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12 août 2025
CES ÉLÉMENTS QUI MENACENT LA TENUE DES LOCALES
Même si le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, est dans une logique de tenir à date échue les élections Locales, des doutes planent sur l’organisation de ces joutes le 1er décembre prochain
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, déroule. Il s’active pour l’organisation des élections locales le 1er décembre prochain, en raison du premier report qui a eu lieu, suite à un décret du président de la République. Et comme il n’y a aucun autre décret les reportant, le ministre Aly Ngouille Ndiaye ne veut pas être un hors-la-loi. Ainsi, il a convoqué hier, les acteurs pour discuter du montant de la caution. La loi stipule que la caution doit être fixée 150 jours avant le scrutin. Ce qui tombe ce 3 juillet, date retenue par le ministre pour révéler le montant de la caution. En fixant le montant de la caution, le ministre doit en même temps, prendre un arrêté pour déterminer le modèle de la fiche de collecte des signatures pour le parrainage, comme le stipule l’article 57 alinéa 11 du Code électoral. Aujourd’hui, le ministre Aly Ngouille Ndiaye est dans une logique de respect du calendrier électoral. Toutefois, des doutes planent sur la tenue de ces joutes à date échue. Il y a des raisons objectives qui pourraient justifier un nouveau report des Locales.
Non ouverture d ela révision des listes
La révision des listes électorales est un élément essentiel dans le processus électoral. La loi électorale dispose que du 1er février au 31 juillet de chaque année, est instituée une révision annuelle des listes électorales. Laquelle révision prend en compte les électeurs qui auront 18 ans révolus le jour du scrutin. Cette révision permet également aux électeurs souhaitant modifier leur adresse électorale de pouvoir le faire. Cette révision n’ayant pas eu lieu, en raison de la tenue de la dernière Présidentielle, la loi permet à l’autorité en charge des élections d’instituer une révision exceptionnelle en année électorale pour les mêmes raisons. Or, le constat est qu’aucune révision n’est programmée pour le moment. Et, si cette révision n’est pas faite, on risque de piétiner le droit des électeurs. Des milliers de citoyens vont être délestés de leur droit d’être électeurs et éligibles. L’ouverture de cette révision aussi, n’est pas sans conséquence. En effet, si la révision est organisée, elle pourrait durer au moins une période comprise entre trois et quatre mois. Ce, entre la création des commissions administratives d’inscription, leur fonctionnement, le traitement des données de la révision, la publication des listes provisoires, l’ouverture du contentieux et la production-distribution des cartes d’électeurs. Alors que le délai de dépôt des candidatures (80 jours au moins et 85 jours au plus) de la date du scrutin se situerait à la mi-septembre (entre le 12 et le 15). Donc, cela risque de poser des problèmes, aussi bien pour l’administration que pour les électeurs, partis politiques, coalitions et entités indépendantes dans la collecte des signatures pour le parrainage.
Parrainage
L’autre raison concerne le parrainage. Lors de la dernière élection présidentielle, il y a eu de sérieuses divergences, au vu des difficultés rencontrées concernant le parrainage. D’ailleurs, c’est un problème majeur auquel il faudra trouver une solution, dans le cadre du dialogue politique en cours. La commission cellulaire est en train de se réunir, même si les acteurs ne sont pas encore d’accord sur certains points. Les élections locales, du point de vue de leur spécificité, sont assez complexes. Elles mettent en compétition des listes et non des candidats individuels, comme à la Présidentielle. C’est une élection où on peut trouver, à l’intérieur de la même liste, des candidats de sensibilité politique différente qui, en raison du caractère local de la compétition, peuvent décider de conquérir ensemble le suffrage. Sous ce rapport, des difficultés réelles pourraient se poser, en termes de doublons, le bassin électoral étant le même pour tout le monde. Il faut reconnaître, tout de même, que l’administration territoriale, maîtresse d’œuvre de ces élections et suffisamment rodée, peut techniquement surmonter les difficultés de vérification des numéros d’inscription sur la liste électorale de la commune ou du département. «Si le parrainage est maintenu, tel qu’il figure dans la loi électorale pour les Locales, on s’imagine les problèmes que cela va créer. Si les acteurs devaient s’accorder sur les modalités de révision de la loi, le nouveau texte devrait être voté par les députés ; ce qui pose inéluctablement la question des délais», explique Babacar Fall, expert électoral.
Hivernage
Le Président Macky Sall avait cité l’hivernage parmi les raisons pour justifier le report des Locales, initialement prévues au mois de juin 2019, à la date du 1er décembre 2019. Mais, si le calendrier est maintenu tel quel, toutes ces opérations électorales se dérouleront en période d’hivernage, avec tout ce que cela comporte comme difficultés, avec des millions d’électeurs occupés dans les travaux champêtres. «Voilà, entre autres, quelques raisons, peut-être pas toutes qui risquent d’hypothéquer la tenue à date échue des élections locales au 1er décembre 2019», déduit Babacar Fall. Maintenant, il revient aux acteurs, dans le cadre de ce dialogue en cours, de discuter sereinement de cette question dans le cadre d’un consensus.
ALIOU CISSÉ RÉUSSIT SON PARI
Le sélectionneur national ne s'est pas trompé en titularisant pour la première fois contre le Kenya le gardien Alfred Gomis, l’arrière droit Lamine Gassama et le milieu de terrain Henri Saivet, trois joueurs qui ont rendu une copie propre lors du match
Le sélectionneur des Lions Aliou Cissé a réussi son parti en titularisant pour la première fois contre le Kenya le gardien de but Alfred Gomis, l’arrière droit Lamine Gassama et le milieu de terrain Henri Saivet, trois joueurs qui ont rendu une copie propre à l’issue de ce match largement remporté par le Sénégal, 3-0.
