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7 août 2025
Par Abdoulaye THIAM
CATACLYSMES !
La surprenante défaite des Pharaons n’est pas le seul cataclysme des huitièmes. Les «Lions» de l’Atlas ont été renvoyés à la maison par les Ecureuils du Bénin.
Les Egyptiens ne vont pas accrocher un huitième titre à leur cou. Les Pharaons, qui avaient réalisé un parcours sans faute dans des phases de poule (9/9), sans encaisser le moindre but, ont chuté du haut des pyramides en huitièmes de finale de leur coupe d’Afrique des nations (CAN) dans leur antre du stade International devant plus de 75.000 spectateurs, complètement médusés.
L’élimination de l’Egypte est d’autant plus surprenante, que les coéquipiers de Mohamed Salah, double ballon d’or africain (2017 et 2018) n’ont absolument rien pu faire face aux Bafana Bafana qui sont pourtant passés par un trou de souris, en se qualifiant parmi les quatre meilleurs troisièmes, après une phase de groupes pour le moins compliquée. Les hommes de l’Ecossais, Stuart Baxter, ont terminé à la 3ème place de leur poule D, après deux défaites, une victoire et un seul but marqué, derrière le Maroc et Côte d’Ivoire. Mais ce samedi, ils ont démontré tout le bien que certains observateurs pensent de leur football. Avec un pressing très haut, sans complexe, aucun, les Sud-africains ont vite installé le doute dans le camp des Pharaons. En témoigne, la succession des occasions franches qui n’ont pas été concrétisées par Lorch (35ème), Mokotjo (36ème) et Tau (39ème).
L’Egypte peut même remercier son excellent portier, El-Shenawy, auteur de superbes parades pour sauver son camp. Surtout face au pied gauche de Percy Tau, le premier à déstabiliser l'arrière-garde des Pharaons. L’Egypte n’aura existé que le premier quart de jeu, à l’image de sa super star, Mo Salah qui est passé à coté de son tournoi. Lors de ces huitièmes, on ne retiendra de l’attaquant de Liverpool qu’une superbe passe pour Trezeguet, à la 56ème minute. Mais, comme dans les jours sans, l’ailier gauche de Kasimpasa tire sur le gardien (56e). Ce fut d’ailleurs la seule et unique occasion pour les Pharaons. Et ce qui devrait arriver, arriva. A la 85ème minute, Mothiba décale parfaitement Christopher Thembinkosi Lorch, qui ouvre son pied droit pour imposer un silence de cathédrale dans les gradins. Un hold-up est parfait. Scénario rarissime ! Puisque la dernière défaite des Pharaons dans un match couperet, remonte en 1974 au Zaïre, actuelle Rd Congo. C’était en demi-finale. Une défaite qui n’est pas sans conséquences pour le football égyptien. Le très influent, Hani Abou Rida, président de la Fédération a déjà jeté l’éponge après avoir annoncé le limogeage du staff technique, à la tête duquel, sélectionneur mexicain Javier Aguirre, considéré par nos confrères du Magazine, Jeune Afrique comme ayant le plus gros salaire parmi les 24 techniciens présents à cette 32ème édition. Il toucherait 108 000 euros (70 843 000 francs CFA).
A noter que la surprenante défaite des Pharaons n’est pas le seul cataclysme des huitièmes. Les «Lions» de l’Atlas ont été renvoyés à la maison par les Ecureuils du Bénin. Quant aux Malgaches, ils continuent d’étonner la planète football. Les Requins bleus ont sorti les Léopards de la Rd Congo. Alors que les Camerounais, champions en titre, ont été stoppés dans leur élan par les Super Eagles du Nigéria. Pour l’heure, seule l’Algérie s’est faite respectée en écrasant la Guinée (3-0).
Dakar, 8 juil (APS) – Les quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent, entre autres sujets, la sortie d’Aliou Sall, le frère du président Macky Sall, soupçonné de corruption dans l’octroi de contrats pétrogaziers au Sénégal.
’’La contre-offensive d’Aliou Sall’’, affiche Enquête à sa une, soulignant que le maire de Guédiawaye (banlieue de Dakar), lors d’une réunion interne dimanche avec les jeunes de son parti (Alliance pour la République) ‘’s’en est violemment pris à certains responsables de l’entourage du président de la République, les accusant d’être derrière le scandale du pétrole et du gaz’’.
’’Mes ennemis sont à l’intérieur de l’APR. Je ne fais pas d’accusations gratuites. Certains d’entre eux ont financé l’opposition pour qu’elle entretienne davantage cette affaire’’, a déclaré Aliou Sall dans des propos repris par le journal.
