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15 août 2025
HENRIETTE SAMBOU CONDAMNÉE À 3 MOIS DE PRISON
Le tribunal des flagrants délits de Diourbel vient à l’instant de prononcer sa decision dans l’affaire Henri Ndiaye, du nom de cet enseignant mortellement poignardé par Henriette
Le tribunal des flagrants délits de Diourbel vient à l’instant de prononcer sa decision dans l’affaire Henri Ndiaye, du nom de cet enseignant mortellement poignardé par Henriette Juliette Sambou, une lycéenne de 21 ans qui fréquente les cours privés Nelson Mandela dans la commune de Diourbel.
Le Juge rqui a reconnu la candidate au baccalauréat de cette année coupable de coups et blessures volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner, a retenu au bénéfice de la prevenue l’excuse de provocation. Pour la sentence, elle a été condamnée à une peine d’un an dont trois mois ferme. Une peine plutôt clémente du tribunal qui va à l’élève en classe de terminale de faire son bac puisqu’elle va être élargie de prison pour avoir déjà purgé la peine à la Maison d’arrêt et de correction de Diourbel.
C’est également la même sentence pour Mélanie Diatta, la soixantaine, mère d’Henriette Juliette Sambou, qui était poursuivie dans ce même dossier pour exploitation irrégulière de débit de boissons alcoolisées. Quant à l’aide-soignant Jean Marie Ngom et Philippe Bernard Diop, qui étaient présents sur les lieux au moment des faits et poursuivis pour non-assistance à personne à danger, ils ont été relaxés. Pour rappel, les faits ont eu lieu le dimanche 17 mars 2019 dans le bar de Mélanie Diatta situé dans la commune de Ngohé, à cinq kilomètres de la commune de Diourbel.
Ce jour-là, Henriette avait commis l’irréparable en portant un coup de couteau à Henry Ndiaye, alors que ce dernier ne cessait de la tapoter pendant un bon moment. Très énervée et contrariée par l’attitude de celui-ci, Henriette qui menaçait de le poignarder finit par mettre à exécution ses menaces, en le poignardant à la cuisse. La blessure même bénigne, finit par entrainer la mort d’Henri faute d’assistance dans l’immédiat.
Il se mit à saigner abondamment et décède plusieurs heures après. « Pas une seule fois je n’ai eu l’intention d’intenter à la vie d’oncle Henry. Ce jour-là, j’étais excédée par ses gestes et paroles déplacés à mon encontre. C’est pourquoi j’ai saisi un couteau de cuisine avec lequel je l’ai menacé. Mais il n’a voulu rien entendre. Au contraire, il continuait à me papoter avec ses mains baladeuses.
C’est dans un élan de colère que je lui ai planté le couteau à la jambe », avait expliqué la lycéenne en larmes après avoir demandé pardon au tribunal et à la famille de sa victime. Portant son deuil, Elisabeth, l’épouse du défunt a déclaré à la barre qu’elle avait accordé son pardon à Henriette Juliette Sambou. Mieux, elle a indiqué qu’elle ne lui réclame pas de dommages et intérêts pour compenser la mort de son époux. Pour le substitut du procureur, «la matérialité des faits, le lien de causalité et l'imputabilité des faits reprochés à l’accusé ne souffrent d’aucun doute».
Il a ainsi requis contre Henriette Juliette Sambou une peine de deux ans ferme, non sans demander au tribunal des «circonstances atténuantes». Le représentant du ministère public avait requis six mois de prison contre Mélanie Diatta et une peine d’avertissement contre Jean-Marie Ngom et Philippe Bernard Diop.
«SI LES SÉNÉGALAIS SE MOBILISENT, J’AI BON ESPOIR QUE MACKY NE TERMINERA PAS CE MANDAT»
Dans cet entretien accordé à «Vox Populi», Barthélemy Dias dit avoir bon espoir que le chef de l’Etat ne va pas terminer son mandat, «si les Sénégalais se mobilisent»
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 18/06/2019
Le maire de Mermoz-Sacré-Cœur vilipende de nouveau le Président Macky Sall et son frère, incriminé dans l’affaire du «scandale pétrolier» qui ne cesse de défrayer la chronique au Sénégal. Dans cet entretien accordé à «VOX POPULI», Barthélemy Dias dit avoir bon espoir que le chef de l’Etat ne va pas terminer son mandat, «si les Sénégalais se mobilisent».
Quelle appréciation faites vous de la manifestation de «Aar li nu bokk» qui, malgré son interdiction, a mobilisé les jeunes à Dakar et dans la Diaspora ?
Et dans la Diaspora ? L’unique but de cette interdiction de la manifestation était de chercher à étouffer la vérité. Il faut féliciter les initiateurs de cette manifestation et surtout le peuple sénégalais. Mais aussi les Sénégalais de la Diaspora pour leur patriotisme et leur détermination. J’invite l’autorité administrative à revoir sa copie. Et quand je parle de cette autorité, je parle de Macky Sall. C’est lui qui a interdit la manifestation. L’interdiction de ce genre de manifestation sera la porte de sortie de ce régime. Je peux dire, en toute modestie, que je n’ai plus rien à prouver sur le terrain politique. Ce que j’ai vu vendredi dernier, c’est un soulèvement spontané et patriotique des Sénégalais qui n’appartiennent à aucune obédience politique. Ils avaient décidé de sortir pour régler leur problème avec Macky Sall. Et je réitère mon appel à tous les opposants. Je ne cite personne. Ceux à qui je m’adresse se connaissent très bien. Ils doivent sortir dans la rue et manifester aux côtés du peuple. Personnellement, je serai dans la rue tous les vendredis aux cotés des manifestants. Parce qu’il est temps que Macky Sall comprenne qu’il n’a pas gagné la Présidentielle, c’était un holdup électoral. Si les Sénégalais se mobilisent, j’ai bon espoir qu’il ne terminera pas ce mandat.
La DIC a démarré les auditions dans le cadre de l’affaire du scandale pétrolier dont la BBC a fait cas dans un reportage…
Je voudrais présenter mes excuses au commissaire de la DIC et à mes amis policiers. Mais la DIC a été transformée en Division des illusions et des confusions. Ce qui sera fait par les enquêteurs de la DIC, sera malheureusement dénaturé, une fois qu’il sera transmis au bureau du Procureur de la République qui confond la République à l’Alliance pour la République. Et c’est la triste réalité. Pourquoi pour le cas de Karim Wade, pour 300 et quelques milliards, on s’est permis d’envoyer des commissions rogatoires, et aujourd’hui on parle de 6000 milliards et on dit que la DIC va enquêter. Depuis quand la DIC enquête après une enquête de l’Inspection générale d’Etat ? C’est du saupoudrage qui a pour objectif d’endormir les Sénégalais pour qu’on puisse passer à autre chose. C’est la raison pour laquelle, je réitère encore mon appel à ceux qui se disent opposants. Qu’ils comprennent aujourd’hui, qu’aucune attitude d’apaisement ne peut être acceptée dans ce cas de figure. Ce dialogue national ne nous intéresse pas. A quoi sert ce dialogue ? On va dialoguer avec lui autour de quoi et pourquoi ? Que les opposants se lèvent et se mettent aux côtés du peuple qui est assoiffé, affamé et abusé. Dans le cas contraire, nous serons obligés d’avoir un autre discours contre ceux qui pensent qu’ils peuvent se permettre de dealer sur le dos du peuple sénégalais au nom d’intérêts politiques et claniques.
Que voulez-vous dire en parlant de deal sur le dos du peuple sénégalais ?
