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9 août 2025
LES OPPORTUNITÉS DU PACERSEN PRÉSENTÉES AUX ÉTUDIANTS
Arrêter la saignée qu’engendre l’émigration clandestine avec la mort de beaucoup de jeunes en mer, tel est l’objectif du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen)
Des étudiants en agroalimentaire et agrobusiness ont été sensibilisés sur les opportunités d’insertion professionnelle dans le secteur agricole avec le Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen) qui vise la création de 3000 emplois dans plus de cinquante fermes ;
Arrêter la saignée qu’engendre l’émigration clandestine avec la mort de beaucoup de jeunes en mer, tel est l’objectif du Projet d’appui à la réduction de la migration à travers la création d’emplois ruraux au Sénégal (Pacersen). Lors d’une session tenue au Cices, samedi, dans le cadre de la foire du ramadan, les opportunités d’insertion professionnelle qu’offre le secteur de l’agriculture à travers ce projet ont été présentées aux jeunes étudiants en agroalimentaire et agrobusiness. Serigne Modou Mbaye, co-directeur national du Pacersen-Bis intervenant dans la zone centre et ouest (Louga, Diourbel, Fatick, Kaffrine et Tambacounda), note que la plupart des jeunes qui émigrent travaillent dans les fermes en Europe. Le Pacersen, financé par les coopérations espagnole et italienne pour 20 millions d’euros, dit-il, veut offrir la possibilité à ces jeunes de travailler chez eux dans le secteur de l’agriculture et d’avoir des revenus durables avec la maîtrise de l’eau. Pour la zone centre et ouest, le Pacersen va réaliser 29 fermes agricoles « Naatangué ». Le Directeur du Pacersen-Bis indique que les deux types de fermes offrent beaucoup de possibilités aux jeunes.
A son avis, la ferme familiale d’une superficie d’au moins d’un hectare peut permettre aux jeunes de s’insérer et d’être appuyés par le projet à travers l’accès à l’eau pour l’arboriculture fruitière, etc. Les jeunes qui n’ont pas de foncier peuvent aussi s’insérer dans le cadre des fermes villageoises « Waar Wi » qui sont des regroupements de fermes familiales de 10 hectares. Les jeunes pourront y faire de la pisciculture, de l’aviculture, du maraîchage, etc.
1400 demandes d’insertion reçues des jeunes
L’autre composante du projet concerne la zone sud et est avec les régions de Kolda, de Sédhiou et de Kédougou où il est prévu l’installation de 23 fermes. Le coDirecteur du Pacersen pour cette zone, Aliou Gaye, assure que le projet permettra d’augmenter et de diversifier leur production, mais aussi de garantir l’écoulement de celles-ci à travers la réhabilitation de 40 kilomètres de pistes et l’installation de kiosques. La cible principale du projet étant les jeunes âgés de 18 à 35 ans, il pense que les étudiants en agroalimentaire et agrobusiness ont une chance à saisir. D’après M. Gaye, chaque jeune bénéficiaire pourra avoir un revenu d’au moins un million de FCfa par année dans les fermes villageoises et deux millions dans les fermes familiales. Déjà, il révèle qu’ils ont reçu 1400 demandes d’insertion de jeunes pour 12 sites. Aliou Gaye assure que la sélection des bénéficiaires se fera avec les Comités locaux de sélection présidés par les autorités administratives. Au final, les deux composantes du projet prévoient la création de 3000 emplois. Depuis la mise en œuvre du projet en novembre 2017, tous les sites ont été sélectionnés, de même que les entreprises pour l’aménagement et l’équipement des fermes. Convaincus par cet exposé, plusieurs étudiants ont décidé de postuler pour aller travailler dans les fermes agricoles. C’est le cas de Khady Ngom, étudiante en Licence 1 en agroalimentaire à Amdi-Agro (African millenium Development Institute) qui prévoit de déposer une demande d’insertion professionnelle dans sa région d’origine (Diourbel) pour travailler dans les fermes. Son camarade Joseph Latyr Sarr est également tombé sous le charme du Pacersen. Il envisage de postuler et se lancer dans la filière arboriculture.
NATHAN BELETE, NOUVEAU DIRECTEUR DES OPERATIONS POUR LE SENEGAL
La Banque mondiale a un nouveau directeur des opérations pour le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée-Bissau, la Gambie et la République de Cabo Verde, en la personne de Nathan Belete.
M. Belete remplacera Madame Louise Cord « qui a dirigé, avec succès, les programmes de la Banque mondiale, dans ces pays, ces quatre dernières années et dont le mandat arrive normalement à terme le 30 juin 2019 », précise un communiqué de la banque.
