Abdoul Mbaye comparaissait hier devant la barre de la Cour d’appel de Dakar pour faux et usage de faux, complicité d’usage de faux et escroquerie dont il a été relaxé par le premier juge. En appel, le Parquet général a demandé de requalifier les faits en obtention indue d’un document administratif, a requis 1 an ferme. Il sera édifié le 23 juillet prochain.
L’ancien Premier ministre n’est pas encore au bout de ses peines dans le différend qui l’oppose à son ex-épouse Aminata Diack. Alors que le juge l’avait relaxé des chefs de faux et usage de faux, complicité de faux et escroquerie en première instance, son ex-épouse et le Parquet ont interjeté appel. Com - paraissant hier devant la Cour d’appel pour les mêmes chefs, il s’est sans doute bouché les oreilles en entendant le réquisitoire de l’Avocat général : 1 an ferme même s’il a demandé la requalification des faits de faux et usage de faux initialement reprochés à Abdoul Mbaye en obtention indue d’un document administratif.
«Ce sont les conditions d’obtention dudit document qui posent problème car les choses ne se sont pas déroulées dans les règles de l’art», dit il. Quid de son cop revenu Adama Thiam ? Le Parquet général estime qu’il n’a rien fait. «Cet agent de l’état civil a agi sur instruction de son supérieur en l’occurrence le juge du Tribunal départemental de l’époque. Le prévenu n’avait pas l’intention manifeste de commettre du faux, il a agi sur la base de l’ordre donné par ses supérieurs», dit-il en demandant sa relaxe.
A la barre, Abdoul Mbaye a contesté les faits. «Depuis 3 ans, on me poursuit pour complicité de faux et on ne m’a jamais présenté de documents attestant que j’aurais commis un tel faux. Je les ai réclamés mais on ne me les a jamais produits. Je n’ai pas reçu entre les mains le document allégué de faux que j’aurais commis. Nul ne peut produire un écrit par lequel j’aurais essayé de soustraire à la dame Aminata Diack des biens, que ce soient des biens immobiliers ou des avoirs», énumère-t-il. Il persiste pour se blanchir : «Je n’ai jamais cherché à avoir un franc de la part de mon ex-épouse. Dans les liens du mariage, elle n’a jamais contribué le moindre franc aux dépenses quotidiennes.»
A propos du changement du régime de la communauté de biens initialement signé lors de son mariage en séparation des biens, Abdoul Mbaye a fait savoir que son épouse et lui avaient signé une requête conjointe adressée au Tribunal départemental hors classe de Dakar pour opérer ce changement. «J’ai déposé le dossier que nous avons signé ensemble. On a pris la décision après un consentement mutuel. C’est moi qui ai engagé la procédure parce que je voulais faire des investissements et je voulais protéger ces biens. Et cette ordonnance du juge n’a jamais été contestée depuis 20 ans», justifie-t-il son acte. A la sortie du procès, le patron de l’Acta dénoncé un acharnement. Il dit : «Il y a quelque chose qui ressemble à de l’acharnement. On vient de passer six heures de temps au Tribunal. Je n’ai jamais essayé verbalement ou par écrit de retirer des biens appartenant à Mme Aminata Diack, mon ex épouse, or ce sont les chefs pour lesquels je suis poursuivi. C’est vraiment dramatique.»
«Le réquisitoire du Parquet général est scandaleux»
Dans la même veine, il a dénoncé le réquisitoire du Parquet général. «Un an ferme, c’est scandaleux comme l’a dit mon avocat. Vous avez un procureur de la République qui demande un an d’emprisonnement en se trompant de nature de document. Le document même s’il était faux, ce n’est pas un faux administratif. Si c’est un faux, c’est un faux d’acte authentique. Et lui-même n’est pas attaqué, ce qui est attaqué, c’est la décision de justice qui a conduit à établir le document authentique. Je n’ai pas le droit de qualifier ça mais ils avaient le droit d’interjeter appel. Mais, l’importance c’est que la vérité soit dite pour ce cas mineur qui ne m’ébranle pas»,rassure l’ex-Premier ministre.
LES ENNUIS JUDICIAIRES DE L’ANCIEN PM ABDOUL MBAYE À LA UNE
Dakar, 19 juin (APS) - Divers sujets font le menu de la livraison de mercredi de la presse quotidienne, parmi lesquels le procès en appel de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, dans une affaire l’opposant à son ex-épouse.
"Le proc veut Abdoul Mbaye à Rebeuss", indique le quotidien L’As à sa une, une manchette illustrée par une photo quasiment grandeur nature du banquier sénégalais, premier chef de gouvernement de l’ère Macky Sall, entre avril 2012 et septembre 2013.
"Un an de prison ferme. C’est la peine requise contre l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye par l’avocat général. Il comparaissait hier à la barre de la Cour d’appel de Dakar pour faux, usage de faux, complicité d’usage de faux et escroquerie", écrit ce journal.
"Abdoul Mbaye en danger", indique le quotidien Enquête à sa Une. Il rapporte que l’ancien Premier ministre, relaxé en première instance dans la procédure de faux et de tentative d’escroquerie l’opposant à son ex-épouse Aminata Diack, "risque la condamnation".
"Le procureur général a requis l’infirmation du premier jugement, en demandant que l’ancien Premier ministre soit condamné à 1 an ferme. En sus, son ex lui réclame la somme de 1 milliard, au titre de dommages et intérêts", ajoute le même journal.
