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12 août 2025
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0-0 ENTRE LE BÉNIN ET LE CAMEROUN
Dans un match pauvre, le Bénin et le Cameroun ont partagé les points (0-0). Les Lions Indomptables terminent deuxièmes de leur groupe et affronteront le Nigeria en huitièmes ! Le Bénin passe également au prochain tour et devra se coltiner le Maroc
France Football |
Hanif Ben Berkane |
Publication 02/07/2019
Dans un match ennuyant, le Cameroun et le Bénin se sont neutralisés. Un match nul 0-0 qui assure la qualification aux deux équipes. Pourtant, il y aurait pu y avoir des buts dans ce match. Et c'est le Cameroun qui allumait la première mèche. Sur un centre venu de la droite, Toko Ekambi reprenait, seul au point de penalty, le ballon de la tête, mais le ballon passait de peu à coté (5e). Emmenés par Choupo Moting – repositionné sur le côté gauche – les hommes de Seedorf se créaient les plus "grosses" occasions. L'attaquant du PSG s'en allait même tout seul défier la défense béninoise puis décochait une belle frappe sortie de justesse par Allagbé (21e). Les Lions Indomptables se montraient dangereux sur ce coup franc joué à deux par Oyongo qui finissait de peu à côté (16e). Le Bénin, lui, subissait le jeu en essayant par moment de porter le danger sur le but d'Onana. Les Ecureuils auraient même pu surprendre le Cameroun après un cafouillage dans la surface de réparation mais Ngadeu restait vigilant (29e).
Maroc-Bénin et Cameroun-Nigeria en huitièmes
En seconde période, les deux équipes n'auront jamais vraiment cherché à prendre l'avantage, même si Choupo-Moting, une nouvelle fois, aurait pu ouvrir le score (48e). Le Bénin a finalement continué tranquillement de contenir un Cameroun en manque d'idées et d'inspiration. L'entrée, très tôt, de Clinton Njie n'aura rien changé. Le match perdait peu à peu de son intensité (déjà très faible). Un match nul qui permet donc aux deux équipes d'accéder au prochain tour. Les Lions Indomptables pourront avoir des regrets puisque dans l'autre match, le Ghana s'est imposé 2-0 face à la Guinée-Bissau. A égalité parfaite en tête du groupe F, c'est à la différence de buts marqués dans ce groupe que le premier est désigné. Et à ce petit jeu, c'est le Ghana qui en est sorti vainqueur. Une deuxième place pour le Cameroun qui rencontrera donc le Nigeria en huitième de finale. Le Bénin qui est repêché parmi les meilleurs troisièmes ira défier le Maroc dans un match qui s'annonce compliqué pour les hommes de Michel Dessuyer.
par Mamadou NDIAYE
IMPATIENCES SÉNÉGALAISES
Au gré des soubresauts, la société sénégalaise, craquelée voire éclatée, devient plus individualiste et à intérêt immédiat. Abdoul Mbaye le sait. Saura-t-il le traduire en actes politiques majeurs ?
Il y a cinq mois Macky Sall sortait victorieux d’une élection présidentielle très disputée. A l’arrivée, point de contentieux postélectoraux. En revanche un des candidats, Ousmane Sonko en l’occurrence, de surcroît le benjamin, s’illustrait de fort belle manière avec un score plus qu’honorable qui le propulsait au devant de la scène comme la révélation politique du scrutin.
Assez vite, il tira les enseignements, renonçant à tout recours auprès du juge constitutionnel et décidant de reprendre son bâton de pèlerin à la rencontre des Sénégalais. On avait compris : il prépare la prochaine présidentielle et celle-là n’était pour lui qu’une fenêtre de visibilité devant lui servir de rampe d’ascension. Sonko a donc pour lui le temps pourvu simplement qu’il n’empile pas maladresses, empressements et ambiguïtés.
La même ingéniosité politique, le même principe d’anticipation animent le président élu qui, en supprimant le poste de Premier ministre, entend monter au créneau pour sentir le pouls du pays profond et vivre en temps réel les transformations qu’il a impulsées. Sans poids lourds dans l’attelage gouvernemental, il va au charbon. De ce fait, il est « l’ennemi préféré » de l’ancien inspecteur des impôts déterminé à empoisonner son second mandat en creusant son sillon sans compromission tout en déréglant le pendule de la gouvernance vertueuse. L’un est dans la déconstruction, l’autre dans l’édification.
