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10 août 2025
THIERNO BOCOUM ASSENE SES VERITES
L’affaire OXFAM-Homosexuels - qui a valu à Elimane Kane un licenciement de la part de ladite ONG - a suscité, hier, la réaction du président de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR).
L’affaire OXFAM-Homosexuels - qui a valu à Elimane Kane un licenciement de la part de ladite ONG - a suscité, hier, la réaction du président de l’Alliance générationnelle pour les intérêts de la République (AGIR). «La question de l’homosexualité devrait avoir une réponse ferme et sans équivoque comme c’est le cas pour la polygamie en occident ou la peine de mort aux ÉtatsUnis», assène Thierno Bocoum.
Avant de souligner : «Le Sénégal a des valeurs qui imposent le respect des droits de tout individu, quelle que soit sa race ou son ethnie, mais qui se prémunissent, pour leur sauvegarde, de toute orientation LGBT de notre société. Les valeurs d’une société sont sacrées. L’idée d’un monde uniforme est intéressante, mais elle est ridicule compte tenu de la diversité des croyances et du soubassement des cultures. Elle est encore plus ridicule, quand les valeurs des uns sont sciemment exclues de l’uniformité qu’on veut nous imposer et celles des autres intégrées avec force et argument».
Selon M. Bocoum, «la domination économique et géostratégique veut apparemment être renforcée par une domination culturelle qui frise l’acculturation». «Le Sénégal doit être prêt à payer le prix de l’exception africaine. Que ceux qui abdiquent ne nous découragent pas dans notre volonté commune de préserver nos acquis culturels et religieux», conclut l’ancien chargé de la communication de «Rewmi».
«JE N’AI JAMAIS VÉCU UNE TELLE SITUATION DE MA CARRIÈRE...»
Dans un entretien exclusif avec Le Quotidien, Aliou Cissé tire un bilan à mi-parcours de la Can.
Dans un entretien exclusif avec Le Quotidien, Aliou Cissé tire un bilan à mi-parcours de la Can. Entre autres sujets abordés, le Bénin, l’adversaire des quarts, l’histoire des penalties avec Sadio Mané et surtout la blessure-surprise du gardien Edouard Mendy, à 5 minutes du match contre le Kenya, et qui l’aura beaucoup marqué. Entretien.
Coach, à quelques heures du match des quarts contre le Bénin, dans quel état d’esprit se trouve l’équipe ?
L’état d’esprit est bon. Il y a beaucoup de sérénité, beaucoup de calme, nous sommes très concentrés sur notre objectif qui est de passer ces quarts de finale. Cela fait deux Can de suite qu’on se retrouve à ce stade de la compétition. La spécificité de ces matches-là, c’est que c’est à élimination directe. Gagner, on continue l’aventure, perdre malheureusement, on rentre à la maison. C’est ce qui donne un peu ce goût excitant de la chose. Mais je pense qu’aujourd’hui, nous sommes assez armés, à ce niveau-là, vu l’expérience qu’on a connue ces quatre dernières années.
Comment vivez-vous ce match-couperet qui en cas de succès vous qualifie pour les demies ?
Je le vis normalement en réalité dans la mesure où nous travaillons bien, les conditions sont réunies, les garçons répondent vraiment bien à ce qu’on est entrain faire depuis Alicante, en Espagne. Jusqu’à aujourd’hui, le travail a été très bien fait. Les garçons sont réceptifs. Ils ont envie d’aller loin. A partir de là, notre rôle, c’est de faire le travail
et de bien le faire. C’est cette sensation qu’on a. Maintenant, on sait que le terrain est une autre réalité. On peut bien travailler, mettre toutes les conditions requises à l’entrainement et sur le terrain, mais en face il y a un adversaire qui a bien travaillé aussi et qui a mis ses plans pour nous contrarier. Mais je pense que nous travaillons bien et nous sommes plutôt sereins.
Une Can à 24 équipes dans un pays où il fait extrêmement chaud durant cette période. Qu’est-ce que cette édition a de particulier pour vous ?
C’est la forte chaleur. Au Gabon en 2017, les stades étaient remplis. Il y avait beaucoup d’engouement autour de la Can. Mais pour cette Can 2019, on a juste l’impression que c’est quand l’Egypte joue que les stades sont remplis. Cela fait bizarre parce que c’est la fête du football africain qui a son mot à dire dans ce football mondial. Mon regret, c’est surtout cela.
Et sur le plan technico-tactique, comment voyez-vous cette Can ?
