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12 août 2025
QUI SONT LES ENTRAÎNEURS LES MIEUX PAYÉS D'AFRIQUE ?
D'un sélectionneur à l'autre, les différences sont significatives... Ainsi, le Burundais Niyungeko gagne 240 fois moins que le Mexicain Aguirre en Égypte. Jeune Afrique a mené l'enquête
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 02/07/2019
On peut être le sélectionneur d’une des 24 équipes qualifiée pour la phase finale Coupe d’Afrique des nations (CAN) et être le moins bien payé du continent. Le Burundais Olivier Niyungeko, avec ses 450 euros mensuels (295 200 francs CFA), illustre ce paradoxe. Cela représente environ quinze fois le salaire moyen du Burundi, mais cela en dit long sur les différences qui existent entre les différents pays.
Les rémunérations sont, à quelques exceptions près, prises en charge directement par les États. Les gouvernements ne peuvent pas dépasser certaines limites, même si, comme cela s’est déjà vu, le salaire d’un entraîneur est partiellement pris en charge par un sponsor.
es chiffres que Jeune Afrique a pu se procurer montrent également que tous les étrangers ne touchent pas des salaires princiers. La plupart d’entre eux bénéficient malgré tout de rémunérations confortables, mais c’est également le cas de plusieurs sélectionneurs africains. Les salaires que nous divulguons ici nous ont, dans certains cas, été communiqués par les sélectionneurs eux-mêmes. Il faut ajouter à ces rémunérations les différentes primes et avantages en nature négociées par les intéressés : logement, voiture, téléphone, billets d’avion…
Javier Aguirre, le mieux payé
Avec un salaire mensuel de 108 000 euros (70 843 000 francs CFA), le Mexicain Javier Aguirre (Égypte) est le coach le mieux rémunéré en Afrique. Son prédécesseur, l’Argentin Hector Cuper, était encore mieux payé : 125 000 euros par mois.
Si l’on s’en tient aux seuls finalistes de la CAN égyptienne, Javier Aguirre devance le duo néerlandais Clarence Seedorf-Patrick Kluivert (Cameroun), rémunéré à hauteur de 96 000 euros par mois, suivi par le Français Hervé Renard (Maroc), qui touche mensuellement quelque 80 000 euros. C’est un autre étranger, l’Écossais Stuart Baxter, qui occupe la 3e marche du podium, avec des émoluments estimés à 62 300 euros.
Premier Africain de la liste : Belmadi
Le premier africain à apparaître sur cette liste est l’Algérien Djamel Belmadi qui, grâce à ce seul poste, voit son compte en banque s’épaissir tous les mois d’environ 55 000 euros.
Derrière ce top 5, l’Allemand Gernot Rohr (Nigeria) se situe dans la fourchette haute, avec 49 700 euros par mois.
Derrière, le Belge Paul Put, finaliste de la CAN 2013 avec le Burkina Faso, a signé un contrat avec la Guinée lui assurant un salaire mensuel de 30 000 euros. Le Congolais Florent Ibenge, sélectionneur des Léopards, le Français Alain Giresse en Tunisie et le Ghanéen James Kwesi Appiah émargent quant à eux à 25 000 euros, juste devant le Français Michel Dussuyer, dont le salaire a été revalorisé après la qualification du Bénin, et qui perçoit désormais 24 000 euros chaque mois.
Aliou Cissé, qui était il y a un an le coach le moins bien payé de ceux participant à la Coupe du monde en Russie, a vu son revenu mensuel passer de 16 600 euros à 23 000 euros, soit autant que Corentin Martins en Mauritanie.
Niyungeko, 450 euros par mois au Burundi
Sous la barre des 20 000 euros mensuels apparaissent les FrançaisSébastien Migné (Kenya) et Sébastien Desabre (Ouganda), avec environ 18 000 euros chacun par mois, comme l’Ivoirien Ibrahim Kamara.
Le Serbe Srdjan Vasiljevic, à la tête des Palancas Negras de l’Angola, perçoit quant à lui 15 000 euros par mois. Le Nigérian Emmanuel Amunike, sélectionneur de la Tanzanie, touche 9 000 euros par mois, autant que Baciro Candé (Guinée-Bissau) et Sunday Chidzambwa (Zimbabwe) – soit un peu plus que le Français Nicolas Dupuis à Madagascar (7 000 euros).
En queue de classement, on retrouve les techniciens à la tête de petites fédérations sans gros moyens. C’est le cas de Ricardo Manetti en Namibie, qui culmine à environ 5 000 euros par mois. Quant au Burundais Olivier Niyungeko, son salaire mensuel est de 450 euros, qu’il peut améliorer grâce aux primes de match. Le coach des Hirondelles a fait une proposition pour que ses émoluments soient revus à la hausse : 5 000 euros pour lui, et 3 000 euros pour ses deux adjoints. Soit, au total, ce que percevait son prédécesseur, l’Algérien Ahcène Aït-Abdelmalek.
