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15 août 2025
LE LIONCEAU QUI MONTE DANS LA TANIÈRE
Avec un but magnifique et un titre de Joueur du match, Krépin Diatta a été la sensation de la rencontre Sénégal-Tanzanie (2-0) à la CAN 2019. Si les Lions se félicitent d’avoir un tel talent, ils mettent en avant l’esprit collectif
Avec un but magnifique et un titre de Joueur du match, Krépin Diatta a été la sensation de la rencontre Sénégal-Tanzanie (2-0) à la CAN 2019. Si les Lions se félicitent d’avoir un tel talent, ils mettent en avant l’esprit collectif de la tanière. Cela tombe bien, le joueur de 20 ans préfère le « nous » au « je ».
Il y avait tout dans cette frappe des 20 mètres: le culot, l’insouciance, et surtout le talent d’un joueur d’à peine 20 ans qui découvre la CAN. Krépin Diatta a été bluffant contre la Tanzanie pour son premier match à la Coupe d’Afrique des Nations et seulement pour sa 3e sélection avec les Lions. Elu Joueur du match de la rencontre Sénégal-Tanzanie (2-0), le gamin de Ziguinchor (sud du Sénégal) est ravi de cette distinction mais a préféré très vite mettre la lumière sur tous ses coéquipiers. « Je suis très content d’avoir marqué et d’avoir été élu Joueur du match. On espère que ça va continuer, mais ce qui est important c’est de prendre les trois points. Je suis content, mais je salue aussi la combativité et le mental de toute l’équipe. Un autre joueur aurait pu faire la différence. Aujourd’hui, c’est moi, demain, ce sera un autre. »
Kalidou Koulibaly: «Krépin est prêt à donner 300 % de lui-même»
Le joueur de Bruges (Belgique), passé par la Norvège, assure que les « distinctions individuelles importent peu » et « croit plus au collectif ». Cela tombe bien, son sélectionneur et ses coéquipiers parlent le même langage que lui. Histoire de protéger le petit joyau ou de mettre plus la lumière sur l’équipe et non sur une individualité ? Les deux certainement. « Krépin, c’est un joueur qui a beaucoup d’avenir. Aujourd’hui, il a montré qu’il avait la mentalité pour être bon pour son premier match dans une CAN. Je suis content pour lui, c’est un joueur à l’écoute, qui est prêt à donner 300 % de lui-même », témoigne le défenseur central Kalidou Koulibaly. Avant d’ajouter : «le Sénégal, ce n’est pas que des talents individuels, c’est surtout un collectif. »
Le sélectionneur des Lions, Aliou Cissé, même s’il reconnait le talent de son joueur, n’a pas non plus voulu sortir celui-ci de son collectif. « Krépin, ses qualités tout le monde les connaît. Il faut féliciter toute l’équipe. Ce qui fait la différence aujourd’hui au Sénégal, c’est que les joueurs ont pris conscience que la qualité individuelle mise au service du collectif, rend l’équipe plus forte. »
Krépin, qui tient son nom du saint patron des cordonniers (Crépin) dans l’Eglise catholique, a très vite trouvé grâce dans la sélection malgré son intégration il y a à peine trois mois. « C’est un joueur qui s’est très vite fondu dans le collectif et c’est ça qui est important pour nous », confirme le milieu de terrain Pape Alioune Ndiaye.
Contre l’Algérie, jeudi 27 juin, Krépin Diatta sera plus scruté, mais il pourra compter sur Sadio Mané de retour de suspension, et avec qui on le compare déjà, pour moins être sous les projecteurs, et plus dans le collectif.
LE DILEMME À TROIS SCÉNARIOS DE SERIGNE MBAYE THIAM
La Société des Eaux du Sénégal (SDE) doit officiellement plier bagages ce 30 juin 2019, alors que le nouvel acquéreur, la multinationale française, Suez n’est pas encore prêt pour s’installer
La Société des Eaux du Sénégal (SDE) doit officiellement plier bagages ce 30 juin 2019, alors que le nouvel acquéreur, la multinationale française, Suez n’est pas encore prêt pour s’installer. Du coup, une période de transition est incontournable. Elle ne peut que se faire avec la SDE. Or des faucons, tapis aussi bien au ministère de l’Eau qu’à la Sones, ne veulent plus voir en peinture la SDE. Ce alors pourtant que tout le monde sait qu’une transition avec la SDE aux commandes est incontournable. Un troisième schéma, c’est de placer la SDE sous administration provisoire. D’où un inconfort énorme pour Serigne Mbaye THIAM qui doit décider très rapidement.
Le ministre de l’Eau doit trancher rapidement un tel dilemme pour garantir la continuité du service public de l’eau au Sénégal. Il est clair que Serigne Mbaye Thiam n’aurait jamais aimé nager dans un dossier qui lui est totalement étranger. Et dans lequel il tombe comme un cheveu dans la soupe. Seulement voilà, la logique républicaine et la continuité de l’Etat font que l’homme ne peut guère fuir ses responsabilités face à un processus inédit de dévolution du marché de la gestion urbaine de l’eau au Sénégal. La nouvelle donne donnée en primeur par nos confrères de Source A ce samedi, c’est que le contrat de la SDE pourrait être prorogé pour 4 à 6 mois.
Toutefois, il ne faudrait pas voir dans cette mesure, au cas où elle serait effectivement prise, un cadeau de l’Etat à la SDE. « Ce n’est guère cela puisque la prorogation annoncée pour la SDE a été une fuite organisée par des faucons du ministère de l’Eau et de la Sones qui ne veulent qu’une chose, c’est que la SDE débarrasse le plancher le 30 juin prochain » indique une source très au fait du dossier. D’autant que rien n’a encore été décidé, selon notre interlocutrice. Laquelle est confortée dans cette position par le ministre de l’Eau Serigne Mbaye Thiam. Selon qui le gouvernement — donc ses services — travaillent actuellement sur trois hypothèses.
La première, consisterait à signer un nouvel avenant avec la SDE pour une durée de quatre à six mois afin de permettre que la passation entre le nouveau fermier et l’ancien se fasse dans les règles de l’art. La seconde se traduirait par l’installation anticipée de Suez dès ce 1er juillet. La dernière hypothèse étudiée, c’est la mise sous administration provisoire de la SDE. Si on en est arrivé à cette situation embarrassante, selon Serigne Mbaye Thiam qui s’exprimait à travers les ondes de la RFM ce samedi, c’est parce que qu’« il se trouve qu’avec les recours qu’on a eus, la procédure s’est définitivement terminée par une décision de l’Armp du 29 mai 2019 qui a été notifiée au ministère de l’Eau et de l’Assainissement, le 14 juin 2019. Donc, on était à 16 jours de la fin de l’avenant numéro 9 qui devait expirer le 30 juin 2019. Face à cette situation, l’Etat du Sénégal est en train d’étudier 3 options ». D’abord, il s’agit de demander à Suez, de s’installer de façon anticipée.