Si cela requiert chez les deux un effort à consentir, l’intensité les différencie d’autant qu’ils n’ont pas le même rapport au temps. L’élection terminée, tous les candidats défaits, à l’exception de Sonko, s’emmurent dans « un silence de décence » n’entendant déroger à cette règle non écrite que lorsque le contexte et la conjoncture politique le dictent ou le justifient. S’agit-t-il d’un pacte républicain ? A tout le moins l’esprit qui l’inspire flotte dans l’air. C’est aussi la trace d’une démocratie qui se consolide au fil des ans.
Or, une telle trajectoire jure d’avec l’impatience et la tension permanente entretenue par certains dans le but de maintenir la pression quitte, par moments, à accentuer la poussée de fièvre. Une crise existentielle affleure, touchant deux leaders. L’un Abdoul MBaye, ancien Premier ministre dont la candidature à la présidentielle a été rejetée pour insuffisance de parrainages, voit dans la conjoncture politique actuelle une occasion de rebondir. Il ne s’en prive pas du reste. Au contraire, il fait feu de tout bois. Il jongle et s’époumone en perturbateur du jeu. N’ayant aucun mandat électif, l’ex-banquier Abdoul Mbaye, sabre au clair, se cherche dans les méandres du sable mouvant avec l’espoir d’une improbable redistribution des cartes. Il bouge dans tous les sens : vite et fort.
L’autre, le centralien Mamadou Lamine Diallo, député, pourfend comme il peut le régime de Macky Sall, dénonçant urbi et orbi ses « excès de pouvoir » et les « viols à répétition » de la loi. Lui aussi espère remonter dans l’opinion à mesure qu’il fréquente les plateaux audiovisuels. Objecteur hors pair, il affiche une farouche et inflexible opposition à Macky Sall qui ne trouve guère grâce à ses yeux quand bien même ils ont eu à cheminer ensemble dans le fameux Mouvement du 23 juin 2012 baptisé alors « M 23 ».
Ainsi, l’ancien Premier ministre et l’ancien Conseiller de deux Premiers ministres sous le régime du Président Abdou Diouf sont sur des itinéraires qui ont toutes les chances de se croiser un jour pour faire chorus. Leur convergence d’opinion dans la réprobation de la gouvernance du régime actuel les rapproche plus que de raison en même temps qu’elle suscite un bâillement d’indifférence des observateurs attentifs de l’échiquier politique.
Pour avoir été au cœur de l’exécutif, ils savent pertinemment que l’exercice du pourvoir diffère de la conquête du pouvoir. Leur passion soudaine déclenchée par la perspective d’exploitation des richesses virtuelles du pays démultiplie leur hostilité à l’égard de la Présidence Macky Sall et ce d’autant qu’ils ont le sentiment d’être écoutés des Sénégalais. A eux deux de faire montre d’une franche habileté pour recréer des liens forts et attachants avec leur compatriotes excédés des petites lâchetés du monde politique et désenchantés par la mobilité (transhumance) des personnels dirigeants des divers partis politiques.
Devant l’immobilisme et l’absence d’alternative crédible au sein de l’opposition, ou les citoyens s’abstiennent d’agir ou ils se projettent dans des aventures suscitées par un discours plus ou moins radical ou populiste. Dans les deux cas, la démocratie en souffrirait. Il y a certes des manœuvres d’appareil tout comme une sincérité ou une conviction qui se lisent à travers les initiatives déployées.
Pour preuve, l’examen suivi du vote ce weekend de la LFR (Loi de Finance Rectificative) a donné un avant goût de la recomposition de l’échiquier politique en cours. Des lignes de fractures apparaissent. Face aux casse-tête des économies, le budget devrait refléter la sincérité de la situation comme y invite le président du Groupe parlementaire BBY, Aymérou Gningue. Mieux, le ministre des Finances Abdoulaye Daouda Diallo, avait saisi ses collègues par courrier pour élaborer la loi de finances avec en toile de fonds la réduction des dépenses sauf celles incompressibles : le social, la santé, la sécurité et l’armée entre autres. Sans toutefois laisser filer le déficit. L’exercice de partage de la contrainte s’est traduit par des coupes dans les dépenses des divers ministères, pour alimenter ceux de création récente consécutive au dernier remaniement.
