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13 août 2025
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, EMMANUEL DESFOURNEAUX
LA MALÉDICTION D’ALIOU SALL
EXCLUSIF SENEPLUS - L’affaire Aliou Sall est une boite de pandore dans laquelle se trouvent enfermés tous les maux du régime de Macky - Comme dans la mythologie, une fois qu’on l’ouvre, le mal est fait
Emmanuel Desfourneaux de SenePlus |
Publication 30/06/2019
L’affaire Aliou Sall, c’est peu ou prou une boite de pandore dans laquelle se trouvent enfermés tous les maux du régime de Macky Sall. Comme dans la mythologie, une fois qu’on l’ouvre, le mal est fait, irréversible devient-il : se révèlent au grand public les vices de la tartuferie, de la friponnerie, des faux-semblants…faire appel à des directeurs de conscience et repêcher des « spécialistes de la solution des problèmes », en la personne d’Abdou Latif Coulibaly et de Seydou Gueye, cela se limite juste à sauver les meubles !
Depuis les révélations dans un documentaire de la BBC, la belle mécanique de l’art de gouverner du président a du plomb dans l’aile ! Pour la toute première fois depuis son accession au pouvoir en 2012, les malheurs s’abattent sur le régime de Macky Sall. Les manifestations du vendredi reprennent de la vigueur, laissant craindre une résistance citoyenne inédite. Les révélations s’enchainent sans savoir jusqu’où celles-ci iront. Pis encore, l’atmosphère y est lourde ! Alors que le Sénégal devrait être en fête après la découverte de gisements pétroliers et gaziers sous-marins, beaucoup font grise mine. En pleine affaire Aliou Sall, la hausse du prix du carburant est annoncée sur fond de baisse des ressources budgétaires ! Quel paradoxe de l’or noir sénégalais même si les premières productions ne sont attendues qu’en 2021 ! En termes de timing, plus rien ne va. Tout est hors de contrôle de l’horloger politique, Macky Sall.
C’est la malédiction d’Aliou Sall qui est au cœur des débats actuels au Sénégal et rien d’autres ! A ce stade de l’affaire, sans écarter une obstruction possible et future au développement et à la démocratie, la malédiction d’Aliou Sall, c’est surtout un comportement de recherche de rentes abjecte et de clientélisme insoutenable qui sont en cause. Frank Timis, à l’origine du scandale, c’est le Bernard Tapie africain (avec un profil plus malfrat), spéculateur hors pair, qui investit de manière illégale (l’IGE ayant émis un rapport négatif) et qui revend légalement avec une belle plus-value à l’arrivée.
Toute cette ingénierie financière montée par le roumain est-elle préjudiciable au peuple sénégalais ? Qui sont ses complices privés ou publics ? Peut-être n’est-ce pas illégal mais seulement immoral ! La justice sénégalaise éclairera-t-elle notre lanterne ? Ce qui est mesurable aujourd’hui, et c’est ce qui me parait très grave en l’espèce, c’est d’avoir engendré une illusion dans les esprits d’une grande majorité des sénégalais. En jonglant avec des chiffres faramineux, des milliards de dollars par-ci, par-là, en se polarisant jour et nuit autour de la question pétrolière, l’imaginaire populaire sénégalais va ériger le pétrole en alpha et oméga du développement. Même si c’est une aubaine, les spécialistes chiffrent les recettes à hauteur d’un budget cumulé de la santé et de l’éducation, soit un peu plus de 10 %. Sans parler de la fluctuation du prix du baril du pétrole ! A cause de la malédiction d’Aliou Sall, il y aura dorénavant un décalage entre l’influence réelle de la manne pétrolière et son influence imaginaire. Cela pourrait constituer à terme un facteur sérieux d’instabilité politique. D’autant que les profits des majors pétrolières, rapatriés en grande partie dans leurs pays d’origine, laisseront un goût amer à la population sénégalaise. Là-encore, avec une insatisfaction montante, les idées démagogiques et nationalistes floriront. A qui la faute ? Précisément aux gouvernants sénégalais actuels !
En effet, la malédiction d’Aliou Sall se nourrit de ruses, des mystères du pouvoir, de falsification délibérée, du secret des contrats, de la complexité technique des montages, du lobbying des multinationales et de leurs Etats comme dans l’affaire Total. Cette compétition internationale est particulièrement paroxystique au Sénégal : toutes les grandes compagnies pétrolières mondiales y sont présentes. Les opposants ne sont pas en reste avec la diffusion possible de fausses rumeurs et le chantage exercé par la supposée détention d’informations compromettantes. Le quidam sénégalais peut-il se faire une idée précise ?
