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13 août 2025
LE REQUISITOIRE SANS APPEL DU PROCUREUR IBRAHIMA NDOYE
Les lenteurs judiciaires, particulièrement en matière pénale, étaient au cœur de la thématique abordée par le procureur Ibrahima Ndoye, lors de la deuxième journée de l’atelier sur le renforcement de l’indépendance et de la performance de la justice.
Les lenteurs judiciaires, particulièrement en matière pénale, étaient au cœur de la thématique abordée par le procureur Ibrahima Ndoye, lors de la deuxième journée de l’atelier sur le renforcement de l’indépendance et de la performance de la justice. Le chef du parquet de Tribunal de grande instance de Saint-Louis a fait un diagnostic sans complaisance de la situation, tout en préconisant des solutions.
Fidèle à sa réputation, le procureur Ibrahima Ndoye a été sans complaisance, au moment d’analyser les lenteurs judiciaires qui ternissent l’image de la justice sénégalaise. Il a fait une communication sur le thème : “Temps du procès en matière pénale ou comment garantir la célérité du traitement des affaires pénales’’. Aujourd’hui, dit-il, “les législations du monde, les analystes les plus avisés s’accordent tous sur l’impérieuse nécessité de corréler le temps par rapport à la lenteur et à la rapidité.’’ C’est pour éviter que certaines lenteurs, perçues comme un véritable déni de justice, n’affectent ce droit et la procédure que plusieurs pistes ont été imaginées dont les procès de permanence, la dépénalisation de certaines infractions dans certains pays.
Seulement, malgré tous ses efforts d’évacuation rapide des procédures pour un le respect de l’exigence du délai raisonnable, le constat du parquetier est que “la pratique révèle que le temps judiciaire est très souvent inscrit dans un cadre dont l’élasticité indispose tout le monde, en commençant par les acteurs judiciaires eux-mêmes.’’ En fait, selon le chef du parquet du Tribunal de grande instance de Saint-Louis, “de la phase d’enquête à la phase d’exécution, les tribunaux se donnent très souvent l’occasion d’apporter des réponses mortes à des questions mortes.’’ Pis, dénonce-t-il, “ la plupart des lenteurs sont constatées à la phase de l’audience, car les contraintes prolongent anormalement le temps du procès.’’ Surtout, relève le parquetier, “à la procédure de l’enrôlement qui induit l’intervention du procureur et de ses services.’’
En fait, selon le magistrat Ndoye, “il y a des goulots d’étranglement qui empêchent au procureur, dans le cadre de son rôle d’assumation de mise en œuvre de l’action publique, d’être performant et de donner corps à ce principe de célérité.’’ Parmi ces contraintes, il a cité l’engorgement des rôles, avec un problème d’orientation des procédures. “Au niveau des parquets, certains ne calibrent pas les audiences. On se plait à enrôler systématiquement des dossiers, souvent même des dossiers incomplets’’, fustige le maitre des poursuites.
En outre, il y a les problèmes de moyens. Les régler, selon M. Ndoye, “serait de résoudre le ¾ des problèmes de la justice.’’ Car, à ses yeux, le manque de moyen entraine des dysfonctionnements au niveau des cellules de citation qui doivent renseigner l’huissier sur les actes à poser. “Dans certains parquets, le service d’enrôlement n’est pas fonctionnel par défaut d’un personnel formé, ainsi les infractions sont mal posées et les adresses imprécises. Par conséquent, on renvoie ou annule la procédure’’, fait-il savoir pour le déplorer. Dans la foulée, l’exposant a relevé “un problème de coordination et de discipline entre les acteurs’’, des difficultés liées à l’extraction des prévenus, la disponibilité de scellé par absence de moyens… Car, souligne-t-il, “il arrive que l’huissier cite les parties, mais malheureusement n’informe pas le tribunal des diligences’’. Des manquements qui conduisent à des renvois de procès.
Les juges du siège et greffiers pointés du doigt
Pointés du doigt En somme, aux yeux du parquetier, “il s’agit d’un problème de texte inadapté ou même inexistant ou méconnu.’’ Mais également dit-il, “un contexte de dépendance, notamment d’un parquet à une hiérarchie qui l’empêche d’avoir les mains libres.’’ Pour étayer ses propos, M. Ndoye soutient “qu’il y a des dossiers transmis au parquet, pendant des mois, ils ne sont enrôlés ou envoyés en instruction, parce que peut-être, le procureur a reçu des instructions pour les garder.’’ Ce qu’il qualifie de “problème de réflexe et de confinement dans des pratiques qui devraient malheureusement être laissés en rade.’’ “Des automatismes qui devaient pousser à comprendre que nous devons nous conformer à des exigences d’une justice moderne et le prétexte de manquement pour justifier le fait qu’on ne peut pas être performant mais enclins juste à adopter l’attitude de celui qui n’assure que le service minimum’’, lance-t-il à ses collègues parquetiers. Et d’ajouter : “quand le procureur entend agir en donnant au procès le rythme qu’il faut, il faudrait qu’il essaie à son niveau, d’envisager des mesures qui lui permettrait de régler les problèmes en impactant positivement sur le coût du procès.’’
Outre l’enrôlement, M. Ndoye a relevé les dysfonctionnements au moment des audiences. Et c’est pour dénoncer “des problèmes de spécialisation et de formation avec des magistrats qui perdent beaucoup de temps dans une affaire, car, ne sachant pas comment tenir une audience’’ et une absence de rationalisation des renvois.
Selon l’argument du parquetier, “des renvois systématiques sont faits alors qu’on peut envisager une solution ’’ ou bien “des renvois de complaisance, parce que l’avocat le sollicite, ou le juge ne veut pas revenir, parce que l’affaire est complexe, rapport entre acteurs qui dénotent d’un manque de respect qui conduit à des incidents d’audience.’’ Les greffiers aussi en ont pris pour leur garde, car il leur est reproché souvent de transmettre tardivement des dossiers au parquet pour qu’il puisse exécuter la commande faite par le tribunal. Outre l’insuffisance des salles d’audiences, il a fait part de délibérés rabattus et prorogés sans raisons.
Les solutions du procureur
Face à tous ces manquements, le procureur Ibrahima Ndoye estime, parmi les solutions, qu’il faut réellement une coordination entre les services du parquet et du greffe, relativement à l’enrôlement, l’imprégnation pour chaque acteur des tâches de l’autre. Il préconise également la création de bureaux de mise en état. “Il faut l’envisager, sérieusement. Au Bénin, il y a le juge de la mise en état, car celle-ci prend trop de temps à l’audience’’, suggère-t-il. Il propose également “l’institution d’une fiche de régulation qui porterait la liste des 5 à 7 audiences à venir par rapport aux nombres d’affaires pour avoir une visibilité des renvois, afin de gérer le calibrage des audiences.’’
La systématisation du recours au téléphone par rapport aux convocations. Pour les retards dans l’exécution des décisions de justice, le parquetier invite les juges du siège à les rédiger, dans les 15 jours, conformément à la loi, car, dit-il, “certains restent souvent un an et cela impacte sur l’image de la justice.’’ Au-delà de ces précisions, il considère que le meilleur remède c’est la prévention, non sans rappeler que le Sénégal a été condamné. Il s’agit de l’affaire Assane Diouf dans laquelle la Cour de justice de la Cedeao a reconnu que les droits de ce dernier à être jugé dans un délai raisonnable ont été violés.