Aligné à la place de Moussa Wagué, Gassama a été l’auteur du centre ayant permis à Ismaila Sarr d’ouvrir le score pour le Sénégal à la 63-ème minute de la rencontre.
Solide sur le plan défensif, l’arrière droit international, qui en est à sa troisième phase finale de CAN, a réussi un centre que le gardien ougandais jusque-là impeccable n’a effleuré que du bout des doigts.
Ismaila Sarr, après avoir amorti le ballon de la poitrine, a repris le cuir de manière acrobatique pour ouvrir le score en faveur du Sénégal.
Sa décision de faire une chandelle pour dégager loin après une offensive kényane, a également été l’origine de l’action ayant mené au 2-ème but de la partie.
A la lutte avec des défenseurs kényans, Sadio Mané s’est saisi du ballon pour le glisser hors de portée du gardien kényan Patrick Matasi à la 65-ème minute.
Interrogé sur sa titularisation, le latéral droit sénégalais, sociétaire de Goztepe en Turquie, a dit tout sa fierté de faire partie de cette équipe du Sénégal.
Il a assuré de donner toujours le meilleur de lui-même et fait part de sa volonté de continuer sur cette lancée pour gagner encore plus de temps de jeu.
"Je pense qu’on est bien lancé mais il faudra confirmer contre l’Ouganda", a ajouté le footballeur formé à Lyon (France).
Henri Saivet, entré en cours de jeu contre l’Algérie, a démarré la rencontre contre le Kenya en se montrant disponible pour ses coéquipiers et en mettant le pied sur le ballon quand il le faut.
S’il n’a pas été décisif sur les balles arrêtées, Saivet a offert une solution dans ce domaine qui reste le maillon faible de la Tanière.
L’ancien Bordelais, sociétaire de Bursaspor (Turquie) la saison dernière, a indiqué n’avoir jamais perdu son niveau.
"Je n’avais pas l’occasion de le montrer, tout le monde se tient prêt et on sait qu’on aura besoin de tout le monde", a dit Saivet, avant d’ajouter : "Chaque joueur qui doit rentrer devra donner le meilleur de lui-même, aujourd’hui (hier), ça a été moi et j’espère que lors du prochain match, ce sera quelqu’un d’autre",
Alfred Gomis, qui a remplacé au pied levé le gardien titulaire Edouard Mendy, blessé lors de l’échauffement, est également crédité d’une entrée réussie.
Le gardien de but de Spal (Italie), qui avait déja joué deux matchs officiels avec le Sénégal en éliminatoires de la Coupe du monde 2018 contre l’Afrique du Sud (2-1) et en éliminatoires de la CAN 2019 contre Madagascar 2-2, n’a pas semblé perturbé du tout par ce concours de circonstance.
Une preuve parmi d’autres, avant l’ouverture du score par Ismaila Sarr, il a sorti une claquette sur une reprise du kenyan Denis Odhiambo qui prenait la direction de sa lucarne à la 62-ème minute.
Le longiligne gardien de but sénégalais n’a pour tout dire pas eu à s’employer beaucoup, sinon sur une sortie de la tête pour dégager un ballon chaud en touche.
Gomis a été tellement bon que les supporters et autres observateurs ont oublié que le titulaire n’était pas dans les buts.
Dans un entretien récent avec l’APS, l’ancien portier international Cheikh Seck déclarait que le Sénégal pouvait se targuer de disposer de trois gardiens de niveau international.
"Derrière Mendy, les autres (Gomis et Abdoulaye Diallo) suivent et peuvent tenir la baraque", avait-il déclaré.
"JE NE LAISSERAI PERSONNE PORTER ATTEINTE AUX RESSOURCES VITALES DU PAYS"
Macky Sall ce mardi à l’occasion de l’ouverture de l’atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le Contenu local dans le secteur des hydrocarbures
Le président de la République Macky Sall a déclaré ce matin qu’il ne laissera personnes porter atteinte à l’intérêt des ressources vitales et naturelles du Sénégal. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le Contenu local dans le secteur des hydrocarbures qu’il présidait.
« Je ne laisserai personne porter atteinte à l’intérêt des ressources naturelles et vitaux du pays. Ce n’est pas seulement par patriotisme, mais je suis le responsable, chef suprême de la nation », a averti le chef de l’Etat Macky Sall. Sans doute une manière pour lui de rassurer les sénégalais par rapport à la grosse polémique suscitée par le reportage de la BBC sur le supposé scandale scandale de corruption sur l’attribution des contrats gaziers et pétroliers du Sénégal. Il a également annoncé que des mesures fortes ont été prises par l’Etat du Sénégal pour renforcer les intérêts du pays dans tous les domaines de la chaîne pétrolière.
« L’adhésion à l’ITE dès 2013, la création du COS-PETROGAZ qui accueille désormais à son sein l’opposition politique et la société civile, l’adoption récente par l’Assemblée nationale de nouvelles lois portant sur un nouveau Code pétrolier plus conforme au nouveau statut de pays producteur d’hydrocarbures, sur la gestion des futurs revenus pétroliers de l’Etat et enfin sur le contenu local, la création de l’institut national du pétrole et du gaz sont autant de mesures fortes qui participent d’une volonté politique affirmée de bonne gouvernance, d’inclusion sociale, de renforcement de l’Etat de droit et de promotion d’un environnement propice à un développement durable et viable de notre pays », a signifié le président de la République.
Macky Sall a également affirmé qu’il a envoyé des missions à l’étranger notamment dans des pays qui ont une expérience avérée sur la gestion des ressources naturelles pour s’inspirer de leurs modèles.
Le chef de l’état, dans son discours a également invité le secteur privé local à travailler en étroite collaboration avec le secteur privé étranger dans ce secteur tout en garantissant que le Sénégal ne « sera pas un no man’s land ». « Tous les droits des investisseurs seront respectés », a assuré Macky Sall.