Quant au Malien Mohamed Magassouba, sa situation est particulière. Il bénéficie de son salaire de Directeur technique national (DTN), estimé à environ 1 500 euros par mois, amélioré par les primes de match et de qualification. Mais il doit signer très prochainement un contrat de sélectionneur, qui comprendrait un salaire revu à la hausse.
Et ailleurs en Afrique ?
Claude Le Roy, qui n’a pas réussi à qualifier le Togo, émarge à 38 000 euros par mois. Fraîchement nommé au Gabon, Patrice Neveu touchera autant que Daniel Cousin, son prédécesseur, soit environ 30 000 euros par mois.
Le Portugais Paulo Duarte (Burkina Faso) et le Brésilien Valdo(Congo) gagnent 25 000 euros par mois, un peu plus que l’Espagnol Angel Lopez Ruano en Guinée équatoriale (20 000 euros).
De son côté, le Portugais Abel Xavier atteint 13 500 euros au Mozambique. Plusieurs sélectionneurs gagnent environ 10 000 euros par mois : le Suisse Raoul Savoy (Centrafrique), le Rwandais Vincent Mashami, le Belge Tom Saintfiet en Gambie, le Portugais Rui Aguas au Cap-Vert et le Libyen Fawzi Al-Issawi.
Le Croate Zdravko Logarusic est payé à hauteur de 6 300 euros par mois au Soudan. Mais beaucoup gagnent moins de 5 000 euros par mois.
En dessous de 5000 euros par mois
C’est le cas du Serbe Kosta Papic à l’eSwatini (4 500 euros), d’Abraham Mebratu en Éthiopie, d’Amir Abdou aux Comores et de John Keister en Sierra Leone avec 4 000 euros.
Avec 3 500 euros par mois, on retrouve le Français Julien Mette(Djibouti), le Ghanéen Bashir Hayford (Somalie) et Mogomotsi Mpote (Botswana).
Adam Siddorn (Lesotho), Make Mwase (Malawi), Thoma Kojo(Liberia), et le Camerounais Gustave Clément Nyoumba à São Tomé-et-Príncipe émargent quant à eux entre 2 500 euros par mois et 3 000 euros. Aux Seychelles, Gavin Jeanne touche autant qu’Akbar Patel à Île Maurice, soit 2 000 euros, alors que Ramsey Sebit(Soudan du Sud), et Alemseged Efrem (Érythrée), sont payés environ 1 000 euros par mois.
Au Niger, l’Ivoirien François Zahoui n’a pas de contrat, alors qu’il dirige Le Mena depuis 2015, et il est donc difficile d’établir son niveau de rémunération moyen. Il perçoit une rétribution à chaque rassemblement de son équipe.
En Zambie, la fédération a confié l’intérim à Beston Chambeshi,l’entraîneur de Nkana FC (Division 1) pour les matchs amicaux de juin, pour quelques milliers d’euros. Enfin, deux sélections n’ont pas de sélectionneur pour le moment. Il s’agit du Tchad, où l’enveloppe est réduite (environ 6 000 euros par mois pour le futur coach des Sao, soit 3 936 millions de francs CFA). Avant son limogeage fin mars, Daniel Cousin encaissait 30 000 euros/mois (18 679 000 francs CFA) au Gabon.
LE CAS MESSI
Depuis le début de la Copa América, Messi n’est pas utile à l’Argentine pour presser l’adversaire quand il faut récupérer le ballon, et l’Argentine n’est pas en condition de faire fructifier le talent du meilleur joueur du monde
So Foot |
FLORIAN LEFÈVRE |
Publication 02/07/2019
À l'heure d'affronter le Brésil chez lui, les Argentins ne rêvent que d'une chose et ils le répètent dans la chanson qui résonnait déjà lors de la Coupe du monde au Brésil en 2014 : « À Messi lo vas a ver... la Copa nos va a traer... » ( « Tu vas voir Messi... La Coupe est pour nous. » ) La réalité de cette Copa América 2019, c'est que Lionel Messi ne s'épanouit pas avec la sélection d'Argentine. Et inversement.
Mine de rien, l’Argentine est la seule équipe qui a marqué des buts (sans que la VAR ne les annule) lors des quarts de finale de la Copa América. La seule équipe qui, en battant 2-0 un Venezuela inoffensif, s’est hissée dans le dernier carré au terme du temps réglementaire, quand le Brésil - son prochain adversaire -, le Chili et le Pérou ont dû remporter une séance de tirs au but après un 0-0. Mais, dans le contenu de ses prestations, l'Argentine déçoit. « Nous sommes devenus une équipe moyenne, on peut gagner ou perdre contre n'importe qui. Avec Messi, nous avions un avantage, alors imaginez-vous après lui... » , s’inquiétait Coco Basile, l’ancien sélectionneur de l'Argentine, dans le dernier SO FOOT. C’est là tout le problème de l’Albiceleste : Messi est là, mais on ne le voit pas sur le terrain.