La seconde option, c’est que l’Etat du Sénégal administre de façon provisoire la Sde. Ou alors que le contrat de la Sde soit prorogé de 4 à 6 mois. Et de préciser : « Donc, aucune décision n’est encore prise, nous sommes, y compris pendant ce week-end, en train d’étudier ces options. Et au plus tard, dans la semaine qui vient, une décision sera prise ». Le dilemme, c’est le fait que le ministre est appelé à départager deux camps de son entourage (ministère et Sones). Le premier camp, celui des faucons veut que le ministre choisisse les deux dernières hypothèses (installation de Suez le 1er juillet ou l’administration par la tutelle). « Seulement ces deux thèses ne sont guère opérationnelles. Suez n’est pas prête à s’installer le 1er juillet. Elle ne peut pas le faire tant qu’elle n’est pas accompagnée par la SDE. Ce qui est même prévu par le contrat de 2018 qui stipule une période de transition de 4 à 6 mois et un accompagnement entre le nouvel acquéreur et l’ancien. D’ailleurs même si la SDE avait gagné le marché, elle allait créer une nouvelle société » souligne notre source.
Selon cette dernière, la dernière hypothèse, celle de l’administration par la tutelle, est totalement impensable. « Vous voyez des gendarmes ou militaires débarquer dans les locaux de la SDE et dire au personnel en place que ce sont eux les nouveaux dirigeants. Une manière maladroite d’installer l’instabilité dans le secteur hyper important pour la continuité du service public de l’eau au Sénégal. Et pourtant dans l’entourage du ministre, il y a gens qui poussent à une telle perspective » déplore notre source. L’autre camp, plus raisonnable, prône la prorogation du contrat de la SDE pour une période de 4 à 6 mois. « La solution la plus prudente, c’est de proroger le contrat de la SDE qui pourrait ainsi accompagner le nouvel acquéreur à pouvoir s’installer en douceur. Il est clair que sans la SDE, cette transition ne pourrait se faire convenablement. Suez ne peut pas débarquer le 1er juillet et commencer à fournir de l’eau aux populations urbaines. Ce n’est pas possible. On doit pouvoir éviter de braquer inutilement le personnel » argumente la source.
L’Etat s’est mis dans une situation inconfortable
Dans certains milieux, l’on rit sous cape de la situation dans laquelle s’est mis l’Etat. Un dossier qui continue à intriguer plus d’un puisque ce cas unique où le mieux disant, en l’occurrence la SDE qui avait proposé comme prix exploitant 286,9 FCFA le mètre cube d’eau, contre 298,5 et 366,3 pour ses concurrentes, respectivement Suez et Veolia, a été écarté du marché. Le conseil d’administration de la Sénégalaise des eaux (SDE) a décidé de saisir la Cour suprême suite au rejet de son recours par le Comité de règlement des différends de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) concernant l’attribution du contrat d’affermage de la gestion de l’hydraulique urbaine et périurbaine au groupe français Suez. ’’Nous avons désigné un cabinet d’avocats pour saisir la Cour suprême en vue de rétablir la Sénégalaise des eaux dans ses droits’’, a annoncé le président du conseil d’administration de la SDE, Mansour Cama, mercredi dernier. Selon lui, la SDE est plus que jamais convaincue qu’elle est en train d’être ’’spoliée de sa victoire’’. Le PCA de la Sénégalaise des eaux a soutenu que ’’cette différence sur les prix entre Suez et la SDE pourrait représenter un manque à gagner pour l’Etat d’un montant de quelque 42 milliards de FCFA pendant les 15 ans que doit durer le contrat ». L’on continue de s’étonner du processus conduit par l’ancien ministre de l’Hydraulique Mansour Faye, alias « Sora-les bennes-tasseuses ». «Cela a commencé depuis décembre 2016, un processus qui a duré presque pendant 3 ans.
Entre l’ouverture des offres financières, le 1er juin 2018, et l’attribution définitive intervenue le 22 mai 2019 et rendue publique en juin 2019, le processus a duré une année. Inédit. Il est clair qu’il a été mal conduit, vicié depuis le départ et partial comme l’a souligné le président du Conseil d’administration Mansour Kama mercredi dernier » explique notre interlocutrice. Cette dernière ironise en indiquant qu’« en 1996 lorsqu’il s’était agi de confier la gestion urbaine de l’eau à la SDE, la procédure avait été bouclée en 3 semaines ! Pourtant à l’époque on était, en matière d’informatique notamment, à l’âge de la pierre taillée. C’est comme durant le Moyen-Age où, pour aller à La Mecque, il fallait des années, aujourd’hui pour se rendre dans la même destination, on n’a besoin que de 10 h de vol tout au plus. Si maintenant en 2019, au moment où l’informatique et la technologie ont atteint des niveaux de développement insoupçonnés, l’on met 52 semaines pour passer un marché, cela pose un grand problème. Au finish, l’Etat se reproche quelque chose dans ce dossier. Le temps et l’avenir sont les meilleurs baromètres de la réponse à ce dossier nébuleux ».
CHASSÉS DE DIOULOULOU PAR L’ARMÉE, LES ÉMISSAIRES DE SALIF SADIO PROMETTENT DE REVENIR
Dans ce que l’on appelle désormais le fiasco de Diouloulou, l’Etat a prouvé que la Casamance est une région à part entière du Sénégal comme le sont Saint-Louis, Kaolack, Dakar ou Tambacounda
Après Koudiounghor et Thionk-Essyl, le chef de l’aile combattante du Mdfc, Sadio Sadio, voulait organiser une troisième rencontre à Diouloulou (département de Bignona près de la frontière gambienne), précisément à la place publique de Djiter. Cette provocation de trop n’a pas eu lieu puisque le sous-préfet de l’arrondissement de Diouloulou a interdit la réunion. tentant de braver l’interdit préfectoral, les émissaires de Salif Sadio ont été chassés de la zone par les éléments de la gendarmerie renforcés par l’Armée. Dans la mêlée, un membre du Mdfc chargé de l’organisation du meeting a été interpellé, auditionné puis relâché par les gendarmes. Informé de la situation, Salif Sadio a promis de revenir en force…
Dans ce que l’on appelle désormais le fiasco de Diouloulou, l’Etat a prouvé que la Casamance est une région à part entière du Sénégal comme le sont Saint-Louis, Kaolack, Dakar ou Tambacounda. D’où les consignes données à l’Armée, la Gendarmerie et la Police de ne laisser aucune bande de malfaiteurs squatter le moindre pouce du territoire national. Des ordres appliqués à la lettre samedi dernier 22 juin dans le département de Bignona. Et précisément dans le village de Diouloulou où le chef rebelle du Mdfc Salif Sadio voulait tenir une troisième réunion populaire après celles de Koudiounghor et de Thionck-Essyl. Une réunion que les éléments de la Gendarmerie et de l’Armée ont dispersée en fin de compte. En réalité, d’ailleurs, elle n’a pas eu le temps de se tenir. Pour refus d’obtempérer, un membre du comité d’organisation a été interpellé et auditionné par les éléments de la brigade de gendarmerie de Diouloulou avant d’être relâché. A part cette interpellation, aucune arrestation n’a été enregistrée et aucun coup de feu tiré à la connaissance du « Témoin » quotidien.