Disons que sur le plan technico-tactique, il n’y a rien de nouveau. Il n’y a rien qui a été inventé. Nous faisons à peu près les mêmes choses. Le système qui revient le plus, c’est le 4-3-3 et le4-2-3-1. Ce sont les systèmes préférentiels de pratiquement toutes les équipes qui sont là, à part le Bénin qui évolue parfois àcinq derrière.
Si on tire le bilan des quatre matchs du Sénégal, c’est trois victoires et une défaite. Quel a été le match le plus difficile à gérer ?
Tous les quatre matchs ont été difficiles. Vous savez, on est à un niveau où il y a 24 équipes et toutes ces équipes sont très bien préparées. Il ne faut pas penser que la Can il y a 20 ans, c’est la Can d’aujourd’hui. Il y a 20 ans, on pouvait vous dire exactement les équipes qui seraient en finale. Aujourd’hui, c’est différent. Les soi-disant petites équipes arrivent à sortir les grandes équipes. Pourquoi ? Parce qu’il y a un nivellement à partir du bas. A partir de là, j’ai envie de dire qu’il faut être vigilent, il ne faut sous-estimer personne.
Justement, on a envie de vous donner raison avec les éliminations de l’Egypte, pays hôte, du Maroc ou encore du Cameroun, tenant du titre…
En effet, cela prouve tout simplement qu’il n’y a plus de petites équipes en Afrique. Je suis dans ce football africain depuis bientôt 20 ans. Il y a une évolution du football africain. Prenez l’Ouganda par exemple. Quand on jouait cette équipe en 2002,on les mettait 4-0 chez nous. Aujourd’hui, l’Ouganda, c’est une machine. C’est très difficile de jouer contre eux. Elle a une Fédération assez organisée et qui amène aujourd’hui des joueurs professionnels, qui ont une philosophie de jeu. Donc, aujourd’hui, ce n’est plus comme avant. Que ces grosses équipes sortent de la compétition, ne me surprend pas du tout. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est difficile de gagner un match en Afrique. Toutes ces grandes équipes sont en danger contre ces soi-disant petites équipes. Il faut respecter tout le monde.
On vous a senti très nerveux après la défaite contre l’Algérie et au moment de préparer le dernier match de poule contre le Kenya. Pourquoi autant de nervosité ?
Non, honnêtement je n’étais pas nerveux. Quand il y a une défaite, c’est normal qu’on ait des regrets, qu’on se pose certaines questions. C’est normal mais ce n’était pas de la nervosité. J’ai envie de dire que c’était plus de la concentration qu’autre chose. Je ne vois pas un entraineur perdre un match et arriver en conférence de presse avec la banane et être heureux.
Cette défaite contre l’Algérie, est-ce l’un des moments les plus difficiles pour vous dans cette compétition ?
Du tout ! Je crois que rien n’a été difficile. Comme je dis, on a perdu ce match là et quand je suis rentré à l’hôtel, j’ai encouragé mes joueurs. Je les ai remobilisés. Le lendemain, on était prêt à aller au combat contre le Kenya. Avec le recul, quand on regarde le match contre l’Algérie, j’ai envie de dire que tout n’a pas été mauvais. Il y a eu de très bonnes choses. Il y a eu25 premières minutes vraiment intéressantes où on a maitrisé le jeu. Et puis, comme je dis, on perd ce match là sur un manque d’équilibre de notre équipe. On essaie de faire comprendre à nos garçons qu’un match ne se gagne pas à la première minute, ni en première mi-temps, ni à la fin du match. Il faut rester concentré
pendant 90 minutes. Et à défaut de pouvoir gagner les matchs, il faut éviter de les perdre. Faut aussi noter qu’il y a eu beaucoup de situations difficiles où il fallait aussi composer avec les blessés. Naturellement le plus difficile aura été sans nul doute la blessure du gardien de but, Edouard Mendy, intervenue au moment de l’échauffement contre le
Kenya.
Justement, comment avez-vous vécu cette situation imprévue ?
Voilà ! Tout à l’heure, quand vous m’avez demandé si la défaite contre l’Algérie a été difficile j’ai dit non. Disons que c’est surtout la blessure de Edouard Mendy avant le Kenya qui a été difficile pour moi. Imaginez vous, un match de qualification, vous perdez votre gardien numéro un pendant l’échauffement. Ilse casse le doigt. Il faut tout de suite trouver des solutions, en l’espace de cinq minutes. Du coup, tout ce que vous avez mis en place, il va falloir tout remettre en question. Les coups de pied arrêtés, il faut les revoir parce que ce qu’un gardien veut, l’autre ne le veut pas. Mais je crois là aussi, on a montré notre calme, notre sérénité pour pouvoir vraiment ramener tout le monde à la
raison et gérer au mieux cette situation. Ce fut une première pour moi d’être à quelques minutes d’un coup d’envoi et de devoir prendre une décision. C’est une situation que je n’ai jamais connue dans ma carrière d’entraîneur. Mais comme je dis, c’est aussi cela notre métier. Mais je pense que notre maturité et celle de notre équipe ont pu faire en sorte qu’on a bien su maitriser ce match là avec au bout cette qualification.
