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10 août 2025
CINQ MATCHS MARQUANTS DE L'HISTOIRE DE LA CAN
Vieille de soixante-deux ans, la Coupe d'Afrique des nations (CAN) a été le théâtre de matchs qui sont restés dans les mémoires - Jeune Afrique en a sélectionnés cinq parmi les plus marquants de la compétition
Jeune Afrique |
Alexis Billebault |
Publication 05/06/2019
Pendant que le Cameroun s’incline à Yaoundé face au Congo (0-1), sous les yeux horrifiés de ses supporters, le Mali et le Zaïre offrent à Douala un spectacle de haut niveau dans cette seconde demi-finale de la CAN 1972. Les Maliens, qui ont franchi le premier tour sans gagner un match, sont privés de Salif Keïta, leur meilleur joueur, blessé. Et les Léopards, qui comptent parmi eux quelques champions d’Afrique 1968, sont considérés comme les favoris de cette confrontation.
À la mi-temps, les deux équipes sont à égalité, Traoré ayant rapidement répondu à Ntumba. Les Aigles prennent même l’avantage à la 48e minute grâce à Fantamady Keita, mais se font rejoindre à l’heure de jeu sur un but d’Etepé.
Bako Touré croit avoir offert la qualification au Mali, mais les Zaïrois parviennent à arracher la prolongation grâce à Ngassebe, à dix minutes de la fin. Pourtant, Fantamady Keita, qui finira meilleur buteur de la compétition, permet au Mali, dans les premières minutes de la prolongation, de disputer sa première – et unique – finale de CAN, face au Congo-Brazzaville (2-3).
CAN 1974 en Égypte
Égypte-Zaïre : 2-3 en demi-finale
L’Égypte n’a plus été championne d’Afrique depuis 1959. Quinze ans plus tard, les Pharaons entendent bien redevenir la première puissance africaine en matière de football. Après un premier tour bien ficelé (trois matchs, trois victoires), ils abordent cette demi-finale face aux Léopards zaïrois avec une certaine confiance.
Ce 9 mars 1974, alors que le Stade international du Caire n’est pas plein, tout semble aller dans le bon sens : Mwepu marque contre son camp (41e), puis Abo Greisha, à l’issue d’une action individuelle, trompe le gardien zaïrois d’une frappe du droit (54e).
Les Égyptiens se voient-ils trop beaux ? Toujours est-il que sur le coup d’envoi, Mulamba perfore une défense locale un peu trop passive pour réduire le score. Puis Mantantu, le milieu de terrain de Motema Pembe, égalise à l’heure de jeu.
Les Léopards, qui ont pris l’ascendant psychologique, assomment définitivement les Pharaons sur une frappe puissante de Mulamba, malgré un angle fermé (71e). Les Zaïrois, qui se sont qualifiés quelques mois plus tôt pour la Coupe du Monde 1974 en RFA – et qui tournera au désastre – seront sacrés champions d’Afrique le 14 mars face à la Zambie (2-0).
CAN 1980 au Nigeria
Algérie-Égypte : 2-2, 4-2 aux t.a.b
Les confrontations entre l’Algérie et l’Égypte sont souvent passionnées et parfois explosives. Celle de ce 19 mars 1980 n’a pas échappé pas à la tradition. Ce jour-là, seuls 5 000 spectateurs se sont déplacés au Liberty Stadium au Nigeria, préférant polariser leur attention sur l’autre demi-finale entre les Super Eagles nigérians et le Maroc, programmée à Lagos (1-0).
Les Fennecs algériens, qui ont fait chuter leur voisin marocain au premier tour (1-0), voient la perspective de disputer la première finale de leur histoire quand El Sayed, après l’ouverture du score en première mi-temps de Mahmoud Al-Khatib, la star des Pharaons et d’Al-Ahly, inscrit le second but à la 47e minute.
D’abord abattus pendant quelques minutes, les Algériens réagissent rapidement, et réduisent l’écart grâce à un penalty d’Assad (55e) avant d’égaliser grâce à Benmiloudi – qui décédera un an plus tard lors d’un match de championnat. La prolongation, qui ne donne rien, oblige les deux équipes à se départager aux tirs au but. L’Algérie se montre plus adroite dans cet exercice (4-2). Mais fatigués par cette demi-finale harassante, les Fennecs exploseront en finale contre le Nigeria trois jours plus tard (0-3).
CAN 2006 en Égypte
Côte d’Ivoire-Cameroun : 1-1 (12-11 aux t.a.b.)
