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10 août 2025
L'UE ACCUSÉE DE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ POUR SA GESTION MIGRATOIRE
Deux avocats internationaux ont demandé lundi à la CPI de poursuivre l'Union européenne en raison de la mort de milliers de migrants qui ont péri en Méditerranée en cherchant à fuir la Libye
Deux avocats internationaux ont demandé lundi à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre l'Union européenne et ses Etats membres pour crimes contre l'humanité en raison de la mort de milliers de migrants qui ont péri en Méditerranée en cherchant à fuir la Libye.
Ces avocats, le Franco-Espagnol Juan Branco, et le juriste israélien Omer Shatz, tous deux basés à Paris, ont indiqué avoir transmis une plainte de 245 pages à la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. Le dossier, selon eux, fournit «suffisamment de preuves impliquant les hauts responsables et agents de l'UE et des Etats membres dans des crimes contre l'humanité commis en application des politiques migratoires de l'UE en Méditerranée et en Libye» depuis 2014.
Plus de 12.000 personnes sont mortes depuis cette date en Méditerranée centrale, en tentant de rallier l'Europe depuis la Libye, ce qui en fait la route migratoire maritime la plus meurtrière au monde, selon l'ONU. Pour Juan Branco et Omer Shatz, l'UE a eu recours à «une politique migratoire fondée sur la dissuasion et visant à sacrifier les vies des migrants en détresse en mer». Le seul objectif était de «dissuader les personnes se trouvant dans une situation similaire de rechercher un refuge sûr en Europe», accusent les avocats dans leur plainte dont l'AFP a obtenu une copie.
Et lorsque cette stratégie a échoué à cause des opérations de sauvetage des ONG, arguent-ils, l'UE a fait appel aux garde-côtes libyens pour intercepter et renvoyer les migrants dans des camps de détention inhumains en Libye.«Cela en sachant parfaitement que c'était des personnes par ailleurs accusées de crimes de guerre, contre l'humanité... Ils (l'UE) ont volontairement financé ces individus (NDLR: les garde-côtes libyens)», a déclaré à l'AFP Juan Branco, ancien collaborateur de la CPI et journaliste. «Au lieu de secourir immédiatement les civils en détresse en mer, l'UE a facilité la mort de milliers de personnes par noyade», accusent encore les deux avocats.
Il n'est toutefois pas établi comment le bureau de Mme Bensouda traitera de leur plainte qui cible les dirigeants et les agents de l'Union européenne et des Etats membres mais aussi spécifiquement la France, l'Allemagne et l'Italie, trois pays membres de la CPI.
LE MINISTÈRE DES FINANCES CORRIGE SONKO ET THIERNO ALASSANE SALL
Selon Abdoulaye Daouda Diallo, le pays continue à aligner des taux de croissance significatifs (plus de 6 % successivement pendant 5 ans), une diminution continue de son déficit budgétaire (objectif maintenu à 3 % en 2019), une faible inflation
Le ministère des Finances dément les allégations d’Ousmane Sonko faisant état d’un “trou de 100 milliards dans le budget, qui pourrait atteindre les 345 milliards’’. Mais également celles de Thierno Alassane Sall selon lesquelles le Sénégal va vers un ajustement structurel.
Dans un communiqué, les services d’Abdoulaye Daouda Diallo soutiennent que “la littérature économique n’est vraiment pas familière avec la notion de «trou dans le budget», mais plutôt de moins-values de recettes par rapport aux objectifs’’. Ils reconnaissent “qu’il a été enregistré, au premier trimestre 2019, un ralentissement de l’activité économique dû à l’élection présidentielle et qui s’est traduit par des moins-values de recettes budgétaires de 18,7 milliards de F Cfa, puisque, comparativement à l’objectif de 529,8 milliards de F Cfa, les recettes budgétaires cumulées à fin mars 2019 se sont chiffrées à 511,2 milliards de F Cfa’’.