Une audio-déclaration liminaire de Salif Sadio attendue à Diouloulou
Pour justifier son « droit » de rassemblement, Salif Sadio a évoqué les accords de Rome du 22 février 2014 consécutifs au processus de négociations entre le Gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mdfc). « Après les rencontres de Thionk-Essyl et de Koudiounghor, nous organisons une nouvelle rencontre populaire d’informations et d’explications dans la commune de Diouloulou ce samedi 22 juin 2019. A cette occasion, le Mfdc invite les populations casamançaises et les sympathisants ainsi que tous ceux qui s’intéressent à la question à venir massivement assister à cette rencontre ». Voilà ce qu’avait écrit Salif Sadio dans son communiqué signé et rendu public jeudi dernier c’est-à-dire trois jours avant la réunion. Comme pour les rencontres de Koudiounghor et Thionk-Essyl, « Le Témoin » a appris que Salif Sadio allait faire faux bond au rassemblement de ce weekend ! Selon une source proche du Mfdc, Salif Sadio aurait enregistré une audio que ses lieutenants voulaient faire écouter aux populations de Diouloulou en guise de déclaration liminaire lors du meeting avorté.
Dans la nuit de vendredi à samedi, et au moment où les organisateurs s’affairaient aux installations des bâches et chaises ainsi qu’aux tests de sonorisation, le sous-préfet de Diouloulou a surgi pour leur notifier l’interdiction de la manifestation. Ce dont les organisateurs n’ont pas voulu entendre parler dans un premier temps. Pour faire valoir leur droit de se réunir, ils montrent au sous-préfet et au commandant de brigade un document renfermant les « accords » de San’Egidio. Peine perdue ! Pendant ce temps, des gendarmes lourdement armés sommaient les organisateurs de décamper et quitter les lieux. Pour cause, ont expliqué les pandores, tout rassemblement non autorisé et toute occupation illégale de la place publique seront rigoureusement réprimés conformément à l’arrêté préfectoral.
Très tôt le samedi matin, les éléments d’escadron de la Gendarmerie équipés de blindés se sont déployés sur la place publique où devait se tenir la rencontre. Et des dizaines de kilomètres à la ronde à savoir dans les villages environs de Koubanack, Missirah, Kataba Konkoudia, Badjikounda et Kataba Mouniane, les soldats de l’Armée multipliaient les barrages et les fouilles de véhicules. Bref, toute la zone de Bignona était quadrillée.
Pour parer à toute éventualité, le commandement de la Zone-Sud avait renforcé les contrôles de véhicules et multiplié les check-points sur les pistes menant vers les profondeurs du maquis que devaient emprunter les conférenciers du Mdfc. Et lorsque Salif Sadio a été informé par ses émissaires de l’inaccessibilité de la zone de Diouloulou, il les a tout bonnement invités à rebrousser chemin. Avant de jurer de tenir ultérieurement sa troisième rencontre avec les populations.
LE FORUM CONVOQUÉ PAR SALIF SADIO N’A PAS EU LIEU
L’Etat gagne son combat contre le chef de l’aile militaire du MFDC
Jean DIATTA, correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 24/06/2019
Malgré le forcing qu’ils ont tenté jusqu’à la dernière minute, les émissaires de Salif Sadio, le commandant en chef de l’aile militaire du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) sont repartis de Diouloulou (situé dans le département de Bignona non loin de la frontière gambienne) samedi sans avoir pu tenir leur forum. Et pour cause, l’armée sénégalaise a renforcé depuis vendredi soir son dispositif dans la zone censée abriter cette rencontre à laquelle le chef de guerre avait convié les populations de la Casamance ce samedi à Diouloulou. Une rencontre interdite par le gouvernement qui s’est donné les moyens de s’opposer à sa tenue.
Un long cortège de véhicules militaires remplis de soldats armés jusqu’aux dents s’est dirigé vers la zone de Diouloulou dès vendredi à la mi-journée. Le même jour, tous les secteurs stratégiques de la zone où devrait se dérouler ce forum ont été bouclés par l’armée et la gendarmerie. Le colonel Abdoul Ndiaye, le directeur de l’information et des relations publiques de l’Armée (DIRPA), contacté par nos soins, dans la matinée de samedi, a confirmé cette information avant d’indiquer que le dispositif sécuritaire est permanent dans cette zone et partout en Casamance compte tenu de la situation qui prévaut dans la région. Par conséquent, il n’y a rien de nouveau selon lui.
Toutefois, a précisé le colonel Abdoul Ndiaye, il peut arriver que le commandement de la zone militaire Sud renforce les dispositifs en fonction des évènements. ‘’Nous avons des dispositifs permanents dans cette zone et partout dans la région. Donc, il n’y a rien de nouveau. La région étant ce qu’elle, nous avons mis partout et en permanence des dispositifs sécuritaires pour permettre la libre circulation des personnes et de leurs biens. Nous avons pris des dispositions pour empêcher le mouvement de toute personne en armes. Il arrive cependant, en fonction des évènements, que le commandant de la zone militaire sud renforce ses dispositifs d’une zone à l’autre’’, a indiqué le patron de la Dirpa.
Un climat de psychose et de peur à Diouloulou
Un habitant du village de Diouloulou, qui s’est confié à nous sous le couvert de l’anonymat, informe qu’il y régnait un climat de psychose et de peur depuis vendredi quand les premiers militants et sympathisants du Mfdc ont commencé à débarquer en vue de prendre part au forum. Selon lui, les populations craignaient que la situation ne se détériore parce que le Mfdc, qui avait déclaré être prêt à braver l’interdit de l’Etat, semblait déterminé à tenir sa rencontre, et cela malgré le dispositif sécuritaire renforcé des forces de l’ordre. Notre interlocuteur a confirmé la forte présence de l’Armée sur les lieux depuis le vendredi nuit. ‘’Ici, les populations ont une très grande peur depuis hier (vendredi). En fait, il y a une forte présence de l’armée et de la gendarmerie ici, le climat est vraiment très lourd. Pour l’instant, nous ne savons pas ce qui va se passer parce que les responsables du Mfdc avaient dit que, quelle que soit la situation, ils vont tenir leur meeting et jusqu’à présent, ils n’ont pas dit s’ils vont renoncer ou pas’’, nous avait indiqué notre interlocuteur.
A l’en croire, par mesure de prudence, certains habitants ont même déserté les environs de la place où était prévue la rencontre et d’autres même ont déserté la localité. Une autre source qui se trouvait sur place, a, pour sa part, indiqué, dans la même matinée du samedi, que la gendarmerie avait occupé depuis la veille la place publique où était prévu le forum, interdisant l’accès à toute personne non officielle. Cette même source avait ajouté que, sur place, il y avait des chars de combat, des pick-up et autres armes de guerre déployés par les gendarmes. Selon ce deuxième interlocuteur, des militants et sympathisants du Mfdc avaient occupé les lieux le vendredi soir avant l’arrivée de la gendarmerie mais ils ont été dispersés par les hommes en bleu qui ont confisqué leur matériel de sonorisation. Au même moment, l’armée dispersait le rassemblement qui avait commencé à se faire du côté du village de Santhiaba, situé sur la route de Kafountine, à deux kilomètres de la commune de Diouloulou. L’on signale que c’est dans ce village que les responsables du Mfdc devant animer le forum avaient prévu de se retrouver avant de rallier Diouloulou.