Après cette qualification, vous aviez eu à gérer un autre dossier, celui des tireurs de penalties avec les deux ratés par Sadio Mané. Avez-vous finalement tranché la question ?
Je n’ai jamais eu de problèmes sur les tireurs de penalties. Vous savez, un joueur de football rate des penalties. Comme un arbitre peut se tromper, comme une entraineur peut aussi se tromper. Sadio Mané a raté le premier pénalty contre le Kenya, mais il ne faut pas oublier qu’il a marqué le deuxième. A partir de ce match là, il est parti sur une note assez positive. Après fort de cette confiance, on a un pénalty contre l’Ouganda et c’est lui qui est désigné. Malheureusement pour l’équipe et pour lui aussi, il le loupe. Mais moi, ce que je retiens, c’est surtout que c’est lui qui met le but qui nous qualifie. Donc, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas de soucis là-dessus. Mais c’est une histoire qu’on a gérée tranquillement, sereinement parce que quand même, Sadio, c’est un garçon très intelligent, très posé et il œuvre pour l’intérêt de l’Equipe nationale du Sénégal.
Qu’est-ce que vous avez finalement décidé ?
Lui-même a décidé de ne plus tirer les penalties, on prend acte. A partir de là, je pense que les choses sont claires, nettes et précises. Donc on avance…
Parlons du match contre le Bénin. Avez-vous suffisamment d’éléments sur cette équipe ?
En réalité, on n’a pas attendu de jouer le Bénin pour avoir des informations sur cette équipe. Même si on doit s’occuper de nos adversaires en poule, quand on rentre à l’hôtel, on regarde aussi les autres poules parce que ce sont de futurs adversaires. Donc nous suivons le Bénin depuis le début du tournoi. C’est une équipe très solide, très sérieuse, très bien organisée qui a aujourd’hui un capital-confiance. Ils sont entrain d’écrire une grosse page de l’histoire de leur pays sur le plan footballistique. Ils ont un entraineur très organisé que je connais et qui connait bien la mentalité africaine. Nous respectons cette équipe-là. Mais comme je dis, nous allons aller vers une confrontation très intéressante avec deux styles de football différents. En tous cas, on est optimistes. Ce n’est pas un match qu’il faut prendre à légère ou sous-estimer le Bénin, capable de jouer avec cinq défenseurs, mais aussi capable de jouer avec quatre défenseurs.
Oui mais c’est aussi une équipe qui n’a pas enregistré de victoire. Est-ce que cela peut être un avantage pour vous ?
L’essentiel dans le football, c’est d’avoir des résultats positifs. Les choses ont fait que, malgré qu’ils n’aient pas gagné de match, ils sont quand même qualifiés en huitièmes et en quarts de finale. Donc, sur les 24équipes africaines, il y a une équipe comme le Bénin, alors qu’on voit les grands d’Afrique qui sont éliminés, ce n’est pas un hasard. C’est une équipe qu’il faut prendre très au sérieux. Comme nous l’avons fait pour nos derniers adversaires, nous les observons. Nous savons comment ils jouent. Mais ce qui va être important, c’est de mettre en marche notre plan et notre stratégie pour pouvoir passer ce cap-là.
On aborde les quarts de finale avec la Var qui sera présente. Est-ce que les joueurs sont préparés à ce changement ?
C’est important. Effectivement, la Var peut être quelque chose de positif comme de négatif. On est bien placé pour le savoir. Je ne veux pas trop me prononcer sur ça. Concentrons-nous sur le terrain et faisons le travail du mieux qu’on peut pour passer.
«JE PENSE QU’ON A TOUS LES ATOUTS POUR ARRIVER AU BOUT»
Vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) en charge des compétitions internationales, Cheikh Ahmed Tidiane Seck est convaincu que le Sénégal a les moyens d’atteindre son objectif qui est de décrocher un premier titre.
De nos envoyés spéciaux Youssouph BADJI & Harouna DEME (Vox Populi) |
Publication 09/07/2019
Vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF) en charge des compétitions internationales, Cheikh Ahmed Tidiane Seck fait partie de la délégation qui accompagne les «Lions» à la CAN 2019. L’ancien international qui suit l’équipe depuis sa préparation, à Saly, le 4 juin dernier, est convaincu que le Sénégal a les moyens d’atteindre son objectif qui est de décrocher un premier titre.