Selon Le Quotidien, le parquet général "a demandé de requalifier les faits en obtention indue d’un document administratif" et a requis un an ferme contre l’ancien Premier ministre dans cette affaire dont le verdict sera connu le 23 juillet prochain.
Tribune, Kritik’, Vox Populi, L’Observateur, la plupart des médias font le compte rendu de cette audience qui les intéresse d’autant plus que l’ancien Premier ministre est considéré comme un des principaux animateurs de l’opposition au pouvoir, sans compter que sa forte présence dans le débat sur les contrats pétroliers en lien avec les allégations de corruption rapportées récemment par la chaîne publique britannique BBC.
"Il faut rappeler que l’ancien Premier ministre a été relaxé de tous les chefs d’accusation en première instance. Son ex-épouse n’a pas jugé nécessaire de faire appel. C’est plutôt le procureur de la République qui a interjeté appel", d’où la réaction scandalisé, selon Kritik’, de son avocat, Me Bamba Cissé.
De même, selon L’Observateur, l’ancien Premier ministre, à la sortie du palais de justice, "s’est scandalisé dit par le réquisitoire du procureur (..)", mais il affirme "n’avoir pas peur d’aller en prison".
L’Observateur note par ailleurs que M. Mbaye "est devenu l’homme qui essuie le plus d’attaques de la part du pouvoir", au point de devenir "l’homme à abattre depuis qu’il a passé la ligne ennemie", celle de l’opposition.
Plusieurs autres journaux rapportent que la plateforme "Aar Li nu Bokk", mise en place après la diffusion du documentaire de la BBC portant sur des allégations de corruption dans l’attribution de contrats pétroliers au Sénégal, appelle à marcher à nouveau vendredi, après en avoir été empêchée la semaine dernière.
"La plateforme citoyenne remet ça, ce vendredi, sur le boulevard de Gaulle pour l’éclatement de l’affaire Pétro-Tim", dans laquelle est cité Aliou Sall, le frère du chef de l’Etat Macky Sall.
La diaspora, de son côté, "met les pieds dans le plat" de la question de la gouvernance des ressources naturelles, peut-on lire à la Une de Walfquotidien.
"La communauté sénégalaise du Royaume-Uni et Extinction Rebellion, un groupe activiste qui combat BP depuis plusieurs années, vont vilipender demain le géant pétrolier britannique, Frank Tims et la famille Sall", annonce le journal.
Walfquotidien précise : "Ce sera au 30e dîner annuel de l’industrie pétrolière à Londres. Ainsi, la société anglaise va briller de vils feux dans son propre pays. Et ce scandale, amplifié par la BBC, va avoir d’autres retentissements".
Le Soleil, pour sa part, s’intéresse à la réaction du gouvernement à la recommandation de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne consistant à abandonner le parrainage citoyen lors des prochaines locales.
"Toute modification ultérieure sera le fait du peuple sénégalais", réagit le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, également chargé de l’organisation des élections. "Aly Ngouille Ndiaye se fâche contre les +missionnaires+ de l’UE", signale Walfquotidien également.
Avec cette recommandation, l’Union européenne "sort du champ de l’observation des élections", renchérit la président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Aminata Touré, dont les propos sont également rapportés par Le Soleil.
Le même journal relaie également le démenti du ministre des Finances et du Budget concernant les tensions de trésorerie auxquelles l’Etat se trouverait confronté. Le ministère concerné "assure que le processus d’exécution du budget 2019 se déroule normalement", écrit Le Soleil.
LA RECETTE DE NDIAGA SYLLA ET COMPAGNIE
Interpellé par la rédaction de Sud, M. Sylla a livré la recette concoctée avec l’Ong 3D dans le but de rationaliser les candidatures.
Contrairement à certains observateurs qui estiment que le système de parrainage citoyen est très complexe pour les élections locales au Sénégal, l’expert électoral Ndiaga Sylla estime que ledit système de filtre peut bel et bien être appliqué au niveau local. Interpellé par la rédaction de Sud, M. Sylla a livré la recette concoctée avec l’Ong 3D dans le but de rationaliser les candidatures.
«Dans le cadre du travail qu’on a finalisé avec l’Ong 3D, la rationalisation du système de parrainage a été approchée, comme le mode d’élection des élus locaux, le financement comme la rationalisation des partis. Pour ce qui concerne le parrainage, nous avons envisagé la mise en place d’une commission nationale pour les élections nationales et d’une commission locale.
Pour ce qui concerne les élections locales, que les candidats puissent traiter avec les autorités administratives compétentes, à savoir les préfets et les sous-préfets. Ce qu’on préconise, c’est que de la même manière pour ce qui concerne l’enrôlement des électeurs, le ministère de l’Intérieur mette en place, en relation avec les autorités administratives chargées de créer des commissions administratives d’enrôlement des électeurs, ou que la DAF adjoigne à chaque commission un dispositif administratif, géré par un opérateur en plus de la présence des partis politiques et de la Cena. Alors, qui peut le plus, peut le moins. Cela veut dire qu’on peut mettre ce dispositif dans l’ensemble des préfectures et des sous-préfectures habilitées à réceptionner les candidatures et qui s’occupera pendant 2 mois de la réception des parrainages et que l’enregistrement, le contrôle et la validation ou l’invalidation se fassent de manière simultanée. On n’attendra pas la dernière semaine pour déposer, valider ou invalider. C’est-à-dire, quand une liste obtient 10 signatures, elle a la possibilité de venir déposer. Ce qui fait qu’avant les élections, on aura les listes de parrainages validées et la Commission va délivrer une attestation de conformité de parrainage. C’est cette attestation-là qui sera déposée le jour de la déclaration de candidature».