Au regard de tous ces arguments, le Procureur Ibrahima Ndoye est d’avis que la bataille du délai raisonnable ne peut être gagnée que si on entame une restructuration en fond du système, en intervenant sur les textes, mais aussi et surtout des pratiques judiciaires. “Une telle approche doit être adoptée, si on veut une justice adaptée à son temps et à notre temps.
Par Serigne MBOUP
COMPRENDRE LE CODE PÉTROLIER
Le débat entretenu dans notre pays sur les Contrats pétroliers et en particulier les questions soulevées par une partie de l’opposition politique, appellent à mon sens une revue de notre législation en la matière
Le débat entretenu dans notre pays sur les Contrats pétroliers et en particulier les questions soulevées par une partie de l’opposition politique, appellent à mon sens une revue de notre législation en la matière afin de permettre à nos compatriotes de mieux comprendre les processus qui conduisent à la signature des Contrats de recherche et de partage de production en République du Sénégal.
En 1998, le Gouvernement du Sénégal, pour rendre notre pays plus attractif pour la recherche pétrolière notamment dans son bassin offshore fortement sous-exploré, a élaboré avec le support du Cabinet BEICIP reconnu au plan mondial pour son expertise dans l’industrie pétrolière, la Loi 98-05 du 08 janvier 1998 portant Code pétrolier. A la Loi sont annexés le modèle type de Contrat ainsi que celui de l’Accord d’Association qui doit être signé entre les sociétés partenaires et Petrosen après l’édiction du Décret d’application d’un contrat.
L’activité d’exploration pétrolière est un secteur spéculatif et le législateur le stipule bien à l’Article 36 du Code pétrolier “Le contrat de partage de production est un contrat à risques…”. C’est à ce titre que la durée des périodes de recherche a été redéfinie et le caractère obligatoire de certains éléments de compétitivité comme le bonus de signature a été révisé.
En d’autres termes, le bonus n’est plus obligatoire, ce qui est différent d’interdit, mais peut être accepté chaque fois que plusieurs demandes concurrentes sont faites sur un même bloc. De même, les périodes de rétention en cas de découvertes ont été définies. Une erreur grave commise par ceux qui contestent ces contrats, consiste à relever le fait que des négociations aient pu avoir lieu en même temps aussi bien avec Tullow Oil qu’avec d’autres sociétés.
En effet le Code pétrolier en son Article 10 dispose que “Le Ministre après examen, décide de l’acceptation ou du refus des demandes de titres miniers d’hydrocarbures ou de contrats de services sans que ce choix ne puisse ouvrir droit à indemnité au bénéfice du ou des demandeurs non retenus. En cas de demandes concurrentes, aucun droit de priorité ne peut être invoqué”. Si tel n’était pas le cas, la souveraineté de notre pays ainsi que sa liberté de choisir ses partenaires seraient fortement compromises. Dès lors, toute contestation émanant d’une quelconque société naguère en négociation avec l’Etat devient sans objet.
De même, le Code stipule en son Article 5 que “l’Etat peut autoriser une ou plusieurs personnes physiques ou morales de son choix, de nationalité sénégalaise ou étrangère, à entreprendre des opérations pétrolières…».
Les opérations pétrolières se déroulant exclusivement en République du Sénégal, les sociétés qui gèrent les permis s’appellent localement Capricorn Sénégal Ltd pour Cairn Energy, BP Sénégal Investment Ltd pour BP, Total E&P Sénégal pour Total, Kosmos Energy Investment Sénégal Ltd pour Kosmos Energy, Woodside Energy Sénégal pour Woodside Energy…. et Petrotim Ltd Sénégal pour Timis Corporation, etc.. (Article 8). Il convient de bien noter que toutes ces sociétés ont été créées après la signature des Contrats et l’édiction des Décrets d’application et sont dirigées par un “représentant pays”.
1 Comment alors comprendre, ce débat superflu portant sur le fait qu’une société puisse bénéficier d’un titre minier antérieur à sa création ? Par ailleurs, l’Article 8 dispose que “Nul ne peut être titulaire d’un titre minier d’hydrocarbures s’il ne justifie de capacités techniques et financières pour mener à bien les opérations pétrolières.” Les sociétés internationales transfèrent le titre minier à ces structures nouvellement créées après l’obtention du Contrat et la signature de leur décret d’application conformément au Code pétrolier en ses Articles 48 (notion de sociétés affiliées) et 56 (cessions et transmission de titres miniers). Quel sénégalais connaît le nom des dirigeants de BP, Kosmos Energy, Total ou encore Woodside Energy ? La vérité est l’Etat ne traite pas avec des personnes mais avec des sociétés. Peut-on refuser à Timis Corp, ce qui est accepté aux autres autres ? C’est la raison pour laquelle Monsieur Frank Timis n’a rien à voir dans ce débat si ce n’est pour installer une polémique stérile. L’Etat du Sénégal connaît bien le Groupe Timis Corp qui est présent dans notre pays depuis 2010 ( bien lire 2010 !) à travers sa filiale African Petroleum qui a bénéficié des permis miniers sur les blocs de Rufisque Offshore Profond et Sénégal Sud Offshore Profond. C’est bien plus tard en janvier 2012 que les contrats qui font l’objet de polémique ont été signés sous le régime précédent et approuvés par Son Excellence le Président Abdoulaye WADE. De même, les Décrets d’application (publiés dans la presse) ont été signés par le Président WADE et son Premier Ministre Mr Souleymane N’déné Ndiaye sur la base d’un rapport de présentation que Monsieur Aly Ngouille Ndiaye alors dans l’opposition n’a pu établir. D’ailleurs, il est important de noter qu’aucun Ministre n’établit un tel rapport qui est généralement préparé par Petrosen et/ou la Direction des Hydrocarbures du Ministère en charge de l’Energie. C’est ce même rapport de présentation qui a été repris en Juin 2012 quand il a fallu signer les Décrets d’application conformément à l’Article 34 qui dispose que “Le deć ret et le contrat de services sont publieś au Journal Officiel et font l’objet d’un enregistrement dans les conditions prev́ues par la loi.”
En outre, il faut rappeler qu’avant de signer au Sénégal, Timis Corp possédait déjà plusieurs contrats de recherche en Afrique notamment en Gambie, en Sierra Leone et au Liberia. Comme pour toutes les compagnies pétrolières, le Group Timis qui possède plusieurs filiales listées dans les bourses de Londres et Sydney, a fourni alors à l’Etat les informations relatives à son profil, ses actionnaires parmi lesquels figurent de grandes entreprises internationales (banques, Assurances, Fonds de pensions…) prouvant ainsi largement ses capacités techniques et financières conformément à l’Article 8 du Code pétrolier. Ceux qui mettent en cause les capacités du Group Timis Corp savent-ils que sa filiale Petrotim Ltd a fourni à l’Etat, conformément aux Articles 18 et 19 du Code pétrolier deux (2) garanties irrévocables à 1ère demande de huit (8) millions de dollars américains pour garantir les engagements de travaux contractuels pour la 1ère période de recherche de chacun des blocs de Saint-Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond, soit un total de seize (16) millions de dollars américains? Ces documents ont été rendus publics par la presse. On le voit bien, le législateur vise bien le Groupe de sociétés à l’Article 8 plutôt qu’une filiale qui du reste est bien souvent créée après l’obtention des titres.
