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4 août 2025
ALIOU CISSE REJOINT ABDOULAYE SARR
Comme en 2006, le Sénégal jouera les demi-finales de la Can. Et comme un symbole, c’est encore en Egypte que les « Lions » ont réussi cette performance.
Le Sénégal a décroché son billet pour les demi-finales de la Can 2019, une première depuis 2006. Avec cette qualification, le coach Aliou Cissé rejoint Abdoulaye Sarr au rang des coachs sénégalais qui ont atteint le dernier carré d’une compétition avec les «Lions».
Comme en 2006, le Sénégal jouera les demi-finales de la Can. Et comme un symbole, c’est encore en Egypte que les « Lions » ont réussi cette performance. Mais la comparaison ne s’arrête pas là. Il y a 13 ans, c’est un entraineur local, Abdoulaye Sarr pour ne le nommer, qui était sur le banc de l’équipe nationale. Il était jusqu’à hier le seul Sénégalais à atteindre ce niveau de la compétition. Depuis hier, il a été rejoint par Aliou Cissé, qui a réussi la prouesse de hisser le Sénégal dans le dernier carré. « Cela fait 4 ans que je suis là, mais c’était compliqué. Cette année, on a évolué. Et 13 ans après, je pense qu’on progresse petit à petit », a indiqué Aliou Cissé, en point de presse d’après match. L’ancien capitaine des « Lions » (2002) a encore marqué des points à la tête de cette équipe nationale. En poste depuis mars 2015 (4 ans et 4 mois), l’ancien joueur du PSG(D1 France) est définitivement entré dans l’histoire du football sénégalais. Contesté par bon nombre de techniciens, il présente un bilan quand même élogieux. En 44 rencontres avec les «Lions», coach Cissé affiche des statistiques encourageantes (27victoires,5défaites,11matchs nuls).
Réputé pour sa gestion solitaire et parfois ses choix, Aliou Cissé a toujours travaillé avec ses principes. Au lendemain d’une amère élimination en quart de finale de la Can 2017 (battu par le Cameroun, mais il avait franchi le premier tour après 11 ans d’échec), il est parvenu à faire oublier la désillusion en offrant au Sénégal le droit de disputer le mondial 2018. C’était la seconde participation des « Lions », après la glorieuse épopée de 2002 où lui même était le capitaine de cette équipe. Il mettait ainsi fin à 16 ans d’attente, malgré les belles générations qui se sont succédées. Avec Aliou Cissé, le Sénégal a fait de réels progrès, aussi bien sur le plan national qu’international. Les belles performances de l’équipe sont sanctionnées par une première place sur le continent. Une position que les « Lions » gardent jalousement depuis des mois déjà.
De l’avis de Diomansy Kamara, il est temps de rendre hommage au sélectionneur national. « Alors à chaque fois, on essaye de critiquer Aliou Cissé pour dire qu’il n’est pas bon dans son système de jeu. Que le Sénégal n’est pas séduisant. Pour une fois, je pense qu’il faut lui rendre hommage. Il a emmené l’équipe du Sénégal en Coupe du monde. Il y a deux ans, il les a emmenés en quart de finale. Cette fois ci, on est en demi finale de la Coupe d’Afrique des nations. Il est en train de bien chapeauter son groupe. Le Sénégal n’a pris qu’un seul but depuis le début de la compétition La raison est qu’ils ont fait le maximum », a fait savoir l’ancien international devenu consultant de Canal+. Le dernier carré atteint, le sélectionneur national cherchera désormais à faire mieux que son homologue sénégalais.
Cela passera sans doute par un succès contre le vainqueur du match Madagascar /Tunisie de ce jeudi, comptant pour les quarts de final. En cas de finale, Aliou Cissé deviendra tout simplement le premier sélectionneur local à atteindre ce niveau de la compétition avec l’équipe nationale. La première et dernière finale disputée par le Sénégal en Can reste celle de 2002 au Mali. Et sur le banc, il y avait feu Bruno Metsu, technicien français, devenu par la suite citoyen sénégalais.
«NOUS ESPERONS JOUER LA GRANDE FINALE »
Grâce à un but marqué par Idrissa Gana Guèye, le Sénégal a validé son ticket pour les demi-finales de la Can 2019.
Grâce à un but marqué par Idrissa Gana Guèye, le Sénégal a validé son ticket pour les demi-finales de la Can 2019. Une belle performance saluée par le coach Aliou Cissé. En conférence de presse, il a souligné la prestation de ses joueurs, avant de se projeter sur le prochain match des « Lions ».
Coach, quelle lecture faites vous de ce match contre le Bénin ?
