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12 août 2025
«NOUS ALLONS TOUT FAIRE POUR GAGNER L’OUGANDA»
Auteur d’un doublé et « Homme du match » contre le Kenya (3-0), Sadio Mané a été le grand artisan de la qualification des « Lions » pour les huitièmes de finale.
Auteur d’un doublé et « Homme du match » contre le Kenya (3-0), Sadio Mané a été le grand artisan de la qualification des « Lions » pour les huitièmes de finale. Mais, contre les « Harambee Stars», le joueur de Liverpool avait également manqué un pénalty en première période. Au micro de Canal+, il est revenu sur sa soirée spéciale.
Sadio, pouvez-vous revenir sur votre pénalty manqué contre le Kenya ?
J’avoue que ce n’était pas bien tiré. Mais, comme vous le savez, ce sont des choses qui arrivent. Il faut toujours apprendre. Cela m’a rassuré pour la suite de la rencontre. En seconde période, j’ai marqué un autre. Il fallait que je prenne mes responsabilités. Je n’ai jamais douté.
vous avez deux buts dans cette compétition, tout comme Mohamed Salah. Pensez-vous à votre duel pour le Ballon d’Or ?
J’ai eu à regarder presque l’ensemble des rencontres de cette Coupe d’Afrique. Mais, personnellement, je ne me focalise pas sur cette dualité dont vous faites allusion. Je me concentre uniquement sur l’équipe nationale du Sénégal. Mon objectif, c’est de gagner la Can. Je cherche comment aider mon équipe à atteindre cet objectif ».
La défaite face à l’Algérie avait soulevé quelques critiques. Comment avez-vous réussi à surmonter cela ?
Vous savez, quand ça ne marche pas, il y aura toujours du bruit. Mais, en tant que joueur, nous savons que nous avions perdu face à une belle équipe algérienne. Nous ne voulions pas perdre ce match. Mais, cela nous a poussé à revoir notre manière de travailler. Nous avons réussi à nous remobiliser à temps pour aller de l’avant. Nous avons fait ce qu’il fallait contre le Kenya pour décrocher la qualification.
Le Sénégal retrouve l’Ouganda en huitièmes de finale. A quel genre de match vous vous attendez ?
L’Ouganda est une belle équipe, qui sait jouer au ballon. C’est une équipe que nous respectons beaucoup. Nous allons essayer d’aborder le match avec beaucoup de sérénité, avec un bon état d’esprit. Ça ne sera pas facile, mais on fera tout pour gagner le match.
«IL VA FALLOIR FAIRE ATTENTION A L’OUGANDA..»
Absent lors de la victoire du Sénégal contre le Kenya (3-0), Alfred Ndiaye espère retrouver le groupe pour le match du vendredi contre l’Ouganda (19h00 GMT).
Absent lors de la victoire du Sénégal contre le Kenya (3-0), Alfred Ndiaye espère retrouver le groupe pour le match du vendredi contre l’Ouganda (19h00 GMT). Hier face à la presse sénégalaise, le joueur de Malaga (D2 Espagne) est revenu sur la vie du groupe, les blessures récurrentes, mais surtout l’importance de la rencontre contre les « Cranes » d’Ouganda.
Alfred, comment avez-vous vécu la victoire contre Kenya ? Nous sommes assez contents de la prestation. Ce n’était pas un match facile, mais nous avons gagné avec la manière. Et au bout, il y a la qualification. Maintenant, il faudra penser à ce qui nous attend vendredi. Nous sommes très motivés et nous espérons atteindre notre objectif.
L’équipe fait face à une cascade de blessés. Qu’est-ce qui explique cela ?
Je pense que ce sont des choses qui arrivent dans une compétition. Moi même j’ai eu à contracter une blessure. C’est également le cas pour Salif (Salif Sané). Edouard Mendy doit rentrer en France. Nous sommes tristes pour lui, mais il faudra faire avec. Nous avons un groupe homogène. Des joueurs capables de remplacer les titulaires. Il fait très chaud en Egypte et c’est dur pour les organismes. Mais, c’est une compétition. Je ne sais pas encore si je vais jouer pour le prochain match ou pas. Je vais essayer de m’entraîner.
Le Sénégal retrouve l’Ouganda pour une place en quart de finale. Comment allez-vous aborder ce match ?
Nous allons aborder ce match avec la volonté de le gagner. Nous ne sommes pas ici pour se faire éliminer en huitièmes de finale. Nous avons perdu un match contre l’Algérie et je pense que c’est un faux pas. Mais, nous avons à cœur de passer cette étape. L’Ouganda est une bonne équipe, très joueuse. Elle a un football offensif. Et il va falloir faire attention à cette équipe.
Qu’est-ce qui n’avait pas marché contre l’Algérie ?
Je pense que cela s’est joué à peu de choses. L’Algérie a été plus efficace et en a profité. Maintenant, nous ne sommes pas parfaits, tout comme les autres équipes. Nous avons un travail à faire. Nous le faisons au quotidien, tout en espérant que cela va porter ses fruits.
Edouard Mendy est forfait pour le reste de la compétition. Qu’elle a été la réaction dans la Tanière ?
On est triste pour lui. Il s’est imposé comme un cadre. Il apportait de la sérénité dans l’équipe. Mais, nous avons la possibilité de le remplacer, car nous avons deux autres bons gardiens. C’était une chance d’avoir trois bons gardiens. Alfred Gomis est là, de même que Abdoulaye Diallo. Je pense qu’ils pourront faire le travail.
Le titre est-il toujours l’objectif visé dans cette compétition ?
Nous sommes venus ici avec des ambitions claires. Notre objectif, c’est d’aller le plus loin possible. Ce n’est pas facile de se qualifier. Nous avons rencontré des équipes solides, difficiles à jouer. Mais, nous avons réussi à le faire et je pense que c’est le plus important. Maintenant, chaque match sera différent de l’autre. Il faudra y aller avec sérénité et détermination.