LE CAIRE, Egypte – «On vit la CAN intensément comme tous les autres. Parce que c’est plus difficile d’être même en dehors de la Tanière. C’est difficile de supporter une équipe, mais là on gère. On s’adapte aux situations qui se présentent à nous. Voilà, on essaie de prendre les matches un par un, de les gagner et d’aller jusqu’au bout. Depuis plus d’un mois, les joueurs vivent bien, il y a une bonne ambiance dans le groupe. Aliou (Cissé) gère bien son équipe. Je pense que c’est à son honneur. C’est à l’honneur aussi des joueurs qui savent ce qu’ils veulent. On a un groupe très très discipliné. Et c’est une chance d’avoir un groupe discipliné».
Le professionnalisme des joueurs
«Le plus important, c’est d’avoir des joueurs qui montrent leur professionnalisme, à travers leur comportement. Et c’est ça qu’on attend d’eux. L’équipe, c’est des professionnels de haut niveau, qui savent ce qu’ils veulent. Là, avec la concentration qu’ils nous ont montrée depuis le début du tournoi, je pense qu’on a tous les atouts pour arriver au bout. A ce stade de la compétition, toutes les équipes se valent. Je pense qu’il faut prendre tous les adversaires qui vont se présenter avec beaucoup plus de sérieux. Parce que là, il nous reste trois matches pour aller au bout. On va les préparer un à un et les gagner avec la manière pour remporter le trophée. On pense au peuple qui doit continuer à prier pour son équipe. C’est aussi important».
Victoire sur l’Ouganda
«Contre l’Ouganda, il fallait gagner. Parce que c’est un match à résultat immédiat. Heureusement que les joueurs étaient conscients de ce fait là. Ils ont sorti un bon match. C’est vrai que les Ougandais ne nous ont pas inquiétés du tout. C’est un match qu’il fallait gagner, même si c’est 1-0. Ça nous permet de préparer sereinement les quarts de finale (demain). Et contre le Bénin, ce sera un derby ouest africain. Mais il faudra de l’engagement. Je pense qu’on a un groupe qui peut passer largement. Mais il faut de l’engagement et mettre de la détermination pour ça. Parce que les Béninois en ont montré contre le Maroc pour s’en sortir, lors de leur match de huitièmes de finale».
Quart de final
«C’est vrai que le Bénin a éliminé le Maroc cité comme l’un des favoris du tournoi. Mais à ce stade de la compétition, il n’y a pas de gros calibre, ni de petite équipe. Toutes les équipes sont des gros calibres. Moi, je pense que c’est ce qu’il faut, c’est de remettre ça avec sérénité, engagement et détermination et vouloir gagner coûte que coûte. Je pense que si on joue sur notre valeur, on pourra passer. L’erreur, c’est de penser déjà aux demi-finales. Parce qu’on ne peut gagner un match sans le jouer. Quand on prépare un match, il ne faut pas tomber dans ce piège-là. Parce que le Bénin est un gros morceau. Il a sorti le Maroc, le grand favori. Ce genre de match, il faut le prendre très au sérieux, le préparer et le gagner. Il n’y a pas de calcul à faire à ce niveau».
20 NEUROCHIRURGIENS POUR 14 MILLIONS DE SENEGALAIS
Au Sénégal certaines disciplines médicales n'enregistrent pas beaucoup de spécialistes. C'est le cas de la neurochirurgie : Le Sénégal ne compte que 20 neurochirurgiens avec trois services concentrés à Dakar.
Ainsi on a un neurochirurgien pour 2 millions d'habitants. Les spécialistes misent sur la formation pour combler ce gap. Le président de la société sénégalaise de neurochirurgie revient sur les obstacles qui obstruent la pratique de cette branche médicale. «C’est une spécialité qui est un peu dépourvue dans la mesure où elle ne fait pas partie des priorités des pouvoirs publics. Ce qui les intéresse, c’est les diarrhées, les affections respiratoires chez les enfants, le paludisme entre autres. Mais néanmoins toutes les spécialités se valent. Ce n’est pas bien qu’une personne meure d’une tumeur cérébrale», a regretté Seydou Boubacar Badiane, président de l'Association sénégalaise de neurochirurgie. «Nous ne sommes pas nombreux, on est 20.