2 Cela est d’ailleurs propre à tous les secteurs économiques où l’activité résulte d’une autorisation préalable de l’Etat, car on voit mal une compagnie étrangère arriver dans un pays, créer une filiale, s’installer pour ensuite chercher à négocier avec le Gouvernement un projet à réaliser ! Il en est de même pour l’étonnant débat sur le fait qu’une société mère puisse être créée après ses sociétés filles ! Ceux qui suivent le fonctionnement des organisations noteront que chaque jour, des sociétés sont créées spécifiquement pour posséder et chapeauter d’autres plus anciennes, pour des raisons propres à leurs actionnaires. Il est aussi incontestable que les Contrats portant sur les Blocs de Saint-Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond étaient les plus avantageux pour l’Etat du Sénégal que tous les autres alors en vigueur dans notre bassin offshore.
De même un benchmark des contrats signés dans les pays dont les bassins sont similaires à celui de notre pays en termes de découvertes de réserves prouvées, montrerait que les intérêts du Sénégal sont bien préservés. De ce qui précède, on peut logiquement déduire :
- que le Groupe Timis Corp avait les capacités techniques et financières pour conduire des opérations pétrolières au Sénégal, et conséquemment toute société qui lui est affiliée au sens de l’Article 40 du Code pétrolier ; - que le rapport de présentation des décrets n’est ainsi en rien “faux” en ce qui concerne les capacités techniques et financières visées ;
- qu’il est bien possible que des sociétés détentrices de titres miniers au Sénégal puissent bien être créées après la signature des Contrats et des Décrets par transmissions/cessions de droits tels que définis par le Code pétrolier notamment en son Article 56 ;
- les intérêts de notre peuple ont été préservés au regard de l’importance des parts cumulées de l’Etat et Petrosen dans lesdits Contrats pour un pays dont le bassin n’avait pas généré de découvertes majeures au moment de leur signature ;
- que ne pas signer les Décrets d’application après l’alternance de 2012 : o aurait pu générer un arbitrage international à la demande du Groupe Timis Corp et bloquer conséquemment l’exploration des blocs concernés ;
o aurait entaché la crédibilité du Sénégal car les Contrats étaient déjà signés et dûment approuvés par le Président de la République d’alors conformément à l’Article 34 du Code pétrolier ;
o aurait empêché les importantes découvertes de gaz qui ont rendu plus attractif le bassin offshore et dont l’exploitation prévue à partir de 2022 aura un impact économique important dans le processus de développement de notre pays. Dès lors, l’important pour notre pays est d’inscrire la transparence au coeur de la gouvernance de ce nouveau secteur stratégique qui impactera chaque jour davantage l’avenir de chacun d’entre nous.
La mesure de haute portée patriotique prise par Monsieur le Président de la République qui a consisté à inscrire dans notre charte fondamentale l’appartenance des ressources naturelles au peuple lors du référendum du 20 mars 2016 est à saluer. Il en est de même de l’adhésion du Sénégal à l’Itie en 2013 qui renforce la transparence par la publication des contrats ainsi que l’accès à toutes informations relatives aux parties prenantes dans la gestion des titres portant sur les ressources naturelles.
3 La Loi 2019-03 du 1er Février 2019 portant sur le nouveau Code pétrolier qui est plus conforme au futur statut de pays producteur d’hydrocarbures et à la préservation des intérêts de l’Etat ainsi que celles relative à la gestion des futurs revenus pétroliers (avec les parts réservées aux générations futures) et au contenu local, sont autant de mesures fortes qui méritent une mobilisation de toutes les forces vives autour des dirigeants librement choisis par le peuple souverain.
Enfin, la création du Cos-Petrogaz et son ouverture à la société civile et à l’opposition politique fondent des raisons d’espérer que la dynamique de transparence et d’inclusion dictée par le Président de la République pour la préservation des intérêts stratégiques de notre peuple triomphera par-dessus tout.
Serigne Mboup est ancien Directeur Général de Petrosen
MBAYE JACQUES DIOP ET ABDOULAYE SOW SE NOIENT DANS LE NIL DE LEURS DEMENTIS
A peine l’article du Témoin sur la bamboula financière de la délégation sénégalaise sur les bords du Nil était-il sorti vendredi dernier que des missiles nous étaient balancés depuis le pays des Pharaons !
D’abord, c’est le conseiller en communication du ministre des Sports, notre confrère Mbaye Jacques Diop, qui a publié un communiqué pour, officiellement apporter des précisions par rapport aux faits que nous avions évoqués. En réalité, il s’agissait plus d’apporter des explications par rapport aux dénonciations faites par « Le Témoin » que de démentir votre quotidien préféré. In fine, la montagne a accouché d’une souris. Concernant la délégation conduite par le ministre Matar Ba, Mbaye Jacques a récusé le nombre de 80 avancé par notre collaborateur Pape Ndiaye sans avancer de chiffres concernant les invités et accompagnants invités tous frais payés par le ministère. Quid des 30 personnes invitées par le président de la fédé, Augustin Senghor ?
Pour le cas de Sadio Mané, le conseiller technique en communication du ministre des Sports nie tout traitement de faveur accordé au pensionnaire de Liverpool sans se prononcer sur l’affaire de la prise en charge de ses deux oncles par la fédé. Et à travers les médias, Abdoulaye Sow, le vice-président de la FSF, a soutenu que la prise en charge des oncles du champion de Liverpool sera déductible des primes du neveu. Bonne nouvelle ! Encore une fois, on confirme « Le Témoin » : les deux oncles de Sadio Mané sont bel et bien pris en charge par la Fédération en attendant une hypothétique déduction. Une procédure de déductibilité inacceptable d’ailleurs parce que n’obéissant à aucune règle de gestion. Et puis, pourquoi avoir accordée une telle faveur au seul Sadio Mané ?
C’est là un des éléments de la discrimination que nous avons dénoncée ! S’agissant du fait, là aussi confirmé, que Sadio Mané bénéficie d’une chambre à lui seul tandis que les autres « Lions » sont obligés de cohabiter, Mbaye Jacques Diop et Abdoulaye Sow nous expliquent que c’est parce que le footballeur de Liverpool a été le dernier à rejoindre la Tanière ! Sauf que le vainqueur de la Ligue des champions a foulé le sol du pays des Pharaons en même temps que ses coéquipiers. « Le Dage ne peut nullement dépenser sans compter, car le budget de cette Coupe d’Afrique des Nations est géré à partir du ministère des Finances et du Budget avec des rubriques bien définies » écrit aussi le cher confrère. Quand bien même le budget serait géré depuis le ministère des Finances et du Budget, il y a toujours des subterfuges pour prendre en charge des dépenses non éligibles.