Le passeport et la boussole
En quart de finale, face à la Vinotinto, Messi a dû redescendre à hauteur du rond central pour toucher son premier ballon dans le jeu. C’était dos au but, juste histoire de rendre le cuir à Leandro Paredes (8e). Il a fallu attendre une passe en retrait de Lautaro Martínez juste après l’ouverture du score - dont Messi est à l'origine en tirant le corner - pour le voir tenter une première frappe (12e). Hors coups de pied arrêtés, c'était le désert jusqu’à une combinaison avec Di María, quand le match était déjà plié (88e). En somme, on a rarement vu le quintuple Ballon d’or aussi effacé. « Il a le passeport et le maillot argentin, mais on dirait un étranger tellement il est déboussolé sur le terrain » , résume Omar da Fonseca, avec de la tristesse dans la voix depuis l’aéroport au Brésil, lui qui commente la Copa América sur place pour beIN Sports.
Le 22 mars 2019 marquait la fin de la coupure de Messi avec la sélection. Presque neuf mois après l’élimination en huitièmes de finale de la Coupe du monde en Russie, il fait son retour en sélection. Ce soir-là, au Wanda Metropolitano de Madrid, l’Argentine s’incline 3-1 contre le Venezuela justement. Messi est l’une des seules satisfactions de son équipe. « Toutes les occasions que nous avons engendrées sont grâce à lui » , reconnaît alors le sélectionneur Lionel Scaloni. Il déclare surtout : « Ce sont les autres qui doivent faire un pas en avant vers Messi, pas l’inverse. » Reste que trois mois plus tard, la Pulga ne s’épanouit toujours pas avec l'Argentine. « Le schéma de jeu de la sélection ne lui convient pas, analyse Omar da Fonseca. En sélection, les milieux et les latéraux sont derrière lui quand il touche le ballon. Ce n’est pas le cas quand il mène le jeu à Barcelone. »
Les mots du Pélican
Le jeune entraîneur retraité Louis van Gaal voit les choses autrement. Dans une interview pour le quotidien espagnol El País parue la semaine dernière, le Pélican disait : « J'aime Neymar et Messi en tant que joueurs individuels, pas en tant que joueurs d'équipe. (...) Guardiola a fait jouer Messi pour le bien de l’équipe [le Barça], mais les récents entraîneurs se sont trop adaptés à Messi au lieu de protéger l'esprit d’équipe. » Serait-ce le cœur du problème de l'Argentine ? Depuis le début de la Copa América, Messi n’est pas utile à l’Argentine pour presser l’adversaire quand il faut récupérer le ballon, et l’Argentine n’est pas en condition de faire fructifier le talent du meilleur joueur du monde. Aujourd’hui, le constat est déchirant, mais avoir Messi n’est plus un avantage pour l'Argentine.
DANS LE VILLAGE DE SADIO MANÉ
Avec près de 2 000 habitants, Bambali n’est pas encore une station touristique mais affiche déjà le visage de Sadio Mané partout, sous-titré « La fierté de toute une nation »
L’attaquant de Liverpool et des Lions de la Teranga s’est illustré lundi soir avec un doublé qui a permis à son équipe d’accéder aux huitièmes de finale.
Piste en latérite bordée de manguiers, poules et moutons dans les cours, maisons aux toits de tôle ou de chaume. Bambali ressemble a priori aux autres villages sénégalais avec ses grappes d’enfants pieds nus dans la poussière. Pourtant, à y regarder de plus près, il y a aussi ce lycée flambant neuf, cette grande bâtisse à colonnes et moulures, et surtout tous ces maillots au numéro 10 écarlate de Liverpool… Bienvenue sur les terres de Sadio Mané.
Aujourd’hui, en pleine Coupe d’Afrique des nations, la star de l’équipe nationale est pressentie pour le Ballon d’or. Ce serait le deuxième Africain à l’obtenir après George Weah.« Tout ce qu’il sait aujourd’hui, il l’a appris ici, à Bambali », lance Ibrahim Touré, l’oncle de l’international sénégalais, en sirotant son thé devant l’imposant manoir offert aux quarante-cinq membres de la famille Mané. Le vainqueur cette année de la Ligue des champions avec Liverpool et meilleur buteur de la Première ligue ex aequo avec vingt-deux buts « a développé son talent sur ce terrain derrière la maison », rappelle M. Touré, pointant vers une étendue de terre où dribblent quelques enfants perdus dans leurs maillots trop grands.