PAR Abdourahmane Sarr
FCFA, DEVENIR ECO SANS LE NIGERIA ET LE GHANA
Le FCFA peut être renommée ECO en 2020 et mis en œuvre à l’échelle de l’UEMOA principalement en donnant une autonomie d’objectifs sur l’inflation et le taux de change à la BCEAO ce qui la libérerait de la tutelle française
Le président Macron disait au sortir d’une audience avec le président Ouattara que « la zone franc offre une stabilité monétaire mais il y a un problème de change qui se pose…il faut la moderniser ». Le président Ouattara rétorquait que « le FCFA est notre monnaie…c’est notre affaire…nous allons y apporter des réformes en temps opportun…c’est une monnaie stable appréciée dans la sous-région… nous prévoyons son élargissement à la zone CEDEAO… ».
Nous disions que « le président Ouattara avait raison de dire que le FCFA était notre monnaie. Mais puisque c'est le cas, nous avions besoin d'un leadership politique qui se responsabiliserait exclusivement dans la garantie de la parité qu'il s'est choisie : en faire son affaire exclusive par une gouvernance réformée de la BCEAO. C’est ça que réclament la jeunesse africaine et les experts africains. Le FCFA est une réserve de valeur, un moyen d'échange, et une unité de compte stable apprécié à ces fins car rigidement arrimé à l'euro. Sa stabilité est donc externalisée puisque relevant d'une politique monétaire qui est le résultat des exigences de cette parité. C'est de cette monnaie-là dont nous ne voulons plus précisément car une monnaie ce n'est pas seulement ça. Nous avons besoin d'une monnaie amortisseur de chocs pour accompagner notre industrialisation et notre ouverture au monde. Une monnaie stable du fait d'un leadership politique qui responsabilise la BCEAO sans la France et qui garantit également la stabilité des prix principalement par sa politique monétaire et non de change. Nos pays, stables et démocratiques, ont besoin d'une monnaie flexible pour accompagner leur industrialisation par le capital national à travers l’inclusion financière en cette monnaie ».
Pour ce faire, nous avions plaidé pour une autonomie d’objectifs sur l’inflation et le taux de change pour la BCEAO dans le cadre d’un régime de change flexible et un collège de gouverneurs de pays membres. C’est ce que les experts de la CEDEAO ont recommandé pour l’ECO monnaie de la CEDEAO pour les pays qui auront satisfait aux critères de convergence macroéconomique. Nous avions cependant argumenté dans cette perspective, qu’à court terme, le Nigéria et le Ghana devaient garder leurs propres monnaies au vu de leurs poids et de leurs divergences macroéconomiques et structurelles avec les autres pays, ceux de l’UEMOA notamment.
En effet, dans des propos relayés par la presse à la veille du 55ieme sommet des chefs d’états de la CEDEAO nous disions : « qu’une monnaie commune de la CEDEAO, au vu des divergences macroéconomiques des États ne peut être, à court terme (2020), que de parité relativement fixe et arrimée à des devises étrangères stables. De ce point de vue, une telle monnaie prématurée ne serait pas différente d'un FCFA qui resterait en l'état ou même fixe par rapport à un panier de monnaies stables. Cette monnaie unique fixe à court terme, avec une banque centrale indépendante, aidera à une discipline budgétaire et à la stabilité monétaire dans les pays où elles n'existent pas encore. Une monnaie unique bien sûr faciliterait les échanges et les mouvements de capitaux qui pourraient exister entre les États comme c'est le cas déjà avec le FCFA, mais ne sera pas le principal facteur d'expansion des échanges commerciaux intra zone ni de mouvements de capitaux internes. En somme, une monnaie fixe CEDEAO étendrait le FCFA à la zone CEDEAO sans les accords de coopération. Ce serait une étape vers la monnaie flexible CEDEAO recommandée par les experts mais qui n'arrivera pas de sitôt puisque les pays n'ont pas encore convergé macro économiquement et structurellement.
« A terme, même si cette monnaie flexible devait arriver du fait d'une convergence macroéconomique et non structurelle, les asymétries existantes en termes de chocs intérieurs et extérieurs, ne justifieraient pas une monnaie unique aux pays de la CEDEAO. Elle aurait les mêmes inconvénients congénitaux que l'euro dominé par l'Allemagne et ne correspondant pas à la monnaie qu'il faut pour le Grèce par exemple, mais il s'agit là d'un choix politique des européens que les africains de l'ouest pourraient également faire. Il en découle que les pays de l'UEMOA n'ont pas d'intérêt économique à entrer dans une monnaie CEDEAO si cette dernière ne doit refléter qu'un panier de monnaies à court terme, et à moyen terme une monnaie flexible qui ne reflètera pas leurs fondamentaux ni leurs orientations économiques et politiques divergentes. La monnaie CEDEAO peut cependant représenter un choix politique des États membres aux conséquences économiques similaires à ce que vivent les pays des zones CFA, conséquences à subir par les générations futures au profit des investisseurs étrangers et du capitalisme d'États étrangers. En disant que la monnaie unique ECO de la CEDEAO qui entrerait en vigueur en 2020 devra être flexible et refléter une convergence macroéconomique, les experts de la CEDEAO ont mis les chefs d'Etat devant la responsabilité politique de reporter la mise en oeuvre de l'ECO à cette échelle ou elle sera fixe comme le FCFA en 2020, ce qui n'est pas désirable ».
