Interpellé sur le «scandale à 10 milliards de dollars», le président de Africajom Center a indiqué que le frère du chef de l’Etat - qui est incriminé dans l’affaire - devait se mettre à la disposition de la justice depuis l’éclatement du présumé scandale. Il trouve «tardive» la démission d’Aliou Sall de son poste de Directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). En outre, M. Tine a déploré le fait que ce dernier n’ait pas encore été entendu par la justice.
A son avis, le maire de Guédiawaye devait être le premier à être auditionné dans le cadre de l’enquête. La conviction de l’ancien chef de file de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) est faite que les organes de contrôle au Sénégal n’ont aucun pouvoir. «Ils ont fait des investigations et ont produit des rapports. Ce qui ne marche pas, c'est la justice. Notre institution judiciaire a les mains trop liées, surtout sur les questions politiques. Nous avons des juges parmi les plus compétents. Nos juges sont connus partout dans le monde. Mais ils ont les mains liées sur les questions politiques. Il faut laisser les juges faire tranquillement leur travail», a-t-il indiqué.
Sur sa lancée, Alioune Tine d’asséner : «Nous n'avons pas encore une justice capable de régler avec impartialité et indépendance les affaires politiques, surtout quand les mis en cause sont du pouvoir. Le procureur de la République est très puissant, mais il obéit à sa hiérarchie, au ministre de la Justice, qui obéit au président de la République. Le jour où le procureur sera indépendant, à partir de ce moment-là, les choses vont changer». A l’en croire, si les manifestations se poursuivent, un mois après la diffusion du reportage de la BBC faisant état d’un scandale pétrolier au Sénégal, «c'est parce que les réponses attendues n'ont pas été données pour faire jaillir la lumière».
De l’avis du droit-de-l’hommiste, «la communication de la Présidence est fondée sur le déni, le mensonge et les artifices». «Soit on nous dit que le rapport de l'IGE n'a jamais existé, soit le chef de l'Etat ne l'a jamais reçu. C'est ce qui prouve que nous sommes dans le déni. Ça, ce sont les réponses de la Présidence contre un service présidentiel, l'IGE. Quand le ministre Augustin Tine nous dit que les conclusions de ce rapport n'engagent pas le président de la République».
Alioune Tine estime que le maire de Guédiawaye est «l'âme damnée» du régime en place, comme l'était Jacques Foccart pour le général De Gaulle ou Alexandre Benalla pour Emmanuel Macron, actuel Président de la France. «Dans tous les pouvoirs, il y a ce qu'on appelle des âmes damnées. Mais, maintenant, les âmes damnées sont dans la famille présidentielle. Le résultat, c’est dès que le pouvoir change, ils ne peuvent même pas rester au pays. Prenez le cas de Karim, François Compaoré (frère de Blaise Compaoré), le cas d'Aliou Sall qui a quitté. S'il n'y avait pas cette question, il n'aurait pas quitté», a-t-il souligné.
LE FORUM CIVIL DEMANDE TOUTE LA LUMIERE
Le Conseil d’administration du Forum civil s’est réuni du 5 au 7 juillet, à Sally, pour valider son cadre stratégique 2018-2023 soutenu par la vision “Un pays sans corruption avec la bonne gouvernance comme viatique’’.
Le Conseil d’administration du Forum civil demande au gouvernement que lumière soit faite sur la gestion des ressources naturelles ainsi que sur la polémique concernant l’affaire de trafic de drogue. “Le conseil d’administration demande au gouvernement de faire toute la lumière sur l’affaire de trafic de drogue et celle relative à la gestion des ressources naturelles, notamment l’affaire Petro-Tim’’, lit-on dans le communiqué du Conseil d’administration du Forum civil qui sanctionne la réunion tenue à Saly du 5 au 7 juillet. Les membres du conseil réclament également la publication des rapports des corps de contrôle sur la gouvernance tels que l’Ige, la Cour des Comptes, l’Ofnac, l’Armp, etc. Birahime Seck et ses camarades invitent le gouvernement à rendre disponible les projets de texte d’application relatifs à la loi sur le Contenu local et de partager avec les organisations de la société civile la stratégie nationale de la promotion de la citoyenneté. Par ailleurs, le Conseil d’administration du Forum civil salue la décision du président de la République, qui a demandé au ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural de lui faire parvenir un rapport hebdomadaire sur la distribution des intrants et du matériel agricole. Le Forum civil se dit ainsi attentif à la mise à disposition, en quantité, en qualité et à temps des semences et intrants agricoles au monde rural.
Corruption et infractions connexes
Soucieux de la lutte contre la corruption et les infractions connexes, “le conseil donne mandat au Bureau exécutif de prendre toutes mesures idoines pour renforcer la transparence, la redevabilité et la bonne gouvernance’’, renseigne toujours la note. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du Forum civil de se conformer à la nouvelle vision de Transparency International, bâtie sur la promotion de l’intégrité politique et la lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption. Le conseil d’administration a, en outre, magnifié la dynamique unitaire de l’association et réaffirme la place et le rôle central des sections et des autres structures du Forum civil, dans la mise en œuvre du cadre stratégique. Les membres du conseil ont également encouragé le coordonnateur général à poursuivre la dynamique de consolidation des acquis de l’organisation et lui témoigne son soutien sur les activités qu’il mène au nom de l’organisation dans le sens de l’amélioration de la gouvernance et de l’émergence citoyenne.
«MES VRAIS ENNEMIS SONT DANS L’ENTOURAGE DE MACKY »
Le maire de Guédiawaye, Aliou Sall s’en est violemment pris à certains responsables de l’entourage du président de la République, qu’il accuse d’être derrière le scandale du pétrole et du gaz
En réunion interne hier avec les jeunesses de son parti, le maire de Guédiawaye s’en est violemment pris à certains responsables de l’entourage du président de la République, qu’il accuse d’être derrière le scandale du pétrole et du gaz.
Aliou Sall en veut à mort à certains proches collaborateurs du président de la République Macky Sall. Et l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations ne cache pas son amertume. Hier, devant les jeunesses de son parti qu’il recevait dans le cadre d’une réunion privée, il a laissé entendre que ses vrais ennemis se trouvent dans l’entourage du chef de l’Etat.
Selon le maire de Guédiawaye, certains d’entre eux sont même derrière le scandale sur les contrats pétroliers et gaziers au cœur duquel il est cité. “Il y a certains de mes adversaires qui sont à l’intérieur de notre parti.Certains d’entre eux sont dep roches collaborateurs du président Macky Sall. Il y en a certains qui ont financé l’opposition pour qu’elle entretienne davantage cette affaire. Mes ennemis sont à l’intérieur de l’Apr. Je ne fais pas d’accusation gratuite. Eux-mêmes savent que je sais ’’, déclare-t-il devant ses militants et soutiens.
Le frère du président de la République a d’ailleurs tenu à rendre un vibrant hommage aux populations de Guédiawaye. “Ce que vous avez fait pour moi, personne ne l’a jamais fait. Vous m’avez toujours soutenu. Cette fois-ci, votre solidarité, votre mobilisation et votre détermination ne m’ont pas fait défaut. Il n’y a aucun homme politique qui a ce que j’ai à Guédiawaye’’, a-t-il dit. Non sans insister dans ses dénégations.