A la coupe du monde 2002, en dépit des dispositions prises par l’administration financière, des prédateurs avaient réussi à « tong-tonguiser » les 4,7 milliards de francs tirés de notre participation au Mondial. Des dépenses avaient été effectuées par la fédération sous les rubriques « environnement psychologique » et « affaires sociales ». C’est ainsi qu’un rapport de Cour des comptes sur la gestion des fonds de la Coupe du monde 2002 avait permis l’arrestation de trois dirigeants de la fédération nationale (Bounama Dièye, Boubacar Gaye et Oumar Ndiaye, respectivement vice-président, trésorier général et directeur administratif au moment des faits) et l’agent marketing de la fédération (Papa Massata Diack) qui ont été par la suite placés sous mandat de dépôt. Et ce rapport de la Cour des Comptes, c’est « Le Témoin » qui l’avait publié en exclusivité !
A signaler que Mbagnick Ndiaye (ministre de la Culture et de la Communication puis de l’Intégration africaine, du Nepad et de la Francophonie déchu) alors chef du Service de l’administration générale et de l’équipement (Sage) du ministère des Sports et des Loisirs avait été placé, lui, sous contrôle judiciaire après avoir payé une caution tout comme Massata Diack qui, lui, avait recouvré la liberté après avoir cautionné 100 millions de francs CFA. Ils étaient tous accusés de malversations financières liées aux fonds de la Coupe du monde 2002. Si nous avons jugé utile de faire ce rappel, c’est pour montrer les limites de la thèse défendue par le cher Mbaye Jacques Diop.
Abdoulaye Sow : Délayage et non démenti
Quant à Abdoulaye Sow, actuel directeur du Coud, il commence son démenti en qualifiant nos propos de tendancieux avant de confirmer nos écrits selon lesquels il a fait voyager son fils ainsi qu’une vingtaine de supporters militants apéristes.
A la place de 20, il déclare n’avoir fait voyager qu’une dizaine de militants-supporters. Là ne se trouve pas le problème. Il s’agit de dire la provenance de l’argent utilisé pour acquérir les billets d’avion Dakar-Le Caire. Aujourd’hui qu’il est à la tête d’un établissement public (Centre des œuvres universitaires de Dakar) où presque tous ses prédécesseurs ont été accusés de détournement de deniers, il serait imprudent, indécent voire suspicieux que le vice-président de la fédération de football prenne charge 10 personnes (sic), billets, frais de séjour à l’hôtel et de restauration.
A la lumière de nos précisions sur les précisions des distingués Mbaye Jacques Diop et Abdoulaye Sow, on voit bien que la bamboula dénoncée par mon collègue Pape Ndiaye n’est pas une vue de l’esprit mais une réalité bien sénégalaise exportée sur les bords du Nil. Certains ont qualifié notre information d’opération de fragilisation voire de déstabilisation de l’équipe nationale remettant ainsi en cause notre patriotisme, notre amour insondable à l’endroit de la Tanière. On nous serine l’union des cœurs avec les Lions (au point de couvrir une opération de gaspillage de nos maigres deniers publics ?), mais rien ne nous empêcher de mettre le doigt là où ça peut faire très mal demain. Surtout, encore une fois, quand on utilise l’argent du contribuable pour inviter à grands frais copains, coquins et maîtresses éventuellement. Nous ne jouerons pas au médecin après la mort c’est-à-dire attendre que l’équipe soit mise hors-course (ce que nous ne souhaitons point) pour procéder au grand déballage ou pour pleurer sur une scoumoune qui poursuivrait comme une guigne notre équipe nationale de football depuis des décennies. Nous ne jouerons pas le morceau « Plus près de toi, mon Dieu » au moment où l’eau commence à s’infiltrer dans notre Titanic. Nous refusons cette conspiration du silence consistant à fermer l’œil sur les indélicatesses et manquements polluant l’environnement de cette équipe nationale. Nous refusons d’étouffer les problèmes internes sous l’édredon des compromis-compromissions. Certes nous comprenons que certains journalistes qui font partie des bienheureux de Matar Ba s’autocensurent à « juste » raison, mais nous, au Témoin, faisons de la liberté d’expression et de ton une valeur essentielle ainsi qu’une marque de fabrique. Par conséquent, nous refusons de participer à une association de malfaiteurs et de nous faire les complices, encore une fois, de la dilapidation de l’argent public !
798 KG DE COCAÏNE D’UNE VALEUR DE 200 MILLIARDS SAISIS AU PORT DE DAKAR
Dans la nuit de samedi 29 juin à dimanche 30 juin, à 2 h du matin, la douane sénégalaise a effectué une saisie record de drogue dure.
Les membres d’équipage et les convoyeurs arrêtés, le navire «Grande Nigeria» confisqué.
En effet, elle a mis la main sur 798 Kg de cocaïne d’une valeur de 200 milliards de francs CFA opérée à bord du navire « Grande Nigéria » de passage au Môle 1 du port de Dakar. Outre l’arrestation de deux passagers-convoyeurs et membres de l’équipage, le bateau incriminé d’un coût de 80 milliards cfa a été confisqué par nos gabelous. C’est donc un véritable cartel de drogue qui échoue au large de Dakar.
Décidément, nos douaniers ont mangé du lion ces temps-ci. Et pour cause, cinq jours seulement après la saisie d’une quantité de 238 kilogrammes de cocaïne, ils ont encore mis la main sur 798 kg de cocaïne dans la nuit de samedi et dimanche dernier. Quant on sait que la cocaïne saisie est de la meilleure qualité que l’on puisse trouver sur le marché et qu’elle s’échange pure à environ 400 euros le gramme selon les spécialistes, la drogue récupérée le weekend dernier est donc d’une valeur de 200 milliards de francs CFA. Elle a été découverte dans un navire nommé « Grande Nigéria » transportant 15 véhicules neufs de marque Renault comme pour la première saisie servant de cachettes. Les éléments de la douane ont fait d’ « une pierre deux coups » puisque, en plus de la coke, ils ont procédé à la saisie du bateau la transportant d’un coût de 80 milliards cfa.
Tous les membres de l’équipage ont été également arrêtés pour les besoins de l’enquête ainsi que deux ressortissants allemands susceptibles d'être les vrais convoyeurs de la « marchandise » en provenance du Brésil. Pourtant, cette saisie record et salutaire n’était pas évidente puisque, jurent les gabelous, ils n’avaient reçu aucun renseignement sur le cartel expéditeur et son navire en partance pour Dakar. Seul le flair douanier aurait donc payé au moment où était examiné le manifeste de déclaration des marchandises se trouvant à bord du navire.
Exactement comme l’opération de la semaine dernière, le « Grande Nigéria » transportait dans ses flancs un lot de dizaines de véhicules Renault neufs (même type de véhicules que ceux qui avaient servi de cache aux 238 kg de Cocaïne saisis le 26 juin dernier par la douane sénégalaise). Intrigué par ce détail, le chef de subdivision a dépêché à bord du bateau des agents de visite pour fouiller de fond en comble les véhicules suspects. C’est ainsi qu’ils ont réussi à découvrir le pot aux roses dans ce navire qui était seulement de passage au Mole 1 pour débarquer quelques conteneurs. En effet, le « Grande Nigéria » devait poursuivre sa route vers des ports d’éclatement à savoir Lagos, Conakry et Téma (Ghana).
L’opération de la transparence !