LES EXPERTS ELECTORAUX MITIGES
Dans son rapport d’observation de l’élection présidentielle du 24 février dernier, la Mission d’observation de l’Ue a affirmé, entre autres, que «le parrainage citoyen pour les élections locales devrait être abandonné, et ce dans les plus brefs délais».
Dans son rapport d’observation de l’élection présidentielle du 24 février dernier, la Mission d’observation de l’Union européenne (Ue) a affirmé, entre autres, que «le parrainage citoyen pour les élections locales devrait être abandonné, et ce dans les plus brefs délais». De l’avis de Valdiodio Ndiaye, membre du Collectif des organisations de la société civile pour les élections du Sénégal (Cosce), il y a lieu de faire une «analyse très fine sur la situation» et éventuellement mettre en œuvre ladite recommandation, si bien évidemment le parrainage, lors des locales, va générer des dysfonctionnements. Le son de cloche est presque le même chez le Secrétaire général du Groupe de recherche et d’appui conseils pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), Ababacar Fall qui, après avoir exposé la complexité des Locales, craint que le parrainage ne crée des problèmes. De son côté, même s’il admet qu’il faut examiner ladite exhortation de l’Ue, l’expert électoral Ndiaga Sylla reste tout de même formel qu’il faut maintenir ledit système de filtre, même s’il faut l’assouplir pour les élections locales.
ABABACAR FALL, EXPERT ELECTORAL ET SG DU GRADEC :«Si le parrainage est maintenu pour les Locales, on s’imagine les problèmes que cela va créer»
«Cette recommandation de l’Union Européenne sur l’abandon du parrainage citoyen aux élections locales doit être tout d’abord placée dans son contexte, à savoir la production du rapport final d’observation de l’élection présidentielle du 24 février dernier, dont l’objectif est d’analyser le déroulement du processus électoral afin de voir les possibilités d’une amélioration de notre système démocratique. Loin de constituer des injonctions, ces recommandations doivent être considérées comme des sujets qui devront alimenter l’évaluation de l’élection présidentielle (point inscrit à l’ordre du jour des discussions sur le dialogue politique) et de voir en perspective des élections locales à venir s’il est pertinent d’appliquer ce système de parrainage au regard des difficultés générées par la mise en œuvre des modalités d’application de la loi.
Les élections locales du point de vue de leur spécificité sont plus complexes dans le sens qu’elles mettent en compétition des listes et non des candidats individuels comme à l’élection présidentielle. C’est une élection de listes et on peut trouver à l’intérieur de la même liste des candidats de sensibilité politique différente qui, en raison du caractère local de la compétition, peuvent décider d’aller ensemble à la conquête des suffrages. Sous ce rapport, compte tenu de la taille de nos communes qui présente un spectre moins large en terme de potentiel électoral et des réalités sociologiques propres à chaque commune, des difficultés réelles pourraient se poser en terme de doublons car le bassin électoral est le même pour tout le monde alors que la loi sur le parrainage n’autorise pas le parrainage multiple. Tout ceci présage des problèmes et difficultés que cela va poser nécessairement même s’il faut reconnaître que l’administration territoriale, maîtresse d’œuvre de ces élections, est suffisamment rodée et peut techniquement surmonter les difficultés de vérification des numéros d’inscription sur la liste électorale de la commune ou du département ; mais là n’est pas le problème. Il s’agira comme le stipule la recommandation de l’Union Européenne , conformément à l’article 25 du PIDCP qui reconnait le droit à chaque citoyen sous réserve de l’article 2 du PIDCP de voter et d’être élu sans entrave ni restriction à son droit de se porter candidat.
Pour rappel, à l’occasion des dernières locales de 2014, le volume du contentieux était tellement important qu’il a fallu tenir un séminaire entre les différents acteurs (administration, CENA, justice, partis politiques et société civile) pour prévenir les difficultés futures. Si le parrainage est maintenu pour les Locales, on s’imagine les problèmes que cela va créer. En définitive, la recommandation de l’Union Européenne ne pose pas de problème nouveau qui n’ait pas été déjà posé par la société civile, à savoir mener une réflexion d’ensemble entre les acteurs sur l’opportunité de revoir la loi sur le parrainage. La commission cellulaire, à n’en pas douter, ne manquera pas de discuter de cette problématique. Sous ce rapport, le communiqué du ministère de l’Intérieur est incompréhensible d’autant plus que des questions de fond aussi importantes sinon plus que le parrainage sont abordées dans les 26 recommandations contenues dans le rapport de l’UE».
VALDIODIO NDIAYE, EXPERT ELECTORAL ET MEMBRE DU COSCE :«Si le parrainage doit générer des dysfonctionnements majeurs aux Locales, il vaut mieux aller dans le sens de l’Union européenne»
«Je pense que sur les principes, il devait y avoir un focus sur les recommandations de l’UE concernant l’élection présidentielle. Etant entendu que ce sont des experts électoraux, ils ont dû faire des simulations en terme d’analyses pour voir à l’échelle réduit ce que ça va donner. Maintenant, tout le monde est d’accord sur le principe, le système du parrainage aux élections locales va être extrêmement complexe. Les questions qu’il faut se poser, c’est est-ce que le Sénégal est suffisamment outillé pour pouvoir faire face à cela ? Nous avons plus de 500 communes qui seront mis en compétition, y compris l’élection des maires de la ville.