“Je défie quiconque de démontrer les accusations portées sur ma personne. L’objectif principal de cette cabale, c’est d’atteindre le président Macky Sall, après sa large victoire sur l’opposition, au sortir de la dernière élection présidentielle du 24 février 2019. Ce complot n’a jamais eu lieu dans ce pays. Ils disent que cette affaire est le scandale du siècle. Mais le scandale, c’est le mensonge grotesque porté par la Bbc manipulée certainement par l’opposition sénégalaise pour porter atteinte au régime en place’’, rumine-t-il. Avant de passer à l’offensive : “Je suis au courant des bêtises qu’ils font à l’intérieur du pays et à l’étranger. Ce combat n’est pas encore à l’ordre du jour. Pour le moment, je me consacre au face-à-face avec l’opposition.’’
Pour Aliou Sall, sa personnalité d’homme politique dépasse aujourd’hui largement le statut de frère du président de la République que lui colle l’opinion. D’ailleurs, il a tenu à rappeler, à cet effet, qu’il n’a jamais bénéficié d’un quelconque soutien ou privilège du président de la République, quand il s’est agi de briguer le suffrage des Sénégalais.
“Je dépasse de loin le statut du frère du président de la République. Le président m’aime bien, il m’a beaucoup soutenu, mais il ne m’a pas donné le titre de maire de Guédiawaye. Il ne m’a pas non plus donné le titre de président de l’Association des maires du Sénégal. Ce sont mes collègues maires qui me l’ont donné. Quand je gagnais la mairie de Guédiawaye, c’était dans des conditions difficiles, je n’étais pas Dg. Quand je conduisais la liste Bby avec la coalition, la victoire du référendum, de l’élection du Hcct et des législatives, je n’étais pas Dg.
C’est grâce à la détermination, à la solidarité, à la mobilisation et au soutien de l’ensemble de la coalition et des populations de Guédiawaye que nous avons pu atteindre nos objectifs’’, a-t-il soutenu sous les vivats de l’auditoire. A ses militants et sympathisants, il a demandé de s’armer davantage de courage et de détermination pour les batailles politiques futures. Cette réunion interne est, en effet, la première d’une série. Puisque le frère du président de la République compte, dès la semaine prochaine, rencontrer, tour à tour, les femmes de Bby, les enseignants et les cadres, les grands responsables de l’Apr, les sages, le mouvement citoyen et toutes les franges de la société, pour les remercier du soutien qu’ils lui ont apporté durant cette épreuve.
Discours clair-obscur sur sa candidature en 2024
Revenant très largement sur les accusations portées contre lui, Aliou Sall de dénoncer une cabale montée de toute pièce pour nuire à la réputation de son frère au pouvoir. Seulement, soutient-il, ceux qui ont voulu l’éliminer ont obtenu le contraire. “Ils m’ont rendu conscient de la responsabilité que je dois assumer. Pendant les sept dernières années, je n’avais qu’un seul objectif : c’est de soutenir le président de la République. Mais je me suis rendu compte que ma personnalité politique dépasse de loin le statut de frère du président de la République. J’ai assumé de nombreuses responsabilités et je n’ai été animé que par une chose, depuis tout le temps : l’amour pour ce pays, l’amour pour la justice et pour le progrès’’. Pour Aliou Sall, ce ne sont pas les tentatives vaines de l’opposition, encore moins celles de gens inconscients, parce que n’ayant aucune valeur, vision ou ambition politique, qui vont le détourner de ses convictions fondamentales qui sont, selon lui, celles d’un patriote, d’un citoyen, d’un homme politique conscient de sa responsabilité d’aujourd’hui, mais ayant l’ambition d’assumer sa responsabilité de citoyen et d’homme politique de demain.
A ce stade de son discours, il a tenu à lever toute équivoque, en disant qu’il ne s’intéresse pas à la succession de son frère à la tête du pays. “Je vais être clair: je n’ai aucune ambition d’être candidat pour l’élection présidentiellede2024.D’ailleurs, les gens qui réduisent la vie politique à des questions d’ambition personnelle ne sont pas de vrais politiques. Moi, la sève à laquelle j’ai été nourri, sur le plan politique, c’est une sève qui dépasse les petits besoins et les petites ambitions des personnes qui se disent politiques, mais qui n’en sont pas uns’’, soutient-il. Avant de conclure : “Cette sève est plus importante que l’itinéraire individuel ou individualiste des uns et des autres. C’est une sève qui nourrit la forêt du patriotisme, du nationalisme, du progrès social et du développement économique. C’est cela qui m’anime et qui constitue mon ambition. Ce n’est pas d’essayer de me projeter dans un futur proche ou lointain. La seule position que je voudrais occuper, c’est d’être toujours du côté du peuple et des plus faibles, et c’est en cela que je gêne. Je gêne, parce que j’ai choisi Guédiawaye. Je gêne, parce que j’ai choisi la banlieue.’’
UNE DIZAINE DE PERSONNES INTERPELLÉES, LE CHEF DU VILLAGE RELÂCHÉ
Des sympathisants du chef indépendantiste Salif Sadio, qui voulaient tenir, hier, une rencontre publique d’information (Rpi) à Kagnobon, dans le département de Bignona, ont été arrêtés par les forces de sécurité et de défense
Le forum que le chef de guerre d’”Atika’’, Salif Sadio, l’une des branches armées du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), voulait tenir à Kagnobon, à une quarantaine de kilomètres de Bignona (dans le Blouf) n’a pas eu lieu, hier. Tout comme celui de Diouloulou prévu il y a deux semaines, l’armée s’est interposée. Par contre, les rencontres organisées à Koundioughor, à la lisière de la frontière avec la Gambie, et à Thionck-Essyl, dans le département de Bignona, avaient bien et bel eu lieu, conformément, selon les proches de Salif Sadio, aux “accords de Rome du 22 février 2014’’ et ceux du “26 octobre 2017’’. Le gouvernement du Sénégal aurait-il violé ces accords ? Dans l’un comme dans l’autre, des personnes proches du chef irrédentiste ont été appréhendées à Kagnobon, hier, par la gendarmerie. Il s’agit d’une dizaine d’individus, selon nos sources. Salif Sadio, ses lieutenants, ses combattants et ses sympathisants voulaient tenir une rencontre publique d’information, malgré l’interdiction des autorités. Selon toujours nos sources, le chef du village a été arrêté puis relâché. Les personnes interpellées ont, elles, été conduites à Ziguinchor pour être entendues.
Mesures de confiance réciproque…
Il faut remonter au 10 mars 2010, lorsque, contre toute attente, César Atoute Badiate, le chef d’état-major du Front sud, a déclaré : “Nous voulons des négociations maintenant.’’ Prenant la balle au rebond, l’ancien Premier ministre, Souleymane Ndéné Ndiaye, avait rétorqué : “On est prêt à négocier en terre sénégalaise avec le Mfdc, à Oussouye, à Ziguinchor ou à Foundiougne. La Casamance fait partie du Sénégal. Les négociations vont se tenir au Sénégal.’’ Mais cette déclaration du Premier ministre sous l’ère Wade avait fait grincer des dents au sein du maquis. Des voix se sont fait entendre pour poser des préalables, parmi lesquelles : le retrait de l’armée sénégalaise le long de la frontière avec la Guinée-Bissau et l’organisation d’assises inter-Mfdc pour désigner leur délégation et parler d’une seule voix aux éventuelles négociations. Une autre condition avait été posée : que les discussions se tiennent dans un pays neutre. Tout comme Salif Sadio, Mamadou N’Krumah Sané avait posé comme conditions la levée de son mandat d’arrêt ainsi que la remise de ses documents saisis.