Aujourd’hui, on parle d’une hypothèque sur les ressources naturelles du Sénégal sur 40 ans. Comment peut-on prétendre être un opposant et ne pas réagir ? Comment peut-on prétendre vouloir diriger ce pays et laisser le peuple à lui-même dans la rue face à cette violence policière pour vouloir étouffer la réalité des faits. Pour moins que ça, tout le Sénégal s’était mobilisé contre l’ancien Président Wade. Et aujourd’hui, on cherche à nous faire croire qu’il y a deux Sénégal dans le même Sénégal. Que ceux qui disent être avec le peuple sortent et se mettent aux côtés du peuple. Que les opposants qui veulent aller dealer avec Macky sall aillent le faire, mais qu’ils comprennent que le peuple sénégalais est un des peuples les plus intelligents sur cette terre.
L’Association des maires du Sénégal a déclaré que vous êtes inconnu de ses instances. Quel commentaire en faites-vous ?
Quand j’ai été élu maire pour la première fois, la plupart de ces individus qui s’excitent n’étaient pas encore maire. Lors de mon premier mandat, j’ai été un des vice-présidents de l’AMS. J’ai collaboré avec le président Abdoulaye Baldé en toute objectivité. Et pourtant, on n’appartenait pas au même camp politique. L’Association des maires d Sénégal est devenue l’Association des mécréants du Sénégal. Je refuse d’y participer. Je le dis et je le répète, l’actuel président de l’AMS est un vulgaire voleur. L’un des scandales qui a le plus choqué les Etats-Unis, c’était le scandale Madoff. Le scandale au Sénégal est plus scandaleux que celui de Madoff. Si ces maires acceptent de défendre Aliou Sall, nous allons nous organiser avec d’autres maires pour mettre en place une autre association des maires du Sénégal. Et je souhaiterais que tous les Sénégalais puisent identifier dans leurs localités, si leur maire a choisi le camp de la vérité ou celui du mensonge. Parce que les Locales à venir, ce sont des élections pour ou contre Macky Sall. Les Sénégalais vont se débarrasser des maires qui ne font que chanter les louanges des frères Sall.
Votre procès en appel dans l’affaire de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur sera appelé à la barre ce mercredi. Quel est votre état d’esprit ?
J’espère qu’après-demain (mercredi), la justice sénégalaise saura dire le droit au sujet du dossier de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré-Cœur. Je rappelle que ce n’était pas une promenade à ladite mairie, ni une marche, ni un dîner dansant. C’était une attaque. En tant que député à l’Assemblée, j’avais souhaité que mon immunité parlementaire soit levée pour que la vérité puisse jaillir dans cette histoire qui est utilisée par certains comme une épée de Damoclès ou un moyen de pression ou de chantage sur ma modeste personne. Mais c’est peine perdue. Si le droit est dit, je n’ai aucun doute que je rentrerais chez moi libre et blanchi. Si maintenant, la politique s’invite au Palais de justice, je n’aurais que de la pitié pour ceux qui auraient été mis à contribution pour chercher à casser de l’opposant. Je fais partie de ceux qui ne peuvent pas être cassés.
DEUX MAITRES-CORANIQUES ARRETES EN ITALIE POUR MALTRAITANCE D’ENFANTS
L’Italie n’est pas le Sunugaal et la façon dont les maîtres coraniques apprennent aux enfants le Coran ici ne passe pas forcément là-bas. Deux maîtres l’auront appris à leurs dépens à Pise.
Il s’agit de deux membres d'une association culturelle islamo-sunugaalienne à Santa Croce Sull'Arno, une ville de la province de Pise, accusés de maltraitance d’enfants. L'association était chargée de donner des cours de Coran à une soixantaine d'enfants âgés de 7 à 17 ans, presque tous sunugaaliens. L’enquête a commencé il y a quelques mois pour faire la lumière sur les comportements notés dans une sorte de garderie après l’école installée dans un appartement du centre-ville. Le programme après l'école était ouvert les vendredis et samedis après-midi de 15h à 19h et le dimanche de 8h à 13h.
A la suite d’une signalisation faite par un témoin, les agents de la police de Pise, dirigés par Rita Sverdigliozzi et coordonnés par la procureure adjointe Flavia Alemi, ont décidé de placer des caméras de surveillance dans le l’appartement qui fait office d’école afin de surveiller les mineurs victimes de violence. Dans les vidéos, il est vu à plusieur sreprises les deux maîtres frapper au dos, aux mains et aux fesses les enfants qui, à la suite des coups, pleuraient et demandaient grâce. Les agents ont saisi des bâtons de bois et même du fer avec lesquels il semblerait que les maîtres aient battu les élèves. La violence était exercée si les enfants ne maîtrisaient pas bien le Coran, il leur suffisait de sauter quelques versets pour se faire battre.
Certains mineurs ont été entendus en présence d'un psychologue, mais ils n'auraient fait que peu d'aveux. Les enquêteurs ont précisé que les enquêtes n’avaient pas révélé de leçons «anti-occidentales» aux mineurs. La mairesse de Santa Croce sull'Arno, Giulia Deidda s'est déclarée très attristée: «La nouvelle selon laquelle des mineurs ont été maltraités s'est produite dans l'immeuble de la Via Michelangelo, où hier une descente de police a eu lieu, cela me fait mal. Personne et sans raison ne doit se permettre de battre un enfant, encore moins de lui apprendre quelque chose ou de l'éduquer, mais le fait de savoir que cette terrible situation a été interrompue me réconforte.
BABACAR MBAYE NGARAAF RENVOIE LA DIC AU RAPPORT DE L'OFNAC
Babacar Mbaye Ngaraaf a été le premier témoin à être auditionné hier de 9h30 à 16h par la Division des Investigations criminelles (DIC) dans le cadre de l’affaire Pétro Tim.
Sur les questions posées par l’équipe d’enquêteurs conduits par le commissaire Dico et les officiers de Police Dionne et Fall, c’est un mutisme total. Le témoin est tenu de signer une clause de confidentialité autour de l’audition. Mais n’empêche, Babacar Mbaye Ngaraaf estime que les autorités pouvaient faire l’économie d’une telle enquête lancée par le Procureur Serigne Bassirou Guèye en dépoussiérant tout simplement le travail mené en 2015 par l’ancienne patron de l’Office national de lutte contre la corruption et la concussion (OFNAC) l’IGE Nafi Ngom Keita.
Babacar Mbaye Ngaraaf a ouvert le bal des témoins qui défileront au niveau des locaux de la Dic pour apporter leur part de vérité sur le scandale à 10 milliards de dollars qui secoue la République depuis ce début de mois de juin. « Je rends grâce à Dieu d’avoir eu l’opportunité d’avoir participé pour l’éclatement de la vérité oh combien chère au peuple sénégalais. Je remercie les enquêteurs avec à leur tête le commissaire Dico, les officiers de Police Dionne et Fall qui ont déroulé l’enquête dans une atmosphère détendue. J’avais la liberté de répondre ou de ne pas répondre aux questions en toute liberté et en toute quiétude » souligne Babacar Mbaye Ngaraaf joint au téléphone. Ce dernier ajoute que « nous voulons inviter les Sénégalais à maintenir la mobilisation et la détermination en cours jusqu’à la découverte de la vérité ici et ailleurs. De même nous rappelons que tous les Sénégalais ont intérêt que cette affaire soit tirée au clair pour l’image de notre cher pays au plan international, la restauration de la confiance des Sénégalais en leur justice, le devoir de préservation de l’héritage des générations futures.
Certes le temps de la justice n’est pas celui des autres, mais pour cette fois-ci que le temps de la justice soit celui du peuple impatient de connaître la vérité. Nous invitons le procureur Serigne Bassirou Guèye à travailler en mode Fast-track actuellement en vogue au cœur même de la République. Surtout que dans un passé récent, des dossiers similaires n’ont pas souffert de diligence et de procédure d’urgence ».