La Côte d’Ivoire a éliminé le Cameroun lors des qualifications pour la Coupe du monde allemande, et les Lions Indomptables misent beaucoup sur ces quarts de finale pour prendre leur revanche. Le Military Stadium, garni de 4 000 spectateurs, sonne creux ce 4 février 2006. Les deux équipes, considérées comme les deux principales favories derrière l’Égypte, se rendent coup pour coup. Le spectacle n’est pas toujours très emballant, mais le suspense est là.
À la fin du temps réglementaire, le score est toujours de 0-0. Pas pour longtemps : après deux minutes de jeu dans la première prolongation, Bakary Koné reprend un tir repoussé par la barre transversale et libère son équipe (92e). Les Ivoiriens ne savourent ce but que trois minutes, le temps pour le remplaçant camerounais Meyong Zé d’égaliser d’une frappe à bout portant.
Le score ne bougera plus et l’Afrique s’apprête alors à vivre une incroyable et interminable séance de tirs au but. Les onze premiers tireurs de chaque équipe ont réussi leur tentative quand Samuel Eto’o, le capitaine des Lions indomptables, envoie le ballon au-dessus du cadre de Tizié, le gardien des Éléphants. Vient le tour de Didier Drogba : la star ivoirienne parvient à tromper Hamidou, le portier camerounais, et qualifie les siens. La Côte d’Ivoire ne connaîtra pas la même réussite en finale face à l’Égypte, s’inclinant 0-0, 2-4 aux t.a.b.
CAN 2010 en Angola
Angola-Mali : 4-4, premier tour
Les matchs d’ouverture sont rarement enthousiasmants. Celui de 2010, entre les Palancas Negras angolaises et les Aigles maliens, a pourtant fait exception à la règle. Par son score d’abord (4-4), inédit à ce niveau. Mais aussi en raison d’un scénario invraisemblable. Les Angolais marquent deux fois en première mi-temps par le biais de deux têtes de Flavio (36e et 42e). Les Maliens sont à terre, et Mamadou Bagayoko concède un penalty que Gilberto transforme (3-0, 67e). Puis Seydou Keita est à l’origine d’un nouveau penalty que Manucho ne manque pas (4-0, 74e).
La défaite tourne à la débâcle pour les Aigles. Sur son banc, Stephen Keshi, leur sélectionneur nigérian, est dépité… sans se douter qu’il va assister à l’incroyable retour de son équipe. Seydou Keita, à la suite d’un cafouillage (79e), puis Kanouté d’un coup de tête (88e), ramènent le score à des proportions plus acceptables. Keita redonne espoir aux siens d’une reprise du pied gauche lors du temps additionnel (90e + 3).
Et l’impensable intervient à vingt secondes de la fin du match, quand Mustapha Yatabaré reprend de près un ballon repoussé par le gardien angolais. Les Lusophones se consoleront en atteignant les quarts de finale. Pas les Maliens, éliminés au premier tour. Non sans avoir marqué l’histoire de la CAN.
LE DIALOGUE, NÉCESSAIRE OU JEU DE DUPES ?
Les avis sont partagés sur cette concertation, voulue par Macky - Elle est «nécessaire» pour le pays, affirme Alioune Tine, figure de la société civile alors que l’éditorialiste Abdoulaye Bamba Diallo n’en voit pas la nécessité
Sputnik France |
Coumba Sylla |
Publication 05/06/2019
«Pour cette mission, Famara Ibrahima Sagna est excellent, on ne peut pas avoir quelqu’un de meilleur que lui, au regard de son expérience, des principes qui l’animent, de ses vertus. C’est lui qui a inventé une administration électorale neutre ici, au Sénégal, dans les années 1990», a jugé Alioune Tine, fondateur en septembre 2018 d’Africajom Center, un think tank travaillant sur les questions d’innovation démocratique, d’État de droit, de droits de l’homme, les problèmes d’insécurité et d’environnement.
Alioune Tine est l’une des figures de la société civile les plus réputées au Sénégal et à l’étranger. Il a dirigé des ONG de défense des droits de l’homme comme la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) et le bureau d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest. Il se félicite dans un entretien à Sputnik du choix de Famara Ibrahima Sagna, 80 ans, ancien ministre de l’Intérieur et de l’Économie et des Finances, pour diriger le «dialogue national» lancé au Sénégal par le Président Macky Sall.
Ce dernier a été élu pour la première fois Président du Sénégal en 2012 et réélu au premier tour de scrutin le 24 février 2019 avec un peu plus de 58% des voix face à quatre candidats, dont Idrissa Seck, un ancien Premier ministre, et Ousmane Sonko, un député. Ses adversaires ont contesté les résultats et déclaré qu’ils ne le reconnaissaient pas comme Président, décidant cependant de ne pas recourir à la justice.