Ibrahim a dû très tôt s’occuper de Sadio, dont le père, imam du village, est décédé précocement. Ses plus jeunes années, le footballeur les a passées entre l’école coranique et les champs de mil ou d’arachide. « Un jour qu’il refusait de se lever pour la récolte, je lui ai crié dessus », se souvient Ibrahim. « Il m’a dit : “Toi, mon oncle, tu me fatigues. Je vais devenir un footballeur international et je ferai en sorte que vous ne travaillez plus aux champs.” Je lui ai dit merde ! Comment tu veux réussir ? Je ne suis pas un richard, je n’ai pas d’argent pour t’envoyer en formation. Je ne croyais pas en son rêve… », confie l’oncle, aujourd’hui rattrapé par la réalité.
Sur les fugues du jeune Mané, parti dès 15 ans vivre sa passion, la famille ne s’attarde pas. Il y a un peu prescription. Mais à l’ombre de sa villa rénovée par le neveu prodigue, la tante conteste. « Certaines personnes disent qu’on l’a empêché de jouer au foot, mais ce n’est pas vrai », rétorque Tiana Cissé. Evidemment, elle aurait aimé le voir entrer en religion mais, sous le portrait du patriarche, l’imam Fodé Mama Mané dans la grande mosquée de Bambali, qu’un financement de Mané a permis d’achever, elle estime que « c’est très certainement Dieu qui l’a envoyé jusqu’en Europe ». Pour elle, Sadio « a toujours été un enfant gentil, timide qui respecte sa famille ». A peine se souvient-elle avoir dû le gronder lorsqu’il roulait ses chaussettes en boule pour jongler sur le chemin de la boutique, tardant à lui rapporter les courses.
« Son regret d’avoir arrêté l’école en 3e »
A Bambali, la famille Mané n’est pas la seule à bénéficier du succès du prodige casamançais. Depuis son 4 x 4 rutilant, Modou Ndiaye, le maire, raconte aussi les grands projets qu’il nourrit pour le lieu, un œil sur les ouvriers de la compagnie nationale d’électricité qui dressent des poteaux de raccordement pour le lycée que Sadio Mané a fait construire en 2015. « Dans dix ans, je veux que Bambali soit connu partout !, lance-t-il. Nous avons des arbres fromagers centenaires et le fleuve Casamance. Nous cherchons des investisseurs pour construire des hôtels. »
Avec près de 2 000 habitants, Bambali n’est pas encore une station touristique mais affiche déjà le visage de Sadio Mané partout, sous-titré « La fierté de toute une nation ». Le footballeur a déjà posé la première pierre d’un stade et d’un hôpital qui servira les villages environnants. « J’espère qu’il nous aidera aussi pour bituminer la route », glisse le maire qui se décrit comme « le premier nanti ».
Dans la cour de l’établissement scolaire, les filles bavardent pendant que les garçons rejoignent les terrains de foot. De quoi agacer Omar Abdou Mendy, l’ancien professeur d’espagnol de Sadio Mané, qui regrette que « trop d’élèves ont du retard car ils veulent faire comme lui », certains préférant les terrains aux cours. Plus Sadio Mané gagne en prestige international, plus le phénomène s’amplifie. « L’année passée, il a pourtant précisé à tous les élèves l’importance d’étudier et dit son regret d’avoir arrêté l’école en 3e, soutient M. Mendy. En plus du talent, Sadio a eu de la chance. Tous n’en auront pas, mais ils veulent quand même tenter. » A Bambali comme ailleurs, c’est « Barça ou Barzakh »(« Barcelone ou la mort »). Le rêve de réussite prime sur tout.
Moussa Ndione a conscience du destin hors normes de Mané. Professeur d’EPS, il est aussi depuis 2018 l’entraîneur du FC Mansacounda de Bambali, le premier club dans lequel l’international a évolué. « Mané est l’exception, mais il faut d’abord parler de la règle. Sur cent footballeurs de sa génération, il est le seul qui a réussi. Mon but ici, c’est que 90 % réussissent. Et le secret du sport, ce sont les infrastructures. On ne peut pas prospérer sans, martèle-t-il. Ici, le travail est difficile. On a un terrain accidenté traversé par les enfants, les vaches et réquisitionné pendant les périodes de circoncision. » La région est productrice de talents. « S’il y avait plus de moyens, on verrait d’autres Sadio Mané, Krépin Diatta ou Jules Bocandé », jure-t-il.
Pour l’oncle de Mané, ce qui a forgé son ambition, c’est justement cette rusticité. « Nous sommes des campagnards. C’est de là qu’il tient sa force de caractère, appuie Ibrahim Touré. Il a dû souffrir pour en arriver là. Quand il revient, une fois par année, il me sert le thé en guise de respect. C’est son humilité et sa générosité dans le collectif qui font qu’il est le plus grand joueur du monde devant Messi et Ronaldo. »
« 2019 sera l’année Sadio Mané, clame son cousin Babacar Cissé, au sortir du premier match de la CAN où les Lions de la Teranga ont battu Madagascar 2-0, malgré l’absence de leur attaquant star resté sur le banc à cause d’un carton. Je pense que le Sénégal a la meilleure équipe d’Afrique, mais il faut que les joueurs s’entendent entre eux. Si Sadio Mané réussit à les guider, nous gagnerons cette compétition. » Comme tous les jeunes du village, il espère avoir l’occasion de féliciter en personne « l’enfant de Bambali » et, pourquoi pas, caresser la coupe de la CAN après celle de la Ligue des champions, comme on caresserait un rêve matérialisé.