Aliou Cissé : Nous avons fait le maximum. A ce stade de la compétition, les rencontres sont compliquées. On s’attendait à un match très difficile contre le Bénin. Une équipe bien organisée, avec leur bloc bas, mais aussi compacte en première période. De retour des vestiaires, j’ai effectué quelques rectificatifs. Je dois féliciter les Béninois aussi. Ils ont fait un match difficile. Ils ont bien joué leurs atouts. Je félicite vraiment nos garçons. Depuis 2006, le Sénégal n’est pas arrivé à ce stade de la compétition. C’est une évolution pour nous, mais il nous reste d’autres matchs. Il va falloir se remobiliser et se concentrer. Je dédie cette victoire au peuple sénégalais.
Votre équipe a mis du temps pour y arriver….
Nous avions la possibilité de marquer, mais c’était très difficile. Le Bénin est difficile à marquer et à manœuvrer. Donc, on s’attendait à un match compliqué. On a réussi à marquer ce but. Je salue le bon mental de mes joueurs qui n’ont rien lâché. Ils ont continué à jouer malgré tout. Le Bénin est compact et maîtrise ce qu’il fait. Mais, je pense que les consignes ont été respectées.
Tactiquement, comment avez-vous réussi à déstabiliser cette équipe béninoise ?
En première période, on se retrouvait avec cinq joueurs derrière. Alors qu’on avait qu’un seul joueur béninois en attaque. J’ai alors demandé à Henri Saivet de jouer un peu plus haut. J’ai demandé à Idy d’en faire pareil, tout en laissant à Koulibaly la tâche de sortir les ballons. Nous savions aussi qu’il fallait contrôler les Béninois, qui sont très costauds. Et je pense que Sabaly l’a bien fait sur son couloir. Nous avons manqué un peu de percussion, mais je crois que dans l’ensemble, ils ont fait un match correct.
Peut-on dire que la défaite contre l’Algérie a été un déclic pour vous ?
Quand on a une défaite, on redescend sur terre. Mais, je ne pense pas que cette défaite puisse être à l’origine de cette qualification. Je pense qu’il faut continuer à être humble. Je savais qu’on pouvait faire quelque chose dans cette Can à 24 équipes. Cela prouve qu’on est en train de mettre en place quelque chose.
La finale n’est pas loin. Quel est l’état d’esprit de votre groupe ?
Gagner c’est toujours important. Quand on gagne, on construit. Et quand c’est le contraire, on détruit. Maintenant, nous sommes conscients que tout n’était pas parfait dans cette rencontre. Je crois que notre philosophie, c’est de prendre match par match. Ce match est fini, il faut se concentrer et attendre le prochain.
En demi-finale, il y aura soit Madagascar ou la Tunisie. Quelle est votre préférence ?
Toutes les équipes sont bonnes. On connaît Madagascar pour l’avoir rencontré à plusieurs reprises. Quant à la Tunisie, elle a une bonne équipe, avec beaucoup d’individualités. Donc, on ne sous-estime personne. Il faut bien se préparer pour jouer ces demi-finales. On espère jouer la grande finale.
«J’AI DONNE TOUS LES SCOOPS AUX ENQUETEURS»
Le maire de Guédiawaye qui a été éclaboussé par le reportage de la chaine BBC a fait face aux agents de la Division des investigations criminelles (DIC) hier.
Le maire de Guédiawaye qui a été éclaboussé par le reportage de la chaine BBC a fait face aux agents de la Division des investigations criminelles (DIC) hier. Attendu par une centaine de militants à la sortie, l’ex directeur de la CDC a soutenu qu’il était soulagé d’avoir parlé avec les autorités judiciaires.
«J’ai fait exprès de venir à 9 heures 30 minutes, alors que j’étais convoqué à 10 heures pour épargner mes militants de passer toute la journée», a lancé le maire de Guédiawaye à sa sortie d’audition. Mais, c’était sans compter avec la détermination de ces derniers qui ont très tôt assiégé la Brigade des affaires générales (BAG) pour exprimer toute leur solidarité au président de l’Association des maires du Sénégal (AMS). Car pour eux, il était hors de question de lâcher leur maire dans ces circonstances, malgré le match du Sénégal. Et durant les 10 tours d’horloge qu’a duré le face-face entre l’édile de Guédiawaye et les agents de la DIC , ses sympathisants parmi lesquels il y avait ses ex agents de la Caisse des dépôts et de consignation (CDC), ont bravé la lassitude et la longue attente pour faire savoir à leur leader qu’il ne sera pas seul dans cette affaire Petro-Tim qui secoue la République. Et on pouvait lire sur leur T-Shirts : «And Aar Aliou Sall » comme pour apporter une réplique au Dr Cheikh Tidiane Diéye et à la plateforme «Aar Liniou Book ».