Dépoussiérer le travail de Nafi Ngom Keita
Seulement Babacar Mbaye Ngaraaf pense quelque part que la démarche des autorités et du procureur serait de trompe-œil. l’homme évoque alors le travail effectué par l’office national de lutte contre la corruption et la concussion (Ofnac) sur le dossier de pétrotim. Un travail qu’il avait suscité suite à ses nombreuses plaintes déposées sur la table de l’ex-patronne de l’Ige. d’ailleurs il sera auditionné plusieurs fois par l’ofnaC sur ce dossier. notre interlocuteur cite d’autres témoins auditionnés aussi comme le journaliste Baba Aïdara vivant aux etats Unis, de Birahim seck du forum Civil. « Alors par rapport à l’urgence et à l’impatience des Sénégalais à connaître la vérité, les enquêteurs de la DIC n’ont qu’à aller se procurer le rapport d’enquête menée par Nafi Ngom Keita et Cie sur la même affaire en 2015. La justice et la DIC feront alors l’économie de leur enquête et cela permettra l’accélération de la marche de la vérité tant attendue par les Sénégalais » explique Babacar Mbaye Ngaraaf. « Nous nous battrons au prix de l’ultime souffle de notre vie pour la manifestation de la vérité ici et ailleurs. Nous préférons ici dans notre pays puisque cela y va de la crédibilité de la justice du Sénégal. Après moi, il y a des personnalités comme Abdoul Mbaye cosignataire du décret présidentiel, Thierno Alassane Sall an tant qu’ancien ministre de l’Energie, Birahim Seck du Forum Civil, Clédor Séne, la journaliste de BBC… doivent être entendues par la DIC pour l’éclatement de la vérité » tient à ajouter notre interlocuteur. Il conclut en lançant « l’appel à la mobilisation continue, à la vigilance pour parer à toute éventualité de triomphe de toute stratégie de pourrissement et de trompe-œil ».
LA COSYDEP VEUT PROFITER DES GRANDES VACANCES SCOLAIRES POUR DESAMORCER LA BOMBE
Des menaces de « grèves illimitées » sont brandies d’ores et déjà par les enseignants en direction de la prochaine année scolaire. l’école sénégalaise dès la prochaine année académique 2019-2020
La masse salariale de la Fonction publique représente plus de 600 milliards de nos francs. Pourtant, les enseignants, bien que constituant les 70% des effectifs de cette Fonction publique, ne consomment que 12% de cette masse salariale. Une situation qui irrite ces enseignants à qui le chef de l’Etat refuse une quelconque augmentation salariale. Le coordonnateur national de la Cosydep (Convergence des organisations en synergie pour le développement de l’école publique), Cheikh Mbow, qui trouve la déclaration présidentielle (Ndlr, à travers laquelle il refusait qu’on lui parle désormais de hausse des salaires) démotivante, envisage tout de même de mettre à profit les « grandes vacances scolaires » pour anticiper sur les menaces de « grèves illimitées », qui risquent dès octobre prochain de perturber la prochaine année scolaire.
Des menaces de « grèves illimitées » sont brandies d’ores et déjà par les enseignants en direction de la prochaine année scolaire. l’école sénégalaise dès la prochaine année académique 2019-2020. Déjà, on apprend que le G6 (groupe des six syndicats d’enseignants les plus représentatifs) est prêt à dérouler des plans d’actions si la situation n’évolue pas dans le sens de la satisfaction des revendications d’ici le mois d’octobre. Même si la Cosydep entend mettre à profit les « grandes vacances scolaires », comme le dit son coordonnateur Cheikh Mbow, pour anticiper sur ces menaces, les syndicats d’enseignants campent encore sur leurs positions. et dénoncent ce qu’ils estiment être un « manque de considération et d’équité salariale » dont ils seraient l’objet par rapport aux autres corps de métier de la part du gouvernement. pour donner une idée de leur situation, le secrétaire général du syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (saemss), Saourou Sène, rappelle que les enseignants constituent 70 % des effectifs de la fonction publique. et que de cette masse salariale qui avoisine les 638 milliards, les enseignants n’en consomment que moins de 12 %. autrement dit, 88 % de la masse salariale sont absorbés par moins de 31 % des effectifs. le coordonnateur de la Cosydep reconnait que, dans le système de rémunération des agents de l’etat, « il y a des écarts de traitement inacceptables qu’il convient de corriger de manière courageuse. L’équité doit s’appliquer partout. Il n’y a pas une discipline plus importante qu’une autre ». « C’est une injustice flagrante confirmée par l’étude portant sur le système de rémunération des agents de l’Etat menée par un cabinet indépendant, le cabinet Mgp Afrique », se désole M. Sène qui pense que les enseignants doivent imposer la révision du système de rémunération des agents de l’etat. « Lorsqu’en 2004 nous nous battions pour la hiérarchisation de l’indemnité de logement, c’était notre vision, notre objectif. Aujourd’hui, nous sommes arrivés à la conclusion que tant qu’on reste dogmatique sur la question sachant sa complexité, ne pouvant dire avec exactitude sur lequel de ces corps on devra nous aligner, et sur la base de quel texte législatif, nous avons considéré qu’il est plus pertinent de s’attaquer globalement au système de rémunération où nous aurons à corriger l’indemnité de logement et l’indemnité d’enseignement entre autres indemnités. Ce faisant, nous augmentons substantiellement le pouvoir d’achat des enseignants », a-t-il expliqué.
Système de rémunération et lenteurs administratives : à l’origine du malaise enseignant
Ces deux poids lourd du secteur de l’éducation que sont MM. Saourou Sène et Cheikh Mbow s’exprimaient à l’occasion de la tribune offerte par la plateforme « Infos école » qui, chaque mois, invite un acteur de l’éducation pour discuter de la situation de l’école sénégalaise. Une occasion pour l’invité du jour, Saourou Sène, de rappeler qu’il y a un « malaise enseignant » dû, d’après le patron du Saemss, d’une part « à un système de rémunération qui nous défavorise » et d’autre part « à des lenteurs administratives qui ont fini de plomber la carrière des enseignants ». Une situation critique qui fait dire à Cheikh Mbow de la Cosydep que « c’est dans la vérité qu’il faut pacifier l’espace scolaire. Et dans le dialogue, chaque partie doit fonder sa position sur des intérêts, et la négociation permettra de trouver les consensus appropriés ». M. Mbow considère qu’il faut aujourd’hui repenser les stratégies de lutte. pour ce faire, indique-t-il, les syndicats devraient davantage s’approprier l’étude sur la rémunération dans la fonction publique et se résoudre à travailler de manière unitaire et solidaire. Ce en se concentrant sur l’essentiel pour ne pas être divertis par des aspects secondaires. Justement, « l’essentiel », pour Saourou Sène, est que « désormais, pour chaque combat, il y aura une nouveauté dans la démarche et la stratégie ». pour le mode de lutte, il invite les enseignants à proposer d’autres stratégies, d’autres méthodes de lutte dans l’unité. Car « l’unité syndicale est fondamentale si nous voulons régler les problèmes de l’école sénégalaise », a-t-il professé à l’endroit de ses collègues syndicalistes enseignants.