Comment dans ce contexte caractériser un possible mensonge politique dans l’affaire Aliou Sall ? Il me parait légitime de dissocier les mensonges justifiés dans les affaires entre États et ceux qui relèvent purement d’une prise illégale d’intérêt. Dans le partage du gaz à égalité entre le Sénégal et la Mauritanie, dame nature a été parfaite ! Une telle répartition était indispensable en vue de maintenir les relations de bon voisinage entre les deux pays. Il convient aussi d’isoler la communication complotiste incohérente des partisans d’Aliou Sall, relayée par le pouvoir et les « pravda ». Les multinationales sont pointées du doigt. Elles chercheraient, aux côtés de leurs États, à destabiliser le Sénégal. Certes, ces dernières ne sont pas des enfants de chœur. Elles sont très souvent un État dans l’État. Mais à qui profiterait ce crime ? Les multinationales n’ont-elles pas besoin d’un environnement d’affaires stable, à fortiori dans une région instable ? Qui a accueilli à bras ouverts tous ces géants du pétrole au Sénégal ? Et qui, lors du lancement en novembre 2018 de la deuxième phase du PSE, s’est rendu à Paris, au complet avec son gouvernement, pour attirer entre autres les grandes entreprises occidentales ?
Seule la justice sénégalaise et/ou internationale a le pouvoir et le devoir de mettre fin à la malédiction d’Aliou Sall. La boite de pandore n’a épargné aucun homme sur terre ! Bonnet blanc, blanc bonnet ! Précisément, observons quelques affaires politico-financières en France pour démontrer que l’affaire Aliou Sall peut connaitre un règlement judicaire. Tout d’abord, il est normal que les affaires de corruption soient révélées par des journalistes d’investigation. Ce fut le cas de Médiapart et du Canard Enchaîné dans les affaires de Jérôme Cahuzac (ministre délégué au Budget positionné contre la fraude fiscale, condamné pour fraude fiscale) et du Penelope Gate (femme du candidat à la présidentielle François Fillon, poursuivie pour complicité au titre de détournement de fonds publics et emplois fictifs). Il importe plutôt de se concentrer sur les pièces soulevées par la journaliste Mayeni Jones que de faire preuve d’un sexisme déplacé à son endroit !
L’appel à témoins lancé par le procureur général de la Cour d’Appel de Dakar s’apparente à un miroir aux alouettes. Le débat judiciaire portera sur la « scalpation » des lanceurs d’alerte. Et sur le discrédit des accusateurs publics ! Leur stratégie est somme toute simple : le camp Aliou Sall parie sur l’impossibilité d’apporter la preuve de son implication dans cette affaire présumée de corruption. Ce faisant, ils font tout pour soustraire les mensonges à toute vérification possible. Tout serait de l’ordre du privé, y compris les pièces alléguées par la BBC. Passez votre chemin ! Jérôme Cahuzac s’était aussi appuyé sur la même manœuvre : « je dois prouver que quelque chose n’existe pas, c’est la raison pour laquelle je vais en justice. Les accusateurs devront prouver que leurs allégations sont prouvées et ils auront du mal ». Lorsque le mensonge n’aime plus ses menteurs, les dernières cartes sont abattues. Pour Jérôme Cahuzac, il dément catégoriquement les allégations du journal devant l’Assemblee Nationale. Et, les yeux dans les yeux, déclare lors d’une interview que, depuis le début de l’affaire, c’est lui qui dit la vérité. La défense d’Aliou Sall, avec le serment sur le coran, a recouru à une communication d’évitement assez similaire.
En réalité, la justice sénégalaise dispose des éléments nécessaires, ne serait-ce que pour enquêter sur la qualification pénale des rémunérations versées par Frank Timis à Aliou Sall. C’est assurément le talon d’Achille de la défense. Ces rémunérations répondent-elles à un intérêt social ? Aliou Sall a-t-il effectué des tâches matérielles et intellectuelles pour justifier ce travail ? Cela doit être facilement vérifiable (réunions, notes, rapports…) ! Et il est impossible d’opposer le caractère secret des relations entre les deux protagonistes au motif que l’État sénégalais a pu accorder un avantage à Frank Timis. Tout en rappelant la présomption d’innocence, il est envisageable d’instruire sur la base d’abus de bien sociaux, de corruption active et passive ou de trafic d’influence. Dans la boite de pandore, reste tout au fond l’Esperance. A la justice sénégalaise d’aller la chercher en se montrant responsable de sa mission, et ce pour sauvegarder le lien de confiance entre les citoyens sénégalais et leurs représentants. C’est à ce prix-la !
Dans l’affaire Cahuzac, l’opposition française avait essayé en vain d’impliquer François Hollande qui aurait cherché à dissimuler l’affaire de son ministre. C’était d’autant plus embarrassant que, comme pour Macky Sall, ces deux présidents avaient annoncé une rupture sans précédent dans la gestion des affaires publiques. Pour Macky Sall, un malheur ne vient jamais seul. C’est la loi des séries ! En effet, dans l’épisode 2, nous verrons comment le documentaire de la BBC a contrarié ses plans concernant des négociations avancées avec des membres de l’opposition, entamées avant la présidentielle. « que tombent les masques ! ».