Ces jeunes et femmes venus pour la plupart des communes de Golf Sud ; Notaire et Gounass sont restés stoïques et déterminés, malgré le match de ¼ de finale entre le Sénégal et le Benin à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) qui suivait son cours. Et même s’ils étaient scotchaient à leurs téléphones pour ne rien rater de ce quart de finale, ils ont tenu à rester en bloc dans l’enceinte du Palais de justice où est logée la Brigade des Affaires Générales (BAG) pour ne pas rater la fin de l’audition du frère du président de la République. Une preuve d’amour à laquelle, le maire de Guédiawaye n’est pas resté insensible. Tout de blanc vêtu, sourire aux lèvres, l’élu s’est dirigé automatiquement à sa sortie vers ses militants qui l’attendaient dans les artères du quartier de Rebeuss, non loin de la prison qui porte le même nom. Et devant ses nombreux sympathisants, il soutient ceci : «Je voulais remercier les populations de Guédiawaye car je suis là depuis 9 heures et il est bientôt 20 heures, mais ces jeunes, ces femmes et ces vieux sont restés pour m’attendre ». Avant de poursuivre, en indiquant : « Cela m’émeut beaucoup et cela me confirme dans la conviction que je n’ai pas le droit de les lâcher. Visiblement, très touché par cette marque de sympathie il a affirmé à qui veut l’entendre que pour rien au monde il ne lâchera Guédiawaye et les Sénégalais qui ont accepté de ne pas suivre le match du Sénégal juste pour l’attendre et savoir s’il va bien .
«JE SUIS SOULAGE…»
Revenant sur son audition, l’ancien journaliste à eté très bref. « Je suis très soulagé d’avoir eu l’opportunité de parler aux autorités judiciaires », jubile-t-il de manière laconique tout en ajoutant qu’il a donné toutes les preuves qu’il avait à sa possession aux enquêteurs. Et d’un ton ironique et certainement en connaissance de cause, il lance aux journalistes ceci : « Je suis désolé pour mes confrères, tous les scoops que j’avais, je les ai donnés aux autorités judiciaires ».
ABSENCE DES LEADERS DE BBY
Par ailleurs, il faut noter que si le maire de Guédiawaye a eu le soutien de ses inconditionnels militants de Guédiawaye, force est de constater l’absence intrigante des membres de la mouvance présidentielle. A part Serigne Mbacké Ndiaye qui a fait un déplacement éclair au tribunal, le maire de Guédiawaye n’a pas eu de soutiens de taille lors de son audition hier. Les leaders de de l’Apr et ceux de la coalition Benno Bokk Yakaar ont brillé par leur absence.
IL FAUT SAUVER LE LAC ROSE
Le ministre du Tourisme veut bâtir un plan d’actions prioritaires pour protéger l’écosystème de la zone du lac Rose et son aménagement. Car le site est en sursis
Pape Moussa GUÈYE (RUFISQUE) |
Publication 11/07/2019
Le lac Rose se meurt en même temps que l’activité touristique autour. C’est l’alerte lancée parle ministre du Tourisme et des Transports aériens qui présidait, mardi dernier, un comité local de développement (Cld) sur le lac. Alioune Sarr a, à l’occasion insisté sur l’impérieuse nécessité de préserver“ ce magnifique site, quasi unique dans son genre, au moment où la problématique sur les effets des changements climatiques est devenue une réalité’’.
Aujourd’hui, dit-il, le site est en sursis. Cela pour plusieurs facteurs. Il y a l’intervention de l’homme ; la coupure des filaos qui protègent contre l’avancée de la mer; la menace de disparition du lac en raison de son assèchement; mais aussi de la surexploitation du sel conduisant de plus en plus à la perte de sa teinte originale. Le ministre ne manque pas aussi de souligner l’urbanisation galopante et anarchique sur les dunes de sable qui obstrue le passage de l’eau de mer vers le lac par souterrain. Cette situation pousse Alioune Sarr à en appeler au sens civique, “pour un encadrement responsable des actions anthropiques sur le paysage de toute la zone du lac Rose, afin d’en atténuer les conséquences, surtout dans un écosystème aussi fragile où se pratiquent plusieurs activités économiques, allant de la pêche à l’artisanat, du tourisme à l’exploitation du sel, en passant par l’élevage. Toutes ces activités constituent autant de ressources dont la pérennité dépend du respect d’un équilibre écologique’’.
