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12 août 2025
LE SÉNÉGAL VA S’INSPIRER DU CAP-VERT
Oumar Gueye annonce un programme de numérisation de l’état civil, la mise à disposition, très bientôt, des fonds de dotation et de concours, et la résolution des incohérences territoriales
Le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire a présidé un comité régional de développement (Crd) spécial axé sur l’évaluation de l’Acte 3 de la décentralisation. Il annonce un programme de numérisation de l’état civil, la mise à disposition, très bientôt, des fonds de dotation et de concours, et la résolution des incohérences territoriales.
L’état civil reste une problématique majeure au Sénégal, puisque beaucoup d’enfants ne sont pas enregistrés à la naissance. A Diourbel, où il présidait un comité régional de développement (Crd) spécial axé sur l’évaluation de l’Acte 3 de la décentralisation, Oumar Guèye, le ministre en charge de ce département, a annoncé un important programme de numérisation de l’état civil financé par l’Union européenne. Ce modèle sera calqué sur celui du Cap-Vert. “Il y a beaucoup de problèmes d’état civil, au Sénégal. Les naissances ne sont pas déclarées. La résolution de ce problème est à notre portée. Nous y travaillons. Nous sommes à l’heure du numérique. Le ministère y travaille pour moderniser l’état civil. Ce sera une modernisation très poussée, avec une augmentation du nombre des centres d’état civil. Nous avons 589 centres d’état civil dans tout le pays. Dans une région comme Dakar, les distances sont de 2,4 km, tout le contraire de Matam où des fois, il faut faire 32 km pour arriver dans un centre d’état civil. Ce n’est pas normal’’, déclare le ministre. Dans la région de Diourbel, par exemple, il n’y a que 40 centres d’état civile t il n’y a pas de centre secondaire d’état civil. Aux yeux du ministre, il faut des carnets à la disposition des chefs de village, mettre des contraintes dans les déclarations. Oumar Guèye donne l’exemple du Cap-Vert où la personne a un numéro qui est différent de celui de la carte d’identité. “Dès qu’elle nait, et jusqu’à son décès, elle a ce numéro. C’est avec ce numéro qu’elle a un passeport, une carte d’identité, un casier judiciaire. Avec ce numéro, on peut savoir si elle a déclaré ou non ses impôts. C’est ce modèle que nous comptons mettre au Sénégal’’, déclare-t-il.
Fonds de dotation et de concours
Interpellé sur le retard noté dans la mise à disposition des fonds de dotation et de concours, Oumar Guèye rassure les maires et présidents de conseil départemental. “Ce sont des instructions présidentielles. Très bientôt, les collectivités territoriales vont recevoir les fonds de dotation ainsi que les fonds de concours pour l’année 2019’’. Pour ce qui est des incohérences territoriales, elles seront résolues sous peu, renseigne Oumar Guèye. Avant d’ajouter : “On n’a jamais aménagé nos territoires. Le Plan national d’aménagement du territoire doit faire l’objet d’une loi.’’ Pour le Programme national de développement local (Pndl) qui connaît depuis quelque temps des difficultés de financement, le ministre dira :“ Le Pndl est un très bon instrument, notamment pour les communes rurales. Le Pndl attend beaucoup d’argent qui va venir, Inch’Allah. Tous les projets qui sont en veilleuse vont reprendre. Il sera renforcé.’’ Pour la nomenclature budgétaire, Oumar Guèye annonce de grands changements. “Il faut qu’on revoie la nomenclature budgétaire des collectivités locales. Elle est obsolète, elle date de 1972. Elle n’est pas bonne. Je suis pour qu’on révise cette nomenclature. Il faut qu’on y mette aussi beaucoup de dépenses obligatoires’’. Pour la Fonction publique, sur neuf décrets, les huit sont signés. Il reste seulement celui de l’organigramme type des collectivités territoriales.
« ON VEUT VALORISER LES GENRES MUSICAUX D’ICI ET D’AILLEURS »
Dakar accueille, les 5 et 6 juillet 2019, la première session de “Cinéma 48 - Les rencontres du film musical de Dakar’’. Le journaliste culturel officiant à la Rsi, Alioune Diop, en est l’initiateur.
Dakar accueille, les 5 et 6 juillet 2019, la première session de “Cinéma 48 - Les rencontres du film musical de Dakar’’. Le journaliste culturel officiant à la Rsi, Alioune Diop, en est l’initiateur. Il dévoile les grandes lignes de cet évènement qui se veut annuel, dans cet entretien accordé à “EnQuête’’
Comment est née l’idée d’organiser un festival du film musical ?
J’ai toujours eu en tête l’idée de mettre sur pied des évènements. Cela ne m’a jamais quitté. Je suis un agent de la Rts à temps plein. C’est ce qui m’avait un peu retenu. Mais, à un moment donné, je me suis dit que je peux y aller. C’est la raison pour laquelle on a initié cet évènement. Cette première édition du festival que nous appelons “Cinéma 48 - Les rencontres du film musical’’, est la deuxième étape d’un programme qu’on a démarré le 30 avril dernier par la célébration de la Journée internationale du jazz. Ce programme, qui va se poursuivre jusqu’au mois de décembre, s’intitule “Initiatives arts et culture en mouvement’’. Les rencontres du film musical vont nous permettre de projeter des films qui parlent de musique. On a choisi le jazz, le reggae et le blues comme orientation thématique. Il est prévu, au programme, des conférences, des projections, mais également des concerts.
Pourquoi “Cinéma 48’’ ?
Quarante-huit est une référence faite aux deux jours que dure le festival. Deux jours de festival ! 48 heures de cinéma ! Cela ne signifie pas qu’on va changer le nom le jour où le festival va se dérouler sur 3 ou 4 jours. Non ! “Cinéma 48 - Les rencontres du film musical’’, est un nom déjà labellisé.
Pourquoi un festival de film musical et non pas un festival de la musique ou du film tout court ?
Quand on organise, il faut inévitablement une orientation. Raison pour laquelle on a axé cette première édition sur la musique. Dans un premier temps, nous avons choisi trois genres musicaux. Pour la deuxième édition, inévitablement, on va s’orienter vers d’autres genres musicaux. On pouvait dire festival de cinéma tout court. Mais, vraiment, on veut valoriser une discipline artistique comme la musique. D’ici décembre, je ne veux pas trahir un secret, cette question aura son importance.
Pourquoi le jazz, le blues et le reggae ?
Elles sont trois musiques noires. Si je prends le jazz, on l’a choisi pour continuer ce qu’on a commencé le 30 avril dernier. Le 30 avril prochain, on va célébrer encore la Journée internationale du jazz. Mais on ne peut pas rester inactif entre deux célébrations. Il nous faut des activités intercélébrations. On doit donc organiser d’autres activités liées au jazz. Ce genre devient donc fondamental dans les rencontres du film musical. On a choisi le blues, cette année, parce que c’est ce dernier qui a donné naissance au jazz. Ce sont toutes les deux des musiques noires que nous voulons valoriser. On va parler de reggae, et celui sénégalais sera mis à l’honneur, tout comme le reggae jamaïcain ou international. Il en sera de même pour le jazz. Ce sont des Sénégalais qui vont animer les conférences et les projections de film vont concerner des musiciens sénégalais. Je peux dire que ce sont trois genres musicaux qui restent liés à l’histoire de l’homme noir qu’on a choisis.