Toutefois, le ministère renseigne que “les mesures d’amélioration de recettes retenues dans le cadre du projet de loi de finances rectificative (Lfr) pour l’année 2019, permettent de résorber cette moins-value, voire d’enregistrer une plus-value de recettes en fin d’année, en lieu et place “d’une projection de trou dans le budget de 345 milliards’’. Pour ce qui est des dépenses, explique le ministre, “sur les prévisions de la loi de finances initiale (Lfi) 2019 d’un montant de 4 104 milliards de F Cfa incluant les reports de crédits de 2018 sur 2019, l’exécution a porté, au premier trimestre 2019, sur un montant de 1 217,6 milliards de F Cfa, soit un taux d’exécution de 29,7 %’’. Par ailleurs, en ce qui concerne la situation de trésorerie, le communiqué fait savoir que “les disponibilités vérifiables auprès de la Bceao démontrent à suffisance que le Sénégal dispose de capacités éprouvées pour payer à bonne date ses salaires, sa dette et assurer l’exécution correcte des autres postes budgétaires du fonctionnement et de l’investissement’’.
Par conséquent, le ministère estime que “dans un tel contexte, parler d’ajustement structurel revient à méconnaître les raisons économiques tendant à la mise en œuvre d’une telle politique et portant sur un déséquilibre externe et un déséquilibre interne ainsi qu’un endettement insoutenable’’. En fait, selon ses explications, le Sénégal continue à aligner des taux de croissance économique significatifs (plus de 6 % successivement pendant 5 ans), une diminution continue de son déficit budgétaire (objectif maintenu à 3 % en 2019), une faible inflation et une baisse du déficit du compte des transactions courantes ; un profil de pays à faible risque de surendettement notamment, grâce au faible coût de sa dette, à dominante concessionnelle, avec une maturité moyenne élevée. “Les récentes notations des agences Moody’s et Standard & Poor confirment l’excellente qualité de la signature du Sénégal’’, ajoute le document.
LA REPLIQUE DE ME EL HADJ DIOUF A SONKO
Me El Hadj Diouf a apporté, hier, la réplique à Ousmane Sonko qui s’en était pris aux participants au dialogue national. Le leader du Parti des travailleurs et du peuple (Ptt) faisait face à la presse
Les répliques continuent de pleuvoir sur Ousmane Sonko, suite à sa sortie contre le dialogue national et ses attaques proférées à l’encontre de la classe politique. Hier, c’était au tour de Me El Hadj Diouf.
Le leader du Parti des travailleurs et du peuple (Ptt) s’est inscrit dans la même logique que ses prédécesseurs, en jetant des vertes et des pas mûres à l’opposant. Me Diouf a d’abord salué la démarche du président Sall, en soutenant que “c’est une bonne chose qu’il ait instauré le dialogue, alors qu’il pouvait s’en passer, vu qu’il est élu à plus de 57 %’’.
“Aller en solo ne règle rien du tout. Je salue cette initiative et j’invite les autres acteurs à venir donner leur avis. Ce ne sont pas des manœuvres malveillantes pour endormir le peuple’’, déclare-t-il avant de lancer : “Que tout le monde vienne participer et que les gens n’écoutent pas les sirènes de l’enfer, ceux qui sont habités par le diable et ne veulent pas la paix. Ce n’est pas un peuple heureux qui les arrange.’’
Poursuivant, Me Diouf s’attaque à Ousmane Sonko, sans le citer nommément. “Parmi eux, il y a un extrémiste, parce que c’est un bébé politique, un ignorant politique porté par des ignorants qui pensent comme lui. Le président Sall a eu quatre fois plus de voix que lui. Mais comme il est mal éduqué et que c’est un voleur, il ne voit pas d’un bon œil l’organisation d’un dialogue’’.
Très critique à l’endroit du leader du Pastef, l’avocat accuse celui-ci d’attiser le feu. “Il n’aime pas la paix. Il ne veut pas le bonheur pour le pays et il est parvenu à corrompre des esprits faibles, ignorants et ignares, incapables de distinguer le bon grain de l’ivraie’’, fulmine la robe noire. Pour lui, il est temps que les Sénégalais se réveillent car, argue-t-il, “on ne confie pas un pays à un homme comme lui (Sonko). Si les gens savaient sa boulimie de l’argent et de la terre, personne ne lui aurait accordé du crédit’’.
Par ailleurs, Me Diouf s’est prononcé sur l’affaire des 94 milliards qu’il appelle “affaire des 94 milliards de mensonges de Sonko’’. Il a laissé entendre que le député du Pastef a saisi le procureur, tout en sachant que ce dernier ne peut pas le convoquer, au regard de son statut. Avec la commission d’enquête parlementaire mise sur pied avec l’Assemblée nationale, il estime que l’accusateur de Pape Mamour Diallo est pris à son propre piège.