En prêtant serment pour son second mandat, le 2 avril, Macky Sall a appelé à un «dialogue sans exclusive; un dialogue constructif et ouvert à toutes les forces vives du pays; forces politiques, économiques et sociales». Et le 28 mai, il a convié à la présidence des représentants de diverses composantes de la société pour la cérémonie de lancement du dialogue national, afin de «discuter des questions politiques, sociales et économiques du pays».
La rencontre a rassemblé des représentants de la classe politique (ministres, députés, élus locaux, majorité présidentielle, opposition), de la société civile, des syndicats, des chefs religieux et coutumiers. Issa Sall, l’un des quatre candidats battus par Macky Sall à la résidentielle, y a assisté, une démarche fustigée devant la presse par Ousmane Sonko. Le Parti démocratique sénégalais (PDS), formation de l’ex-président Abdoulaye Wade, a décliné l’invitation, mais l’un de ses responsables, Oumar Sarr, s’y est en rendu à titre personnel, selon la presse locale.
Lors de la cérémonie, Famara Ibrahima Sagna a donc été nommé à la tête du Comité de pilotage du dialogue national par Macky Sall, qui l’a jugé «particulièrement indiqué et habilité pour coordonner l’animation de cet exercice hautement important pour le devenir de la nation sénégalaise».
La nomination de cet administrateur civil de formation et analyste financier de vocation a largement été saluée au Sénégal.
Quelques jours après la désignation de Famara Ibrahima Sagna, quatre autres personnalités ont été nommées dans une commission pour conduire le volet politique du dialogue national. Le chef de cette commission est Mamadou Niang, général et ancien ministre de l’Intérieur. Ses autres membres sont Babacar Kanté, ancien vice-président du Conseil constitutionnel, Alioune Sall, juge à la Cour de justice de la Commission Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et Abdou Mazide Ndiaye, membre de la société civile. Alioune Tine a regretté l’absence dans cette commission de femmes et jeunes, espérant que les autorités pourraient «rattraper cette erreur» dans les prochains jours.
Aucun calendrier officiel n’a été communiqué, ni pour les travaux du dialogue national ni pour les structures qui seront chargées des différents volets, mais le fondateur d’Africajom Center souhaite que les discussions annoncées rassemblent autant de monde que possible et n’excluent aucune question, même si l’accent semble mis au départ sur les questions politiques. Et, de ce point de vue, le dialogue national est «nécessaire» et «utile».
«Pour nous, la justification du dialogue est une nécessité absolue. La construction d’un horizon commun d’un nouveau Sénégal n’appartient pas seulement aux politiques, elle appartient à tous les citoyens et demande la mobilisation de tous les citoyens. Le dialogue national aurait dû avoir lieu depuis 2000, de mon point de vue, avec l’Alternance», lorsque le libéral Abdoulaye Wade a été élu face au socialiste Abdou Diouf, dont le parti dirigeait le Sénégal depuis 40 ans, a soutenu Alioune Tine.
Après douze ans à la tête du Sénégal, Abdoulaye Wade a été battu à la Présidentielle par Macky Sall en 2012. Mais ces changements de Présidents n’ont pas forcément amélioré la gouvernance politique dans le pays, d’après Alioune Tine.
«Les alternances n’ont pas permis de renforcer les acquis. On est dans une instabilité constitutionnelle et institutionnelle permanente. Chaque Président qui arrive fait comme si rien ne s’était passé» avant sa prise de fonctions. «On dit que nous sommes une démocratie majeure et nous n’arrivons pas à avoir une démocratie ni quantitative ni qualitative», regrette-t-il, évoquant les contestations récurrentes autour des élections dans le pays. Donc, a-t-il insisté, «le dialogue, c’est nécessaire et utile».
Tout le monde n’est pas de cet avis dans le pays. C’est le cas de Yoro Dia, politologue sénégalais, qui prévoit un «débat digne du sexe des anges» dans une tribune publiée par plusieurs médias locaux dont le journal Le Quotidien dans son édition du 22 mai 2019.
Au Sénégal, «nous sommes toujours à la recherche de l’art de perdre du temps, parce que nous sommes entre le marteau d’une classe politique qui fait tout pour ne pas aborder les vraies questions et l’enclume d’une société civile composée en majorité de rentiers de la tension. Une tension souvent artificielle qui leur permet de survivre et d’exister médiatiquement», a fustigé Yoro Dia.