La même source annonce que le nouveau représentant de la Banque mondiale va effectuer une visite de deux jours à Dakar, du 18 au 20 juin, afin de prendre contact avec les autorités sénégalaises. De nationalité éthiopienne, M. Belete a rejoint la Banque mondiale en 2000 en tant que jeune professionnel. Il a occupé divers postes au sein de l’institution, notamment celui de spécialiste en agriculture en Chine et en Inde, avant de devenir chef de secteur du développement durable en Afrique de l’Est, puis responsable sectoriel développement durable en Indonésie. Son dernier poste avant sa nomination a été celui de directeur du pôle agriculture pour l'Asie de l’Est et la région Pacifique.
Conformément aux responsabilités qui lui ont été assignées par M. Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, les principales priorités de M. Belete seront de « superviser le dialogue politique de la banque et ses engagements stratégiques avec les gouvernements respectifs, les parties prenantes et les partenaires de développement, faciliter et renforcer la collaboration avec le Groupe de la Banque mondiale afin d'atteindre le double objectif de mettre fin à l'extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée et amener efficacement l'équipe de pays à identifier des solutions de développement innovantes », renseigne le communiqué.
«LE PLAN “SAXAL KARANGEE CI NDAKAARU AK LIKO WËRR” SERA BIENTOT MIS EN ŒUVRE»
Chef de la Police nationale depuis le 1er août de l’année dernière, corps dont il est le plus gradé, Ousmane Sy est plus un homme d’action que de parlote.
Chef de la Police nationale depuis le 1er août de l’année dernière, corps dont il est le plus gradé – la carrière de Commissaire de Police comporte sept grades dont deux hors hiérarchie : Inspecteur général et Contrôleur général –, Ousmane Sy est plus un homme d’action que de parlote. Familier des théâtres d’opération tendus (Casamance, lutte anti-émeute) et des académies (universités et grandes écoles), ce bardé de diplômes, en dépit du fait qu’il n’aime pas parler, n’en est pas moins outillé dans la stratégie discursive. Nous découvrons cette facette du grand flic, lorsqu’il s’est agi pour «Le Soleil» de le convaincre, non sans peine, d’aborder des problématiques prégnantes de l’heure : la montée, chez les Sénégalais, d’un sentiment d’insécurité à la suite d’actes de délinquance et criminels à fort retentissement et, en corollaire, les moyens mis à la disposition de la Police nationale, l’une des institutions qui ont en charge la sécurité des biens et des personnes. Entretien…
Monsieur le Directeur général de la Police nationale, on note depuis quelques années la récurrence d'actes criminels crapuleux : meurtres, rapts, viols parfois suivis d’homicide. Ce qui met au-devant de la scène le débat sur la sécurité des personnes et des biens. Que fait la Police pour mettre fin à ces moments de détresse des populations ?
Je voudrais saisir cette opportunité pour présenter mes condoléances les plus attristées aux familles des personnes qui ont perdu la vie dans les circonstances que vous avez décrites. La Police nationale, concurremment avec d’autres forces, a en charge la sécurité des personnes et des biens. Pour s’en acquitter, elle place cette mission au cœur de ses préoccupations quotidiennes dans ses planifications stratégiques et opérationnelles. Le diagnostic effectué par nos services révèle une disparité dans la situation sécuritaire, variable selon les localités, et débouche sur un faisceau de mesures ou de solutions qui ont été déjà planifiées pour apporter, à court, moyen et long terme, des solutions efficaces et pérennes aux problématiques sécuritaires de l’heure.
Quelles sont ces mesures ?
Il s’agira, entre autres, d’assurer une montée en puissance des capacités opérationnelles de la Police ; de renforcer sa proximité avec les populations ; de densifier davantage le maillage sécuritaire ; d’investir les zones réputées criminogènes et d’y pérenniser la présence policière visible et dissuasive ; de la mise en place, dans les quartiers difficiles, de cadres inclusifs de concertations locaux dynamiques avec les populations et autres acteurs ; d’un relèvement de la motivation des personnels. A cet effet, l’érection de Postes de Police en Commissariats de police, la création de nouveaux Commissariats de Police, d’une Compagnie du Groupement mobile d’intervention, le Gmi, dans la banlieue de Dakar et dans d’autres localités du pays, la création de Commissariats Spéciaux de la Police de l’Air et des Frontières. Le renforcement des effectifs desdits services va se poursuivre et permettra de densifier le maillage. Les unités opérationnelles de la Police judiciaire – la Division des investigations criminelles (Dic), la Division spéciale cybercriminalité (Dsc) et la Division de la police technique et scientifique (Dpts) – seront davantage implantées dans d’autres régions du pays par l’érection de pôles judiciaires régionaux. A court terme, le plan baptisé «saxal karangee ci Ndakaaru ak liko wërr» (ndlr : Sécuriser Dakar et ses alentours), plan de prévention et de lutte contre les atteintes graves à l’intégrité physique des personnes dont l’objectif est de restaurer et de pérenniser la sécurité à Dakar et ses banlieues, sera bientôt mis en œuvre. En définitive, toutes les composantes de notre institution sont engagées dans une démarche cohérente et de synergie pour faire face à toute cette panoplie de phénomènes criminels. Pour toutes ces affaires, nos différents services impliqués, en relation avec la Justice, prennent les dispositions idoines pour rechercher, interpeller et mettre à la disposition des Parquets compétents les auteurs de ces actes. Des bandes criminelles, des auteurs d’une bonne partie de ces infractions ont été interpellés par nos services dans différentes localités du pays.