En fait, selon son argumentaire, Ousmane Sonko refuse de comparaître devant ses collègues députés, par ce qu’il n’a pas les preuves de ses accusations de détournement. “Il refuse de répondre à ses collègues, en les traitant de petits députés. Il ne respecte pas le peuple qui les a élus. Comme il n’a pas de preuve, il a choisi la posture de la chaise vide. Il dit des contrevérités, sinon le montant ne serait pas passé de 94 à 46 milliards’’, a martelé la robe noire. “Dans cette affaire, il a fait une usurpation, en réclamant 10% pour régler le litige, alors qu’il n’est même pas avocat. C’était pour préparer sa campagne électorale. Il est en train de manipuler les Sénégalais, car beaucoup ne le connaissent pas’’, avance Me Diouf
UN MAIRE, UN DIRECTEUR, DES CHINOIS, DES GHANEENS… DEFERES
La gendarmerie de Kédougou a mis aux arrêts, jeudi dernier, plusieurs personnes dont le maire de Ninéfécha et conservateur du parc, dans le cadre d’une enquête sur une exploitation illicite de l’or à l’intérieur du parc de Niokolo-Koba.
Ils ont été remis entre les mains du procureur, hier
Dans le cadre de la lutte contre l’exploitation frauduleuse de l’or, la brigade de la gendarmerie de Kédougou avait eu vent, depuis un certain temps, que des personnes malintentionnées agissaient à l’intérieur du parc zoologique, à la recherche du métal jaune. Une chose qui est formellement interdite par la législation qui protège la nature. Depuis lors, les gendarmes étaient sur le qui-vive. De fil en aiguille, les investigations aidant, les pandores ont eu une piste. A la surprise générale, elle les a menés à un endroit insoupçonné du parc. Sur place, des personnes ont été surprises en train de creuser de l’or en cachette. Elles ont été interpellées sur le champ, avant d’être conduites dans leurs locaux, jeudi dernier.
Des investigations ont permis de mettre la main sur d’autres personnes qui sont liées, de près ou de loin, à cette affaire qui secoue cette partie du pays. L’ampleur de l’affaire explique la durée importante de la période de garde à vue, selon nos interlocuteurs. Au total, renseignent-ils, une vingtaine de personnes ont fait l’objet d’interpellation par les hommes en bleu. Même si nos informateurs n’ont pas voulu nous dire le nombre exact de mis en cause sur cette affaire, on peut en citer le maire de la commune de Ninéfécha, conservateur du parc de Niokolo-Koba, ainsi que son adjoint, le directeur régional des Mines de Kédougou, 13 Chinois et 3 Ghanéens. Si, pour les uns, leur implication ne fait l’ombre d’un doute, ce n’est pas le cas pour les autres à qui on reproche les faits de complicité d’actes délictuels. Nos sources de persister qu’ils avaient la possibilité d’arrêter cela, à défaut de les dénoncer aux forces de l’ordre.
Les mis en cause présentés au parquet, malgré la pression
Toujours est-il que tout ce beau monde a été auditionné par les enquêteurs. Certains mis en cause, dit-on, ont nié les faits devant les enquêteurs, mais cela n’a eu aucun impact sur le dossier, vu qu’ils ont été pris la main dans le sac. A préciser que de l’or n’a pas été trouvé par-devers eux, lors de leur arrestation. Les suspects ont été présentés, hier, au parquet de Kédougou, malgré les intenses pressions qu’ont subies les éléments de la brigade de la gendarmerie de Kédougou. L’on nous signale aussi que l’enquête continue toujours, malgré le déferrement d’une vingtaine de personnes, dans le but de mettre la main sur d’autres individus impliqués.
par Babacar Gaye
QUESTIONS NON ENCORE POSÉES
Pourquoi Petro-Tim Sénégal a été créée le 9 juillet 2012 juste après l'approbation par décret des contrats de Franck Timis ? Que vient faire le cousin Timbo d'Agritrans dans une transaction de 250.000 dollars entre sociétés pétrolières ?
1. Pourquoi Petro-Tim Sénégal a été créé le 9 juillet 2012 juste après l'approbation par décret des contrats de Franck Timis?
2. Au nom de quoi Djibril Amadou Kanouté, gérant statutaire de African Petroleum Sénégal SAU, filiale de African Petroleum Corp de Franck Timis, créé le 4 janvier 2012 après son départ de Petrosen, devrait-il conseiller Aliou Sall (selon lui) pour la signature de son contrat avec Franck Timis ?