LE CENTRE D’ACCUEIL ET DE REPOS DES ARMÉES INAUGURÉ
Sur instruction du président de la République Macky Sall, chef suprême des Armées, l’Etat-major des Armées poursuit sa politique d’innovation et de modernisation visant à améliorer la qualité de vie sociale des militaires
Situé dans le village de Guéréo, dans la commune de Sindia (Mbour), le Centre aéré des Armées a été inauguré, hier, par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, en compagnie du Chef d’Etat major des Armées (Cemga), le général Cheikh Guèye et du Haut-commandant de la gendarmerie, le général Cheikh Sène. Etaient présentes plusieurs personnalités et notables civils et militaires. Cette belle infrastructure d’accueil et de repos d’une capacité de 400 personnes, est une illustration supplémentaire de la politique d’innovation et de modernisation des Armées.
Sur instruction du président de la République Macky Sall, chef suprême des Armées, l’Etat-major des Armées poursuit sa politique d’innovation et de modernisation visant à améliorer la qualité de vie sociale des militaires. La construction du Centre aéré — ou village de repos et de loisirs — de Guéréo s’inscrit dans le cadre des efforts entrepris sans relâche par le commandement pour mettre ses hommes dans de bonnes conditions. Il a été inauguré, hier, en grande pompe par le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, ayant à ses côtés le chef d’état-major général des Armées (Cemga), le général Cheikh Guèye et le Haut-commandant de la gendarmerie, le général Cheikh Sène. Il y avait aussi le général-intendant Banda Diéne, le général Sangué Ndao, le colonel intendant Ibrahima Ndiaye etc. Sans oublier la présence remarquable de l’ancien Cemga Mamadou Sow « Nogass » ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires.
Evidemment, le chef de village de Guéréo et l’imam de la localité ainsi que diverses notabilités du cru avaient été conviés à cette cérémonie. Construit sur une superficie de près de 04 hectares et en bordure de mer, le Centre aéré de Guéréo est d’une capacité d’accueil de 400 personnes. Il est composé de vingt (20) cases de huit (08) chambres pouvant contenir chacune seize (16) visiteurs. Il est également doté d’une grande piscine et d’aires de jeux. Comme dans une résidence hôtelière, il y a des chambres et autres suites Vip équipées de toutes les commodités requises. En effet, ce village de repos des armées est conçu pour offrir aux « Jambars » des séjours dans un décor agréable leur permettant d’avoir accès à des services pour leur bien-être social, psychologique et physique. Arrivé sur les lieux situés à 60km de Dakar, aux environs de 10h, le ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba a été accueilli avec les honneurs militaires au son de la fanfare. Puis, il a eu droit à une visite guidée des différents compartiments et espaces de ce bijou qui a ébloui les yeux de tous ceux qui l’ont parcouru hier.
Sidiki Kaba « Ce Centre aéré accueillera des disciplines sportives des jeux olympiques de 2022 »
Impressionné par la qualité de cette infrastructure moderne et multifonctionnelle, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, n’a pas pu cacher son immense satisfaction après s’être focalisé sur le rôle que va jouer le Centre de Guéréo. « Ce complexe est destiné à nos forces armées. Lorsque certains d’entre nos hommes reviennent de mission, ils pourront y séjourner pour pouvoir se ressourcer, se reposer avant de rejoindre leur famille. Il est aussi à la disposition des forces armées des pays voisins comme le Mali et bien d’autres pays qui peuvent envoyer ici leurs militaires pour des missions » a-t-il informé.
De façon beaucoup plus globale, le ministre des Forces armées a fait savoir que la bâtisse, vu son caractère multifonctionnel, peut pallier au déficit infrastructurel du pays sur le plan sportif. Car, dit-il, le Sénégal est engagé dans la préparation d’une compétition internationale à savoir l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse de 2022 et le président du Comité national olympique, Diagna Ndiaye qui est en contact permanent avec le Cemga, pourra disposer du centre. « Il peut également abriter certaines disciplines sportives du fait de sa proximité avec l’océan Atlantique » s’est réjoui Me Sidiki Kaba.
Abordant dans le même sens que le ministre, le lieutenant Abdoulaye Ndiaye, directeur du Centre aéré des Armées confirme que le complexe peut même venir en appoint à l’hébergement de certaines délégations étrangères en vue de cette future compétition olympique. « Nous sommes en train de voir avec le Cnoss a travers un planning bien défini, les capacités d’hébergement du Centre mais surtout avec son avantage qui est sa proximité avec l’aéroport international de Diass » a indiqué le directeur de cette joyeuse « caserne » de repos et loisirs qui fait la fierté des officiers généraux, officiers, sous-officiers, hommes du rang et leurs familles Notamment en cette période de colonie de vacances. On espère surtout que les journalistes pourront y resquiller ! N’est-ce pas M. le Cemga Cheikh Guèye ?
Les habitants de Guéréo affichent leur satisfaction
Le centre aéré multifonctionnel des armées inauguré à Guéréo, à 60 Km de Dakar, constitue un pont à la circulation fluide entre les forces de défense et de sécurité et le peuple sénégalais. Et, les 14000 habitants du village de Guéréo ne diront pas le contraire. En effet, cette infrastructure aux normes internationales conçue pour doter le personnel des armées d’un meilleur cadre de vie a fini de propager ses fruits dans cette partie de la commune de Sindia, longtemps en quête de conditions socio-économiques de base. Venu assister à la cérémonie d’inauguration du centre aéré des Armées, les représentants du village de Guéréo ont magnifié les retombés fécondes de l’infrastructure et les actions sociales menées par les « Jambars » en leur faveur. «Nous nous sentions oubliés depuis des décennies. Mais depuis que les militaires sont arrivés dans notre village pour les besoins de la réalisation de ce centre, nous avons beaucoup bénéficié de leur apport.