Quels sont les moyens dont dispose la Police pour assurer la sécurité des populations ?
Il faut d’abord noter la volonté constamment renouvelée du Chef de l’Etat de renforcer substantiellement les effectifs des Forces de Défense et de Sécurité, les Fds, en général, et de la Police en particulier, en autorisant des recrutements massifs effectués au cours de ces dernières années. Ce renforcement va de pair avec un relèvement conséquent des moyens mis à la disposition de la Police nationale. Les moyens engagés dans le défilé motorisé du 04 avril 2019 en constituent une parfaite illustration. Au demeurant, cette tendance est à poursuivre pour améliorer le ratio policiers/populations et permettre à l’institution l’obtention d’une capacité opérationnelle optimale.
Quel est le ratio policiers/populations à sécuriser au Sénégal ?
Le ratio actuel est de un (01) policier pour trois mille huit cent trente-cinq (3 835) Sénégalais à sécuriser.
Et quelle est la norme ?
La norme est de un (01) policier pour mille (1 000) habitants.
Ce qui veut dire que nous sommes encore loin du compte…
La sortie prochaine de plus de mille agents en formation actuellement à l’Ecole nationale de Police et de la formation permanente sera d’un apport substantiel au renforcement des effectifs et à l’amélioration du maillage et de la carte sécuritaire de la région de Dakar et des autres localités de l’intérieur du pays. Parallèlement, il y a lieu de densifier et de moderniser les infrastructures, services, matériels et équipements opérationnels de la Police nationale en vue de réduire la criminalité et anticiper les menaces émergentes. Devra s’ajouter aux besoins de renforcement et de modernisation des capacités opérationnelles de la Police nationale, la modernisation de la gestion par le recours et l’adoption d’une planification basée sur la gestion axée sur les résultats et un système de suivi-évaluation
Est-ce que le numérique (médias et réseaux sociaux), un moyen très puissant de communication, a une part de responsabilité dans ce que certains qualifient d'exacerbation de ce sentiment d’insécurité, surtout avec les dérives notées dans ce milieu ?
Les effets du numérique dans la communication quotidienne ont fini de mettre en exergue sa capacité de diffusion, de relai et de propension de fausses informations et, in fine, d’instauration d’un sentiment d’insécurité au sein des populations. Les pouvoirs publics et les institutions en charge de la défense et de la sécurité en ont pleine conscience. D’où l’érection en objectif stratégique de la mise en place d’une plateforme d’information et de communication dont un des objectifs est de contrecarrer les effets des fake news sur le sentiment de sécurité. Plus de responsabilité est souhaitée dans la manipulation de l’information se rapportant à la sécurité de nos concitoyens.
Monsieur l'Inspecteur général, la science et la technologie occupent de plus en plus de place dans le travail de la Police. Dernièrement, les Sénégalais ont pu apprécier la contribution décisive de la Police scientifique dans l'élucidation du meurtre, à Tamba, de la jeune Bineta Camara. Est-ce que l’institution que vous dirigez est suffisamment outillée dans ces domaines ?
Le rôle déterminant de la Police technique et scientifique dans les enquêtes en général, et dans l’élucidation des affaires criminelles en particulier, n’est plus à démontrer. La Police nationale en a fait recours dans la conduite de moult enquêtes et des résultats probants ont été obtenus grâce à elle. Dans notre Plan stratégique de développement 2019-2024, la montée en puissance de la Police scientifique et technique est érigée en objectif stratégique. Le renforcement des capacités de ces personnels, allié au perfectionnement des outils très modernes et adaptés, acquis grâce aux autorités et au concours des Partenaires techniques et financiers de notre pays, reste une de nos priorités.