Partant de ce qui précède, notre position est que le FCFA peut être renommée ECO en 2020 et mis en œuvre à l’échelle de l’UEMOA principalement en donnant une autonomie d’objectifs sur l’inflation et le taux de change à la BCEAO ce qui la libérerait de la tutelle française. Cette option nous est préférable nous le disions dans une tribune intitulée «SENEXIT: Libéralisme Patriotique ou Socialisme ? » pour accompagner la liberté économique des États de l’UEMOA sous le leadership de la Côte d’Ivoire et du Sénégal engagés sur cette voie. Nous éviterions ainsi que nos banques centrales soient capturées individuellement par le socialisme congénital de nos sociétés et élites politiques. A terme, cette vision politique pourra être mise en œuvre à l’échelle de la CEDEAO si elle est partagée. L’euro est une vision politique libérale inaboutie, en construction sans un état fédéral au libéralisme partagé. Nous pouvons construire notre propre espace de liberté économique, seule voie vers la prospérité sans un État fédéral à court terme. Cet état pourra à terme arriver quand nos populations (y compris, Nigéria, Ghana, etc.) seront réellement prêtes pour la liberté, la responsabilité, et la décentralisation.
Abdourahmane Sarr est Président CEFDEL, Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp
PAR Oumou Wane
LA VÉRITÉ BLESSE, LE MENSONGE TUE !
Nous devons aujourd’hui mener un combat destiné à contredire le juteux marché du mensonge organisé et à désamorcer dans l’opinion la présentation diabolisatrice de la gestion de nos ressources
Depuis quelques semaines, des discours extrêmement bruyants et violents relatifs à la gestion de nos ressources naturelles, créent un climat social délétère au Sénégal engendrant de déplorables conditions du vivre ensemble. Tout le monde s’en mêle et jamais on n’a vu autant de contradictions entre les affirmations et les faits. Marches, manifestations, prises de paroles incessantes des médias… L’organisation malveillante ne faiblit pas !
Dans l’opinion c’est l’éternelle incertitude. Même si la démission d’Aliou Sall est bien là et qu’il doit bénéficier de la présomption d'innocence, afin de répondre sereinement à la justice, il y a cette proximité avec le pouvoir qui donne le sentiment d’une affaire d’Etat, là où en réalité il s’agit d’intérêts et de rémunérations privés, dans un dossier qu’il faut gérer avec précaution et responsabilité. Je rappelle que le procureur général est chargé d’enquêter sur cette affaire et que visiblement tous ceux qui s’étaient empressés de vouloir déposer à la Dic font aujourd’hui volte-face ou n’avancent aucune preuve.
N’oublions pas qu’il y va non seulement de la réputation de nos élites mais avant tout de celle de notre pays. Qui est derrière cette guerre d’intoxication et quelles couleuvres souhaite-t-on nous faire avaler ? J’aimerais le savoir, mais en attendant, je dis non à la calomnie et à la propagande, et oui à l’information sans ambages ni tapages, et surtout sans haine, tant il est vrai qu’un seul mensonge fait plus de mal que 100 vérités.
Je l’ai déjà dis et écris, je pars du principe qu’il est urgent d’expliquer que ce n’est pas pour voler le bien d’autrui, mais pour faire le bonheur de la population que le gouvernement travaille ! Il n’empêche que l’État se doit de répondre avec la plus grande franchise aux accusations précises posées contre lui.
Il doit dire la vérité et le Sénégal a la lourde mission de sauver sa réputation pour entrevoir une belle suite dans son projet d’émergence sociale et économique. Nous devons aujourd’hui mener un combat destiné à contredire le juteux marché du mensonge organisé et à désamorcer dans l’opinion la présentation diabolisatrice de la gestion de nos ressources. Ce sera un pari difficile, mais nous allons gagner !
Je ne dis pas par-là que nul n’a rien à se reprocher dans cette affaire, mais nous devons créer un esprit de résistance, afin que l’intégrité de nos dirigeants soit respectée dans le monde et pour en finir avec le mensonge.
Les autres pays concernés par ce scandale ont-ils d’ailleurs interrogés ces firmes étrangères sur de prétendues malversations ? Pourquoi ne le ferions-nous pas nous-mêmes ?
Est-ce notre destin de vilain petit canard noir du reste du monde, qui voudrait qu’il y ait de méchants politiques africains et de gentilles firmes occidentales que personne ne se permet d’inquiéter ?
Après avoir laissé passer l’orage, la lumière doit se faire. C’est jour de vérité pour les sénégalais et ce jour-là est arrivé. Plus le mensonge est énorme plus on le prend pour la vérité !
Mais au mensonge des mots on peut opposer la vérité des actes.
C’est pourquoi il est du devoir de nos dirigeants de pointer une à une les désinformations dans ces dossiers et les accusations mensongères qui ne s’embarrassent pas des faits, de la part de certaines personnalités politiques et autres chefs de partis, dont il faudra bien prononcer les noms.
En attendant, la première question que je pose à nos gouvernants, c’est pourquoi ils laissent s’installer ce climat de suspicion et de doute dans l’esprit des populations.
Afin de passer du fantasme à la réalité dans ces dossiers d’extraction de gaz et de pétrole, il est plus qu’urgent d’expliquer ces ressources aux citoyens.
Car si les exploiter c’est servir l’intérêt général, si ces ressources sont notre bien commun, alors qu’on nous informe, qu’on nous forme et en particulier les jeunes, qu’on nous éduque, qu’on nous prépare à les recevoir ces nouvelles richesses et surtout qu’on communique car à chaque fois qu’une nouvelle fake news apparaît, la vérité sera toujours une stratégie payante.
A l’heure où la société sénégalaise doit faire face à de nouveaux démons, comme la drogue, la violence ou le crime organisé, il était intéressant ce 1er juillet 2019 d’entendre le professeur Lamine Sambe, ancien conseiller technique du Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne en charge de la culture et des questions littéraires, estimer que le Sénégal "souffre d’un déficit abyssal" de dialogue, une situation à laquelle le pays doit remédier en se fondant sur ses traditions, a-t-il laissé entendre.
Le débat entretenu dans notre pays sur les contrats pétroliers et toutes les questions soulevées par une partie de l’opposition politique à ce sujet, appellent à une grande concertation nationale, un grand débat d’idées, des états généraux de l’énergie, à condition, encore une fois, que du côté de l’opposition ce ne soit pas la politique de la chaise vide.