Pour une première édition et dans un souci de rendre populaire l’évènement, pourquoi n’avoir pas choisi le mbalax ?
Il est sûr que le mbalax aura sa place dans ces rencontres, un jour ou l’autre. On a opté, cette année, pour ces trois genres musicaux. Mais on peut se retrouver, l’année prochaine, avec du mbalax. C’est fort possible. On a déjà en repérage des films liés au mbalax, aux musiques d’autres groupes sociaux ethniques du Sénégal. On n’aura pas que le mbalax.
N’y a-t-il pas de risques, au fil des ans, que le volet musical phagocyte celui filmique, eu égard à l’expérience connue avec les Rencontres cinématographiques et musicales de Gorée ?
Dans toute organisation, il y a des risques. Vous êtes assez professionnelle pour comprendre cela, d’où votre question d’ailleurs. Je suis tout à fait d’accord avec vous. Il y a un risque. Mais, encore une fois, d’ici décembre, d’autres disciplines seront valorisées. Mais on maintient les rencontres du film musical. Ce sera un festival axé essentiellement sur la musique. Il y a des risques, c’est pourquoi d’ailleurs on a choisi le mot “rencontre’’. Il est prévu des conférences, des projections et des concerts. Cela ne veut pas dire tout de même que c’est le schéma établi définitivement. L’année prochaine, on peut l’organiser autrement. Mais, pour cette première édition, on s’en tient aux concerts, projections et conférences. Dans toute chose, il y a des risques, mais il faut les prendre. Ce n’est pas pour dire que je suis courageux, mais ce qui me motive c’est que je suis très, très bien entouré par des professionnels et j’écoute attentivement ce qu’ils disent. Tout ce que les gens voient aujourd’hui n’est pas l’idée globale d’Alioune Diop. L’idée principale peut venir de moi, c’est vrai, mais il y a beaucoup de conseils que j’applique pour arriver à ce festival. On va évaluer après pour voir comment on va continuer ce travail.
Quels sont les films qui seront projetés et qui sont les conférenciers attendus ?
Pour les concerts, il est prévu une prestation d’Iba Gaye Massar et Fagassu Band, avec Sister Ouly comme lead vocal. Ce sera à la place du Souvenir africain (Psa). Il faut dire qu’on a cherché à ne pas trop charger le programme. C’est ma philosophie organisationnelle. Le 5 juillet, à la place du Souvenir africain, on va projeter “Teranga rockers’’. C’est un film sur le reggae au Sénégal et réalisé par l’Ivoirien Romain Kouo alias Romy K. Après la projection, les acteurs du film échangeront avec le public. Ensuite, est prévue la projection du film “L’islam c’est la paix’’ de Moussa Seydi. Il raconte l’histoire d’un reggaeman allemand qui va à la rencontre d’un musicien sénégalais. Le 5 juillet, toujours à la Psa, est prévue une conférence qui sera animée par le Pr. Abderrahmane Ngaïdé. Il va développer le thème “11 mai n’est pas mai 68, mais reste une date historique’’. Le 6 juillet, on sera au Warc pour la projection d’un film sur Alune Wade Marcus avec des images de concerts qu’il a donnés à Paris, à Nairobi et à Varsovie, en Pologne. On a mixé cela avec des interventions d’Alune Wade dans “Les matins’’ de Rsi. Après, Vieux Mac Faye animera un concert acoustique blues au Warc. La conférence du jour va être animée par le conseiller du ministre de la Culture, Aziz Dieng, qui parlera des racines africaines du jazz.
Quel est le but visé par ces rencontres ?
D’abord, on veut jouer notre rôle en suivant les pas de ceux qui nous ont devancés, ceux qui ont organisé des festivals avant nous. Nous allons profiter de leur expérience. On les a à nos côtés afin qu’ils nous orientent et nous conseillent. Ensuite, on veut renforcer un acquis : le Sénégal, un grand pays culturel, avec des évènements culturels. Le nôtre vient s’ajouter aux différentes manifestations existantes en général et à celles liées au cinéma. On a voulu apporter notre contribution au rayonnement du secteur cinématographique.
Quels sont les objectifs à long et court terme de ces rencontres ?
On veut valoriser le maximum possible les genres musicaux produits et consommés ici et ailleurs. On veut éviter de profiter des ghettos dans le circuit musical. On veut faire en sorte que toutes les musiques se retrouvent. C’est cela notre objectif. Pour cette année, par exemple, on veut valoriser le reggae, faire de sorte que tous nos cinéastes qui ont réalisé des films autour des arts ou autour de la musique se retrouvent dans ce festival.
Pensez-vous, dans un souci d’internationaliser ces rencontres, de nouer des partenariats avec des rendez-vous de même nature ?
C’est ce que nous souhaitons. On veut aller à la rencontre d’autres évènements similaires. On veut aussi faire de sorte que, si les moyens suivent - parce que c’est un sérieux problème - des conférences soient animées par des gens venus d’ailleurs. C’est un objectif que nous visons. Cela fait partie des combats organisationnels que nous menons. On veut que les gens viennent prendre part à ces rencontres. J’ai mal parce que Romy K qui devait venir ne sera pas là. Jazz à Ouaga avait manifesté le désir de venir à Dakar. Ils étaient à Lomé quand j’échangeais avec eux. Ils m’ont dit qu’ils seraient là et que quelqu’un va les représenter. Malheureusement, ce n’est plus possible. Ils allaient se prendre en charge pour être là. J’aurais aimé avoir les moyens de leur payer le voyage, de les loger et leur assurer la restauration comme ils le font quand ils nous invitent. Mon souhait, c’est d’en arriver là un jour.
Par Pape SAMB
DE L’IMMIXTION DE LA FAMILLE PRÉSIDENTIELLE DANS LES AFFAIRES DE L’ÉTAT
Dans les pays comme le Sénégal où les corps de contrôle en matière de bonne gouvernance sont fragilisés, permettre à un membre de la famille présidentielle de détenir des pouvoirs politiques devient imprudent
L’affaire Petrotim aura mis en relief la problématique de l’immixtion de la famille présidentielle dans les affaires de l’Etat. Cette anomalie peut engendrer des situations fâcheuses aux conséquences incommensurables. Ulcérés par ce phénomène, des Sénégalais se sont érigés contre cette pratique qui fait aller à vau l’eau tous les efforts en vue d’encadrer et de guider les pas de nos démocraties fragiles, vulnérables et titubantes.