Le président Macky Sall, après son accession à la magistrature suprême, s’était également inscrit dans une dynamique de paix, en déclarant être prêt à négocier, même si c’est au Groenland. Cette dynamique de recherche négociée de paix explique l’annulation du mandat d’arrêt contre Salif Sadio et son “engagement à imposer un cessez-le-feu total à ses combattants’’. Auparavant, il avait affirmé vouloir respecter l’accord signé le 22 février 2014 à Sant’ Egidio, relatif aux “mesures de confiance réciproque’’. Un texte qui engage les parties prenantes à cette rencontre à “garder un comportement qui puisse favoriser les négociations pour le retour de la paix en Casamance’’.
En outre, ces mesures prévoient “la libre circulation des membres du Mfdc’’, dans le cadre des négociations de paix. Est- ce que ce sont ces mesures que Salif, ses hommes et ses sympathisants brandissent pour avoir le droit de tenir de rencontre comme celle interdite, hier, à Kagnobon ? En tout cas, c’est dans cette même dynamique de résolution pacifique de la crise en Casamance qu’il faut inscrire la rencontre du 20 juillet 2018 de la diaspora casamançaise à Washington Dc. Une rencontre qui entre en droite ligne de celles tenues à Heidelberg en 2017 (Allemagne) et à Barcelone (2018). Toutes, dans le cadre d’une recherche négociée de la paix en Casamance.
« LE DEVELOPPEMENT DURABLE SE PASSE DANS LES TERRITOIRES »
A la veille du Forum politique qui se tiendra aux Etats-Unis, Aïssatou Mbaye évalue, dans cet entretien, la situation du Sénégal et donne les gages pour l’atteinte de ces objectifs.
En septembre 2015, les État membres de l’Onu ont souscrit à l’accord de l’Agenda 2030 pour le développement durable. De nouveaux objectifs de développement durable (Odd) ont été fixés. A la veille du Forum politique qui se tiendra aux Etats-Unis, Aïssatou Mbaye évalue, dans cet entretien, la situation du Sénégal et donne les gages pour l’atteinte de ces objectifs.
Vous allez assister au Forum sur le développement qui se tient à New York. Quel est son utilité ?
Ce forum est important de par son caractère fédérateur, en tant que cadre de gouvernance des Objectifs de développement durable (Odd). C’est une occasion d’échanges de grande envergure. A ce stade de mise en œuvre, toutes les catégories d’acteurs, que ce soit l’Etat ou la société civile ou les organismes internationaux, les citoyens, le secteur privé, etc., y seront représentées et vont partager les leçons apprises, notamment les contraintes et défis rencontrés dans la mise en œuvre de leurs programmes et projets en lien avec l’Agenda 2030. Ce sera un moment où tous les pays du monde auront l’opportunité d’y être représentés. Rappelons que l’Agenda 2030 du développement durable a été ratifié par les pays du Nord et du Sud. Une autre utilité que l’on peut associer à cet événement, est le cadre qu’il offre aux gouvernements de partager les résultats de leurs revues nationales volontaires. Par exemple, le Sénégal va présenter cette année pour la seconde fois consécutive. Cette revue fait l’exposé des avancées de chaque pays par rapport à l’atteinte des Odd. Mais l’autre utilité de cet événement, c’est surtout l’opportunité qu’il offre à la société civile de partager les expériences et expérimentations du développement durable à un plus haut niveau. Même si le développement durable est une démarche qui est plus orientée en termes de mise en œuvre par les Etats, car ce sont eux qui ont volontairement ratifié l’agenda 2030, il ne faut pas perdre de vue le rôle capital que la société civile sénégalaise a joué et continue de jouer pour accompagner les communautés de base et les aider à faire face aux défis de la pauvreté. Donc, en termes de positionnement, les organisations de la société civile vont pouvoir porter leurs voix dans les hautes instances, en partageant leurs diverses positions sur les questions de développement durable. C’est ce que le réseau Enda/Tiers-monde compte faire cette année au nom de toutes les entités qui le composent.
Où en est le Sénégal dans la mise en œuvre du développement durable ?
Le Sénégal est en action. Il y a un alignement qui est fait avec la phase II du Plan Sénégal émergent. Ce qui est louable. Nous avons le Pudc, le Puma ou d’autres programmes de développement de l’Etat. Il y a donc des efforts faits pour opérationnaliser l’Agenda 2030. Un suivi et une analyse de l’avancée dans la réalisation des objectifs de développement durable se fait avec le ministère de l’Economie et des Finances qui a produit, pour la seconde fois, sa revue nationale volontaire sur le développement durable. Ce, même s’il y a des limites liées à la démarche d’un point de vue purement scientifique et en lien avec les orientations fondamentales de l’Agenda 2030. Le Sénégal gagnerait à recentrer ses analyses autour des 5 principes des Odd (principe d’interdépendance et de transversalité, par exemple) en procédant à des mises en relation entre les Odd et en sortant des cloisons sectoriels. Le Sénégal gagnerait, dans la production de ses Rnv, à intégrer les expériences d’apprentissage du développement durable effectuées avec les populations et les collectivités territoriales. C’est-à-dire mettre un accent particulier sur la remontée des données de terrain. Le Sénégal gagnerait à favoriser une inclusion et participation active de toutes les parties prenantes, avec de vrais cadres inclusifs et d’implication des acteurs de la société civile pour de meilleures analyses corrélées et précises. Des analyses qui seront issues de processus Bottom-up, à partir de nos territoires. Il y a une plateforme de suivi que dispose la société civile et à laquelle plusieurs organisations ont adhéré, même si, à ce niveau aussi, il y a des améliorations à faire. L’Etat pourrait s’y appuyer pour disposer de données de terrain. Il y a donc énormément de choses qui se font, mais il reste encore beaucoup à faire. Il est fondamental qu’on aille concrètement vers l’apprentissage du développement durable pour les citoyens (notamment les enfants, les jeunes, les femmes), les élus locaux, les acteurs du niveau central, le secteur privé et même les médias et la société civile aussi. Cela veut dire qu’aujourd’hui, il a été relevé une faible compréhension de l’esprit et de la logique de l’Agenda 2030 et de ses Odd par les acteurs, même ceux des cadres dits intellectuels et la masse, notamment au niveau communautaire. La mise en œuvre de ce développement durable doit donc aller vers du Learning by Doing avec les populations pour une appropriation, très importante pour réussir le pari de transformer notre monde, prôné par l’Agenda 2030 que le Sénégal a ratifié.
Quels sont les Odd sur lesquels le Sénégal devrait faire davantage d’efforts ?