D’ailleurs la mosquée de notre village était archaïque, ce sont les militaires qui l’ont réhabilitée. Nous ne cesserons jamais de prier pour eux pour ce geste de solidarité », s’est réjouit Mamadou Ndionne, le chef de village. Des éloges que conforte Serigne Faye, un des responsables de l’association des jeunes du village, qui voit dans l’implantation du complexe de loisirs et de détente de l’Armée, un rayonnement de leur zone d’habitation. «La mise en place d’un si important centre constitue un facteur de désenclavement de la localité car pouvant déboucher sur la réalisation d’infrastructures routières dans la mesure où le village en souffre » a-t-il confié. L’autre avantage pouvant découler de ce lien entre Armée-Nation symbolisé par ce centre aéré des armées, est sécuritaire. En effet, la plupart des habitant du village de Guéréo se disent rassurés par cette présence des militaires dans leur localité. Sans compter les retombées économiques de cette présence…
DP WORLD SE RETOURNE CONTRE SES EMPLOYÉS RELÂCHÉS PAR LE TRIBUNAL
Après avoir payé 20. 000.000 frs a la douane pour une fraude de deux containers
Les prévenus Mamadou Diop, Serigne Khadim Samb, Pape Moustapha Diaw, Sidy Loucar, Mamadou Falilou Lo et Amadou Lamine Diop ont comparu hier à la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour le délit de contrebande et importation sans déclaration. Le tribunal les a tous remis en liberté.
La douane sénégalaise s’est saisie d’une affaire de fraude sur deux containers de la société DP World qui a payé la somme de 20.000.000 frs. Après avoir payé ladite somme, la filiale sénégalaise du troisième opérateur portuaire mondial a voulu recouvrer la somme payée à la Douane en se retournant contre ses employeurs qui ont participé au vol des deux containers. Devant la barre, le propriétaire des containers, Mamadou Diop, explique : « J’avais quatre containers que j’avais chargés moi-même à des dates différentes. A ma grande surprise, les containers sont venus à la même date ». Face à cette situation, et ne pouvant payer en même temps le dédouanement des quatre containers, un ami lui conseille de se rapprocher du sieur Serigne Khadim Samb qu’il a pu joindre par téléphone. Celui -ci lui réclame la somme de 12 millions alors que lui n’avait que 8 millions. Quelques jours plus tard, le sieur Serigne Khadim Samb lui fait savoir qu’il a pu sortir les quatre containers avec d’autres qu’il a lui-même payés. A en croire toujours le propriétaire des quatre containers qui s’expliquait à la barre, Serigne Khadim Samb lui a alors proposé de lui céder un des containers puisqu’il ne disposait pas de la somme convenue. Un « deal » qui l’arrangeait car il ne voulait pas perdre ses quatre containers. Quant à Serigne Khadim Samb, déclarant en douane, il soutient avoir calculé la valeur marchande et un des containers devait lui être cédé en cas de sortie en payant la somme de 7.500.000 frs.
Comment Djibril Mbengue a réussi son coup à DP Word
Selon les témoignages du transitaire Pape Moustapha Diaw, c’est Djibril Mbengue, un ex-employé de DP World, qui l’aurait appelé pour lui demander de l’aider à faire sortir des containers. « Il m’a appelé pour me dire de l’aider avec un ami de la Douane afin qu’il puisse récupérer ses containers. Après l’avoir mis en rapport avec cet ami, je n’ai plus eu de ses nouvelles jusqu’à ce que Djibril m’appelle pour me dire que les containers sont sortis. C’est alors qu’il m’a remis une somme de 200.000 frs », confie Pape Moustapha Diaw. Quant à Djibril Mbengue, il explique comment il a procédé pour faire sortir les containers de DP World. « J’étais à DP World, Mamadou Diop m’a fait savoir qu’il avait des containers là-bas. Comme cela faisait longtemps que je n’étais pas allé dans cette entreprise, je croyais qu’il était confronté à un problème d’espace », prétend Djibril Mbengue. Poursuivant, il informe qu’il a ensuite utilisé ses contacts qui lui ont facilité la tâche.
D’après la partie civile, c’est DP World qui, après avoir constaté qu’il y avait une faille, s’est automatiquement rendue à la Douane sénégalaise pour lui faire part de la fraude dont elle était victime. « C’est la société DP World qui a averti la Douane pour montrer sa bonne foi dans cette affaire. La société a même payé une somme de 20 millions pour régulariser sa situation » magnifie l’avocat de la partie civile. Selon Sidy Loucar, Djibril Mbengue l’a appelé pour lui dire que DP World a des problèmes d’espace et il voulait qu’il l’aide à évacuer les containers. « Je croyais qu’il y avait un problème d’espace, c’est pour cela que je n’ai pas eu l’occasion de vérifier si les containers sont en règle ou pas » a prétendu Sidy Loucar. Il informe que c’est deux jours après la sortie des containers que Djibril Mbengue lui a donné 200.000 frs destinés à ses autres collègues.
Appelé à la barre pour témoigner, Iba Niang confie que c’est un des gardes qui l’a informé de la situation après que ce dernier a remarqué que des containers sont sortis sans être enregistrés. Pour le représentant du ministère public, la société a la responsabilité envers ses employés et elle doit leur apporter un soutien en de pareilles circonstances. « Vous devez prendre en charge la responsabilité de protéger vos employés » a martelé le procureur. Poursuivant, il a demandé au président du tribunal d’appliquer la loi dans cette affaire. Quant aux avocats de la défense, ils ont demandé à DP World de prendre ses responsabilités. Selon eux, le fait que la société traine ses employeurs en justice n’est pas digne d’une firme qui se dit multinationale. Ce qui a peut-être contraint le tribunal à débouter DP World en relaxant purement et simplement tous les prévenus.