Aux Etats-Unis, on dit un neurochirurgien pour 200 000 habitants, au Sénégal c’est un neurochirurgien pour 2 millions d’habitants. Les pays riches peuvent se permettre des choses que les pays pauvres ne peuvent pas. Le plus important est de permettre que la totalité de la population puisse accéder aux soins chirurgicaux spécialisés en particulier. Nous avons trois services de neurochirurgie. Tous les neurochirurgiens étaient concentrés dans un seul service, celui de Fann. Avec le temps, avec la promotion des jeunes, nous avons créé un service au centre d’infection des armées, à l’hôpital militaire sous la supervision du professeur Aziz Diop. Ils ont actuellement trois neurochirurgiens dont une femme. Un autre de mes collègues, professeur Guéye Sakho est allé à Hoggy où il a créé un autre service. Il a avec lui trois personnes, tout le reste est à Fann», informe le neurochirurgien.
«960 interventions effectuées par an»
En listant les problèmes auxquels ils sont confrontés, M. Badiane a souligné : «c’est bien que le service soit démultiplié, mais le problème reste entier, tous les services sont à Dakar. Quand les gens qui ont des moyens quittent leur pays pour se soigner dans un autre, c’est un choix. Il y a juste que quand c’est l’Etat qui doit prendre en charge le patient, il peut dire : ‘je ne peux pas payer pour que les gens aillent se faire soigner à l’extérieur alors qu’ils peuvent le faire ici’. Mais il faut qu’il mette les infrastructures, les équipements de façon à ce que tout le monde puisse se soigner». D'après le spécialiste, il y a également l’absence de confiance dans nos hôpitaux et nos médecins. Il y en a d’autres aussi qui, pour une sinusite, vont à l’extérieur. Le problème peut être aussi lié au plateau technique. «On opère 20 patients par semaine, ce qui fait 80 malades le mois. Cela fait 960 l’année, dans notre service. On ne compte pas les petites interventions et autres. Donc cela fait presque un millier d’interventions par an, c’est très bien.
Dans les autres pays, les gens se relayent mais ce n’est pas le cas ici parce qu’on n’est pas nombreux. On n’a pas de système de garde et ceux qui opèrent dans la journée, quand il y a des problèmes c’est eux qu’on appelle et le lendemain, ils doivent se préparer pour opérer à nouveau», révèle le neurochirurgien. L’autre chose dit-il, «c’est quand vous amenez un homme en réanimation, le prochain malade qui vient, on ne peut pas inventer un lit. Donc soit il attend ou il ne va pas bénéficier de soins parce qu’on ne va pas débrancher celui qui est sur le lit. C’est le problème que pose le manque d’équipements et d’infrastructures et de ressources humaines. Quand on voit une ambulance arriver avec un malade et faire le tour des hôpitaux par manque de places, cela émeut tout le monde parce que ce n’est pas normal. Quand il y a un service d’urgence d’une centaine de lits pour des milliers de personnes, il y aura toujours des problèmes». Mais, le problème peut trouver solution dans un futur proche. «Le chef de l’Etat nous a reçus avec une délégation des collègues qui viennent de New York. Il a été sensibilisé sur la neurochirurgie et sur les questions de mieux développer cela. On a son accord pour nous construire un centre d’excellence. Nous voulons que ça soit un centre up date. Nous aurons tout le plateau technique dont nous avons besoin dans ce centre», a annoncé le neurochirurgien.
LA COALITION DES CENTRALES SYNDICALES HAUSSE LE TON
Pour eux, «il n’y a pas de doute ! De façon pernicieuse, le gouvernement fait glisser le pays dans les méandres d’une politique d’ajustement structurel dont les conséquences sont déjà visibles sur le pouvoir d’achat des travailleurs.
La Coalition des centrales syndicales - qui regroupe la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (UNSAS), la Confédération des syndicats autonomes (CSA), la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (CNTS/FC) et l’Union démocratique des travailleurs du Sénégal (UDTS) - est sur le pied de guerre. «Sans aucune consultation préalable des partenaires sociaux, le gouvernement a augmenté les prix du carburant, du ciment ainsi que les taxes portuaires et les tarifs douaniers. Des décisions antisociales, dictées par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui exigent de l’Etat l’application de ‘la vérité des prix’», lit-on dans le communiqué conjoint signé par les centrales syndicales susmentionnées. «Pendant un bon moment, le prix du baril de pétrole avait atteint son niveau le plus bas (42 dollars/le baril), sans que le gouvernement ne daigne appliquer cette baisse sur les produits pétroliers. Les gains tirés de ce blocage des prix n’ont pas été redistribués aux consommateurs. Il reste évident que le renchérissement des prix des produits pétroliers va impacter sur les produits de consommation courante ainsi que sur les tarifs de transport routier, de l'électricité et du gaz butane», soulignent également Cheikh Diop et compagnie.