Sous le feu des critiques depuis la parution d’un documentaire de la BBC l’accusant d’avoir reçu des pots-de-vin dans le cadre de l’octroi d’un contrat pétrolier à l’homme d’affaires roumain Frank Timis, Aliou Sall a finalement démissionné de son poste de directeur de la Caisse de consignation et dépôts (CDC) .
Intitulé "Sénégal : Scandale à 10 milliards", ce documentaire publié le 3 juin dernier affirme démontrer comment la société de Frank Timis s’était vu retirer puis réattribuer son autorisation après l’accession au pouvoir de Macky Sall, en mars 2012.
Le gouvernement sénégalais a battu en brèche ces allégations dans un mémorandum, soulignant que le reportage de la BBC "est ponctué de graves et fausses allégations sur la gouvernance des ressources pétrolières du Sénégal’’. Le procureur de la République a ouvert une enquête sur cette affaire.
’’Aliou Sall contre-attaque’’, écrit L’Obs, citant l’ancien directeur de la CDC qui se dit ‘’victime du plus sale complot de l’histoire du Sénégal’’. ‘’Des proches de Macky Sall au Palais ont payé des opposants pour me détruire’’, s’offusque –t-il dans ce journal.
Selon L’As ‘’Aliou Sall déballe’’. ’’Des gens de l’APR financent des opposants pour que la polémique continue. Je vais solder mes comptes avec mes proches ennemis du président. Ce n’est pas le président qui m’a donné le titre de maire de Guédiawaye, ni de président de l’AMS, Association des maires du Sénégal’’, dit-il.
Vox Populi parle de son côté d’une ‘’riposte massive du maire de Guédiawaye’’ et titre ‘’Aliou Sall accuse des proches de Macky Sall… de payer des opposants pour l’attaquer’’.
Dans Sud Quotidien, Aliou Tine, le fondateur d’Africa Jom center, analyse dans Sud quotidien, ‘’les raisons de la persistance du scandale pétrolier et gazier’’, soulignant que ‘’ce n’est que la résultante des réponses apportées par le régime en place’’.
De l’avis du défenseur des droits de l’homme, ‘’ c’est à cause de la communication du pouvoir basée sur le +déni+, le +mensonge+ ou encore les +artifices+ que le scandale dure’’, écrit Sud quotidien.
Source A, pour sa part, parle de ‘’contradictions en série au sommet de l’Etat, sur la gestion du pétrole et du gaz’’, en titrant ‘’C’est fou’’. Le journal écrit à ce propos que ‘’(…) son véritable ennemi, reste, sans doute, la communication désastreuse au sommet de l’Etat et qui est plus néfaste que le reportage de BBC’’.
‘’Après le ministre de la Justice qui qualifiait la brouille d’Aliou Sall/BBC d’affaire privée, avant de saisir le procureur de la République et l’ex-chargé de la communication de la Présidence, El Hadji Kassé,qui avait confirmé les 250.000 dollars reçus par Aliou Sall, c’est autour de Mamadou Fall Kane, qui dément publiquement, le président qui avait promis la renégociation des contrats, en 2018’’, renseigne Source A.
Le Soleil s’intéresse de son côté au réaménagement de l’architecture du pouvoir exécutif et renseigne que ‘’la nouvelle répartition des services portée par le décret 2019-910 est faite entre la Présidence de la République, le Secrétariat général du Gouvernement et les ministères’’.
’’Elle est caractérisée par le resserrement promis par le Président, la simplicité organique et la souplesse. L’essentiel des entités de la défunte Primature est allé au Secrétariat général du Gouvernement.Toute la réalité du pouvoir est entre les seules mains du Président de la République’’, explique le quotidien national.
SANS MBAYE NIANG ET ALFRED NDIAYE
Les Lions ont repris l’entrainement hier, dimanche 7 juillet, après un jour de repos décrété par Aliou Cissé samedi dernier. La séance s’est déroulée sans Mbaye Niang et Alfred Ndiaye.
De nos envoyés spéciaux, Abdoulaye Thiam et Ibrahima Baldé |
Publication 08/07/2019
Un jour de repos, samedi. Au lendemain de la victoire face aux Cranes de l’Ouganda. Les Lions ont repris les entrainements hier, dimanche 7 juillet. Non pas en trombe. La reprise a démarré par une longue séance de discussions entre les joueurs et le staff au milieu du terrain annexe du 30 juin. Une dizaine de minutes pour échanger sur la prochaine cible, le Bénin. «Chaque match a ses réalités», a l’habitude de répéter Aliou Cissé dans ses différentes sorties. Sa philosophie est de s’attendre à tous les scénarii pour espérer aller le plus loin possible dans cette compétition où, dit-il, «il n’y a plus de petites équipes ».