Le ministre de l’Education idéal…
en ce qui concerne le département de l’éducation, Saourou Sène dit croire que le ministre Mamadou talla a suivi avec intelligence toute cette situation faite de rapports heurtés entre le ministre serigne Mbaye Thiam et les syndicats voire les enseignants dans leur globalité. « Ce bras de fer n’est pas utile pour l’école. Les enseignants ont besoin d’un ministre de tutelle, un ministre qui essaie de comprendre leur situation et qui porte l’ambition de la régler avec le gouvernement. Un ministre qui a le sens de l’écoute attentive mais surtout un ministre dont la voix reste audible devant le chef de l’Etat et son gouvernement pour plus de diligence dans la prise en charge des préoccupations de l’école et des enseignants. Un ministre qui porte à bras le corps les nombreux problèmes vécus au quotidien par les enseignants, surtout un ministre qui privilégie le dialogue et la concertation au détriment de la confrontation et des conflits tous azimuts ». par rapport à ce portrait descriptif de M. Sène, Cheikh Mbow brandit ceci comme argumentaire. « Nous avons rencontré et discuté avec le ministre Talla qui fait montre d’une ouverture rassurante. Il prendra certainement en compte le management qui lui a permis d’avoir les résultats reconnus en sa qualité de ministre de la Formation professionnelle. Il tirera aussi les leçons des difficultés rencontrées par ses prédécesseurs », espère Cheikh Mbow. Une manière, sans doute, d’essayer de tranquilliser les enseignants à l’image de Saourou Sène qui reste convaincu que « dans une société matérialiste comme la nôtre, quand on n’a rien, on n’existe pas. Je ne dis pas que les enseignants n’ont rien mais leur situation salariale doit être améliorée au regard du volume de travail qu’ils abattent et, surtout, de l’importance stratégique de l’Education pour tout développement. Il est à noter aussi que le métier d’enseignant exige une concentration qui ne s’accommode pas de soucis de dépenses, de logement entre autres pesanteurs sociales et sociétales ». Tout est dit. le gouvernement prendra sans doute bonne note de toutes ces préoccupations pour une année apaisée comme celle que nous venons de vivre avec moins de perturbations…
LA DOUANE EN CROISADE CONTRE LES COMMERÇANTS ET TRANSITAIRES VEREUX
Rien ne sera plus comme avant ! Un serment que la direction générale des douanes s’engage à respecter dans sa lutte contre la fraude douanière sous toutes ses formes qu’il s’agisse des sous-facturations, des minorations de valeurs et autres
Plus de 300 milliards de préjudice pour le Trésor public chaque année
Rien ne sera plus comme avant ! Un serment que la direction générale des douanes s’engage à respecter dans sa lutte contre la fraude douanière sous toutes ses formes qu’il s’agisse des sous-facturations, des minorations de valeurs et autres fausses déclarations. Autant de pratiques frauduleuses qui font subir au Trésor public un préjudice annuel estimé à plus de 300 milliards de francs. Autant dire plus qu’un crime en ces temps d’impécuniosité financière de l’Etat ! Pour mener à bien cette croisade contre les commerçants et transitaires véreux, les autorités douanières ont mis en place des mécanismes de surveillance et de correction des valeurs sur certaines marchandises comme les produits textiles, cosmétiques ainsi que les matériels de quincaillerie, électroménagers, les pièces détachées automobiles, le lait etc. Des mesures de correction douanière qui font hurler comme des bêtes égorgées importateurs, commerçants et transitaires. Et qui expliquent la levée de boucliers sur fond de menaces à laquelle on assiste depuis quelques jours…
le bras de fer opposant l’administration des douanes aux commerçants, transitaires et importateurs véreux a pour origine la décision des gabelous de saisir par les cornes le taureau de la fraude. Une fraude à grande échelle et prenant diverses formes allant de la minoration de valeurs aux sous-facturations, fausses déclarations de valeur et/ou de quantité etc. exemple : un commerçant importe un conteneur de 3.000 pneus d’une valeur de 20 millions cfa. a l’arrivée au port de dakar, le transitaire prend le relais, multiplie les entourloupes et parvient à obtenir un paiement de droits et taxes de douanes à 1,5 million cfa au lieu d’un montant minimum exigible de 3 millions cfa ! dans ces entrailles de la fraude douanière, les commerçants s’engouffrent allègrement eux aussi. en usant et abusant de fausses déclarations relatives à la nature, à la valeur et la quantité des tissus. par exemple, certains commerçants véreux déclarent des tissus légers de piètre qualité tels que la « percale », « khartoum », le « lagos », et le « Wax » à la place des tissus haut de gamme comme les bazins, brodés, getzner etc. s’ils commandent ces tissus de luxe pour une valeur de 100 millions de francs par exemple, ils s’arrangent à payer la modique somme de 2 millions cfa alors que la valeur corrigée par la douane varie entre 8 et 10 millions cfa. d’où six à huit millions de francs de manque à gagner pour le trésor public sur cette seule opération. Ce alors que ces cas peuvent être multipliés à l’infini. pire, il arrive régulièrement que des commerçants dédouanent le kilomètre de tissu (bazin ou getzner) à… 1.000 cfa.
Vous savez bien lu, mille francs cfa ! Visitez le marché des Hlm/dakar, vous allez, vous-mêmes, constater que le mètre de bazin-getzner y coûte 11.000 cfa. donc cherchez la fraude ou la sous-facturation ! les autorités douanières ont aussi constaté qu’un conteneur de 24 tonnes de lait en poudre acheté en france à 35 millions cfa peut franchir le cordon douanier moyennant des droits de 2 à 3 millions Cfa seulement. et pourtant, ce lait est vendu au même prix que celui proposé à auchan ou Casino par exemple qui, eux, payent les tarifs douaniers normaux. il y a aussi les conteneurs renfermant des produits cosmétiques, des matériels électroménagers, de la quincaillerie, des articles informatique et autres marchandises diverses de grande consommation qui assassinent l’économie nationale par le biais des minorations de valeurs et fausses déclarations. plus grave, il y a même des importateurs du secteur formel qui sont finalement entrés dans la danse frauduleuse qui était pourtant jusque-là l’apanage des commerçants du secteur informel. pour torpiller la réglementation et poignarder le trésor public, ces importateurs du secteur formel font, eux aussi, recours à des manipulations de prix et de nature pour payer le moins possible de droits et taxes d’importation. Ces pratiques illégales à vaste échelle causent chaque année un préjudice estimé à plus de 300 milliards CFA au détriment au trésor public. et n’eussent été ces dysfonctionnements observés sur la détermination de la valeur en douane lors des dédouanements, nos braves soldats de l’économie pourraient atteindre voire pulvériser la barre annuelle des 1.000 milliards cfa de recettes. Ce alors que l’objectif est fixé pour cette année 2019 en cours à 855 milliards CFA.
Le Dg Oumar Diallo doit-il desserrer l’étau jusqu’au 1e juillet ?
On conviendra qu’un tel objectif ne peut être atteint sans la mise en place d’un système informatique très efficace de verrouillage et de surveillance dont la mission devrait consister, entre autres, à corriger les cas de fraudes à la déclaration. C’est le sens de la croisade actuelle lancée par les autorités douanières visant à démanteler ou décourager les réseaux multiples et divers qui se livrent depuis belle lurette à leur sport favori : la fraude et le trafic d’influence. de ce point de vue, il est déplorable d’entendre certains commerçants parler de hausse des tarifs douaniers initiée par le directeur général des douanes Oumar Diallo et le colonel Mbaye Ndiaye, directeur des opérations douanières. et pourtant non, il ne s’agit nullement de « hausse » sur les droits et taxes de dédouanement. Ce qu’il y a, ce sont mesures de correction de valeurs à appliquer sur certains produits à fraude massive. D’ailleurs, on voit mal comment l’actuel patron des douanes pourrait prendre des mesures d’intérêt personnel à quelques mois de son départ à la retraite. Il en est de même du tout nouveau directeur des opérations douanières engagé à sauver les intérêts de l’état et du trésor public dans un partenariat gagnant-gagnant avec les opérateurs économiques. a preuve, si l'opérateur économique parvient à établir par des documents authentiques que la valeur déclarée correspond au prix effectivement payé, il ne lui est pas opposé les valeurs de correction. par contre, s'il ne respecte pas les procédures en ce qui concerne la production des documents authentiques requis pour le dédouanement, les valeurs de correction, qui sont au demeurant moins élevées que les valeurs transactionnelles usuelles, sont alors appliquées. par ailleurs, certains produits sensibles comme le fer, les profilés en aluminium et les huiles végétales raffinées sont obligatoirement dédouanées sur la base de la facture commerciale certifiée par une attestation de vérification. et pourquoi pas les autres produits comme le tissu, le lait en poudre, les cosmétiques et l’informatique ? Cela dit, et s’agissant de partenariat public-privé à pérenniser, le directeur général des douanes est appelé à desserrer un peu l’étau de la rigueur tarifaire le temps que les conteneurs en souffrance au port de Dakar soient dédouanés et enlevés, quitte à faire appliquer sa décision à compter du1e juillet prochain par exemple.