C’est d’abord Ciré Aw, professeur de philosophie, diplômé en environnement et en gestion de projets, qui fait une analyse pertinente de la situation : “Dans une République qui se respecte, il n’est pas acceptable, que le fils, le frère ou tout simplement un membre de la famille présidentielle soit dépositaire d’une parcelle du pouvoir du peuple à moins que cela découle de ses compétences intrinsèques ou de ses mérites personnels. On nous objectera sans doute à ce propos qu’aux États-Unis, réputés être “la plus grande démocratie au monde’’, par exemple, Georges Bush, le père, et Georges Bush, le fils, ont présidé aux destinées de la nation américaine; c’est perdre de vue que les conditions politiques, sociales et juridiques qui ont rendu possible cette situation, ne sont nullement comparables à celles en vigueur au Sénégal dont la démocratie est non seulement encore en gestation, mais de plus les réticences culturelles et traditionnelles empêchant des élections libres et transparentes sont encore vivaces. Il est vrai que les membres de la famille présidentielle sont des citoyens à part entière, ayant les mêmes droits en principe que tous les autres citoyens, et pouvant légitimement aspirer à des postes de responsabilité ; mais encore faudrait-il que leur participation dans la gestion du pouvoir soit la résultante d’une compétition équitable où ils partent à chances égales avec les autres citoyens, au lieu de reposer sur la volonté d’un “Prince’’ prêt à tout pour protéger son clan en cas de mal gérance.
À cette occasion, il y a lieu même de questionner les prérogatives de la Première Dame, lorsque celles-ci dépassent le domaine social, envahissant ainsi la sphère politique, puisque ses pouvoirs devraient être en principe symboliques et se cantonner à des actions sociales, des œuvres de bienfaisance ou caritatives. De ce point de vue, le statut de la Première Dame devrait être clairement défini pour éviter toute confusion afin qu’elle ne soit pas encline à usurper le pouvoir politique que le peuple a conféré à son “président-mari’’ par la voie des urnes. Au fond, dans les pays comme le Sénégal, où la démocratie est encore en gestation, en dépit des alternances politiques générant plus des changements d’hommes que de système qui ont eu lieu, où les corps de contrôle en matière de bonne gouvernance sont fragilisés par la mainmise de l’Exécutif dans le choix de leurs acteurs, permettre à un membre de la famille présidentielle de détenir des pouvoirs politiques devient imprudent en ce qu’il ouvre la porte à tous les excès.
C’est pourquoi, il urge que l’éthique politique et la décence prennent le dessus sur la loi en ce qui concerne l’immixtion de la famille présidentielle dans l’arène politique; cela d’autant plus que la tentation est toujours grande pour le premier magistrat du pays d’octroyer aux membres de sa famille des pouvoirs qui outrepassent les limites de ses pouvoirs constitutionnels. Cette mise à l’écart de la famille présidentielle dans la prise en charge des affaires de l’État aura au moins l’avantage d’évacuer toute opacité dans la gestion du pouvoir et de réaffirmer la volonté du président de mettre en avant la patrie en lieu et place de sa famille ou de son parti; cela en attendant que notre démocratie atteigne son apogée”.
A la suite de Ciré Aw, Moustapha Diakhaté, ancien président du Groupe parlementaire de Benno Bokk Yaakaar à l’Assemblée nationale et ancien chef de cabinet politique du président Macky Sall, a pesté contre ce phénomène de confusion entre les affaires familiales et les affaires étatiques : “Le président Macky Sall doit retirer les membres de sa famille et de sa belle-famille du gouvernement. Cela doit même figurer dans la Constitution de notre pays, afin d’interdire à nos chefs d’Etat, une fois élus, d’impliquer leurs proches parents dans la gestion des affaires publiques”. C’est aussi débile de voir ces situations où on convoque une terminologie et des éléments de langage qui relèvent l’affectif, des relations filiales, paternelles, maternelles ou fraternelles, qui sont du domaine de la famille biologique, alors qu’on est en République.
Les exemples sont à foison. Fils aîné de François Mitterrand et de Danielle Gouze, Jean-Christophe Mitterrand est affublé par Le CANARD ENCHAINÉ du surnom de “Papamadit” (papa m'a dit), en raison de sa manière de gérer ses relations avec les autorités africaines. Lors de la réception d’une partie des travaux de la corniche de Dakar, dans le cadre de la préparation du 11ème sommet de l’Organisation de la Conférence Islamique (O.C.I.), le président Abdoulaye Wade, comblé de bonheur, et ne pouvant plus se retenir, avait laissé parler son cœur en s’adressant à Karim Wade : “Karim, je dirais à ta mère que tu as bien travaillé”. En effet, en ce temps là, Karim Wade avait en charge la présidence du Conseil de surveillance de l’Agence Nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (A.N.O.C.I.). A la tête de cette agence, il a conduit et réalisé de gros et importants chantiers routiers et hôteliers, ce qui a donné un nouveau visage à la capitale sénégalaise.
Le jour de la fête de la Korité, le jeudi 7 juin 2019, sur le perron de la grande mosquée de Dakar, le président Macky Sall, dans une déclaration décalée, déphasée et inopportune, n’avait rien trouvé de mieux à dire que d’aller au secours de son frère, Aliou Sall, englué dans le scandale PETROTIM où il a trempé les deux mains à fond dans le cambouis. Les termes employés par le président de la République, à savoir “Sama rakk” (mon jeune frère), laissent perplexe et donnent raison à ceux qui estiment que Macky Sall ne fait pas la différence entre la famille et la patrie. A cet égard, Pape Djibril Fall, journaliste au GROUPE FUTURS MEDIAS (GFM), a bien fait de reprendre de volée le président Macky Sall : “République khamoul rakk khamoul doom…”. Toutefois, cette intrusion intolérable des proches du chef de l’Etat dans les affaires de la République, qui fait vraiment désordre, n’est pas l’apanage du Sénégal, car on la retrouve, avec des variantes, dans bien des contrées du monde, et même dans des pays considérés comme des démocraties très avancées.
DE LA TOUTE PUISSANCE DES PREMIÈRES DAMES
“Le rôle de Première dame, ce n’est pas qu’inaugurer des chrysanthèmes”. Cette assertion, beaucoup d’épouses de chefs d’Etat l’ont prise à la lettre et ont fait un dépassement de fonction qui les a fait sortir l’ornière et des seconds rôles souvent imposés par le protocole.
Leïla Ben Ali (Tunisie)
Leïla Ben Ali est la seconde épouse de Zine el-Abidine Ben Ali, président de la République tunisienne de 1987 à 2011, et par conséquent Première dame de Tunisie, de son mariage le 26 mars 1992 au 14 janvier 2011. Lors de l'élection présidentielle de 1999, elle participe activement à la campagne de son mari. Ses activités à la tête de l'association caritative Basma pour la promotion de l'emploi des handicapés, association qu'elle dirige à partir de sa fondation le 7 mars 2000, sont très médiatisées par le pouvoir tunisien. Ses prises de parole se font alors plus fréquentes : présente à toutes les cérémonies officielles, elle lit parfois des discours à la place de son mari. L’exposition médiatique accrue de Leïla Ben Ali durant la campagne électorale pour les élections présidentielles et législatives d'octobre 2009, où elle aurait occupé à cette occasion 14,12 % de l'espace consacré aux élections dans la presse tunisienne, devant l'ensemble de l'opposition, a fait considérer cette situation comme l'amorce d'une possible volonté de celle-ci de succéder à son mari, en raison notamment de la santé du président parfois considérée comme chancelante, ou de favoriser ses proches, son gendre élu député et le parti au pouvoir, à l'occasion de ces élections. Elle est à l'origine d'une généralisation de la corruption dans son pays, dont les principaux bénéficiaires sont les membres de sa propre famille, les Trabelsi, qualifiée selon les observateurs ainsi que par les services de l'ambassade américaine en Tunisie, de “clan quasi-mafieux”.