Je me plais à dire que tous les Odd devraient être importants pour notre pays. Il y a eu beaucoup d’acquis et d’avancées dans des domaines majeurs de développement, si on fait un flash-back de 10 ans. Mais n’oublions pas que nous faisons encore partie des pays sous-développés, d’après les rapports internationaux, et qu’il nous reste encore beaucoup de problèmes à régler. Et cela, nous n’avons même pas besoin de ces rapports pour nous en apercevoir. Il suffit juste de descendre dans certaines localités, rurales comme urbaines, pour le constater. Que ce soit en termes d’accès à l’eau, d’un système éducatif de qualité, d’un système de santé qui satisfait ces patients et usagers, d’une gestion durable et efficace des inondations ou des changements climatiques. Il nous reste encore beaucoup à faire, mais nous sommes sur la bonne voie, si l’on admet que le développement est un chemin, un long processus. Donc, les 17 Odd qui touchent à tous les aspects et dimensions de notre vie constituent, avec l’Agenda 2030, une excellente opportunité pour nous, mais à condition que l’on s’approprie de ses principes et philosophie. Nous devons être dans une approche de leur localisation, territorialisation ou domestication. Le développement durable se passe dans les territoires, dans le quotidien de Samba l’éleveur à Médina Yoro Foula, dans le Kolda, ou de Fatou la rizicultrice à Bona, dans le Sédhiou. Pour y arriver, l’Odd 16, qui aborde les aspects de paix, justice et institutions efficaces, peut être considéré comme un pilier qui est fondamental pour réaliser cette transformation souhaitée par l’Agenda 2030. Cet Odd montre l’importance de la gouvernance qui doit être le socle de tout ce qu’on est en train de faire pour la réalisation de l’Agenda. Que ça soit avec les collectivités territoriales, en termes de gouvernance participative, de processus démocratique et d’engagement citoyen, surtout dans notre contexte de territorialisation des politiques publiques, il faut qu’on arrive à recentrer les énergies autour de la gouvernance. En tout cas, le Sénégal peut s’appuyer sur la gouvernance pour arriver à des résultats satisfaisants sur l’ensemble des Odd.
On sait que l’atteinte des Odd demande des moyens. Est-ce que le Sénégal dispose d’assez de ressources pour relever le défi ?
Le Sénégal, à travers le Pse, a mobilisé des moyens pour réaliser sa seconde phase déclinée en programmes et actions prioritaires qu’il a alignés avec les 17 Odd. Ne faisant pas une séparation nette entre les Odd et le Pse, on peut se dire que le Sénégal pourrait relever les défis que pose la question du financement. Quand l’Etat du Sénégal pose des programmes ou des projets, pour l’atteinte des objectifs du Pse, c’est comme si on finançait les Odd. Mais il y a surtout des défis qui se posent en termes de financement des Odd au niveau des collectivités territoriales où on sait tout ce qu’il y a comme problèmes en termes de mobilisation des ressources. Les contraintes budgétaires sont nombreuses : la faible exploitation de l’assiette fiscale, la maîtrise du foncier et ses enjeux, la faible mobilisation des taxes, les retards dans les fonds de dotation et toutes les autres contraintes financières que vivent nos communes. Donc, il est clair que nos collectivités doivent aller vers des financements innovants au niveau local, pour qu’on puisse réussir le pari de la territorialisation des Odd. Mais avec le concours du secteur privé, les partenaires techniques et financiers et même les communautés, il y a des espoirs que les défis du financement soient contournés. Parce que, si les communautés comprennent le bien-fondé, la pertinence et les gains qu’elles peuvent avoir, aujourd’hui et demain pour les générations futures, elles seraient prêtes à donner une partie de leurs ressources pour contribuer à la construction de leur développement durable. Il en est de même pour les collectivités territoriales. Si elles sont bien outillées, accompagnées et coachées, elles seraient davantage efficaces dans l’amélioration durable des conditions de vie des citoyens. Il faut qu’on parvienne à aider les populations à aller vers des consensus de contrats sociaux, des plans locaux de développement pertinents et durables, et c’est là où les acteurs sont attendus. Maintenant, tout est question de communication, de sensibilisation et surtout d’outils qu’on mettra à leurs dispositions pour que les ressources puissent davantage être orientées vers le bien-être des populations. Par rapport à cela, on peut donner l’exemple du budget participatif qui peut être un excellent levier pour aller vers des transformations sociétales durables.
Quel rôle joue Enda/Tiers-monde dans la mise en œuvre de ces Odd ?
Enda/Tiers-monde est en train de faire un travail remarquable avec les collectivités territoriales et les communautés qui sont à la base. Il faut préciser que ce travail n’a pas commencé en 2015 avec les Odd. Dans ses orientations stratégiques et ses piliers fondamentaux, Enda a toujours œuvré pour le développement durable dans les pays du Sud, malgré les défis de différents ordres. Présentement, avec ses 20 entités, principalement 13 au Sénégal travaillent sur cela et 7 autres au Mali, en Tunisie, en Ethiopie, à Madagascar, en République dominicaine, au Vietnam et en Colombie. Les cibles traditionnelles d’Enda sont les communautés qui sont à la base, les collectivités territoriales. Ce sont les paysans, les éleveurs, les commerçants regroupés ou non en organisations communautaires de base, sans oublier les élus locaux avec les aspects de gouvernance. Enda couvre toutes les thématiques que l’on retrouve dans l’Agenda 2030 et ses Odd. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’Union européenne nous a fait confiance et a noué un partenariat avec le réseau sur une durée de 4 ans, pour la mise en œuvre de cet agenda transformateur. Maintenant, le défi sera d’arriver à sortir de l’héritage sectoriel et d’aller vers une orientation systémique à travers des actions qui vont s’appuyer sur le pilier gouvernance, notamment l’Odd 16. En effet, chaque entité d’Enda couvre un Odd précis. Par exemple, Enda Energie qui travaille sur les Odd 2, 7, 8, 12, 15 et 17. Enda Ecopole est concernée par les Odd 1, 4 et 12, ou bien Enda Ecopop, qui s’oriente sur les Odd 11, 16 et 17. L’erreur à ne surtout pas commettre, c’est de rester cloisonné dans son secteur. Du coup, cette approche systémique et non sectorielle que l’on attend fortement de l’Etat est aussi un défi pour Enda. Mais heureusement, de plus en plus, des passerelles sont trouvées entre les entités qui mènent des actions conjointes de développement durable sur le terrain. Donc, l’atteinte des Odd est importante oui, mais le plus important, c’est de comprendre et de s’approprier de leurs principes et de la philosophie du développement durable. Enda est en train de faire un travail assez considérable dans ce sens, pour parvenir à des sociétés durablement transformées.
Avez-vous espoir que le Sénégal, à travers Enda, pourra atteindre ces objectifs ?
Peut-être bien, si l’on décide d’être optimiste. Mais, à mon humble avis, le pari à gagner pour notre pays le Sénégal, dans ce contexte de l’Agenda 2030, c’est d’avoir un état d’esprit de durabilité dans nos actions de développement. Le pari à gagner est de parvenir à prendre conscience que le développement durable doit se faire de concert avec les collectivités territoriales. Tout en négociant avec les communautés et surtout à travers une démarche qui ne laisse personne en rade “Leaving no one Behind’’, en n’oubliant pas qu’en 2030, les jeunes d’aujourd’hui seront des adultes qui vont occuper des postes de responsabilité dans ce pays.