Les raisons du refus du gouvernement
Pourquoi le gouvernement a-t-il interdit la tenue de cet autre forum convoqué par Salif Sadio après avoir autorisé ceux de Koundioughor, dans le nord Sindian, et de Thionck-Essyl dans le Blouf ? Beaucoup d’observateurs pensent que ce refus s’explique par deux raisons : les projets d’exploitation de zircon de Niafrang et l’usine d’exploitation de farine de poissons situés tous les deux dans la zone, projets auxquels le Mfdc de Salif Sadio est farouchement opposé. Deux projets inscrits à l’ordre du jour de la rencontre avortée de Diouloulou. Les autorités auraient sans doute considéré que laisser ce forum se tenir serait tout simplement une manière d’offrir à Salif Sadio et ses partisans une tribune de dénonciation. Dans tous les cas, on apprend qu’à la dernière minute, le chef de Atika aurait ordonné à ses hommes de reporter la rencontre et de rebrousser chemin. Consigne qui a été respectée à la lettre par ses éléments qui étaient venus livrer son message. Une renonciation qui a fait pousser un ouf de soulagement aux populations de Diouloulou et environs qui redoutaient un samedi noir dans leur localité.
par l'éditoarialiste de seneplus, serigne saliou guèye
JUSQU’A QUAND MACKY RÉSISTERA-T-IL À LA PRESSION POPULAIRE ?
Vulnérable et esseulé dans cette guerre politico-communicationnelle, il se trouve acculé avec son frère presque dans leurs derniers retranchements par les opposants requinqués, la société civile et les citoyens sans couleur politique
Une foule impressionnante composée de Sénégalais de toutes les tranches d’âge et de toutes les couches sociales a manifesté à la place de la Nation comme prévu ce vendredi 21 juin pour réclamer la lumière sur la gestion considérée comme nébuleuse des ressources pétrolières et gazières nationales. Il faut dire que sur les réseaux sociaux, les appels à la mobilisation s’étaient poursuivis cette semaine autour des hashtags : « je réclame mes 400 mille », « Nous exigeons la renégociation des contrats… », « Aliou, na leer ».
En dépit des menaces d’une interdiction préfectorale, les membres de la plateforme Aar li nu bokk avaient décidé de tenir vaille que vaille leur manifestation. Depuis qu’un documentaire de la BBC a révélé un « scandale à 12 milliards de dollars » qui aurait accompagné la délivrance de blocs pétroliers et gaziers à l’homme d’affaires australo-roumain Frank Timis et à la multinationale Bp, les dénonciations et les manifestations se succèdent. Et pour le 2e vendredi consécutif, on assistait à une contestation massive contre l’Etat à propos de la gestion de nos ressources naturelles. Le rassemblement de vendredi dernier ayant été autorisé finalement, les Dakarois sont sortis en masse. Ils n’ont laissé rien au hasard pour lancer des messages de désapprobation et de contestation : banderoles, coquelicots, t-shirts, pancartes, casquettes, écharpes, vuvuzelas, etc. tous les moyens étaient bons pour exprimer leur colère et déverser leur bile sur le régime du président Macky Sall. Quant aux organisateurs, qui se sont succédé au micro, ils n’ont pas hésité, en voyant cette mobilisation monstre sur ce lieu mythique, symbole de liberté et l’indépendance, de clamer urbi et orbi que « désormais, chaque vendredi, il en sera ainsi jusqu’à ce que le pouvoir consente à jouer la transparence dans les contrats pétroliers ».
Cela dit, étant donné que le préfet n’a pas osé cette fois-ci interdire la manifestation, pourra-t-il les vendredis suivants adopter une position contraire ? Beaucoup pensent que le prochain rassemblement risque d’être interdit si le président Macky Sall est présent au Sénégal car ils ont remarqué que chaque fois qu’une manifestation est autorisée, par coïncidence non fortuite, le chef de l’Etat se trouve hors du pays. Toutefois, assurent les organisateurs, ce n’est pas une interdiction préfectorale qui contrecarrera le projet de rassemblement des militants et sympathisants de Aar li nu bokk. Ces derniers ragaillardis par le succès populaire de ce vendredi 21 juin promettent de taper plus fort encore au prochain rassemblement.
Une communication en crise
Au même moment, le pouvoir reste affaibli par ses divisions internes et sa communication cacophonique. Depuis que la chaine britannique a diffusé son enquête, la communication du pouvoir a multiplié les improvisations et les sorties à l’emporte-pièce voire désordonnées. La sortie quasi-spontanée d’Aliou Sall, frère du président et principal accusé dans cette affaire de corruption, au lendemain de la diffusion de « scandale à 10 milliards de dollars » a ouvert cette palanquée de communications à tout-va. Le président, qui devait s’imposer une omerta dans cette affaire « privée » comme il l’a qualifiée, en a remis une grosse louche qui en dit long sur la priorité qu’il donne à sa famille biologique au détriment des affaires de la République. Une sortie présidentielle faite le jour de la Korité qui a poussé la porte-parole du gouvernement, Mme Ndèye Tické Ndiaye Diop, par ailleurs ministre de l’Economie numérique et des Télécoms, à tenir dans l’après-midi un point de presse catastrophique.
Auparavant, le tout nouveau ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Me Malick Sall, avait déjà lavé blanc le frère du président. Bref, dans le camp présidentiel, chacun y allait de sa propre ligne de défense. On ne se soucie pas de l’harmonisation et de la cohérence de la communication gouvernementale, l’essentiel étant de manifester ostensiblement son empathie à l’endroit du frère de celui qui nomme aux emplois civils et militaires. La députée Awa Niang, dans sa page Facebook, déclare dans une langue française nullissime ceci : « Bonjour camarade et frère Aliou ! Je suis de tout cœur avec toi. Je vous encourage. Ne te décourage jamais. Tout est clair dans la tête des Sénégalais conscients que sans vous, le Sénégal ne ferait pas partie des pays pétroliers ». Par conséquent, nous tous devons reconnaissance à Aliou le Messie, Aliou le Prométhée qui nous a donné ces trésors précieux des dieux que sont le pétrole et le gaz.
La sortie divertissante du procureur de la République allait être le point d’orgue de cette communication en crise. Et non pas de crise. Mais le plus cocasse dans ce mélimélo communicationnel, c’est que c’est El Hadji Kassé, le ministre conseiller en communication du président Sall, qui a attisé le feu qui ravage le pouvoir en place. En quoi faisant. Eh bien en affirmant publiquement sur le plateau de TV5 Afrique qu’Aliou Sall a bien reçu de Timis une somme de 146 millions de francs CFA dans les comptes de sa société Agritrans mais dans le cadre d’une consultance dans le domaine agricole. Une sortie qui confirmait les accusations de la journaliste Mayeni Jones de BBC mais… démentait Aliou Sall qui avait nié avec la dernière énergie avoir « reçu de Timis 146 millions de francs CFA ». Cette sortie étonnante mais détonante a eu l’heur de faire sortir de ses gonds Yakham Mbaye, lequel n’a pas perdu une seule seconde pour crucifier Lucifer Kassé. Et c’était reparti pour une nouvelle cacophonie communicationnelle au sein de l’espace gouvernemental !
