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15 août 2025
par Alassane Kitane
NON À UNE FIERTÉ CIRCONSTANCIELLE
Les gens poussent le cynisme jusqu'à faire semblant d’oublier que l'UE assiste le Sénégal dans le financement du processus électoral : pourquoi ne pas renoncer à son aide pour commencer ?
En 2015 l'UE avait fait des recommandations parmi lesquelles celle relative au système de parrainage que le gouvernement a exploitée et a instrumentalisée pour éliminer des candidats en 2019. Je rappelle d'ailleurs que ce que l'UE avait recommandé, c'était un système de parrainage pour l'enregistrement ou la création de parti politique.
Ceux qui ont lu ce document notamment aux pages (5,12 et 22) constateront que parmi les 76 recommandations, le système du parrainage est moins révolutionnaire en ce qui concerne l'approfondissement de notre démocratie.
Mais le gouvernent, comme à son habitude, a sauté sur cette occasion et, dans sa tentative de légitimer son système de parrainage loufoque, hybride et irrationnel, pour affirmer que c'était une des recommandations de l'UE.
De qui se moque-t-on finalement ?
Ce qui me chagrine, c'est que des intellectuels et même des politiques se sont laissé embarquer par le régime dans une stratégie de discrédit et de diabolisation de la mission d'observation de l'UE pour des raisons occultes dont deux principalement :
1.Noyer le débat crucial sur le pétrole en nous détournant de nos préoccupations légitimes.
2.Créer un semblant consensus politique artificiel autour de cette fausse affaire et se donner une légitimité qui est en train de s'évaporer comme du beurre sous le soleil.
Les gens poussent le cynisme jusqu'à faire semblant d’oublier que l'UE assiste le Sénégal dans le financement du processus électoral : pourquoi ne pas renoncer à son aide pour commencer ?
Alassane K. Kitane est professeur au Lycée Serigne Ahmadou Ndack Seck de Thiès, président du Mouvement citoyen LABEL-Sénégal
par Jean-Marie François BIAGUI
ÊTRE SÉNÉGALAIS, N'EST-CE PAS DÉJÀ UNE BONNE EXCUSE ?
C’est à la faveur de son talent, doublé certainement d’un soupçon de chance ou de hasard, que les Sénégalais ont placé Macky sur le pinacle. Mais s’il avait du génie, il s’abaisserait aussitôt pour y mettre la Justice
Dakaractu |
Jean-Marie François BIAGUI |
Publication 23/06/2019
Le système. Ah ! le système. « Le système, d’après Jean d’Ormesson, c’est ce monde que nous avons tricoté tous ensemble et où nous sommes condamnés à vivre avant de faire comme les autres et de nous en aller pour de bon. »
Or, les Sénégalais ont leur système. Ils sont dans leur système, le leur propre.
En effet, tout le monde le sait et le voit, les Sénégalais sont en prison. Ils sont dans une prison à ciel ouvert, tout enchainés qu’ils sont par le complexe du coup d’Etat et de l’insurrection. Et ils acceptent leur condition.
C’est au Sénégal où l’on crée et où l’on chante les plus beaux hymnes à la liberté. « N’importe quel tyran est capable de faire chanter à ses esclaves des hymnes à la liberté », suggérait jadis Jeanne Hersch.
L’histoire du Sénégal, même revisitée par le professeur Iba Der Thiam, n’en recèle aucun. Senghor n’était pas un tyran. Diouf non plus. Wade non plus. Macky Sall n’en est pas un non plus. C’est que les Sénégalais ne sont pas des esclaves, mais des prisonniers qui aiment leur condition.
C’est au Sénégal, aussi, où la démocratie s’accommode fort bien d’une guerre, le conflit en Casamance, depuis près de 37 ans. Les Sénégalais s’y sont habitués. Ils s’y complaisent. Car le système fonctionne, comme aucun autre système dans le monde.
Tenez, on peut être un indépendantiste corse, ou néocalédonien, ou encore guadeloupéen, en France. On peut également être un indépendantiste québécois au Canada. Mieux, les Sénégalais sont parmi les tout premiers à reconnaître aux Sahraouis du Maroc leur droit à l’autodétermination. Mais, au Sénégal, on ne peut pas être un indépendantiste casamançais. Car c’est un délit, voire un crime.