LA MONNAIE UNIQUE OUEST-AFRICAINE RISQUE D'ÊTRE UN ÉCHEC CUISANT
Le fait que les pays africains ne soient pas encore prêts pour l’unité politique ne les condamne pas pour autant à choisir entre le statu quo monétaire et l’adoption d’une grossière copie de l’euro
Le Monde Afrique |
Ndongo Samba Sylla |
Publication 30/06/2019
Le sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui s’est tenu samedi 29 juin à Abuja, au Nigeria, a été l’occasion de faire le point sur l’éco, la monnaie unique que les quinze pays de ce bloc régional projettent de lancer en 2020. Sa création pourrait être une excellente nouvelle pour ceux d’entre eux qui utilisent le franc CFA, soit huit Etats. Elle entraînerait de facto la fin de cette monnaie née pendant la période coloniale et toujours placée sous la tutelle du ministère français des finances, avec l’obligation pour les pays africains de déposer la moitié de leurs réserves de change auprès du Trésor français et la présence de responsables français dans les instances de leurs banques centrales.
Pour nombre d’intellectuels et de militants panafricanistes, il est temps de tourner la page du franc CFA au profit d’une intégration monétaire entre Africains qui transcenderait les legs du colonialisme. Le projet éco pourra, pensent-ils, permettre d’y parvenir. Or une critique économique conséquente du franc CFA, se situant au-delà d’une critique politico-symbolique, montre que la monnaie unique de la Cédéao, telle qu’elle a été conçue jusqu’ici, ne constitue pas la meilleure voie à suivre.
Faiblesse du commerce intra-régional
Une objection importante contre le franc CFA est que les deux blocs qui l’utilisent, c’est-à-dire l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), ne présentent pas les caractéristiques de « zones monétaires optimales ». Cela veut dire que leur existence ne se justifie pas économiquement : les inconvénients à partager la même monnaie pour les pays membres pris individuellement sont supérieurs aux avantages à la maintenir. Partant de ce fait relevé par des travaux empiriques, on peut difficilement concevoir qu’une union monétaire plus large permettra d’inverser la tendance.
Le comité ministériel de la Cédéao note lui-même, dans son dernier rapport, qu’aucun pays de la région n’avait rempli en 2018 les critères requis pour faire partie de la zone monétaire éco. Dans le cas des pays de l’UEMOA, cette observation est plutôt dévastatrice. Elle signifie qu’ils ne satisfont toujours pas les préalables en vue d’une intégration monétaire, malgré près de soixante ans de partage d’une même monnaie ! Soulignons au passage que les pays de l’UEMOA n’ont toujours pas présenté le plan de divorce d’avec le Trésor français exigé par le Nigeria depuis 2017.
A supposer que l’éco voie le jour, ses bénéfices risquent d’être limités au regard de la faiblesse du commerce intra-Cédéao (9,4 % en 2017). L’argument selon lequel l’intégration monétaire va changer la donne est sujet à caution. Il suffit de se référer par exemple à l’expérience des pays de la Cémac : le commerce intra-régional y est de l’ordre de 5 %, en dépit de plus de soixante-dix ans d’intégration monétaire.
Il est par ailleurs probable que la politique monétaire et de change s’alignera sur la conjoncture du Nigeria, lequel représente les deux tiers du PIB de la région et la moitié de sa population. Le Nigeria, qui acceptera difficilement d’être dans une union monétaire dont il ne sera pas le patron, est un exportateur de pétrole, alors que les autres pays sont pour la plupart des importateurs nets de pétrole. En raison de ces différences de spécialisation, les cycles économiques des uns et des autres seront rarement synchrones. Or les Etats ayant intérêt à partager la même monnaie, et donc une même politique monétaire, sont ceux dont les cycles économiques sont synchrones.
Dans cette configuration, les pays exposés à des chocs asymétriques négatifs ne pourront pas avoir recours à la politique monétaire et de change pour s’ajuster. Ils n’auront pour option que la « dévaluation interne », concept qui désigne les politiques d’austérité. Un scénario d’autant plus probable que le projet éco ne prévoit, en l’état actuel, aucun mécanisme de solidarité budgétaire afin de faire face à des conjonctures différenciées entre les pays membres. Pire, ce projet est conçu dans une optique d’orthodoxie budgétaire (limitation du déficit et de l’endettement publics) qui sape d’emblée toute capacité de réaction positive des Etats confrontés à des chocs asymétriques. Laisser grossir les rangs des chômeurs et des sous-employés et ponctionner les classes moyennes et populaires : tel sera le mode d’ajustement en cas de crise.