On a l’habitude, au Sénégal, de limiter la notion de sécurité au travail de la Police. Est-ce que vous sentez que les populations jouent leur partition dans la prévention et la lutte contre l'insécurité ?
Le constat est vrai, mais le fait est faux. La sécurité est globale, elle concerne tout le monde, en tant que besoin. Quand l’insécurité la supplante, la lutte pour sa restauration et sa pérennisation est également globale. D’où la pertinence de l’érection en objectif stratégique de la mise en place de cadres locaux inclusifs de concertation et de lutte contre l’insécurité dans le Plan stratégique de développement 2019-2024 de la Police nationale. Les populations sont appelées à jouer un rôle plus proactif dans la prise charge sécuritaire, tant de leurs personnes que de leurs biens. Nous en appelons à leur collaboration.
Y a-t-il une menace terroriste qui pèse sur le Sénégal ? Que faut-il craindre le plus ? Des menaces externes ou internes ? La Police sénégalaise est-elle assez outillée pour faire face à ce genre de péril ?
La menace terroriste est une menace globale. En d’autres termes, elle pèse sur tous les pays. Notre espace communautaire est marqué par des menaces de toutes sortes et une liberté de circulation des personnes et des biens. Toutefois, aussi bien au plan interne qu’au plan externe, toutes ces menaces, à savoir le terrorisme, la criminalité transnationale organisée, la criminalité et la délinquance, sont étudiées, évaluées et prise en charge dans une démarche inclusive, cohérente et concertée. Les Sénégalais peuvent être sûrs d'une chose : leurs Forces de défenses et de sécurité dont la Police nationale veillent au grain, revigorées par les manifestations de la volonté constante du Chef de l'État de les renforcer substantiellement. Nous avons une posture de vigilance rigoureuse et permanente.
Des quartiers qui étaient réputés pour leur quiétude (Ouest Foire, Maristes, Almadies etc.) sont devenus maintenant très présents dans les faits divers relatant la délinquance. L’insécurité qui a pignon sur rue dans les zones populeuses a-t-elle contaminé ces quartiers résidentiels ?
Ces quartiers ne relèvent pas de la compétence de la Police nationale. Toutefois, nos services sont souvent saisis de faits y survenant et à chaque fois apportent une réponse appropriée.
L’ETAT INTERDIT LA MODIFICATION ARTISANALE DES VEHICULES
En visite à Kaffrine samedi dernier, le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Oumar Youm, a annoncé l’interdiction de la transformation artisanale des véhicules
Face à la recrudescence des accidents sur la route, Oumar Youm, Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, a annoncé une panoplie de mesures dont l’interdiction de la transformation artisanale des véhicules. Cette décision découle des recommandations du Président de la République, Macky Sall. En effet, la modification de ces véhicules n’est pas conforme aux règles en vigueur. Il est désormais interdit aux transporteurs d’augmenter le nombre de sièges des véhicules de transport dans le seul but d’accroître leur gain au détriment de la sécurité des passagers. Ce phénomène, selon Oumar Youm, accroît le nombre d’accidents. Ces mesures administratives sont partagées avec l’ensemble des structures concernées. Des points de vigilance identifiés sont d’ores et déjà renforcés. « Le contrôle sur le port obligatoire de ceinture de sécurité sera accru. Ce qui va réduire de 60% les accidents mortels », souligne-t-il, tout en invitant les populations à respecter la mesure et les forces de l’ordre à vigoureusement veiller à son application.
Par ailleurs, la gouvernance du permis sera améliorée. Les conducteurs seront mis dans des conditions psychologiques leur permettant de comprendre et de mesurer la responsabilité qui pèsent sur eux. Le délai de formation en conduite sera aussi allongé, la procédure d’obtention du permis renforcée. Des mesures de limitation des véhicules importés, indique le ministre, sont prévues sans toutefois remettre en cause les délais de l’âge d’importation. Il a également fait savoir que des brigades mixtes de contrôle (police et gendarmerie) sont constituées. Elles vont veiller à la conformité de la réglementation. En sept ans, le gouvernement du Sénégal, à l’en croire, a réalisé plus de 1736 km de routes et 226 km d’autoroutes. Toutefois, le parc automobile du Sénégal, déplore-t-il, est vétuste de plus de 32 ans en moyenne ; ce qui exige un accompagnement conséquent.
UN POTENTIEL CULTUREL SOUS EXPLOITE
Le Centre culturel régional de Kolda et la coopération allemande (Giz) ont organisé, mercredi dernier, un ndogou débat pour présenter aux acteurs culturels les opportunités dans les domaines de la culture et des arts.