A la vérité, les Sénégalais ont des problèmes avec le vrai ou le réel.
Quand, dans la Genèse, Caïn tue son frère Abel, l’auteur du livre saint admet que le premier a bien commis un crime, mais il se gardera bien volontiers d’affirmer qu’avec l’assassinat d’Abel, c’est ¼ de l’humanité qui est éliminé, en fait un crime contre l’humanité, le 1er d’une longue liste.
Suggérez une telle lecture de ce passage de la Genèse aux Sénégalais. Mais suggérez-leur, aussi, que vous y voyez ou entendez plutôt une métaphore, qui préfigure déjà, par exemple, l’élimination politique d’un Karim Wade, ou d’un Khalifa Sall, par leur frère, un certain Macky Sall ; et qu’ainsi leur élimination politique est un crime politique, qui plus est contre l’humanité, au regard précisément de leur potentiel politique respectif.
Faites-le donc, et les Sénégalais vous cloueront au pilori, sans aucune autre forme de procès, parce qu’ils ont des relations difficiles avec la vérité.
Pis, ou mieux, c’est selon, les Sénégalais élèveront Macky Sall bien au-dessus de tous. Ils le mettront sur le pinacle. Malgré donc ou à cause même de cela.
Cependant, pour paraphraser un propos de Jean d’Ormesson, encore lui, admettons qu’il y a tout de même une justice sur Terre : on ne peut pas à la fois être sur le pinacle et avoir du génie. A ne pas confondre avec le talent.
En l’occurrence, c’est à la faveur de son talent, doublé certainement d’un soupçon de chance ou de hasard, que les Sénégalais ont placé Macky Sall sur le pinacle. Mais s’il avait du génie, il s’abaisserait aussitôt pour y mettre la Justice.
Si Macky Sall avait du génie, il repenserait le Sénégal ou, à tout le moins, il penserait le Sénégal, vraiment. Comment dès lors penser vraiment le Sénégal sans trouver à terme la solution au douloureux « problème casamançais », tant il est vrai que, « avec la pensée, nous associons des réalités bien éloignées l’une de l’autre et en créons ainsi de nouvelles »(Markus Gabriel) ?
S’il avait du génie, Macky Sall ne créerait pas ‘‘politique’’ son frère Aliou Sall, ni aucun autre membre de sa famille ou belle-famille, sous aucun prétexte.
Si Macky Sall avait du génie, le « scandale du pétrole et du gaz » n’aurait pas lieu. Sauf que l’opportunité de sa « révélation » et de sa large diffusion par la BBC pose problème.
En effet, à peine le président Macky Sall est-il reconduit dans ses fonctions par une majorité confortable de l’électorat sénégalais, que, déjà, l’on fait exploser cette bombe. C'est-à-dire au tout début, mais guère au milieu, encore moins vers la fin de son 2nd mandat.
Ah ! le veinard. Macky Sall, assurément, est un homme très chanceux : pour sûr, il s’en tirera à bon compte, une fois encore. Donc, point de ‘‘23 Juin’’* sous le président Macky Sall !
En attendant, les Sénégalais, depuis leur prison à ciel ouvert, faute de mieux ou de pire, se morfondent et se confondent en excuses : ‘‘Après tout, nous sommes Sénégalais !’’
Ainsi, donc, les Sénégalais peuvent-ils ressasser leur condition, plutôt confortable, à longueur du temps et de l’histoire, la leur propre.
Jean-Marie François BIAGUI est président du Parti Social-Fédéraliste (PSF)
(*) Nom donné à la révolution inachevée ou mal-achevée du 23 juin 2011.