Ainsi, les protégés de Aliou Cissé affichent concentration et sérénité dans les entrainements. Sans trop forcer pour évacuer les nombreux efforts fournis contre les Cranes, les joueurs ont procédé à une séance de conservation de balles. Ils se sont adonnés à un exercice de combinaisons dans les ailes. Saliou Ciss, évidemment à gauche et Sada Thioub pour le côté droit, essaient de trouver Mbaye Diagne et Moussa Konaté. Ces derniers s’appliquent pour tromper Abdoulaye Diallo. Sous l’œil du président de la fédération sénégalaise du Football (Fsf), Me Augustin Senghor, Aliou Cissé semble être désormais plus tranquille dans la configuration de l’équipe. Il a trouvé son onze, à quelques exceptions près et sauf cas de force majeure. La mauvaise performance d’Ismaila Sarr face aux Cranes poserait-elle l’équation de lui accorder encore sa confiance en quart de finale ? Malgré son but contre les Harambee Stars, le sociétaire de Rennes n’a pas toujours fait parler de lui. Le virevoltant ailier sénégalais n’a pas toujours fait bénéficier à l’équipe nationale sa pointe de vitesse et sa capacité à dribbler.
Les prétendants ne manquent pourtant pas à ce poste. Diao Baldé Keita qui effectue des entrées en jeu depuis la troisième journée, a été le premier butteur sénégalais dans cette CAN 2019, avant d’afficher un visage moins reluisant à l’image de l’équipe qui a joué contre l’Algérie. Qu’à cela ne tienne ! Les combinaisons de l’entraineur semblent être orientées dans la tactique dans une compétition très physique. Aliou Cissé dit s’adapter à toute situation. Son équation de la semaine : L’équipe béninoise organisée capable d’attaquer et de défendre correctement, avec un entraineur qui connaît bien le continent, Michel Dussuyer. Mbaye Niang et Alfred Ndiaye ménagés La troupe a été quasi complète. Salif Sané a réintégré le groupe de performances. Il a déjà purgé son indisponibilité de 10 et 15 jours à cause d’une lésion au niveau du ligament latéral externe de la cheville gauche contractée depuis la première journée.
Son retour n’était prévu que pour les quarts de finale. Seuls l’attaquant, Mbaye Niang et le milieu récupérateur, Alfred Ndiaye ont été ménagés à la séance. Ils ont suivi les entrainements à partir du banc de touche du terrain annexe. Ils ne se sont toutefois pas ennuyés. Les deux joueurs ont eu la compagnie du ministre des Sports et ses collaborateurs venus suivre la séance et les membres de la fédération. Le milieu de terrain de Malaga ne s’est toujours pas remis de sa blessure au genou qu’il a contractée contre les Fennecs (défaite 1-0 ) à l’occasion de la deuxième journée.
REACTIONS… REACTIONS…
HENRI SAIVET, MILIEU DES LIONS «Garder le même état d’esprit»
«Le moral est très bon. Il faut continuer de bien se préparer, récupérer et bien travailler. Cela fait un mois qu’on s’entraîne tous les jours. C’est une bonne chose d’avoir pris ce jour de repos (samedi dernier). Nous allons repartir sur nos principes et nos idées tout en gardant le même état d’esprit. Le Bénin est un adversaire compliqué. Il n’est pas arrivé ici par hasard. C’est une équipe bien organisée et généreuse. Ce sera un match différent de celui contre Ouganda. Il faut qu’on regarde mieux cette équipe béninoise pour savoir comment la jouer. C’est un style de jeu complètement différent. Le système aussi peut l’être. Ils ont des caractéristiques bien différentes. C’est à nous de bien nous préparer. Ce sont des matches à élimination directe et tout doit être parfait de notre côté». «Pour le tireur numéro 1 des penaltys de l’équipe, c’est quelque chose qui reste entre nous. On ne va pas vous dévoiler notre stratégie. Tout comme les balles arrêtées (corner et coups francs). Les Béninois pourraient se préparer. Vous, les journalistes sénégalais, vous ne devez pas en parler. Si on dit qu’on est ensemble, on ne doit pas dévoiler tout ça». «Je ne suis pas au courant de la suspension du capitaine béninois. Je me concentre sur nous et peu importe l’équipe du Bénin. C’est leur performance collective qui nous intéresse, même s’il y a un joueur suspendu dans leur rang. Cela ne va pas changer leur idée, mais on se concentre sur nous. Le mot d’ordre reste le même, travailler et se qualifier»
PAPE ABOU CISSÉ, DÉFENSEUR DES LIONS «Le Bénin, une équipe prête physiquement»
«Nous avons fait une petite séance pour se remettre en route. Il n’y a pas de petites équipes dans cette CAN. Il faut s’attendre à tout. On va jouer contre une équipe qui est prête physiquement et capable de marquer. Nous allons nous préparer sereinement comme c’est le cas depuis l’entame du tournoi. L’ambiance est bonne. On prie Dieu de nous aider à continuer dans cette dynamique en remportant le prochain match. Ma titularisation ou non importe peu. Ce qui compte pour moi, c’est que l’équipe gagne tous ses matches et rentrer avec le trophée».