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LE GHANA BAT LA GUINÉE-BISSAU
Grâce à un bon début de seconde période, et des buts de Jordan Ayew et Thomas Partey, le Ghana est venu à bout de la Guinée-Bissau (2-0). Avec le nul du Cameroun, les Black Stars s'emparent de la tête du groupe F
France Football |
Alexandre Aflalo |
Publication 02/07/2019
Tout s'est joué à un but. Un petit but, qui a permis au Ghana, victorieux 2-0 de la Guinée-Bissau, de souffler la première place du groupe F au Cameroun, qui l'occupait avant le coup d'envoi. Alors que les Lions Indomptables ont été tenus en échec par le Bénin (0-0), les deux équipes se sont retrouvées avec le même nombre de points (5, chacun une victoire et deux nuls), la même différence de buts (+2), et la même différence de buts particulière (0-0 lors de leur confrontation). Il a donc fallu invoquer le septième critère dans la hiérarchie pour départager les deux équipes, à savoir le nombre de buts inscrits : 4 pour le Ghana, 2 pour le Cameroun. L'opération parfaite pour les Black Stars.
Le Ghana a eu chaud
Ce n'était pourtant pas forcément bien parti pour la fratrie Ayew et ses coéquipiers. Les Lycaons bissaoguinéens, derniers du groupe F avec 1 point avec le coup d'envoi, pouvaient encore espérer se qualifier en cas de victoire et poussaient fort dans les premières minutes pour ouvrir la marque. 17e minute, Piqueti envoyait une mine qu'Ofori déviait de justesse sur sa barre. Les Bissaoguinéens auraient même pu espérer obtenir deux penalties, le premier sur une faute non sifflée dans la surface en tout début de match et le second sur une main d'André Ayew à la réception d'un corner.
Mais le Ghana s'en tirait bien, et allait petit à petit prendre le contrôle de ce match. Après trente minutes apathiques, les Black Stars mettaient enfin la pression sur le but adverse. Au retour des vestiaires, les Ghanéens démarraient pied au plancher : trente secondes après le coup d'envoi, Baba lançait parfaitement Jordan Ayew côté gauche, lequel éliminait Soares et ajustait Jonas Mendes d'une superbe frappe en finesse lucarne opposée (1-0, 46e). Les Bissaoguinéens, malheureux, touchaient deux fois les montants en l'espace de dix minutes (52e, 65e) et butaient sur Ofori, décisif sur un coup franc puissant botté par Cande (64e), avant de finalement encaisser un deuxième but. Baba, encore lui, était parfaitement trouvé par André Ayew côté gauche et servait Thomas Partey devant le but (2-0, 72e). Le but de la première place pour le Ghana.
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0-0 ENTRE LE BÉNIN ET LE CAMEROUN
Dans un match pauvre, le Bénin et le Cameroun ont partagé les points (0-0). Les Lions Indomptables terminent deuxièmes de leur groupe et affronteront le Nigeria en huitièmes ! Le Bénin passe également au prochain tour et devra se coltiner le Maroc
France Football |
Hanif Ben Berkane |
Publication 02/07/2019
Dans un match ennuyant, le Cameroun et le Bénin se sont neutralisés. Un match nul 0-0 qui assure la qualification aux deux équipes. Pourtant, il y aurait pu y avoir des buts dans ce match. Et c'est le Cameroun qui allumait la première mèche. Sur un centre venu de la droite, Toko Ekambi reprenait, seul au point de penalty, le ballon de la tête, mais le ballon passait de peu à coté (5e). Emmenés par Choupo Moting – repositionné sur le côté gauche – les hommes de Seedorf se créaient les plus "grosses" occasions. L'attaquant du PSG s'en allait même tout seul défier la défense béninoise puis décochait une belle frappe sortie de justesse par Allagbé (21e). Les Lions Indomptables se montraient dangereux sur ce coup franc joué à deux par Oyongo qui finissait de peu à côté (16e). Le Bénin, lui, subissait le jeu en essayant par moment de porter le danger sur le but d'Onana. Les Ecureuils auraient même pu surprendre le Cameroun après un cafouillage dans la surface de réparation mais Ngadeu restait vigilant (29e).