La région de Kolda est bien lotie en termes de patrimoine culturel matériel. C’est du moins ce qu’a déclaré, mercredi dernier, Abdoulaye Lamine Baldé, directeur du Centre culturel régional de Kolda, lors du « ndogou »-débat qu’il a organisé en collaboration avec le Programme réussir au Sénégal de la coopération allemande (Giz). La rencontre dont le thème a été « La culture, vecteur de développement à la base », s’est tenue en présence des acteurs culturels, dont des comédiens, des chanteurs-compositeurs, des rappeurs et des peintres. Le directeur du Centre culturel régional a mis en exergue le patrimoine culturel matériel du Fouladou, dont l’arbre Moussa Molo Baldé de Kolda, son Tata à Ndorna et les ruines du Palais de l’ancien administrateur colonial de Hamdalaye, dans le département de Médina Yoro Foulah, et le puits de Kandia, dans le département de Vélingara. Il a également passé en revue le riche patrimoine culturel immatériel de la région comme le monde (la cure salée) et les jeux traditionnels comme le Tipi, entre autres. « Nous avons pensé qu’il est important d’échanger avec les acteurs culturels. Je pense que les débats ont été très riches et que les acteurs culturels sont sortis très satisfaits de ces échanges. Nous allons devoir travailler davantage avec eux pour leur parler des différentes politiques culturelles initiées par l’Etat », a déclaré M. Baldé. Il est aussi revenu sur les projets financés cette année dans la région de Kolda, dans le cadre du développement des cultures urbaines. Il a ensuite demandé aux acteurs culturels de postuler pour les prochains appels à candidatures.
Le chef d’antenne Casamance du Programme réussir au Sénégal, Makhaly Mbodj, a estimé, de son côté, que la région de Kolda dispose d’un énorme potentiel culturel. Ledit programme qu’il représente cherche à identifier des jeunes qui veulent s’investir dans le domaine de la culture et des arts. « Le Programme réussir au Sénégal est prêt à accompagner tous les jeunes engagés dans des processus d’autoréalisation dans le domaine de l’art et de la culture, de manière générale, comme contribution à soutenir la culture qui est un puissant vecteur de développement à la base et à soutenir toutes les activités autour de l’art et de la culture », a-t-il souligné.
SERIGNE MOUSTAPHA SY BRANDIT LA MENACE DE LA SANCTION CONTRE ISSA SALL
Le guide religieux fustige la présence du leader du Pur à la cérémonie d'ouverture du dialogue national
Adama Aïdara KANTE (Vox Populi) |
Publication 03/06/2019
Va-t-on assister à un clash entre Serigne Moustapha Sy, responsable moral du Dahiratoul Moustarchidina Wal Moustarchidaty, par ailleurs président du Parti de l'unité et du Rassemblement (PUR) et le coordonnateur national dudit parti ? En tout cas, le guide religieux a fustigé la présence d'Issa Sall à la cérémonie d'ouverture du dialogue national qui a été lancé par le président de la République Macky Sall, mercredi dernier.
Le fils de feu Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Makatoum, qui était aphone depuis les élections présidentielles, a profité de la cérémonie de clôture de l’Université du Ramadan à Tivaouane, à l’occasion de la célébration du Laylatul Qadri (Nuit du Destin), pour asséner ses vérités. «J'ai vu Issa Sall prendre part au dialogue national, mais sachez qu'il l'a fait sans mon aval», a-t-il déclaré. Poursuivant, il a parlé d’une sanction qui plane sur la tête d’Issa Sall. «Je vous le dis, si je dois prendre des dispositions, si je dois punir, qu’on sache que c’est son affaire. Parce qu’Issa Sall n’est ni Secrétaire général du parti, ni président du parti, il est juste le coordonnateur national du parti», a-t-il asséné. Puis, Moustapha Sy de raconter une anecdote : «Nous sommes dans un parti, le PUR. A la veille des élections, un ami à La Mecque qui faisait son Haj, a vu, au cours de la nuit, Serigne Cheikh. Et il lui a dit : ‘Dis à Serigne Moustapha qu’ils disent aux responsables du PUR qu’ils reconnaissent : ‘Wa layli iza yacha’ (Par la nuit, lorsqu'elle recouvre) dans ‘Wa nahari iza tajalla’ (Et par le jour lorsqu'il se manifeste)» (versets 1 et 2 de la sourate 92 Al-Layl).