Par ailleurs, le constat amer est la baisse drastique de la fréquentation des touristes, depuis la délocalisation du rallye Paris-Dakar, en 2007. Un ensemble de raisons qui poussent Alioune Sarr à plaider pour “la convergence, sinon l’harmonisation des politiques de développement élaborées en faveur de cette zone névralgique, par les différentes parties prenantes que sont le ministère du Tourisme et des Transports aériens, la Délégation générale des pôles urbains et la mairie de Tivaouane Peulh Niague’’. Cela, afin de bâtir un plan d’actions prioritaires de la zone, surtout en matière de protection de l’écosystème du site et de son aménagement. Ce qui permettra, à l’en croire, au lac Rose de retrouver son lustre d’antan. Sans manquer de promettre l’engagement du ministère aux côtés des acteurs.
L’INSÉCURITÉ, LE NŒUD DU PROBLÈME
Les éleveurs de la région de Thiès sont confrontés, chaque année, au phénomène de vol de bétail dans les foirails, durant les “opérations Tabaski’’.
Pour une année sans vol de bétail, ils invitent le comité régional de développement (Crd) à renforcer la sécurité dans tous les sites de vente de la région où 200 000 têtes sont attendues.
“L’année dernière, certaines de nos bêtes ont été volées. Par qui ? Je ne saurais le dire. Les éleveurs établis à Séwékhaye ont perdu beaucoup de moutons. Des voleurs sans état d’âme, de passage dans notre foiral, ont presque tout emporté. C’est vraiment inadmissible et impardonnable. Il y en a qui viennent à Séwékhaye uniquement pour voler des moutons. On ne peut pas continuer à élever des moutons pour des voleurs sans cœur’’, fulmine Djiby Bâ, le président des éleveurs qui officient au foirail de Séwékhaye, dans la commune de Ngoundiane, pour la fête de Tabaski. Il se dit peiné de voir ses camarades se plaindre tout le temps d’avoir perdu leurs bêtes. Il a profité, hier, de la tenue du Crd spécial Tabaski 2019 pour faire passer son message aux forces de défense et de sécurité présentes à cette rencontre. D’après lui, l’heure a “vraiment sonné’’ de mettre un terme à cette problématique du vol de bétail dans tout le pays. “Chez nous à Séwékhaye, on nous signalait chaque jour des cas de vol de bétail. A chaque ‘opération Tabaski’, le même problème refait surface.
Et les solutions pour régler ce problème n’existent toujours pas. Cette année, nous demandons aux forces de défense et de sécurité de renforcer le dispositif sécuritaire dans tous les foirails. Car c’est pendant ces moments que les voleurs de bétail attitrés en profitent pour s’emparer des biens des éleveurs. Ce que je trouve inhumain. C’est pour cette raison que nous insistons sur la sécurité, sans laquelle on ne fera pas de bonnes opérations’’, insiste Djiby Bâ. Pour régler cette question, il propose la création de badges, afin de pouvoir identifier toute personne qui entre dans le foirail. “Il faut savoir qui est entré dans le site, pour faire quoi. C’est de cette façon qu’on pourra régler définitivement ce phénomène de vol de bétail qui hante le sommeil des éleveurs, à l’approche de chaque fête de Tabaski. Je pense qu’il faut qu’on arrive à faire la différence entre le vendeur, l’acheteur et celui qui est sur le site pour garder les moutons’’, préconise-t-il.
Le mouton du régional de l’élevage déjà emporté
De son côté, le président de la Maison des éleveurs du Sénégal veut aussi que les forces de défense et de sécurité soient déployés en masse dans les foirails ou sites où se déroulent les opérations. Selon Ismaïla Sow, le vol de bétail ne doit prospérer dans le pays. Abou Kâ, éleveur dans le département de Tivaouane, n’y va pas par quatre chemins. Pour lui, les mesures prises par le gouvernement pour sanctionner les voleurs de bétail doivent être corsées et plus dures. “En Mauritanie, dit-il, quand on attrape un voleur de bétail, il paie d’abord le prix de l’animal, avant d’aller en prison. Si l’État du Sénégal faisait la même chose, on aurait fini avec ce phénomène de vol de bétail’’, soutient Abou Kâ. Le vol de bétail déploré par les éleveurs, est un phénomène réel à Thiès. Et les populations le vivent au quotidien. A presque un mois de la fête de Tabaski, la première victime signalée n’est personne d’autre que le chef du Service régional de l’élevage par intérim.