L’HÉPATITE PREND DES PROPOSITIONS INQUIÉTANTES
L’Agence Nationale pour la Recherche sur le Sida (Anrs) a organisé hier les 13e journées scientifiques pour faire le point sur la situation du Sida et des maladies comme l’hépatite B et C
L’Agence Nationale pour la Recherche sur le Sida (Anrs) a organisé hier les 13e journées scientifiques pour faire le point sur la situation du Sida et des maladies comme l’hépatite B et C. Le taux de personnes atteintes d’hépatite est en train de prendre des proportions inquiétantes au Sénégal.
Les 13e journées scientifiques du site Anrs du Sénégal ont démarré depuis hier à Dakar. Le premier site Anrs a été créé en 1994. L’Anrs, agence française, a ouvert des sites dans beaucoup de pays d’Afrique pour effectuer des recherches sur le Sida et les hépatites B et C.
Le coordonnateur du site Anrs Sénégal, Pr Ibra Ndoye, explique que les résultats de recherche du site ANRS Sénégal sur l’accès au traitement antirétroviral ont permis avec la facilitation de l’Onu sida et du gouvernement du Sénégal de négocier la première réduction significative de 90% du prix de la trithérapie en octobre 2000 faisant passer le traitement annuel des patients VIH de 1000 à 100 dollars US. «Le site ANRS a également réalisé, dans le cadre de cofinancement avec l’Union Européenne qui a démontré la prévalence du VIH de 22,5% chez les MSM, la première étude sur les consommateurs de drogues injectables. Ce qui a démontré des prévalences respectives VIH 5,2%, hépatite C 23,3% et hépatite B 7,9%», explique-t-il.
Pr Ibra Ndoye regrette que les financements internationaux sur la santé n’ont pas connu une augmentation. «Après de fortes augmentations dans la période 2000-2011, la situation internationale des financements de la santé n’a connu aucune augmentation significative des financements internationaux et domestiques à la mesure de l’ambition d’atteinte des défis de l’ODD3 sur la santé», dit-il. Le ministre de la Santé qui présidait la cérémonie estime que les recherches des sites ANRS contribuent à la couverture sanitaire universelle en Afrique de l’Ouest et du Centre en facilitant l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable 3 sur le sida, les hépatites, la tuberculose, la mortalité maternelle et infantile, les maladies non transmissibles et les maladies émergentes. «Les 13ième journées scientifiques du site ANRS Sénégal se déroulent à un moment où les programmes de lutte contre le sida et les hépatites en Afrique de l’Ouest et du centre sont confrontés à des obligations de résultats pour combler les gaps des programmes innovants «Tester et traiter» et de prévention qui ouvrent la voie à l’atteinte des objectifs de fin d’épidémies en 2030», soutient-il. Abdoulaye Diouf Sarr souligne qu’il mesure à leur juste valeur les résultats de recherche enregistrés sur les thérapies du sida, de la tuberculose, des hépatites qui ont servi d’argumentaires scientifiques internationaux pour mettre sous contrôle ces redoutables épidémies.
Pour le ministre de la Santé, la dernière et importante étude épidémiologique réalisée par le site ANRS a démontré la vulnérabilité des usagers de drogues injectables aux virus du sida et de l’hépatite C en particulier. «Les hépatites également constituent une priorité de santé publique liée à la prévalence importante de l’hépatite B dans la population générale et de l’hépatite C chez les usagers de drogues injectables. L’accès et la disponibilité des traitements de l’hépatite Cet de l’hépatite B pour toutes les populations qui en ont besoin demeurent une priorité de mon département.
Nous avons déjà rendu effective la vaccination contre l’hépatite B. Et nous ne ménagerons aucun effort pour rendre accessibles et disponibles au Sénégal les traitements antiviraux les plus efficients qui permettront de réduire le taux de mortalité lié au cancer du foie et aux cirrhoses», affirme-til.
COMMENT LE TEMOIN AVAIT POUSSÉ LES «LIONS» À LA FINALE
La révélation par le journal d’une sortie nocturne de joueurs agrémentée de bagarres dans la boite de nuit « Byblos », à Bamako, avait mis le feu dans la Tanière
2002. Bamako. Après des éliminatoires poussifs au début, le Sénégal se présente au pays des Dogons et des Bambaras avec une équipe séduisante à plus d’un titre. Une équipe conduite par son maître à jouer, l’inégalable El Hadj Ousseynou Diouf. Bruno Metsu est à la tête du staff technique. Il a pris le relais de l’Allemand Peter Schnittger aux commandes de la sélection de 1995 à 2000. Le peuple, en parfaite symbiose avec cette génération de SENEF (Sénégalais évoluant en France) se mit à nouveau à rêver d’un titre continental après les désillusions de Caire 86 et Nigeria-Ghana 2000. Il faut dire que le rêve était permis.
Peter Schnittger avait remis sur les rails le Sénégal en s’appuyant sur la méthode et la rigueur allemandes. Et la génération des El Hadj Ousseynou Diouf, Khalilou Fadiga, Henri Camara, entre autres, était pétrie de talents. Pourquoi pas alors un sacre dans la plus prestigieuse des compétitions africaines qui nous snobe et nous fuit comme la guigne depuis notre indépendance en 1960 ? La mobilisation est totale. De la vendeuse de cacahuètes au populiste chef d’État, Abdoulaye Wade, tout le monde y va de sa contribution. C’est l’union sacrée autour des «Lions». Des «Lions» malheureusement insouciants et «gâtés».