3. N'est-il pas bizarre que African Petroleum Sénégal SAU et Petro-Tim Sénégal SAU créées à 6 mois d'intervalle, poursuivant le même objet social dans un même secteur concurrentiel, ont un capital identique et occupé le même siège social sur la Rte du Méridien Président à l'immeuble 2K Plaza, Suite B2?
4. Djibril Amadou Kanouté qui travaillait aussi pour Franck Timis aurait-il été contraint de s'effacer au profit de Aliou Sall afin que le Président signât les décrets d'approbation N° 2012-596 et N°2012-597, le 19 juin 2012 ?
5. Pourquoi Aliou Sall s'engage-t-il dans un dossier aussi sensible sans en informer son frère de Président - a-t-il dit - alors que ses sociétés partenaires sont immatriculées à Hong Kong et dans des Îles Caïmans, paradis fiscaux par essence pour les sociétés-écran?
Qui en sont réellement les bénéficiaires économiques ?
7. Que vient faire le cousin Timbo de Agritrans dans une transaction de 250 000 dollars entre sociétés pétrolières?
NB : L'empire Timis (Maison mère, sociétés écrans et filiales sénégalaises) ressemble à un arbre généalogique dont tous les éléments sont nés en 2012.
Timis Corp maison mère de African Petroleum Corp dont la filiale African Petroleum Senegal SAU est créée le 4 janvier 2012 (Dakar)
PetroAsia créé le 11 juillet 2012 (Îles Caïmans) propriétaire de
PetroAsia Ltd créé le 6 Mars 2012 entre les deux tours de la Présidentielle à (Hong-Kong) propriétaire de
PetroAsia NewCo, créé le 29 juin 2012, 10 jours après les décrets d'approbation (Îles Caïmans) et de
Petro-Tim Ltd, créé le 19 janvier 2012 (Îles Caïmans) maison mère de
Petro-Tim Senegal SAU, créé le 9 juillet 2012 (Dakar), une semaine après la création d'une société écran aux Îles Caïmans.
Bonne fete de l'Aid El Fitr.
KORITÉ À DOUBLE VITESSE AU SÉNÉGAL
C’est encore parti pour deux Korités au Sénégal, après les deux départs déplorés pour le début du jeûne
Une partie de la communauté musulmane qui avait entamé le jeûne du mois bénis de Ramadan, le lundi 6 mai, va prier ce mardi, avec l’Arabie Saoudite, alors que la Commission nationale de concertation sur le croissant lunaire siègera le même jour à la RTS, pour déterminer le jour de la Korité .
L a Coordination des musulmans du Sénégal, qui a scruté la lune à son siège à Pikine, hier lundi soir, au 29e jour du Ramadan, annonce que le croissant lunaire marquant la fin du mois bénis a été aperçu dans plusieurs localités, dans beaucoup de localités du Sénégal et dans la sous-région.
Selon le vice-président de la Commisssion d’observation du croissant lunaire de la Coordination des musulmans du Sénégal, imam Oumar Sall le croissant a été aperçu à Bango, à Ndiobène et à Rosso, dans la région de SaintLouis, à Bambey, à Ngudji Diop dans la région de Louga, et dans plusieurs localités du Sénégal, a indiqué Imam Oumar Sall. Et de poursuivre: «dans la sous-région, le croissant lunaire a été aussi aperçu au Burkina Faso et en Afrique de l’Est au Kenya, en Arabie Saoudite, au Koweït et dans d’autres pays», renseigne-t-il.
Fort de ces informations, imam Sall soutient que la fête de la Korité sera célébrée ce mardi. Sur la Korité du pays voisin, le Mali, il précise: «nous avions des informations; nous avions procédé à des vérifications, ce qui a abouti à des contradictions qu’on a noté déjà, venant de ce pays. Il y a une commission qui est la Commission nationale, on a des oulémas que nous connaissons qui sont aussi réticents à ces informations glanées sur place et qui n’ont pas confirmé la véracité de cette information. C’est pour cela qu’on a pas prié avec eux», révèle le vice-coordonnateur. Le cas de la multitude de commissions a été évoqué.