Arbitrage du président de la République pour sauver l’économie
Rappelons-le, la douane fait face au défi de la maîtrise de l'assiette des marchandises du fait, d'une part, d'un environnement commercial marqué par une présence significative du secteur informel et d'autre part, de la persistance de pratiques de fraude commerciale, de sous-évaluation et de manipulation des prix. elle doit aussi contribuer au financement des urgences économiques et sociales pour le financement des grands projets du président de la République dans le cadre du pse. d’où la traque sans merci que mènent les soldats de l’économie contre les fraudeurs et autres délinquants qui tentent d’introduire leurs produits dans notre pays sans s’acquitter correctement de leurs droits de douane. et depuis le départ de l’actuel ministre du pétrole et des énergies, M. Makhtar Cissé de la tête de l’administration des douanes, les gabelous peinent à atteindre les objectifs fixés. Chaque année, les résultats sont contestés au point que douaniers et détracteurs font recours à l’arbitrage vidéo (Var). autrement dit, tous les efforts déployés par les agents des douanes sont toujours fragilisés par les réseaux de fraude dont les méthodes deviennent de plus en plus sophistiquées et mieux organisées, de telle sorte qu’ils arrivent souvent à déjouer les contrôle douaniers. devant cette situation qui amplifie la croissance du marché noir et tue l’économie, le président de la République, Macky Sall, et le ministre de l’économie et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo doivent prendre leur courage à deux mains pour soutenir les autorités douanières dans leur lutte contre certains commerçants et transitaires véreux. ou alors dissoudre la douane pour laisser libre cours la mafia à l’importation. Ce qui serait synonyme de mort de l’économie nationale et son enterrement de première classe…
Par Soro DIOP
LA SARABANDE DES PETRO-NEVROSES
L’école des métiers du pétrole et du gaz du Sénégal doit ouvrir une filière prometteuse : la pétro-névrose.
L’école des métiers du pétrole et du gaz du Sénégal doit ouvrir une filière prometteuse : la pétro-névrose. il a fallu un documentaire accusant géométriquement à charge le frère du président de la République, -le délit de la fraternité étant établi dans les châteaux de cartes judiciaires de certains crésus d’opposants- pour que sorte de l’ombre et de la pénombre, une sainte alliance de pétro-névrosés battant une sarabande prétendument outrée. les chefs de file de ces délires ? l’ancien banquier et ex-premier ministre Abdou Mbaye qui doit tuer de rires les chaumières bancaires et dilater la rate des grands administrateurs de l’état, lui qui déclare avoir signé une «tromperie» sur un contrat pétrolier qu’il s’abîme aujourd’hui à jeter aux gémonies. on comprend aisément donc comment l’ancien président du Tchad, Hussein Habré, avait pu, par la magie d’une signature bancaire, planquer un butin de dizaines de milliards volés au peuple tchadien. en ce moment-là, se défend l’ancien premier ministre, il n’y avait pas une loi sur le blanchiment de l’argent. Donc, en ce temps-là, notre nouveau moralisateur en chef de plumes des apaches attirés par l’odeur la manne pétrolière encore inexplorée, veut nous faire avaler que la vertu et l’éthique n’existaient pas ! son frère siamois dans les délires sur le pétrole, c’est Mamadou lamine Diallo, ancien orpailleur, autrefois président directeur général des Mines dont l’épouse gérait une société minière. en ce temps-là, aussi que le conflit d’intérêts, c’était de la gnognotte. Peccadilles ! Broutilles et roupie de sansonnet ! et dans les cymbales assourdissantes de l’orchestre qui joue la malédiction du pétrole, Alassane Sall, autrefois énergique ministre défenseur de la politique de la bonne gouvernance pétrolière, aujourd’hui perdant son énergie à ruiner sa parole. Allez chercher l’inconstance ! Sans compter Ousmane Sonko avec sa découverte copernicienne du patriotisme, néo-nationaliste au brout de la victimisation, chantre de la préférence nationale, converti en apôtre de la Bible britannique : BBC. Comme quoi, vérité au-delà des…Mamelles de Yoff, erreur en deçà !
LA CATHARSIS MIROBOLANTE !
On appréhende aisément les postures partisanes et les positions partiales, parcellaires qui fonctionnent sous des délires névrotiques d’anciens ministres et fonctionnaires mués en opposants farouches une fois éloignés de la cognée. le documentaire de la BBC a eu le petit mérite d’étaler l’étendue de leurs ressentis, de leurs frustrations, de leur rancune et leur rancœur. Comme d’habitude, la pilule amère de l’amertume née de la sanction électorale à la faveur de la dernière présidentielle, ils espèrent la faire passer en convoquant, en évoquant et en invoquant le peuple, ce peuple qui s’est massivement déplacé et pour voter majoritairement en renouvelant son contrat de confiance avec le président Macky sall. on comprend mieux alors leur recours à une catharsis mirobolante. intervenu à un moment où le dialogue national initié par le président Macky sall avait été entamé sous de bons auspices avec des prémisses de consensus forts à travers le choix des hommes et certains termes de référence, l’affaire pétro-timis pouvait bien s’inviter dans les débats plus sereins sous la lumière tamisée des acteurs politiques, de représentants de la société civile, de syndicats, du patronat, des hommes des médias, etc. seulement, pareille perspective oblitèrerait la stratégie mûrie par la coalition d’affairistes internationaux guidés par la convoitise et d’opposants aux frustrations non encore pansées depuis leur déroute lors des parrainages. leur seul dessein insurrectionnel ne souffre de doute que pour les esprits peu avertis et pour quelques accrocs des réseaux sociaux abonnés à la dictature de l’injure et de l’insulte afin de réduire tous les citoyens honnêtes et les experts neutres à un destin de taiseux. Voilà donc ce que sont des néo-opposants aux paroles cotées à la bourse du double langage, selon qu’ils étaient du manche et qu’ils n’y sont plus, aux idées variables et obscures, qui s’érigent en donneurs de leçons morales à longueur de sorties médiatiques !
UNE INDENIABLE VOLONTE DE TRANSPARENCE
Qui dit et fait mieux en matière de volonté politique de transparence ? Ceux qui vocifèrent tout le temps et tout bout de champ qu’il faut respecter la continuité de l’etat, sont ceux-là qui s’étranglent de rage quand le président Macky sall signe un accord auparavant conclu entre son prédécesseur le président Wade et frank timis. Que l’on se rappelle de la rupture de contrat avec Kumba Ressources qui a valu à l’etat un paiement de 75 milliards de francs Cfa. Que l’on se remémore donc de l’annulation du contrat avec Hydro-Québec comprenant le renouvellement du parc de la senelec, annulation qui avait conduit le régime du président Wade à débloquer près de 60 milliards fCfa pour la société canadienne. alors, le sénégal va-t-il donc continuer à chaque régime de rompre des contrats et dédommager à coups de milliards qui pouvaient servir dans d’autres domaines ?