KRÉPIN DIATTA, LE CHAÎNON MANQUANT
Auteur d'un splendide but, le jeune milieu de terrain s'est illustré lors de la victoire des Lions sur la Tanzanie (2-0) à la CAN
Football365 |
Patrick Juillard |
Publication 23/06/2019
Désigné homme du match Sénégal – Tanzanie, Krépin Diatta n’a pas volé sa distinction. En l’absence de Sadio Mané, suspendu, le jeune et très polyvalent milieu de terrain du FC Bruges s’est illustré par son volume de jeu et la qualité de ses orientations, apportant liant et cohérence à son équipe. Et que dire de son but, synonyme de break, qui soulagea les siens ? Une reprise en demi-volée d’école sur un renvoi plein axe de la défense des Taifa Stars. Un véritable missile, aussi puissant que précis, et Manula n’avait plus qu’à s’incliner une seconde fois. Déjà très mature dans son jeu malgré son jeune âge, le petit gabarit (1m73) incarne la relève sénégalaise. Son émergence récente en équipe A, lors des matchs du mois de mars, comble un déficit technique dans l’entrejeu sénégalais, de longue date composé principalement de joueurs de puissance.
Aliou Cissé : « L’avenir de la sélection »
« Si Krépin est là, c’est parce qu’il a de la qualité, c’est un jeune très talentueux et il constitue l’avenir de la sélection », disait de lui Aliou Cissé au lendemain de sa première cape sous le maillot des Lions de la Teranga. De quoi pousser le sélectionneur à se montrer exigeant. « C’est bien ce qu’il est en train de faire mais je suis convaincu qu’il peut faire mieux« , estimait-il alors. Le coach a certainement apprécié la prestation de son jeune poulain, qui a marqué non seulement un but splendide mais aussi des points précieux pour la suite du tournoi. Finaliste de la CAN des moins de 20 ans avec les Lionceaux en 2017, Krépin Diatta n’a pas attendu la vingtaine pour tenter sa chance en Europe, où il évolue depuis son arrivée à Sarpsborg (L1 norvégienne) au mois de février 2017.
EMMANUEL AMUNIKE SOUS LE CHARME DU MILIEU DE TERRAIN DES LIONS
L’entraineur de la Tanzanie a tressé des lauriers au milieu de terrain de l’équipe du Sénégal évoquant notamment un ’’maillon fort’’ riche de ’’qualité et d’expérience’’
L’entraineur de la Tanzanie, Emmanuel Amunike, a tressé des lauriers au milieu de terrain de l’équipe du Sénégal évoquant notamment un ’’maillon fort’’ riche de ’’qualité et d’expérience’’.
‘’Nous avons essayé mais ce n’était pas possible parce que ces joueurs notamment le numéro 5 (Idrissa Gana Gueye), il a la qualité et l’expérience’’, a réagi le technicien nigérian.
La Tanzanie s’est inclinée dimanche face au Sénégal (0-2) en match comptant pour la première journée de la poule C qu’elle partage avec l’Algérie et le Kenya.
‘’Nous avons essayé en apportant du sang neuf mais en face il y avait des joueurs qui ont joué la Coupe du monde et des phases finales de CAN’’, a relevé l’ancien attaquant du Nigeria vainqueur de la CAN 1994
A la 43-ème minute, il a sorti Feisal Salum déjà averti et l’a remplacé par Thomas Ulimwengu.
Aliou Cissé, le sélectionneur national, sans pour autant aller jusqu’à dire que la force de son équipe résidait à son milieu, a applaudi la performance de Gana et ses coéquipiers.
‘’Oui, nous avons de la qualité à ce niveau et j’ai demandé à Idy de ne pas venir prendre les ballons des pieds des défenseurs’’, a expliqué le technicien sénégalais.
Depuis le stage à Alicante (Espagne), le milieu de terrain d’Everton a été astreint à jouer un peu plus proche de ses attaquants, a reconnu Cissé indiquant qu’il devait pouvoir donner plus facilement des ballons à Keita Baldé.
A la 23-ème minute, c’est lui qui a été l’auteur de la passe décisive sur l’ouverture du score de l’attaquant de l’Inter Milan.
Pape Alioune Ndiaye et Krépin Diatta ont joué leur partition dans ce match où c’est le collectif qui doit être mis en avant, a insisté le technicien sénégalais qui n’oublie pas Henri Saivet et Alfred Ndiaye qui auraient pu être alignés.