MBAYE DIAGNE, ATTAQUANT «J’attends mon heure»
«Le plus important était la qualification, bien vrai que je n’ai joué que deux bouts de matches depuis le début. Je n’ai pas encore répondu à l’attente des Sénégalais. Ce qui est normal, mais j’attends mon heure pour montrer de quoi je suis capable. Je n’ai pas encore eu le temps de jeu nécessaire. Je l’accepte en attendant mon heure. Les joueurs sont très conscients de l’attente des Sénégalais. C’est une source de motivation pour aller jusqu’au bout. Nous sommes prêts sur le plan physique. L’équipe répond aux duels. On l’a prouvé contre l’Ouganda. Il faut prendre en compte la chaleur qui est un facteur bloquant. Je n’ai pas encore eu la chance de suivre les matches du Benin. On va se préparer, mais tout le monde sait qu’entre le Sénégal et le Benin, il n’y a pas photo (lolou dou match). Le Benin ne doit pas normalement nous poser de problèmes, mais aucun match ne sera facile. On va bien l’aborder pour gagner. On attend de voir quelle équipe nous aurons en demi-finale. Pourquoi pas la finale. Nous avons l’équipe pour aller jusqu’au bout. Aucune équipe dans la Can ne nous empêche de dormir, c’est plutôt le contraire. On ne fait de fixation sur aucune équipe. On a tout pour remporter ce trophée»
MBAYE NDIAYE APPOSE SON VETO…
Invité hier, dimanche, de l’émission Grand Jury sur la Rfm, il a explicitement demandé aux autorités, notamment le préfet de Dakar d’interdire les manifestations de ladite plateforme, qu’il qualifie de tentative d’instauration de la violence dans le pays
Mbaye Ndiaye, ministre d’Etat auprès du président de la République, est opposé à l’autorisation préfectorale de toute manifestation qui chercherait à installer la violence dans le pays, principalement celles de la Plateforme citoyenne Aar Li Nu Bokk engagée dans une croisade contre la mal gouvernance des contrats pétroliers et gaziers au Sénégal. Il se prononçait dimanche, lors de l’émission Grand Jury sur la Rfm.
Le ministre d’Etat, conseiller du président de la République, Mbaye Ndiaye est formel. L’Etat doit interdire tous les rassemblements de Plateforme citoyenne Aar Li Nu Bokk. Invité hier, dimanche, de l’émission Grand Jury sur la Rfm, il a explicitement demandé aux autorités, notamment le préfet de Dakar d’interdire les manifestations de ladite plateforme, qu’il qualifie de tentative d’instauration de la violence dans le pays. Selon lui, les autorités doivent être fermes à l’égard de « ceux qui veulent déstabiliser le pays ». « L’Etat doit être debout pour refuser qu’un groupe d’individus puisse utiliser la violence dans le verbe et dans l’action pour tenter de déstabiliser notre démocratie. Il faut interdire les manifestations à chaque fois qu’il est nécessaire de la faire, et sans état d’âme. Ceux qui tentent d’installer le pays dans un climat d’instabilité doivent savoir, qu’on ne s’amuse pas avec un Etat. », a ouvertement déclaré le ministre d’Etat et responsable de l’Alliance de la République. Dans la foulée, Mbaye Ndiaye ajoutera que la plateforme Aar Li Nu Bokk qui revendique la lumière dans l’affaire du scandale de corruption supposée sur l’attribution des contrats pétroliers et gaziers du Sénégal ne respecte pas les règles de fonctionnement d’une démocratie. Pour finir, il a écorché la société civile en se disant heureux que les défenseurs des droits de l’- homme, qui pensent que « c’est à travers la violence, dans le verbe et dans l’action qu’il faut installer le Sénégal, ne soient pas nombreux dans le pays ».