CETTE INSULTE DE KALIDOU KOULIBALY QUI FÂCHE LA PRESSE SÉNÉGALAISE
Le défenseur Kalidou Kouibaly a provoqué une vague de réactions dans les rangs de la presse sénégalaise pour avoir qualifié des journalistes, présents au Caire pour la couverture médiatique de la CAN 2019, de « menteurs »
Le footballeur professionnel s’est arrêté au micro des envoyés spéciaux en zone mixte, à l’issue de la rencontre Sénégal-Kenya (3-0), lundi soir. Interpellé pour donner ses impressions, le joueur de Naples a attaqué la presse, en lâchant, avant d’être poussé à la sortie par un élément de la BIP : « Vous êtes tous des menteurs ». C'est la petite phrase que tout le monde retient.
Si le contenu de ses propos ne reste guère un mystère, la raison de son courroux n’est pas difficile à deviner. En tout cas, le défenseur des Lions n'a pas été très inspiré lundi, face à cette presse qui l’a révélé au monde. Cette presse qui ne cesse de le mettre sous les projecteurs, les regards de tout le continent africain et de toute la planète. Cette presse qui l'a défendu face aux cris de singe des supporters italiens. Sa déclaration déplacée vient ternir sa réputation d’homme correct. Pas de quoi calmer les journalistes qui, au Caire, perçoivent la sortie de Koulibaly comme une sérieuse maladresse, voire un affront.
Il a été le premier à passer devant les caméras en zone mixte. Mais très vite, il a dérapé. « Je le répète : vous êtes tout simplement des menteurs. Comme si vous n’êtes pas des sénégalais », a encore lancé le colosse, à l’endroit des journaliste-reporters. Il faut dire que le natif de Saint-Dié-des-Vosges, en France, n’a pas forcément apprécié l’article paru dans le journal Le Témoin, dans sa livraison de ce vendredi dernier. Le quotidien sénégalais avait parlé de « Pagaille familiale et bamboula financière » en Égypte, faisant allusion à la délégation sénégalaise. Un peu comme lors de la Coupe d'Afrique de Caire 86.
Il n’y avait toutefois pas que ça. Kalidou Koulibaly a surtout peu goûté l’information selon laquelle Sadio Mané « bénéficie de tous les privilèges, jusqu'à être seul dans sa chambre d'hôtel ». Mais, il n’y avait pas de quoi avoir la tête des mauvais jours et mettre tout le monde dans le même sac...
PAS DE TÉLÉPHONE AU BAC, LES CANDIDATS ACCOMPAGNÉS MÊME AUX TOILETTES
L’examen édition 2019 a commencé sur l’ensemble du territoire national. Sur les deux centres à savoir Lycée Seydou Nourou Tall et Blaise Diagne que nous avons visités, le fait marquant est qu’il y a un fort taux d’absentéistes
L’examen du baccalauréat édition 2019 a commencé sur l’ensemble du territoire national. Sur les deux centres à savoir Lycée Seydou Nourou Tall et Blaise Diagne que nous avons visités, le fait marquant est qu’il y a un fort taux d’absentéistes.
Plus de 155 000 candidats sont à la quête de leur premier diplôme universitaire avec le début de l’examen du baccalauréat. Un tour aux Lycées Seydou Nourou Tall et Blaise Diagne, nous a permis de constater le bon déroulement des épreuves. En effet, pour parer aux sempiternelles fuites et fraudes, l’Office du Bac a mis en place des garde-fous pour un bon déroulement de l’examen. Au lycée Seydou Nourou Tall de Dakar, l’entrée est surveillée par un élément de la police. A l’intérieur, un calme plat règne dans l’enceinte de l’établissement. On n’entend que le gazouillement des oiseaux. Les élèves sont concentrés sur leurs épreuves alors que les surveillants sont à l’intérieur des salles pour veiller au grain. Le président du jury 1106, Ibou Dieng a fait le point de cette première journée du Bac général. Selon lui, le lycée Seydou Nourou Tall abrite 3 jurys de 3 séries à savoir la série L1, L2 et S2. «Au total, nous avons 403 candidats. En S2, nous avons 183 candidats présents, en série L1, il y a 31 candidats présents et en L2, nous avons 156 candidats présents. Les séries littéraires ont composé en Langue vivante 1(Lv1), soit en Arabe ou Anglais et les scientifiques ont composé en Physique-chimie. Au total, nous avons noté 33 absents dont on ne connaît pas encore les raisons. Il y a un seul qui était venu nous fournir des justificatifs et nous allons les transmettre à l’Office du baccalauréat. Il sera admis à la session d’octobre certainement», dit-il.
BEAUCOUP D ABSENTS
Pour sécuriser le Bac, il y a des mesures qui ont été prises parmi celles-ci il y a l’interdiction du téléphone portable. «Aucun élève n’a le droit de venir avec son téléphone portable. Le matin, il y’a un gardien qui est devant la porte pour dire aux élèves de ne pas entrer avec leurs portables et de présenter leurs convocations», explique M. Dieng, ajoutant qu’ils ont convoqué tous les surveillants pour les mettre à niveau par rapport à ces mesures. Un incident a été noté avec deux élèves, d’après le du centre. «Il y a deux élèves qui ne se sentent pas bien et qui ont été amenés à l’infirmerie. Si ça va, ils vont retourner avec les surveillants sinon ils vont rentrer et nous allons essayer de récupérer les documents nécessaires», souligne-t-il. Dans ce lycée, des surveillants et des élèves sont arrivés en retard.
«Beaucoup d’élèves et de surveillants sont venus en retard et nous avons démarré tardivement, mais nous avons mis les points sur les i. Il y a aussi des surveillants qui ne sont pas venus, et ils sont au nombre de 6. Nous allons saisir l’Ief pour leur demander des explications», assure M. Dieng. Par contre un fait a attiré notre attention. Les élèves sont accompagnés par les surveillants jusque devant la porte des toilettes.