Pour eux, «il n’y a pas de doute ! De façon pernicieuse, le gouvernement fait glisser le pays dans les méandres d’une politique d’ajustement structurel dont les conséquences sont déjà visibles sur le pouvoir d’achat des travailleurs. L’Etat, en proie à un déficit budgétaire, va anéantir tous les efforts déployés par les entreprises, pour équilibrer ses charges techniques et stimuler la croissance».
Toutes choses qui font que la Coalition des centrales syndicales du Sénégal «rejette cette hausse» et invite le gouvernement à «ouvrir des concertations sérieuses avec les partenaires sociaux en vue de parvenir à des mesures d’atténuation des effets néfastes de cette augmentation».
A cet effet, elle exige «le maintien des subventions sur la bonbonne de gaz butane, sur les tarifs de l’électricité et des transports ainsi que sur les denrées de première nécessité». Mais également «l’intégration des représentants des travailleurs dans le comité consultatif sur les hydrocarbures et dans le Conseil national de la consommation».
«FINALEMENT, ON NE SAIT PAS À QUEL PDS SE VOUER»
Moctar Sourang ne comprend plus rien des positions du Parti démocratique sénégalais.
Le Frn prend acte de la nouvelle position du Pds qui s’est démarqué de ses positions lors de la réunion sur la caution pour les Locales. Moctar Sourang estime, cependant, que Oumar Sarr, en bisbilles avec Wade, «engage le Pds».
Moctar Sourang ne comprend plus rien des positions du Parti démocratique sénégalais. Lors de la rencontre avec le ministre de l’Intérieur sur la caution, le parti de Me Abdoulaye Wade a surpris plus d’un de par sa réaction. Les Libéraux étaient même allés plus loin en accusant le Front de résistance nationale (Frn) dont ils sont encore membres d’être des «complices du report des élections». «Nous, le Pds, nous disons que le dialogue politique ne nous engage pas, nous n’y prenons pas part. Donc, tout ce qui se dit là-bas nenous engage pas», avait précisé le Secrétaire national adjoint du Pds chargé des élections, Maguette Sy. Alors, interrogé sur cette posture du Pds, M. Sourang préfère ne pas s’immiscer dans les «affaires internes» du parti de Wade. Seulement, il dit :«Finalement on ne sait pas à quel Pds se vouer. Le Secrétaire général adjoint du Pds, Omar Sarr, engage le Pds. Nous ne comprenons pas. C’est pourquoi nous ne voulons pas entrer dans les affaires internes du Pds. Nous savons que le Pds est toujours membre du Frn et qu’il est représenté par son Secrétaire général adjoint. Nous avons pris acte de cette nouvelle position. Ce que nous avons fait nous l’avons fait avec les responsables du Pds. Maintenant, dans l’opposition, nous avons toujours demandé que les règles du jeu soient fixées par consensus. Le Pds a toujours défendu cette position.»
L’arrêté fixant la caution est «provisoire»
Par ailleurs, le Frn considère que l’arrêté ministériel fixant la caution n’est que «provisoire». «Nous avons demandé la mise en place d’une commission cellulaire du dialogue politique composée de personnalités indépendantes et l’application des conclusions de cette commission. Nous estimons que la question de la caution et du parrainage sera discutée dans le cadre du dialogue politique. Nous considérons que c’est un arrêté qui va être réactualisé une fois un accord trouvé entre les différents acteurs. Mais puisque les élections sont fixées pour le 1er décembre, c’est normal que le ministre de l’Intérieur respecte le Code électoral», admet-il.
Il est né le 10 avril 1992 à Bambali, dans la région de Sedhiou (Sud du Sénégal). Il mesure 1,75 m et ne pèse que 69 kg. Vous avez compris qu’il s’agit de Sadio Mané. La star de l’équipe nationale du Sénégal. Mieux et n’ayons pas peur des mots, disons : la superstar du football africain. Pourtant tous ses qualificatifs loin d’être laudatifs, ne lui montent pas la tête. Au contraire, le numéro 10 des Lions et des Reds de Liverpool garde les pieds sur terre. Ce qui le différencie d’ailleurs des autres et l’approche d’un certain Lionel Messi. Sadio Mané est tout simplement un joueur hors norme. Loin de la Jet-Set et des faits divers, il est l’exemple type qu’il faut montrer à la jeunesse ; dans les écoles de football. Mieux, alors les attaquants font preuve d’un égoïsme compréhensible, Mané affiche son altruisme, en décidant délibérément de ne plus exécuter les penalties de l’équipe nationale. Sa passion reste le football. Sa patrie, le Sénégal. Timide voire extraverti, il peine à s’adresser à la presse. Il lève rarement la tête quand il s’exprime devant les médias.