ME ASSANE DIOMA «RECADRE» MBAYE NDIAYE
Dans la foulée des propos du ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, Me Assane Dioma Ndiaye s’est porté-en-faux contre toute interdiction des rassemblements au Sénégal. Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh) a tenu ainsi à dénoncé la sortie du ministre d’Etat auprès du président de la République, Mbaye Ndiaye, qui a demandé l’interdiction de toutes les manifestations à chaque fois qu’il est nécessaire de le faire. « L’administration n’a pas le droit d’interdire comme elle le veut. Elle est afférente au respect de la loi et de la Constitution. Donc, pour autant que ceux qui manifestent respectent la loi et usent de leurs droits fondamentaux, l’administration ne peut rien faire », a réagi l’avocat. Pour Me Ndiaye, l’essentiel n’est pas d’interdire des manifestations ou de s’offusquer de l’expression des minorités car cellesci participent à l’expression démocratique. Et l’avocat de conclure qu’ « un gouvernement qui fait en sorte qu’il n’y ait pas de raison de manifester est mieux qu’un gouvernement qui suscite des manifestations ».
L’AUTORISATION PREFECTORALE TARDIVE, POINTEE DU DOIGT
En rassemblement avant-hier samedi 6 juillet 2019, à la place de Nation, la plateforme citoyenne « Aar Li Nu Bokk » n’a visiblement pas réussi à drainer la grande foule du vendredi 21 juin.
Etait-ce l’impact des interdictions préfectorales cumulées de ses manifestations, la Coupe d’Afrique des nations de football ou simplement un essoufflement généralisé de ses sympathisants ? Le moins que l’on puisse dire en tout cas, c’est que samedi dernier, ce n’était pas le grand rush au boulevard du Centenaire. Pour les initiateurs, l’autorisation tardive du préfet destinée à briser le mouvement, a largement joué dans le « sabotage » du rassemblement de samedi.
Une mobilisation en net recul, à la place de Nation, samedi pour le rassemblement de la plateforme citoyenne « Aar Li Nu Bokk ». Finalement autorisée par l’autorité préfectorale, la dernière manifestation de la plateforme citoyenne engagée dans une sorte de « mortal kombat » pour la transparence dans la gestion des contrats pétroliers et gaziers au Sénégal n’a pas connu ses grands moments de mobilisation. Comparée aux dernières manifestations qui avaient vu la plateforme « Aar Li Nu Bokk » drainer une foule énorme, celle de samedi a été assez clairsemée. Et les forces de l’ordre présentes sur les lieux pour parer à toute éventualité de débordement n’avaient guère du souci à se faire. Cela n’a toutefois pas empêché les leaders politiques et autres leaders d’opinion membres de la plateforme de monter au créneau pour dénoncer de vive voix aussi bien la disposition de l’autorité à fragiliser le mouvement que le présume scandale autour de cette affaire de pétrole et de gaz. Selon ainsi le porte-parole du mouvement Y’en a marre, le préfet de Dakar, Aliou Badara Samb, a tardé à donner une suite à la demande d’autorisation du rassemblement, tout en estimant que c’est là une stratégie pour briser la mobilisation.
Aliou Sané d’expliquer : « C’est à 11heures que le préfet nous a remis une notification pour nous dire que la marche est autorisée. Vu que certains Sénégalais n’ont pas un état d’esprit de combattants, ils sont restés chez eux. Contrairement à nous qui sommes là ». Abondant dans la même dynamique, le leader du parti Pastef les Patriotes, Ousmane Sonko, s’est offusqué de cette mobilisation timide de « Aar Li Nu Bokk » pour exiger plus de transparence dans la gestion des ressources naturelles. « Des gens m’ont appelé pour nous féliciter dans la lutte, d’autres m’ont interpellé sur les réseaux sociaux. On n’a pas besoin des Sénégalais derrière nous. Mais plutôt d’être avec nous. Ces Sénégalais qui sont restés chez eux pensent que ce combat n’est pas le leur, ils se trompent lourdement ». Poursuivant son argumentaire ; Ousmane Sonko a fait savoir que les Sénégalais sont « tous d’accord avec la renégociation de nos contrats pétroliers et gaziers ».
Non sans relever que « l’affaire Pétro-Tim n’est rien contrairement à ce que le régime a fait ». Et de révéler dans la foulée que « Macky Sall a encore bradé notre fer ». Quant au maire de Mermoz Sacré-cœur, Barthélémy Dias, il a exigé la démission d’Aly Ngouille Ndiaye, alors ministre de l’Energie, au moment de la signature des contrats pétroliers. Non sans manquer de relever que la « plateforme Aar Li Nu Bokk a aujourd’hui une responsabilité historique qu’elle assume en pleine citoyenneté dans un patriotisme remarquable ». Dès lors, a dit Barthélémy Dias, « Il ne s’agit de mobiliser un million de personnes et des milliers de personnes. Mais il s’agit de faire comprendre à Macky Sall que nous restons mobilisés jusqu’à ce qu’il accepte de renégocier les contrats qui ont illégalement signés au détriment du peuple sénégalais ».