Un président esseulé
Au moment où le directeur général du quotidien gouvernemental « Le Soleil » se faisait l’avocat du maire de Guédiawaye, Pape Mahawa Diouf, coordonnateur de la cellule communication de BBY, lui, prenait la défense d’El Hadji Kassé. Pendant que, au sein de Aar Li Nu Bok, les acteurs se réunissent, harmonisent leur communication et pérégrinent de média en média, « argumentairement » bien armés, les bien-pensants et spin doctors du président Sall se crêpent le chignon, s’entraccusent, versent dans des vétilles stériles et oiseuses et s’écharpent. D’un autre côté, les membres du Secrétariat exécutif de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, calfeutrés dans les salons douillets du siège de l’Alliance pour la République (APR), considèrent le « «scandale à 10 milliards» comme une tentative de renversement de la paix et de la stabilité sociale du Sénégal, et une opération de déstabilisation du dialogue national initié par le chef de l’Etat ». Cette surenchère d’interventions incontrôlées, non cohérées, non harmonisées brouille l’intelligibilité de la communication gouvernementale et met davantage la lumière sous le boisseau là où les Sénégalais attendent de savoir toute la vérité sur « le scandale à 10 milliards de dollars » soulevé par la BBC.
Les cadres de l’APR, eux, préfèrent s’en référer au procureur de la République pour faire la lumière sur l’affaire Pétrotim. Ainsi, au cours d’un panel organisé le samedi 22 juin, la Convergence des cadres républicains (CCR), sous la direction du ministre Abdoulaye Diouf Sarr, n’a pas manifesté le soutien tant attendu à leur leader. Quant aux alliés de Macky Sall, ils sont restés sans voix depuis que la bombe BBC a éclaté au début du dialogue national. Si ce n’est un communiqué de soutien de principe envoyé aux différentes rédactions, ils semblent indifférents à ce qui arrive au président et à son frère. Plus sidérante encore est l’atonie et l’aphonie des apéristes pur sucre. Chacun d’eux semble jouer la prudence dans cette affaire nébuleuse où l’on ne veut pas défendre un dossier dont on ignore le ficelage, les tenants et les aboutissants. Et, surtout, dont on n’a pas vu les milliards de dollars qu’il met en jeu ! Ainsi, le président Macky Sall est en déréliction. Les ressorts sur lesquels il devait s’appuyer pour résister au camp d’en face se sont pliés pour ne pas dire cassés. Il est à découvert et chaque tir de missile peut s’avérer mortel politiquement et même judiciairement pour lui. Vulnérable et esseulé dans cette guerre politico-communicationnelle, il se trouve acculé avec son frère presque dans leurs derniers retranchements par les opposants requinqués, la société civile et les citoyens sans couleur politique. Aujourd’hui, la ligne de défense de Macky Sall face aux bretteurs de Aar li nu bokk s’avère très faible parce que ne parvenant pas à opposer une stratégie efficace de containment à l’offensive du camp antagoniste.
Les troupes présidentielles sont en capilotade et personne n’est désigné pour organiser la garde prétorienne qui pourrait contrer les missiles des ferrailleurs de Aar li nu bokk. Et c’est à ce ce moment que l’on sent la nécessité d’un Premier ministre, premier défenseur du président en ce moment de guerre de communication et de mobilisation. Si les artificiers d’Aaar Li nu Bokk maintiennent la pression tous les vendredis à l’instar des Algériens qui ont fini par faire partir Bouteflika ou des gilets jaunes qui ont fait descendre Jupiter Macron de son trône, le président Macky Sall, pour la stabilité de son second mandat, finira par précipiter son frère, en guise de sacrifice, dans les profondeurs des puits de pétrole et de gaz. Ce pour ne pas y être précipité lui-même.
«TOUJOURS IMPORTANT DE DÉBUTER PAR UNE VICTOIRE»
Le Sénégal a bien lancé sa Can avec une victoire sur la Tanzanie (2-0).
Le Sénégal a bien lancé sa Can avec une victoire sur la Tanzanie (2-0). Face à la presse, le sélectionneur Aliou Cissé est revenu sur la prestation de son équipe, avant d'évoquer sa prochaine sortie contre l'Algérie.
Quelle analyse faites-vous de cette rencontre contre la Tanzanie.
Il faut féliciter les garçons. Il fait très chaud au Caire. L’entame est plutôt bonne. C’est toujours important dans une compétition de commencer par une victoire. Les garçons ont su respecter la Tanzanie et la philosophie de jeu, et je pense que c’est très bien pour le reste de la compétition. Je crois que je vais regarder le nombre de buts qu’on a marqués, mais pas ceux qu’on a ratés.
Comment allez-vous préparer le match contre l'Algérie?
C’est un adversaire de qualité. Nous travaillons depuis un certain temps. J’ai confiance en l’équipe, j’ai confiance en mes joueurs. Nous sommes le Sénégal. Je n’aime pas parler de mes adversaires. Peut être que le coach de l’Algérie peut parler de son équipe et des adversaires.
Quelles sont les nouvelles concernant la blessure de Salif Sané?
A l’heure où je vous parle, ce n’est pas bon. C’est la tâche noire de cette victoire. A la mi temps, je l’ai regardé. La cheville s’est gonflée. On va voir cette semaine ce que son cas va donner.
«JE VOIS UN HOMME PERTURBE»
Le Dr Cheikh Gueye se prononce sur l’impact du scandale pétrolier sur le président Macky Sall
Les Sénégalais s’apprêtent à vivre des lendemains difficiles durant ce second mandat du chef de l’Etat, Macky Sall. C’est la conviction du Docteur en géographie, Cheikh Guèye, invité à l’émission Objection de la radio Sud Fm hier, dimanche 23 juin. Le Chargé de Prospective à Enda Tiers-Monde dit voir un président Macky Sall «perturbé» à cause du scandale sur le pétrole, mais surtout quelqu’un qui a «baissé les bras» avec comme corollaire des «mesures très contraignantes sur les ménages».
Le scandale sur le pétrole et le gaz, impliquant le frère du président Aliou Sall, aurait affecté au plus haut niveau le président de la République. Invité à l’émission politique Objection de la radio privée Sud Fm hier, dimanche 23 juin, le Docteur en géographie, non moins Chargé de Prospective à Enda Tiers-Monde, Cheikh Guèye indique dit avoir noté un changement du chef de l’Etat, par rapport à la «confiance» affichée tout juste après sa victoire, mais aussi lors du lancement du dialogue national. A son avis, «quand je lis aujourd’hui la présence physique du président de la République, je vois un homme perturbé». Ne s’en limitant pas là, le Docteur Cheikh Guèye prédit des lendemains difficiles dans le pays.