Pour exhiber et sécuriser ce beau trophée consacrant les efforts de lutte contre la drogue, toutes les autorités des douanes étaient sur le quai du Port dès 2 h du matin jusqu’à 5h 30. On notait en particulier la présence du colonel Moctar kettani Doucouré, coordonnateur de la Direction Générale des Douanes, représentant le Dg des Douanes absent du territoire national, du colonel Mbaye Ndiaye, directeur des opérations douanières (Dodi), du colonel Abdourahmane Diène, directeur régional de Dakar, du colonel Issa Ndiaye, chef de subdivision de l’aéroport de Diass et aussi du colonel Habibou Diallo, chef de l’Unité mixte de contrôle des conteneurs ainsi que des chefs d’unité de police et de gendarmerie.
Une collaboration entre différents corps ayant pour but de mener à bien les investigations complémentaires à cette saisie record effectuée avec professionnalisme et efficacité, dans la transparence. Et pour éviter toute diversion ou intox sur un quelconque manquement en matière de quantité, la direction générale des douanes a même convié la presse à l’opération. « Effectivement, avons même invité quelques journalistes pour qu’ils assistent à l’opération. Car nous sommes dans monde où les journalistes doivent être des partenaires stratégiques en matière d’information, de sensibilisation et surtout de transparence.
Dommage qu’à pareille heure (2 h du matin), la plupart de vos confrères étaient déjà dans les bras de Morphée (Ndrl : Sauf notre confrère Dakaractu) » se désole notre source. Par ailleurs, la douane sénégalaise tient à rappeler que la lutte contre le trafic de stupéfiants est un combat pour la paix, la stabilité et le développement économique et social du pays qui requiert la collaboration et le soutien de tous les citoyens aux forces de défense et de sécurité afin qu’elles puissent faire face à ce fléau planétaire. Une chose est sûre : A ce rythme des saisies, Dakar et sa sous-région sont en passe de devenir une plaque tournante voire un carrefour d’éclatement des drogues à destination de l’Europe et en provenance d’Amérique latine. On ne sait pas si l’AIBD va réussir son challenge de devenir un hub aérien régional maison peut déjà affirmer une chose : le Port de Dakar est en passe de devenir un hub d’éclatement de drogues dures. Mais heureusement que nos douaniers, gendarmes et policiers veillent au grain avec professionnalisme et efficacité !
«LE DIKTAT DE L’OPPOSITION NE PASSERA PAS»
Face à la presse, avant-hier, Me Moussa Bocar Thiam, un des conseils du maire de Guédiawaye, a fait des révélations fracassantes contre les détracteurs de son client, tout en appelant le peuple à la résistance
La contre-offensive des défenseurs d’Aliou Sall se poursuit de plus belle. Face à la presse, avant-hier, Me Moussa Bocar Thiam, un des conseils du maire de Guédiawaye, a fait des révélations fracassantes contre les détracteurs de son client, tout en appelant le peuple à la résistance
«Depuis le reportage de la BBC, les Sénégalais s’interrogent sur les réels enjeux de l’exploitation de notre pétrole. Au-delà des accusations gratuites contre Aliou Sall, qui a fini de démonter la spéculation savamment orchestrée par des multinationales, des lobbies et des opposants en quête de souffle nouveau à la suite de leur dérive du 24 février 2019, il est important d’expliquer davantage aux Sénégalais la géopolitique africaine du marché des hydrocarbures». Voilà ce qu’a, d’emblée déclaré, avant-hier, Me Moussa Bocar Thiam, un des avocats de l’ex-Directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), lors de son point de presse. Le conseil de l’édile de Guédiawaye d’ajouter : «Ils disent que le salaire d’Aliou Sall était de 12 millions de F CFA, alors qu’au même moment, Abdoul Mbaye gagnait 65 millions par mois et Moustapha Diakhaté 13 millions. Ça personne ne le dit. C’est faux de dire que les décrets ont été signés sur la base de faux. Abdoul Mbaye raconte des contrevérités. Il a reçu un dossier complet avec les titres d’existence des sociétés Petro Tim, Timis et Petro Asia», a tonné Me Moussa Bocar Thiam. Avant de marteler : «Il est faux de dire que Franck Timis n’a pas les capacités financières et techniques. L’article 8 du code pétrolier ne bannit pas les jointventures entre juniors, majors, fonds de pension, pour justifier la capacité financière technique. Aliou Sall a fini de démontrer aux Sénégalais sa grandeur et ses vertus. Très peu de personnes osent jurer sur le Coran, dernier rempart de notre existence face à la méchanceté, la calomnie et l’injustice».
«La découverte de pétrole est une aubaine»
Interpellé sur les révélations du rapport de l’Inspection générale d’Etat, Me Thiam a asséné : «Le rapport de l’IGE n’est pas un avis conforme, c’est un avis consultatif qui ne lie personne». Poursuivant son propos, il appelé les populations à la résistance. «Nous félicitons le peuple de Guédiawaye, en particulier, et le peuple sénégalais, qui a su faire preuve de sérénité. Le diktat de l’opposition sénégalaise ne passera pas. L’heure n’est pas à assouvir votre désir de pouvoir, mais de construire ensemble un Sénégal dont la découverte de pétrole est une aubaine et non une malédiction. Nous ferons face à ces forces obscures, mues que par leur volonté d’apporter la confusion dans l’esprit de nos concitoyens. Nous les appelons à la résistance», a-t-il indiqué. Revenant sur le reportage de la journaliste de la BBC, Me Thiam de souligner : «Mayéni Jones est correspondante de BBC dans son pays au Nigéria. Au moment où elle fait ce reportage, la NNPC (société nationale nigériane de pétrole) est éclaboussée par un scandale de 20 milliards de dollars des comptes en une année. Elle n’en parle pas. Jusqu’à ce jour, il n’est pas démontré que le pétrole et le gaz sénégalais sont bradés. Au contraire, le Sénégal gagnera 420 milliards par an». «En 2014, le Sénégal comptait au total 18 blocs attribués dont 10 en offshore et 8 en on shore. Au total, 11 compagnies pétrolières opèrent au Sénégal en exploitation production des hydrocarbures. Sur l’ensemble du bassin sénégalais, seul le cham Gadiaga N°2 situé sur le bloc pon shore de Diender était en production en 2014. La production totale du gaz s’élève à 35 163 521 Nm3 en 2014 contre 41 401 755 Nm3 en 2013». A l’en croire, «l’intégralité de cette production a permis de produire de l’électricité. Sur les 18 autres blocs, 11 faisaient l’objet de travaux de recherche».
LES «LIONS» FACE À LEUR DESTIN
Jour de vérité pour l'équipe nationale de football du Sénégal qui joue ce lundi le Kenya.
Le Sénégal affronte aujourd'hui le Kenya (19h00 Gmt) pour le compte de la troisième journée du CAN. Battu par l'Algérie (1-0), les « Lions » devront gagner et rassurer leur public.