Maroc-Bénin et Cameroun-Nigeria en huitièmes
En seconde période, les deux équipes n'auront jamais vraiment cherché à prendre l'avantage, même si Choupo-Moting, une nouvelle fois, aurait pu ouvrir le score (48e). Le Bénin a finalement continué tranquillement de contenir un Cameroun en manque d'idées et d'inspiration. L'entrée, très tôt, de Clinton Njie n'aura rien changé. Le match perdait peu à peu de son intensité (déjà très faible). Un match nul qui permet donc aux deux équipes d'accéder au prochain tour. Les Lions Indomptables pourront avoir des regrets puisque dans l'autre match, le Ghana s'est imposé 2-0 face à la Guinée-Bissau. A égalité parfaite en tête du groupe F, c'est à la différence de buts marqués dans ce groupe que le premier est désigné. Et à ce petit jeu, c'est le Ghana qui en est sorti vainqueur. Une deuxième place pour le Cameroun qui rencontrera donc le Nigeria en huitième de finale. Le Bénin qui est repêché parmi les meilleurs troisièmes ira défier le Maroc dans un match qui s'annonce compliqué pour les hommes de Michel Dessuyer.
par Mamadou NDIAYE
IMPATIENCES SÉNÉGALAISES
Au gré des soubresauts, la société sénégalaise, craquelée voire éclatée, devient plus individualiste et à intérêt immédiat. Abdoul Mbaye le sait. Saura-t-il le traduire en actes politiques majeurs ?
Il y a cinq mois Macky Sall sortait victorieux d’une élection présidentielle très disputée. A l’arrivée, point de contentieux postélectoraux. En revanche un des candidats, Ousmane Sonko en l’occurrence, de surcroît le benjamin, s’illustrait de fort belle manière avec un score plus qu’honorable qui le propulsait au devant de la scène comme la révélation politique du scrutin.
Assez vite, il tira les enseignements, renonçant à tout recours auprès du juge constitutionnel et décidant de reprendre son bâton de pèlerin à la rencontre des Sénégalais. On avait compris : il prépare la prochaine présidentielle et celle-là n’était pour lui qu’une fenêtre de visibilité devant lui servir de rampe d’ascension. Sonko a donc pour lui le temps pourvu simplement qu’il n’empile pas maladresses, empressements et ambiguïtés.
La même ingéniosité politique, le même principe d’anticipation animent le président élu qui, en supprimant le poste de Premier ministre, entend monter au créneau pour sentir le pouls du pays profond et vivre en temps réel les transformations qu’il a impulsées. Sans poids lourds dans l’attelage gouvernemental, il va au charbon. De ce fait, il est « l’ennemi préféré » de l’ancien inspecteur des impôts déterminé à empoisonner son second mandat en creusant son sillon sans compromission tout en déréglant le pendule de la gouvernance vertueuse. L’un est dans la déconstruction, l’autre dans l’édification.
Si cela requiert chez les deux un effort à consentir, l’intensité les différencie d’autant qu’ils n’ont pas le même rapport au temps. L’élection terminée, tous les candidats défaits, à l’exception de Sonko, s’emmurent dans « un silence de décence » n’entendant déroger à cette règle non écrite que lorsque le contexte et la conjoncture politique le dictent ou le justifient. S’agit-t-il d’un pacte républicain ? A tout le moins l’esprit qui l’inspire flotte dans l’air. C’est aussi la trace d’une démocratie qui se consolide au fil des ans.
Or, une telle trajectoire jure d’avec l’impatience et la tension permanente entretenue par certains dans le but de maintenir la pression quitte, par moments, à accentuer la poussée de fièvre. Une crise existentielle affleure, touchant deux leaders. L’un Abdoul MBaye, ancien Premier ministre dont la candidature à la présidentielle a été rejetée pour insuffisance de parrainages, voit dans la conjoncture politique actuelle une occasion de rebondir. Il ne s’en prive pas du reste. Au contraire, il fait feu de tout bois. Il jongle et s’époumone en perturbateur du jeu. N’ayant aucun mandat électif, l’ex-banquier Abdoul Mbaye, sabre au clair, se cherche dans les méandres du sable mouvant avec l’espoir d’une improbable redistribution des cartes. Il bouge dans tous les sens : vite et fort.
L’autre, le centralien Mamadou Lamine Diallo, député, pourfend comme il peut le régime de Macky Sall, dénonçant urbi et orbi ses « excès de pouvoir » et les « viols à répétition » de la loi. Lui aussi espère remonter dans l’opinion à mesure qu’il fréquente les plateaux audiovisuels. Objecteur hors pair, il affiche une farouche et inflexible opposition à Macky Sall qui ne trouve guère grâce à ses yeux quand bien même ils ont eu à cheminer ensemble dans le fameux Mouvement du 23 juin 2012 baptisé alors « M 23 ».