RETARD à BLAISE DIAGNE….
Après le lycée Seydou Nourou Tall, cap sur le lycée Blaise Diagne. A ce niveau, le président du jury 1099, Pr Omar Sy indique que pour l’essentiel, les élèves sont venus relativement à l’heure. «Nous avions prévu de démarrer à 7h30, mais avec les retards cela nous a empêché de démarrer à l’heure prévue. Pour l’instant, il y a pas d’incidents majeurs à signaler. D’après le Pr Oumar Sy, quelques cas avérés de malades. «Il y’a cas d’absents pour cause de maladie pour l’instant. Par contre, ce qui est à noter c’est le nombre important de candidats individuels dans ce jury.
Je crois que ce n’est pas une bonne idée de mettre beaucoup de candidats individuels dans un seul jury», regrette-t-il. Assis dans la cour de l’école, ce candidat de la série L1, répondant au nom de Mohamed Moustapha Guèye, nous dit qu’ils ont débuté avec l’épreuve d’anglais. «Je pense que chacun a fait de son mieux. Le sujet était abordable dans l’ensemble et nous avons espoir», dit-il. Pour Soumaila Badji, élève en terminale L1, c’est l’épreuve de Français qui était au menu. «Cela a été abordable et facile même on peut dire. Si cela continue comme cela, nous allons décrocher le Bac sans problème», jure-t-elle.
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO DÉMENT LA DISPARITION DE 80 KG DE COCAÏNE
La rumeur a enflé concernant une disparition de 80 kg de cocaïne provenant de la saisie de 238 kg de cocaïne effectuée mercredi dernier par les douaniers du port de Dakar
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a catégoriquement démenti cette rumeur. Il s’agissait pour lui de rendre hommage aux soldats de l’économie à qui il a rendu visite hier au Port de Dakar pour inspecter la saisie de 798 kg de drogue intervenue dans la nuit du samedi au dimanche. Il a estimé à 50 milliards de FCFA cette cocaïne prise par les soldats de l’économie.
Abdoulaye Daouda Diallo voulait magnifier l’excellent travail des douaniers sénégalais. c’est pourquoi, le fait de lui poser une question portant sur la disparition de 80 kg de drogue provenant de la saisie faite mercredi de 238 kg de cocaïne, c’était comme lui manquer de respect, mais aussi tenter de ternir l’exploit des soldats de l’économie. Le ministre des Finances et du Budget, en patron des douaniers, a pris la défense de ses hommes. Il a donc démenti avec vigueur l’information selon laquelle 80 kg de cocaïne auraient disparu entre le port et la ville de Dakar. « C’est une mauvaise information. Aujourd’hui, vous avez vu que la marchandise saisie est sous surveillance par la police et la douane », a rassuré le ministre. Abdoulaye Daouda Diallo s’est réjoui des deux saisies de drogue par la douane. « Nous sommes là dans le but de constater un travail particulièrement important qui a été fait par les douanes sénégalaises. C’est avec beaucoup de fierté que nous constatons un travail immense qui a été fait à ce niveau. Je rappelle qu’il y a juste 72 heures, on a eu à faire deux saisies record au niveau du Port de Dakar.
Dans un premier temps, il y a eu un saisie de 238 kg de cocaïnes et 72h après, nous avons eu à faire encore une opération autrement plus importante de saisie de 798 kg de cocaïne, qui fait donc un total de saisies de 1036 kg de cocaïne », a déclaré le ministre. Avant de poursuivre : « Cela dénote simplement, aujourd’hui, la détermination résolue du Sénégal, en général, mais surtout particulièrement pour nos forces de défense et de sécurité et la douane dans le cadre de la lutte contre la drogue. Je me réjouis de ce travail important. Au nom du président de la République, je présente à ce corps toute ma fierté et en même temps l’encourage à persévérer dans cette voie. J’assure aussi les douaniers de notre soutien total. Je les félicite pour cela et fondamentalement, nous travaillerons à davantage à élargir la mission en y adjoignant des autres forces qui sont concernées par cette lutte contre la drogue comme la police, la gendarmerie et Interpol qui devra contribuer à inciter nos forces dans ce travail important. Juste en terme de grandeur, l’importance de cette saisie et ce que cela pourrait représenter pour notre économie ».
La valeur de la drogue estimée à 50 milliards de frs
Selon le ministre, la quantité de la drogue saisie vaut 50 milliards de nos francs. « C’est 50 milliards qui ont été aujourd’hui saisis par ces hommes et femmes qui sont avec moi. C’est pour vous dire qu’ils méritent plutôt la reconnaissance et la fierté de la nation. Nous travaillerons à davantage les outiller pour qu’ils puissent continuer à persévérer dans cet élan. Je rappelle que, récemment, nous avons pris une décision importante pour davantage être présents au niveau de nos frontières. C’est pourquoi les bureaux des douanes, qui jadis étaient juste là pour constater les passages de certains commerçants, auront aussi des outils nécessaires pour procéder aux dédouanements de certaines marchandises et surtout à davantage sécuriser le pays de tout ce qui pourrait venir de l’extérieur », a indiqué m. Diallo. et de révéler que son département travaille de concert actuellement avec les ministères de l’intérieur et des affaires étrangères pour encore remettre sur la table la question du visa. Revenant sur la saisie record effectuée le weekend dernier, le ministre des Finances et du Budget a informé que les personnes impliquées sont mises à l’arrêt et le bateau retenu. « Le commandant est mis aux arrêts en même temps que quelques passagers. La marchandise provient de l’Amérique du Sud pour diverses destinations. Nous sommes en train de faire une enquête globale sur tous les pays qui sont impliqués dans ce trafic-là. Cela nous aiderait peut-être à voir beaucoup plus clair dans cette situation. Le commandant de bord est Italien et il y a deux autres personnes de nationalité allemande. C’est une combinaison de toutes les forces qui seront impliquées dans ce travail » renseigne-t-il.