En tout pas suffisamment conscients de la lourdeur de la mission pesant sur leurs épaules. Après leur première rencontre où ils disposent des Pharaons d’Égypte sur le score étriqué de 1 but à 0, Bruno Metsu et une bonne partie de sa bande s’en vont fêter l’événement au Byblos, l’une des boîtes de nuit les plus chaudes de la capitale malienne, foulant aux pieds les règles les plus élémentaires de la haute compétition. Laquelle, comme tout le monde le sait, nécessite concentration et rigueur. Alors que la soirée bat son plein dans une ambiance électrique, un incident éclate, provoqué par Lamine Diatta, un des « Lions » fêtards et héros de la soirée pour avoir inscrit le but victorieux contre l’Égypte. Khalilou Fadiga arrive à la rescousse et s’empare du problème. Votre serviteur, seul journaliste sénégalais présent sur les lieux avec Papis Diaw, à l’époque à Wal Fadjri, essaie de jouer aux bons offices sans succès.
Fadiga ne veut rien entendre et tient à en découdre avec des mastodontes maliens. Interpellé par nos soins, Bruno Metsu, qui avait manifestement d’autres chats à fouetter, nous répond avec désinvolture que ses «Lions’’ « sont grands, majeurs et vaccinés. S’ils se battent, c’est leur problème ! ». Nous prenons acte devant lui et l’entraîneur français commence subitement à mesurer l’irresponsabilité de ses propos. Il se lève finalement de son pouf et s’en va parler à Jules François Bocandé qui va aux nouvelles à l’entrée de la boite où la tension était montée d’un cran.
Notre confrère de Wal Fadjri, Papis Diaw, lui, reste dans son box et continue de vaquer à ses occupations. Comme au « Témoin », nous considérions que nous étions les yeux et les oreilles des quelque 12 millions de Sénégalais restés au pays, nous nous sommes fait un devoir de relater l’incident dans nos réputées et redoutables «bulles» de la page 2. Nous avons relaté l’incident du « Byblos » sans une once d’exagération. Ce conformément à notre credo de toujours consistant à informer juste et vrai. Et nous savons si bien le faire ! Aussitôt notre journal sorti, l’affaire fait grand bruit et la clameur monte au pays. Les populations sont scandalisées.
A Bamako, les « Lions », en guise de représailles, décident de boycotter la presse sénégalaise. Aux entraînements de nos propres « Lions », nous sommes personae non gratae. Le destin a parfois de ses cruautés… Fadiga demande des explications à votre serviteur avec lequel il a failli en venir aux mains. Joseph Ndong, le ministre des Sports de l’époque, accompagné de son staff et des membres de la fédération sénégalaise de football, convoque la presse nationale et internationale à la Maison de la presse mise en place par l’Association nationale de la presse sportive (ANPS), à la cité du Niger, dans la capitale malienne.
Le but, remonter les bretelles aux impertinents journalistes sénégalais qui ont eu l’outrecuidance de dire du mal de nos si valeureux « Lions » au palmarès continental pourtant vierge ! Le ministre ne se gêne pas et nous traite de tous les noms oiseaux. Après sa logorrhée, Joseph Ndong veut prendre congé sans autre forme de procès. Et sans avoir donné la parole à quiconque. C’était mal nous connaître au « Témoin ». Nos comptes, nous les soldons toujours ! La réplique est cinglante. Et notre excellent confrère Pape Samba Diarra, aujourd’hui Directeur de publication de L’Observateur et journaliste au desk sport de Wal Fadjri à l’époque, avait brillamment rapporté cet épisode dans un papier de référence dont il a seul le secret avec comme manchette : «Confrontation dans la Tanière».
La queue basse et dans ses petits souliers, Joseph Ndong quitte la Maison de presse de l’ANPS. Son mauvais quart d’heure lui restera en travers de la gorge malgré les bons offices de son DAGE de l’époque, l’ancien ministre Mbagnick Ndiaye. Les journalistes sénégalais présents sur les lieux restent fiers et nous attribuent le sobriquet flatteur à l’époque de «Borom ndeund yi». Il faut dire que pour cette CAN 2002, marquant l’âge d’or de la sélection nationale, Le Témoin, à l’époque hebdomadaire, avait mis les petits plats dans les grands et dépêché trois envoyés spéciaux ; Abdoulaye Penda Ndiaye, Sophie Bâ et votre serviteur. Quelques jours plus tard, France Football, la bible du football, reprend intégralement notre papier. Les « Lions », qui n’avaient jamais pris connaissance du contenu de l’article — le Net n’existait pas à l’époque— le découvrent et se rendent compte de la véracité des faits rapportés par Le Témoin. Grand seigneur, Khalilou Fadiga vient nous présenter ses excuses et demande, dans la foulée, à Metsu et Bocandé d’en faire de même. Ces derniers s’exécutent sous l’insistance de Fadiga non sans nous faire remarquer sous forme de reproche que toute vérité n’est pas bonne à dire.
L’ANPS dont le président Mamadou Koumé a compris le bien-fondé de la démarche du Témoin, décide de subventionner nos sorties nocturnes pour inciter les « Lions » à la retenue. Une traque aux « Lions » fêtards est lancée à Bamako et elle porte ses fruits. Pour ne pas rencontrer les impertinents journalistes du « Témoin », les joueurs de l’équipe nationale restent en cage et se concentrent sur la compétition. Ils se qualifient ainsi, pour la première fois de l’histoire de notre pays, en finale de Coupe d’Afrique des Nations où ils s’inclinent devant le Cameroun, après un score nul et vierge à la fin du temps réglementaire et des prolongations puis une fatidique série des tirs au but (2-3). C’était il y a dix sept ans mais « Le Témoin » n’a pas pris une ride…
«ON A CERTES UNE GRANDE ÉQUIPE MAIS ELLE N’EST PAS LA MEILLEURE DU TOURNOI»
Assez discret depuis le début du tournoi, Agustin Senghor a tiré un bilan satisfaisant du premier tour des « Lions » dans cette CAN 2019 ponctué par un bilan de deux succès contre une défaite
Lamine Mandiang DIEDHIOU, envoyé spécial en Egypte |
Publication 03/07/2019
Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a également abordé la pression qui entourait l’équipe et l’arbitrage parfois décrié.