LA SOURATE «AL LAYL» (LA NUIT) ET LES EVENEMENTS DE TAMBA LORS DE LA PRESIDENTIELLE
Et d’ajouter : «C’est très important, parce que, à ce momentlà, le PUR était au niveau de ‘Wa layli iza yacha’. Mais le rythme auquel on avançait, c’était le rythme de ‘Wa nahari iza tajalla‘, alors que ce n’était pas encore le moment. C’est pourquoi il leur est arrivé l’épreuve qui s’était passé à Tamba. Pour vous dire que ce monde où nous sommes, ne nous appartient pas, ce sont les morts qui l’administrent. Raison pour laquelle il ne faut pas se presser, mais aussi avoir trop de passion, mais qu’on se concerte, qu’on discute. C’est la meilleure solution», a-t-dit. Le marabout a aussi profité de cette conférence religieuse pour parler de politique, notamment de ses relations avec Mahmout Saleh. «La première fois qu’il est venu me rendre visite, il était accompagné de Colonel Malick Cissé, pour prêcher la bonne parole.
Un jour Serigne Cheikh Tidiane Sy Al Maktoum disait : ‘Buur bu de dof, te ñi ko wër di nit, ndof gi mën na baña feeñ’. Il est venu me rendre visite et m’a dit ‘Macky Sall, s’il est le Président de la République du Sénégal, toi ce que Dieu t’a donné, Il te l’a déjà donné, que les gens l’acceptent où pas, c’est déjà fait’. Et il m’a dit, seulement une personne doit être honnête, avec tout les problèmes qu’on a au Sénégal, est-ce que tu as l’esprit tranquille ? Que Macky Sall est le président de la République et toi avec tout ce que Dieu t’a donné, voussoyez en conflit, estce que le Sénégal peut supporter cela ?», a-t-il raconté. «Mahmoud m’a dit : c’est cette analyse que j’ai faite. Votre conflit, ce n’est pas vous deux, mais le pays. Et le pays ne supportera pas cela. C’est pourquoi je suis venu vous rendre visite pour qu’on discute. Et après on a discuté», a-t-il confié.
LE FSD/BJ N’Y PARTICIPERA PAS
Le Front pour le socialisme et la démocratie/Benno Jubël (FSD/BJ) a décidé de ne pas prendre part au dialogue national initié par le chef de l’Etat.
«Le dialogue, aussi intéressant soit-il, a besoin, pour être efficace, d’intervenir dans un environ où la loi, et seulement la loi, au-dessus de tous, s'applique à tout le monde. Si la volonté de partir d'un consensus et d’être inclusive était de mise, les conclusions des Assises ne seraient pas jetées par ses propres initiateurs, majoritaires aujourd’hui dans ‘Bennoo Bokk Yakaar’», assènent Cheikh Bamba Dièye et ses camarades dans un communiqué rendu public, hier.
Et d’ajouter : «Durant les six dernières années, les faits et gestes du pouvoir ont divisé le pays en deux groupes que tout oppose. La seule volonté de dialoguer ne suffit pas pour cacher la profondeur du mal-être que nous vivons. Elle ne saurait, non plus, justifier la tentation de classer par pertes et profits toutes les conséquences des dérives qui nous ont menés à cette situation. Plus qu’une énième réédition d'un appel au dialogue, le Sénégal, à la croisée des chemins et meurtri par le drame humain, économique et politique que nous vivons, a besoin de l’effectivité de l'Etat de droit à travers des institutions solides qui fonctionnent et une application stricte sans discrimination de la loi qui assure l’équilibre et l’équité dans les rapports entre les groupes et les individus».
Pour Bamba Dièye et compagnie, «les priorités ne sont pas seulement dans la recherche d'un modus operandi pour calmer les velléités protestataires des uns et des autres. Elles se trouvent au niveau du droit du citoyen à avoir un travail décent, de son droit à accéder au mieux-être, à la protection de sa personne et de ses biens, à vivre en sécurité». Voilà pourquoi, «tout en restant attentifs aux moindres sollicitations du peuple sénégalais» à qui ils disent vouer de manière absolue leur combat, ces derniers annoncent qu’ils ne participeront pas, malgré le respect qu’ils ont pour chaque acteur de la vie nationale, à «cette duperie appelée pompeusement dialogue national». «La suite réservée par le pouvoir aux conclusions de travaux censés refléter un consensus national et salués par toutes les forces vives de la nation, devrait inciter l’opposition à plus de prudence, de réserve et de mesure. Nous ne devons plus accepter d’être des faire-valoir chargés de légitimer une instrumentalisation de la démocratie sénégalaise et une forfaiture par un pouvoir qui n’a de préoccupation que ses intérêts politiciens», martèle le FSD/BJ qui estime qu’«il ne s'agit ni plus, ni moins, pour le pouvoir, de réaménager, avec l’assentiment d’une partie de la classe politique, le calendrier électoral, pour offrir à Macky Sall des années de pouvoir sans compétitions électorales».