Jour de vérité pour l'équipe nationale de football du Sénégal qui joue ce lundi le Kenya. Une rencontre capitale pour les « Lions », battus lors de leur dernière sortie par les « Fennecs » d'Algérie (1-0). Face aux «Harambee Stars », la bande à Kalidou Koulibaly est attendue à plusieurs niveaux. L'équipe devra non seulement gagner, mais surtout montrer un visage plus reluisant. Dominé et bousculé par son homologue Djamel Belmadi, Aliou Cissé a une belle opportunité de rectifier le tir. Pour cela, le sélectionneur national aura besoin d'une équipe conquérante, dans une rencontre plus que décisive. Bouffé au milieu de terrain contre le " Fennecs", coach Cissé devra apporter des rectificatifs.Il pourra compter sur le retour d’Idrissa Gana Guèye, blessé lors de la deuxième journée. Le joueur d’Everton (D1Angleterre) va probablement reprendre sa place au milieu et combler l’absence d’Alfred Ndiaye (blessé et forfait). Au niveau du couloir gauche, Saliou Ciss pourrait profiter de l’absence de Youssouf Sabaly (forfait) pour connaître ses premières minutes dans cette Can. Au plan psychologique, le Sénégal a une avance sur le Kenya. En trois confrontations, les « Lions » comptent deux victoires pour un match nul. La dernière rencontre entre les deux équipes remonte au 30 janvier 2004, lors de la Can organisée à l’époque par la Tunisie.
OLUNGA, L'HOMME à SURVEILLER
Battu d'entrée par l'Algérie (2-0), le Kenya s'est relancé en dominant la Tanzanie (3-2) lors de son deuxième match. Avec cette victoire, les « Harambee Stars » comptent le même nombre de points l3) que les « Lions ». Et pour passer au tour suivant, ils doivent battre le Sénégal ou dans le pire des cas, arracher le point du nul. Annoncé comme la grande star du Kenya à cette Can, Victor Wanyama peine toujours à se montrer à son meilleur niveau. Le joueur de Tottenham(D1 Angleterre) a disputé les deux matchs de son équipe, mais n'a jamais été déterminant. Du coup, c'est Michael Olunga qui a enfilé le costume de sauveur. Muet contre l'Algérie (2-0), l'attaquant de 25 ans s'est offert un doublé (3-2) contre les Taïfas Stars, contribuant largement au succès des siens. Contre le Sénégal, Olunga sera l'atout offensif numéro un des Kenyans.
L'axe Koulibaly-Kouyaté qui avait eu d'énormes difficultés face à l'Algérie devra d'avance prendre ses mesures. Une victoire permettrait aux « Lions » de valider leur ticket pour les huitièmes de finale. Un match nul pourrait également offrir aux deux équipes le billet pour le tour suivant.
DES SOCIALISTES DEMANDENT LA LIBÉRATION DE KHALIFA SALL
Face aux difficultés que traverse le Parti socialiste (PS), d’éminents membres de cette formation politique plaident pour la libération sans condition de l’ancien maire de la ville de Dakar
Vox Populi |
Arfang Saloum SANE |
Publication 01/07/2019
«Il est temps de libérer le camarade Khalifa Ababacar Sall. Ce qui est en train de se passer est une injustice», a assené Bakary Bassène de l’Union régionale PS de Ziguinchor, lors du meeting de remobilisation des socialistes à Yenne. M. Bassène, par ailleurs membre du Bureau politique, d’enfoncer le clou : «Le parti traverse une crise. Il faut que nous osions régler la situation au sein de la famille socialiste pour prétendre gouverner demain. Ce qui nous importe aujourd’hui, ce sont les retrouvailles de la grande famille socialiste pour la reconquête du pouvoir en 2024, comme indiqué par notre Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng. Il est temps que le Parti socialiste, lui-même, prenne les devants, pour la libération sans condition du camarade Khalifa Sall».
Le responsable socialiste dans le Sud du pays s’est, en outre, alarmé de la situation «inquiétante» du pays avec l’affaire du scandale pétrolier qui incrimine Aliou Sall, le frère cadet du Président Macky Sall. «Un Président qui défend son frère et on nous dit qu’il y a des dossiers en souffrance à l’OFNAC. Des dossiers beaucoup plus graves. Khalifa Sall est en prison pour des délits beaucoup moins graves, alors qu’il a sa famille qui souffre», s’est étranglé de rage le socialiste de Ziguinchor, qui a salué le courage politique du maire de Yenne.
"LES SÉNÉGALAIS VONT SOUFFRIR PARCE QUE VOUS ÊTES INCOMPÉTENTS"
Les députés de la majorité ont tous boycotté la prise de parole de Sonko hier - Loin de se décourager, le leader de Pastef s’est montré insensible avant de prédire des perspectives économiques sombres, accusant la gouvernance de Macky Sall
Hier, Ousmane Sonko a eu droit à une scène assez cocasse. Dès sa prise sa parole, les députés de la majorité ont quitté la salle pour bouder son discours. Loin de se décourager, le leader de Pastef s’est montré insensible avant de prédire des perspectives économiques sombres, accusant la gouvernance de Macky Sall.
Il a suffi qu’il se lève pour se diriger vers le pupitre pour que les députés de la mouvance présidentielle rangent leurs bagages. Avant qu’il n’entame son discours, les élus de BBY, qui s’étaient déjà passé le mot, quittent tous la salle. Un acte qu’Aymérou Gningue juge politique d’autant que depuis le début des sessions parlementaires, Ousmane Sonko n’a jamais mis les pieds à l’hémicycle. Le président du groupe parlementaire BBY considère l’attitude de Sonko envers l’Assemblée Nationale comme une marque de dédain vis-à-vis de l’institution parlementaire. «Je l’ai moi même entendu dire qu’il ne répondra pas à de petits députés lors de la constitution de la Commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards Fcfa. Mais n’empêche, la Commission a continué à faire son travail et à bonne date, nous produirons le rapport devant l’Assemblée Nationale qui décidera de la destination à faire de ce rapport», a expliqué Aymérou Gningue qui annonce que tant que le député de Pasteef ne change pas de comportement, c’est cette attitude qu’ils auront avec lui.
Rétorquant à ses détracteurs qui ont boudé son discours, le leader de Pasteef lance : « On ne fait que me faciliter la tâche. Je ne suis pas venu à l’Assemblée nationale pour m’adresser à une majorité transparente. Je suis venu pour m’adresser aux populations et au gouvernement représenté par un ministre de la République. L’air est moins polluant quand nous n’avons pas dans la salle une majorité qui ne comprend rien.» Le candidat déchu de la présidentielle de prédire dans la foulée des perspectives économiques sombres pour le Sénégal.
A l’en croire, les Sénégalais vont beaucoup souffrir à cause de l’incompétence du gouvernement. Explications : «Les raisons que vous avez avancées pour justifier votre Loi de Finances Rectificatives sont fallacieuses. Vous avez évoqué la conjoncture internationale. Nous avons dit depuis des années que votre croissance est conjoncturelle et non structurelle. C’est ce qui vous rattrape. Mais là, en décembre vous étiez revenus de Paris en nous disant que vous aviez collecté 7356 milliards Fcfa au lieu de 2850 milliards Fcfa que vous recherchiez. Aujourd’hui, vous nous dites que la conjoncture internationale incertaine recommande d’observer une prudence dans la mobilisation de l’investissement public pour financer les emplois. En réalité, vous avez perdu le crédit et la confiance des bailleurs à cause de deux choses. D’abord, l’endettement chronique.» Poursuivant, Ousmane Sonko affirme qu’en 2012, l’endettement était estimé à 2741 milliards Fcfa soit 40% du Pib. Aujourd’hui, se désole-t-il, l’endettement dépasse 6 000 milliards Fcfa soit 62% du Pib.