L’épreuve de vérité a lieu sur les contrats pétroliers et gaziers. D’où les vociférations qui polluent l’espace sociopolitique. Jadis la politique s’apparentait à un engagement. L’intérêt collectif primait. Au gré des soubresauts, la société sénégalaise, craquelée voire éclatée, devient plus individualiste et à intérêt immédiat. Abdoul MBaye le sait. Saura-t-il le traduire en actes politiques majeurs ? Patience…
PAR Elhadji Ibrahima THIAM
DÉFIANCE ET INDISCIPLINE
Le manque de discipline du Sénégalais en général est devenu un disque rayé, mais quand des actes de défiance vis-à-vis des autorités ou des forces de l’ordre s’y joignent, ça devient inquiétant
En voyage à Tokyo il y a un mois, j’ai posté sur un réseau social une vidéo du célèbre croisement de Shibuya, au cœur de la capitale japonaise, considéré comme le carrefour piéton le plus fréquenté au monde. Toutes les deux minutes, les feux de signalisation s’allument ; les véhiculent s’arrêtent pour laisser traverser, aux heures de pointe, pas moins de 2 500 personnes. Une véritable ruche humaine. Mais, tout se passe dans une parfaite organisation. Quand j’ai mis en ligne cette vidéo, un ami, très perspicace, perçut très vite le sentiment qui m’animait : l’éblouissement. Il m’envoya donc ce message : « La première chose qui impressionne toujours le Sénégalais en voyage, c’est l’ordre et la discipline ailleurs. Ça, il ne connaît pas ». Mon cher ami, tu as tellement raison ! Effectivement, on est impressionné que par ce qu’on ne connait pas. On se surprend même à se demander, candidement et béatement, pourquoi on ne peut pas faire comme les Rwandais, comme les Japonais qui, en matière de discipline et de respect de leur cadre de vie, sont des modèles achevés.
Lorsque la discipline s’installe, son corollaire, la défiance, prend aussi ses quartiers. Le manque de discipline du Sénégalais en général est devenu un disque rayé, mais quand des actes de défiance vis-à-vis des autorités ou des forces de l’ordre s’y joignent, ça devient inquiétant. Ces derniers jours, deux faits, peu médiatisés, renseignent sur ce sentiment profond de défiance de l’autorité. Le premier s’est passé à Koungheul, l’autre au Caire.
A Koungheul, le 16 juin dernier, des conducteurs de motos « Jakarta » ont saccagé la brigade de gendarmerie. La raison ? Ils refusent l’instauration d’une police d’assurance et la carte grise. Autrement dit, ils manifestent, brulent des pneus, mettent à sac des kiosques et des infrastructures commerciales juste parce qu’ils ne veulent pas se conformer à la loi. L’éloge de l’illégalité, en quelque sorte. Peut-on exiger, sous prétexte qu’on est soutien de famille, d’exercer illégalement une activité ? Pourtant, c’est l’argument que les marchands tabliers tiennent très souvent lorsque des mesures de déguerpissement les visent. La formule consacrée ? « Qu’on nous laisse travailler, on ne veut pas voler ni agresser », avancent-ils, comme si le fait de voler ou d’agresser était donné à tout le monde. Ils oublient qu’il faut un sacré cran pour jouer au larron ou au petit criminel. Les événements de Koungheul ne sont pas sans rappeler les scènes de guérilla urbaine notées à Kolda, en 2017, lorsque des jeunes conducteurs de motos « Jakarta », déchaînés suite à un accident d’un des leurs impliquant un policier, avaient envahi et mis à sac le commissariat de police de la ville ainsi que les locaux du Trésor public. Il a fallu l’intervention du Groupement mobile d’intervention (Gmi), épaulé par des militaires, pour rétablir l’ordre. Heureusement sans bain de sang.
Cette indiscipline, cette défiance vis-à-vis des institutions s’exportent même au-delà de nos frontières. Alors que l’équipe nationale du Sénégal s’apprêtait à jouer son premier match de la Can au Caire, un groupe d’étudiants, trop impatients d’entrer au stade, a caillassé le cortège du ministre des Sports et de l’ancien Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Résultats des courses ? Vitre arrière d’un véhicule réduite en miettes. Cela, juste parce que celui qui détenait les billets d’entrée au stade qu’on leur avait gracieusement offerts avait eu un retard. Pour si peu alors que match était loin d’avoir commencé.