DES MILITANTS DE L'APR S'AFFRONTENT JUSQU'AU SANG
La violence s’est encore invitée au sein de l’Alliance pour la République (Apr), le parti présidentiel. Des militants de cette formation politique se sont affronté ce dimanche au siège départemental de l’Apr à Pikine. Selon nos informations, deux blessés
La violence s’est encore invitée au sein de l’Alliance pour la République (Apr), le parti présidentiel. Des militants de cette formation politique se sont affronté ce dimanche au siège départemental de l’Apr à Pikine. Selon nos informations, deux blessés graves ont été enregistrés.
Bounama Faty, administrateur du site et du Magasine "Allo Dakar", a été arrêté. Selon Les Échos, il est poursuivi pour diffamation après une plainte du ministre Moustapha Diop à qui il avait attribué un immeuble d'un coût de 2 milliards, en plus de vouloir lui soutirer de l'argent. Il a été cueilli à sa descente d'avion à l'Aéroport International Blaise Diagne de Diass après un séjour de plus d'un mois en Espagne et en Italie. Il est actuellement en garde-à-vue dans les locaux de la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane.
Amadou Ba et Moise Sarr ne parlent pas le même langage
Apparemment, on ne parle pas le même langage au Affaires étrangères au sujet de la suppression des bureaux économiques et de certains consulats. Alors que le Consul général de Bordeaux, Abdourahmane Koïta lui même a démenti la fermeture de son Consulat, le ministère des Affaires étrangères avait pondu un communiqué pour le démentir. Le 4 juillet, les services de Amadou Bâ indiquent «qu’aucune fermeture de Consulat général n’est envisagée à part celui de Bordeaux». Alors qu’ils cherchaient la formule pour faire avaler cette mesure que les militants de Ousmane Sonko à Bordeaux qualifient de représailles, le secrétaire d’Etat vient en rajouter une couche dans la confusion. Le Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr parle désormais de la fermeture des Consulats de Bordeaux et de Lagos. Où est la vérité…
Confusion autour de la Caution
Beaucoup d’acteurs politiques peinent à comprendre l’arrêté du ministre de l’Intérieur portant sur la caution aux locales du 1 er décembre prochain. «L’As» a tenté d’en savoir plus mais la quasi-totalité de nos interlocuteurs pensent qu’il s’agit de dix millions par commune et par département. Autrement dit qu’il faudra près de 600 millions pour toute coalition qui veut disposer de candidats dans toutes les communes et département du pays. Mais en réalité, il n’en est rien. Pour pouvoir présenter des candidats dans toutes les communes, la coalition en question ne dépose que dix millions en guise de caution et si elle veut également se présenter dans tous les départements, elle cautionne dix autres millions. En revanche, tout indépendant qui veut également être candidat dans une commune, s’il n’intègre pas une coalition, il va devoir cautionner dix millions. Voilà qui est clair et net.
Macky Sall blindé
Invité de l’émission Grand Jury de la RFM ce dimanche, le ministre d’Etat auprès du chef de l’Etat a déclaré que « Macky Sall est un homme blindé. Hors de portée de ces hommes pressés d’arriver au pouvoir». Face à l’excellent Babacar Fall de la Rfm, il soutient que « l’opposition qui a été battue démocratiquement, pense que c’est dans l’intonation du discours qu’elle va faire partir Macky Sall ». L’ex maire des Parcelles Assainies a également démenti les allégations selon lesquelles, c’est Macky Sall qui a demandé à son frère de démissionner de la Cdc. « Il ne lui a rien demandé. C’est Aliou Sall qui a pris ses responsabilités et le président en a tiré les conséquences». Dans tous les cas, conclut-il, «Aliou Sall est ciblé, simplement parce qu’il est le frère du président».
Bounama Faty arrêté par la Sr
Bounama Faty de Allo Dakar est depuis samedi entre les mains des pandores de la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane. Il avait signé un article dans lequel il attribuait au Ministre Moustapha Diop un immeuble estimé à 2 Milliards de Fcfa. Il a été cueilli dans la nuit du samedi 6 au dimanche 10 Juillet 2019 à l’Aéroport International Blaise Diagne. Il vient de passer un peu plus d’un mois en Espagne et en Italie.