Bilan premier tour
« Je pense que le bilan sur le plan comptable est satisfaisant. L’objectif était de se qualifier et bien se qualifier. On savait tous que les deux favoris du groupe c’était le Sénégal et l’Algérie. Donc, on peut dire que le travail a été fait en gagnant largement face aux outsiders du groupe. On a trébuché une fois contre l’Algérie et cela peut paraître logique. Les équipes se tiennent de près, mais l’essentiel était de passer au second tour. Ce sera une autre compétition et l’expérience récente nous a montrés que terminer premier dans un groupe ne signifie absolument rien. Il faut entrer dans la deuxième phase de la compétition avec des matches à élimination directe. Il faut avoir une approche différente qui nous permettra d’assurer l’essentiel à chaque match pour aller le plus loin possible ».
Pression de la qualification
« C’est vrai qu’après la défaite contre l’Algérie, il y avait forcément une pression. Mais aujourd’hui, nous (dirigeants et joueurs) avons une meilleure maîtrise de cette pression. Au lendemain de cette défaite, on a rencontré les joueurs eux-mêmes ont pris conscience de l’enjeu. Sadio Mané nous a fait savoir que si le Sénégal ne peut pas battre certains adversaires pour se qualifier, cela signifie que le Sénégal a une réputation surfaite. Cette pression existait parce qu’il fallait impérativement continuer notre route et espérer atteindre l’objectif. Hier (lundi), les joueurs ont pris leur temps tout en sachant qu’ils allaient faire la différence. On a besoin de cette pression très tôt dans la compétition pour mieux aborder les matches qui vont venir. Je pense que ce n’est pas le Sénégal qui a été surestimé, mais c’est l’Algérie qui a été sous-estimée. Elle a montré de belles choses sur le plan collectif et individuel. On a certes une grande équipe, mais elle n’est pas la meilleure du tournoi. Si on arrive à régler les blessures qui touchent vraiment le groupe, nous espérons aller loin ».
Arbitrage
« On a subi cela lors du premier match. On a constaté les erreurs d’arbitrage et on l’a déploré là où il fallait le faire. Il faut reconnaître que très souvent en Afrique, on a des soucis avec l’arbitrage surtout ces derniers temps. Il faut juste que la CAF prenne le problème à bras le corps. Est-ce trop de pression sur les épaules des arbitres ? Est-ce qu’on ne laisse pas les dirigeants en club ou sélection attaquer ou tirer sur les arbitres ? Par exemple, on accuse un arbitre d’être pro tel ou autre. Et ce dernier veut tout faire pour démontrer le contraire. Il y a du travail à faire. Je pense que sur le match d’hier (lundi) l’arbitre égyptien s’est bien acquitté de sa mission. On ne peut pas avoir un arbitrage parfait et on ne peut pas contester toutes les décisions arbitrales ».
LES MISES EN GARDE DE MACKY SALL
Dans un contexte pollué par l’enquête de la Bbc sur les contrats pétroliers, le chef de l’Etat a alterné mises en garde et engagements hier lors de la rencontre sur le Contenu Local
Le Sénégal souhaite profiter pleinement des retombées issues du pétrole et du gaz. Mais cela va passer par la défense et la protection des intérêts du Sénégal dans leur exploitation future. Ainsi, le Président Macky Sall met en garde tous ceux qui pourraient porter atteinte aux intérêts du pays. Très en verve, il estime que personne ne peut connaître tout du pétrole qui est l’un des secteurs les plus complexes au monde.
C’est une véritable profession de foi pétrolière que Macky Sall a faite hier. Dans un contexte pollué par l’enquête de la Bbc sur les contrats pétroliers, le chef de l’Etat a alterné mises en garde et engagements hier lors de la rencontre sur le Contenu Local. Pour éviter toute erreur, il compte s’inspirer de tout ce qui se fait de bien en matière de gestion des ressources naturelles comme le gaz et le pétrole. C’est dans ce cadre qu’il a envoyé différentes missions dans plusieurs pays producteurs de pétrole et dotés d’une expérience avérée dans ce domaine. «J’ai fait travailler notre administration avec la Banque Mondiale pour nous inspirer des meilleures pratiques en matière de gestion des hydrocarbures, notamment en Norvège, en France, en Grande Bretagne, au Ghana, en Algérie», a lancé le Président Macky Sall devant les participants. «Pour les négociations des contrats avec nos partenaires investisseurs, j’ai toujours tenu à ce que le gouvernement soit assisté d'avocats et de juristes spécialisés dans ces contrats complexes.
. Je suis trop conscient de l'importance de ces actes qui engagent le présent et l'avenir de notre nation, pour laisser le moindre hasard porter atteinte à ses intérêts vitaux. Ce n'est pas seulement une question de patriotisme que chaque citoyen peut réclamer à juste titre, c'est aussi pour moi une obligation en tant que responsable suprême de l'Etat. Ma volonté, non pas par la parole, mais à travers des actes déjà posés, et d'autres à venir, est de mettre notre pays à l'abri de convulsions symptomatiques de l'exploitation du pétrole et du gaz dans certains pays développés ou en développement», clame Macky Sall. S’il a pris toutes ces précautions, dit-il, c’est parce qu’il veut un Sénégal prospère dans la paix et dans la sécurité. «Je veux un Sénégal prospère où le droit des investisseurs, tout comme celui des nationaux sont restés. Ce pays ne sera pas un no man’s land. Je veux un Sénégal prospère où les ressources naturelles qui sont une propriété du peuple en vertu de la Constitution votée en 2016 profitent à toutes les composantes de la Nation», a déclaré avec force le président de la République.