«CONTRE LE BENIN, IL FAUT S’ATTENDRE A TOUT»
La confiance est de mise dans la Tanière, à deux jours du match contre le Bénin, comptant pour les quarts de finale de la Can 2019.
La confiance est de mise dans la Tanière, à deux jours du match contre le Bénin, comptant pour les quarts de finale de la Can 2019. en marge du galop d’entraînement d’hier, le défenseur Pape Abou Cissé est revenu sur l’importance de cette rencontre contre les « écureuils ».
Au lendemain de leur victoire sur l’Ouganda (1-0), synonyme de qualification pour les quarts, les « Lions » ont eu droit à une journée off. La bande à Kalidou Koulibaly ena profité pour se reposer, mais aussi pour découvrir certains endroits du Caire. « Cela nous a fait du bien d’avoir un jour de repos, surtout avec l’enchaînement des matchs. Nous sommes des athlètes et aujourd’hui (Ndl : hier), nous avons fait une petite séance pour nous remettre », a fait savoir Pape Abou Cissé.
Après l’équation ougandaise, les « Lions » retrouvent des « Écureuils » gonflés à bloc, avec comme enjeu une place en demi finale. Pour l’ancien joueur de l’AS Pikine (Sénégal), cette rencontre est à prendre très au sérieux. « Je pense qu’il n’y a plus de petites équipes. Dans cette compétition, il faut s’attendre à tout. On va jouer contre une équipe du Bénin qui est prête physiquement, capable aussi de marquer des buts. Donc nous allons nous préparer sereinement, comme nous l’avions fait pour les précédentes sorties », a-t-il préconisé.
Annoncés favoris à l’image du Sénégal, le Cameroun, le Maroc ou encore le pays hôte Egypte sont déjà éliminés. Une donne qui pourrait refroidir les ardeurs des fans sénégalais. Mais pour le défenseur des « Lions », il faut juste y croire. « Cela confirme qu’il n’y a pas de petites équipes dans cette compétition. Il faut s’attendre à tout, car toutes les équipes sont prêtes. Personnellement, je ne vois pas de surprise. Ce sont des choses qui arrivent dans une compétition», a expliqué le joueur de 23 ans.
Jusque-là non utilisé par Aliou Cissé, Pape Abou Cissé reste tout de même positif. « Je n’ai pas encore eu le temps de jouer. Mais cela importe peu. Le plus important pour moi, c’est que l’équipe continue de gagner ses matchs. Et qu’à la fin, nous puissions rentrer avec le trophée », a ajouté le défenseur de l’Olympiakos (D1 Grèce)..
«D'AUTRES PERSONNES SONT IMPLIQUEES, MAIS ELLES N'ONT JAMAIS ETE POURSUIVIES»
Avocat à la Cour, Me Khassimou Touré est réputé pour ses prises de position courageuses. Dans l’affaire des faux médicaments de Touba Bélel, il dénonce une «discrimination» avec la grâce accordée à Amadou Woury Diallo
Avocat à la Cour, Me Khassimou Touré est réputé pour ses prises de position courageuses. Dans l’affaire des faux médicaments de Touba Bélel, il dénonce une «discrimination» avec la grâce accordée à Amadou Woury Diallo, mais également le fait que des personnes impliquées n’aient pas été poursuivies.
C’est le 22 juillet prochain que la Cour d’appel de Thiès va livrer son verdict dans l’affaire des faux médicaments de Touba Bélel, dans laquelle, Bara Sylla et son co-prévenu, Amadou Oury Diallo, avaient été condamnés en première instance, respectivement, à 7 et 5 ans d’emprisonnement ferme. Bara Sylla avait comparu seul devant ladite Cour, Amadou Oury Diallo ayant bénéficié d’une grâce présidentielle.
Avocat de M. Sylla, Me Khassimou Touré - qui était, hier, l’invité de «Face 2 face» sur la TFM - a fait dans la dénonciation. «Le président de la République, c’est mon ami, c’est mon frère. Il a beaucoup d’affection pour moi et je m’en honore. Mais, il a posé deux actes sur l’affaire de Bara Sylla sur lesquels je ne suis pas d’accord. Le fait qu’il ait gracié Amadou Woury Diallo qui était le convoyeur de la marchandise et condamné Bara Sylla qui n’a qu’une portion dans la marchandise. Et en plein procès, il reçoit l’Ordre des pharmaciens. C’est du lobbying. Le dossier n’a plus de saveur. Gracier le Guinéen, juger le Sénégalais, c’est de la discrimination. Ce n’est pas bon pour une bonne gouvernance judiciaire», a-t-il asséné.
Avant de révéler : «D'autres personnes sont impliquées et le tribunal est au courant. Ces personnes n'ont jamais été poursuivies dans cette affaire. Celui qui a envoyé Amadou Woury Diallo est en Guinée. Et parmi les propriétaires des colis, il y a un certain Ismaïla et un autre qui s’appelle Aziz. Ces gens n’ont jamais été poursuivis. Bara Sylla n'est propriétaire que d'une petite portion de la marchandise et on veut tout lui imputer. Cela est inadmissible et incompréhensible». Sur les propos tenus par le chef de l’Etat, lors de l’audience qu’il a accordée à l’Ordre des pharmaciens, sur la grâce obtenue par le guinéen, Me Khassimou Touré a déclaré : «Le Président a dit qu’il a été abusé. Il a promis l’ouverture d’une enquête et des sanctions. Nous attendons de voir ce qui va se passer. Il se peut également que les autorités guinéennes soient intervenues en faveur d’Amadou Woury Diallo. Il peut être élargi pour des raisons d'Etat ou de diplomatie».
Se prononçant sur l’affaire Khalifa Sall, Me Touré a tenu à préciser que ce dernier n’est pas demandeur d’une grâce. «Si la requête de Khalifa Sall passe en rabat d’arrêt, on va rejuger son dossier», a fait savoir l’avocat, qui demeure convaincu que l’ex maire de la ville de Dakar et son frère sont innocents dans l’affaire de la Caisse d’avance. «Mon frère Mbaye Touré est un homme digne. Son destin est intimement lié à celui de Khalifa Sall qui est une bonne personne. Nous sommes issus d’une famille qui croit profondément en Dieu», a souligné l’avocat.
«RIEN N'EST GAGNE D'AVANCE, MAIS CE N'EST PAS UN MATCH»
Mbaye Diagne déborde de confiance. eu utilisé par Aliou Cissé depuis le début de la Can 2019, l'attaquant des « Lions » estime que le Bénin ne devrait pas résister au Sénégal
Mbaye Diagne déborde de confiance. Peu utilisé par Aliou Cissé depuis le début de la Can 2019, l'attaquant des « Lions » estime que le Bénin ne devrait pas résister au Sénégal. Dans un entretien accordé à la presse sénégalaise présente au Caire, il est revenu sur son faible temps de jeu, le quart de finale contre les « écureuils », avant de se projeter sur le reste de la compétition.