"LE DIALOGUE EST UNE CONVICTION CHEZ MOI"
Macky Sall a réaffirmé lundi ses bonnes dispositions à dialoguer avec les différents segments de la nation, une "conviction" basée sur la nécessité de parvenir à un consensus national sur des questions telles que le cadre de vie et l’hygiène
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a réaffirmé lundi ses bonnes dispositions à dialoguer avec les différents segments de la nation sénégalaise, une "conviction" basée sur la nécessité de parvenir à un consensus national sur des questions telles que le cadre de vie et l’hygiène.
"Le dialogue est une conviction chez moi parce que je dispose de tous les leviers, j’ai été réélu, je dispose d’une majorité parlementaire, comme je l’ai dit, en politique, le rapport de force ne doit pas être le seul paramètre d’appréciation", a-t-il dit lors de la cérémonie mensuelle de levée de couleurs qu’il présidait au palais de la République.
A l’initiative du président Sall, un dialogue national s’est ouvert mardi dernier, avec la participation de personnalités politiques, économiques, religieuses et de la société civile, représentants les ’’forces vives’’ de la nation sénégalaise.
L’ancien ministre Famara Ibrahima Sagna a été choisi, sur la base d’un consensus entre les différents partis, pour piloter ces concertations qui divisent l’opposition, certains leaders de ce camp refusant de prendre part à ces discussions.
"Au moment où je débute’’ un nouveau mandat de 5 ans, "nous avons la chance en tant que Sénégalais, opposition et majorité, forces vives, société civile, acteurs économiques, syndicat, bref la nation toute entière, nous avons l’occasion, au-delà du caractère partisan’’ des positions des uns et des autres, "de nous parler et faire évoluer et moderniser notre système démocratique", a soutenu Macky Sall.
"Nous ne pouvons aller vers l’émergence, si nous ne travaillons pas plus. On ne peut pas aller vers l’émergence si nous sommes freinés par les goulots d’étranglement, si nous ne travaillons plus efficace. Nous devons sur des questions aussi essentielles comme le cadre de vie, l’hygiène avoir un consensus national", a poursuivi le président Sall.
Il a salué l’ensemble des acteurs qui ont répondu favorablement à son offre de dialogue ainsi que ceux qui seront appelés à rejoindre ultérieurement ces concertations "dans l’intérêt de la nation".
«SONKO N’A QUE L’INSOLENCE ET L’ARROGANCE À VENDRE AUX SÉNÉGALAIS»
Abdoulaye Diouf Sarr voit le président du Pastef devenir «le guignol de la scène politique sénégalaise» à force de «buzz, de théâtralisation, d’enfantillages et de création d’événements imaginaires»
Barka Isma BA (Vox Populi) |
Publication 03/06/2019
La sortie du leader de Pastef contre le dialogue national et ses acteurs ne passant pas trop, Abdoulaye Diouf Sarr décharge sa bile sur lui. Estimant que contrairement aux autres membres de l’opposition, l’égo passe avant les intérêts du pays chez Sonko, le Coordonnateur des cadres «apéristes» voit le président du PASTEF devenir «le guignol de la scène politique sénégalaise» à force de «buzz, de théâtralisation, d’enfantillages et de création d’événements imaginaires».
Quelle appréciation faites vous du lancement du dialogue national et des concertations sur le processus électoral ?
Je constate que le président de la République, Macky Sall, vient de donner une formidable opportunité au Sénégal de se retrouver. Je me réjouis de cette initiative inclusive où tous les acteurs acceptent de se rencontrer pour échanger sur l’avenir du pays et de sa stabilité. Ce qui est formidable dans ce dialogue, c’est qu’il intervient juste après une élection présidentielle qui a consacré la brillante réélection du Président Macky Sall. Le chef de l’Etat n’était nullement obligé d’appeler au dialogue. Il faut que les gens sachent cela. Aucune situation ou contrainte particulière ne l’y obligent. Il a été élu avec une majorité plus que confortable qui lui donne les coudées franches pour dérouler allègrement sa feuille de route. Mais, comme c’est un homme de dialogue et de consensus, il a tenu à appeler tous les acteurs à des échanges sur les intérêts nationaux. C’est une initiative très louable qui renseigne une nouvelle fois sur les nobles desseins de cet homme pour le Sénégal. Voilà un Président qui ne veut pas de la gestion solitaire du pouvoir, raison pour laquelle il a appelé tous les fils de ce pays à participer à l’œuvre d’émergence nationale. Sans clivages aucun. C’est d’ailleurs pourquoi je félicite aussi l’opposition d’avoir accepté de venir échanger, s’asseoir avec le chef de l’Etat, autour des intérêts exclusifs du pays. Cela prouve la posture républicaine des leaders de l’opposition qui ont décidé de mettre en avant l’intérêt du Sénégal et des Sénégalais. Je salue également le démarrage des concertations sur le processus électoral qui seront présidées par le Général Mamadou Niang. Je magnifie la qualité des hommes qui ont été choisis pour organiser ces dialogues. D’abord, Famara Ibrahima Sagna, mais aussi le Général Mamadou Niang et d’autres personnalités qui sont des exemples et des modèles pour le Sénégal. Le fait de se retrouver, d’avoir un consensus sur les termes de référence et sur les personnalités qui doivent conduire le dialogue, est un pas très important dans la stabilisation de notre système démocratique.