La Coordination des musulmans interpelée sur la fusion annoncé par le président, affirme être dans les dispositions pour une fusion mais estime qu’il y a des préalables. «Nous avions été saisi par rapport à l’appel du président pour des concertations afin d’aboutir, dans un consensus, à une seule et unique commission. On a été dans une rencontre convoquée au ministère de l’Intérieur, mais depuis aucune rencontre n’a été convoquée. Nous sommes partant pour des concertations», a conclu imam Oumar Sall.
L’ECOLE A L’AGONIE !
Un taux d’abandon de 10,61% ; 3,68% de taux de redoublement corrélé à un taux de déperdition élevé et un taux d’achèvement à l’Elémentaire en dents de scie de 59,80% en 2018.
Le rapport national de l’année 2018 sur la situation de l’Education (RNSE) fait état d’une école sénégalaise dans un cycle de contre-performances.
Alors qu’il s’est agi pour les autorités de tirer un bilan «satisfaisant» de la mise en œuvre du Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet), à l’occasion de la 6ème revue annuelle nationale dudit Paquet, l’école sénégalaise continue d’enchainer les contreperformances en matière d’efficacité interne, de réussite aux apprentissages et aux examens du cycle fondamental au secondaire. En dépit des 700 milliards investis comme annonçait par le ministre de l’Education, Mamadou Talla, on peut parler d’un «grand corps malade» au regard des statistiques dégagées par le Rapport national de l’année 2018 sur la situation de l’Education (RNSE) jusqu’ici, pas encore, rendu public.
Ce document très important met en exergue une école sénégalaise à l’agonie. D’où certainement la pertinence du thème de la 23e édition de la semaine nationale de l’école de base : «Synergie d’actions autour de l’école pour améliorer les performances scolaires».
Dans le RNSE 2018, le taux d’abandon était de 10,61% (11,26% pour les garçons et 10,01% pour les filles) au plan national, tandis que le taux de redoublement, était de 3,68% dont 3,75% chez les garçons contre 3,62% chez les filles.
«Les taux de déperdition élevé peuvent s’expliquer par l’existence d’écoles à cycle incomplet, les entrées tardives, la pauvreté des ménages et les mariages précoces», lit-on dans le contexte des termes de référence de la semaine nationale de l’école de base.
Le taux d’achèvement à l’Elémentaire évolue en dents de scie, passant de 60,40% en 2013 à 59,80% en 2018. Les taux plus élevés ont été enregistrés en 2014 (61,10%) et en 2017 (61,20%).
Cette situation qui a fini d’installer l’école dans un système pourri, en atteste les faibles de taux de réussite enregistrés dans les évaluations nationales.
En 2018, le Cfee était de 55,51% dont 53,98% pour les filles et 57,38% pour les garçons. Autrement dit, que 40% des élèves échouent à l’examen, à l’orée de la scolarisation massive des enfants et de l’application de la loi sur l’obligation scolaire de 10 ans.
La dernière évaluation internationale réalisée en 2014 dans le cadre du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (Pasec) confirme ce niveau bas des élèves. Le Pasec rend compte de faibles performances des élèves en lecture et mathématiques. «En CP, seuls 28,9 % des effectifs considérés ont atteint le seuil «suffisant» de compétence. Ce faible taux pourrait s’expliquer par les difficultés qu’éprouvent les élèves en compréhension orale et en déchiffrage de mots dans la langue d’enseignement», lit-on dans le rapport du Pasec.
Cette tendance se confirme aux examens du baccalauréat avec 35,9% et du brevet de fin d’études moyenne avec un taux de réussite de 52,11%.
Au regard des chiffres, de quel progrès avancé par les autorités fait-on référence ?
L’amélioration de l’environnement scolaire et la qualité des enseignements/apprentissages restent toujours un défi pour une école qui continue de chercher le chemin de la qualité.
LES DÉPUTES VALIDENT LA CRÉATION DE SEN TER SA
Les députés ont autorisé la création de la Société nationale de gestion du patrimoine du Ter en votant le projet de loi prévu à cet effet.
Les députés ont autorisé la création de la Société nationale de gestion du patrimoine du Ter en votant le projet de loi prévu à cet effet. A l’Assemblée nationale, le ministre des Infrastructures a fait savoir que cette société se chargera de négocier le contrat de pré-exploitation et d’exploitation permettant le démarrage des activités commerciales du Ter.