Ainsi, la fortune personnelle du couple Ben Ali, amassée pendant les 23 années de pouvoir, et estimée à quelques milliards d'euros placés sur des comptes bancaires à l'étranger ou investis dans l'immobilier, serait essentiellement le résultat des détournements de fonds opérés durant cette période par le clan Ben Ali-Trabelsi. Cette situation est l'un des principaux éléments déclencheurs de la révolution qui renverse le régime en 2011. Comme son mari, elle part alors en exil en Arabie saoudite où elle réside toujours, même si elle fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. L'ensemble de ses biens sont réquisitionnés par l'État et placé sous tutelle. Le gouvernement tunisien demande, au niveau international, son extradition vers la Tunisie. L'association caritative Basma, qu'elle dirigeait, est placée sous administration judiciaire. Son procès s'est ouvert à Tunis le 20 juin 2011, sur des chefs d'accusation civils. Leïla Trabelsi et son mari, Zine el Abidine Ben Ali, sont condamnés à 35 ans de prison par contumace ainsi qu'à 45 millions d'euros d'amende, pour détournement de fonds publics et malversations. Lors d'un second procès, elle est condamnée à 6 ans de prison pour complicité et possession illégale de devises. Selon des sources bien informées, l’ascension au sommet du pouvoir de Leïla Ben Ali, a permis à certains membres de sa famille de s'impliquer graduellement dans plusieurs secteurs de l'économie tunisienne. Elle s’est transformée en acteur politique de premier plan, certains observateurs croyant discerner son influence derrière certaines promotions dans les sphères de l’Etat tunisien.
Pour Jean-Pierre Séréni, du journal Le Monde Diplomatique, Leïla Ben Ali symbolise pour l'opinion publique la rapacité de la famille présidentielle, même si sa fortune reste difficile à estimer. Selon Abdelaziz Barrouhi, journaliste, diplômé de sciences politiques de l'Université de Paris-Sorbonne, chaque frère et sœur de Leïla, ainsi que leurs enfants, recevaient chaque mois une enveloppe contenant entre 200 000 et 300 000 dinars. Imelda Marcos (Philippines) Imelda Marcos, est la femme de Ferdinand Marcos, dixième président des Philippines de 1965 à 1986, qui mourut en exil le 28 septembre 1989. Imelda Marcos était surnommée “le papillon d'acier” ou “le papillon de fer”. Après la chute du régime, elle fut accusée, avec son mari, de détournement de milliards de dollars. Revenue en politique, elle est actuellement députée. Mais, c’est le train de vie d'Imelda Marcos, aussi fastueux que celui de son mari, qui fit entrer dans l’histoire le nom de cette Première dame et de ce couple. En 1979, ils dépensèrent cinq millions de dollars lors d'une tournée de lèche-vitrine à New York, à Rome et à Copenhague. En 1983, elle affréta un avion privé à destination de l'Australie, afin d'aller chercher du sable blanc pour sa plage privée. Elle acheta pendant les années 1980 un nombre important d'appartements à Manhattan, notamment dans le Crown building (51 millions de dollars) et le Herald Centre (60 millions de dollars). Elle posséda dans ces derniers, 175 œuvres d'art, dont celles de Michel Ange, Botticelli et Canaletto, qui furent saisies lors de la chute du régime. Elle organisa des évènements publics coûtant plusieurs millions de dollars, notamment l'élection de Miss Univers 1974, qui nécessita la construction, pendant trois mois, du Théâtre des Arts populaires, qui compte 10 000 places. Elle orchestra le “Kasaysayan ng Lahi”, un extravagant festival mettant en scène l'histoire des Philippines. Elle fut notamment critiquée pour les trois mille paires de chaussures qu'elle s'offrit aux frais du régime et les constructions pharaoniques qu'elle lança à travers le pays, comme le Centre culturel des Philippines, des Instituts médicaux du cœur, des poumons et des reins, le Centre de convention, le Palace “Coconut” et le Centre cinématographique de Manille, un bâtiment de 1982, construit pour accueillir un éphémère festival de cinéma international. En 1985, les prêts contractés par le gouvernement atteignirent 28 milliards de dollars, totalisant en un an, plus de dépenses que pendant les vingt années précédentes.
Raïssa Gorbatchev (URSS)
une influence décisive sur l’évolution de la condition féminine dans son propre pays. Raïssa Gorbatchev joua un rôle essentiel dans l’affirmation publique de la volonté réformatrice de son époux de président de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS), tandis que son charme et son élégance fascinaient les medias et l’opinion internationale au cours de visites officielles à l’étranger à l’impact spectaculaire. Après la mort de Raïssa Gorbatchev, les premiers jugements de la presse russe et les témoignages recueillis auprès de la population de Moscou, insistèrent sur les qualités humaines et morales de la disparue et même les reproches concernant son omniprésence dans les media et un comportement perçu comme trop occidental, en rupture avec l’effacement traditionnel des épouses des dirigeants soviétiques.
Danielle Mitterrand (France)
Danielle Mitterrand, était l'épouse de François Mitterrand, président de la République française de 1981 à 1995. Ancienne résistante et personnalité engagée dans le monde associatif, elle a créé la fondation France Libertés - Fondation DanielleMitterrand en 1986, qu'elle a présidée jusqu'à sa mort. En 1981, après l’élection à la présidence de la République de son mari, François Mitterrand, la nouvelle “Première dame” de France se plie au protocole en remplissant ses obligations d'hôtesse pour les invités de marque du Palais de l’Elysée; néanmoins, elle prévient qu'elle compte imposer son style : “Je ne suis pas une potiche”. Celle qui préférait se faire nommer “l'épouse du président de la République” que “Première dame de France”, avait son bureau personnel au Palais présidentiel de l'Élysée, mais habitait toujours au 22, rue de Bièvre (5e arrondissement de Paris). Le couple présidentiel passait ses vacances à Latché, où était même invité le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Danielle Mitterrand était aussi connue pour ses prises de positions en politique internationale française. Elle se créa un espace autonome d'engagement politique tiers-mondiste très marqué. Ses prises de positions politiques et humanitaires étaient très ancrées à gauche. Ces positions avaient quelquefois mis son mari, François Mitterrand, dans une situation diplomatique délicate pendant sa présidence. Ses prises de position en politique étrangère française, étaient sans préjudice de ses prises de position en politique intérieure. Elle était la première épouse d'un président français à prendre clairement position sur la scène politique nationale : lors d'une interview au JOURNAL DU DIMANCHE, en décembre 1986, elle critiqua fortement le gouvernement de droite de Jacques Chirac, qui, selon elle, “fait tout et n'importe quoi”. Danielle Mitterrand resta active entre la fin du mandat de son époux, en 1995, et la mort de celuici, en 1996. Danielle Mitterrand s'éteignit le 22 novembre 2011, à l'hôpital Georges-Pompidou, à l'âge de 87 ans.