Une grossière copie de l’euro
Que les architectes du projet éco aient copié dans le détail le « modèle » de l’Eurozone, sans s’être souciés de ses défauts devenus apparents avec la crise des subprimes, semble assez paradoxal. S’il y a bien une leçon à retenir de l’Eurozone, c’est qu’une zone monétaire sans fédéralisme budgétaire est vouée à l’échec. Wolfgang Schaüble, l’ex-ministre allemand des finances, a récemment admis que « l’erreur originelle avait été de vouloir créer une monnaie unique sans une politique commune dans les domaines de l’économie, de l’emploi et de la politique sociale ». En raison de cette faille originelle, les disparités économiques entre les pays européens se sont accentuées. Comme le montre une étude récente du Fonds monétaire international (FMI), les crises dans les pays de la zone euro ont été plus fréquentes et plus sévères que dans les autres pays riches. Les reprises y ont aussi été plus lentes.
Pour aller vers une monnaie unique, il faudrait d’abord mettre en place un gouvernement fédéral sur une base démocratique avec des pouvoirs fiscaux forts. Avoir la gestion monétaire au niveau supranational et laisser la gestion budgétaire au niveau national est une terrible erreur de conception. Le projet éco risque, tout comme la zone de libre-échange continentale (ZLEC), d’être un échec cuisant parce qu’il n’aura pas été fondé sur un socle politique fédéraliste. L’avertissement de Cheikh Anta Diop formulé en 1976 à propos de la Cédéao alors naissante reste actuel et pertinent : « L’organisation rationnelle des économies africaines ne peut précéder l’organisation politique de l’Afrique. »
Le fait que les pays africains ne soient pas encore prêts pour l’unité politique ne les condamne pas pour autant à choisir entre le statu quo monétaire et l’adoption d’une grossière copie de l’euro. Fort heureusement, de brillants économistes africains comme Samir Amin, Mamadou Diarra et Joseph T. Pouemi ont ébauché une alternative pratique et féconde : un système de monnaies nationales solidaires.
Concrètement, il s’agirait de faire en sorte que chaque pays de la zone franc ait sa propre monnaie nationale, gérée par sa banque centrale. Ces monnaies seraient liées par une unité de compte commune qui servirait à régler les échanges entre eux. Un système de paiement africain serait mis en place. Les réserves de change seraient en partie gérées de manière solidaire, afin que les monnaies se soutiennent mutuellement. Des politiques communes seraient mises en œuvre pour obtenir l’autosuffisance alimentaire et énergétique, et donc limiter les importations dans ces deux secteurs.
Ce système a l’avantage de permettre une solidarité entre pays africains et une flexibilité macroéconomique au niveau national. Ce que n’autorise pas le projet éco.
Ndongo Samba Sylla est économiste. Il a co-écrit, avec Fanny Pigeaud, L’Arme invisible de la Françafrique, une histoire du franc CFA (La Découverte, 2018).
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MADAGASCAR ÉCRIT UNE PAGE DE SON HISTOIRE
Pour sa première participation à la CAN dans son histoire, Madagascar se qualifie pour la phase finale. Et, non contents de l'exploit, les hommes de Nicolas Dupuis se sont offerts le Nigeria (2-0) et terminent premiers de leur groupe
France Football |
Alexandre Aflalo |
Publication 30/06/2019
Elle est là, la sensation de cette CAN 2019. Pour sa toute première participation à la Coupe d'Afrique des nations, Madagascar a réussi l'exploit de battre le Nigeria, ce dimanche à Alexandrie (2-0). Dominateurs en terme de possession, les Super Eagles se sont heurtés à la fougue et à la réussite des Malgaches, qui en profitent pour les déloger de la première place et conforter leur qualification pour les huitièmes après leur nul face à la Guinée (2-2) et leur victoire face au Burundi (1-0). Ils affronteront, le 7 juillet prochain, le meilleur troisième du groupe A, C ou D.
Avec un peu de réussite, mais surtout du panache
Minimiser cette victoire malgache à un coup du sort ne serait pas lui faire justice. Mais lorsque l'on voit ce coup-franc de Carolus dévié par le mur nigérian tout droit dans la lucarne d'Ezenwa (2-0, 53e), on ne peut s'empêcher de penser que cette sélection de Madagascar a aussi pu compter sur un petit coup de pouce du destin. Car Madagascar a beau avoir été séduisant dans le jeu, il a souffert pour aller chercher cette victoire. Privée du ballon (61% de possession nigériane), elle a dû rendre une copie défensive très solide pour contrer les nombreux assauts des Super Eagles. Avant beaucoup de maîtrise, profitant de la moindre opportunité ! Comme lorsque, en tout début de match, une vilaine mésentente Ogu-Balogun permettait à Nomenjanahary de récupérer une offrande dans l'axe. L'ailier malgache ajustait Ezenwa avec beaucoup de sang-froid avant de marquer dans le but vide et de mettre Madagascar sur les bons rails (1-0, 12e).