Le sourire aux lèvres, Mané cherche difficilement ses mots dans la langue de Molière parce qu’ayant abandonné les bancs en classe de 3ème pour tenter une aventure incertaine qui l’a menée de la Génération foot au FC Liverpool en passant par le FC Metz, RB Salzbourg et Southampton. Sadio Mané, c’est aussi ce Sénégalais bon teint, qui est loin d’être à l’aise dans la langue de Kocc Barma. «Je ne m’exprime pas très bien en wolof ; alors soyez indulgents avec moi», suggère-t-il aux journalistes qui l’avaient envahi après une séance d’entrainement à la veille de son entrée en lice dans la coupe d’Afrique des nations (CAN) face l’Algérie. Sa meilleure communication, c’est quand elle est faite dans la langue de Shakespeare. Sans occulter bien sûr le Socé (sa langue maternelle).
CHAMBREUR
«Les amis de Koulibaly, comment vous allez ?», balance-t-il aux journalistes, d’un ton taquin, pour les chambrer, à sa descente du bus pour une séance d’entrainement sur le terrain annexe du stade du 30 juin du Caire. Sadio Mané n’épargne pas non plus ses collègues. Notamment Idrissa Gana Guèye, le métronome des Lions dans cette 32ème édition. Alors que le derby de la Mersey dépasse les frontières anglaises, la rivalité gagnant de plus en plus en intensité, Mané n’hésitera pas sur un ton amical de dire à son coéquipier en sélection : «Everton, c’est un club de l’Europa League». Il aime la vie. Mais autrement ! Cette joie de vivre avec ses proches l’approche davantage de son village qu’il a permis de sortir de l’anonymat. Sans complexe, il avoue d’ailleurs être «peut-être le seul pro au monde à ne pas savoir jouer à la PlayStation».
Le social en bandoulière, Sadio Mané reste un «poison» pour les défenseurs adverses. Un exemple suffit pour étayer nos propos. Le succès éclatant des Reds le 13 mars 2019, à l’Allianz Arena, porte sa griffe. Ce soir là, il a enterré à lui tout seul, le Bayern Munich. Co-Meilleurs buteurs de la Premier League avec 22 réalisations. Co-meilleurs buteurs de son club en Ligue des champions, avec 4 buts, Sadio Mané boxe désormais dans la cour des Grands. Il n’est pas seulement en pôle position pour le titre du meilleur footballeur africain de l’année 2019. Il peut aussi se permettre de viser le ballon d’or France Football et le titre du Best Player de la Fifa. Ses concurrents immédiats sont Virgil van Dijk (battu en finale de la Ligue des nations), Lionel Messi (battu en demi-finale de la Ligue des champions et en demi-finale de la Copa América), Mo Salah (éliminé en 8èmes de finale de la CAN), Cristiano Ronaldo (vainqueur de la Ligue des nations). Autant dire que rien n’est plus impossible pour l’international sénégalais. Surtout s’il venait à faire monter son équipe, sur la plus haute marche du podium au soir du 19 juillet 2019. Il aura alors accompli sa mission.
UN EXPLOSIF ALGÉRIE-CÔTE D’IVOIRE
Les huitièmes de finale de la CAN 2019 sont terminées, place aux quarts de finale ! Les quatre rencontres auront lieu en Égypte les 10 et 11 juillet.
De nos envoyés spéciaux au Caire Abdoulaye Thiam et Ibrahima Baldé |
Publication 09/07/2019
À suivre notamment le choc Côte d'Ivoire-Algérie, et la prestation du novice Madagascar face à la Tunisie.
I ls étaient, pour la première fois de l'histoire de la Coupe d'Afrique des nations, 24 pays en lice au début de l'édition 2019, lorsque son coup d'envoi a été donné le 21 juin. Ils ne sont plus que 8. Les huitièmes de finale se sont achevés ce lundi 8 juillet, avec la victoire de la Côte d'Ivoire contre le Mali (1-0) et avec la victoire de la Tunisie contre le Ghana (1-1, 5 TAB à 4). Les affiches des quarts de finale sont toutes connues.