Abdoulaye Bamba Diallo, journaliste, patron de presse et éditorialiste, abonde dans le même sens, dans un entretien à Sputnik. Il est l’un des responsables du site d’information NHnews, créé après la cessation de la parution en 2018, de son hebdomadaire Nouvel Horizon. Ce magazine a été publié pendant 21 ans.
«Je constate une chose: nous ne sommes pas dans une situation qui suscite la tenue d’un dialogue national. Il n’y a ni crise politique, ni crise institutionnelle, ni blocage des institutions, ni crise sociale majeure. Je ne vois pas en quoi, juste au lendemain d’une élection présidentielle remportée par quelqu’un au premier tour, il est utile de convoquer un dialogue national», a avancé Abdoulaye Bamba Diallo. «À quoi sert cette histoire, que je considère comme un jeu de dupes?», s’est-il interrogé.
Il rappelle qu’une commission mandatée par Macky Sall lui-même avait été chargée, en 2012, de mener une concertation sur les réformes institutionnelles à initier dans le pays. Cette commission a remis ses recommandations au Président. Ce dernier «en a choisi quelques-unes qui lui convenaient et a jeté le reste aux orties», a indiqué l’éditorialiste.
«Je ne pense pas qu’aujourd’hui le dialogue puisse aller dans le sens ni des réformes institutionnelles ni des réformes constitutionnelles», a poursuivi Abdoulaye Bamba Diallo.
Pour Alioune Tine, le boycott annoncé par certains opposants ou le scepticisme concernant le dialogue national n’atténue en rien sa nécessité et son utilité.
«Pour moi, le boycott est une forme de participation au dialogue national, on n’est pas à l’intérieur, mais à l’extérieur et parfois, cela permet de mettre du contenu. Il faut laisser les gens libres de choisir d’être dedans ou de ne pas être dedans», a-t-il estimé, en s’interrogeant toutefois sur la pertinence d’une politique de la chaise vide, au regard des enjeux des discussions programmées.
Selon Alioune Tine, les décisions qui en seront issues sont appelées à «engager tout le monde». Il a assuré que la société civile veillera à ce qu’elles soient prospectives, en pensant notamment à la gestion des gisements de gaz et de pétrole découverts récemment au Sénégal et à la politique sécuritaire, dans une région marquée par des opérations sanglantes de groupes djihadistes.
Il a révélé que son think tank a mis en place, avec différents acteurs, une plateforme «qui est le cadre de concertation et d’action des forces vives de la nation», travaillant déjà sur «du contenu, une feuille de route, des termes de références».
«On invite tout le monde à aller au dialogue. Aujourd’hui, le Sénégal est devenu un pays attractif, qui suscite beaucoup de convoitises sur le plan international. Nous allons avoir des acteurs externes qui sont beaucoup plus puissants que nos États, dont certains peuvent même créer et alimenter des conflits. C’est une menace supplémentaire pour la sécurité nationale», en plus des groupes djihadistes. «Tout cela fait que dans cette situation, nous avons besoin d’être unis, forts et solidaires face à ces défis», a-t-il conclu.
VIDEO
BLACK-PANTHER, LE SUCCÈS MONDIAL D'UN FILM AFROFUTURISTE
Le succès mondial du film produit par les studios Marvel est une porte d’entrée intéressante car le film, bien que décrié par certains, emprunte aux thèmes et aux codes développés par les auteurs et artistes afrofuturistes
Qu’est-ce que l’afrofuturisme ? C'est ce que nous allons essayer de découvrir tout au long des cinq épisodes que comprend cette série. Dans ce premier épisode, le film Black Panther, sorti en février 2018, nous sert de prétexte pour découvrir le concept.
Cette série s'intitule « Afrofuturismes », au pluriel, car cette idée, ce mouvement, n’a ni dogme, ni chapelle, ni même une seule et définitive définition.
Ce que nous savons aussi, c'est que le succès mondial de Black Panther, un film décrié par certains, est une bonne porte d’entrée pour évoquer l’afrofuturisme. Beaucoup ont même découvert ce concept en regardant le film.
Produit par les studios Marvel, Black Panther est l'adaptation d'une bande dessinée américaine dont le héros apparaît dès 1966, dans le sillage de la lutte pour les droits civiques. Le long métrage, comme la BD, emprunte allègrement aux thèmes et aux codes développés par les auteurs et artistes afrofuturistes.
Avec :
• Binda Ngazolo est un conteur et metteur en scène camerounais, passionné de science-fiction et de cultures urbaines. Il donne régulièrement des conférences sur « la force du récit ».