Le projet de loi autorisant la création de la Société nationale de gestion du patrimoine du Train express régional (Sen Ter Sa) a été voté hier à l’Assemblée nationale en procédure d’urgence. Lors de la séance plénière tenue à cet effet, les députés se sont interrogés sur la pertinence de la création de cette société et surtout en procédure d’urgence. Le ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, qui défendait ce texte à l’Hémicycle, a fait savoir que ce projet permettra de mettre en place «une société de patrimoine, des organes de direction, une direction générale, un conseil d’administration». De même, Oumar Youm a souligné que «dès que la loi sera promulguée, un décret qui va adopter les statuts sera présenté en Conseil des ministres». Ce, informe-t-il, «pour que la Sen Ter Sa puisse commencer à négocier le contrat de pré-exploitation et d’exploitation permettant le démarrage des activités commerciales prévues au plus tard dans le premier trimestre de 2020». Insistant sur l’urgence pour la création de cette société, le ministre estime que vu que la société de droit privé sénégalais chargée de l’exploitation a été déjà créée, c’est normal que le Sénégal pour avoir un vis-à-vis, puisse constituer une société de patrimoine.
Poursuivant ses explications, Me Youm ajoute que «la société Sen Ter Sa sera un patrimoine national, c’est l’Etat du Sénégal qui détiendra les 100% du capital». Répondant aux interpellations de certains députés sur la question du capital de cette société, le ministre des Infrastructures a tenu à rassurer. «On ne peut pas ouvrir le capital d’une société de patrimoine à n’importe qui au détriment d’une partie de la Nation. Pour être dans l’équilibre et dans l’équité mieux vaut permettre à ce que ce capital soit détenu à 100% par l’Etat. Pour préserver le patrimoine du Sénégal, ouvrir le capital n’est pas à l’ordre du jour», a-t-il dit. Lors de ce face à face avec les députés, la question des désagréments causés par les travaux du Ter sont encore revenus dans les échanges. Selon le ministre, des efforts sont en train d’être faits pour que les ponts et les passerelles soient réceptionnés le plus tôt possible.
S’agissant du ralentissement noté dans les travaux, Oumar Youm reconnait qu’il y a eu «48 heures de suspension des travaux» qui ont permis de «négocier avec les entreprises». Se voulant rassurant, il informe que «le chantier a repris timidement, mais les malentendus ont été levés». Et Me Youm d’ajouter : «Nous pensons que dans une semaine, le chantier sera dans une phase active pour permettre de tenir le délai de fin juin 2019 permettant de réceptionner tous les travaux.»
Vers la reconversion du Petit train de banlieue
La question du transport ferroviaire avec le Petit train de banlieue et la ligne Dakar-Bamako a été encore soulevée. Apportant des réponses à ces interpellations, le secrétaire d’Etat chargé du réseau ferroviaire a informé qu’on va vers la reconversion du Petit train de banlieue «dans le transport interurbain». L’idée, selon Mayacine Camara, c’est qu’il va devenir une Société anonyme et devrait prolonger ses services jusqu’à Touba et assurer l’activité du transport de voyageurs. Soutenant que «dans beaucoup de pays le transport voyageurs n’est pas rentable», M. Camara informe qu’il s’agira «aussi de lui donner l’occasion de rentabiliser l’activité».
En perspective, explique-t-il, «il sera possible de donner à cette société la possibilité d’effectuer un transport de marchandises». D’après le secrétaire d’Etat, vu que 60% des containers sont acheminés par la route, il y a un marché important que cette société pourrait gagner. S’agissant de la relance de Dakar Bamako ferroviaire, M. Camara a souligné que «c’est une question importante qui concerne deux pays». De ce point de vue, estime-t-il, «il n’est pas très facile de relancer Dakar-Bamako ferroviaire sans pour autant s’accorder avec nos partenaires maliens». Partant de l’expérience des procédures entamées depuis plusieurs années, le secrétaire d’Etat pense que la relance ne se fera pas rapidement.
D’après lui, «c’est pourquoi le ministère envisage un plan de sauvegarde qui nous permettra de relancer le transport de marchandises à partir du Sénégal et de réhabiliter le transport voyageur sur la même ligne entre Kaye et Bamako». Il ajoute que ce plan va «mettre le focus sur la marchandise jusqu’à Tamba», ensuite les camions se chargeront du reste du trajet.
«POUR LAVER SON HONNEUR, ALIOU SALL DOIT DEMISSIONNER ET SE METTRE A LA DISPOSITION DE LA JUSTICE»
Dans son post, Alioune Tine trouve que «Aliou Sall a droit a droit à la présomption d’innocence quelle que soit la gravité des accusations dont on l’accable».