Le reste du match se résumait à cet attaque-défense, entrecoupé de quelques situations malgaches. Les hommes de Nicolas Dupuis ont su profiter, avec énormément de lucidité et d'efficacité, des quelques occasions qu'ils ont eues. Il a fallu tenir ce résultat, ces deux buts d'avance, et les Barea l'ont fait avec brio, menant un combat d'une intensité que les scènes de liesse au coup de sifflet final ont traduites. Première de son groupe après un nul et deux victoires, la sélection malgache vit un rêve qu'elle va pouvoir poursuivre encore un peu avec l'étiquette de sensation. De son côté, le Nigeria n'a pas compromis sa qualification mais va devoir vite se ressaisir avant son huitième de finale. Ce sera le 6 juillet contre le 2e du groupe F.
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LA GUINÉE PEUT CROIRE EN SON DESTIN
Avec sa victoire sur le Burundi (2-0), la Guinée termine la phase de groupes avec quatre points et espère figurer parmi les meilleurs troisièmes. Les coéquipiers de François Kamano sont dans l'attente
France Football |
Hanif Ben Berkane |
Publication 30/06/2019
La Guinée est allée s'imposer en maitrise face au Burundi, bien aidée par l'exclusion rapide d'un défenseur burundais. En début de match, les deux équipes s'observaient. Sans doute dû à l'enjeu du match. Une défaite pour l'une des deux équipes était synonyme d'adieu pour les huitièmes. La Guinée finissait par se créer la première occasion. Bien lancé dans la profondeur, l'attaquant Kaba fixait le défenseur avant d'armer une frappe du gauche trop écrasée (7e). Le Burundi, lui, subissait le jeu mais procédait en contre en s'appuyant essentiellement sur la vitesse de Fiston. Mais le match a basculé à la 22e minute. Le défenseur burundais Nduwarugira, à la suite d'une passe en retrait ratée, était obligé de retenir l'attaquant qui partait seul au but. Un rouge logique qui condamnait les Hirondelles. La Guinée a su en profiter. Et c'est logiquement qu'après des multiples offensives, les Guinéens trouvaient la faille. Sur une frappe de Kamano mal repoussée par la défense, Yattara reprenait le ballon et ouvrait le score (1-0, 25e).
La Guinée peut rêver des huitièmes
Sans vraiment forcer, le Sily national continuait de gérer tranquillement le match. À dix, le Burundi n'existait plus. Yattara se payait même le luxe d'inscrire un doublé. Sur une action bien construite d'abord par Kaba puis Traore, l'attaquant d'Auxerre venait tranquillement assurer d'un plat du pied le deuxième but (2-0, 52e). Si l'entraineur burundais tentait le tout pour le tout en faisant rentrer Berahino, son équipe, elle, n'y arrivait définitivement pas. Sans doute épuisée d'être en infériorité numérique la quasi-totalité du match. La Guinée aurait même pu rajouter un troisième but mais son attaquant Kanté, tout juste rentré en jeu, manquait de précision (83e). Après cette victoire, la Guinée se retrouve troisième à 4 points et peut donc espérer être repêchée parmi les meilleurs troisièmes.
L’HEURE DU RÉVEIL ET DE L’AJUSTEMENT ÉCONOMIQUE
Les augmentations récentes des frais de douanes et des prix du carburant sont la conséquence d’un mensonge sur une croissance économique inexistante - Le peuple finit par payer cher l’incompétence de ses dirigeants - CELLULE DE COMMUNICATION DE L'ACT
SenePlus publie ci-dessous, le texte signé de la cellule de communication du parti ACT, reçu ce 30 juin 2019, à propos de la conjoncture économique nationale.
« Les augmentations récentes des taxes et frais de douanes et des prix du carburant sont la conséquence directe d’un mensonge sur une croissance économique inexistante, d’une politique économique inadéquate, de gaspillages de ressources publiques insoutenables et d’une corruption inacceptable qui s’est accélérée à la faveur des élections présidentielles de février 2019.
Il y a une année, l’ACT avait averti que le réveil serait douloureux.
Abdoul Mbaye, Président de l’ACT, a rappelé cet avertissement lors de l’émission « Sans détour » (Seneplus, mars 2019) et annoncé la certitude d’un relèvement des prix du carburant après les hausses des taxes douanières. Il a comme d’habitude été démenti par les valets et soi-disant alliés du régime.
Pour rappel, par communiqué, le Conseil National de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail du 25 juin 2018 avait tenu« à fustiger l’attitude du régime de MackySall, prompt à dépeindre une ambiance globale de croissance économique du Sénégal en accélération et en situation d’émergence et d’un Trésor public particulièrement liquide. Face à ces contre-vérités, la réalité reste celle de populations vivant des pénuries d’eau potable prolongées, d’une famine dans les zones rurales, d’un appauvrissement croissant dans les villes. Elle est aussi celle des conséquences d’une liquidité resserrée de l’État qui se traduit par un gonflement de la dette intérieure, la réduction d’activité d’entreprises détentrices de créances publiques impayées, des municipalités privées de ressources, une augmentation de taxes à l’importation et la création de nouveaux impôts. Le CN a exprimé ses craintes d’une situation de la trésorerie publique empirant avec le relèvement des cours mondiaux du pétrole en perspective. »
Le peuple finit toujours par payer cher l’incompétence et l’incurie de ses dirigeants. L’heure du réveil et de l’ajustement a sonné. Le Sénégal entre dans une période de grosses difficultés pour ses populations. »
SOUTIEN À JEAN MEÏSSA DIOP
Le droit d’informer et de s’informer, ne saurait être remis en cause par le seul souci de défendre des intérêts familiaux mis en cause dans ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Sall-Timis » - COMMUNIQUÉ DE L'ACT
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), daté du 30 juin 2019, relatif à l’incident intervenu samedi entre la police et Jean Meissa Diop au domicile de ce dernier.