La deuxième chose, dit-il, c’est la vraie fausse réorganisation gouvernementale. «Il suffit de quelques écritures par voie réglementaire pour faire les transferts de crédits. Cela ne peut pas justifier une baisse comme vous le dites. Il y a deux semaines, j’ai fait une conférence de presse pour annoncer un gap de 100 milliards Fcfa de recettes fiscales. Vous avez fait un long communiqué pour démentir. Aujourd’hui, vous mettez dans votre Loi de Finances Rectificative une réduction de 100 milliards sur les recettes fiscales. Et vous projetez que cela peut dépasser les 300 milliards Fcfa, si on ne prend pas des mesures correctives. Mesures que vous ne prendrez pas à cause de la politisation excessive de l’administration fiscale qui ne travaille plus», tranche l’inspecteur des Impôts et Domaines radié de la fonction publique.
SONKO : «LES SENEGALAIS VONT SOUFFRIR PARCE QUE VOUS ETES INCOMPETENTS»
Par ailleurs, selon Ousmane Sonko, les vraies raisons de la LFR, c’est le manque de sincérité et de compétence du gouvernement. «Chaque année, cette majorité mécanique qui passe son temps à dormir à l’hémicycle jusqu’à l’heure du vote adopte des lois de finances rectificatives. Notre Assemblée mécanique ne sait même pas ce qu’il vote. M. le ministre, vous êtes inspecteur des impôts, on se connait très bien. Le copinage fiscal que vous faites est anormal. Vous avez fait une magouille de 100 milliards de recettes fiscales. Le 12 avril, vous avez, monsieur le ministre, écrit une lettre pour dire que vous avez suspendu la perception de ces redressements fiscaux. Ces 100 milliards Fcfa correspondent au déficit fiscal que vous avez. Vous avez exonéré la taxe locale du secteur hôtelier pour faire plaisir à Racine Sy parce qu’il est votre ami et il fait du lobbying. Vous outrepassez vos compétences», attaque le leader de Pasteef
Poursuivant, il déclare que les députés de la majorité ignorent que la loi fiscale est du domaine exclusif de l’Assemblée nationale et que le ministre n’a pas le droit d’effacer des dettes fiscales. «Et vous prenez des documents pour effacer des dettes fiscales. Ayez le courage de dire la vérité aux Sénégalais. Votre incompétence est le résultat de tous les problèmes que nous vivons au Sénégal et les Sénégalais vont souffrir parce que vous êtes incompétents», a asséné Sonko en définitive.
LES TRANSPORTEURS INTERPELLENT BARROW ET MACKY
L’Association Nationale des Commerçants et Transporteurs du Sénégal (Ancts) est dans tous ses états.
L’Association Nationale des Commerçants et Transporteurs du Sénégal (Ancts) est dans tous ses états. Elle s’offusque des nombreuses tracasseries dont sont victimes ses membres sur la transgambienne. Décontenancée, elle demande aux Présidents Macky Sall et Adama Barrow d’intervenir pour mettre fin à ces déboires.
En dépit de la réalisation du pont de Farafegny, les tracasseries sur la transgambienne restent toujours d’actualité pour les transporteurs sénégalais. Après une brève accalmie notée avec l’arrivée du Président Adama Barrow, les transporteurs sénégalais ont renoué, depuis le 1er juin dernier, avec le calvaire du fait que les rabatteurs gambiens. Ces derniers ont décidé de faire la queue pour les camions sénégalais en échange d’espèces sonnantes et trébuchantes.
Très amer, le président de l’Ancts, Daouda Tine, détaille le supplice que subissent les commerçants et les transporteurs sénégalais. «Voilà presque un mois que les rabatteurs gambiens nous ont imposé, dès notre arrivée sur leur territoire, une décision consistant à faire la queue avec nos véhicules remplis de marchandises», signale-t-il. Continuant de crier son amertume, il indique : «quels que soient les chargements, si votre tour de passage arrive, vous êtes obligé de laisser votre véhicule et de prendre un autre en location au profit de la Gambie, ce qui est absurde dans la mesure où vous avez votre propre véhicule rempli de marchandises et l’on vous demande de le laisser pour louer un autre.
Ils exigent que 4 camions gambiens chargent d’abord avant que les camions sénégalais ne puissent charger». Cette pratique, selon Daouda Tine, est contraire aux lois et règlements de l’Uemoa qui garantissent la libre circulation des personnes et des biens. «C’est pourquoi, l’Association Nationale des Transporteurs et Commerçants du Sénégal (Antcs) fustige avec la dernière énergie ces pratiques qui portent atteinte à nos activités dont les conséquences sont fâcheuses et inestimables. Nous ne sommes plus en sécurité en Gambie, puisque des civils confisquent nos biens en nous interdisant de travailler. C’est grave», martèle-t-il.
Refusant de rester les bras croisés, Daouda Tine et ses camarades ont saisi les autorités du Sénégal et de la Gambie. «Vu la gravité de la situation, nous avons contacté toutes les autorités gambiennes concernées à savoir le ministre du Commerce et celui des Transports. Mais c’est avec regret que nous avons constaté que ces autorités gambiennes n’ont posé aucun acte allant dans le sens de régler cette situation», s’émeut Daouda Tine. Côté sénégalais, le ministère du Commerce ainsi que le ministère de l’Intérieur ont été saisis. «Le ministre des Affaires Etrangères nous a indiqué qu’il sera en contact avec son homologue gambien. Quant au ministre sénégalais des Transports, aucune réaction de sa part. L’ambassadeur du Sénégal en Gambie, Saliou Ndiaye, n’a fait aucun effort pour décanter la situation. Idem pour le président du Parlement de la Cedeao», dit-il.
. C’est pourquoi, Daouda Tine souhaite que les Présidents des deux pays règlent cette situation. «Nous interpellons directement les Présidents Macky Sall et Adama Barrow à donner des instructions pour décanter cette situation le plus rapidement possible avant qu’elle ne prenne une autre tournure», indique Daouda Tine.
LA DIC FAIT UNE DESCENTE MUSCLEE CHEZ JEAN MEISSA DIOP
La redoutable Division des investigations criminelles (DIC) a fait une descente des plus musclées au domicile du journaliste Jean Meissa Diop à la Cité Mame Dior de Keur Massar.
La redoutable Division des investigations criminelles (DIC) a fait une descente des plus musclées au domicile du journaliste Jean Meissa Diop à la Cité Mame Dior de Keur Massar. Ce qui a suscité la colère de la presse. La police a fait son mea culpa espérant tout de même mettre la main sur le fugitif, le Directeur de publication du quotidien l’Exclusif, Justin Ndoye, sous le coup d’une plainte du député Farba Ngom.
« L’As » avait annoncé en exclusivité que la Dic allait être saisie pour entendre le journaliste qui avait écrit que le Palais avait corrompu des patrons de presse et de grandes plumes dans l’affaire Petro-Tim. C’est chose faite. Justin Ndoye a été convoqué vendredi, mais n’a pas déféré. Conséquence, des agents de la Dic ont fait une descente musclée Jean Meïssa Diop à l’aube. Lequel a poussé un cri du cœur retentissant. «Au secours !!! Ma famille et moi venons d’être réveillés de manière musclée par une demi-douzaine d’agents de la DIC recherchant un journaliste et conduite par certains Diatta et Fall. Ils sont entrés jusque dans ma chambre à coucher après avoir avoir réclamé carte d’identité, toute facture de Senelec, rejeté les factures Sde et Sonatel, regardé ma carte d’identité, fouillé mes tiroirs de commode au motif que la loi leur donne le droit d’entrer chez n’importe qui de 6 h du matin à 21h, eu une sévère altercation avec mon épouse... », explique le Doyen Jean Meissa Diop sur sa page Facebook.