Devant tant d’incivisme, d’indiscipline et de défiance, la proposition faite, il y a deux semaines, par d’anciens hauts gradés de l’armée au cours d’un dîner-débat mérite d’être étudiée : service militaire obligatoire après le bac pour une durée de trois mois pour les nouveaux bacheliers et deux ans de service civique universel pour les étudiants en Licence et en Master.
L’INSTITUTION NE GARANTIT PAS TOUJOURS L’INDÉPENDANCE DU JUGE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le magistrat Cheikh Tidiane Lam se propose de faire comprendre à la population, le cadre institutionnel des textes de justice à travers la traduction des codes les plus usuels dans les langues nationales
Dans son livre intitulé ‘’La modernisation de la justice au Sénégal’’, le magistrat Cheikh Tidiane Lam, relève la nécessité de changer de paradigmes afin de donner satisfaction aux justiciables, aux citoyens et aux investisseurs, dans l'application des textes de justice.
Cheikh plaide pour l’adaptation de la justice nationale aux enjeux cruciaux de l’heure, surtout dans un contexte de découverte de richesses minières.
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"CE PAYS NE SERA PAS UN NO MAN'S LAND"
Macky Sall qui présidait ce mardi à Diamniadio, l’atelier de mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures, a haussé le ton, rappelant qu'il est garant de l'intérêt du Sénégal en sa qualité de chef d'Etat
Le président de la République Macky Sall qui présidait l’atelier de mise en œuvre de la loi sur le contenu local dans le projets en cours dans le secteur des hydrocarbures, a déclaré, ce mardi que ce pays ne sera pas un « no man’s land » (une terre sans propriétaire).
« J’ai pris toutes ces précautions, parce que je veux un Sénégal prospère dans la paix, la stabilité et la cohésion nationale. Je veux un Sénégal prospère ou les droits de l’investisseur sont respectés. Ce pays ne sera pas un « no man’s land », les droits des investisseurs seront respectés, tout comme les droits nationaux seront préservés. Tout notre travail, c’est d’assurer cet équilibre permanent. Je veux un Sénégal prospère où les ressources naturelles, propriété du peuple en vertu de la Constitution profite à toutes les composantes de la Nation. Je veux un Sénégal pour tous », affirme le président Macky Sall.
Poursuivant son discours, il ajoute : « J’ai toujours tenu à ce que les négociations des contrats avec nos partenaires investisseurs, que le gouvernement soit assisté d’avocats et juristes consuls spécialisés de ces contrats complexes. Je suis trop conscient de l’importance de ces actes qui engagent le présent et l’avenir de notre Nation pour laisser le moindre hasard porté atteinte ses intérêts vitaux ».
Pour le chef de l’Etat, « ce n’est pas seulement une question de patriotisme que chaque citoyen peut réclamer à juste titre. Mais c’est aussi pour moi une obligation en tant que responsable suprême de l’Etat du Sénégal. C’est dire madames et messieurs, combien me tient à cœur la protection de l’intérêt de notre pays dans l’exploitation de ces ressources. Ma volonté, non pas par la parole, mais à travers des actes déjà posés et d’autre à venir, est de mettre notre pays à l’abri de convulsions symptomatiques de l’exploitation du pétrole et du gaz dans certains pays développé ou en développement ».
CES ÉLÉMENTS QUI MENACENT LA TENUE DES LOCALES
Même si le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, est dans une logique de tenir à date échue les élections Locales, des doutes planent sur l’organisation de ces joutes le 1er décembre prochain
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, déroule. Il s’active pour l’organisation des élections locales le 1er décembre prochain, en raison du premier report qui a eu lieu, suite à un décret du président de la République. Et comme il n’y a aucun autre décret les reportant, le ministre Aly Ngouille Ndiaye ne veut pas être un hors-la-loi. Ainsi, il a convoqué hier, les acteurs pour discuter du montant de la caution. La loi stipule que la caution doit être fixée 150 jours avant le scrutin. Ce qui tombe ce 3 juillet, date retenue par le ministre pour révéler le montant de la caution. En fixant le montant de la caution, le ministre doit en même temps, prendre un arrêté pour déterminer le modèle de la fiche de collecte des signatures pour le parrainage, comme le stipule l’article 57 alinéa 11 du Code électoral. Aujourd’hui, le ministre Aly Ngouille Ndiaye est dans une logique de respect du calendrier électoral. Toutefois, des doutes planent sur la tenue de ces joutes à date échue. Il y a des raisons objectives qui pourraient justifier un nouveau report des Locales.