Interpelé sur le fait de savoir si Dakar n’est pas devenu aujourd’hui un carrefour du trafic de drogue, m. Abdoulaye Daouda Diallo estime que notre capitale est à l’image de tous les pays qui connaissent ce phénomène.
LE CONTENU LOCAL DANS LE SECTEUR DES HYDROCARBURES
Organisé par le ministère du pétrole et des énergies, sous la présence effective du Chef de l’état, un atelier se tient aujourd’hui à Diamniadio sur ce thème.
Le ministre du Pétrole et des Energies, M. Mouhamadou Makhtar Cissé, organise, ce mardi, à Diamniadio, un atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le Contenu local dans le secteur des hydrocarbures. Ces grandes assises pour la mise place d’un standard de gestion et de transparence sur les ressources pétrolières et gazières seront présidées par le Chef de l’Etat, Son Excellence Macky Sall.
le président de la République Macky Sall peut compter sur Mouhamadou Makhtar Cissé, ministre du pétrole et des énergies, pour la mise en place d’un standard de garanties lié à la gestion et à la transparence des ressources naturelles. car, tel est justement l’objectif de cet atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures qui s’ouvre ce matin au centre international de conférences Abdou Diouf (Cicad) de Diamniadio. La cérémonie sera présidée par le président de la République en personne qui tient à montrer, si besoin en était encore, sa volonté inébranlable d’œuvrer pour une meilleure gestion des revenus tirés de nos hydrocarbures. ces assises auxquelles sont conviées toutes les forces vives de la nation ainsi que les partenaires techniques et acteurs financiers permettront sans nul doute au ministre Mouhamadou Makhtar Cissé d’éclairer l’opinion sur les directives de gestion et de transparence données par le chef de l’état et surtout de débattre et de faire débattre sur les enjeux stratégiques relatifs au contenu local. toujours est-il que le peuple sénégalais ne pouvait avoir mieux que cette rencontre de Diamniadio qui rentre dans le cadre de la politique inclusive et pragmatique du développement du contenu local dans le secteur des hydrocarbures.
Le ministère du pétrole et des énergies veut profiter de cet atelier pour imprégner les acteurs sur une certaine cohérence d’actions et de langages afin d’éviter toutes distorsions. d’ailleurs, c’est dans ce sillage que le ministre Makhtar Cissé et l’ensemble de son staff technique vont proposer un certain nombre d’éléments de langage (argumentaires), notamment autour de la problématique des hydrocarbures, pour faciliter la transmission de l’information, sa compréhension et son acceptation par les différents publics cibles.
Qu’entend-on par contenu local ?
il s’agira au cours de ces assises du contenu local de définir ce que signifie le concept, ses fonctions, à qui s’adresse-t-il ? Rappeler que le contenu local est un processus à long terme qui peut durer entre 10-15 ans, pour apprécier l’impact réel sur l’économie. Faire la différenciation entre le contenu local et la Responsabilité sociétale d’entreprise (Rse). le contenu local est quelque chose de plus structurant, dynamique et porteur de valeurs ajoutées fortes, tandis que la Rse concerne beaucoup plus l’aspect image de l’entreprise en ce sens que celle-ci cherche à soigner son image auprès des communautés où elle intervient. Elle est plus dans le social pour minimiser des impacts, des critiques, que dans la création d’emplois, la formation, le renforcement de capacités ou le partenariat gagnant-gagnant. Quant au contenu local, plus dynamique, il implique des champions locaux forts et requiert le développement d’un tissu industriel conséquent, qui passe par la formation de ressources humaines de qualité, d’une expertise avérée sur toute la chaine de valeur de l’industrie pétro gazière. sachant que la majorité de la population mondiale vit dans des pays riches en pétrole, gaz et minerais précieux, le président de la République Macky Sall estime que ces ressources devraient, en tout état de cause, générer de larges revenus propices à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté. d’où le souhait du ministre du pétrole et des énergies d’instaurer des canaux d’échanges en toute transparence et de manière inclusive avec toutes les parties prenantes. l’atteinte de cet objectif passe notamment à travers des dialogues directs et réguliers. D’où l’organisation de cet atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures. Un atelier qui ambitionne d’apporter la bonne information sur toutes les questions liées au pétrole et au gaz sénégalais.
Pétrole et Gaz
Qu’est-ce qu’il faut comprendre de l’industrie pétrolière et gazière ? Selon les experts du ministère du pétrole et des énergies, la bonne réponse à cette question sera apportée dans ce cadre d’échanges et de concertation puisque ces ressources naturelles tant rêvée suscitent beaucoup d’espoir, d’inquiétudes et de supputations auprès des sénégalais. L’idée du chef de l’état et de son ministre des Hydrocarbures, c’est d’expliquer cette industrie nouvelle aux acteurs économiques, à la presse et aux populations pour que les gens comprennent de quoi il s’agit exactement. a travers cet atelier, le gouvernement va communiquer en toute transparence sur les découvertes de gaz et de pétrole (volume). et sur ce que cela représente par rapport aux autres pays producteurs afin de donner aux sénégalais des éléments de mesure et d’appréciation. Un autre aspect d’élément de langage consistera à expliquer la complexité qui régit cette industrie et la nécessité d’avoir un consensus national autour du pétrole et du gaz pour réussir son exploitation au bénéfice de tous les sénégalais. le ministère du pétrole et des énergies rappelle que le plan Sénégal émergent (pse) décliné par le président de la République considère le secteur de l’énergie comme l’un des piliers fondamentaux pour rendre attractif l’investissement direct étranger et le développement socio-économique du pays. ce qui passe naturellement par un large accès à l’énergie, à un prix compétitif au profit de l’industrie et des ménages. Pour rappel, d’importantes découvertes d’hydrocarbures ont été réalisées dans notre pays entre 2014 et 2017, entrainant ainsi un regain d’intérêt des investisseurs majors dans l’industrie pétrolière pour le pays.
