de producteurs ont pris conscience de l’intérêt que suscite le manioc, il s’agit de rendre opérationnelles leurs différentes ambitions pour booster la filière en vue d’atteindre un million de tonnes de manioc par an au Sénégal»
Les membres de l’interprofessionnelle du manioc se sont retrouvés hier, jeudi, en présence des autorités administratives, locales et maraboutiques de la région sous la conduite de Assane Ndiaye, le responsable de l’Interprofessionnelle manioc au Sénégal, pour une meilleure stratégie de croissance de la filière.
«Beaucoup de producteurs ont pris conscience de l’intérêt que suscite le manioc, il s’agit de rendre opérationnelles leurs différentes ambitions pour booster la filière en vue d’atteindre un million de tonnes de manioc par an au Sénégal», a déclaré le responsable de l’Interprofessionnelle manioc. Comparé aux traditionnelles cultures de la région que sont le maïs, le mil ou le sorgho, le manioc n’est peut-être pas la première culture au Sénégal au regard du nombre de producteurs qui s’activent dans ce secteur. Mais du fait de la vaste campagne d’information et de sensibilisation effectuée sur la filière, on note aujourd’hui un réel engouement autour de la production. « Un projet de vulgarisation de la culture du manioc de 50 hectares de terre, avec l’objectif d’assurer une amélioration des revenus des femmes agricultrices de la région, a fini de positionner la culture du manioc dans l’exploitation des agriculteurs », explique la coordinatrice régionale, Nafy Mall.
Précisant que « beaucoup d’agriculteurs ont fini de comprendre que la culture du manioc était l’une des rares cultures de base à pouvoir être exploitée sur des surfaces assez réduites, souvent dans des zones marginales à sols pauvres et aux précipitations aléatoires, sans exigence de mécanisation ni achat d’intrants». « La culture du manioc procure des revenus importants aux producteurs, il s’agit de travailler dans la transformation des matières premières de cette tubercule à cause des vertus et matières idéales qu’elle possède et encore des qualités nutritionnelles dont elle dispose pour un grand nombre de produits alimentaires», conclura-t-elle.
KHALIFA SALL DEFINITIVEMENT REVOQUE DE LA VILLE DE DAKAR
L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, perd à nouveau devant l’Etat du Sénégal.
La chambre administrative de la Cour suprême qui statuait hier, jeudi 11 juillet sur le recours en annulation du décret de révocation de son poste de maire de Dakar signé le 31 août 2018 par le président de la République, a non seulement jugé légales toutes les procédures de la révocation mais aussi a estimé que le Président Macky Sall «n’a commis aucun acte illégal».
L a chambre administrative de la Cour suprême conforte le président de la République dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar. Réunie hier, jeudi 11 juillet, en audience aux fins d’examiner le recours en annulation du décret présidentiel révoquant l’ancien maire de la ville de Dakar, suite à sa condamnation à 5 ans de prison ferme dans l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar, les juges de la chambre administrative de la Cour suprême ont rejeté les quatre moyens soulevés par les avocats de la défense pour faire annuler le décret.
Dans sa décision, le président de la chambre administrative de la Cour suprême, Abdoulaye Ndiaye, a non seulement jugé légales toutes les procédures de la révocation qui, selon lui, «ne s’est fondée sur aucun fait nouveau reproché à l’ex-maire de Dakar. Qui plus est, il a aussi estimé que le Président Macky Sall «n’a commis aucun acte illégal» en se référant à la décision de la Cour d’appel dans le décret de révocation. En effet, dans sa plaidoirie, Me François Sarr, coordonnateur de la défense de Khalifa Sall et compagnie avait indiqué que le décret de révocation de leur client de ses fonctions de maire de la ville de Dakar, signé le 31 août 2018, par le président de la République viole les dispositions de l’article 135 de la loi portant Code général des collectivités territoriales. Lequel article stipule que le président de la République peut exercer son pouvoir de révocation au seul cas de condamnation du maire pour un crime ou en cas de commission de faits tels que détournements de deniers publics, utilisation des deniers publics à des fins personnelles, faux et usage de faux en écriture publique. «Khalifa Sall est certes poursuivi pour certains de ces faits mais la question reste en discussions du fait du caractère suspensif du pourvoi en cassation.