Je pense qu’il est important de faire une analyse très fine sur la situation. C’est-à-dire, est-ce que nous aurons des logiciels adaptés pour faire le parrainage dans toutes les communes ?
Est-ce que notre fichier électoral configuré en nombre de communes peut pouvoir en tirer les substances quand on sait que les Sénégalais sont des migrants entre communes, entre zones, etc. Donc, tous ces aspects doivent être étudiés de manière très approfondie pour voir est-ce que ça va marcher. Maintenant, je ne rejette pas d’emblée la proposition de l’UE. Mais, il faut le prendre dans une posture d’analyse allant dans le sens d’assoir la stabilité du pays. Je pense que ça, même les acteurs politiques de tout bord, y compris aussi la société civile sont parfaitement conscients de cette situation. C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, au niveau du dialogue politique, c’est un point essentiel sur lequel nous allons échanger. Nous avons notre expérience électorale. Nous allons voir dans quelle mesure c’est faisable. Si ça doit générer des dysfonctionnements majeurs, il vaut mieux aller dans le sens de l’Union européenne».
NDIAGA SYLLA, EXPERT ELECTORAL :«La suppression du parrainage pour les locales ne me semble pas pertinente…»
«La suppression du parrainage pour les locales ne me semble pas pertinente dans un contexte de généralisation des candidatures indépendantes à toutes les élections. Parce que, pour la première fois, le Sénégal va devoir faire face aux candidatures indépendantes pour les élections locales. Alors que lors des dernières locales, on avait enregistré près de 2000 listes sur 557 communes, plus les départements. C’est pour éviter cette pléthore de candidatures liée aux législatives qu’on a voulu généraliser ce système de parrainage. La généralisation des candidatures est une disposition constitutionnelle, depuis le référendum de 2016. Cette disposition a impacté sur le Code électoral au point que les candidatures indépendantes sont autorisées pour les locales. Est-ce qu’avec cette option-là, autorisant les candidatures indépendantes en plus de celles portées par les partis ou coalitions de partis politiques, alors que vous n’êtes pas sans savoir que le Sénégal a plus de 300 partis, on pourra avoir un système de candidature rationalisé ?
Sur le principe, ça reste une recommandation. L’UE, conformément à la loi, avait l’obligation en tant que mission d’observation électorale, de produire un rapport dans les 3 mois qui suivent et de le remettre au ministère chargé des élections. C’est ce que l’UE a fait. Avant cela, ils ont échangé avec les acteurs, dont nous.
Le gouvernement a fait un communiqué pour considérer que l’UE ne peut pas imposer cela. Mais, je pense que le débat n’est pas là. Le Sénégal est un pays souverain et ne peut pas recevoir d’injonction de l’UE. Mais, nous devons quand même considérer l’UE comme un partenaire du Sénégal qui n’est pas à sa première mission d’observation et au-delà, l’UE a pendant longtemps accompagné les acteurs du processus électoral pour son amélioration. Les recommandations de l’UE ont la même valeur que celles formulées par les autres organisations nationales et internationales. Il revient maintenant aux acteurs de se réunir comme on l’a entamé dans le cadre du dialogue politique, de mettre dans la corbeille toutes les recommandations formulées par aussi bien l’UE et les autres missions d’observation et examiner de manière approfondie la pertinence et ensuite l’applicabilité de ces recommandations. Mais, moi j’ai mon idée là-dessus et l’ai même fait savoir à la mission d’observation de l’UE. On peut bel et bien maintenir le parrainage citoyen en vue de rationaliser les candidatures, mais tout en le rendant beaucoup plus souple».
YATMA DIOP ROUVRE LA PAGE D’AMARA 1968
De toutes les Coupes d’Afrique des nations (CAN), la sixième édition qui s’est déroulée en Ethiopie en 1968 va rester dans la mémoire collective du football sénégalais.
Après l’édition 1965, cette deuxième participation en constitue, pour de nombreux spécialistes, comme une Can de référence du point de vue du jeu développé par l’équipe sénégalaise. A l’orée de cette 15ème CAN à laquelle le Sénégal va prendre part en Egypte, Yatma Diop a profité du débat organisé par l’ANPS sur les échecs du Sénégal à la Can, pour ouvrir le livre du souvenir. Avec ses anecdotes, ce jour clé de l’équipe du Sénégal des années 60 nous replonge dans l’ambiance de la Can «Asmara 68» durant laquelle les Lions du Sénégal n’ont jamais été plus proche d’un sacre continental.
Si le Sénégal est passé à côté d’un premier sacre dés sa première Can à Tunis en 1965, c’est à cause des «subtilités de l’algèbre» s’était écrié l’ancien journaliste Alassane Ndiaye «Alou». Mais c’est parce que aussi la «Géopolitique s’en était mêlé», selon Yatma Diop qui a ramené au goût du jour les deux premières Can auxquelles le Sénégal a pris part. L’ancien attaquant sénégalais a profité de la veille de la Can pour remonter le cours de l’histoire sur «l’arbitraire» subi par les équipes sénégalaises et retrace avec force détails et d’anecdotes le parcours des Lions à «Asmara 68» considérée par certains spécialistes comme une «Can référence» pour le Sénégal.