«LA DECENCE COMMANDE DE FAIRE PREUVE D’HUMILITE»
Depuis la découverte du pétrole et du gaz, peste le chef de l’Etat, nombreux sont les Sénégalais qui parlent de ces questions sans en avoir la moindre connaissance. Ce qui lui déplait fortement. «Je tiens à rappeler que le secteur du pétrole est l’un des plus complexes au monde. En abordant tout ce qui a trait à l’exploitation, au développement, à l’exploration et à la gestion des ressources pétrolières et gazières, le bon sens requiert la prudence et la décence commande de faire preuve d’humilité. Soyons réalistes, il n’y a pas un spécialiste qui peut, dans ce domaine, de façon sérieuse et honnête, réclamer la maîtrise de toutes les chaînes de valeur et des corps de métier émanant de ce secteur si stratégique. Ce serait de la pure prétention», martèle Macky Sall. Pour étayer ces propos, il cite son propre exemple. «A titre d’illustration, bien qu’étant ingénieur géologue de profession, ayant exercé dans le métier à Petrosen pendant une dizaine d’années, devenu Directeur Général de cette société pendant quelques temps et ministre du secteur, je ne connais qu’un bout de cette longue et complexe chaîne aux ramifications multiples.
C’est pourquoi, j’ai voulu par différentes axes d’initiatives prendre des mesures de sauvegarde pour défendre et protéger les intérêts du Sénégal», souligne-t-il. En guise de réponse à ceux qui commentent l’enquête de la BBC, le président de la République lance : «le pétrole, c’est comme le cinéma, il crée beaucoup de fantasmes».
LA LOI SUR LA MODERNISATION DES “DAARAS’’ COMME PANACEE
Human Right Watch (Hrw) et la Plateforme pour la protection et la promotion des droits humains (Ppdh) ont présenté, hier, leur rapport sur la situation des enfants talibés publié en juin dernier.
Intitulé “Abus incontrôlés dans les écoles coraniques’’, le document estime “à plus de 100 000 le nombre d’enfants talibés au Sénégal qui sont forcés par leurs maîtres coraniques – ou “marabouts” – à mendier chaque jour pour ramener de l’argent, de la nourriture, du riz ou du sucre. Un grand nombre de ces maîtres coraniques fixent un quota de mendicité qu’ils font respecter en recourant à des passages à tabac souvent sévères’’. C’est pourquoi hier, les deux organisations ont insisté sur l’urgence du Sénégal à accélérer le processus d’adoption du projet de loi portant statut des “daaras’’. Car, selon le rapport, “les enfants talibés sont laissés à eux-mêmes et endurent une souffrance sans précédent’’. La preuve, avance Mamadou Wade, Président de la Ppdh, “au Sénégal, il existe des enfants qu’on enchaine avec des cadenas et qu’on enferme’’. “Ça, c’est la réalité. Celui qui ne veut pas voir ça est complice de ceux qui le font’’, a martelé M. Wade outré par les violences sexuelles dont sont victimes les talibés. “Comment voulez-vous qu’on n’abuse pas sexuellement des enfants que personne ne contrôle ? On leur demande d’aller rapporter de l’argent. Ils sont dans la rue et y passent souvent la nuit, lorsqu’ils n’ont pas l’argent. Alors personne ne doit s’étonner qu’ils soient victimes des prédateurs sexuels’’, martèle-t-il.
Niokhobaye Diouf : “Rien de nouveau’’
Et de plaider vivement pour le vote du projet de loi adopté en juin 2018 en Conseil des ministres. Car lequel projet a cinq décrets d’application dont l’un fixe le statut du maitre coranique. Le directeur de la Protection de l’enfance a réagi à cette publication conjointe de Hwr et de la Ppdh. Niokhobaye Diouf révèle que le rapport ne révèle rien de nouveau. “Il date de 2017-2018 et ce sont des cas révélés par le système que l’Etat avait mis en place. Il s’agit notamment des systèmes départementaux de protection de l’enfant, des comités communaux, de quartier et de village. Nous avons mis en place un dispositif de veille et d’alerte. Cette alerte n’a fait que dire ce que le système a révélé et a déjà pris en charge’’, précise M. Diouf. Sur le retard de l’adoption du projet de code, le directeur a écarté la responsabilité de l’Etat, en évoquant la recherche de consensus. A ce propos, il a expliqué qu’il y avait une première mouture qui a été revue. “Un consensus a été trouvé avec l’ensemble des acteurs. Le conseil a déjà adopté et maintenant, il ne reste que la circularisassions au niveau de l’Assemblée nationale’’, dit-il. Et d’ajouter qu’ils sont dans une phase terminale pour que le code puisse être voté dans les meilleurs délais.
QUAND LA «SENEGALITE » DIVISE LES ACTEURS
D’ un côté, un privé national prêt à aller à l’assaut du marché. De l'autre, des multinationales en charge de l'exploitation du pétrole et du gaz qui se la jouent diplomates
Comme une belle nana aux formes généreuses état tirantes, le pétrole sénégalais fait l'objet de toutes les convoitises. Majors, secteurs privés et pouvoirs publics ont décliné, hier à Diamniadio, leurs beaux atours, chacun pour charmer le président de la République, en vue de profiter, au maximum, des ressources pétrolières et gazières.
D’ un côté, un privé national prêt à aller à l’assaut du marché. De l'autre, des multinationales en charge de l'exploitation du pétrole et du gaz qui se la jouent diplomates. L’enjeu est de taille. Il s’agit, en effet, du contrôle des retombées de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, objet de toutes les convoitises. Hier, à Diamniadio, les discussions se sont certes déroulées dans la sérénité. Mais chaque partie a essayé de défendre sans concession ses intérêts. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que pour ce qui est de l’application de la loi sur le contenu local, les choses ne sont pas aussi simples. Déjà, des écueils juridiques se dressent sur le chemin de l’Etat et du président de la République. Qu’est ce qu’une entreprise sénégalaise ? Voilà une bien embarrassante interrogation qui revient dans la plupart des concertations. Pour le moment, c’est le grand flou. Et l’Etat ne tranche pas. Les acteurs nationaux ont renouvelé, hier, leur requête.