Décrivant le déroulement de la perquisition, l’ancien membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) déplore les violences commises sur lui et son épouse par les agents de la DIC. « Qu’ai-je fait pour mériter cette procédure humiliante ? Moi, Jean Meissa Diop, violenté de la sorte pour n’avoir rien fait. On m’envoie la redoutable Division des investigations criminelle, toute voci férante, toute menaçante, l’œil méchant, recherchant un journaliste d’un journal dakarois que je ne nommerai pas. Et après tout ça, on me donne l’ordre de rester à l’écoute de la DIC pour d’autres questions. Et avant de partir, ils ont fouillé toutes les chambres de la maison! Voilà une agression sous le couvert de la loi. C’est vraiment trop ! C’est quel pays, c’est quelle police ? Je demande de l’aide !Que faire !Qu’ai je fait ? On me soupçonne d’être un journaliste - ce que je suis. Où travaillez-vous ? J’ai travaillé à Walf. Et où encore, m’a-t-on demandé ? Membre du Conseil national de régulation de l’audiovisuel jusqu’en novembre 2018. Et puis où encore ? Chroniqueur «Avis d’inexpert» au quotidien L’Enquête... Restez à la disposition de la DIC, m’a-t-on conseillé. Entendu ! »,fulmine Jean Meissa Diop. Avant de promettre d’ester en justice. « Il n’y a pas de doute que je ne laisserai pas passer cette pantalonnade : une plainte sera déposée pour violation de domicile, voie de faits et tout grief qui peut être visé », jure-t-il.
LE JOURNALISTE JUSTIN NDOYE RECHERCHÉ
On en sait un peu plus sur cet égarement de la DIC à qui manifestement on a posé un lapin. En fait, la police judicaire avait convoqué vendredi le Directeur de publication du journal Exclusif, Justin Ndoye. Ce dernier ne voulant certainement pas passer un weekend dans un violon a fait faux bond aux enquêteurs, non sans leur fournir une fausse adresse à Keur Massar, là où habite Jean Meissa Diop. En effet, Justin Ndoye avait écrit à la Une de son journal, dans sa livraison du jeudi 27 juin 2019, un article parlant de «mallettes de 15 à 25 millions proposées ou remises à des patrons de presse ou de grandes plumes par le député Farba Ngom pour stopper une certaine communication sur le scandale du pétrole ». Le député maire des Agnam qui se sent diffamé a saisi le Procureur qui a mis en branle la police judiciaire. Au delà de ce délit, Justin Ndoye risque d’être poursuivi pour offense au chef de l’Etat, mais aussi d’autres délits qui pourraient être invoqués lors de son face-à-face avec les hommes du Commissaire Ibrahima Diop. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse ,Justin Ndoye était activement recherché par les limiers qui lui en veulent de les avoir plantés, mais aussi d’avoir refusé de déférer à leur convocation. Vraisemblablement, il voulait éviter de passer le week-end au violon. Il devrait se rendre ce matin à la Dic pour se faire entendre. Reste à savoir si son mea culpa entrainera l’extinction de l’action judiciaire.
LE MEA CULPA DE LA POLICE
Coupable de cette méprise sur un journaliste très respecté dans la presse sénégalaise, la police a fait un communiqué et a donné sa version. « Dans le cadre d’une enquête ouverte suivant une plainte, les agents de la Division des Investigations Criminelles se sont rendus, le 29 juin 2019, aux environs de 06 heures, à la cité Mame Dior, aux fins d’interpeller un individu, conformément aux instructions du Procureur de la République », indique le Bureau des relations publiques de la police. « C’est ainsi qu’ils se sont rendus dans un immeuble qui leur avait été indiqué comme étant le domicile et l’adresse professionnelle de la personne recherchée. Sur place, leur interlocuteur, qui s’est présenté comme étant Jean Meïssa Diop, leur a déclaré que le concerné n’y habitait pas. Parallèlement à l’identification, la recherche s’est poursuivie dans les pièces de l’immeuble », précise la même source, non sans se laver à grande eau. « Il y a lieu aussi de mentionner qu’aucune interpellation ou violence n’a été exercée sur les occupants de la maison au cours de cette intervention qui s’est déroulée dans les horaires légales et conformément à la loi », assure le BRP de la police, non sans présenter ses excuses à Jean Meissa Diop. « Toutefois, la Police Nationale présente ses excuses à la famille Diop pour ce malentendu ».
LA PRESSE VENT DEBOUT
Ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Jean Meissa Diop a suscité une vague de condamnations du SYNPICS, le CDEPS, le CORED, l’APPEL, la CJRS et l’URAC qui exigent du coup des excuses de la tutelle de la DIC. « Les journalistes, techniciens et acteurs des médias ont été surpris et indignés par la descente musclée des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) au domicile de notre doyen et éminent journaliste, Jean Meissa Diop », s’indignent les organisations professionnelles des médias. Lesquelles estiment que : « Sous quelque prétexte que ce soit, les organisations professionnelles de presse, dont le Syndicat des professionnels de l’information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS), le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie (CORED), le Conseil des Diffuseurs et Editeurs de presse du Sénégal (CDEPS), l’Association des Editeurs et Professionnels de la presse en ligne (APPEL), la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal, l’Union des Radios Associatives et Communautaires (URAC)… ne peuvent admettre ou comprendre une telle opération ». « L’acte est d’autant plus grave que ces agents de la DIC ont investi la maison de notre confrère aux alentours de six heures du matin et ont violé son intimité.
Ils ont été jusque dans sa chambre à coucher et n’ont pas manqué de violenter son épouse. Et la terrifiante et humiliante scène s’est déroulée devant les deux filles de Jean Meissa Diop », fulminent les organisations professionnelles dans un communiqué. « Les organisations professionnelles des médias dénoncent cette provocation contre toute une profession, car la victime du jour est une des légendes vivantes de notre corporation. Elles condamnent fermement cet harcèlement et tiennent à faire savoir que la tentative d’intimidation ne passera pas », tiennent-elles à faire remarquer. En terminant, elles exigent des excuses publiques de la police. « Les journalistes, techniciens et l’ensemble des acteurs des médias exigent des excuses publiques des autorités du ministère de l’Intérieur, la tutelle de la DIC. Surtout que certaines avec qui nous avons échangé ont reconnu avoir été induites en erreur.Ils espèrent, par ailleurs, que de telles pratiques viles et d’un autre âge ne vont plus se produire au risque de réveiller les vieux démons entre presse et pouvoir », croient elles savoir.
Quant à l’administrateur du journal Exclusif, il assure dans un communiqué ceci : « Notre bonne foi aurait été abusée». « Le quotidien réitère ses sincères excuses au responsable politique et député Farba Ngom, aux lecteurs et à la presse nationale», tente-t-il de se disculper.