Non ouverture d ela révision des listes
La révision des listes électorales est un élément essentiel dans le processus électoral. La loi électorale dispose que du 1er février au 31 juillet de chaque année, est instituée une révision annuelle des listes électorales. Laquelle révision prend en compte les électeurs qui auront 18 ans révolus le jour du scrutin. Cette révision permet également aux électeurs souhaitant modifier leur adresse électorale de pouvoir le faire. Cette révision n’ayant pas eu lieu, en raison de la tenue de la dernière Présidentielle, la loi permet à l’autorité en charge des élections d’instituer une révision exceptionnelle en année électorale pour les mêmes raisons. Or, le constat est qu’aucune révision n’est programmée pour le moment. Et, si cette révision n’est pas faite, on risque de piétiner le droit des électeurs. Des milliers de citoyens vont être délestés de leur droit d’être électeurs et éligibles. L’ouverture de cette révision aussi, n’est pas sans conséquence. En effet, si la révision est organisée, elle pourrait durer au moins une période comprise entre trois et quatre mois. Ce, entre la création des commissions administratives d’inscription, leur fonctionnement, le traitement des données de la révision, la publication des listes provisoires, l’ouverture du contentieux et la production-distribution des cartes d’électeurs. Alors que le délai de dépôt des candidatures (80 jours au moins et 85 jours au plus) de la date du scrutin se situerait à la mi-septembre (entre le 12 et le 15). Donc, cela risque de poser des problèmes, aussi bien pour l’administration que pour les électeurs, partis politiques, coalitions et entités indépendantes dans la collecte des signatures pour le parrainage.
Parrainage
L’autre raison concerne le parrainage. Lors de la dernière élection présidentielle, il y a eu de sérieuses divergences, au vu des difficultés rencontrées concernant le parrainage. D’ailleurs, c’est un problème majeur auquel il faudra trouver une solution, dans le cadre du dialogue politique en cours. La commission cellulaire est en train de se réunir, même si les acteurs ne sont pas encore d’accord sur certains points. Les élections locales, du point de vue de leur spécificité, sont assez complexes. Elles mettent en compétition des listes et non des candidats individuels, comme à la Présidentielle. C’est une élection où on peut trouver, à l’intérieur de la même liste, des candidats de sensibilité politique différente qui, en raison du caractère local de la compétition, peuvent décider de conquérir ensemble le suffrage. Sous ce rapport, des difficultés réelles pourraient se poser, en termes de doublons, le bassin électoral étant le même pour tout le monde. Il faut reconnaître, tout de même, que l’administration territoriale, maîtresse d’œuvre de ces élections et suffisamment rodée, peut techniquement surmonter les difficultés de vérification des numéros d’inscription sur la liste électorale de la commune ou du département. «Si le parrainage est maintenu, tel qu’il figure dans la loi électorale pour les Locales, on s’imagine les problèmes que cela va créer. Si les acteurs devaient s’accorder sur les modalités de révision de la loi, le nouveau texte devrait être voté par les députés ; ce qui pose inéluctablement la question des délais», explique Babacar Fall, expert électoral.
Hivernage
Le Président Macky Sall avait cité l’hivernage parmi les raisons pour justifier le report des Locales, initialement prévues au mois de juin 2019, à la date du 1er décembre 2019. Mais, si le calendrier est maintenu tel quel, toutes ces opérations électorales se dérouleront en période d’hivernage, avec tout ce que cela comporte comme difficultés, avec des millions d’électeurs occupés dans les travaux champêtres. «Voilà, entre autres, quelques raisons, peut-être pas toutes qui risquent d’hypothéquer la tenue à date échue des élections locales au 1er décembre 2019», déduit Babacar Fall. Maintenant, il revient aux acteurs, dans le cadre de ce dialogue en cours, de discuter sereinement de cette question dans le cadre d’un consensus.