Simone Gbagbo (Côte d’Ivoire)
Simone Gbagbo est une syndicaliste et femme politique ivoirienne. Députée dans les années 1990 et 2000, elle est Première dame de Côte d'Ivoire de 2000 à 2010, en tant qu'épouse de Laurent Gbagbo, président de la République, sur lequel elle exerce une certaine influence. En 2015, elle est condamnée par la justice ivoirienne à 20 ans d'emprisonnement pour atteinte à l'autorité et à la sûreté de l'État. Elle est amnistiée par le président Alassane Ouattara en 2018. Première dame du pays à partir du 26 octobre 2000, alors que son époux devient président de la République, elle participe à la cérémonie d'investiture alors que la campagne présidentielle s'est terminée dans le sang. Elle choisit toutefois de ne pas se cantonner à un rôle de représentation. Elle se retrouve au cœur même des grandes décisions politiques de son pays. Le mandat présidentiel de Laurent Gbagbo s'étant déroulé dans un contexte post-guerre civile, avec des affrontements réguliers, Simone Gbagbo, en réaction, choisit de faire preuve de fermeté. Il s'agit désormais d'un couple uniquement politique, Simone Gbagbo faisant chambre à part. Ses actions dans le pays ne se limitent donc pas aux associations caritatives. Elle se présente le 10 décembre 2002 pour redevenir députée d'Abobo. Son bagage de syndicaliste et de femme politique, lui permet de prendre ouvertement position sur la politique de la Côte d'Ivoire. Elle veille cependant à ne jamais contredire son époux en public et participe rarement aux réunions officielles ou interviews, pour laisser Laurent Gbagbo seul en scène. Sa position de Première dame lui vaut également le fait de passer pour une conseillère de l'ombre de son mari, sinon de peser sur la vie politique du pays. Elle déclare ainsi à L'Express : “Tous les ministres ont du respect pour moi. Et on me situe souvent au-dessus d'eux”. Certains membres du gouvernement de son époux étaient des proches de Simone Gbagbo avant de se retrouver dans l'équipe gouvernementale. En juillet 2001, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, déclare après un sommet sur la Côte d'Ivoire : “Si les décisions arrêtées ici rencontrent des difficultés pour être appliquées, il nous faut envisager la prochaine fois d'inviter Mme Simone Gbagbo à nos travaux. Sa meilleure compréhension des solutions peut nous aider à les mettre vite en œuvre”, illustrant en filigrane l'influence de la Première dame. Le 18 août 2011, comme son mari, elle est inculpée par la justice ivoirienne et placée en détention préventive pour “vol aggravé, détournement de deniers publics, concussion, pillage et atteinte à l'économie nationale”. Le 26 décembre 2014, le procès de Simone Gbagbo s'ouvre formellement à Abidjan pour “atteinte à la sûreté de l'État”. Le 10 mars 2015, elle est condamnée à 20 ans de prison, à l'unanimité du jury, pour “attentat contre l'autorité de l'État, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l'ordre public”. Son pourvoi en cassation est rejeté le 26 mai 2016. Le 6 août 2018, le président Alassane Ouattara annonce l’amnistie de 800 prisonniers, dont Simone Gbagbo, dans un souci de “réconciliation nationale”. Simone Gbagbo est libérée de l'École de la gendarmerie deux jours plus tard, le 8 août 2018.
Rosine Soglo (Bénin)
Rosine Soglo, est une femme politique béninoise. Aujourd’hui députée à l'Assemblée nationale du Bénin, elle est également membre du Parlement panafricain. Épouse de Nicéphore Soglo, elle est Première dame du Bénin entre 1991 et 1996. Au Bénin, Nicéphore Soglo, ancien administrateur de la Banque Mondiale, remporta avec 67%, l’élection présidentielle de 1991, contre le général-président Mathieu Kérékou. Au cours de son mandat, Nicéphore Soglo s’entoura de technocrates africains occidentalisés, issus, pour certains, d’institutions internationales. Comme pour incarner “la nouvelle modernité”, son épouse, juriste de formation, s’engagea, elle-aussi, résolument en politique, à 58 ans. Le 24 mars 1992, elle créa un parti politique, la Renaissance du Bénin (RB), pour soutenir son mari et en prît les rênes. Mais, contre toute attente, Nicéphore Soglo perdit, tour à tour, les élections présidentielles de 1996 et de 2001, contre l’inusable Mathieu Kérékou. Pourtant, il est admis et même attendu, dans la plupart des pays, que la Première dame s’investisse dans le domaine social, par le biais d’associations, fondations, organisations non-gouvernementales (ONG) ou autres institutions de bienfaisance. Elle est également appelée à incarner à l’étranger, l’image de la femme du pays, en accompagnant son époux dans les voyages officiels. L’engagement de la Première dame dans la sphère politique, peut aussi consister à assumer la présidence d’honneur de la section féminine du parti de son époux ou prendre la forme d’un engagement personnel dans la campagne électorale, aux côtés de Ce dernier. Cependant, les exemples de Premières dames jouant un rôle politique de premier plan sont, le plus souvent le fait de femmes dont le militantisme avait précédé l’arrivée de leur mari à la tête de l’Etat (exemple de Simone Gbagbo). Rosine Soglo est, quant à elle, la première femme de président, sans passé militant, devenue chef de parti politique alors que son mari exerçait le pouvoir suprême.
Marème Faye Sall (Sénégal)
Epouse du président Macky Sall, Marème Faye Sall est la Première dame du Sénégal depuis 2012. D’une influence de plus en plus grandissante, elle a mis sur pied une fondation, “Servir le Sénégal”, qui fait, certes, de très bonnes actions, mais empiète sur les plates-bandes de beaucoup de ministères. Elle a sa cour, ses courtisans et ses troubadours. Des ministres, hauts-fonctionnaires et députés lui font la révérence, au prix de tirage de chapeau (bonnet), de génuflexions et de courbettes. Simple ménagère avant que son mari ne soit devenu président de la République, Marème Faye Sall est aujourd’hui assise sur un insolent et impressionnant patrimoine immobilier et financière, et compte pour l’une des plus grosses fortunes du Sénégal. Même si elle n’a aucune fonction officielle dans l’armature institutionnelle du Sénégal, Marème Faye Sall est au cœur des grandes décisions qui engagent l’Etat du Sénégal. En plus d’être la confidente, la conseillère privée et l’oreille du président Macky Sall, Marème Faye Sall agit à visage découvert et ne fait pas mystère de son omniprésence dans la vie publique. C’est quand même sidérant d’entendre tous les jours au Sénégal, des segments socioprofessionnels dire publiquement qu’ils vont saisir la Première dame, Marème Faye Sall, pour espérer voir leurs problèmes résolus. Comme s’il n’y avait pas d’Etat au Sénégal, et que seule, Marème Faye Sall, est l’alpha et l’oméga de la Nation sénégalaise, réceptacle de toutes les doléances et porteuse de solutions à toutes les revendications. Le 1er mars 2016, Marème Faye Sall se rend chez Youssou Touré, qui a démissionné de son poste de ministre et de l’APR. En effet, ce jour-là, avant l’appel du muezzin pour la prière de Timis, Youssou Touré, président du réseau des enseignants de l’APR, par ailleurs secrétaire d’Etat à l’alphabétisation et des langues nationales, signe son divorce avec Macky Sall en annonçant sa double-démission.