La condamnation n’était pas définitive donc, il était encore investi de la présomption d’innocence», a plaidé Me François Sarr en demandant à la chambre l’annulation tout simplement de l’acte de révocation. Confortant cette requête, Me Ousseynou Fall du même pôle a jugé «arbitraire» la décision du chef de l’Etat contre son client. Prenant la parole à leur tour, les avocats de l’Etat du Sénégal ont apporté la réplique en jugeant infondée la requête de la défense. Premier à prendre la parole, l’agent judiciaire de l’Etat, Felix Antoine Diome a souligné que «le décret de révocation s’est fondé sur les faits matériellement incontestables». «Khalifa Sall a été invité par l’Inspection générale d’Etat à s’expliquer sur les faits relatifs à la gestion de la caisse d’avance de la mairie de Dakar. Il n’a pas contesté les faits. Il est même allé plus loin en faisant des propositions de solutions», a lancé l’ancien substitut du procureur spécial près la Crei.
Abondant dans le même sens, Me Ousmane Diagne a fait remarquer que «Khalifa Sall a été entendu mais, en lieu et place de donner des explications convaincantes pour asseoir son innocence, a servi aux enquêteurs de l’IGE des arguments et des explications qui n’existent que dans son imagination». De son côté, l’avocat général a demandé le rejet de l’annulation de l’acte administratif introduit par la défense de Khalifa Sall. Prenant la parole à la reprise de l’audience après la suspension intervenue suite à une altercation verbale entre l’ancien bâtonnier et avocat de l’Etat du Sénégal, Me Moussa Félix Sow, et Me Ousseynou Fall, avocat de la défense, l’avocat général, Me Jean Aloïse Ndiaye a justifié sa demande en estimant que le président de la République pouvait simplement se contenter de l’enquête de l’Ige pour signer le décret de révocation. «Sur la base seulement de l’enquête de l’IGE, l’autorité administrative pouvait prendre une décision de révocation sans attendre le verdict de la Cour d’appel». Il faut aussi souligner que cette audience s’est déroulée sous forte présence des forces de l’ordre. Aux abords du bâtiment abritant le siège de la Cour suprême, des gendarmes ont été déployés pour parer à toute manifestation des partisans de l’ancien maire de Dakar peu mobilisés.
VIVE ALTERCATION VERBALE ENTRE MES FELIX SOW ET OUSSEYNOU FALL
L’audience d’hier n’avait rien d’un long fleuve tranquille. La tension dans le verbe était telle que le président de la chambre administrative de la Cour suprême a été obligé de suspendre l’audience. Une vive altercation verbale est intervenue entre avocats lorsque l’ancien bâtonnier, Moussa Félix Sow, par ailleurs avocat de l’Etat du Sénégal a lancé cette petite phrase aux membres de la Chambre. «Il y a des confrères qui se comportent comme si nous étions en flagrant délit alors que nous sommes devant la Cour suprême, la plus haute juridiction au Sénégal. Je vous présente mes excuses pour leurs écarts de comportements». Suffisant pour faire sortir Me Ousseynou Fall de sa réserve. Se sentant visé, il répliquera : « Présente les excuses pour toi-même mais ne les présente pas pour tous les avocats». Reprenant la parole, l’ancien bâtonnier de demande que ce «comportement anarchique» de son confrère soit noté dans le plumitif». «C’est vous qui avez un comportement anarchique. C’est vous, le faiseur de troubles», répondra Me Ousseynou Fall poussant ainsi le président de chambre administrative dont les appels à l’ordre n’ont pas été entendus à décider de la suspension de l’audience.
«LE SENEGAL SE SITUE DANS LA TROISIEME PHASE DE TRANSITION DEMOGRAPHIQUE »
« 25 ans de la Conférence internationale de la population et le développement (CIPD) : accélérer les promesses par la capture du dividende », tel est le thème choisi à l’occasion de la Journée mondiale de la population tenue hier, jeudi 11 juillet, à Daka
« 25 ans de la Conférence internationale de la population et le développement (CIPD) : accélérer les promesses par la capture du dividende », tel est le thème choisi à l’occasion de la Journée mondiale de la population tenue hier, jeudi 11 juillet, à Dakar. Cette rencontre a eu pour objectif d’échanger sur les questions de la population et de développement.