L’ingénieur en production animale, Cheikh Ahmadou Bamba Bèye, a vu son mouton de Tabaski être emporté par des individus, il y a quelques jours. Il a mis à profit le Crd consacré à l’’’opération de Tabaski’’ à Thiès pour demander aux forces de défense et de sécurité d’accentuer le dispositif sécuritaire dans les foirails de la région, afin de combattre efficacement les voleurs de bétail. Une préoccupation qui, selon l’adjointe au gouverneur de la région de Thiès, Ngoné Cissé, va être prise en compte de “façon efficiente’’ pour une “opération Tabaski’’ réussie au niveau de la capitale régionale du Rail. Il faut signaler que, pour cette année, la région attend un quota de 200 000 têtes, soit 50 mille bêtes de moins que l’année dernière. Cela s’explique, selon M. Bèye, par les 30 000 moutons invendus de 2018.
LA REPLIQUE DE LEGS A L’ONG BRITANNIQUE
En retrait depuis l’éclatement de l’affaire qui oppose son président Elimane H. Kane à Oxfam, l’association Legs (Leadership, éthique, gouvernance et stratégie) est sortie, hier, de son mutisme
En retrait depuis l’éclatement de l’affaire qui oppose son président Elimane H. Kane à Oxfam, l’association Legs (Leadership, éthique, gouvernance et stratégie) est sortie, hier, de son mutisme pour apporter la réplique à Oxfam qui accuse son ex-employé de conflit d’intérêts.
D’ emblée, l’association signale qu’elle aurait bien pu se passer de cette sortie, en accord avec son président et consciente que les instances administratives ainsi que le “vaillant’’ personnel sénégalais d’Oxfam seront des remparts sûrs pour faire obstacle à la volonté de l’Ong britannique. Hélas, elle a été extirpée de son coin pour deux raisons fondamentales. D’abord, le communiqué-explication d’Oxfam. Un communiqué qui, à les en croire, est révélateur des ambitions “cachées’’ de l’organisation. “Legs Africa, en communion avec toutes les composantes de la nation, dit : Non ! Nous n’approuvons pas l’homosexualité. Non ! Nous nous opposons à la discrimination positive en faveur des personnes Lgbti. Oui ! L’homosexualité est en total conflit avec nos croyances individuelles, collectives, culturelles et religieuses. Oui !
L’homosexualité est et restera illégale au Sénégal aux termes de l’article 319 du Code pénal sénégalais…’’, lit-on dans la déclaration. L’organisation panafricaine lance ainsi un appel aux chefs religieux de toutes confessions et de toutes obédiences, aux organisations engagées dans la lutte contre la dépravation des mœurs et à tout le peuple sénégalais de se mobiliser “pour montrer avec fermeté à Oxfam et à toute organisation poursuivant un objectif similaire, qu’un tel projet ne saurait prospérer au Sénégal, pays de foi et de traditions profondes’’. L’association de souligner ce qu’elle considère comme de nombreuses “contradictions, incohérences et ambiguïtés’’ dans ledit communique de Oxfam.
Relativement à l’implication de son président dans le débat sur la gestion du pétrole invoquée pour justifier son licenciement, elle rappelle que ce débat a démarré le 4 juin 2019, après la diffusion du reportage de la Bbc. Or, souligne Legs, “les supposés rappels à l’ordre verbaux et écrits ont été servis depuis février 2019 (date non précisée dans le communiqué rendu par Oxfam). Ils n’ont donc visiblement aucune relation avec l’objet de licenciement.
Par conséquent, l’articulation de ces deux faits dans le dossier introduit auprès de l’inspection du travail est totalement infondée’’. Par ailleurs, s’interroge l’organisation, “pourquoi avoir attendu jusqu’au vendredi 28 juin pour y donner suite, avec cette précipitation à limiter les accès aux ressources techniques de l’institution ? Y avait-il un lien particulier entre le motif du licenciement et les informations diffusées en interne le même jour ? (la lettre d’amour : Ndlr)’’.
Legs est antérieur au recrutement d’Elimane à Oxfam
Pour ce qui est de l’accusation de conflit d’intérêts et de violation du code de conduite, Legs informe que c’est bien Oxfam qui est prise en flagrant délit de viol de son propre code de conduite. “Le deuxième alinéa de l’article 1 du code de conduite du personnel précise… se référant aux normes et valeurs du contexte culturel différentes de celles énoncées dans ledit code, que ‘tout agent sollicitera (et recevra) si nécessaire, l’assistance et les conseils d’Oxfam’’. La réaction de M. Kane à une note d’orientation diffusée au personnel, selon Legs, “devait, de ce fait, être considérée en vertu de cet article comme une sollicitation d’un agent faisant face à une situation de conflit culturel et devrait, par conséquent, recevoir une réponse appropriée en lieu et place de cette sanction d’une extrême sévérité’’. Aussi, l’organisation panafricaine signale qu’elle aurait bien pu se passer d’intervenir dans ce débat, si elle n’y avait pas été citée par l’Ong britannique.