Me Wade
L’ancien président Abdoulaye Wade va casser sa tirelire pour contribuer à la construction de la Grande Mosquée Omarienne. Le pape du Sopi a rendu visite à Thierno Madani Tall, Khalife de Thierno Mountaga Tall à son domicile, dans le cadre des visites que les deux familles se rendent traditionnellement. En effet, informé par le guide religieux de l’effondrement de la Grande Mosquée Omarienne à l’achèvement de laquelle il avait largement contribué, Me Wade a décidé d’apporter d’ores et déjà une modeste contribution tout en rassurant le Khalife et les fidèles parce qu’il s’engage à reconstruire la Mosquée, quitte à ce que les fidèles et amis apportent chacun sa contribution. A cet effet, Me Wade a demandé au guide religieux de lui laisser le dossier. Très content, Thierno Madani Tall lui a remis le plan de l’édifice tel qu’il le veut et a prié pour lui.
Y en a marre soutient Elimane Kane
Elimane Kane peut compter sur le soutien du Mouvement Yen a marre dans son différend avec la direction d’Oxfam, qui a conduit à son licenciement. Le mouvement Y en a marre exprime toute sa solidarité à M. Kane qui est un vaillant militant de la société civile sénégalaise. Selon le coordonnateur national dudit mouvement, la nouvelle politique d’Oxfam, origine du différend, sape les efforts importants consentis par l’organisation à travers ses programmes, notamment la promotion de la démocratie, la participation des jeunes, la bonne gouvernance dans le secteur des industries extractives, l’implication des femmes, etc. Aliou Sané rappelle à la représentante pays d’Oxfam, Amy Glass, que vouloir imposer des principes de mœurs, de valeurs extérieures en contradiction avec les nôtres ne saurait prospérer. Il dénonce vigoureusement ce projet de promotion de l’homosexualité. A en croire le Y en a marriste la culture sénégalaise, encore moins nos valeurs, ne nous permettent point de promouvoir l’homosexualité au Sénégal. Le Mouvement Y en a marre rappelle à l’inspection du travail que la décision qu’elle prendra sur cette affaire sera très importante et qu’il suivra l’affaire jusqu’au bout.
Keur Mbir Ndao
Les populations de Keur Mbir Ndao, commune de Notto Gouye Diama, département de Tivaouane, ont investi les rues du village pour exprimer leur soif et réclamer de l’eau. Selon le porte-parole Mor Niang, c’est ignoble que les populations de cette localité vivent encore les mêmes conditions que leurs aïeuls. D’après lui, Keur Mbir Ndao est le seul village de l’Afrique de l’Ouest, qui compte 14.000 habitants et qui ne parvient toujours pas à avoir de l’eau. A l’en croire, toutes les démarches pour régler cette situation ont été vaines, comme si ce village ne faisait pas partie du Sénégal. Il révèle que lors de la campagne électorale, le Président Macky Sall était de passage et il avait fait la promesse ferme de régler ce problème d’eau dans de brefs délais. Il raconte que 30 minutes après le passage du Président, le Directeur du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC) est arrivé à son tour dans le village pour annoncer la construction d’un forage complet, mais depuis lors rien n’a été fait.
Des hommes armés visitent encore Koungheul
Les populations deKoungheul ne dorment plus du sommeil du juste à cause de la recrudescence du banditisme. En fait, xibaaru bambuk renseigne que des hommes armés ont encore visité Koungheul et le village de Nianghène dans la nuit du samedi au dimanche 7 juillet. A Koungheul, les assaillants ont pris d’assaut l’agence de Sodefitex. Ils ont tabassé le gardien et ligoté le chef de secteur avant d’attaquer l’établissement bancaire Microcred après avoir ligoté le vigile. Au village Nianghène, ils ont tiré des coups de feu en l’air et volé 7 moutons. Au moment de leur retrait, les délinquants ont tiré encore des coups en l’air dont le retentissement n’a laissé personne indifférent.
Le maire de Medina Sabakh épinglé
Le président du mouvement «Samm sa momel», Cheikh Sadhibou Ba, par ailleurs candidat déclaré à la mairie de Médina Sabakh à l’occasion des prochaines élections locales, a fait un réquisitoire sévère contre l’actuel maire, Ousmane Guèye. Face à la presse, Cheikh Sadhibou Ba a dénoncé «la gabegie érigée en règle par le maire Ousmane Guèye et son équipe ». « C’est à Médina Sabakh qu’on voit un maire encaisser la coquette somme de 10 millions de francs pour secourir les indigents à la veille de la tabaski ou de la korité et qui les distribue à des fonctionnaires qui sont entièrement pris en charge par les frais de l’Etat. Au lieu de penser à ceux qui n’ont pas la possibilité de joindre les deux bouts. Je crois que les secours pour les indigents, c’est destiné à cette catégorie», soutient Sadhibou Ba. « Si le maire continue de se servir ainsi de l’argent du contribuable, à la prochaine tabaski, nous allons saisir l’Ofnac pour fait de corruption avérée. J’adresserai une lettre au payeur départemental, au préfet et au gouverneur ainsi qu’au sous-préfet de Médina Sabakh», indique-t-il.