En effet, le Secrétaire général de la Plateforme des Ong internationales basées au Sénégal trouve «qu’il y a des choses qui indiquent que nous allons vers des situations difficiles, contraignantes pour les Sénégalais». Sur les raisons d’une telle assertion, il explique que pour son second mandat, le président Macky Sall ne cherche plus à reprendre le pouvoir. La crainte, à son avis, c’est de voir le président «baisser les bras» et que «nous retombent dessus des choses que beaucoup de chercheurs attendent, c’est-à-dire des mesures très contraignantes sur les ménages». Déjà, il indique qu’on parle de l’augmentation du prix de l’essence, d’ajustement de notre économie, sans oublier le refus du président d’augmenter les salaires. «Ce qui aurait un impact social très important», selon lui. Il n’a pas manqué d’imputer la responsabilité à un «mauvais choix», notamment celui de «l’accélération». Il reste formel que «un organisme, n’importe lequel, doit marcher à son rythme. Si on veut le faire marcher trop vite, il tombe».
DROIT D’ASILE EN SUISSE, LES REQUERANTES... TOUJOURS DANS LE DUR !
Ayant fui des conflits ou des violences physiques dans leurs pays d’origine, les requérants d’asile marchent toujours sur la corde raide en Suisse.
Pourtant, bon nombre d’entre eux ont passé 20 ans voire plus dans le territoire suisse. Ainsi, ceux qui ont échappé au renvoi sont contraints à avoir un permis de séjour F qui ne leur permet pas d’exercer un travail. Dans ce reportage réalisé dans le canton de Fribourg, situé à 237 km de Genève, dans le cadre du « Programme d’échange de journalistes entre la Suisse et Ailleurs » de l’Association En Quête d’Ailleurs (Eqda) sur le thème « Egalité homme-femme, une lutte sans fin? », les requérantes d’asile racontent leur détresse en Suisse. Contraintes à vivre dans des foyers, elles côtoient des problèmes au quotidien. A Fribourg, une structure dénommée Espace femmes apporte son soutien pour leur faciliter l’intégration. Zoom sur les tenants et aboutissants de la situation des femmes migrantes en Suisse.
L’ELDORADO SUISSE, UN REVE CHEZ LES REQUERANTES D’ASILE !
Les requérantes d’asile marchent à l’ombre en Suisse. Ce n’est pas l’Eldorado pour la plupart d’entre elles. Entre refus de papiers et impossibilité de trouver du travail, elles sont conditionnées à vivre dans des foyers pour migrants où il ne fait pas souvent bon vivre. Rencontrées à l’occasion d’une permanence organisée par le Collectif Droit de Rester qui vient en aide aux requérantes d’asile à Fribourg, elles ont fait part de leur détresse en Suisse.
Comme tous les derniers mercredis du mois, Saludo Malag quitte le foyer pour migrants d’Estavayer-Le-Lac, localité du canton de Fribourg située dans le district de la Broye, pour venir participer à la permanence organisée par le collectif Droit de Rester. Ce mercredi 5 juin, elles sont quatre femmes d’origine africaine à la Bibliothèque Livre Echange à Fribourg venues requérir des informations, de soutien et d’accompagnement des membres de Droit de Rester en vue d’obtenir des papiers suisses. Divorcée, Saludo Malag a fui la Somalie il y a plus de 20 ans avec ses enfants pour s’installer en Suisse. « Un groupe d’extrémistes me menaçaient de mort en Somalie. Je suis une femme moderne, je ne suis pas une religieuse », confie-t-elle. Mine triste, Saludo Malaq qui parle, des trémolos dans la voix, se réjouit tout de même de se confier à une journaliste. Sa détresse s’aggrave de jour en jour. Et pour cause, elle et ses enfants n’arrivent toujours pas à obtenir des papiers. « Mes enfants ont grandi ici. On a un permis de séjour F qu’on doit renouveler tout le temps. A cause de ce permis provisoire, je n’arrive pas à trouver un travail alors que je ne peux plus retourner en Somalie. Certains membres de ma famille sont morts, d’autres ont fui à cause de la guerre, je ne sais pas où est-ce qu’ils sont maintenant », fait savoir Saludo Malaq. Elle a horreur de rencontrer des Somaliens en Suisse. « Je ne veux pas rencontrer de Somaliens ici parce que j’ai peur qu’ils me reconnaissent et qu’ils me menacent à nouveau », dit-elle. Saludo Malaq vit toujours dans un foyer pour migrants alors qu’un de ses fils a pu obtenir une nationalité suisse. « Un de mes fils a eu des papiers et il a voulu qu’on habite ensemble mais les autorités suisses ont refusé alors que je suis malade, je prends des médicaments à longueur de journée à cause de mon hypertension », fait savoir la cinquantaine. Pis, ajoute-t-elle, « il y a beaucoup de personnes qui sont arrivées après nous. Ils leur ont donné des papiers. J’ai le stress à cause du permis de séjour et des mauvaises conditions que je vis ».
Hébergement des sans-papiers, un délit !
Dans cette permanence du Collectif Droit de Rester, on trouve également une jeune femme d’origine éthiopienne accompagnée de sa fille de deux ans. Mais difficile de lui arracher un seul mot. Contrairement à la Somalienne, elle ne veut pas se confier à un journaliste. « Je suis éthiopienne. Je suis venue en Suisse il y a deux ans avec ma fille à cause des conflits politiques dans mon pays ». Ce sont ces quelques mots qu’elle a laissés entendre en anglais. Mais la détresse se lit sur son visage. Si la jeune éthiopienne a préféré garder l’anonymat, c’est parce qu’elle a été une fois expulsée par la police de la maison de son hébergeur suisse qui voulait lui «épargner» les conditions difficiles des foyers. Ce dernier s’appelle Guillez Alain. Il héberge des sans-papiers dans le canton de Fribourg. Il a d’ailleurs été condamné pour « délit de solidarité ». Et pour échapper la prison, il a payé une amende. Toutefois, la soixantaine est loin de se décourager dans ses « actions sociales ». « La nouvelle loi votée en 2014 dit que tous ceux qui hébergent des sans-papiers sont considérés comme des criminels. C’est-à-dire qu’on n’a pas le droit de venir en aide à une personne qui est en détresse même si c’est inscrit dans la Constitution. J’ai été condamné par la loi pour avoir hébergé des sans-papiers. Je suis inscrit au casier judiciaire comme criminel », raconte-t-il. Guillez Alain connait beaucoup de familles de migrants en situation difficile en Suisse. « Il y avait une famille, ils sont restés 25 ans sans papiers et puis, on a beaucoup lutté. En 2013, ils ont eu enfin le permis de séjour. La femme travaille pour une société de nettoyage, elle avait un horaire coupé et elle n’a jamais de congé. Elle travaille, y compris le samedi et le dimanche. Elle est payée à coups de lance-pierre alors qu’elle est mère de famille avec 3 enfants », fait-t-il savoir. Guillez Alain ajoute : « c’est une situation parmi tant d’autres. Il y’en a qui travaille sur rappel, c’est épouvantable. Je connais plein de situations qui sont tragiques. Je connais une femme qui a le permis. Elle a été torturée. Elle vit dans une chambre où il n’y a jamais de soleil. Elle n’a même pas de cuisine. Elle lave ses légumes et tout dans le lavabo. C’est une honte de voir les choses. Je suis en contact avec ces gens. Pas plus qu’hier, j’étais dans une de ses familles où le père est tombé dans un échafaudage et jamais l’assurance en validité ne lui a été donnée».