A les en croire, la création de Legs est antérieure au recrutement d’Elimane Kane à Oxfam. Ce qui n’avait pas empêché l’Ong britannique de faire appel à ses services pour ses compétences. “Le code de conduite d’Oxfam, selon leurs dires, ne requiert nullement une autorisation comme préalable à l’engagement civique d’un membre du personnel. Ce qui est le cas de M. Kane et qui, bien évidemment, n’a rien à voir avec le fait d’assumer un rôle dans un parti politique ou d’exercer une fonction publique’’. Donc, soulignent-ils, le motif de conflit d’intérêts est inopérant, les questions d’intérêt financier, personnel ou familial étant bien évidemment sans objet dans la présente affaire. Enfin, l’association Legs rappelle qu’elle aurait bien aimé se passer de cette affaire, surtout à ce moment crucial où toute l’attention et l’énergie du peuple sénégalais étaient mobilisées dans la lutte légitime et vitale pour obtenir justice et transparence dans la gouvernance de leurs ressources naturelles.
Le personnel d’Oxfam dénonce une cabale contre leur employeur et “défend’’ Elimane
Après la réaction mitigée de la direction, le personnel d’Oxfam est monté au créneau, avant-hier, pour couper la poire en deux, dans le litige opposant un des leurs à l’organisation. “Ces derniers jours, disent-ils dans le communiqué, Oxfam au Sénégal fait face à une polémique concernant la promotion des homosexuels. Cette polémique est née du traitement de l’information liée à un courrier interne adressé par un groupe d’employés d’Oxfam à leurs collègues à travers le monde. Nous avons constaté que la situation a été présentée dans la presse et sur les réseaux sociaux comme si Oxfam au Sénégal fait la promotion de l’homosexualité au Sénégal. Ce qui n’est pas le cas’’. Pour les membres du personnel, cela proviendrait de “confusions et amalgames volontairement entretenus, allant jusqu’à exposer la dignité et l’honorabilité du staff d’Oxfam au Sénégal’’ et qui “entachent notre crédibilité et jettent l’opprobre sur des preux citoyens sénégalais engagés pour ce pays et les communautés’’.
A les en croire, au Sénégal, le staff travaille uniquement sur 4 axes : la gouvernance et le contrôle citoyen, les moyens de subsistance durables et la sécurité alimentaire, l’eau, l’hygiène et l’assainissement de qualité, l’humanitaire. Toutefois, par son communiqué, l’Ong confirme qu’Elimane n’a pas été le seul à se prononcer contre la fameuse lettre d’amour. “En réaction à ce courrier, M. Elimane Haby Kane, tout comme de nombreux collègues encore en service au sein d’Oxfam, ont exprimé leur point de vue pour marquer vigoureusement leur total désaccord. Se basant sur le respect mutuel, le personnel national d’Oxfam au Sénégal n’a jamais accepté et n’acceptera jamais qu’on lui impose des valeurs et croyances qui ne sont pas nôtres’’.
A ce titre, plaident-ils, “nous, personnel national d’Oxfam, informons l’Etat du Sénégal, les partenaires de tous les programmes et le peuple sénégalais dans son entièreté que nous n’avons jamais travaillé et ne travaillerons jamais à la promotion de l’homosexualité. Nous rassurons l’opinion publique sur le fait que nous sommes les premiers remparts pour la protection des valeurs communes, des cultures, de nos identités, de nos valeurs et croyances religieuses. Aussi, nous respectons fièrement les dispositions légales de notre pays en la matière’’. Malgré la “confusion entretenue’’, ils tiennent à préciser également que le Syndicat des employés d’Oxfam au Sénégal et l’Amicale des employés d’Oxfam au Sénégal continuent de soutenir leur collègue Elimane Haby Kane contre les griefs qui lui sont reprochés (conflit d’intérêts, refus d’obtempérer, etc.).
VIDEO
MUSHKILA, PROBLÈME DE TOUT UN CONTINENT
Le photojournaliste et chef du Desk photographie de «L’Observateur», Adama Doucouré, fige comme dans un reportage, le problème de l'immigration clandestine. Dans son ouvrage, l'auteur raconte son vécu dans le désert ralliant l'Algérie à la Lybie
Ababacar Sadikh Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 11/07/2019
Le photojournaliste et chef du Desk photographie de «L’Observateur», Adama Doucouré, fige comme dans un reportage, le problème de l'immigration clandestine. Dans son ouvrage, l'auteur raconte son vécu dans le désert ralliant l'Algérie à la Lybie à la quête de l'eldorado.