Les 8 survivants, à savoir par ordre de qualification le Bénin, le Sénégal, le Nigeria, l'Afrique du Sud, Madagascar, l'Algérie, la Côte d'Ivoire et le Ghana, savent ce qui les attend. Tout d'abord, le Sénégal, vainqueur de l'Ouganda (1-0) avec un Sadio Mané aux deux visages - celui de buteur et de nouveau maudit des pénalties -, va affronter l'une des surprises de cette CAN : le Bénin, qui vient de scalper le Maroc (1-1, 4 TAB à 1). Le Nigeria, qui est venu à bout du Cameroun, champion d'Afrique déchu, au terme d'un huitième de finale intense (3-2), se retrouve face à une autre surprise.
En huitième de finale, les Super Eagles vont se mesurer à l'Afrique du Sud, qui a survécu de justesse au premier tour (dernière équipe parmi les meilleurs troisièmes) mais qui vient d'éliminer l'Egypte à domicile (1-0). Gros choc à Suez entre poids lourd surfant sur des dynamiques bien différentes. D'un côté, la Côte d'Ivoire, qualifiée mais encore une fois peu à son aise lors de son huitième de finale remporté face au Mali (1-0) grâce au réalisme de Wilfried Zaha. De l'autre, l'Algérie, impériale face à la Guinée (3-0) comme depuis le début de la CAN (quatre victoires, aucun but encaissé).
Enfin, le dernier quart de finale concerne l'attraction de la compétition : Madagascar, qui dispute sa première CAN. Les Barea ont déjà réussi trois grosses performances, en se qualifiant d'abord pour la phase finale, en terminant en tête du groupe B au premier tour ensuite, et enfin en éliminant la RDC en huitième de finale (1-1, 4 TAB à 2). Face aux hommes de Nicolas Dupuis, se présenteront les Aigles de Carthage tunisiens, qui ont dompté les Black Stars du Ghana au bout du suspense (1-1, 5 TAB à 4).
LE TABLEAU DES QUARTS DE FINALE
MERCREDI 10 JUILLET
- Sénégal – Bénin (16h TU) - Stade du 30 Juin (Le Caire)
- Nigeria – Afrique du Sud (19h TU) - Stade international (Le Caire)
Le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall, a annoncé, lors de la cérémonie de lancement de la campagne contre l’usage des sachets plastiques, la révision de la loi sur les sachets à faible micronnage afin de la renforcer
Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, a annoncé hier, lundi 8 juillet, lors de la cérémonie de lancement de la campagne contre l’usage des sachets plastiques, la révision de la loi sur les sachets à faible micronnage afin de la renforcer. Cette décision qui intervient quelques années seulement après l’entrée en vigueur de la loi, est une preuve de la difficulté rencontrée par les autorités pour gérer le péril plastique.
L e ministre de l’environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall a annoncé hier, lundi 8 juillet, lors du lancement d’une campagne de communication sur l’usage du plastique que la loi sur l’usage des sachets plastique à faible micronnage sera révisée en vue de l’améliorer. « Sous peu, la loi fera l’objet d’une révision en vue d’étendre son champ d’application et renforcer par la même occasion les sanctions prévues », a dit Abdou Karim Sall qui précise par ailleurs que celle-ci sera appliquée dans toute sa rigueur.
La prise de mesure contre l’usage du plastique est une urgence car, signale Abdou Karim Sall, pour la seule région de Dakar, l’estimation du potentiel de déchets plastiques sur la base d’une quantité de production journalière de 1500 tonnes de déchets solide est de 99700 tonnes et les emballages plastiques représentent 78% du stock global. Par ailleurs, ajoute le ministre, il est noté une augmentation relative de 15% des déchets plastiques en 15 ans. L’amalgame dans la situation est qu’une loi sur les déchets plastiques est adoptée depuis 2015 avant son entrée en vigueur le 4 janvier 2016, et pourtant les déchets plastiques continuent de polluer les océans et villes sénégalaises.
Quoique que celle-ci règlemente l’importation, de la détention de la distribution, de l’utilisation des sachets plastiques à faible micronnage, d’importantes quantités ont été importées. En juin dernier, le journal américain, Guardian a trouvé que 11 pays dont le Sénégal reçoivent des centaines de déchets plastiques en provenance des Etats Unis. Le Sénégal aurait, à lui seul, importé mille tonnes de déchets plastiques par mois et cela durant les trois premiers mois de l’année 2019. En dépit de la présence massive des déchets plastiques, les capacités de recyclage du Sénégal ne sont pas énormes. Le directeur de Proplast Industrie, Macoumba Diagne, annonce que sa structure a une capacité de transformation de 300 tonnes par mois mais c’est la collecte qui ne suit pas. En moyenne, c’est seulement 1000 tonnes qui sont collectées par an parmi les 20 points de collecté de sa structure qui n’est présente que dans les régions de Dakar et Thiès.