Or, le président Macky sall a suffisamment montré et démontré une volonté politique d’inscrire la transparence, la lutte contre la corruption et les crimes économiques dans sa gouvernance. son accession au pouvoir en 2012 a été marquée, entre autres, par un engagement politique qui fonde les principes démocratiques, la promotion de l’etat de droit, la lutte contre l’impunité, l’égalité de genre, la coexistence pacifique et le respect mutuel entre groupes de population dans une commune volonté de vivre en commun entre différentes religions, langues, ethnies et cultures se conformant à ses engagements internationaux, le sénégal, sous l’impulsion du Chef de l’etat Macky sall, a mis en place un important dispositif de lutte contre la criminalité économique : le préambule de la Constitution érige la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires au rang de principes à valeur constitutionnelle, le Code pénal incrimine (articles 159 et s.) la corruption active et passive sous toutes ses formes, y compris celle des fonctionnaires publics et des employés des entreprises privées, la loi n°81-53 du 10 juillet 1981 intégrée dans le code pénal, puni le délit d’enrichissement illicite, alors que la loi 81-54 du 10 juillet 1981 crée la Cour de répression de l’enrichissement illicite. d’autres textes législatifs et réglementaires ont été adoptés ou modifiés, sous son magistère, pour renforcer le dispositif juridique et institutionnel de lutte contre la corruption et promouvoir la bonne gouvernance. il s’agit notamment de : la loi n° 15/2012 du 18 décembre 2012 portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques. la loi n°13/2012 du 19 décembre 2012 portant création de l’office national de lutte contre la fraude et la Corruption (ofnaC), une nouvelle autorité administrative indépendante, investie d’une mission générale de prévention et de lutte contre la fraude, la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes, en vue de promouvoir l’intégrité et la probité dans la gestion des affaires publiques. la loi du 24 janvier 2014 relative à la déclaration de patrimoine avec l’élargissement du champ d’application de la déclaration de patrimoine aux ministres, aux directeurs généraux de sociétés publiques ou parapubliques, aux dirigeants des agences nationales de certains projets, aux gouverneurs, préfets et sous-préfets, ainsi que les questeurs à l’assemblée nationale et l’accomplissement de cette formalité auprès de l’ofnaC. Cette loi fait obligation aux ministres, aux responsables des sociétés nationales, aux hauts fonctionnaires, aux comptables qui gèrent les deniers publics de déclarer leur patrimoine au début et à la fin de l’exercice de leurs fonctions. l’office national de lutte contre la fraude et la corruption (ofnaC), installé le 29 mars 2014, est habilité à recevoir cette déclaration de patrimoine
RENFORCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
sous l’ère du président Macky Sall, les organes intervenant également dans la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance ont été renforcés : les Cours et tribunaux (réformes majeures de la justice) la Centif. (Cellule nationale de traitement des informations financières) l’Armp (agence de régulation des marchés publics) la Cour des comptes. l’inspection Général d’etat. les inspections et services internes d’audit dans les administrations publiques. le renforcement des organes juridictionnels de lutte contre la corruption à travers la réforme de la Cour des Comptes et, surtout, la réactivation de la Cour de Répression de l’enrichissement illicite. Cette dynamique a été systématisée par la création d’un département ministériel chargé de la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption, en juillet 2013, d’une stratégie nationale de Bonne Gouvernance (snobs) fondée sur les principes de transparence, de responsabilité, d’équité, d’efficacité et d’efficience.
Ces différentes actions ont permis au Sénégal d’améliorer sensiblement son rang (16ème en 2012) dans l’indice Mo Ibrahim de la gouvernance en Afrique depuis 2013 (iiaG). il résulte du rapport publié en 2018, que le Sénégal occupe au classement général, la 10ème place au niveau africain sur 54 états et la 3ème parmi les 16 pays d’Afrique de l’ouest. il enregistre un score de 63.3 (sur 100). de même, le Sénégal, dans le cadre de la mise en œuvre de la norme de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (itie), est, en 2018, le premier pays africain et le 4ème pays sur le plan mondial, à avoir fait des progrès satisfaisants dans ce domaine. la création du Cos-petRoGaZ : Comité d’orientation stratégique du pétrole et du Gaz, pour renforcer la transparence dans la gestion desdites ressources avec son ouverture à la société civile et la création du fonds souverain pour les générations futures. adoption du nouveau Code pétrolier par la loi 2019-03 du 1er février 2019 avec des innovations majeures sur la propriété des ressources et la gestion des revenus pétroliers (la propriété des ressources pétrolières appartient au peuple (article 25 de la Constitution), de nouvelles dispositions fiscales et douanières, institutions de dépenses sociales au profit des populations, obligation de respecter les droits humains dans les zones affectées par les opérations, protection des droits humains etc
LA JUSTE VOIE DE LA JUSTICE
il nous revient alors de prendre conscience que ce sont ces acquis et cette vision, salués par le peuple sénégalais et par la communauté internationale qui sont visés à travers les attaques qui cherchent un exutoire à travers un documentaire de la BBC. est-il besoin de relever que l’etat du sénégal, en la matière, a agi en toute légalité et sans violation de la loi portant code pétrolier de 1998, alors en vigueur au moment de la signature des contrats et celle des décrets d’approbation. aujourd’hui face au tohu-bohu, aux tintamarres et aux charivaris qui assombrissent plus qu’ils n’éclairent, le président Macky sall a pris la décision normale et normée de faire la lumière sur le dossier pétro-timis en optant pour la voie judiciaire. C’est d’ailleurs, la réclame des sénégalais d’une lucidité jamais démentie qui a toujours pris le dessus sur les amalgames, les accusations sans fondement, les enflures politico-médiatiques, la mauvaise foi politicienne et les expertises douteuses et approximatives enfumant davantage l’opinion. l’enquête judiciaire va situer les responsabilités à tous les niveaux et concernant tous les acteurs et présumés coupables et autres accusateurs. or, la justice, tout le monde l’a réclamée, il faut alors que tous acceptent ses décisions au lieu de l’attitude de ces opposants qui perdent leur sérénité en parlant de menaces sur leur personne et qui en rajoutent à la confusion et à la propagande politique stérile en évoquant la Crei que l’on avait naguère vouée aux gémonies et la Haute cour de justice, on ne sait d’ailleurs à quel titre. s’il ne revient pas à la justice, en toute indépendance, de faire la lumière sur cette affaire, qui donc la ferait ? Qu’ils nous le disent, diantre, ceux qui déjà poussent des hoquets suspicieux ! la rue ? le Sénégal ne peut choisir cette aventure périlleuse qui a la prédilection des apôtres de la malédiction du pétrole. pour le reste, dans le documentaire de la BBC, il y a à boire et à manger. a boire et à manger dans un documentaire contenant seulement des accusations à charge.
Dans l’interpellation-saupoudrage dans la rue du directeur de Bp. dans l’absence, même dans «l’entonnoir» d’un rappel historique de l’affaire avec les conditions de l’accord sous le régime Wade. Dans l’absence de gros plans et autres zooms sur les passages-clés des contrats incriminés. Dans l’absence des règles classiques de l’investigation journalistique telles que la triangulation. Mais pour les contempteurs du pouvoir, BBC c’est comme une bible télévisuelle. et pourtant due l’on se rappelle donc des manipulations des opinions par de grands médias occidentaux lors de la guerre des Malouines, en Irak avec les chimériques armes chimiques de Saddam Hussein, en Libye, en Syrie.