Et c’est Marème Faye Sall herself qui est intervenue, en se rendant illico presto au domicile du tonitruant “ministre” pour le faire revenir à la raison. C’est ainsi que, avant la prière de Guéwé, Youssou Touré a ravalé sa langue. Qui ne se rappelle pas aussi de la grosse révélation-bourde de Mbagnick Ndiaye, aussitôt nommé ministre, qui avait crié haut et fort, sur tous les toits, que Matar Bâ et lui sont devenus ministres, grâce à la Première Dame, Marème Faye Sall, à qui ils sont redevables de tout. Ce que le chef de l’Etat et ses collaborateurs n’ont jamais démenti d’ailleurs. Et depuis lors, Mme Sall est considérée au sein de l’opinion, comme celle qui fait et défait les carrières des femmes et des hommes autour du chef de l’Etat, parce qu’intercède toujours en faveur de ses amis et proches. Il s’y ajoute que, d’après des gorges profondes, Macky Sall est un homme très timoré, influençable et qui a du mal à s’assumer. Qui est plus indiqué que son épouse, Marème Faye Sall, pour nous dire qui est véritablement l’homme qui gouverne le Sénégal depuis 2012, que les Sénégalais ont élu le 25 mars 2012 et réélu le 24 février 2019, sans bien le connaître réellement ? Et Marème Faye Sall, sans sourciller, de révéler dans une interview accordée au journal L’EXPRESS, reprise par SUD QUOTIDIEN dans sa livraison du jeudi 24 juillet 2014, page 3 : “Macky est un sentimental, lorsque c’est difficile, qu’un dossier est très compliqué, je demande qu’on me transfère les dossiers, mon mari est sentimental et sensible, faut pas lui donner des dossiers lourds”. Souleymane Jules Diop l’avait dit : « Voter Macky, c’est élire Marème».
«SI L’ON S’APPUIE SUR LE CORAN, LE PÉTROLE SERA UNE BÉNÉDICTION POUR NOUS»
Pour Moustapha Niasse, il est opportun de revisiter la pensée islamique authentique, dépouillée de toutes les interprétations malveillantes et d’assurer une meilleure lecture du message coranique, tel qu’il nous a été transmis par le Prophète
Lors de la visite du secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale, Dr Mohamed Abdoul Karim Al-Issa, s’est tenue une conférence sur le thème : «la pensée islamique authentique : méthodologie et message». L’objectif de cette conférence est de montrer un autre visage de l’islam. Celui de la paix et de la tolérance.
Le monde d’aujourd’hui fait face à de nombreux défis notamment l’extrémisme violent, le terrorisme entre autres. La plupart des auteurs de ces actes barbares se cachent derrière l’islam. Alors que l’islam est une religion de paix, de concorde et de partage. C’est dans ce cadre que la Ligue Islamique Mondiale a organisé hier une conférence pour montrer une autre facette de la religion musulmane. Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui présidait la cérémonie d’ouverture, est revenu sur les préceptes de l’islam. Pour Moustapha Niasse, le thème choisi pour ce présent colloque est d’une pertinence capitale quand on examine les défis pressants auxquels est confronté, aujourd’hui, le monde musulman. «En effet, dans un environnement international complexe et profondément secoué par des incompréhensions de toutes sortes, des replis identitaires, des violences xénophobes et des extrémismes meurtriers, il est apparu urgent de repenser nos méthodes et nos approches, pour ouvrir de nouveaux espaces de dialogue et d’échanges», prône-t-il. Ce choix capital permettant de juguler la méfiance, les préjugés, l’intolérance et la peur de l’autre est susceptible d’assurer la paix et la concorde entre les peuples et les civilisations.
«Il ne fait aucun doute que l’islam véhicule un message de paix et de tolérance. Mais, les comportements outranciers et les actes répréhensibles d’extrémistes malintentionnés ont favorisé l’émergence de sentiments islamophobes et des amalgames inacceptables entre Islam et terrorisme, islam et violence, islam et extrémisme», se désole le président de l’Assemblée nationale. Et Moustapha Niasse d’ajouter : «face à de telles dérives, il est opportun de revisiter la pensée islamique authentique, dépouillée de toutes les interprétations malveillantes et d’assurer une meilleure lecture du message coranique, tel qu’il nous a été transmis par le Prophète Mohamed (Psl).
Selon Moustapha Niasse, la ligue est présente depuis 1977 au Sénégal. Elle a beaucoup fait pour améliorer la condition de vie des populations sénégalaises. «La foi en Dieu est la base du fondement de l’existence humaine sur terre», soutient-il qui est revenu sur le pétrole qui a été découvert au Sénégal. «Dieu seul est le maitre du monde. Le pétrole dont l’on parle au Sénégal existe depuis des millions d’années, mais c’est en moment que le Bon Dieu l’a fait sortir. Cette ressource est sortie ici et nous en rendons grâce à Allah. Elle a été une bénédiction pour certains et une malédiction pour d’autres mais si nous nous appuyons sur le coran et ses enseignements, ce sera une bénédiction pour nous», dit-il.
Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue Islamique Mondiale Dr Mohamed Abdoul Karim Al -Issa estime que l’authenticité et la modernité sont les deux éléments de la pensée islamique. « Il est important que la modération islamique s’appuie sur la préservation contre l’extrémisme qui est pratiqué et exercé au nom de l’islam. Nous devons également répandre le message et conscientiser les gens sur la nécessité de comprendre les significations des textes de la charia», soutient-il. Selon Dr Mohamed Abdoul Karim Al- Issa, il est important de répandre la révélation sur la base des règles de la religion. «Nous devons participer à la création de la personnalité islamique notamment à la formation des jeunes afin qu’ils soient à la hauteur de la méthodologie et du message noble de l’islam auxquels ils appartiennent. Cela va nous permettre de former une génération qui porte une pensée islamique éclairée, qui seront utiles pour le monde en général et la Oummah en particulier»
«LE CHEF DE L’ETAT N’EST PAS TENU DE RESPECTER À LA LETTRE LE RAPPORT DE L’IGE»
Pour mieux cerner la question du pétrole qui suscite un immense tollé, le ministre d’Etat Augustin Tine, directeur de cabinet du président de la République a organisé hier une conférence sur ce thème
Pour mieux cerner la question du pétrole qui suscite un immense tollé, le ministre d’Etat Augustin Tine, directeur de cabinet du président de la République a organisé hier une conférence sur ce thème. Ce fut un moment d’échanges entre la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) et l’expert pétrolier Ibrahima Bachir Dramé, formateur et consultant dans ce domaine. Occasion saisie par Augustin Tine pour soutenir que le président de la République n’est pas tenu de respecter à la lettre, le rapport de l’Inspection Générale d’Etat (IGE).
La coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) de Thiès s’est retrouvée hier autour d’une conférence sur le thème du pétrole, organisée par le ministre d’Etat Augustin Tine, directeur de cabinet du président de la République. Le thème a été introduit par l’expert pétrolier Ibrahima Bachir Dramé, formateur et consultant dans ce domaine. D’emblée, Augustin Tine a indique que les Sénégalais ont beaucoup épilogué, ces derniers temps, sur le rapport de l’Inspection Générale d’Etat (GIE), qui aurait été reçu par le président de la République et qu’il n’aurait pas respecté. «Ce rapport n’est jamais arrivé au président de la République. Donc, il ne l’aura jamais vu parce qu’un rapport doit passer par un circuit bien précis, pour que le chef de l’Etat puisse le recevoir. Il ne lui est pas parvenu, mais une enquête est ouverte pour voir ce qui s’est exactement passé. Même si le Président avait reçu le rapport, il n’est pas tenu de le respecter à la lettre. Il a parfois des informations qui font qu’il ne peut pas respecter à la lettre les rapports de l’IGE.
Que nul n’en ignore donc, le président de la République n’est pas tenu de respecter scrupuleusement le rapport de l’IGE. Il peut prendre tout ou une partie du rapport, qui lui est uniquement destiné. Je suis un peu étonné que les gens parlent de ce rapport qui n’est pas parvenu au Président. Ils veulent jeter l’opprobre sur quelqu’un qui travaille pour faire développer ce pays», martèle le maire de Fandène. De l’avis du ministre d’Etat, directeur de Cabinet du président de la République, ce tollé qui ne s’explique pas, est dû au fait que les pourfendeurs du pouvoir sont surpris par leur débâcle électorale qui a consacré la réélection du Président Macky Sall avec 58,2%. «C’est ainsi qu’ils ont pris le pari de déstabiliser le pays qui fait l’objet de beaucoup de convoitises à la suite de la découverte du pétrole. Ils sont secourus par des personnes extérieures, qui veulent mettre la main sur la chance du Sénégal qu’est le pétrole et il est certain qu’ils vont mettre tous les moyens pour réussir», clame Augustin Tine.
Le maire de Fandène et coordonnateur départemental de l’Alliance Pour la République (Apr) de Thiès s’en est également pris à l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Et de déclarer notamment : «je suis surtout surpris par l’attitude de l’ancien Premier ministre que j’ai connu et respecté en son temps. J’étais toujours à ses côtés, de par la position que j’occupais dans le gouvernement et aujourd’hui je me rends compte que l’homme que j’avais connu, il y a quelque temps, est totalement différent de ce qu’il était. Je ne pouvais imaginer qu’il ait aujourd’hui cette attitude méchante envers le président de la République. Nous espérons que le Tout Puissant va l’aider à revenir à la raison».
Pour le conférencier du jour, l’expert pétrolier Ibrahima Bachir Dramé, les contrats qui suscitent la polémique ont été faits en conformité avec le code pétrolier de 1998 en vigueur. «Sous cet angle, on ne peut parler de nébuleux. Il faut être en dehors des passions politiques et sociétales pour pouvoir analyser, comprendre et expliquer clairement aux populations. En tout cas l’Etat du Sénégal a usé jusqu’ici d’une communication collective partagée et simple, pour que les populations puissent savoir de quoi on parle et que les jeunes se l’approprient pour saisir toutes les opportunités», indique le sieur Dramé. Ce qu’il faut éviter, dit-il, c’est d’installer des querelles intestines qui n’en valent pas la peine. «Il faut savoir raison garder et inciter les populations à comprendre les enjeux liés à l’exploitation du pétrole et du gaz qui, à coup sûr, va installer notre économie dans une dynamique d’émergence.
Je ne suis pas un spécialiste des contrats pétroliers, mais celui de la distribution des produits pétroliers, mais je ne vois pas en quoi le Sénégal puisse perdre de l’argent dans cette transaction. Dans les faits, ce sont les juniors qui vont chercher les permis pour les vendre souvent aux séniors, c’est-à-dire aux multinationales qui exploitent et signent les contrats avec des cessions de parts. C’est un excellent contrat par rapport à ce qui se fait dans les autres pays, surtout en ce qui concerne le gaz», clame Ibrahima Dramé.
SADIO MANE RÉCOMPENSÉ
Auteur d’un doublé, Sadio Mané a été logiquement désigné « Homme du match » contre le Kenya
Auteur d’un doublé, Sadio Mané a été logiquement désigné « Homme du match » contre le Kenya. Le Sénégal aurait même pu terminer la partie avec trois buts, s’il n’avait pas manqué un pénalty en première période. En conférence de presse, il est revenu sur sa prestation. «Dans ma tête, je suis relaxe. Je ne doute jamais. Maintenant, rater un penalty, ça peut arriver. Donc, c’est normal d’être frustré. Mais je pense que le plus important est de réagir. Toute l’équipe a réagi et ce n’était pas évident parce que le Kenya a bien joué ».
CLAUDE LEROY, ANCIEN COACH DES «LIONS» «C’est un bon signe pour le Sénégal»
«C’est une victoire indiscutable du Sénégal. Ils ont recapitalisé la confiance. C’est une équipe qui doutait beaucoup, surtout après sa défaite contre l’Algérie. Mais sur ce match, nous pouvons dire que l’équipe s’est rattrapée. Sadio Mané s’est bien illustré et cela montre que si la confiance est au rende zvous, cela devient plus facile. Nous avons besoin de ces genres de joueurs. Il a montré qu’il a le mental. C’est un bon signe pour le Sénégal».
DIOMANSY KAMARA, ANCIEN INTERNATIONAL SENEGALAIS «Sadio veut porter l’équipe sur ses épaules»
«C’est problème de Sadio Mané, c’est qu’il veut porter le poids du Sénégal à lui seul sur ses épaules. Il est indéniable que c’est le leader technique de cette équipe. S’il est en réussite, cela se répercute sur l’équipe. Cette victoire est une chose positive pour le Sénégal, mais aussi pour Sadio. Il ne faut pas oublier qu’il y a un match entre Sadio Mané et Mohamed Salah. Ils sont en course pour le titre de Ballon d’Or africain. Donc, ce ne sera pas facile. (…). Pour les huitièmes de finale, cela va être compliqué. On parle de Madagascar, mais l’Ouganda est une bonne équipe, avec un bon collectif. Il ne faudra plus calculer. Ils doivent prendre les matchs les uns après les autres. Ce sera une belle partie».
CHEIKHOU KOUYATE, CAPITAINE DES «LIONS» «C’était un match piège»
«Nous avons bien commencé le match. Le Kenya était bien en place. Le plus important était de gagner ce match. Je pense que nous avons fait plaisir aux Sénégalais. Nous avons eu à jouer ces genres de matchs. C’était un match piège, mais nous avons bien géré. Maintenant, il n’y a plus de calculs. L’Ouganda est une belle équipe. Nous allons nous reposer et bien préparer ce match».