• Souleymane Bachir Diagne est philosophe, spécialiste de l’histoire des sciences et de la pensée islamique. Né à Saint-Louis du Sénégal, il vit à New York et enseigne à l’université de Columbia. Il a récemment écrit, avec Jean-Loup Amselle, "En quête d’Afrique(s) : universalisme et pensée décoloniale" (Albin Michel, 2018).
• Mawena Yehouessi, née en 1990 à Cotonou, au Bénin, est philosophe, artiste, et curatrice pour des expositions. Elle est fondatrice du collectif Black(s) to the Future.
L’aïd el fitr ou la fête de Korité marquant la fin du jeûne musulman a été célébrée mercredi par une grande partie de la communauté musulmane à l’appel de la Commission nationale de concertation et d’observation du croissant lunaire (CONACOL).
Le président de la République, Macky Sall, a effectué la prière matinale des deux rakkas à la Grande mosquée de Dakar, dirigée par l’imam Aliou Moussa Samb.
Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, le Grand serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar Diop, l’ambassadeur du Maroc au Sénégal, entre autres, étaient également présents.
« Il y a des choses qui ont été dites. Des accusations ont été formulées. Mon frère (Aliou Sall) a même été cité. Mais, je tiens à dire que personne ne peut salir mes actions. Ce qui est dit sur les contrats pétroliers et gaziers au Sénégal ne correspond pas à la vérité. Ce qui a été dit a été fait pour pousser les populations à se révolter. Mais je rassure les Sénégalais. Je ne suis pas quelqu’un qui se laisse faire. Je ferai face. Le gouvernement apportera des éclaircissements sur tout », a laissé entendre le chef de l’Etat à la fin de la prière.
A la mosquée « Massalikoul Djinane », la traditionnelle prière des deux rakkas a été effectuée sous l’égide de l ’imam Serigne Moustapha Mbacké ibn Serigne Abdou Khadre Mbacké, en présence du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana et de son homologue des Sports, Matar Ba.
Une partie de la communauté musulmane a déjà célébré mardi la Korité, à l’appel notamment de la Coordination des musulmans de Dakar.
La prière traditionnelle marquant la fin du jeûne a été célébrée à la mosquée de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, à la mosquée El Hadj Rawane Mbaye de Mermoz, à Pikine, dans la grande banlieue dakaroise, mais également dans les régions notamment à Ziguinchor (Lyndiane).
par Ousmane Sonko
MACKY NE RESPECTE PAS SON PEUPLE
Je suis sidéré par la déclaration faite ce jour par le président à l'issue de la prière de l'Eid-el-fitr sur l'affaire BBC - Petrole et gaz du Sénégal - Cet homme a perdu toute crédibilité à diriger le Sénégal et les Sénégalais
Je suis sidéré par la déclaration faite ce jour par Macky Sall à l'issue de la prière de l'Eid-el-fitr sur l'affaire BBC - Petrole et gaz du Sénégal.
Cet homme ne respecte pas son peuple et est arrivé à un niveau de mépris et de dédain inimaginable.
Voilà un homme qui, après avoir sacrifié Khalifa sall pour des accusations mille fois moins graves, vient nous jeter à la figure que lui et sa famille passent avant les 15 millions de Sénégalais.
Depuis le début de cette polémique, ses différentes sorties ainsi que celles de membres de son gouvernement sont truffées de contre-vérités dans le but d’embrouiller l’opinion.
A chaque fois, la stratégie a consisté à tenter d’allumer un contre-feu en se cachant lâchement derrière l’argument d’une prétendue « manipulation d’opposants » ou d’une « tentative de déstabilisation de notre pays par des forces obscures ».
Même pas le courage, devant des faits irréfutables, de faire profil bas à défaut d’un simple mea culpa.
Moi, Ousmane Sonko, je l'accuse d'être le seul responsable de cette corruption qui en cache des dizaines d'autres.
Il est le responsable de faits caractéristiques de haute trahison comme je l'avais déjà développé dans mon ouvrage "Petrole et gaz du Sénégal: chronique d'une spoliation".
Cet homme a perdu toute crédibilité à diriger le Sénégal et les Sénégalais.
J'appelle les Sénégalaises et les Sénégalais, particulièrement cette jeunesse sacrifiée et oubliée, à se mobiliser massivement et constamment les jours à venir pour protester contre tous les scandales qui jalonnent sa gouvernance jusqu'à ce que les mesures idoines soient prises.
Ce n'est le combat ni d'un homme, ni d'un groupe. Le peuple Sénégalais doit pour une fois s’assumer et s'exprimer face à un tel niveau de trahison de sa souveraineté par une bande d'aventuriers étatiques.