‘’C’est heureux d’avoir un effectif aussi fourni et riche’’, s’est réjoui le technicien sénégalais regrettant la sortie sur blessure de Salif Sané.
‘’C’est le point noir de cette belle entrée en matière où les joueurs ont été bons, très attentifs en suivant les consignes et en étant respectueux de l’adversaire’’, a ajouté le technicien sénégalais.
MACKY, ’’HOMME DE L’ANNÉE DU SECTEUR PÉTROLIER AFRICAIN"
Le chef de l'Etat a été désigné par la société Africa Oil & Power, en reconnaissance de ses ‘’efforts visant à relancer l’économie sénégalaise et à créer un marché attractif pour le pétrole et le gaz"
Le Chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a été désigné ‘’Homme de l’année du secteur pétrolier africain’’ par la société Africa Oil & Power, en reconnaissance de ses ‘’efforts visant à relancer l’économie sénégalaise et à créer un marché attractif pour le pétrole et le gaz", a appris l’APS.
"Macky Sall, président de la République du Sénégal, se verra remettre le prestigieux prix ‘Homme de l’année’ lors de la conférence Africa Oil & Power, qui se tiendra du 9 au 11 octobre 2019 au Cap. Le prix sera remis au président lors de la conférence, au cours de laquelle il présentera également le discours liminaire", annonce un communiqué parvenu à l’APS dimanche.
"Alors que les pays africains de tout le continent cherchent à stimuler la croissance et à se diversifier économiquement, le Sénégal est un bon exemple de pays qui fait fonctionner l’énergie – il crée un environnement propice au succès des affaires, attirant d’énormes investissements internationaux, tout en assurant des nombreuses opportunités d’investissement en amont et en aval et de développement des capacités locales", a déclaré Guillaume Doane, PDG d’Africa Oil & Power.
"Macky Sall est l’un des principaux dirigeants africains, non seulement dans les domaines du pétrole et du gaz, mais également en tant que défenseur de la réussite économique globale. Nous sommes honorés de lui remettre ce prix" a ajouté M. Doane dans des propos contenus dans le communiqué.
"Sur un continent où les conflits frontaliers ont freiné le développement des ressources en mer, le président Macky Sall insiste sur un résultat plus productif. Il a travaillé avec son homologue mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, pour obtenir un accord visant à développer conjointement des ressources offshore dans l’intérêt mutuel des deux pays", a déclaré Jude Kearney, ancien sous-secrétaire adjoint aux industries de service et aux finances du département du Commerce des États-Unis sous l’administration Clinton et actuellement président de Kearney Africa Advisors.
Cette forme d’accord représente la meilleure pratique pour le développement de ressources transfrontalières et, dans ce cas particulier, est basée sur l’accord historique de Frigg conclu en 1976 entre le Royaume-Uni et la Norvège. Cette affaire a montré que, lorsque les dirigeants travaillent ensemble, des ressources peuvent être développées de manière pacifique au profit des populations des deux pays.
"L’accord entre la Mauritanie et le Sénégal a ouvert la voie au développement du champ de la Tortue grâce à l’unification transfrontalière, avec une répartition initiale des coûts, de la production et des revenus 50/50 ainsi qu’un mécanisme pour les futures déterminations d’équité fondées sur la performance sur le terrain. Cela demande du leadership, de la vision et de la prévoyance", a poursuivi Kearney.
Aujourd’hui, le Sénégal a l’une des économies les plus dynamiques du monde et la plus forte croissance de l’Afrique de l’Ouest. Sall a étroitement guidé le développement de deux projets pétroliers de plusieurs milliards de dollars au large des côtes sénégalaises - le champ pétrolifère SNE de classe mondiale et le projet gazier Greater Tortue/Ahmeyim (GTA).
Le projet GTA a atteint la décision finale d’investissement en décembre 2018 et a déjà attribué plusieurs contrats initiaux, dont le contrat EPCIC pour le développement du FPSO nécessaire à Technip pour un montant estimé entre 500 millions et un milliard de dollars. Le gisement de pétrole SNE devrait atteindre le FID cette année. Les deux projets devraient commencer à générer des recettes d’exportation au début des années 2020.