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«JE N’AI JAMAIS TRAITE WALLY SECK D’HOMOSEXUEL »
Quels propos de l’imam Kanté ont froissé le chanteur Wally Seck ? On ne saurait le dire, avant qu’ils ne soient face au juge. Le chanteur a porté plainte contre le religieux qu’il accuse de diffamation.
“J e n’ai jamais traité Wally Seck d’homosexuel’’. Ainsi se défend l’imam de la mosquée du Point E, Makhtar Kanté, dans un entretien téléphonique avec “EnQuête’’. Pourtant, Ballago fils a porté plainte contre lui, après une interview qu’il a accordée au site d’informations senenews.
L’auteur de “Koba yi’’ a porté plainte également contre le propriétaire de ce médium en ligne. Il les accuse de diffamation, comme annoncé hier dans la presse. “Je viens de recevoir la citation directe pour diffamation. J’en suis étonné, parce que je n’ai jamais accusé Wally d’être un homosexuel et il y a des gens qui ont dit des choses beaucoup plus graves que ce que j’ai dit et il n’a pas porté plainte contre eux’’, s’exclame imam Kanté. Qu’a-t-il donc dit qui lui vaut aujourd’hui cette citation directe ?
Dans la vidéo disponible sur le site de senenews jusqu’à hier soir, il rappelle qu’il y a quelques années, Wally Seck portait un sac à main pour femme. Ce qui avait soulevé un tollé, parce que ce n’est ni dans nos us ni dans nos coutumes qu’on voit un homme porter un sac à main destiné aux femmes. Il a, par la suite, porté un haut transparent. Cela avait indigné beaucoup. Et, à chaque fois que ce genre de problème survient, le chanteur fait son mea culpa et l’on passe à autre chose. Pour imam Kanté, chaque pays a ses spécifiés culturelles. Le Sénégal ne fait pas exception. Wally Seck, qui est un griot, connait bien les us et coutumes du Sénégal, selon imam Kanté. Les griots connaissent bien les traditions de ce pays. Ce qui fait dire au prédicateur de la mosquée du Point E que Wally Seck sait bien ce qu’il fait, à chaque fois. La dernière en date n’est pas exclue.
En effet, vendredi dernier, Ballago fils était sur scène, avec un tee-shirt controversé floqué du drapeau Lgbt. Ce, 48 heures avant une célébration importante de cette communauté. “Pour moi, Wally Seck savait bien ce qu’il faisait, en portant ce tee-shirt. Il est en train de faire la promotion de l’homosexualité et qu’on la reconnaisse au Sénégal’’, dixit M. Kanté dans la vidéo. Pour lui, Wally se dit musulman et mouride. Donc, s’il agit ainsi, c’est peut-être parce qu’il espère y gagner quelque chose. Quoiqu’il ne saurait le dire. Il sait juste, quand on soutient la cause des Lgbt, qu’on peut beaucoup en gagner.
Cependant, quand “EnQuête’’ l’a appelé au téléphone, imam Kanté a dit : “Je n’ai pas dit qu’il a reçu de l’argent des homosexuels.’’ Quoi qu’il en soit, il se dit prêt à aller répondre. “Quand on estime qu’on est lésé dans une affaire, il est normal d’user d’une voie légale. Je ne lui reproche pas d’avoir porté plainte contre moi’’, précise imam Kanté.
L’OMS EVALUE LES BESOINS AVEC LES PARTIES PRENANTES
La lutte contre le Tabac s’intensifie au Sénégal. Le ministère de la Santé et de l’action sociale a accueilli hier, mercredi, une mission d’évaluation des besoins pour la mise en œuvre de la convention cadre pour la lutte antitabac (Cclat).
Rendre inaccessible le tabac, c’est l’un des défis majeurs du Programme national de lutte contre le tabac au Sénégal. Selon le coordonnateur du programme, le docteur Oumar Ba, il faut faire sortir le tabac des réserves habituelles pour des débits spécifiques. Moyen qui permettra de réduire le nombre drastique de fumeurs. « La convention cadre de l’Oms sur la lutte contre le tabac nous le permet. Et on doit pouvoir en arriver à ce stade. Le cible des fabricants est les jeunes, si on arrive à rendre inaccessible le produit, on peut dissuader ces derniers de fumer », a avancé docteur Ba.