RIHANNA DEVIENT LA CHANTEUSE LA PLUS RICHE AU MONDE
Chanteuse, créatrice de maquillage et de lingerie et première femme noire à diriger une maison de couture de luxe, Rihanna vient de décrocher le titre de chanteuse la plus riche au monde avec une fortune estimée à 600 millions de dollars
Chanteuse, créatrice de maquillage et de lingerie et première femme noire à diriger une maison de couture de luxe, Rihanna vient de décrocher le titre de chanteuse la plus riche au monde avec une fortune estimée à 600 millions de dollars, a indiqué mardi le magazine Forbes.
A 31 ans, Robyn Rihanna Fenty a amassé davantage que ses aînées Madonna (570 millions), Céline Dion (450 millions) et Beyoncé (400 millions), dont le mari Jay-Z vient de devenir le premier rappeur milliardaire.
La majorité de la fortune de Rihanna provient de ses tournées et de ses ventes de disques, a relevé Forbes. Elle est également co-propriétaire de sa ligne de lingerie Savage X Fenty.
Depuis son entrée fulgurante sur la scène musicale internationale en 2003, la chanteuse originaire de l'île de la Barbade a transformé ses succès sur les ondes en or entrepreneurial en lançant sa marque de maquillage Fenty Beauty --avec le géant français du luxe LVMH-- en septembre 2017 sur internet et dans la chaîne Sephora.
Fenty Beauty, du haut de ses quinze mois d'existence, a généré quelque 570 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2018.
Rihanna a également noué un partenariat avec LVMH pour la création d'une marque de luxe basée à Paris comportant vêtements de prêt-à-porter, chaussures et accessoires. La boutique en ligne est ouverte depuis le 29 mai.
"Je veux simplement voir les choses avec ma perspective. Je suis une jeune femme noire qui adore et adopte les idées et les énergies des jeunes et veut les transformer en quelque chose de luxueux pour une maison de luxe", a-t-elle récemment déclaré à l'AFP.
Outre cette nouvelle aventure dans la mode, la chanteuse a laissé entrevoir la sortie d'un nouvel album reggae cette année.
"Je n'ai jamais pensé que je gagnerais autant d'argent donc un chiffre ne va pas me faire arrêter de travailler", a-t-elle déclaré en mai au T Magazine, du New York Times. "L'argent arrive sur le chemin mais je travaille à ce que j'aime faire, à ce qui me passionne".
LA VÉRITÉ SERA RÉTABLIE
Macky Sall a profité de la prière de l'Aid El Fitr ce mercredi, pour rassurer les populations quant à une gestion transparente des contrats pétroliers - Il a également évoqué l'enquête de la BBC, qui défraie la chronique depuis quelques jours
‘’Dans un reportage de la BBC le nom de mon frère a été cité sur la gestion du pétrole et du gaz au Sénégal. C’est des accusations fausses portées par des individus tapis dans l’ombre pour essayer de déstabiliser le pays. Cependant je veux rassuré les sénégalais que je ne suis pas un dirigeant qui va céder face à l’intimidation’’, a assuré Macky Sall après la prière de l’Aid el Fitr, avant d’annoncer que le gouvernement va prendre les dispositions nécessaires pour faire éclater la vérité.
‘’Le gouvernement va prendre toutes les dispositions pour que la vérité soit rétablie suite au reportage de la BBC sur la gestion du pétrole au Sénégal. Jamais un pays n’a pris autant de dispositions anticipatives pour éviter des écueils par rapport aux ressources qui vont être exploiter dans les prochaines années’’, a déclaré le président. Le chef de l'Etat se veut rassurant par ailleurs quant àaux convoitises que pourraient susciter la découverte de ces ressources naturelles. ‘’ Depuis l’annonce de la découverte, j’ai mis en place des dispositifs pour une bonne gestion. Je peux citer le Cos pétrogaz et un institut national du pétrole et du gaz pour former les meilleures ressources humaines afin de permettre à notre pays de tirer profit du pétrole et du gaz’’, a t-il assuré.
‘’ Le gouvernement va prendre toutes les dispositions pour que la vérité soit rétablie suite au reportage de la BBC sur la gestion du pétrole au Sénégal. Sur la gouvernance du pétrole et du gaz au Sénégal jamais un pays n’a pris autant de dispositions anticipatives pour éviter des écueils par rapport aux ressources qui vont être exploiter dans les prochaines années’’ a déclaré le président Macky Sall après la prière de l’Aid el Fitr. Conscient que la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal va susciter beaucoup de convoitises et de provocations, il se veut rassurant. ‘’ Depuis l’annonce de la découverte j’ai mis en place des dispositifs pour une bonne gestion. Je peux citer le Cos pétrogaz et un institut national du pétrole et du gaz pour former les meilleures ressources humaines afin de permettre à notre pays de tirer profit du pétrole et du gaz’’, a t-il assuré.