Pour s’assurer que les nouvelles recettes pétrolières du pays profiteront directement au pays, Sall a plaidé pour un nouveau code des hydrocarbures, qui a été approuvé par l’Assemblée nationale cette année, et il a également créé le Cos-Petrogaz pour superviser le secteur pétrolier et gazier et délivrer des licences.
Parmi les autres réformes visant à promouvoir la transparence, citons la limitation des mandats présidentiels de sept à cinq ans, renouvelable une fois, et le lancement du Plan Sénégal Emergent en 2014, qui prévoit une planification détaillée du développement social et économique du Sénégal, rapporte le texte.
La quatrième édition annuelle d’Africa Oil & Power, qui se tiendra du 9 au 11 octobre au Cap, aura pour thème "Make Energy Work" (Mettre en œuvre l’énergie) et se concentrera sur la manière dont le pétrole, le gaz et l’électricité peuvent générer de plus grandes opportunités pour les populations africaines et stimuler une croissance économique durable.
Les leaders de l’industrie pétrolière et énergétique en Afrique célèbreront les réalisations remarquables de Sall et lanceront des discussions sur l’utilisation de l’énergie à travers le continent.
Le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Sanusi Barkino a été le dernier récipiendaire pour avoir guidé l’Organisation mondiale de producteurs de pétrole dans l’une de ses périodes les plus turbulentes, marquée par une baisse soutenue du prix du pétrole et une perte de part de marché mondiale. On lui attribue le rétablissement de la stabilité du marché à l’échelle mondiale grâce à l’accord historique conclu entre l’Opep et les pays non membres de l’Opep pour réduire la production de pétrole, rappelle la même source.
"JE SUIS HEUREUX, MAIS JE M'ENFLAMME PAS"
Élu homme de la rencontre Sénégal-Tanzanie (2-0), en CAN, Krépin Diatta a affiché sa satisfaction en conférence de presse d’après-match
Mamadou Salif GUEYE et Bathie GNING |
Publication 23/06/2019
« Je suis très heureux, mais je pense que l’essentiel était de remporter ce premier match et assurer avant les autres rencontres. Il y a l’Algérie et le Kenya qui arrivent. Mais, je pense que l’équipe a bien joué et je suis content. Maintenant, ce n’est qu’un premier match. Il ne faut pas s’emballer. Nous avons un bon groupe et travaillons bien. Je suis heureux et je donnerai le meilleur de moi-même. Il faut jouer tous les matchs et voir ce que cela va donner. »
ALY NGOUILLE NDIAYE LIVRE SES CHIFFRES SUR LE PÉTROLE
Contrairement à ce qui est distillé par les détracteurs du régime, l’Etat du Sénégal gagne plus sur les contrats pétroliers, selon l'actuel ministre de l'Intérieur qui renvoie les détracteurs à leur copie
Aly Ngouille Ndiaye renvoie les détracteurs des contrats pétroliers à leur copie. « Ces contrats n’ont jamais été secrets », a renseigné celui qui fût le premier ministre de l’Energie, du président Macky Sall.
Venant présider les journées scientifiques de l’école polytechnique, dont il est le parrain, Aly Ngouille Ndiaye a dévoilé des chiffres. Contrairement à ce qui est distillé par les détracteurs du régime, l’Etat du Sénégal gagne plus sur les contrats pétroliers, dit-il. « Dans ces contrats, le Sénégal se retrouve à 57 voir 60% », a-t-il révélé. À en croire à l’actuel ministre de l’Intérieur, sur le gisement qui fait actuellement l’objet de nombreuses critiques, et qui concerne les champs de pétrole de Saint Louis, le Sénégal sera à égalité avec la Mauritanie, mais il gagne plus que les autres à savoir BP et Cosmos.
« Nous attendons dans ce gisement 114 milliards de dollars en terme de revenus. Lorsque nous allons sortir les investissements, nous allons nous retrouver avec 57 milliards de dollars. Le Sénégal et la Mauritanie auront 23 milliards de dollars. BP aura 8 milliards de dollars et Cosmos 4 milliards de dollars », a laissé entendre, Aly Ngouille Ndiaye.