«IL N’Y A PLUS DE CALCUL À FAIRE»
De retour de blessure, Idrissa Gana Guèye a livré un gros match contre le Kenya. énorme dans l’entrejeu, le joueur d’Everton (D1 Angleterre) a fait parler sa vista et donné du tempo au moment où il fallait
De retour de blessure, Idrissa Gana Guèye a livré un gros match contre le Kenya. énorme dans l’entrejeu, le joueur d’Everton (D1 Angleterre) a fait parler sa vista et donné du tempo au moment où il fallait. Au terme de la rencontre soldée par une victoire sur les «Harambee Stars», le joueur formé à l’Institut Diambars est revenu sur la partie, mais aussi sur le prochain match contre l’Ouganda, en huitièmes de finale.
Quelle analyse faites-vous du match contre le Kenya ?
Ce fut un match difficile. Cela a mis du temps et nous savions que ce serait un match compliqué. Nous avons eu quelques occasions en première période, sans les concrétiser. Mais nous n’avons jamais baissé les bras. En seconde période, nous en avons également eu. A force de pousser, nous avons fini par les concrétiser. Et cela nous a fait du bien».
Le Kenya a quand même fait plus que résister ?
Cela ne pouvait pas être un match facile. Eux aussi voulaient se qualifier. Ils savaient qu’avec une victoire ou un match nul, ils allaient passer. Mais nous sommes qualifiés et je pense que c’est le plus important. Il faudra bien se reposer et se concentrer sur le prochain match.
Justement, il y a l’Ouganda en huitièmes de finale. Comment vous allez préparer ce match ?
Nous allons prendre le temps de récupérer pour penser à la prochaine sortie. L’Ouganda est une bonne équipe et ce n’est pas un hasard si elle a validé sa qualification pour les huitièmes de finale. Comme j’ai l’habitude de dire, dans cette compétition, toutes les rencontres sont des finales. Il faudra bien préparer cette rencontre. Il n’y a plus de calculs à faire. Nous respectons tout le monde. Nous sommes là pour affronter toutes les équipes
Le Caire, 1-er juil (APS) - L’Ouganda, adversaire du Sénégal en huitième de finale de la CAN 2019, est une équipe "difficile à manier qui joue à l’africaine" et ne lâche rien, a indiqué le sélectionneur des Lions Aliou Cissé.
"C’est un adversaire difficile qui n’a pas encaissé de but à domicile lors des éliminatoires", a rappelé le technicien sénégalais, soulignant que les Cranes "ne lâchent rien".
"Nous avons eu à faire face à eux en amical récemment", a signalé Cissé, en laissant entendre que la confrontation entre les deux équipes, en 8e sera une rencontre d’une autre nature puisqu’à résultat immédiat.
L’Ouganda, présent en phase finale de CAN 2017 où il a été éliminé au premier tour avec un point au compteur (un nul et deux défaites en trois sorties), s’est qualifié en phase finale de la CAN en préservant ses buts à domicile lors des éliminatoires.
Les protégés du Français Sébastien Desabre, arrivé en Ouganda en décembre 2017, ont concédé deux défaites (0-1) contre le Cap-Vert à Praia et un lourd revers (0-3) contre la Tanzanie lors de la dernière journée des éliminatoires.
Il est vrai que les Cranes avaient alors déjà composté leur billet pour la phase finale de la 32-éme édition de la CAN, la large victoire des Taifa Stars de Tanzanie leur ayant permis de se qualifier en phase finale de CAN.
L’Ouganda a débuté la phase finale de la CAN 2019 par une victoire probante contre la RD Congo (2-0), fait match nul (1-1) contre le Zimbabwe avant de perdre (0-2) contre le pays organisateur, à savoir l’Egypte.
Le match Sénégal-Ouganda se déroulera vendredi 5 juillet, à partir de 20h locales, soit 18h à Dakar.
Dakar, 02 juil (APS) - Les quotidiens dakarois se montrent soulagés après la victoire, lundi, de l’équipe nationale du Sénégal contre le Kenya lors de la dernière journée de poule du Groupe C de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 en Egypte.
"Enfin le réveil des Lions", soupire L’As selon qui les Lions ont "évité le piège du Kenya en battant hier les +Harambee Stars+ (3-0)". Mais le journal estime que "malgré le doublé de Sadio Mané", ils "n’ont pas du tout rassuré".
Sud Quotidien ne cache pas non plus son soulagement après ce succès devant le Kenya. "Enfin, des Lions", affiche le journal en manchette. D’après le journal, "le Sénégal n’a fait qu’une bouchée de la sélection kényane sans arguments face à l’envie des Lions, cette fois, déterminés à laver l’affront subi face à l’Algérie le 27 juin dernier".
Le quotidien Enquête jubile à son tour, en qualifiant la victoire des Lions de "nette et sans bavure". Le journal explique que "le salut est venu des ailes, avec deux latéraux en feu".
Tout en annonçant que le Sénégal retrouvera l’Ouganda en huitième de finale, ce vendredi, ce quotidien indique que selon le sélectionneur Aliou Cissé, "on doit être beaucoup plus agressif devant les buts adverses".
Pour Vox Populi, "les Lions sauvent leur crinière". "Enfin, ils ont joué et séduit par la qualité de leur prestation", relève le journal. Il informe au passage que c’est la "fin de CAN pour le gardien Edouard Mendy, victime d’une fracture au doigt".
Sur un autre plan, Le Soleil révèle que "depuis le 1er juillet, sur la base de son nouveau PIB, le Sénégal est classé parmi les +pays à revenu intermédiaire+ par la Banque mondiale, confirmant ainsi le Gouvernement".
Le quotidien national écrit que l’institution financière "vient ainsi de clore le débat" sur l’appartenance du Sénégal à la catégorie des +pays à revenu intermédiaire+ de la tranche inférieure". L’affaire "avait fait grand bruit", rappelle le journal.
L’autre bonne nouvelle à la une du Soleil concerne la découverte d’un nouveau gisement de gaz à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
Le Témoin s’interroge à propos du discours que devra tenir le chef de l’Etat, Macky Sall, ce mardi à l’occasion d’un atelier sur le contenu local dans le secteur des hydrocarbures. "Que va dire Macky à Diamniadio ?", se demande le journal, qui signale par ailleurs "une nouvelle séance de pugilat entre le pouvoir et l’opposition", sur le pmlan politique.
Selon le journal, "la majorité présidentielle veut que la caution soit portée à 15 millions pour les départementales et à 10 millions par commune pour les municipales". Le journal indique que cela est jugé "inacceptable" par l’opposition.
Le sujet fait d’ailleurs la principale une du Quotidien. "La caution en question", affiche le journal qui annonce que le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, "tranche demain [mercredi]".
C’est dans ce contexte que WalfQuotidien révèle que l’ancien président Abdoulaye Wade "dit niet à toute prorogation du mandat des élus".
VIDEO
LE SÉNÉGAL ASSURE L'ESSENTIEL FACE AU KENYA
Le Sénégal a validé son billet pour le huitièmes de la CAN en s'imposant face au Kenya (3-0).