Mbaye, le Sénégal est en quart de finale de la Can. Qu'est ce que cela représente pour vous?
Je suis content de cette qualification. C'était notre objectif de passer cette étape en gagnant l'Ouganda. Nous espérons que les prochaines sorties vont nous procurer autant de bonheur.
Quelle lecture faites-vous du match contre L'ouganda ?
Ce n'était pas un match facile, comme le pensent certains. Je peux dire que le Sénégal l'a dominé sur tous les plans. C'est vrai qu'avec un seul but d'avance, les gens ne pouvaient pas avoir l'esprit tranquille. On se dit que l'adversaire peut égaliser à tout moment. En seconde période, il y a eu quelques changements. Les Ougandais voulaient égaliser. Mais les Sénégalais se sont donnés à fond. Nous pouvions même marquer deux à trois buts. Mais l'essentiel était de gagner.
êtes-vous satisfait de votre temps de jeu ?
Vous savez, le plus important, c'est l'équipe nationale. Nous avons décroché la qualification pour les quarts de finale et c'est l'essentiel. C'est vrai que sur les quatre matchs, j'ai eu à jouer deux fois. Peut-être ils n'ont pas encore vu ce qu'ils attendaient de moi. C'est normal et je comprends. Ce n'est pas quelque chose qui me plait. Mais nous ne pouvons pas faire autre chose. Tout ce que nous pouvons, c'est suivre les recommandations du coach. Nous sommes tous des joueurs professionnels. Nous avons un groupe de 23 et chacun doit continuer à travailler. Peut être que mon jour viendra.
Mesurez-vous l'attente des Sénégalais ?
Nous voyons tout ce qui se passe dans le pays. Les gens se mobilisent et nous poussent à aller de l'avant. Cela nous donne plus de motivation. Je pense que cette année est la bonne pour que le Sénégal puisse remporter une Can. Nous avons vraiment espoir. Nous sollicitons encore les prières des Sénégalais. Soyons unis et tirons vers la même direction. Nous savons qu'ils veulent tous le trophée, mais pas plus que nous. Avec l'unité, tout est possible.
La défaite contre l'Algérie n'avait pas un peu perturbé le groupe?
Aucune équipe ne veut perdre un match et cela a été une leçon pour nous. Mais je peux vous dire que cette défaite contre l'Algérie n'avait pas beaucoup affecté le groupe. Nous n'avions pas vraiment peur. Nous savions que le plus important était de sortir des phases de poules et passer les huitièmes de finale. C'est ce que nous avons réussi à faire. Nous prions pour que cela continue ainsi. Nous savons que ce ne sera pas facile, car le Sénégal est considéré comme favori de cette compétition.
Comment préparez-vous le match contre le Benin ?
Pour être sincère avec vous, jusque-là je n’ai pas suivi un seul match du Bénin. Les autres matchs ne m'intéressent pas. Je me focalise sur mon équipe. Dans cette équipe, je ne connais que le gardien (NDL : Fabien Farnolle). Il joue en Turquie, dans le même championnat que moi. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de nous entrainer. Mais Sénégal contre Bénin, ce n'est pas un match. C'est vrai que rien n'est gagné d'avance, mais ce n'est pas le Bénin qui doit nous fatiguer. Nous devons plutôt penser à quel adversaire pour les demis.
Donc pour vous, le Sénégal sera en demi-finale ?
Mais pourquoi pas ? Le Sénégal doit même aller en finale. Aucune équipe ne peut avoir de tranquillité, surtout si elle a comme adversaire le Sénégal. Nous sommes prêts et nous ne craignons aucune équipe. Il peut y avoir des surprises, mais nous sommes confiants. Je pense sincèrement que nous avons un effectif capable de nous hisser en demi-finale.
Avec l'élimination de quelques favoris, certains disent que la route est balisée pour le Sénégal?
Si le Sénégal ne gagne pas la coupe cette année, ce sera très compliqué. Je ne suis pas Dieu, mais je sais que cela prendra encore du temps. Aujourd'hui, rien ne manque à cette équipe. A l'époque, les gens se plaignaient de gardiens, d'attaquants ou de défenseurs. Mais ce n'est plus le cas. Nous avons un bon effectif, de bons joueurs à tous les postes. Pour nous, il reste trois matchs. Donc, il faudra redoubler d'effort et savoir que c'est possible.
Champion de Turquie, meilleur buteur...Qu'est ce qui pourrait faire le bonheur de Mbaye Diagne ?
Remporter la Coupe d'Afrique serait énorme pour nous. Nous savons que l'attente est longue et nous avons à cœur de faire plaisir au peuple sénégalais. Personnellement, j'ai gagné le championnat de Turquie, avec le titre de meilleur buteur. Donc si je gagne la Can, ce sera sans doute la plus belle année de ma carrière. Même si je ne joue pas beaucoup, je serais ravi de voir l'équipe remporter ce trophée.
L’ESCRIME ET L’ART COMME THÉRAPIE
Tout détenu qui entre en prison sera un jour amené à en sortir. Se pose alors la lancinante question de sa réinsertion dans la société et de sa capacité à prévenir toute récidive.
Chose qui semble quelque peu ardue au vu des difficiles conditions de détention, à savoir le surpeuplement carcéral, les problèmes de sécurité, la promiscuité, la prise en charge ou encore le regard de la société sur les personnes en conflit avec la loi. C’est dire que la réinsertion doit être préparée pendant la détention et accompagnée à la sortie, à l’image de certaines initiatives qui depuis quelques années se sont inscrites dans ce sillage. Il en est ainsi des actions menées à travers l’escrime et l’art par l’association « Pour le Sourire de l’enfant », en collaboration avec Osiwa et l’administration pénitentiaire de Thiès. La semaine dernière, samedi 29 juin, le vernissage de l’exposition Osiwa sur la Justice réparatrice a ainsi permis de prendre la mesure de cette innovation pédagogique et artistique. Les initiateurs du projet, Osiwa, l’association “Pour le Sourire d’un enfant“, l’administration pénitentiaire de Thiès, de même que les bénéficiaires sont revenus sur les contours d’une démarche thérapeutique qui a permis d’éviter la récidive à quelque 277 mineures après leur élargissement de prison.
NELLY ROBIM, PRESIDENTE DE L’ASSOCIATION “POUR LE SOURIRE DE L’ENFANT“ «Parmi les 277 mineurs qui ont participé à ce projet, nous n’avons eu jusqu’à ce jour aucune récidive»
Implantée à Thiès depuis 1989, et travaillant depuis 1991 avec les populations carcérales, spécifiquement les mineurs et les femmes, l’association “Sourire de l’enfant“, en collaboration avec la fondation Osiwa et l’administration pénitentiaire de Thiès ont organisé, samedi 29 juin 2019, un vernissage de leurs œuvres suivi d’une vente aux enchères. Les meubles décorés par les femmes détenues à la Maison d’arrêt et de correction de Thiès de même que l’exposition photographique les mettant en exergue, le visage couvert, en tenue de combat et/ou de travail artistique , ont été exposés dans l’enceinte de la fondation Osiwa.