ALIOU CISSÉ RÉUSSIT SON PARI
Le sélectionneur national ne s'est pas trompé en titularisant pour la première fois contre le Kenya le gardien Alfred Gomis, l’arrière droit Lamine Gassama et le milieu de terrain Henri Saivet, trois joueurs qui ont rendu une copie propre lors du match
Le sélectionneur des Lions Aliou Cissé a réussi son parti en titularisant pour la première fois contre le Kenya le gardien de but Alfred Gomis, l’arrière droit Lamine Gassama et le milieu de terrain Henri Saivet, trois joueurs qui ont rendu une copie propre à l’issue de ce match largement remporté par le Sénégal, 3-0.
Aligné à la place de Moussa Wagué, Gassama a été l’auteur du centre ayant permis à Ismaila Sarr d’ouvrir le score pour le Sénégal à la 63-ème minute de la rencontre.
Solide sur le plan défensif, l’arrière droit international, qui en est à sa troisième phase finale de CAN, a réussi un centre que le gardien ougandais jusque-là impeccable n’a effleuré que du bout des doigts.
Ismaila Sarr, après avoir amorti le ballon de la poitrine, a repris le cuir de manière acrobatique pour ouvrir le score en faveur du Sénégal.
Sa décision de faire une chandelle pour dégager loin après une offensive kényane, a également été l’origine de l’action ayant mené au 2-ème but de la partie.
A la lutte avec des défenseurs kényans, Sadio Mané s’est saisi du ballon pour le glisser hors de portée du gardien kényan Patrick Matasi à la 65-ème minute.
Interrogé sur sa titularisation, le latéral droit sénégalais, sociétaire de Goztepe en Turquie, a dit tout sa fierté de faire partie de cette équipe du Sénégal.
Il a assuré de donner toujours le meilleur de lui-même et fait part de sa volonté de continuer sur cette lancée pour gagner encore plus de temps de jeu.
"Je pense qu’on est bien lancé mais il faudra confirmer contre l’Ouganda", a ajouté le footballeur formé à Lyon (France).
Henri Saivet, entré en cours de jeu contre l’Algérie, a démarré la rencontre contre le Kenya en se montrant disponible pour ses coéquipiers et en mettant le pied sur le ballon quand il le faut.
S’il n’a pas été décisif sur les balles arrêtées, Saivet a offert une solution dans ce domaine qui reste le maillon faible de la Tanière.
L’ancien Bordelais, sociétaire de Bursaspor (Turquie) la saison dernière, a indiqué n’avoir jamais perdu son niveau.
"Je n’avais pas l’occasion de le montrer, tout le monde se tient prêt et on sait qu’on aura besoin de tout le monde", a dit Saivet, avant d’ajouter : "Chaque joueur qui doit rentrer devra donner le meilleur de lui-même, aujourd’hui (hier), ça a été moi et j’espère que lors du prochain match, ce sera quelqu’un d’autre",
Alfred Gomis, qui a remplacé au pied levé le gardien titulaire Edouard Mendy, blessé lors de l’échauffement, est également crédité d’une entrée réussie.
Le gardien de but de Spal (Italie), qui avait déja joué deux matchs officiels avec le Sénégal en éliminatoires de la Coupe du monde 2018 contre l’Afrique du Sud (2-1) et en éliminatoires de la CAN 2019 contre Madagascar 2-2, n’a pas semblé perturbé du tout par ce concours de circonstance.
Une preuve parmi d’autres, avant l’ouverture du score par Ismaila Sarr, il a sorti une claquette sur une reprise du kenyan Denis Odhiambo qui prenait la direction de sa lucarne à la 62-ème minute.
Le longiligne gardien de but sénégalais n’a pour tout dire pas eu à s’employer beaucoup, sinon sur une sortie de la tête pour dégager un ballon chaud en touche.
Gomis a été tellement bon que les supporters et autres observateurs ont oublié que le titulaire n’était pas dans les buts.
Dans un entretien récent avec l’APS, l’ancien portier international Cheikh Seck déclarait que le Sénégal pouvait se targuer de disposer de trois gardiens de niveau international.
"Derrière Mendy, les autres (Gomis et Abdoulaye Diallo) suivent et peuvent tenir la baraque", avait-il déclaré.
"JE NE LAISSERAI PERSONNE PORTER ATTEINTE AUX RESSOURCES VITALES DU PAYS"
Macky Sall ce mardi à l’occasion de l’ouverture de l’atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le Contenu local dans le secteur des hydrocarbures
Le président de la République Macky Sall a déclaré ce matin qu’il ne laissera personnes porter atteinte à l’intérêt des ressources vitales et naturelles du Sénégal. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’atelier de concertation sur la mise en œuvre de la loi sur le Contenu local dans le secteur des hydrocarbures qu’il présidait.