« L’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) tient à exprimer tout son soutien au journaliste Jean Meissa Diop et à sa famille après le viol de son intimité familiale par des éléments de la Police politique de Macky Sall.
Au-delà de cet acte inadmissible, l’ACT rappelle à ce dernier que le droit d’informer et de s’informer, reconnu par notre Constitution et tous autres Traités internationaux dont le Sénégal est signataire, ne saurait être remis en cause par le seul souci de défendre des intérêts familiaux mis en cause dans ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Sall-Timis ».
L’ACT appelle tous les organes de presse et tous les journalistes à refuser la censure et à opter pour l’équilibre et la déontologie dans la diffusion des informations relatives, de près ou de loin, à l’affaire précédemment citée. »
TARTUFFERIE SANS LIMITE D’UN TROMPEUR
Aliou Sall, cette image de toi jurant, la main posée sur ce que l’on peut considérer vraisemblement comme un exemplaire du coran est un modèle de tromperie sur fond religieux -La justice aux ordres a bien saisi le message - COMITÉ VEILLE & RIPOSTE ACT
SenePlus publie ci-dessous, le texte signé du Comité Veille et Riposte de l'ACT, reçu le 30 juin 2019, relatif à la dernière sortie d'Aliou Sall dans l'affaire Petrotim.
« Aliou Sall,
L’accueil que les sénégalais ont réservé à ta démission sur fond de frénésie médiatique et de tentative d’instrumentalisation de la fibre religieuse en dit long sur ton sens très bas de l’honneur et de la dignité.
Ce qui est choquant aussi est l’aisance avec laquelle tu joues le rôle que tes communicants t’ont assigné. Certainement tu as dû passer de longues heures à répéter et répéter le scenario pour titiller nos sentiments.
Aliou te sens-tu fautif pour agir de la sorte ?
Au final nous retiendrons comme « Tartuffe » tu n’es fort que dans « la grande tromperie ». Demain, sans trop d’effort, quand l’heure de ta reconversion sonnera, tu tiendras de vrais rôles dans les pièces de théâtre qui se jouent souvent dans les « foyers de jeunes » entre Foundiougne et Fatick.
Toutes les personnes de bonne foi ont compris que ce jeu de rôle a pour objectif unique un « brouillage des pistes ».
Cette image de toi jurant, la main posée sur ce que l’on peut considérer vraisemblement comme un exemplaire du coran est un modèle achevé de tromperie sur fond religieux.
Sans doute tes conseillers ont-ils lu Pierre Ambroise Choderlos de Laclos auteur des « liaisons dangereuses » qui soutenait : « La vraisemblance rend les mensonges sans conséquence, en ôtant le désir de les vérifier. »
C’est peut-être vrai ailleurs ou en d’autres temps mais présentement les Sénégalais veulent connaitre la vérité et récupérer leurs avoirs dont ils ont été spoliés. Ni plus ni moins.
D’ailleurs cette grosse tromperie sur fond de manipulation de symboles religieux et démarches blasphématoires ne date pas d’aujourd’hui au sein de votre clan.
On se rappelle tous du capitaine de cette triste équipe qui s’était carrément auto-proclamé « Je suis charlie » en marchant pour la cause et la mémoire de caricaturistes profondément hostiles au Prophète Mahomet (PSL).
Aliou, décidément chez vous le ridicule et le déshonneur ne tuent point !
Autre « tromperie », à l’occasion de l’inauguration de la grande mosquée de Guédiawaye, un site, dont la haute sacralité est proclamée par Allah, dans la sourate «Djinni», verset 18 : «Wa annal Massajidalilah» (Les Mosquées sont les demeures de Dieu), est en effet devenu, le temps d’une inauguration, de surcroît un jour saint de Vendredi, un haut lieu du paganisme! selon les mots du communiqué conjoint des bureaux exécutifs de JAMRA et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses, MBAÑ GACCE.