TUNIS 1965 : QUAND LA GEOPOLITIQUE S’EN MELE
«Le règlement du football à l’époque, on divisait le nombre de buts marqués par celui de buts encaissés. C’est cela le goal-average. Comme Demba Thioye, l’a dit dans la poule du Sénégal. Le Sénégal a gagné contre l’Ethiopie par 5 à 1 et la Tunisie a battu les Ethiopiens par 4 à 0. Le Sénégal et la Tunisie ont fait match nul. Donc le Sénégal et la Tunisie sont à égalité. La Caf a dit 5 divisé par 1 égal à 5. Le Sénégal a + 5. La Caf a dit 4 divisé par 4 c’est l’infini. Si c’était aujourd’hui, on aurait parlé de goal-différence qui est une soustraction», confie-t-il. En récusant la décision de la Caf, les Sénégalais ont refusé de jouer le match de classement. Comme Demba Thioye l’a souligné, il a fallu que l’Etat du Sénégal, par l’intermédiaire du Président Senghor, intervienne. Parce qu’il fallait faire en sorte que la Tunisie, pays organisateur soit finaliste et non le Sénégal. Certains, parmi les joueurs dont Demba Thioye, ont fait preuve de caractère en disant qu’ils ne vont pas jouer. Les joueurs qui étaient de cette campagne de 1965 ont confirmé ce que Demba Thioye a dit. La Géopolitique s’en est mêlée et le Sénégal n’est pas passé».
LE SENEGAL ENGAGE SA DEUXIEME CAN EN CONQUERANT
En ce qui concerne la Can 1968 qui a suivi, le groupe B logé à Asmara avec comme adversaires les deux Congo (Kinshasha et Brazzaville) mais aussi le Ghana, tenant du titre. La bande à Moustapha Dieng, Issa Mbaye, Louis Camara et Louis Gomis et autre Oumar Guèye Samb et Demba Thioye, passe de peu la victoire à l’ouverture face aux Black Stars du Ghana après avoir mené deux fois au score. «La singularité de ce premier match était que le Ghana était champion d’Afrique en titre. En venant à Asmara, le dernier match amical que les Ghanéens avaient disputé, c’était contre le Réal de Madrid. Ils ont battu cette équipe sur la marque de 5 à 2. Ce qui fait d’eux les supers favoris face à une équipe sénégalaise qui a joué la demi- finale de 1965. L’autre particularité est que si vous avez vu la formation de 1965, vous verrez que ce n’est plus la même équipe. Dans les buts, il y avait Amady Thiam de la Jeanne d’Arc. Toumani Diallo était à ses côtés. Ce dernier était titulaire mais s’est blessé à l’entraînement sur une balle anodine reçue de Louis Camara. Les dirigeants ont tout fait. Il y avait le médecin Pape Touré, René Ndoye et le sculpteur Ousmane Sow qui était le kiné. Le Ghana était véritablement l’équipe phare de l’Afrique. Lamine Diack, directeur technique national. Il y avait Mawade Wade avec Jo Diop comme adjoint. Lamine Diack est venu pour nous dire qu’il passé au Ghana et qu’il était tombé sur une conférence de presse où les gens disaient que le Sénégal est un détail.
«LE TERRIBLE DOUDOU DIONGUE», UNE ENIGME POUR LES GHANEENS
Le jour du match contre le Ghana, lors de la présentation, les Ghanéens ont vu parmi les joueurs sénégalais un joueur qui ressemble plus à une mascotte. Parce qu’il était trop petit. Ce joueur s’appelait Doudou Diongue qui évoluait aux Espoirs de Dakar. On s’est posé la question pourquoi le Sénégal a amené un si jeune joueur. Mais Doudou Diongue, c’est Doudou Diongue. Ceux qui ont grandi entre la Médina et Rebeuss le connaissent. Il était terrible. Son père était commissaire de police. Etant élève au lycée Delafosse, il lui arrivait de prendre la voiture de son père et de faire ce qu’il avait à faire. Il était très fort. Il avait pris la place de Matar Niang qui n’a pas fait le déplacement. On considérait Matar comme le meilleur d’entre nous par rapport à ses qualités et son talent de l’école primaire, au lycée et même dans le navétane. Nous avons tous ensuite basculé dans l’équipe des espoirs de Dakar. Matar Niang a été remplacé sur la liste des Lions d’Asmara par Doudou Diongue. Quand nous jouons contre le Ghana, c’était à la fin du mois de Ramadan. Nous, joueurs sénégalais, nous sommes tous allés à la mosquée pour prier avec les survêtements du Sénégal. Quand les Ethiopiens ont découvert que nous sommes des musulmans, ils sont devenus nos supporters. Quand nous sommes arrivés au stade, nous avons joué avec la complicité du peuple d’Asmara. Pour les Ghanéens Doudou Diongue était énigmatique. Il passait son temps à les insulter en leur disait : vous verrez aujourd’hui je vais régler votre compte... Les Ghanéens savaient qu’il les menaçait mais ne pouvait pas penser un instant qu’il allait marquer. C’est justement ce Doudou Diongue qui allait marquer le premier but sénégalais sur une action combinée qui s’est terminée par une frappe. Les Ghanéens n’ont pas eu la solution Doudou Diongue. Un défenseur l’a blessé. Il est sorti du terrain et pas dans les conditions souhaitées.