DES "ZIKRS" ET INVOCATIONS D'ALLAH AVANT LA PRIÈRE DE L'AÏD AL FITR CE MERCREDI.
Korité 2019 – Ce moment de prière et de recueillement fait aussi montre de la pureté des pratiques de cette communauté Layène
La communauté Layène, fortement marquée par la présence des Lébou, accorde une importance particulière aux chants religieux et ne cesse de les entonner à toutes les fêtes religieuses juste avant la prière.
C'est encore le cas aujourd'hui en ce jour de fête qui marque la fin d'un mois correspondant au début de la révélation du Coran au prophète Mohamed (PSL). Ce moment de prière et de recueillement fait aussi montre de la pureté des pratiques de cette communauté Layène qui, à travers les "Laye Laye" (Alah), ses "Zikrs", appelle à se conformer aux pratiques recommandées par le Tout Puissant.
Cette prière matinale va être dirigée par Mame Libasse Laye qui va faire son apparition aux environs de 9h à Diamalaye Yoff pour ensuite donner ses enseignements et recommandations en guise de rappel pour les fidèles...
VIDEO
LES CLIENTS SE FONT DÉSIRER
EXCLUSIF SENEPLUS - Les nuits blanches, les retards des livraisons, les rapports avec certains clients - Mor Sow évoque les difficultés des tailleurs en cette période de fête
Youssouf Ba et Fanseyni Djité |
Publication 05/06/2019
Il n’a jamais emprunté le chemin de l’école mais aujourd’hui il est maitre dans son domaine. Mor Sow est un jeune qui, après avoir fait quelques temps dans la menuiserie, a décidé de remplacer sa scie par une paire de ciseaux. Un pari gagnant.
Aujourd’hui, il est devenu un tailleur taille patron. A la veille de la Korité il a ouvert la porte de son atelier à notre équipe. Il évoque ses débuts, sa relation avec ses clients, la rareté des commandes en cette période de fête.
Voir la video.
par Thierno Alassane Sall
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO RENIE SES ENGAGEMENTS AUPRÈS DU FMI
Contrairement à ce qu’il avance, le Ministre des Finances s’est bien engagé au nom du gouvernement, à mener un plan d’ajustement qui sera d’autant plus draconien au vu des gros dépassements du premier trimestre 2019
Lors de l’émission Objection sur SUD FM le dimanche 2 juin j’ai exposé la situation budgétaire catastrophique dans laquelle notre pays se retrouve après sept années sous la gabégie du régime de Macky Sall. J’ai établi sur la base des chiffres des départements techniques du Ministère des Finances, du FMI et de la Banque mondiale que notre pays se dirigeait tout droit vers une politique d’austérité budgétaire et un ajustement structurel draconiens. Le coût social de cette politique sera trop douloureux pour notre population déjà très pauvre et vulnérable. Le lendemain, le cabinet du Ministère des Finances s’est empressé de publier un communiqué de presse pour contester ce diagnostic en adoptant une stratégie d’illusionniste pour tordre le cou à la réalité et aux chiffres. Ce débat me donne l’occasion de détailler, chiffres disponibles publiquement et vérifiables par tous à l’appui, la situation budgétaire alarmante de notre pays. J’illustrerai également les liens entre la situation budgétaire et économique du pays et le scandale de PetroTim de Frank Timis documenté par la BBC au centre duquel se trouve le Président Macky Sall et que j’ai maintes fois dénoncé.
Macky Sall a surendetté le Sénégal
En arrivant au pouvoir Macky Sall avait trouvé une dette publique autour de 2700 milliards de F CFA (début 2012). En sept ans, il l’a amené à 8600 milliards soit une augmentation de 211%. Aucun autre indicateur économique pertinent n’a augmenté à ce rythme fulgurant durant la même période : les exportations, essentiels pour couvrir la dette externe en devises, ont augmenté cumulativement de 47% et les recettes budgétaires de seulement 51% selon les services du FMI. Par conséquent, en 2018 notre pays a consacré plus de 40% des recettes budgétaires (soit 1000 milliards de F CFA) au paiement de la dette (principal et intérêts) selon toujours les services du FMI.