Ce même communiqué dénonçait le fait que « Pour la première fois au Sénégal, un lieu de culte, dont la première pierre a été posée en 1978 par le Khalife Abdou Aziz SyDabakh, censé être un haut lieu de glorification du Dieu Unique, fut étrenné dans une modalité inédite, en étant le théâtre d’un inadmissible concert de «sabars», de «tamas», et de sifflets stridents, ponctué de danses endiablées et de hurlements hystériques de célèbres thuriféraires experts en «taakhouraan». Le tout dans une atmosphère digne du folklore des cérémonies initiatiques des animistes de jadis! Le défunt Khalife, Dabakh Malick, a dû se retourner dans sa tombe ! »
Ces deux organisations ont « condamné énergiquement ces actes sacrilèges. Et invité le chef de l’État à ne plus cautionner par sa présence physique de telles dérives paganistes, qui auront (au vu des interpellations reçues par JAMRA) heurté de nombreux musulmans dans ce qu’ils ont de plus cher : leur Foi. »
Apparemment, ton grand frère que tu aimes tant citer n’a pas bien compris l’invite des deux organisations religieuses citées. Le 05 Juin 2019, jour de Korité et contre toute logique, la fibre familiale et partisane l’emportèrent sur la solennité et la ferveur de ce jour et en un lieu saint.
Dans un triste « sermon » votre grand frère auquel vous vous referez dans vos déclarations publiques, vous a déjà blanchi et en des termes sans équivoque.
Personne n’est dupe : la justice aux ordres a bien saisi le message. Il faut sauver « Aliou le petit frère navigateur en pétrole trouble »
Aliou, aurions-nous tort de ne pas avoir un grand frère président de la république ?
Au regard de ce qui précède, te voir « jurer sur le coran » en affirmant vouloir rétablir ton honneur et celle de ta famille sous entendue ne nous choque point.
Nous savons que c’est toujours cette méprisable entreprise de tromperie dont vous êtes les champions incontestés qui se poursuit.
J’entends d’ici ta horde de courtisans demander à ceux qui ne te croient pas de faire comme toi et donc « jurer sur le coran ».
Nous avons juste envie de rire au regard des faits graves que l’on vous reproche et surtout venant de gens qui ont renoncé volontairement à leur liberté pour se rouler à vos pieds.
Leur ligne de défense relève plus de l’opéra que d’autre chose. Ils sont dans la flatterie et la courtisanerie.
Ils auraient peut-être dû faire comme toi, « Poser juste le doigt sur le coran » et jurer deton innocence.
Mais rien que leur petit doigt sur le livre saint, ils refuseront.
Pourtant sans aucune retenue, à longueur d’interventions, ils servent une comédie qui ne trompe personne pour mieux aller racler la soupe du roi.
Qu’ils s’appellent Latif, Yaxam, Yérim, Seydou, et Mimi pour faire un peu genre : c’est juste la poursuite de la tromperie qui tourne à plein régime.
De leur défensene sortira rien de glorieux car la sagesse nous a déjà enseignéque : « la flatterie n'émane jamais des grandes âmes, elle est l'apanage des petits esprits qui réussissent à se rapetisser encore pour mieux entrer dans la sphère vitale de la personne autour de laquelle ils gravitent.»
Aliou, nous savons que l’engagement du leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) hante le sommeil de ton camp, vous passez des moments difficiles, mais nous vous exhortons à méditer les sages et véridiques paroles du Président Abdoul Mbaye : « le coran n’est pas un jouet ».
L’avenir et sans doute la colère de Dieu nous le montreront.
Wasalam !!! »
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"LE COACH DU KENYA N'A QU'À ARRÊTER"
Aliou Cissé était très remonté ce dimanche contre le sélectionneur du Kenya qui a jugé le mental des Lions très faible, en conférence de presse
« Qu’il s’occupe d’eux, de son équipe. Qu’est ce qu’il connaît de notre mental?. Depuis deux ans, nous sommes réguliers. Le Sénégal est la première nation africaine et depuis 4 ans c’est notre première défaite sur la scène continentale. Donc, il ne faut juger mes joueurs sur un match », a répliqué le sélectionneur du Sénégal, face aux journalistes. « Maintenant, nous sommes sûrs qu’on va répondre sur ce match. Il n’a qu’à arrêter », a-t-il ajouté.
Interpellé sur d’éventuels changements après cette défaite face à l’Algérie, le technicien sénégalais a indiqué qu’il n’est pas du genre à tout révolutionner. « Je ne suis pas dans une optique d’une élimination. Nous n’avons jamais préparé de défaite contre l’Algérie. On peut être éliminé lundi, mais je n’y pense pas. Je ne remets rien en cause sur la qualité de mon équipe. Donc, je n’ai pas l’habitude de tout changer », a-t-il expliqué à 24 heures du match Sénégal-Kenya, comptant pour la 3e et dernière journée de la phase de groupes de la CAN 2019. Une victoire permettrait aux Lions de se qualifier pour les huitièmes de finale. le Kenya également vise ce même objectif.
SONKO BOYCOTTÉ À L'ASSEMBLÉE NATIONALE
Les députés de la majorité ont quitté en masse l’hémicycle au moment où le candidat malheureux à la présidentielle de février dernier était appelé à prendre la parole
Les députés de la majorité ont boycotté dimanche à l’Assemblée nationale le temps de parole du député Ousmane Sonko, quittant en masse l’hémicycle au moment où le candidat malheureux à la présidentielle de février dernier était appelé à prendre la parole.