« Je ne laisserai personne porter atteinte à l’intérêt des ressources naturelles et vitaux du pays. Ce n’est pas seulement par patriotisme, mais je suis le responsable, chef suprême de la nation », a averti le chef de l’Etat Macky Sall. Sans doute une manière pour lui de rassurer les sénégalais par rapport à la grosse polémique suscitée par le reportage de la BBC sur le supposé scandale scandale de corruption sur l’attribution des contrats gaziers et pétroliers du Sénégal. Il a également annoncé que des mesures fortes ont été prises par l’Etat du Sénégal pour renforcer les intérêts du pays dans tous les domaines de la chaîne pétrolière.
« L’adhésion à l’ITE dès 2013, la création du COS-PETROGAZ qui accueille désormais à son sein l’opposition politique et la société civile, l’adoption récente par l’Assemblée nationale de nouvelles lois portant sur un nouveau Code pétrolier plus conforme au nouveau statut de pays producteur d’hydrocarbures, sur la gestion des futurs revenus pétroliers de l’Etat et enfin sur le contenu local, la création de l’institut national du pétrole et du gaz sont autant de mesures fortes qui participent d’une volonté politique affirmée de bonne gouvernance, d’inclusion sociale, de renforcement de l’Etat de droit et de promotion d’un environnement propice à un développement durable et viable de notre pays », a signifié le président de la République.
Macky Sall a également affirmé qu’il a envoyé des missions à l’étranger notamment dans des pays qui ont une expérience avérée sur la gestion des ressources naturelles pour s’inspirer de leurs modèles.
Le chef de l’état, dans son discours a également invité le secteur privé local à travailler en étroite collaboration avec le secteur privé étranger dans ce secteur tout en garantissant que le Sénégal ne « sera pas un no man’s land ». « Tous les droits des investisseurs seront respectés », a assuré Macky Sall.
PAR Abdourahmane Sarr
FCFA, DEVENIR ECO SANS LE NIGERIA ET LE GHANA
Le FCFA peut être renommée ECO en 2020 et mis en œuvre à l’échelle de l’UEMOA principalement en donnant une autonomie d’objectifs sur l’inflation et le taux de change à la BCEAO ce qui la libérerait de la tutelle française
Le président Macron disait au sortir d’une audience avec le président Ouattara que « la zone franc offre une stabilité monétaire mais il y a un problème de change qui se pose…il faut la moderniser ». Le président Ouattara rétorquait que « le FCFA est notre monnaie…c’est notre affaire…nous allons y apporter des réformes en temps opportun…c’est une monnaie stable appréciée dans la sous-région… nous prévoyons son élargissement à la zone CEDEAO… ».
Nous disions que « le président Ouattara avait raison de dire que le FCFA était notre monnaie. Mais puisque c'est le cas, nous avions besoin d'un leadership politique qui se responsabiliserait exclusivement dans la garantie de la parité qu'il s'est choisie : en faire son affaire exclusive par une gouvernance réformée de la BCEAO. C’est ça que réclament la jeunesse africaine et les experts africains. Le FCFA est une réserve de valeur, un moyen d'échange, et une unité de compte stable apprécié à ces fins car rigidement arrimé à l'euro. Sa stabilité est donc externalisée puisque relevant d'une politique monétaire qui est le résultat des exigences de cette parité. C'est de cette monnaie-là dont nous ne voulons plus précisément car une monnaie ce n'est pas seulement ça. Nous avons besoin d'une monnaie amortisseur de chocs pour accompagner notre industrialisation et notre ouverture au monde. Une monnaie stable du fait d'un leadership politique qui responsabilise la BCEAO sans la France et qui garantit également la stabilité des prix principalement par sa politique monétaire et non de change. Nos pays, stables et démocratiques, ont besoin d'une monnaie flexible pour accompagner leur industrialisation par le capital national à travers l’inclusion financière en cette monnaie ».