Le régime de Macky Sall a maintenu ce rythme effréné de déficit public important et d’endettement au premier trimestre 2019. D’après le même communiqué du Ministère des Finances, le déficit public (la différence entre les dépenses et les recettes budgétaires de l’administration centrale) a atteint 706 milliards de F CFA (dépenses 1217 milliards – recettes 511 milliards) au premier trimestre 2019 alors qu’il ne devrait pas dépasser 721 milliards pour toute l’année (hors dons) selon le Budget 2019 et les engagements du gouvernement auprès du FMI en janvier 2019 (page 31 du rapport du FMI portant Article IV et septième revue du programme PSI avec le gouvernement sénégalais)1. Cette tendance est irresponsable et insoutenable.
Il est également important de noter que le niveau des dépenses publiques au premier trimestre 2019 indiqué dans le communiqué (1217 milliards) dépasse de plus de 200 milliards ceux publiés par la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) du ministère des Finances (voir page 44 de la note de conjoncture du premier trimestre 2019)2. Ces incohérences au sein même de l’argentier de l’Etat sont inquiétantes et soulèvent de sérieuses questions sur la fiabilité et la transparence des finances publiques et des statistiques qui en émanent.
Le gouvernement s’est engagé auprès des institutions financières internationales à mener une austérité et un ajustement budgétaires à partir de cette année
ans leur dernier rapport de janvier 2019, les services du FMI considéraient que même si le risque demeurait pour l’instant faible, le Sénégal était « aux limites d’une dette insoutenable » (page 12, paragraphe 18 du rapport portant Article IV et septième revue du programme PSI avec le gouvernement sénégalais). Cette tournure inquiétante de phrase pour une institution adepte de la diplomatie et des euphémismes suffit à signaler le mauvais état des finances publiques. Par ailleurs, dans le même paragraphe, les services du FMI font référence à l’austérité budgétaire et l’ajustement structurel à venir en appelant le gouvernement à « adhérer strictement au plan d’ajustement budgétaire prévu, accélérer les réformes et emprunter de manière prudente ». Contrairement à ce qu’il a donc avancé dans son communiqué du 3 juin, le Ministre des Finances s’est bien engagé, au nom du gouvernement, à mener un plan d’ajustement qui sera d’autant plus draconien au vu des gros dépassements du premier trimestre 2019.
Dans le même communiqué, le Ministère des Finances se félicite des bonnes notations des agences Moody’s et Standard and Poor en ignorant les leçons de l’histoire récente. En effet, ces mêmes agences considéraient plusieurs banques telles que Lehman Brothers et les instruments financiers qui ont mené à la crise financière de 2007 (la pire de l’histoire de l’humanité) comme « excellents et à faible risque ». Qui ne sait tirer les leçons de l’histoire est condamné à les répéter.
La population sénégalaise ne devrait pas payer le prix de la gestion sombre et vicieuse du régime de Macky Sall
L’ajustement budgétaire auquel s’est engagé le gouvernement sera accompagné d’augmentation des taxes, des prix des biens de première nécessité et d’une contraction forte des dépenses publiques qui affecteront les fonctionnaires, les retraités, le tissu économique et les entrepreneurs. C’est donc le Sénégalais moyen qui en souffrira et le coût social sera élevé dans notre pays qui compte déjà plus de 7 millions de pauvres, 2 millions de personnes en situations d’insécurité alimentaires et où 80% de l’emploi est dans la précarité de l’informel (d’après l’OCDE et la Banque mondiale). Cet état des faits est politiquement et moralement inacceptable.
Il est essentiel que chaque sénégalais se saisisse de ces questions et exige une gestion techniquement, politiquement et moralement saine de nos finances publiques et de notre économie. Les scandales dans le secteur pétrolier et gazier, et plus particulièrement celui de PetroTim, illustrent certains des défis fondamentaux de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption que nous devons relever. Par exemple, il est désormais établi qu’il y a eu une transaction financière entre BP et PetroTim d’au moins 250 millions de Dollar. Le gouvernement et le Ministère des Finances devraient donner les preuves probantes que les taxes liées a cette transaction ont bien été payées et reçues par le trésor public, il s’agit là d’exigences de transparence et de reddition des comptes auxquelles ils devraient se plier. Au-delà de ces considérations fiscales, le peuple sénégalais devrait également exiger l’annulation de ce contrat frauduleux et contraire aux lois et aux intérêts de notre pays.
Je considère que le dialogue national proposé est un appel à couvrir ses crimes économiques et d’amener l’opinion publique à accepter les réalités budgétaires causés par Macky Sall et à se resigner. Il nous appartient à tous d’y résister armées de nos valeurs républicaines et de notre amour de la patrie et à tracer une meilleure voie.