«Les femmes sont nettement minorisées et ne se sentent pas respectées»
Sandra Modica et Sophie Guignard sont deux membres du collectif Droit de Rester. Selon elles, les migrants en Suisse viennent en majeure partie de l’Erythrée, de l’Ethiopie, du Nigéria, de l’Irak, du Soudan, de l’Algérie. Leur collectif fait un travail de « dénonciation » et de « dysfonctionnement » du système. « Les accompagnements qu’on fait sont essentiellement avec des femmes et les motifs pour lesquels elles sont ici sont vraiment spécifiques. Au fait d’être femme, il y a des personnes qui ont eu des violences dans leur pays et ont fui parce qu’elles ne trouvaient pas de soutien de la part de la famille ni de l’Etat. Des personnes ont été victimes de traite. Il y a des personnes qui ont été violées en cours de route et qui ont fui ou qui peut-être étaient établies dans un autre pays en Europe et qui ont été violées et qui ont fui le compagnon et la famille sur place », a déclaré Sandra Modica. Pis, dit-elle, « elles vivent difficilement ici parce que la plupart que nous avons rencontrées dans le cadre de la permanence étaient déboutées dans leurs demandes d’asile. Elles ont fait des recours qui sont aussi refusés. Du coup, elles étaient dans des foyers qui sont spécifiques pour des personnes qui doivent quitter la Suisse et les conditions dans ces endroits sont très difficiles ». Pour Sandra Modica, « les femmes sont nettement minorisées, elles ont peu d’intimité et ne se sentent pas respectées. Les hommes sont parfois invasifs et certaines ont peur. En plus de cela, il y a toute la peur d’être renvoyées de force. D’ailleurs, ça s’est arrivé avec une des femmes qui a été renvoyée à 4h du matin par une dizaine de policiers avec son enfant de 3 ans. On a l’impression que ce sont des femmes invisibilisées parce qu’elles vivent dans ce foyer, où elles sont 5 femmes pour une cinquantaine. Une fois par semaine ou tous les jours, elles doivent aller tamponner leurs papiers à la police pour avoir leur 10f par jour. Avec 10F par jour, ce n’est pas très facile de vivre, d’avoir des loisirs».
«La traite ou le viol ne sont pas toujours détectés par les autorités fédérales»
A en croire Sophie Guignard, «les problématiques de traite ou de viol ne sont pas toujours détectées par les autorités fédérales alors que des questions sur des violences sexuelles sont très difficiles ». Et de poursuivre, « pour certaines, c’est difficile d’obtenir une femme pour l’audition alors que c’est crucial pour parler de viol ou de violences. Et comme il y a nécessité de rendre vraisemblables tous les motifs d’asile et dans le cas de ces violences, il n’y a jamais de preuve, c’est très difficile pour elles de le prouver, donc c’est très difficile pour elles d’être crues et c’est très difficile d’obtenir l’asile ». Sophie Guignard trouve que « la politique d’asile est restrictive et dure en Suisse ». A cause des difficultés d’obtention de papiers, Sophie Guignard soutient que certaines femmes développent des « problèmes psychiques ».
COURS DE LANGUES, D’INFORMATIQUE, DE CODES, ATELIERS D’INTEGRATION : Espacefemmes, au secours des migrantes
Les femmes migrantes en Suisse peuvent se confier à la structure Espacefemmes qui œuvre pour leur promotion. La structure qui tient son siège à Fribourg vient en aide à toutes sortes de femmes qui sont dans le besoin pour leur permettre de se sentir plus en confiance et de valoriser leurs savoirs. Elle ne manque pas de recevoir des femmes migrantes de diverses nationalités pour une meilleure intégration en Suisse. « Notre intention est de permettre la rencontre entre les femmes d’ici et d’ailleurs et en même temps, être active à lutter contre la discrimination entre hommes et femmes, participer à une société plus égalitaire et promouvoir les femmes dans la société », a fait savoir la directrice d’Espacefemmes, Pascale Michel. Concernant les femmes migrantes, la structure dispense des cours d’intégration. « On n’a pas mal de cours de langues, d’informatique, des ateliers d’intégration, on leur donne les clés de fonctionnement de la société suisse et des idées d’autodétermination », ajoute la directrice d’Espacefemmes. Selon elle, c’est leur manière de soutenir les femmes migrantes qui n’ont pas manqué de rencontrer des difficultés aussi bien en venant en Suisse mais également une fois arrivées à cause de la discrimination. En effet, le choc des cultures constitue parfois un problème chez les migrantes fraichement arrivées en Suisse. « Parfois, elles disent qu’elles ont subi des violences chez elles, qu’elles n’étaient pas indépendantes mais elles trouvent la culture suisse géniale. Je leur pose des questions si elles trouvent ça normal », a fait savoir l’une des formatrices du centre. Dans le siège d’Espacefemmes à Fribourg, se trouve une crèche qui accueille les enfants des femmes qui viennent suivre des cours ou qui sont venues voir les conseillères pour des informations. Même si Espacefemmes continue d’œuvrer pour la promotion des femmes, selon Pascale Michel, les femmes migrantes continuent de subir des injustices en Suisse.
LA VICTOIRE DES LIONS ET L’ACTUALITÉ DU SECTEUR PÉTROLIER À LA UNE
Dakar, 24 juin (APS) - La première victoire de l’équipe du Sénégal à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2019 et l’actualité du secteur pétrolier sont les sujets en exergue dans la livraison des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’équipe du Sénégal n’a pas eu besoin de forcer pour gagner (2-0), dimanche au Caire (Egypte), face à la Tanzanie, son premier match de la CAN 2019 grâce à des buts de Keita Baldé à la 28-ème et de Krépin Diatta à la 65-ème minute. Dans le groupe du Sénégal, toujours, l’Algérie a battu le Kenya sur le même score.
Le Sénégal ’’est bien lancé dans la course au titre’’, selon le quotidien sportif Stades tandis que pour Le Soleil ’’Les Lions s’imposent sans trop forcer’’.
L’As affiche à sa Une : ‘’Les Lions réussissent facilement leur entrée’’. ‘’Le Sénégal, écrit le journal, a idéalement lancé sa campagne africaine avec une victoire sur la Tanzanie (2-0). L’essentiel a été fait, mais l’équipe a perdu son défenseur Salif Sané….Le joueur de Schalke 04 (Allemagne) a été touché avant de céder sa place à Cheikh Kouyaté’’.
’’Une victoire sans forcer !’’, s’exclame Sud Quotidien qui souligne : ‘’Une sortie attendue. Une victoire enregistrée dans la foulée sans trop pousser. Les Lions ont fait le job essentiel face à la Tanzanie. (….)’’.
Pour Vox Populi, ‘’Les Lions marquent leur territoire’’. ’’Pari tenu pour les Lions’’, note le journal qui relève : ‘’Le réalisme a fait défaut. Sinon, il aurait pu faire un carton plein. Mais la technique et le sérieux ont permis au Sénégal de faire la différence hier face à la
Tanzanie pour l’entrée en matière des Lions dans la CAN 2019’’’.