Pour lui, en matière de transparence dans les ressources pétrolières et gazières, le Sénégal n’a rien à se reprocher. Parce ce que, estime-t-il, tous les contrats qui ont fait l’objet de décret ont été publiés dans le journal officiel. Et cela, depuis presque 7 ans. Selon lui, c’est cette transparence qui a valu au Sénégal ses performances au niveau de l’Itie. « C’est moi-même qui ai signé la lettre d’adhésion de notre pays à l’Itie. Et nous avons des performances qu’aucun pays africains n’a », s’est réjoui le ministre.
VIDEO
LES LIONS S'IMPOSENT SANS TREMBLER
Pour son premier match de la CAN 2019, le Sénégal sérieux, techniquement supérieur, mais manquant de réalisme, est venu à bout de la Tanzanie (2-0) limitée qui n’a pas existé dans cette première rencontre du groupe C
Pour son premier match de la CAN 2019, le Sénégal sérieux, techniquement supérieur, mais manquant de réalisme, est venu à bout de la Tanzanie (2-0) limitée qui n’a pas existé dans cette première rencontre du groupe C. Les Lions, sans leur star Sadio Mané, entament idéalement leur tournoi avant le choc face à l’Algérie le jeudi 27 juin.
Le sélectionneur Aliou Cissé n’aime pas qu’on colle l’étiquette de favori à son équipe, il va avoir du mal encore à s’en défaire après la victoire des Lions contre la Tanzanie (2-0)). C’est vrai, ce n’était que la 131e équipe au classement Fifa, mais après avoir vu l’Egypte souffrir en match d’ouverture contre le Zimbabwe (1-0), tout comme le Nigeria et le Maroc devant le Burundi et la Namibie, ou la RDC humiliée par l’Ouganda (2-0), le Sénégal est peut-être le premier gros à se montrer convainquant pour sa première sortie.
Dans le jeu, la supériorité technique, et l’intensité physique, les hommes d’Aliou Cissé ont été nettement supérieurs à ceux d’Emmanuel Amunike. La marche était trop haute pour les Taïfa Stars de retour à la CAN après 39 ans d’absence. Le score est même flatteur pour les Tanzaniens, tant les Sénégalais ont manqué de réalisme pour concrétiser leurs nombreuses occasions. A l’image de Mbaye Niang qui s’offre les deux premières opportunités avec deux face-à-face manqués devant Manula. L’attaquant de Rennes aura du mal à ne pas ressasser ses nombreuses occasions manquées, heureusement sans conséquences puisque Baldé Keïta et Krepin Diatta se sont occupé de matérialiser la domination sénégalaise.
Samatta invisible…
Diao Baldé Keïta, remplaçant de Sadio Mané, suspendu, a ainsi ouvert le score (29e) au terme d’une belle action collective initiée par Moussa Wague et relayée par Mbaye Niang et Idrissa Guèye. Krepin Diatta, le benjamin (20) des 23 de Cissé, lui, n’a eu besoin de personne pour s’offrir son premier but à la CAN sur une frappe de toute beauté à l’entrée de la surface de réparation (64e).
En face, les Tanzaniens n’ont jamais eu les armes pour contester la supériorité des Lions. Ils sont beaucoup couru, et commis beaucoup (trop) de fautes. Leur capitaine, Aly Samatta, meilleur buteur du championnat belge (23), muselé par la défense sénégalaise, n’a pas existé.
Le Sénégal remporte ainsi son premier match sans trop souffrir si ce n’est d’avoir perdu son défenseur central Salif Sané à la 20e. Le joueur de Schalke, en pleurs, et remplacé par Cheikhou Kouyaté, a certainement peur pour la suite de son tournoi.
La suite pour le Sénégal, ce sera face à l’Algérie pour le choc de ce groupe C, jeudi 27 juin 17h (TU).