AAR LI NU BOKK INTERNATIONALISE LE COMBAT
S’il y a deux endroits où Aar Li Nu Bokk risque de ne pas essuyer le refus des autorités pour un rassemblement, c’est la capitale économique américaine New York et la capitale britannique Londres.
Comme il fallait s’y attendre, le combat pour la transparence dans la cession des contrats de Cayar Offshore et Saint-Louis Offshore s’internationalise. S’il y a deux endroits où Aar Li Nu Bokk risque de ne pas essuyer le refus des autorités pour un rassemblement, c’est la capitale économique américaine New York et la capitale britannique Londres. Deux pays-clés dont leurs entreprises nationales ont été citées dans le scandale à 10 milliards de dollars de la Bbc.
La Frds invite la diaspora sénégalaise aujourd’hui à un sit-in de protestation, à la très symbolique place de la bourse de NY, Wall Street, de midi à 15 h. Un mouvement d’humeur dirigé contre les entreprises contractantes comme la junior américaine Kosmos Energy, le major britannique British Petroleum (Bp) ainsi que les deux personnes citées par l’enquête de la Bbc, Frank Timis et Aliou Sall. Aprèsdemain jeudi, ce sera au tour d’Aar Li Nu Bokk de Londres de s’y mettre dès 16 h 30 au Musée national d’histoire de la ville. Une protestation qui sera spécifiquement dirigée contre Bp, selon le communiqué partagé sur les réseaux sociaux. En fin de semaine dernière, même l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives, dont les quatre derniers rapports ont félicité le Sénégal, a joué la carte de la prudence, après que les Sénégalais que la diaspora soient venus protester devant Fredrik Reinfeldt, le président.
L’Itie d’affirmer qu’elle n’avait pas fait d’avis favorable par la validation ou tout autre procédure, en espérant que des informations antérieures à 2012 pourront lui être fournies pour une investigation plus poussée.
LES DESSOUS DU BRAS DE FER ENTRE DOUANIERS ET COMMERÇANTS
Sous peu, manger, s’habiller, construire et même équiper sa chambre risque de devenir davantage compliqué pour les Sénégalais aux revenus modestes.
Sous peu, manger, s’habiller, construire et même équiper sa chambre risque de devenir davantage compliqué pour les Sénégalais aux revenus modestes. C’est ce qu’il faut retenir des nouvelles procédures de tarification adoptées par la douane depuis le 31 mai et entrées en vigueur le 10 juin dernier, si l’on en croit certains privés s’activant dans le Commerce. Mais de l’avis de nos interlocuteurs de la Douane, tout ce bruit cache mal des intérêts inavoués. Que cache-t-on dans cette affaire ?
On en sait un peu plus sur le conflit latent entre la douane et certains privés qui s’activent au port autonome de Dakar. Avec la Tabaski qui profile à l’horizon, il ne faudrait pas s’étonner qu’il y ait une hausse vertigineuse et généralisée sur certains produits à grande consommation, notamment le tissu. Du basin simple au basin riche en passant par le wax, les cols, écharpes, foulards, la broderie, le khartoum, Pendjab, tissu jean, rideau velours… Bref, presque tous les types de tissus sont frappés de manière assez brutale par la hausse des tarifs douaniers entrainée par les nouvelles procédures douanières. Et parfois, les hausses dans certains produits peuvent aller du simple au double. Selon certaines sources, certains conteneurs sont d’ailleurs bloqués au port autonome de Dakar à cause de ces augmentations que certains opérateurs économiques refusent catégoriquement de supporter. Touchés par cette mesure qu’ils jugent “incompréhensible et injustifiée’’, certains commerçants, malgré le week-end, se sont rencontrés le dimanche pour protester vigoureusement. A cette occasion, ils avaient tout bonnement décidé de faire usage de tous les moyens que leur offre le droit pour se battre contre la décision. D’ailleurs à cet effet, ils avaient décrété un mot d’ordre de grève de 24 heures à partir de ce jour.
A l’examen du document controversé, il résulte que la “hausse’’ n’épargne pratiquement aucun secteur. A titre d’exemple, pour ce qui est du tissu brodé, il fallait auparavant débourser 3 millions de francs Cfa pour un conteneur de 20 pieds. Cela revenait, expliquent certaines sources, à moins de 100 francs le yard pour certains types de tissu. Avec la hausse, il va falloir débourser jusqu’à 150 francs le yard. C’est le cas par exemple pour la broderie en pièce coton et synthétique d’origines turques et chinoises. Pour celle originaire d’Autriche, il faudra payer jusqu’à 3850 francs. Même tarif pour le basin riche toutes origines. Si l’on sait qu’un conteneur peut contenir des milliers et des milliers de yards, il convient de signaler que la hausse va simplement se chiffrer à des millions de francs Cfa.
En cette veille de tabaski, voilà de quoi donner des vertiges aux chefs de familles qui peinent à joindre les deux bouts, si rien n’est fait. Et comme pour couronner le tout, les hausses sont également “excessives’’ sur les produits alimentaires. Les huiles, les boissons alcoolisées, les biscuits, les bonbons, le café, les cigarettes, le corn bœuf, la moutarde, le lait en poudre, le thé… La liste des produits qui risquent de voir les taxes y afférentes augmentés est loin d’être exhaustive. Pour le lait en poudre d’origine animale, il faudra payer 2200 francs le kg, 1400 francs pour le végétal. Aussi, alors qu’on n’a pas fini d’épiloguer sur la hausse du ciment, de nouvelles augmentations vont également s’ajouter sur certains matériaux de construction, et de manière générale, sur plusieurs produits relatifs aux BTP ainsi que les produits informatiques. Notre interlocuteur de regretter qu’au moment où l’Etat étrangle les Sénégalais à travers des taxes, des études montrent qu’il accorde à tout-va des exonérations qui profitent surtout à des entreprises étrangères. Mais le plus dirimant dans cette affaire, selon une source douanière, c’est que les nouvelles formes de tarification en plus d’être excessives sont également difficiles à mettre en œuvre. “C’est comme si la douane, d’un coup, veut se substituer au commerçant en exécutant le rôle qui était jusque-là dévolu à ce dernier. Pour faire simple, avant, pour un conteneur qui contenait des carreaux ainsi que d’autres types produits, on le qualifiait “carreaux plus’’ et le propriétaire payait 1,5 million. Pour un conteneur qui ne contenait que des carreaux, il paie 1 million. Maintenant, on veut qu’en plus des carreaux que l’on procède au dédouanement de chaque produit. Ce qui risque d’être très compliqué.’’
La douane parle de “mesures correctives’’
Dans ses motivations, la douane parle plutôt de “mesures correctives’’ et dit avoir constaté de nombreux “dysfonctionnements’’ sur la détermination de la valeur en douane, lors du dédouanement. “En effet, lit-on dans la note de service, des importateurs procèdent à des sous-évaluations de certaines marchandises importées. Cette situation porte préjudice aux intérêts du trésor public, met en péril une bonne partie du tissu industriel local et fausse les règles de concurrence.’’ De ce fait, la douane s’est voulue ferme, en enjoignant à ses services de veiller à ce que les contrôles physiques soient effectués par les vérificateurs, afin de s’assurer de l’évaluation correcte des marchandises. “Il est formellement interdit de dédouaner les conteneurs sur la base de barèmes forfaitaires.’’ Des sources douanières se veulent toutefois assez sceptiques quant à l’applicabilité même de la mesure. Elles renseignent qu’en 2016 déjà, une initiative du genre avait été menée, mais s’était soldée par un échec. “Les transitaires et commerçants avaient rué dans les brancards et l’Etat avait fini par reculer, parce que cela allait indubitablement impacter les prix à forte consommation. On se demande d’ailleurs pourquoi cette mesure, qui était rangée dans les tiroirs, a été remise sur la table’’, ont-ils fulminé.