Trouvée sur les lieux, la présidente de l’Association “Pour le Sourire d’un enfant“, Nelly Robim explique que le vernissage mettait en perspective deux des projets qui, depuis 2012, ont été développés très étroitement avec l’administration pénitentiaire, en collaboration avec Osiwa. Elle souligne que le premier projet qui concerne les mineurs filles et garçons s’appelle «Justice réparatrice et pratique de l’escrime“ consiste à faire du temps de détention, un temps de reconstruction». Les mineurs sortent de la prison dans le bus de l’association, encadrés bien évidemment par des gardes pénitentiaires qui participent au projet, pour rejoindre la salle d’escrime équipée. Une démarche qui a marché à 100%, semble dire Nelly Robim.
Ainsi dira-t-elle : «parmi les 277 mineurs qui ont participé à ce projet, nous n’avons eu jusqu’à ce jour aucune récidive». Poursuivant, elle indique que le second projet s’appelle “JiggenART“ et qu’il consiste à envoyer en prison, au quartier femmes, des meubles conçus par des jeunes en conflit avec la loi et qui leur ont été confiés par le tribunal pour enfants, pour leur décoration par la technique du street-art. Les détenues femmes produisent ainsi des pièces uniques signées avec le label “JiggenART“ et leurs noms. L’idée du vernissage, selon toujours la présidente de l’association c’est non seulement de faire connaitre ledit projet et ses réalisations, mais aussi de permettre aux auteurs de bénéficier de 30% des prix de vente de leurs œuvres. Quid du suivi et de la pérennisation de cette démarche pédagogique et artistique, après la prison ? Mme Robim indique que les mineurs qui font de l’escrime, bénéficient d’un suivi très important autour de leurs familles. Pour ce qui est des femmes, toutes celles qui le souhaitent peuvent continuer à peindre des meubles après la prison, soit en venant travailler dans l’atelier de l’association, si elles résident à Thiès, soit en se faisant livrer les meubles chez elles, avant de les rapporter après travaux. Concernant la pratique de l’escrime, l’association a proposé et obtenu son insertion dans le curriculum de formation de l’administration pénitentiaire. Ce qui doit permettre, à son avis, de dupliquer la pratique dans au moins 6 régions du Sénégal, avec le concours d’Osiwa.
HAWA BA, DIRECTRICE DU BUREAU PAYS D’OSIWA AU SENEGAL «Ces activités sont à la fois des activités ludiques, mais aussi thérapeutiques»
Collaboratrice dans ledit projet, la fondation Osiwa travaille avec l’association “Pour le Sourire d’un Enfant“ depuis 7 ans déjà, dans l’accompagnement des détenus mineurs et récemment des détenues femmes, à savoir l’accompagnement juridique, l’assistance psycho-sociale, la médiation et la conciliation avec les familles, l’intermédiation avec les acteurs de la chaine judiciaire et enfin la contribution à l’humanisation de la détention et des rapports entre les détenues et la famille de l’administration pénitentiaire. Prenant part au vernissage-vente aux enchères, la Directrice du bureau pays d’Osiwa au Sénégal, Hawa Ba explique que les aspects les plus négatifs sont le plus souvent mis en exergue, quand on parle de longue détention. Mais, se félicitant du travail des détenues femmes, elle dira que cette exposition montre «les possibles et les visages positifs de ce qu’il est possible de faire pour atténuer les souffrances des personnes en détention, mais surtout impulser des changements aussi bien dans nos normes, lois, mais aussi dans les pratiques des acteurs de la chaine judiciaire». Suffisant pour considérer que «ces activités sont à la fois des activités ludiques, mais aussi thérapeutiques à la fois». Le but visé, en réalité, a-t-elle poursuivi, «c’est d’aider ces personnes-là à se reconstruire pendant qu’elles sont en détention, mais aussi qu’elles soient préparées à réintégrer de manière harmonieuse leurs familles, leurs communautés et si possible à être des acteurs économiques». Quid du feed-back obtenu, après toutes ces années ? Sur ce point, Hawa Ba note 3 retours majeurs. Elle informe que du côté du personnel de l’administration pénitentiaire qui est en contact permanent avec les détenues, il a été noté «le changement qualitatif de comportements». Selon elle, les gardes les ont trouvées apaisées, plus pacifiques, avec d’autres ambitions. «Par exemple, parmi des jeunes qui sont enfermés pendant des années, les rapports sont plus humains, moins de bagarres, mais aussi il y a un rapport beaucoup plus humain entre les détenus et le personnel pénitentiaire», cite-t-elle en référence. Comme deuxième retour heureux, Mme Ba renseigne que les surveillants participent pleinement à tous les programmes. A titre illustratif, elle cite la pratique de l’escrime à laquelle sont initiés les surveillants qui accompagnent les enfants hors de la prison. Enfin, l’autre type de retour noté, «c’est celui de l’adhésion de l’administration pénitentiaire». S’expliquant, elle informe que l’escrime considérée comme une méthode de justice réparatrice «est intégrée de manière officielle dans le curriculum de formation de l’administration pénitentiaire». Ce qui sera, à son avis, une manière de pérenniser ces acquis à une échelle plus large.
FELWINE SARR, UNIVERSITAIRE ET ECRIVAIN «Cela permet de comprendre que la justice doit être aussi réparatrice et non une justice punitive»
Vice-président du Conseil d’administration d’Osiwa, l’universitaire et écrivain Felwine Sarr a pris part à l’exposition sur la justice réparatrice. Rencontré sur les lieux, il s’est félicité du travail fait par les détenues. Pour lui, c’est en fait une excellente chose de considérer que les individus, surtout les femmes qui sont incarcérées, ont droit à «une vie sociale, à une vie culturelle». Il pense que ce type d’intervention qui révèle les aptitudes et les talents des détenues, ou encore l’escrime comme sport de combat, mais qui travaille sur leur identité, leur confiance, leur rapport à violence, «est un moyen de les réinsérer». A son avis, cela permet de «comprendre que la justice doit être aussi réparatrice et non une justice punitive». Il reste convaincu qu’il n’est pas question de considérer les individus qui sont durant un temps dans l’univers carcéral comme des gens «perdus pour la société» et de «résumer toute leur vie à un moment donné ou à un acte». Par conséquent, rappelant que c’est une affaire de justice, de droits humains, de dignité humaine, il trouve important de «les outiller pour la vie d’après». D’ailleurs même, il pense qu’il y a lieu de penser à ces univers carcéraux «où, quand on est dans les prisons, on t’oublie». Alors que, poursuit-il, «les individus qui y sont, sont des gens qui doivent revenir dans le corps social». Hélas, se désole-t-il, «il y a le surpeuplement, des problèmes de sécurité, de promiscuité, d’hygiène, de prise en charge, à l’intérieur de ces espaces». Se prêtant à une lecture sociologique, Felwine Sarr fera remarquer «qu’on se rend compte que ce sont les personnes les plus vulnérables qui sont plus représentatives dans les prisons». Ce qui veut dire, à son avis, «qu’on crée de la vulnérabilité, on crée de la marginalité, que ce n’est pas juste le fait de leurs fautes». Il pense que cela nécessite une réflexion.