Patron du Conseil national du patronat, Baïdy Agne déclare : “Nous comptons sur vous, Monsieur le Président, pour avoir une définition claire. Je le dis humblement, c’est pour qu’on puisse tirer le plus de valeur ajoutée au bénéfice des Sénégalais. Je comprends la difficulté de la chose, à cause notamment des normes communautaires... Je ne sais pas si mon ami Gérard Senac est là. Mais quand on voit l’exposé de Bp, on ne voit que lui. Nous aurions souhaité qu’il y ait également des Sénégalais. Nous espérons que les décrets vont préciser que, par entreprise sénégalaise, il ne faudrait pas seulement entendre une entreprise de droit sénégalais.’’ S’il y a une chose qui est claire, c’est la définition du contenu local. Il s’agit, en fait, de “l’ensemble des initiatives visant à promouvoir les biens et services nationaux ainsi que le développement de la participation de la main-d’œuvre, de la technologie et du capital nationaux dans toute la chaine de valeur de l’industrie pétrolière et gazière’’.
Cette loi suscite beaucoup d’espoir. Mais, pour le moment, elle ne semble pas donner les fruits escomptés. Certains marchés circulent librement au nez et à la barbe des Sénégalais. Membre du Cnes et secrétaire général de l’Association des pétroliers du Sénégal, Mahammed Seck s’en désole. “Au moment où nous parlons, des choses sont en train de se passer sans les entreprises sénégalaises. Les compagnies sont, en effet, en train d’utiliser du carburant que nous sommes en mesure de leur fournir. Nous demandons, conformément à l’esprit de la loi, que des quotas soient réservés aux Sénégalais. A ce jour, je n’ai vu aucune entreprise sénégalaise fournir une goutte’’, se plaint-il. Mais il ne faudrait surtout pas tout attendre de l’Etat, semble mettre en garde le président de la République qui devra constamment jouer aux équilibres entre la nécessité de soutenir ses administrés sénégalais et le besoin de mettre à l’aise les investisseurs qui ont mis leurs sous. Malgré les bonnes dispositions de l’Etat de les accompagner, le privé national devra y mettre du sien, pour tirer pleinement profit du contenu local. Selon le président Sall, le secteur privé devra se regrouper pour constituer des entités fortes, en vue de gagner des parts de marché importantes. “C’est valable pour tous les secteurs d’activité, souligne-t-il. C’est ce qui se fait partout.
Ailleurs, on a parfois, par exemple, des cabinets de 500 avocats, avec toutes les compétences nécessaires. Mais ici, chaque individu est un cabinet ; chaque individu est une société. On a beau vouloir aider, mais dans ces conditions c’est difficile. Il faut donc cet effort national sur nous-mêmes. Constituez des blocs, parce que le secteur est trop exigeant’’. D’après le président Macky Sall, il n’y a pas de place pour l’erreur, dans le milieu des hydrocarbures. Il ajoute : “Pas de place pour l’amateurisme, pour faire des opérations aussi sérieuses. Il faudra donc se mettre à niveau et profiter au maximum des opportunités.’’ Macky Sall se veut également rassurant pour les opérateurs. “Je voulais rassurer les entreprises étrangères et les compagnies pétrolières qui sont les acteurs de premier plan. Il faut intégrer le fait que, comme partout dans le monde, c’est un secteur hautement capitalistique avec des risques énormes. On ne peut pas développer ce secteur, au Sénégal, sans ces compagnies’’.
En ce qui concerne le débat sur le critère pour définir l’entreprise nationale, Macky Sall enjoint d’éviter la dichotomie compagnie nationale compagnie étrangère. “Mon rôle premier, affirme-t-il, est d’aider les nationaux. Mais pour les aider dans un secteur comme celui-là, il faut qu’il y ait une synergie. Il faut que les gens travaillent ensemble. Le secteur privé national ne doit pas avoir le complexe de travailler avec les entreprises étrangères’’. Une tâche qui s’annonce bien ardue.
DÉTERMINATION DE LA NATIONALITÉ : Les éclairages de Me Bassirou Baldé
“C’est malheureux que la loi sur le contenu local ne définisse pas l’entreprise sénégalaise. D’abord, il faut distinguer l’entreprise sénégalaise et celle de droit sénégalais. Ce dernier désigne toute entreprise immatriculée au registre du commerce et du crédit mobilier au Sénégal. Pour ce qui est des entreprises ou sociétés de nationalité sénégalaise, le problème que nous avons, c’est que les dispositions qui permettaient d’apporter une réponse ont été abrogées, depuis 1998, suite à l’adoption de l’acte uniforme de l’Ohada sur les sociétés. Il s’agit de la loi 85-40 du 29 juillet 1985, consacrée à la quatrième partie du Cocc et relative aux sociétés commerciales. Cette loi considérait que : “Est de nationalité sénégalaise les entreprises où les actions ou parts sociales sont détenues à plus de 50 % par des nationaux.” Malheureusement, elle a été abrogée et ainsi un vide a été créé. Aujourd’hui, par rapport au droit commun, on n’a pas de texte qui permet de déterminer les entreprises de nationalité sénégalaise. Nonobstant ce vide, nous avons des textes qui permettent de faire une interprétation analogique. C’est notamment le cas du Code de la marine marchande. Ce code a donné des critères de détermination et ce sont les mêmes critères, qui étaient prévus dans le Cocc, qui ont été repris. Il faut 51 % des actions ou parts sociales. La nouveauté, avec le Code de la marine marchande, c’est que les 51 % peuvent être détenus par des nationaux ou des ressortissants de l’Uemoa. Il en est de même avec le Code de l’aviation civile, pour ce qui concerne les aéronefs. A mon avis, ces dispositions doivent pouvoir s’appliquer en l’espèce.