Venu présider la cérémonie, Aliou Ndiaye, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et du plan, a salué les conditions satisfaisantes du Sénégal en matière de transition démographique pour la capture du dividende démographique. « Le Sénégal se situe dans la troisième phase de transition démographique, caractérisée par une baisse timide de la fécondité et une poursuite de la baisse de la mortalité entrainant d’une part un processus de ralentissement de la croissance démographique et d’autre part une augmentation rapide de la population en âge de travailler par rapport à la population en charge», a expliqué le représentant du ministre Amadou Hott. Qui plus est, il a signalé que le nombre moyen d’enfants au Sénégal « est passé de 6,4 enfants en 1986 à 4,6 en 2017 ». Et d’ajouter que « le taux de mortalité maternelle a baissé entre 1992 et 2017 de 510 à 273 pour mille naissances vivantes ».
Présents à cette rencontre, les membres des réseaux parlementaires, religieux, communicateurs traditionnels, journalistes et jeunes en population développement du Sénégal à travers une déclaration d’engagement commune se sont félicité des importants progrès du Sénégal visant à assurer l’accès universel à une éducation primaire et secondaire de qualité, instaurer l’égalité des sexes, mettre en place une couverture de santé universelle, améliorer la santé maternelle et infantile.
Pour rappel, la Journée mondiale d’hier coïncide avec la célébration des 50 ans du Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) et les 25 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement tenue en 1994 au Caire.
LA PERCEPTION DE LA CORRUPTION ET LE REVERS JUDICAIRE DE KHALIFA SALL À LA UNE
Dakar, 12 juil (APS) – Les résultats de l’indice de perception de la corruption d’Afrobaromètre et le rejet par la Chambre administrative de la Cour suprême du recours en annulation de la révocation de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, sont les principaux sujets à la Une des quotidiens reçus vendredi à l’APS.
Le journal Enquête rapporte que "la plus grande enquête sur les citoyens concernant la corruption en Afrique a rendu ses conclusions jeudi. Une enquête d’Afro baromètre en collaboration avec Transparency international qui a duré deux ans et qui n’a pas épargné polices, fonctionnaires des Etats, députés, chefs d’Etat et Premiers ministres, justices et services sociaux de base, les leaders religieux …au Sénégal et en Afrique".
"Selon Afrobaromètre, en 2019, 53% des Sénégalais sont d’avis que le gouvernement fait un mauvais travail dans la lutte contre la corruption. L’enquête de deux ans concerne députés, chefs d’Etat et Premiers ministres, police, justice….Les fonctionnaires de l’Etat sénégalais sont les plus mal lotis", indique Enquête.
"Les statistiques révèlent que 15% des usagers sénégalais du service public ont avoué avoir payé des pots de vin sur les 12 derniers mois (…)", rapporte le journal qui affiche à sa Une : "Un mal chronique".
La Tribune écrit que "dans la 10e édition du Baromètre de la corruption concernant 35 pays en Afrique, l’organisation Transparency international dont le Forum civil est la branche sénégalaise indique que la corruption ne cesse de prendre des proportions inquiétantes".
"Dans ledit rapport, des députés de l’Assemblée nationale, des acteurs de la justice et des membres du gouvernement sont épinglés comme étant au cœur d’un système où de rigueur", selon La Tribune qui affiche à sa Une : "La corruption à tous les étages".
Les quotidiens reviennent aussi sur le rejet par la Chambre administrative de la Cour suprême du recours en annulation de la révocation de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall.
Parlant de cette décision, Sud Quotidien titre : "La Cour suprême cautionne Macky". "La Chambre administrative de la Cour suprême déboute Khalifa Sall. Toutes les procédures de la révocation sont jugées +légales+", rapporte Sud.
En août 2018, le président sénégalais Macky Sall avait révoqué de ses fonctions le maire de Dakar, Khalifa Sall, au lendemain de sa condamnation en appel à cinq ans de prison pour escroquerie sur les deniers public.
Selon Libération, "Khalifa Sall perd définitivement la mairie de Dakar". "L’ex-maire perd la bataille de Dakar", dit le quotidien Kritik. "Khalifa Sall, éliminé de la mairie" (Le Quotidien).
C’est un "nouveau revers" pour Khalifa Sall qui "espérait être réhabilité dans ses fonctions de maire de Dakar en attaquant le décret de sa révocation", note le quotidien Enquête qui relève que "ses avocats n’ont pas dit leur dernier mot, car ils promettent d’attaquer la décision" de la Chambre administrative de la Cour suprême.
Le Témoin souligne que, "débouté sans surprise", Khalifa Sall "retourne à la CEDEA" pour attaquer cette dernière décision de justice.