MAIMOUNA SARR, EX-DETENUE DE LA MAC DE THIES ET BENEFICIAIRE DU PROJET «J’ai senti que cela diminuait le
Venue prendre part au vernissage, Maïmouna Sarr, la trentaine révolue, affiche le sourire. Elle qui a passé 4 années de sa vie derrières les barreaux de la Mac de Thiès semble retrouver l’estime de soi, mais surtout la confiance en soi. La raison, selon elle : sa participation au projet “JiggenART“ de l’association “Pour le Sourire d’un Enfant“. Elle explique que le projet l’a trouvée en prison et l’a intéressée. Sur les changements opérés par ledit projet, elle révèle : «quand j’ai intégré le projet, j’ai senti que cela diminuait le stress. Parce que le moment qu’on reste sans faire quelque chose est pénible, c’est mieux de s’occuper». A l’image de Maïmouna Sarr, ses ex-codétenues ont fait des témoignages lisibles sur certains tableaux. On voit par exemple l’une d’elle écrire : «en combat, la manipulation de l’arme nous permet d’être calme, souple pour penser à des stratégies qui nous permettront de marquer des points sans être touchées». Ou encore des interrogations du genre : «s’il n’y avait pas ce projet, qu’allions-nous devenir dans l’avenir ?». L’ex-détenue informe que l’association l’a beaucoup soutenue pour sa réinsertion. Elle explique, en effet, qu’à sa sortie de prison, elle est rentrée chez elle à Mbour et que le retour en famille n’a pas été difficile d’autant plus que : «durant une année, je faisais un retour en famille chaque mois, pour deux jours». Une faveur que lui avait accordée le juge pour «bonne conduite». Mieux, Maïmouna Sarr qui n’a pas voulu épiloguer sur les raisons de son incarcération indique qu’elle a poursuivi le projet, après sa sortie de prison. Elle fait partie des ex-détenues qui reçoivent les meubles chez elles, pour les peindre et les retourner à l’Association. C’est ce qui explique sa présence à l’exposition. Elle espère ainsi que la vente puisse lui apporter quelques revenus. Afin que, «je ne tende pas la main de gauche à droite. C’est bien d’avoir son propre travail», conclue-t-elle en souriant.
INSPECTEUR MADIAYE NDIAYE, DIRECTEUR DE LA MAISON D’ARRET ET DE CORRECTION DE THIES «Je dirais que ce genre d’action a un impact positif»
L’adhésion de l’administration pénitentiaire de la maison d’arrêt et de correction (Mac) de Thiès semble sans équivoque, à l’image de la présence de son directeur lors du vernissage. Rencontré dans la salle d’exposition, l’Inspecteur Madiaye Ndiaye a affiché toute sa satisfaction pour le projet et pour le travail accompli par l’association “Pour le Sourire d’un Enfant“. Il trouve en réalité que «ce genre d’action a un impact positif». Pour cause, certains magistrats leur font savoir que les mineurs qui participent à ce projet ne sont plus récidivistes. «Même nous, au niveau de la prison, non constatons qu’ils ont un comportement différent de ceux qui ne participent pas au projet. Cela a un effet nettement positif», se réjouit-il. En quoi consiste le travail de l’administration pénitentiaire ? «Notre contribution se résume à leur ouvrir nos portes. Si on ne les autorise pas à venir travailler avec les détenus, ce ne serait pas possible», explique-t-il. Par conséquent, l’administration pénitentiaire compte pérenniser la collaboration avec l’association. L’Inspecteur Madiaye Ndiaye de préciser : «tant que “Pour le Sourire d’un enfant“ est disposé à venir travailler avec nous, la hiérarchie ne leur fermera pas la porte des prisons».
Par Abdoulaye THIAM
CATACLYSMES !
La surprenante défaite des Pharaons n’est pas le seul cataclysme des huitièmes. Les «Lions» de l’Atlas ont été renvoyés à la maison par les Ecureuils du Bénin.
Les Egyptiens ne vont pas accrocher un huitième titre à leur cou. Les Pharaons, qui avaient réalisé un parcours sans faute dans des phases de poule (9/9), sans encaisser le moindre but, ont chuté du haut des pyramides en huitièmes de finale de leur coupe d’Afrique des nations (CAN) dans leur antre du stade International devant plus de 75.000 spectateurs, complètement médusés.
L’élimination de l’Egypte est d’autant plus surprenante, que les coéquipiers de Mohamed Salah, double ballon d’or africain (2017 et 2018) n’ont absolument rien pu faire face aux Bafana Bafana qui sont pourtant passés par un trou de souris, en se qualifiant parmi les quatre meilleurs troisièmes, après une phase de groupes pour le moins compliquée. Les hommes de l’Ecossais, Stuart Baxter, ont terminé à la 3ème place de leur poule D, après deux défaites, une victoire et un seul but marqué, derrière le Maroc et Côte d’Ivoire. Mais ce samedi, ils ont démontré tout le bien que certains observateurs pensent de leur football. Avec un pressing très haut, sans complexe, aucun, les Sud-africains ont vite installé le doute dans le camp des Pharaons. En témoigne, la succession des occasions franches qui n’ont pas été concrétisées par Lorch (35ème), Mokotjo (36ème) et Tau (39ème).
L’Egypte peut même remercier son excellent portier, El-Shenawy, auteur de superbes parades pour sauver son camp. Surtout face au pied gauche de Percy Tau, le premier à déstabiliser l'arrière-garde des Pharaons. L’Egypte n’aura existé que le premier quart de jeu, à l’image de sa super star, Mo Salah qui est passé à coté de son tournoi. Lors de ces huitièmes, on ne retiendra de l’attaquant de Liverpool qu’une superbe passe pour Trezeguet, à la 56ème minute. Mais, comme dans les jours sans, l’ailier gauche de Kasimpasa tire sur le gardien (56e). Ce fut d’ailleurs la seule et unique occasion pour les Pharaons. Et ce qui devrait arriver, arriva. A la 85ème minute, Mothiba décale parfaitement Christopher Thembinkosi Lorch, qui ouvre son pied droit pour imposer un silence de cathédrale dans les gradins. Un hold-up est parfait. Scénario rarissime ! Puisque la dernière défaite des Pharaons dans un match couperet, remonte en 1974 au Zaïre, actuelle Rd Congo. C’était en demi-finale. Une défaite qui n’est pas sans conséquences pour le football égyptien. Le très influent, Hani Abou Rida, président de la Fédération a déjà jeté l’éponge après avoir annoncé le limogeage du staff technique, à la tête duquel, sélectionneur mexicain Javier Aguirre, considéré par nos confrères du Magazine, Jeune Afrique comme ayant le plus gros salaire parmi les 24 techniciens présents à cette 32ème édition. Il toucherait 108 000 euros (70 843 000 francs CFA).
A noter que la surprenante défaite des Pharaons n’est pas le seul cataclysme des huitièmes. Les «Lions» de l’Atlas ont été renvoyés à la maison par les Ecureuils du Bénin. Quant aux Malgaches, ils continuent d’étonner la planète football. Les Requins bleus ont sorti les Léopards de la Rd Congo. Alors que les Camerounais, champions en titre, ont été stoppés dans leur élan par les Super Eagles du Nigéria. Pour l’heure, seule l’Algérie s’est faite respectée en écrasant la Guinée (3-0).