Dans le cadre de la lutte antitabac, le ministère de la Santé et de l’action sociale s’est dit conscient des méfaits du tabagisme, ce qui a conduit à la ratification de la Convention cadre de l’Oms pour la lutte antitabac. « C’est devant la propagation rapide de l’épidémie du tabac et sa mondialisation que l’Oms a négocié la Convention cadre pour la lutte antitabac qui est le premier traité international sur la santé adopté à Genève le 21 mai 2003. Le Sénégal a ratifié ladite convention en 2004 », a fait savoir le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’action sociale, Aloyse Wally Diouf. Et de poursuivre : «Le tabac est considéré comme un problème majeur de santé publique avec des taux de morbidité et de mortalité élevés qui menacent tous les efforts de développement. Il constitue donc par ce biais, un obstacle pour atteindre les Odd 3 et 4».
Dans le cadre de cette mission, les objectifs seront pour le Programme national de lutte contre le Tabac, les parties prenantes à la lutte et l’Oms de mener une mission d’évaluation des besoins de la Cclat à la demande du gouvernement du Sénégal, d’apporter un appui technique et de mobiliser des ressources pour soutenir la mise en œuvre de la convention mais aussi d’identifier les opportunités pour accélérer la mise en œuvre afin de contribuer à l’atteinte des objectifs de développement durable. Toute chose qui fera dire au directeur de cabinet Aloyse Diouf : « je suis sûr que les objectifs que vous vous êtes assigné seront largement atteints. J’espère également que des propositions de solutions durables seront suggérées pour maintenir les acquis et réaliser d’autres progrès dans le sens d’améliorer les résultats en matière de santé publique ».
«JE SUIS DEÇU, MAIS…»
En conférence de presse d’après match, le coach du Bénin, Michel Dussuyer a fait part de sa déception d’être éliminé. Tout en invitant ses protégés à garder la tête haute pour avoir fait un parcours honorable.
De nos envoyés spéciaux au Caire Abdoulaye Thiam et Ibrahima Baldé |
Publication 11/07/2019
«Il a fallu qu’on règle certaines choses notamment à la pause. Youssouf Sabaly nous a posé pas mal de problèmes sur son couloir gauche. On lui a laissé trop de liberté qui a débouché sur quelques possibilités. On a été mieux en seconde période. Il y a eu du réglage aussi en profondeur. Des garçons comme Sadio Mané se déplacent très bien. Idrissa Gana Guèye le fait très bien aussi. Il est tranchant pour ce qu’il fait dans ses courses. Face à des individualités comme ça, il exploite la moindre faille parce que ce sont des joueurs de haut niveau».
«ON A EU DES OPPORTUNITES SANS MARQUER»
«On a essayé de mettre un bloc médian, non pas bas. Face à un adversaire qui vous fait reculer sur le but, on avait du mal à ressortir vite. La moindre erreur se paie cash. La vitesse des joueurs sénégalais nous a fait mal. La vitesse des attaquants sénégalais nous a fait mal. On a mieux utilisé le ballon. On a eu des opportunités en première période sans marquer. Ça aurait pu changer le scenario du match en rendant la tâche plus difficile au Sénégal».
«GARDER LA TETE HAUTE ET ETRE FIERS DU PARCOURS»
«Je félicite mes joueurs ce soir pour l’état d’esprit qu’ils ont démontré sur ce match. A chaque fois, ce sont des challenges difficiles. On a joué le Ghana, le Cameroun et le Maroc. Le Sénégal est l’une des toutes meilleures équipes du continent. Nous avons essayé de donner le meilleur de nous-mêmes en étant le plus généreux possible, le mieux organisé possible pour empêcher l’adversaire de s’exprimer. Les garçons doivent être fiers de leur parcours dans cette Can. Je suis persuadé qu’ils ont rendu fier tout le peuple béninois».
CAP VERS LES ELIMINATOIRES DE LA CAN 2021 ET DU MONDIAL 2022
«On a essayé toujours de progresser à chaque fois qu’on s’entraine. Ils sont à l’écoute et donnent le meilleur d’eux même. Il y a de vraies vertus dans ce groupe. Tout le monde est unanime. Il y a forcément de la déception parce que l’aventure s’arrête. J’ai dit aux joueurs de garder la tête haute et être fiers de leur parcours. Ce tournoi nous a permis aussi de franchir des paliers. On va continuer notre route. Il va y avoir les éliminatoires de la Can 2021 et celles du Mondial 2022 ».
MON CONTRAT EST EN COURS
«J’ai essayé de construire quelque chose. Je suis toujours dans cette dynamique. Il y a un contrat qui continue à courir. Je ne pense même pas à l’avenir. On fera après le bilan dans quelques jours, mais je m’inscris toujours dans une continuité».