Analysant cette rencontre, Source A écrit : ‘’Bien, mais peut mieux faire’’.
La victoire des Lions n’éclipse pas les sujets liés à l’actualité du secteur pétrolier.
Ainsi, La Tribune se fait écho de l’avis de la ‘’première femme procureure’’ au Sénégal sur l’appel à témoins lancé par Serigne Bassirou Guèye à la suite d’allégations de corruption relayées par le média britannique BBC à travers une enquête mettant en lumière un supposé scandale financier impliquant Aliou Sall, le frère du président de la République.
Invitée de l’émission ‘’Jury du dimanche’’ sur Iradio, Dior Fall Sow a soutenu : ‘’L’appel à témoins du procureur de la République n’était pas nécessaire pour élucider cette affaire’’.
’’La Division des investigations criminelles (DIC) est une structure très expérimentée. J’ai eu à travailler avec eux. Ils peuvent faire des investigations appropriées pour alimenter cette enquête. C’est après qu’ils envoient au procureur de la République leurs éléments pour qu’ils puissent instruire le dossier avant de prendre des mesures qui s’imposent’’, indique l’ancienne magistrate.
Le Témoin note que ‘’face à la pression populaire et médiatique’’ occasionnée par l’affaire Pétro-Tim, ‘’Macky Sall est plus esseulé
que jamais’’.
’’Lâché par ses troupes, abandonné par ses alliés, plus desservi que défendu par une communication hasardeuse, sans Premier ministre, Macky Sall apparait bien seul face à l’adversité’’, écrit le journal.
Le quotidien Enquête relève ’’les prémices d’un lâchage’’ dans l’affaire Pétro-Tim. ’’La sortie d’El Hadji Hamidou Kassé sur le plateau de TV5 est loin d’être fortuite. Dans cette affaire, la stratégie est desserrer l’étau autour du chef de l’Etat pour le resserrer autour de son frangin’’, explique le journal.
Dans son documentaire publié le 3 juin dernier par la chaîne BBC et intitulé "Sénégal : Scandale à 10 milliards", le média public britannique fait état d’un paiement de 250.000 dollars, soit 146 millions de l’homme d’affaires Frank Timis à Aliou Sall, un point crucial de ses allégations de corruption dans l’attribution de contrats pétroliers au Sénégal.
Dans un récent entretien avec TV5 Monde, El Hadji Hamidou Kassé, ministre, chargé de la communication de la présidence de la République, a confirmé que de l’argent a été viré dans les comptes d’une société qui aurait appartenu à Aliou Sall, en contrepartie des services de consultance de ce dernier en matière agricole. Or, M. Sall a jusque-là démenti avoir reçu un quelconque virement.
Le Quotidien ouvre ses ’’Marches’’ au musicien Didier Awadi. Interrogé sur l’affaire des contrats pétroliers et gaziers, le rappeur déclare : ’’Le cafouillage médiatique au sommet de l’Etat par rapport aux contrats nous pousse à penser qu’il faudrait une enquête sérieuse’’.
Libération note qu’’’en pleine affaire BBC, le chef de l’Etat sénégalais a été plébiscité par la société Africa Oil & Power’’.
Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a été désigné ‘’Homme de
l’année du secteur pétrolier africain’’ par la société Africa Oil & Power, en reconnaissance de ses ‘’efforts visant à relancer l’économie sénégalaise et à créer un marché attractif pour le pétrole et le gaz".
"Macky Sall, président de la République du Sénégal, se verra remettre le prestigieux prix ‘Homme de l’année’ lors de la conférence Africa Oil & Power, qui se tiendra du 9 au 11 octobre 2019 au Cap. Le prix sera remis au président lors de la conférence, au cours de laquelle il présentera également le discours liminaire", annonce un communiqué de presse rendu public dimanche.
’’Macky Sall, +Homme de l’année du secteur pétrolier africaine+. L’annonce de la distinction tombe en pleine tempête de scandale pétrolier au Sénégal’’, souligne Vox Populi.
Par Abdoulaye THIAM
LE RÉALISME N’Y ÉTAIT PAS !
Paradoxalement, c’est le meilleur buteur des Lions dans les phases éliminatoires, un des joueurs qui a le plus réussi son coupe du monde en 2018 en Russie, Mbaye Niang qui a fait preuve d’une maladroite plus qu’étonnante
Sans leur star, Sadio Mané, suspendu, les «Lions» du Sénégal ont logiquement dominé les Taifa Stars de la Tanzanie qui revenaient à la coupe d’Afrique des nations (CAN) après 39 ans d’absence. Techniquement supérieure, tactiquement mieux organisée, la sélection sénégalaise considérée comme un des favoris de la 32ème édition, a maitrisé son sujet du début à la fin. Avec le trident, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta et Idrissa Gana Guèye, les poulains d’Aliou Cissé ont réalisé un match presque parfait.
Le sociétaire d’Everton décalé d’un cran, dans un registre de box to box, a servi de courroie de transmission des caviars à l’attaque sénégalaise, laissant PAN et Krépin, dans le rôle de la récupération. Un 4-3-3 qui a empêché aux poulains d’Emmanuel Amunike d’exister, à l’image de Samatta, pourtant meilleur buteur du champion belge avec 23 réalisations. Seul le réalisme a manqué à ce rendez-vous des «Lions» dans un stade du 30 juin acquis à leur cause.
Paradoxalement, c’est le meilleur buteur des Lions dans les phases éliminatoires, un des joueurs qui a le plus réussi son coupe du monde en 2018 en Russie, Mbaye Niang qui a fait preuve d’une maladroite plus qu’étonnante. Hier, l’attaquant rennais aurait pu même prendre une large avance sur le classement des meilleurs buteurs de ce tournoi. Quatre occasions nettes, vendangées étonnement par un serial killer. Un score de 4-0 à la mi-temps, en faveur des «Lions» n’aurait pas été un scandale. Mais, hier, Mbaye Niang a dû oublier à l’hôtel, son adresse et son réalisme, finissant par ulcérer ses coéquipiers. Pour autant, Aliou Cissé, a préféré le maintenir en jeu. Certainement, pour lui redonner plus de confiance en espérant qu’il va enfin débloquer son compteur et se lâcher. Hélas ! Le colosse va finir par céder sa place à Moussa Konaté.
Le Sénégal sera alors obligé de recourir au remplaçant de Sadio Mané. Diao Baldé Keïta va dynamiter la défense tanzanienne d’une frappe du gauche (29ème, min), avant que le benjamin des Lions, Krépin Diatta, seulement 20 ans, ne porte l’estocade d’une frappe chirurgicale (64ème min) pour mettre son équipe à l’abri d’une surprise.
A (2-0), Aly Samatta, maitrisé par Kalidou Koulibaly rend les armes.
Le Sénégal, sans trembler, s’impose d’entrée de jeu comme ce fut le cas, en 2017, à Franceville devant la Tunisie. Le 27 juin prochain, les Lions vont affronter les Fennecs d’Algérie avec le retour de Sadio Mané. Mais peut-être sans une des tours de contrôle de leur défense, Salif Sané sorti sur blessure à la cheville.