Ainsi, l’ancien Premier ministre et l’ancien Conseiller de deux Premiers ministres sous le régime du Président Abdou Diouf sont sur des itinéraires qui ont toutes les chances de se croiser un jour pour faire chorus. Leur convergence d’opinion dans la réprobation de la gouvernance du régime actuel les rapproche plus que de raison en même temps qu’elle suscite un bâillement d’indifférence des observateurs attentifs de l’échiquier politique.
Pour avoir été au cœur de l’exécutif, ils savent pertinemment que l’exercice du pourvoir diffère de la conquête du pouvoir. Leur passion soudaine déclenchée par la perspective d’exploitation des richesses virtuelles du pays démultiplie leur hostilité à l’égard de la Présidence Macky Sall et ce d’autant qu’ils ont le sentiment d’être écoutés des Sénégalais. A eux deux de faire montre d’une franche habileté pour recréer des liens forts et attachants avec leur compatriotes excédés des petites lâchetés du monde politique et désenchantés par la mobilité (transhumance) des personnels dirigeants des divers partis politiques.
Devant l’immobilisme et l’absence d’alternative crédible au sein de l’opposition, ou les citoyens s’abstiennent d’agir ou ils se projettent dans des aventures suscitées par un discours plus ou moins radical ou populiste. Dans les deux cas, la démocratie en souffrirait. Il y a certes des manœuvres d’appareil tout comme une sincérité ou une conviction qui se lisent à travers les initiatives déployées.
Pour preuve, l’examen suivi du vote ce weekend de la LFR (Loi de Finance Rectificative) a donné un avant goût de la recomposition de l’échiquier politique en cours. Des lignes de fractures apparaissent. Face aux casse-tête des économies, le budget devrait refléter la sincérité de la situation comme y invite le président du Groupe parlementaire BBY, Aymérou Gningue. Mieux, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, avait saisi ses collègues par courrier pour élaborer la loi de finances avec en toile de fonds la réduction des dépenses sauf celles incompressibles : le social, la santé, la sécurité et l’armée entre autres. Sans toutefois laisser filer le déficit. L’exercice de partage de la contrainte s’est traduit par des coupes dans les dépenses des divers ministères, pour alimenter ceux de création récente consécutive au dernier remaniement.
L’épreuve de vérité a lieu sur les contrats pétroliers et gaziers. D’où les vociférations qui polluent l’espace sociopolitique. Jadis la politique s’apparentait à un engagement. L’intérêt collectif primait. Au gré des soubresauts, la société sénégalaise, craquelée voire éclatée, devient plus individualiste et à intérêt immédiat. Abdoul MBaye le sait. Saura-t-il le traduire en actes politiques majeurs ? Patience…
PAR Elhadji Ibrahima THIAM
DÉFIANCE ET INDISCIPLINE
Le manque de discipline du Sénégalais en général est devenu un disque rayé, mais quand des actes de défiance vis-à-vis des autorités ou des forces de l’ordre s’y joignent, ça devient inquiétant
En voyage à Tokyo il y a un mois, j’ai posté sur un réseau social une vidéo du célèbre croisement de Shibuya, au cœur de la capitale japonaise, considéré comme le carrefour piéton le plus fréquenté au monde. Toutes les deux minutes, les feux de signalisation s’allument ; les véhiculent s’arrêtent pour laisser traverser, aux heures de pointe, pas moins de 2 500 personnes. Une véritable ruche humaine. Mais, tout se passe dans une parfaite organisation. Quand j’ai mis en ligne cette vidéo, un ami, très perspicace, perçut très vite le sentiment qui m’animait : l’éblouissement. Il m’envoya donc ce message : « La première chose qui impressionne toujours le Sénégalais en voyage, c’est l’ordre et la discipline ailleurs. Ça, il ne connaît pas ». Mon cher ami, tu as tellement raison ! Effectivement, on est impressionné que par ce qu’on ne connait pas. On se surprend même à se demander, candidement et béatement, pourquoi on ne peut pas faire comme les Rwandais, comme les Japonais qui, en matière de discipline et de respect de leur cadre de vie, sont des modèles achevés.
Lorsque la discipline s’installe, son corollaire, la défiance, prend aussi ses quartiers. Le manque de discipline du Sénégalais en général est devenu un disque rayé, mais quand des actes de défiance vis-à-vis des autorités ou des forces de l’ordre s’y joignent, ça devient inquiétant. Ces derniers jours, deux faits, peu médiatisés, renseignent sur ce sentiment profond de défiance de l’autorité. Le premier s’est passé à Koungheul, l’autre au Caire.