Focus sur l’exploration !
au cours de la rencontre de ce jour, le focus sera aussi mis sur l’exploration. en quoi consiste-t-elle ? Qu’est-ce qu’un gisement d’hydrocarbures ? Quels sont les moyens techniques et financiers utilisés ? Qui peut faire de l’exploration au sénégal ? combien de temps cela dure-t-il ? l’etat gagne-t-il quelque chose durant cette phase ? etc. cette journée d’échanges et de concertation va permettre aux sénégalais d’avoir toutes les réponses de la part du gouvernement sur toutes ces questions qu’ils se posaient. surtout à propos de l’exploration..
Les seuls revenus de l’Etat….
selon un conseiller du ministère et membre du comité d’organisation de ces assises de diamniadio, la phase d’exploration peut durer une dizaine d’années. « l’etat peut autoriser une ou plusieurs personnes morales de son choix (par entente directe ou par appel d’offres), de nationalité sénégalaise ou étrangère, à entreprendre des opérations d’exploration. ces personnes morales (ou compagnies pétrolières) doivent absolument avoir des capacités techniques et financières pour mener à bien des opérations pétrolières. celles-ci sont appréciées par la commission d’examen et de négociation des contrats pétroliers, grâce aux références fournies et jugées pertinentes (nombre de champs découverts et/ou développés avec succès lors des 10 dernières années, le niveau d’activités et la solvabilité de ladite personne morale » explique-t-il en marge de cet atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures. seulement, durant la phase d’exploration, l’etat ne participe pas aux investissements. les parts de petrosen (en général 10 %) sont portées par les compagnies privées jusqu’à la fin de celleci, à leurs risques et périls. toutefois, en cas de découvertes commerciales, une partie de ces investissements est recouvrable et récupérable par les contractants. les seuls revenus de l’etat durant cette phase d’exploration sont constituées par le bonus de signature qui dépend du potentiel du bloc et de la loi du marché ; les loyers superficiaires (50 dollars par km² et par an en moyenne) ; les budgets de formation versés à petrosen (environ 200 000 dollars par an par contrat) ; les fonds sociaux (environ 150 000 dollars par an).
Et l’exploitation !
le focus qui devrait passionner le plus les participants devrait être sans aucun doute possible celui portant sur les phases d’exploitation et d’abandon : en quoi cela consiste-t-il ? Qui (les compétences) exploite les gisements d’hydrocarbures ? Les ressources sont-elles inépuisables) ? Combien dure cette phase ? Pourquoi doit-on abandonner les sites d’exploitation ? Quelles sont les obligations locales en matière d’abandon et de restitution des sites ? Autant de questions auxquelles des réponses pertinentes seront apportées par des experts du secteur pétrolier. Bref, à défaut de devenir des spécialistes à l’issue de cette seule journée, les participants à cet atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures en ressortiront suffisamment armés pour s’y retrouver dans le domaine ésotérique du gaz et du pétrole. Un domaine qui charrie beaucoup de légendes, beaucoup de fables et sur lequel le président de la République Macky sall voudrait que soit braqué un puissant projecteur susceptible d’éclairer toutes les zones d’ombres qu’il pourrait recéler. l’objectif est en effet, au-delà du contenu local pour se battent les entrepreneurs du secteur privé national, d’instaurer la transparence absolue dans la gestion de nos hydrocarbures. un exercice assurément salutaire et qui vient à son heure.
LE SÉNÉGAL SORT DU LOT DES PAYS À FAIBLE REVENU
Grâce à la croissance récente et au changement de l’année de base des comptes nationaux pour le calcul de son produit intérieur brut qui a été publié en 2018, le pays devrait être, selon la Banque Mondiale, “reclassifié à nouveau’’
En effet, la parution de l'édition juin 2019 des Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale avait suscité quelques réactions. En fait, dans les rapports de la Banque mondiale, le Sénégal a perdu sa qualification de “Pays à revenu intermédiaire” (Mic – Middle Income Revenu) en 2016. Depuis, le Sénégal était classifié comme Pays à faible revenu (Lic, Low Income Country)’’, explique la note de l’institution de Breton Woods.
Ainsi, grâce à la croissance récente et au changement de l’année de base des comptes nationaux pour le calcul de son produit intérieur brut (Pib) qui a été publié en 2018, le Sénégal devrait être, selon la Bm, “reclassifié à nouveau’’ comme un “pays à revenu intermédiaire’’. “Cependant, conformément à ses procédures, la Banque mondiale ne pouvait pas procéder à l’actualisation de la classification avant le 1e juillet 2019.
Ainsi, depuis ce jour, la Banque mondiale a reflété l’augmentation du Pib et du revenu national brut (Rbn) au Sénégal’’, conclut le document. Il convient de noter que d’autres pays de la sous-région, tels que la Côte d’Ivoire, le Ghana et la Mauritanie, sont dans la même catégorie que le Sénégal, avec un Rnb par habitant variant entre 596,5 et 2 322 F CFA. Le ministère de l’Economie a réagi à cette information pour préciser que, selon la nouvelle classification des pays, le Sénégal ne fait pas partie des 34 pays à faible revenu, mais est plutôt dans la catégorie des 47 pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, c’est-à-dire ceux ayant un revenu national brut (Rnb) par tête, compris entre 1 026 dollars Us et 3 995 dollars Us. “En effet, le Rnb par habitant du Sénégal est estimé, selon le rapport, à 1 410 dollars Us au titre de l’année 2018’’, ajoute la note.