Le scandale soulevé par la chaine britannique Bbc suscite moult réactions de la part des observateurs sénégalais. C’est sur sa page Twitter que le Fondateur d’Africa Jom Center s’est prononcé sur ladite affaire de pots-de-vin impliquant le frère du président, Aliou Sall et Frank Timis, du nom de l’homme d’affaires qui a créé la société Pétro Tim ayant bénéficié de 2 concessions de gaz et de pétrole aux larges des côtes sénégalaises.
Dans son post, Alioune Tine trouve que «Aliou Sall a droit a droit à la présomption d’innocence quelle que soit la gravité des accusations dont on l’accable». Le «Droit-de-l’hommiste» pense, toutefois, qu’il faut que cette affaire soit tirée au clair. Pour ce faire, il propose que «pour laver son honneur, il (Aliou Sall) doit démissionner et se mettre à la disposition de la justice». Car, il reste convaincu que «seule une justice équitable peut établir son innocence».
«NOUS ALLONS REACTIVER TOUT CELA…»
Réagissant sur les ondes de la radio Sud Fm hier, lundi 3 juin, suite au scandale soulevé par la Bbc, le leader de Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko qui indique qu’il n’y a rien de nouveau dans cette affaire pour l’avoir déjà dit dans son livre.
Réagissant sur les ondes de la radio Sud Fm hier, lundi 3 juin, suite au scandale soulevé par la Bbc, le leader de Pastef/Les patriotes, Ousmane Sonko qui indique qu’il n’y a rien de nouveau dans cette affaire pour l’avoir déjà dit dans son livre, prévient tout de même qu’ils vont «réactiver» tous les dossiers impliquant les entreprises Bp, Timis Corporation et Cosmos. Il n’a pas manquer de s’offusquer contre les débats inutiles que soulèvent les sénégalais à la place de ceux qui impacteraient sur le futur des enfants.
Après la publication de son livre “Pétrole et gaz au Sénégal: chronique d’une spoliation“ en 2017, revoilà Ousmane Sonko qui est d’attaque sur le pétrole et le gaz. Le leader du parti Pastef/Les patriotes ne compte pas laisser tranquilles les entreprises citées dans son livre. En effet, suite aux révélations faites par la Bbc sur une supposée malversation de 250.000 dollars qui impliquerait le frère du président, Aliou Sall et l’homme d’affaires Frank Timis, Ousmane Sonko compte dépoussiérer les dossiers déjà soulevés. Interrogé par Sud Fm, l’ex-inspecteur des Impôts et Domaines dira, tout en précisant «qu’il n’y a rien de nouveau sur cette affaire à part quelques détails», que lui et ses camarades vont «réactiver» tous les dossiers impliquant les entreprises citées dans le livre. A son avis, il s’agit de Cosmos, de Timis Corporation tout comme de Bp. Il informe, par ailleurs, qu’ils avaient écrit à Cosmos qui leur a envoyé «des réponses qui n’étaient pas satisfaisantes».
S’insurgeant contre le pacifisme des Sénégalais, le député Sonko dira que «voilà des cas concrets qui doivent interpeller tous les citoyens. Mais, malheureusement, dans ce pays, quand les vrais débats sont posés, les gens pensent que c’est politique alors que politiquement, qu’est-ce qu’on gagne à poser ces débats ?». Il pense qu’il y a un réel manque «d’éveil citoyen» dans le pays car, à son avis, «si des scandales de ce genre s’étaient passés dans d’autres pays, vous allez voir un million de personnes qui sortiraient pour exiger que la lumière soit faite, exiger des démissions et exiger que la justice se saisisse de cette question». Hélas, se désole-t-il, «au Sénégal, vous pouvez annoncer tout ce que vous voulez, malheureusement on en parle 2 ou 3 jours et puis ça retombe dans l’oubli et on nous parle à longueur de journée de politique, de conflits interreligieux, etc, alors que ce n’est pas ça, le débat». Et de poursuivre que «le débat, c’est ce qui va impacter le futur de nos enfants». Ousmane Sonko n’a pas manqué d’accuser que «ce sont ces enjeux-là qu’un groupe de 4 ou 5 personnes ont mal géré pour le compte du Sénégal et ça, ce n’est pas acceptable»