A Koungheul, le 16 juin dernier, des conducteurs de motos « Jakarta » ont saccagé la brigade de gendarmerie. La raison ? Ils refusent l’instauration d’une police d’assurance et la carte grise. Autrement dit, ils manifestent, brulent des pneus, mettent à sac des kiosques et des infrastructures commerciales juste parce qu’ils ne veulent pas se conformer à la loi. L’éloge de l’illégalité, en quelque sorte. Peut-on exiger, sous prétexte qu’on est soutien de famille, d’exercer illégalement une activité ? Pourtant, c’est l’argument que les marchands tabliers tiennent très souvent lorsque des mesures de déguerpissement les visent. La formule consacrée ? « Qu’on nous laisse travailler, on ne veut pas voler ni agresser », avancent-ils, comme si le fait de voler ou d’agresser était donné à tout le monde. Ils oublient qu’il faut un sacré cran pour jouer au larron ou au petit criminel. Les événements de Koungheul ne sont pas sans rappeler les scènes de guérilla urbaine notées à Kolda, en 2017, lorsque des jeunes conducteurs de motos « Jakarta », déchaînés suite à un accident d’un des leurs impliquant un policier, avaient envahi et mis à sac le commissariat de police de la ville ainsi que les locaux du Trésor public. Il a fallu l’intervention du Groupement mobile d’intervention (Gmi), épaulé par des militaires, pour rétablir l’ordre. Heureusement sans bain de sang.
Cette indiscipline, cette défiance vis-à-vis des institutions s’exportent même au-delà de nos frontières. Alors que l’équipe nationale du Sénégal s’apprêtait à jouer son premier match de la Can au Caire, un groupe d’étudiants, trop impatients d’entrer au stade, a caillassé le cortège du ministre des Sports et de l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Résultats des courses ? Vitre arrière d’un véhicule réduite en miettes. Cela, juste parce que celui qui détenait les billets d’entrée au stade qu’on leur avait gracieusement offerts avait eu un retard. Pour si peu alors que match était loin d’avoir commencé.
Devant tant d’incivisme, d’indiscipline et de défiance, la proposition faite, il y a deux semaines, par d’anciens hauts gradés de l’armée au cours d’un dîner-débat mérite d’être étudiée : service militaire obligatoire après le bac pour une durée de trois mois pour les nouveaux bacheliers et deux ans de service civique universel pour les étudiants en Licence et en Master.
L’INSTITUTION NE GARANTIT PAS TOUJOURS L’INDÉPENDANCE DU JUGE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le magistrat Cheikh Tidiane Lam se propose de faire comprendre à la population, le cadre institutionnel des textes de justice à travers la traduction des codes les plus usuels dans les langues nationales
Dans son livre intitulé ‘’La modernisation de la justice au Sénégal’’, le magistrat Cheikh Tidiane Lam, relève la nécessité de changer de paradigmes afin de donner satisfaction aux justiciables, aux citoyens et aux investisseurs, dans l'application des textes de justice.
Cheikh plaide pour l’adaptation de la justice nationale aux enjeux cruciaux de l’heure, surtout dans un contexte de découverte de richesses minières.
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"CE PAYS NE SERA PAS UN NO MAN'S LAND"
Macky Sall qui présidait ce mardi à Diamniadio, l’atelier de mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures, a haussé le ton, rappelant qu'il est garant de l'intérêt du Sénégal en sa qualité de chef d'Etat
Le président de la République Macky Sall qui présidait l’atelier de mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le projets en cours dans le secteur des hydrocarbures, a déclaré, ce mardi que ce pays ne sera pas un « no man’s land » (une terre sans propriétaire).
« J’ai pris toutes ces précautions, parce que je veux un Sénégal prospère dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale. Je veux un Sénégal prospère ou les droits de l’investisseur sont respectés. Ce pays ne sera pas un « no man’s land », les droits des investisseurs seront respectés, tout comme les droits nationaux seront préservés. Tout notre travail, c’est d’assurer cet équilibre permanent. Je veux un Sénégal prospère où les ressources naturelles, propriété du peuple en vertu de la Constitution profite à toutes les composantes de la Nation. Je veux un Sénégal pour tous », affirme le président Macky Sall.
Poursuivant son discours, il ajoute : « J’ai toujours tenu à ce que les négociations des contrats avec nos partenaires investisseurs, que le gouvernement soit assisté d’avocats et juristes consuls spécialisés de ces contrats complexes. Je suis trop conscient de l’importance de ces actes qui engagent le présent et l’avenir de notre Nation pour laisser le moindre hasard porté atteinte ses intérêts vitaux ».
Pour le chef de l’Etat, « ce n’est pas seulement une question de patriotisme que chaque citoyen peut réclamer à juste titre. Mais c’est aussi pour moi une obligation en tant que responsable suprême de l’Etat du Sénégal. C’est dire madames et messieurs, combien me tient à cœur la protection de l’intérêt de notre pays dans l’exploitation de ces ressources. Ma volonté, non pas par la parole, mais à travers des actes déjà posés et d’autre à venir, est de mettre notre pays à l’abri de convulsions symptomatiques de l’exploitation du pétrole et du gaz dans certains pays développé ou en développement ».