Le maire de Medina Sabakh épinglé (bis)
Le candidat du mouvement « Samm sa momel » affirme avoir quitté la France où il vivait pour répondre à l’appel pressant de la jeunesse, des paysans, des enseignants et des maîtres coranique. Il dit avoir élaboré un document de 60 pages qui résume son projet politique. Ce programme intitulé : «Déggel Yaakar» (Ndlr : faire vivifier l’espoir) touche des domaines variés tels que la santé, l’artisanat, l’élevage, l’agriculture, l’éducation, l’environnement, l’accompagnement des jeunes, entre autres. D’après Sadhibou Ba, c’est sur une approche inclusive et participative que son programme a été ficelé durant une année. A l’en croire, ce texte qui a été lu et approuvé par des spécialiste en développement local est un document cadre en matière de gestion municipale. «Cette commune est en danger, parce que 80% des jeunes de cette commune-là quittent le domicile familial dès que l’hivernage est terminé, parce qu’il n’y a plus rien à faire ici. Toutes les routes deviennent impraticables dès les premières pluies. Il y a partout des ordures. Le Puma n’a rien fait ici. Le maire et ses collaborateurs ont des poches de terre qu’ils gardent secrètent. Ils les redistribuent à qui ils veulent. Seul 3 villages sur 58 villages sont électrifiés. L’insécurité est galopante » dénonce Sadhibou Ba.
Mbagnick Ndiaye
Le maire de Ngayokhéme Mbagnick Ndiaye a procédé ce samedi à une remise de financement aux femmes de sa commune. D’un montant de quarante trois millions cinq cent franc Cfa, la manne devra servir à cinq cent soixante bénéficiaires regroupées autour de cinquante huit groupements de femmes. L’objectif visé à travers cette opération de financement est, au delà de rendre autonome la gent féminine, d’améliorer de façon considérable les conditions de vie des populations en ce sens qu’en plus des quarante trois millions cinq cents débloqués par le maire, la DER a aussi mis à la disposition des autorités de la commune un montant de vingt trois millions de nos francs destinés aux jeunes et femmes détenteurs de projets structurants. « L’argent est en train d‘être distribué aux ayant droits», a notifié le ministre Mbagnick Ndiaye.
Amicale des Anciens Enfants de Troupe
L’Amicale des Anciens Enfants de Troupe (AET) a organisé plusieurs actions pour accompagner l’évolution du Prytanée Militaire de Saint-Louis et les populations des zones environnantes. En marge d’une randonnée pédestre organisée par la section AET de St-Louis, les membres sont venus en aide aux populations des zones environnantes, aux familles des camarades de promotion décédés. Selon le président de l’AET, cette initiative suit celle prise par la section de Dakar. Le thème était : «L’AET, une solidarité fructueuse ». D’après lui, cette action est une relation de fraternité, de franches relations, d’entraides mutuelles. « Nous sommes aussi solidaires avec le Prytanée qui nous a formés à travers des manifestations comme la « journée carrière », celle du parrain, la distribution des prix pour récompenser les élèves méritants du Prytanée pour lui permettre de tenir le flambeau de l’excellence », a déclaré Dr Ibrahima Thiam. Le président de l’AET signale que tout sera mis en œuvre pour consolider les acquis. Il a insisté sur la solidarité entre les membres, et entre l’AET et la communauté avec des actions sociales et surtout l’école qui nous a forgés, en remettant des matériels didactiques et informatiques au PMS. Il promet que l’AET va mobiliser toutes ses ressources, son entregent, leurs connaissances pour aider à la reprise complète de l’infrastructure du Prytanée militaire de Saint-Louis pour soutenir les générations actuelles et futures.
Moussa Sy accusé
L’édile des Parcelles Assainies est à couteau tiré avec les occupants des cantines sises au stade municipal de la commune. Moussa Sy a déjà servi aux commerçants une sommation de déguerpir au plus tard le 21 juillet prochain. Ce qui a surtout courroucé les commerçants, c’est qu’ils n’ont pas été conviés à des concertations par le maire. En plus, ils trouvent le projet inopportun parce que le maire veut y ériger un parking. Si Moussa Sy met en exécution ses menaces, ce sont 140 cantines qui seront rasées et 350 personnes vont aller en chômage.