LES LIONS BOUSCULENT LE BLACK STAR DU GHANA
Les deux buts du Sénégal ont été marqués par Doudou Diongue et Yatma Diop. Le Ghana a égalisé avec Ibrahima Sunday depuis le flanc gauche et Oseï Koffi a vu que notre gardien de but qui faisait presque 2 mètres était assez avancé. Il l’a lobé. Le deuxième but du Sénégal était presque une répétition d’une action entre Louis Gomis et Yatma Diop. On se connaissait très bien parce qu’on joue dans le même club. Il savait que dans certaines conditions, depuis le flanc gauche, je demandais le ballon dans le dos de la défense centrale. Louis Gomis le savait, on avait des habitudes de jeu. Donc, dés que j’ai commencé à marcher, il a compris que je demandais le ballon. C’est comme cela que j’ai marqué le but du 2 à 1. Pour les dirigeants sur le banc de touche, le match était fini. C’est en ce moment que le défenseur Issa Mbaye a glissé sur un ballon, l’avant centre ghanéen saute sur lui et pend le ballon. Il a vu que le gardien du Sénégal était avancé. Il faut comprendre que dans notre système de jeu, le gardien de but accompagnait l’équipe dans les phases offensives quand on avançait et venait dans la ligne des 16 mètres. L’attaquant ghanéen a fait comme Pelé l’avait fait à Dakar, il a tenté la frappe de loin pour lober notre gardien Amady Thiam. C’était le but d’égalisation du Ghana. On était à une minute de la fin». Face aux Congo, leur deuxième adversaire dans cette poule B, l’équipe coachée par Mawade Wade et Jo Diop entre encore en conquérant et enchaîne face au Congo Brazza (2-1). Mais elle butait au troisième et décisive rencontre contre le Congo Kinshasha (2-1).
LA QUALIFICATION PLOMBEE PAR UNE… FAUTE DE MAIN DU PORTIER
«Pour le second match, le Sénégal faisait face au Congo Brazzaville. Avec la blessure de Doudou Diongue, c’est Yatma Diouck qui est rentré à sa place. Nous avons battu les Congolais sur la marque de 2 à 1. Yatma Diop marque le premier but et Yatma Diouck le second. Après cette victoire de 2 à 1, il nous manquait le match décisif contre le Congo Kinshasha (ex-Zaire et aujourd’hui, la Rdc). Le Congo avait triché sur la liste des joueurs. La Caf disait à l’époque qu’il ne fallait pas plus de deux joueurs venant d’Europe. Dans l’équipe du Sénégal, moi Yatma Diop, j’étais le seul à venir d’Europe. Chez les Congolais, il y avait cinq joueurs et on faisait comprendre qu’ils venaient du Congo. Les deux venaient de la Belgique et les autres se sont arrangés pour avoir des passeports. Ils sont arrivés avec cinq professionnels. Le score était de (1-1) jusque à la fin du match presque. Le Sénégal était presque qualifié. C’est en ce moment là qu’une chose bizarre s’est passée. Il y a un ballon sur Yérim Diagne. En contact, il tombe. Moustapha Dieng qui était notre arrière central et capitaine de notre équipe vient tacler le joueur congolais et le ballon est allé en corner. Pour nous le match était fini. Dans la précipitation on tire et notre gardien Amady Thiam arrête le ballon. Et pour le suspense, quand un gardien prend le ballon, les deux arrières vont sur les côtés et demandent le ballon pour la relance. C’est au moment où Thiam s’est levé que le ballon est tombé sur ses mains. L’attaquant qui était là bas, plus pour une tête, reprend le ballon dans les buts. L’arbitre dit : ballon au centre. On se bagarrait avec eux pour qu’ils sortent de notre zone. Avec Insa Diagne, on a combiné sur une dernière action. Mais la balle a été déviée dans les ultimes secondes de jeu par le portier congolais. L’arbitre siffle la fin du match. Le banc du Sénégal s’écroule car c’était l’élimination. J’ai beaucoup pleuré car les Sénégalais pouvaient gagner cette Coupe d’Afrique de 1968. Résultats des courses : un dernier but qui aura été fatal. Le Sénégal finira 3e du groupe (3 points) derrière le Congo Kinshasa futur vainqueur de l’épreuve (5 points) et le Ghana (4 points).
Réunion de conseil des ministres
Macky Sall est attendu à Dakar aujourd’hui après un séjour de deux jours en Belgique. Le président de la République ne va pas chômer puisque dès son arrivée, il va présider dans l’après-midi la réunion hebdomadaire du conseil des ministres. A rappeler que le chef de l’Etat prenait part aux Journées Européennes du Développement. Durant son allocution, le président Macky Sall a souligné l’importance de la lutte contre les inégalités et promeut un partenariat renouvelé avec l’Union européenne. Peu après le conseil, il se rend à Abidjan en visite d’Etat avant de reprendre les airs pour le Japon.
Les observateurs de l’UE chez Ousmane Sonko
Le ministre de l’Intérieur qui accuse la mission d’observation de la présidentielle d’ingérence va s’arracher les cheveux en apprenant la rencontre d’une délégation de ladite mission avec le leader du Pastef. Ousmane Sonko renseigne avoir reçu les observateurs au siège de Pastef pour recevoir le rapport d’observation de l’élection présidentielle de février 2019.Remerciantla délégation de l’Union Européenne, Ousmane Sonko n’a pas manqué de déplorer sa position ambiguë et son mutisme sur les dérives et violations, en amont de l’élection présidentielle, par le régime de Macky Sall qui a pu ainsi se donner une victoire préfabriquée. Le leader du Pastef a aussi dénoncé la publication a posteriori du rapport, surtout, dit-il, si c’est pour confirmer les alertes de l’opposition. Il a rappelé à la délégation que l’opposition a très tôt décelé l’obsession de Macky Sall pour un second mandat et les conclusions de la mission d’observation ne font que lui servir de bouée de sauvetage pour se départir des problèmes qu’il s’est lui-même créé.