Vos points de vue semblent contraires à celle du président du PASTEF qui a fait une sortie incendiaire contre le Président Macky Sall et son régime ?
Ce n’est pas une surprise. Ousmane Sonko fait du Ousmane Sonko. Il a encore fait preuve d’antivaleur en insultant la République et la démocratie sénégalaise. Il n’a que l’insolence et l’arrogance à vendre aux Sénégalais. C’est dommage pour lui. C’est un spécialiste des accusations farfelues et des événements créés de toutes pièces. C’est une autre occasion pour faire le buzz et divertir les Sénégalais. Mais, il doit comprendre définitivement que l’heure n’est plus au buzz, à la théâtralisation, aux enfantillages et à la création d’événements imaginaires. L’heure est au travail. Les Sénégalais ont décidé de se donner la main pour travailler ensemble. Chez lui, son égo passe avant les intérêts supérieurs de la Nation. Donc s’il veut sortir du jeu en étant un singleton, il est libre de le faire, mais qu’il respecte les Sénégalais. Il est en passe de devenir le guignol de la scène politique sénégalaise.
Un éventuel report des élections locales est de plus en plus agité…
Présentement, tous les démocrates respectueux de la démocratie sont suspendus aux conclusions du dialogue. Parce que nous avons appelé à une dynamique inclusive. Nous sommes persuadés que ce qui sera retenu dans ce dialogue, sera un consensus et cela va permettre de rationaliser et de stabiliser la démocratie sénégalaise.
MACKY VEUT CRIMINALISER LE VIOL
Le président de la République a annoncé lundi qu’un projet de loi visant la criminalisation du viol et de la pédophilie sera prochainement soumis à l’Assemblée nationale
Le président de la République, Macky Sall, a annoncé lundi qu’un projet de loi visant la criminalisation du viol et de la pédophilie sera prochainement soumis à l’Assemblée nationale.
"J’ai donné des instructions fermes au ministre de la Justice, pour me présenter très prochainement en Conseil des ministres un projet de loi qui sera naturellement transféré à l’Assemblée nationale, visant la criminalisation du viol, mais également de la pédophilie", a-t-il dit.
S’exprimant à l’occasion d’une cérémonie de levée des couleurs qu’il présidait au palais de la République, le chef de l’Etat a réaffirmé sa détermination à protéger les familles, à travers "les éléments les plus fragiles de la société’’, que sont les enfants garçons et filles, ainsi que les femmes.
Des voix se sont dernièrement élevées au sein de l’opinion pour demander que le viol soit criminalisé, suite à une série de meurtres dont celui de Bineta Camara, le 18 mai dernier, une affaire qui a ému à travers le pays.
Le Collectif contre les violences faites aux femmes et aux enfants avait par exemple organisé un sit-in samedi dernier, un rassemblement au cours duquel ses responsables ont appelé à la criminalisation du viol et à la tolérance zéro dans ce domaine.
Selon le chef de l’Etat, le projet de loi annoncé constitue dans ce sens une ’’mesure forte’’ devant déboucher sur "des sanctions exemplaires’’.
"Cela pourra aider, mais il faut une mobilisation nationale parce que ces viols et ces violences se passent dans les familles", a indiqué Macky Sall.
Aussi a-t-il invité ses compatriotes à dénoncer les auteurs de violences dont les femmes et les jeunes sont victimes, assurant de la détermination de l’Etat de prendre "des mesures exceptionnelles dans le sens de rétablir non seulement la sécurité publique, des personnes et des biens, mais aussi de veiller à ce que des dispositions légales soient prises pour que ces actes puissent totalement être éradiqués".