LES VENDANGES SÉNÉGALAISES
EXCLUSIF SENEPLUS - Les uns vendangent notre pétrole et nos sous, les Lions eux vendangent les buts - Il faut vite oublier ce match et ses fondamentaux parce que le prochain, contre l’Algérie ne se jouera pas avec les mêmes gammes
Les uns vendangent notre pétrole et nos sous, les Lions eux vendangent les buts. Mbaye Niang que j’aime bien, aurait pu marquer ... quatre buts au moins. Il a été d’une fébrile maladresse qu’on ne lui a pas connu à Rennes cette saison.
Je ne suis pas chauvin et en général, je suis du côté des « petits », des « faibles ». Question de culture politique, qui vient de loin. Mais tout de même, quand on domine outrageusement comme on l’a fait ce dimanche, quand on a reçu tous ces coups des héritiers de Julius Nyerere, on ne peut pas être d’une telle désinvolture devant les buts. Moi qui ne sais pas de quel pied frapper, encore moins marquer, je sais pourtant voir quand on a fait un ratage XXL.
En général, je suis indulgent avec les arbitres, sauf quand ils oublient leurs cartons dans leurs poches, comme pour lancer des invitations aux crampons appuyés. Aujourd’hui, les Tanzaniens en ont abusé.
Le petit lutin Krépin, je le prédis comme les "Saltigués" : un digne doublon de Mané. Même si je rêve de les voir associés un jour, avec un Mbaye Niang en grande forme, un Ibrahima Sarr moins erratique.
Bon, on annonce trois minutes de temps additionnel. Moi je clôs ce billet de la CAN, au moment ou on cisaille pour la énième fois. Ismaila Sarr.
Oui, on a bien joué, mais on a mal... conclu. Il faut vite oublier ce match et ses fondamentaux. Parce que le prochain match, contre l’Algérie ne se jouera pas avec les mêmes gammes.
Allez, ne soyez pas chauvins mais sport... Tout compte fait, ce n’est que ça : du sport.
Le Sénégal a profité du salon du Bourget, qui ferme ses portes ce dimanche 23 juin à Paris, pour affirmer sa stratégie aérienne. Le pavillon national Air Sénégal va renforcer sa flotte d'Airbus. Pour le gouvernement, le secteur aérien est le pilier d'une stratégie de développement visant à faire du pays un hub aérien international.
Pour le Sénégal, la croissance économique doit décoller au sens propre du terme. Le secteur aérien est conçu comme un vecteur de développement, et c'est la raison des investissements de l'État dans la construction de l'aéroport international Blaise Diagne et dans la renaissance d'une compagnie aérienne. Air Sénégal est encore une junior, mais le gouvernement lui a fixé comme ambition de devenir un hub international.
« La construction d’un hub aérien fait partie des moteurs de notre croissance, explique Alioune Sarr, ministre du Tourisme et du Transport aérien, et Air Sénégal international fait partie des trois piliers de notre stratégie : le premier l’aéroport Blaise Diagne, le deuxième pilier c’est Air Sénégal international qui doit être le pivot pour la connectivité du Sénégal aussi bien au sein de la Cédéao qu’au sein de l’Afrique, enfin le troisième pilier ce sont les aéroports régionaux que nous sommes également en train de rénover pour permettre que les déplacements à l’intérieur du pays puissent être faits. »
Après des débuts difficiles en 2018 à cause de pannes récurrentes, la compagnie s'est dotée de trois Airbus, dont un A330neo, et compte acquérir un long courrier A321 XLR. De nouvelles routes vont être ouvertes l'an prochain à mesure que se concrétisent les investissements dans l'hôtellerie. « Nous avons par exemple une compagnie qui a démarré aujourd’hui des chantiers importants au Cap Skirring avec un investissement de 17 milliards pour faire une extension de sa plate-forme actuelle à plus de 120 chambres et donc cela va générer une ligne directe entre Bruxelles et le Cap Skirring », développe Alioune Sarr.
Air Sénégal renforce aussi son partenariat avec Air France industrie dans la maintenance en ligne sur le site de l'aéroport de Blaise Diagne, un service qui sera ouvert à toutes compagnies desservant Dakar.