Me Madické Niang en phase avec l’UE
La coalition Madické2019 est en phase avec la recommandation de l’Union Européenne relative à l’abandon du parrainage citoyen. Selon Ibra Diouf Niokhobaye, ce système de parrainage n’a pas fait l’objet d’étude et d’évaluation approfondie. Il a confié à «Seneweb» que les observateurs de l’Union Européenne ont tenu leur promesse d’évaluer le parrainage après l’élection présidentielle. Le candidat Me Madické en compagnie de son directeur de cabinet Mamadou Dia et Ibra Diouf Niokhobaye a reçu hier la délégation de l’Union Européenne qui lui a remis son rapport. Me Madické Niang a souligné aux observateurs le problème de suivi des recommandations. Selon M. Diouf, il y aura un problème notamment sur la recommandation concernant le parrainage. A l’en croire, les observateurs sont été très clairs sur les élections locales et Me Madicke Niang est en phase avec eux. Puisque le parrainage, lors de la présidentielle, a suscité beaucoup de problèmes, mais le gouvernement du Sénégal dirigé par le Président Macky Sall n’a pas voulu entendre raison. «Et véritablement, ça a été une déception pour tout le monde. Il avertit que le parrainage aux élections locales va créer des difficultés incommensurables.
Barthelemy Dias alerte
L’édile de Mermoz Sacré Cœur ébruite ce qu’il appelle une tentative de saper la dynamique de la plateforme «Aar li nu Bokk». Barthélémy Dias dit détenir des informations selon lesquelles on veut diviser les membres de la plateforme. Il demande aux initiateurs de refuser d’être divisés tout en les exhortant à poursuivre le combat parce que la manifestation de la vérité ne se fera que par la rue. M. Dias est convaincu qu’il n’y a que la lutte pour libérer le Sénégal.Il invite la plateforme «Aar li nuBokk» à organiser un rassemblement pacifique les deux prochains vendredis pour que le Président Macky Sall sache que le pays n’est pas sa propriété. Barthélémy Dias se dit rassuré par ce qu’il a vu à la Place de l’Obélisque vendredi passé. Il invite par ailleurs les responsables politiques qui se sont emmurés dans un silence assourdissant depuis les révélations de la BBC à revoir leur position. Selon M. Dias, tout leader qui aime le pays doit refuser de dialoguer avec des voleurs. Et que le dialogue ne soit pas une excuse.
Le marabout Alioune Sall et ses vœux pour le pays
La plateforme «Aar Li Nu Bokk, Sunu Pétrole» a appelé, hier les régulateurs sociaux, les marabouts et l’Eglise à obliger le Président Macky Sall à faire toute la lumière sur l’affaire Aliou Sall Petrotim. Un appel auquel a réagi le marabout et petit-fils d’Abdou Aziz Sy Dabakh, Alioune Sall, initiateur de la journée de prières organisée chaque année à Diamalaye et qui se tiendra le 29 juin prochain. Pour le marabout et ancien agent à la Sones, son guide Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine disait qu’il faut toujours se taire sur toute chose dont on ne connaît pas le début encore moins la fin. Cependant, il demande aux leaders politiques de savoir raison garder, car il y va de la réputation du Sénégal qui est un Etat majeur en matière de démocratie dans la sous-région.
Mariama Sarr
Le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du Service public, Mariama Sarr a présidé hier l’atelier de validation du rapport de la revue annuelle conjointe de son département. Le gouvernement veut adapter la Fonction publique aux exigences du monde moderne et que l’Administration soit davantage au service des usagers. Selon Mariama Sarr, la pertinence de la rencontre se trouve dans la volonté d’atteindre un développement humain, une croissance forte et durable, et d’éradiquer la pauvreté à l’horizon 2035 et dans l’optique de rendre compte des résultats enregistrés. Ainsi la revue annuelle conjointe (RAC) qui se tient chaque année, permet de procéder au partage des performances de la politique économique et sociale. L’édition de cette année est consacrée au bilan des réalisations de l’année 2018, mais également au suivi de la mise en œuvre des actions prioritaires du premier semestre de l’année 2019, dernière année de mise en œuvre de la première phase du PSE.
Mamadou Lamine Diallo tacle Macky Sall
Le député Mamadou Lamine Diallo estime qu’on est devant un délit d’initié dans l’affaire Petrotim. Il est indiscutable que le Président Macky Sall élu en 2012 sur un programme de gouvernance vertueuse a signé les décrets en toute conscience et en toute connaissance de cause. Et la base est la violation de l’article 8 du code pétrolier par le Président Macky Sall en attribuant les blocs à Petro-Tim, une coquille vide, créée le 19 juin 2012. A l’en croire, les tergiversations du régime sur l’existence d’un rapport de l’Inspection générale d’Etat (IGE) et sa transmission au Président Macky Sall prouvent qu’en juin 2012, ce dernier savait que Petro-Tim ne faisait pas l’affaire. Ce qui explique, selon lui, la création de Petroasia, société mère de Petro-Tim créée après sa filiale Petro-Tim. Pour le député de Tekki, le chef de l’Etat a accepté de signer les décrets parce qu’il est au courant du deal organisé entre Franck Timis et Aliou Sall son petit-frère. Le député renseigne que l’évaluation économique de ce scandale pour le Sénégal est en cours.