Ces députés présents pour la plénière consacrée à l’examen du projet de loi portant loi de finances rectificative 2019, sont sortis en masse de l’Assemblée nationale lorsque son président Moustapha Niasse a invité le député à prendre la parole.
"Je crois qu’on me facilite le travail car je peux parler aux Sénégalais et au gouvernement sans cette majorité mécanique qui n’a rien compris", a dit l’ancien inspecteur des impôts, considéré comme un des plus critiques envers le pouvoir.
Le leader de Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) a été en revanche fortement acclamé par les députés de l’opposition et les non-inscrits, qui ont dénoncé l’attitude de leurs collègues de la majorité Bennoo Bokk Yaakaar (BBY).
Les députés de la majorité ont rejoint leurs places à la fin de l’intervention de Ousmane Sonko pour poursuivre les travaux de la séance plénière destinée à l’examen du projet de portant loi de finances rectificative pour l’année 2019.
Au total de 86 députés vont prendre la parole lors de cette séance plénière au cours de laquelle le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo va défendre le projet de loi numéro 10/2019 portant loi de finances rectificative pour l’année 2019.
Cette loi de finances rectificative fait état d’une baisse des ressources qui passent de 4071, 77 milliards de francs CFA à 3988,63 milliards, soit une baisse de 83,14 milliards en valeur absolue et 2 % en valeur relative.
NEYMAR ET LE PSG, CHRONIQUE D'UN DIVORCE ANNONCÉ
Paris et sa star ont perdu le goût l’un pour l’autre. Un désamour qui s’est construit par étapes même si le départ du Brésilien n’est pas encore acté…
Le Parisien |
Dominique Sévérac |
Publication 30/06/2019
Partira, partira pas ? Personne, ni au PSG ni à Barcelone, ne sait encore si Neymar quittera la capitale française cet été. Mais la chronique d'un divorce se nourrit de plusieurs étapes qui ont changé son statut et son poids à Paris.
Avant de rejoindre le Brésil, il demande à partir
C'est le début du profond malaise. Le PSG finit la saison en roue libre, Thomas Tuchel perdant le contrôle de l'équipe et d'une partie de son vestiaire. Neymar, lui, écope de trois matchs de suspension plus deux avec sursis pour l'altercation qui l'oppose à un spectateur provocateur au stade de France à l'instant de la remise des médailles de finaliste de la Coupe de France, le 27 avril.
La star finit sa saison le 11 mai à Angers. Alors qu'il doit rester avec son club jusqu'au 24 mai et un déplacement à Reims, il s'autorise à rentrer au Brésil préparer la Copa América la veille, le 23 mai au matin, sans l'accord de son entraîneur. Avant de partir soudainement, il informe le PSG de son souhait de changer d'air la saison suivante, de mettre fin à son aventure parisienne entamée en août 2017. Les décideurs parisiens sont furieux.
Il est accusé de viol et provoque la sortie d'Al-Khelaïfi
Quelques jours plus tard, éclate une sombre affaire de viol présumé, une jeune brésilienne accusant Neymar d'agression sexuelle dans un hôtel parisien huppé, pour des faits qui se seraient produits les 15 et 16 mai. L'accusatrice décrit un Neymar comme ivre et agressif. Même si la présomption d'innocence prévaut, c'est cette fois-ci le Qatar, monarchie absolue religieuse, qui voit rouge.
Selon nos informations, la sortie extrêmement musclée à l'encontre de Neymar dans l'interview accordée par Nasser Al-Khelaïfi à France Football le 18 juin a été provoquée par ce contexte, même si une reprise en main en interne, un retour de l'autorité et une nouvelle incarnation (Leonardo), avait été annoncée auparavant à certains joueurs, bien avant la sortie médiatique du patron du PSG.
Paris revoit son prix à la baisse ?
Aujourd'hui, la porte pour un départ est ouverte. Mais le PSG, qui n'exige pas moins de 300 millions d'euros (M€) pour céder un joueur qui reste très largement au-dessus des autres, n'a reçu aucune offre. Sur les 222 M€ investis pour racheter sa clause à Barcelone en 2017, près de 89 M€ ont été amortis dans les comptes ces deux dernières saisons alors qu'il lui reste trois ans de contrat. La transaction coûte encore 133 M€ à Paris.
Pour le libérer, et malgré les 300 M€ demandés, Paris s'accommoderait d'une somme comprise entre 130 et 150 M€, plus deux joueurs qu'il choisirait. Reste à se mettre d'accord sur ces deux joueurs alors que le Barça est prêt à céder Coutinho mais pas Dembélé, par exemple. Le transfert de Neymar est encore loin d'une réalité concrète d'autant que les liens entre le Brésilien et le Qatar (contrat avec la banque nationale, QNB ; dons à son institut) demeurent autant de moyens de pression pour le conserver.