Le journal L’As rapporte que dans le cadre de la rationalisation des dépenses de l’Etat, "Macky Sall supprime 15 Agences".
Le Soleil annonce à la Une que l’équipe du Sénégal affrontera en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) la Tunisie dirigée par le Français Alain Giresse, ancien sélectionneur des Lions du Sénégal. Et pour le journal Vox Populi, "ce sera une demi-finale de feu pour les Lions".
Le Président de la République, Macky Sall, a nommé Cheikh Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma ministre conseiller à la Présidence de la République. Membre de la cellule de communication du Grand Magal de Touba, Cheikh Abdou Lahad Mbacké Gaïndé Fatma est l’un des soutiens les plus fidèles du chef de l’Etat dans la ville sainte de Touba.
Le président de la République ne s’est pas limité en si bon chemin pour honorer Touba.
Lors du Conseil des ministres de mercredi dernier, il a nommé Sokhna Amy Mbacké Directrice de l’Administration générale et de l’Equipement (Dage) au ministère de l’Emploi, de la Formation professionnelle et de l’Artisanat. La spécialiste en gestion des ressources humaines, celle qui fut Directrice de l’Assistance et de la Promotion des Sénégalais de l’Extérieur au ministère des Sénégalais de l’Extérieur, va travailler aux côtés du ministre Dame Diop…
Le couple allemand et les deux italiens inculpés et placés sous mandat de dépôt
En présence de traducteurs, le doyen des juges a inculpé et placé sous mandat de dépôt, hier, le couple d'Allemand et les deux Italiens qui étaient à bord du navire "Grande Nigéria" dans lequel la Douane avait effectué une saisie record de cocaïne.
En présence de traducteurs, le doyen des juges a inculpé et placé sous mandat de dépôt, hier, le couple d'Allemand et les deux Italiens qui étaient à bord du navire "Grande Nigéria" dans lequel la Douane avait effectué une saisie record de cocaïne. Le couple allemand (Lukas Schmitzberger et Carolin Verena Stanzi) qui supervisait la drogue saisie au Port, le capitaine italien du navire (Mattera Borgia Pasquale) et son compatriote (Paolo Almalfitano) qui était dans le même bateau ont été placés sous mandat de dépôt hier par le doyen des juges. Ce, en présence de traducteurs. Il faut dire que des ténors du barreau à l'instar de François Sarr, Me Bamba Cissé, Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye, Mes Bâ et Tandian… ont été constitués pour assurer la défense des mis en cause présumés.
Et, comme le révélait Libération, deux agents de Dakar Terminal (Babacar Coumba Diop et Alioune Badara Coulibaly) ont été déjà placés sous mandat de dépôt avant eux alors que deux autres (Amadou Preira et Gabriel Souleye Faye) étaient placés sous contrôle judiciaire. Dans le cadre du même dossier, cinq mandats d'arrêt ont été lancés contre des fugitifs clairement identifiés. Ces mandats d'arrêt visent les nommés Matheuw Fall, Vieux Diop, Seydina Mouhamed Ndiaye, Ibrahima Thiam alias Toubeye et Gustavo Elliot. Dans la foulée, le parquet a requis du doyen des juges une délégation judiciaire à l'Ocrtis pour poursuivre les investigations.
LE VERDICT EST TOMBÉ
Le verdict est tombé dans l’affaire des treize (13) éléments de la faction Salif Sadio du MFDC, jugés ce jeudi, 11 juillet, en correctionnel au Tribunal d’instance de Bignona.
Le verdict est tombé dans l’affaire des treize (13) éléments de la faction Salif Sadio du MFDC, jugés ce jeudi, 11 juillet, en correctionnel au Tribunal d’instance de Bignona. Quatre (4) parmi eux, qui sont reconnus coupables pour participation à une manifestation non autorisation sur la voie publique, écopent de six (6) mois dont un (1) ferme. Il s’agit de Harouna Diédhiou, Mamadou Sonko, Abdou Karim Mané et Mamadou Lamine Coly, présentés comme les instigateurs de la rencontre.
Les autres dont Ibrahima Coly, Oumar Diédhiou, Ibrahima Sambou, Bakary Mané, Mamadou Diatta, Malang Diémé, sont condamnés, eux, à six (6) mois dont 15 jours de prison ferme. Se disculpant, les prévenus disent n’avoir pas été au courant d’une quelconque interdiction de la manifestation.