Macky Sall pris au piège
Restons avec le président du mouvement tekki qui dénonce l’amateurisme du Macky Sall. Selon lui, Macky Sall croît que l’économie est un jeu animé par le chef de l’Etat qui doit concentrer entre ses mains toutes les ressources publiques et à charge pour lui de les redistribuer à ses amis. Le résultat des courses, dit-il, c’est l’accumulation de plus de 1000 milliards d’arriérés intérieurs. Selon lui, la dette extérieure est menacée. Il prévient le régime de Macky Sall que l’Agence française de développement (AFD), le Fmi et la Banque mondiale vont lui imposer des mesures drastiques de redressement des finances publiques, en commençant par les prix des produits pétroliers. Ainsi la vie sera plus dure pour les populations et il accuse le président d’être le seul responsable, il doit assumer tout seul les conséquences sans premier ministre.
Tous contre la société civile
A Patar, une commune du département de Fatick, la bataille pour la conquête de la mairie risque d’être rude pour le maire Aliou Diallo. En effet, une plateforme composée de partis de la mouvance présidentielle et de l’opposition a été mise en place par de jeunes cadres, adultes et de femmes de la commune en perspective des élections locales. La plateforme investit l’inspecteur Adama Diouf qui promet déjà une fois élu de mettre en œuvre une politique de valorisation du potentiel local. Il s’engage à faire une gestion participative et inclusive. Il promet d’améliorer le plateau technique sanitaire et de renforcer les infrastructures scolaires. Il est aussi important à son avis de mettre le focus sur les secteurs de l’élevage et de l’agriculture. Malgré les faibles ressources financières dont dispose la commune, l’inspecteur Diouf reste convaincu que la ressource humaine peut bel et bien tirer la localité vers un développement fulgurant.
Oumar M. Baldé installé gouverneur de Tambacounda
Depuis quelques jours, le ministre de l’Intérieur procède à l’installation des gouverneurs de région à la suite du mouvement opéré par le président de la République lors d’une réunion de conseil des ministres. Aly Ngouille a installé hier le nouveau gouverneur de la Région de Tambacounda, Oumar Mamadou Baldé jusque-là gouverneur de Matam. Il remplacé El Hadji Bouya Amar, nommé gouverneur de la région de Louga.
Braquage d’une station-service à Koungheul
Des individus lourdement armés ont braqué une station-service à Koungheul (région de Kaffrine) dans la nuit de lundi à mardi dernier. D’après notre source, les malfaiteurs au nombre de 8, étaient à bord d’un pick-up. Ils ont pointé une arme sur l’agent sécurité qu’ils ont tenu en respect avant de tabasser le pompiste. Ils sont emparés du coffre-fort qui contenait une grosse somme d’argent dont le montant n’a pas été révélé avant de s’engouffrer dans leur véhicule stationné non loin. Heureusement, le pompiste et une autre personne trouvée sur place n’ont été que légèrement blessés. Une enquête est ouverte.
Encore une boucherie au Mali
La boucherie se poursuit au Mali où Peuls et Dogons continuent à s’entretuer devant le regard complice de l’Etat maline et de la communauté internationale. Les villages de Gangafani et de Yoro, près de la frontière avec le Burkina Faso, ont été touchés lundi par des attaques. On parle de 40 civils tués. Mais en début de soirée, un bilan officiel du gouvernement malien annonçait que « des attaques terroristes ont visé hier lundi 17 juin 2019, dans la soirée, les localités de Gangafani et Yoro dans le cercle de Koro, non loin de la frontière avec le Burkina Faso. Le bilan provisoire officiel est de 38 morts et de nombreux blessés ». il renseigne que « des forces de défense et de sécurité ont été dépêchées sur les lieux pour sécuriser les populations et leurs biens et traquer les auteurs de ces attaques». Il faut dire que les violences, qui déchirent cette région depuis quatre ans, ont culminé avec le massacre le 23 mars, attribué à des chasseurs dogons, de quelque 160 Peuls, dans le village d’Ogossagou, près de la frontière avec le Burkina Faso.
Michel Platini placé en garde à vue
L’ancien patron de l’UEFA Michel Platini et l’ancienne conseillère Sports de Nicolas Sarkozy, Sophie Dion, ont été placés hier (mardi 18 juin) en garde à vue dans le cadre de l’enquête française pour corruption sur les conditions d’attribution de la Coupe du monde de football 2022 au Qatar. Le parquet national financier cherche à déterminer le rôle joué par la France et ses représentants politiques et sportifs dans la désignation du Qatar le 2 décembre 2010 par la Fédération internationale de football (Fifa) pour accueillir la coupe du monde de football de 2022. La justice française s’intéresse en particulier à «une réunion secrète» au palais de l’Élysée le 23 novembre 2010, à laquelle participaient Nicolas Sarkozy, le prince du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, et Michel Platini alors président de l’UEFA et vice-président de la Fifa. Cette réunion avait été révélée par l’hebdomadaire France Football. Suite à son arrestation, Michel Platini a assuré qu’il n’avait «strictement rien à se reprocher» et s’est dit «totalement étranger à des faits qui le dépassent». L’ex-secrétaire général de l’Élysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, est également entendu en audition libre par les enquêteurs de l’office anticorruption de la police judiciaire (OCLCIFF), à Nanterre, près de Paris, selon une source judiciaire et une source proche de l’enquête, confirmant une information de Mediapart.