Nébuleuse commerçante
En vérité, l’une des raisons de ce branle-bas réside dans le fait que les procédures de contrôle vont être plus strictes. Tout sera indexé sur la base des valeurs réelles des marchandises. “Une bonne partie du problème réside dans le fait qu’une “quantité industrielle’’ de “containers fourre-tout’’ où du matériel de carrelage peut côtoyer le matériel électroménager, des produits alimentaires comme le poivre. Bref, toutes sortes de produits difficiles à évaluer, débarquent tous les jours au Port’’. Conséquence, la Douane, “pour contourner ce problème, appliquait un barème approximatif, un taux global suivant le container qui ne reflète pas la vraie valeur de la marchandise’’. Or, ce qui change désormais, et qui, selon l’avis de la Douane, fait grincer les dents, c’est que ce taux global disparaît. “Le dédouanement se faisant désormais suivant le groupe de marchandises à dédouaner, même si cela prend plus de temps, et selon leur valeur réelle. De ce fait, les containers fourre-tout, c’est fini’’, assène-t-on. Selon nos interlocuteurs, cela n’arrange pas certains commerçants de l’Informel pas plus que les “passeurs de pièces’’ commis à ces taches de dédouanement. Les “passeurs de pièces’’ sont des transitaires informels ne disposant pas d’agrément, mais qui ont assez d’entregent pour passer entre les mailles du filet et négocier avec certains douaniers des tarifs de dédouanement complaisants. Il ressort de nos investigations que les passeurs de douane sont beaucoup plus nombreux que les transitaires et déclarants en Douane en règle. Notre source est formelle : “ils sont très actifs, liés à certains commerçants, ne respectent pas la loi et veulent continuer ainsi’’. Avec les nouvelles mesures, ils vont “malheureusement pour eux disparaître’’. “Ce sont des gens qui vivent de l’anarchie, certains sont d’anciens petits commerçants reconvertis…’’ Selon nos interlocuteurs douaniers, “ce bruit procède de la protection d’intérêts indus. Il n’y aura aucune incidence sur les prix qui va découler de la responsabilité de la Douane. Les industriels, les commerçants organisés et les transitaires disposant d’agrément en bonne et due forme n’ont rien à craindre. Bien au contraire. Ce sont ceux qui vivent de l’anarchie qui ont des choses à craindre’’.
ENCONTRE DOUANE Les quatre mesures phares pour calmer les ardeurs
Pour désamorcer la bombe, une réunion tripartite a été tenue, hier, à la Direction générale des douanes et a duré plus de trois tours d’horloge. Ont été présents le directeur général de la Douane avec 18 de ses collaborateurs, la délégation de Unacois yessal amenée par son directeur exécutif Alla Dieng, ainsi que des représentants des commissionnaires en douane ou transitaires. Dans l’ensemble, la réunion s’est bien déroulée, selon Idy Thiam, et quatre mesures phares ont été prises. D’abord, en ce qui concerne les nombreux conteneurs bloqués au port et qui sont entrés au port avant l’entrée en vigueur de la note de service, l’administration douanière, selon Monsieur Thiam, a admis leur dédouanement selon l’ancienne procédure. Pour ce qui des nouvelles dispositions, il a été décidé de mettre sur pied une commission d’harmonisation des positions sur les valeurs. Cette commission va devoir présenter ses conclusions dans 45 jours. Elle sera composée de commerçants représentés par Unacois yessal, des représentants des transitaires, d’industriels, ainsi que de l’administration douanière. Pendant que les autres associations de commerçants ont préféré boycotté la rencontre, certaines en exigeant le retrait de la mesure administrative, l’Unacois yessal, elle, s’est faite porte-parole des commerçants. Son directeur exécutif se réjouit : “Il faut préciser que l’objectif principal de cette note de service qui change les procédures de dédouanement est que les importations n’affectent pas nos produits locaux. Nous sommes entièrement parties prenantes et nous allons travailler avec l’Etat pour trouver ensemble les solutions les meilleures’’. Les différents acteurs présents au rendez-vous se sont engagés à mettre en œuvre les conclusions qui seront issues des travaux de la commission mixte. Mieux, un comité de veille sera mis en place, renseigne Idy Thiam, pour s’assurer d’une mise en œuvre correcte des décisions. Aux commerçants qui ont décrété une journée morte dans les marchés du Sénégal, en ce jour de mardi, il rétorque : “Tout le monde ira au travail demain. Ces gens ne peuvent pas parler au nom des commerçants’’.
SERIGNE MBAYE THIAM PREND FAIT ET CAUSE POUR SUEZ
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’a aucun doute sur le fait que la procédure d’attribution du contrat d’affermage de l’eau a été menée dans les règles de l’art. Il s’emploie à installer Suez dans le service public de l’eau potable.
Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement s’est rendu, hier, à Saint-Louis, pour visiter l’Office des lacs et cours d’eau du Sénégal (Olac). Il a été interpellé sur les “suspicions de corruption de Suez dans l’attribution du marché d’affermage”. Serigne Mbaye Thiam estime que ça ne sert à rien de s’épancher dans la presse pour jeter le discrédit sur l’Etat. “La Sde a la latitude de faire recours à la Cour suprême”, ditil. Il précise surtout que le Sénégal est un pays organisé, en termes de procédure d’attribution de marché encadrée par un code des marchés. Selon lui, trois entreprises ont soumissionné (Veolia, Sde et Suez) et la commission technique des offres, composée de 15 personnes, a siégé pour étudier le dossier et le donner à la commission des marchés. De ce fait, le ministre trouve “irrespectueux” d’accuser toutes ces personnes. Dans ses explications, M. Thiam soutient que le dossier a été donné à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp) logée au ministère des Finances, qui a fait un avis de non-objection. “L’attribution a été faite et notifiée à toutes les entreprises. Elle a été régulière et faite de façon transparente”, affirme le ministre. Pour Serigne Mbaye Thiam, c’est une décision du gouvernement, assumée par le ministère de l’Eau et de l’Assainissement. D’ailleurs, à l’en croire, il est chargé de mettre en œuvre cette décision et qu’il va s’atteler pour que Suez s’installe dans le service public de l’eau potable. “Et nous le ferons”, martèle-t-il.
Les projets de l’Olac salués par le ministre
Avant d’en venir à ce dossier épineux, lors de son face-à-face avec la presse, il a expliqué la raison de sa présence dans la capitale du Nord. Une visite, dit-il, de prise de contact avec les services relevant de son département. Serigne Mbaye Thiam s’est rendu à la direction de l’Office des lacs et cours d’eau du Sénégal (Olac). En présence du directeur général Alioune Badara Diop, le ministre a pris connaissance des activités de l’office et a rencontré le personnel d’exécution, avant de leur indiquer les attentes du gouvernement. Serigne Mbaye Thiam de saluer les projets ambitieux de l’Olac. “Le Prefelag, qui est en cours et qui va terminer en 2019, présente des résultats très appréciables, et le projet de transfert d’eau, le Preferlo, d’une valeur de 290 milliards, va permettre de renforcer les écosystèmes du Ferlo”, salue-t-il. A retenir qu’auparavant, le ministre Serigne Mbaye Thiam s’est rendu à Fanaye, dans le Podor, pour inaugurer une unité de potabilisation de l’eau financée par l’Etat du Sénégal et le Japon, pour une meilleure amélioration de l’eau potable.