Pour ce faire, nous avions plaidé pour une autonomie d’objectifs sur l’inflation et le taux de change pour la BCEAO dans le cadre d’un régime de change flexible et un collège de gouverneurs de pays membres. C’est ce que les experts de la CEDEAO ont recommandé pour l’ECO monnaie de la CEDEAO pour les pays qui auront satisfait aux critères de convergence macroéconomique. Nous avions cependant argumenté dans cette perspective, qu’à court terme, le Nigéria et le Ghana devaient garder leurs propres monnaies au vu de leurs poids et de leurs divergences macroéconomiques et structurelles avec les autres pays, ceux de l’UEMOA notamment.
En effet, dans des propos relayés par la presse à la veille du 55ieme sommet des chefs d’états de la CEDEAO nous disions : « qu’une monnaie commune de la CEDEAO, au vu des divergences macroéconomiques des États ne peut être, à court terme (2020), que de parité relativement fixe et arrimée à des devises étrangères stables. De ce point de vue, une telle monnaie prématurée ne serait pas différente d'un FCFA qui resterait en l'état ou même fixe par rapport à un panier de monnaies stables. Cette monnaie unique fixe à court terme, avec une banque centrale indépendante, aidera à une discipline budgétaire et à la stabilité monétaire dans les pays où elles n'existent pas encore. Une monnaie unique bien sûr faciliterait les échanges et les mouvements de capitaux qui pourraient exister entre les États comme c'est le cas déjà avec le FCFA, mais ne sera pas le principal facteur d'expansion des échanges commerciaux intra zone ni de mouvements de capitaux internes. En somme, une monnaie fixe CEDEAO étendrait le FCFA à la zone CEDEAO sans les accords de coopération. Ce serait une étape vers la monnaie flexible CEDEAO recommandée par les experts mais qui n'arrivera pas de sitôt puisque les pays n'ont pas encore convergé macro économiquement et structurellement.
« A terme, même si cette monnaie flexible devait arriver du fait d'une convergence macroéconomique et non structurelle, les asymétries existantes en termes de chocs intérieurs et extérieurs, ne justifieraient pas une monnaie unique aux pays de la CEDEAO. Elle aurait les mêmes inconvénients congénitaux que l'euro dominé par l'Allemagne et ne correspondant pas à la monnaie qu'il faut pour le Grèce par exemple, mais il s'agit là d'un choix politique des européens que les africains de l'ouest pourraient également faire. Il en découle que les pays de l'UEMOA n'ont pas d'intérêt économique à entrer dans une monnaie CEDEAO si cette dernière ne doit refléter qu'un panier de monnaies à court terme, et à moyen terme une monnaie flexible qui ne reflètera pas leurs fondamentaux ni leurs orientations économiques et politiques divergentes. La monnaie CEDEAO peut cependant représenter un choix politique des États membres aux conséquences économiques similaires à ce que vivent les pays des zones CFA, conséquences à subir par les générations futures au profit des investisseurs étrangers et du capitalisme d'États étrangers. En disant que la monnaie unique ECO de la CEDEAO qui entrerait en vigueur en 2020 devra être flexible et refléter une convergence macroéconomique, les experts de la CEDEAO ont mis les chefs d'Etat devant la responsabilité politique de reporter la mise en oeuvre de l'ECO à cette échelle ou elle sera fixe comme le FCFA en 2020, ce qui n'est pas désirable ».
Partant de ce qui précède, notre position est que le FCFA peut être renommée ECO en 2020 et mis en œuvre à l’échelle de l’UEMOA principalement en donnant une autonomie d’objectifs sur l’inflation et le taux de change à la BCEAO ce qui la libérerait de la tutelle française. Cette option nous est préférable nous le disions dans une tribune intitulée «SENEXIT: Libéralisme Patriotique ou Socialisme ? » pour accompagner la liberté économique des États de l’UEMOA sous le leadership de la Côte d’Ivoire et du Sénégal engagés sur cette voie. Nous éviterions ainsi que nos banques centrales soient capturées individuellement par le socialisme congénital de nos sociétés et élites politiques. A terme, cette vision politique pourra être mise en œuvre à l’échelle de la CEDEAO si elle est partagée. L’euro est une vision politique libérale inaboutie, en construction sans un état fédéral au libéralisme partagé. Nous pouvons construire notre propre espace de liberté économique, seule voie vers la prospérité sans un État fédéral à court terme. Cet état pourra à terme arriver quand nos populations (y compris, Nigéria, Ghana, etc.) seront réellement prêtes pour la liberté, la responsabilité, et la décentralisation.
Abdourahmane Sarr est Président CEFDEL, Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp