11 éléments de la sécurité du Pur libérés
Rebondissement dans l’affaire des échauffourées de Tambacounda. Onze éléments de la sécurité du Pur qui étaient en détention ont bénéficié de libertés provisoires accordées par le doyen des juges Ngom qui a rendu une ordonnance, le mardi 21 mai 2019. Les concernés sont poursuivis pour coups et blessures volontaires. À signaler que trois autres prévenus de meurtre et complicité de ce crime sont toujours en détention provisoire à la Maison d’arrêt et de correction de Tamba.
Pape Alioune Fall écroué
Le présumé meurtrier de la jeune Binta Camara, étranglée avec son foulard dans la chambre de ses parents dans la nuit de samedi à dimanche dernier, arrêté par le Commissariat urbain de Tambacounda, a été conduit devant le Procureur de la République hier, mercredi 22 Mai 2019. Pape Alioune Fall a été inculpé par le juge d’instruction pour meurtre et a passé sa première nuit en prison hier. Un dénouement qui pourra atténuer la peine des pauvres parents de Bineta Camara inconsolables depuis le drame.
Une collision à Tandième fait 2 morts
La série noire se poursuit sur les routes. Un accident impliquant encore un camion et un car «Ndiaga-Ndiaye» est survenu non loin de Bignona sur la route nationale. En fait, il s’agit d’une collision entre les deux véhicules à hauteur du village de Tandième à quelques kilomètres de la commune de Bignona. Deux personnes sont mortes sur le coup. Et il y a eu quatre blessés. Les sapeurs pompiers de Bignona ont évacué les victimes à l’hôpital régional de Ziguinchor.
Un homme de 22 ans retrouvé mort à Bakel
Découverte macabre à Bakel. Un corps sans vie d’un homme âgé d’une vingtaine d’année a été retrouvé au village de Manaël dans la commune de Moudéry (département de Bakel). D’origine malienne, la victime, selon les premiers éléments de l’enquête, aurait été tuée parce que le corps présente de nombreuses blessures. Elle aurait reçu des coups sur la tête avant d’être jetée au bord de la route par ses bourreaux. La dépouille mortelle a été transférée à la morgue de l’hôpital de Bakel où des spécialistes attestent des traumatismes crâniens.
Pénurie d’eau à Koutal
Les habitants de Koutal ne sont toujours pas au bout de leur calvaire. Après les violents affrontements qui ont opposé lundi dernier les habitants et les gendarmes, la colère est montée d’un cran. Le chef du village de Koutal, Aliou Cissé Ndiaye, a annoncé une plaine contre l’Office des Forages Ruraux (Ofor). Pour bétonner sa plainte, il accuse un agent de Ofor d’avoir détruit la pompe du forage de leur village. Avant l’intervention de l’ingénieur mandaté par Ofor, explique le chef de village, la pompe était en bon état et le forage tournait à plein régime. Compte tenu de l’énorme préjudice qu’ils ont subi, Aliou Cissé indique qu’ils vont poursuivre en justice l’Ofor. De l’avis de Aliou Cissé Ndiaye, le manque d’eau frappe toujours Koutal qui polarise 27 villages. Il estime que le raccordement du forage à celui du village de Koumpal ne permet un approvisionnement correct en eau de Koutal. D’autant que sur 75% des résidents, seuls les 15% parviennent à se procurer le liquide précieux. Et ce, à certaines heures de la nuit. Par conséquent, le chef du village de Koutal réclame dans les plus brefs délais un nouveau forage. Il donne un ultimatum de 20 jours aux autorités compétentes pour qu’elles réalisent un nouveau forage. Par ailleurs, les populations veulent rencontrer la tutelle pour lui exposer leurs principales doléances et interpellent le Président Macky Sall. A souligner que depuis un mois, Koutal est confronté à un manque criard d’eau.
Affaire des 94 Milliards
La Commission d’Enquête Parlementaire sur l’affaire des 94 Milliards de Fcfa dans le dossier du titre foncier 1451/R poursuit ses travaux. Elle s’est réunie le lundi 20 mai 2019 à 13 heures, dans la salle de la Commission de l’Economie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique. L’ordre du jour de la rencontre a porté sur l’identification d’une première liste des personnes à auditionner.
Le Dage du Maese viré
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (Maese),Amadou Ba, prend ses marques. Il a réussi à déboulonner Macodou Sène qui était jusqu’ici le Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement (Dage) du ministère des Affaires Etrangères. Ce dernier est désormais remplacé par Ndèye Fatou Lo, Conseiller des Affaires étrangères. Boubacar Sow, Conseiller des Affaires étrangères, est nommé Directeur du Protocole, des Conférences et de la Traduction, en remplacement de Chérif Oumar Diagne. Précédemment Premier Conseiller à la Représentation permanente du Sénégal auprès des Nations Unies à New York, Youssou Diallo est nommé Ambassadeur, Directeur des Organisations internationales et de la Mondialisation en remplacement Mohamed Lamine Tiaw
Nominations au Maese
Restons au ministère des Affaires Etrangères pour dire que Jean Antoine Diouf, précédemment Ambassadeur, Directeur de l’Intégration régionale et Responsable du Bureau national de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), est nommé Ambassadeur, Directeur Afrique et Union Africaine au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et Responsable du Bureau national de la CEDEAO, en remplacement de Mariame Sy. Moustapha Sokhna Diop, qui était jusqu’ici Conseiller Technique au Cabinet du Maese, est désigné Directeur Asie, Pacifique et Moyen-Orient en remplacement de Ramatoulaye Ba Faye. Au même moment, Geneviève Faye Manel qui servait l’Ambassade du Sénégal à Lisbonne comme ministre-conseiller a été nommée Directeur Europe, Amérique et Océanie en remplacement de Abdoulaye Dièye. Ce dernier est admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Nominations au Maese (bis)
Conseiller des Affaires étrangères, Kémoko Diakité, qui officiait comme ministre-conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Kuala Lumpur, est nommé Ambassadeur, Directeur des Affaires Juridiques et Consulaires. Il remplace Martin Pascal Tine, appelé à d’autres fonctions. Hamet Tidiane Thiaw, administrateur civil principal, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Diourbel chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Kaolack, en remplacement de Mouhamadou Moctar Watt, appelé à d’autres fonctions.
Remue ménage dans les Dage
Titulaire d’un Master Professionnel en Marchés Publics et Gestion de Projets, Malick Sarr est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement (Dage) du ministère de l’Environnement et du Développement Durable, poste vacant. Pendant ce temps, Souleymane Diouf, qui occupait les fonctions de Dage au ministère de la Culture et de la Communication, atterrit au ministère de l’Elevage et des Productions Animales en tant que Dage. Le ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications a un nouveau Dage en la personne de Edmond Kamara qui est Administrateur civil de profession. Egalement Administrateur civil, Léonce Nzally est promu Dage du ministère de la Culture et de la Communication. Il remplace El Hadj Souleymane Diouf, appelé à d’autres fonctions.
Le personnel de l’Asbef réclame le départ de la directrice
L’Association pour le bien-être familial (Asbef) est en zone de turbulence. La directrice qui a été démise de ses fonctions par la fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), principal bailleur qui déloque chaque année presque 200000000Fcfa, refuse de partir et crée le chaos au sein de la structure. Très remontés, les travailleurs réclament son départ. Le responsable de l’éducation, de la formation et de la communication Abdou Aziz Mandiang estime qu’ils sont en conflit ouvert avec la directrice de la boite. Ainsi, il explique leur différend par le fait que la directrice ait été démise de ses fonctions, mais refuse de partir. Ainsi, selon Abdou Aziz Mandiang, le mercredi passé, on a notifié par correspondance à la directrice qu’elle est suspendue provisoirement, le temps de faire des enquêtes. «Mais elle refuse de quitter l’Asbef. Le lundi matin, le même partenaire a envoyé un administrateur pour gérer les affaires courantes, en attendant que le problème soit élucidé. Mais la dame campe dans sa position», tonne t-il.
Le personnel de l’Asbef réclame le départ de la directrice (bis)
Le responsable de la communication d’ajouter : « nos collègues médecins, sages-femmes, laborantins n’ont pas travaillé depuis le lundi après-midi, et c’est malheureusement au détriment des populations que nous assistons depuis plus de 40ans. «Le bailleur risque de se retirer, alors que c’est grâce à lui que nous venons d’acquérir un véhicule de 30millions de Fcfa, pour nous permettre d’aller faire des consultations dans les régions les plus reculées du pays, au service des populations sénégalaises. Elle veut mener un bras de fer avec ce bailleur. Or avant qu’elle ne vienne ici, c’est ce bailleur qui nous a construit ce bâtiment ; elle-même est payée par ce bailleur. Elle veut, en outre, amener une centaine de sénégalais et sénégalaises au chômage. Nous ne l’accepterons pas», clame-t-il. Cependant, les travailleurs ont saisi les autorités de ce pays pour qu’une solution soit trouvée. «Nous avons interpellé des responsable sanitaires et même la police puisque, hier matin, elle a fait venir des vigiles qui ne sont pas en contrat avec notre structure ; ils ont brutalisé deux de nos collègues qui ont d’ailleurs porté plainte». Interpellée, La concernée n’a pas voulu se prononcer sur la question.
Grand Parti
Le Grand Parti s’indigne de la recrudescence de la criminalité qui pose aujourd’hui sur la table l’épineux problème de la sécurité des populations et de leurs biens. Malick Gakou rappelle que la sécurité est un rôle régalien que l’Etat du Sénégal doit assumer avec responsabilité et assurer de manière satisfaisante afin d’éradiquer ces violences dans toutes leurs formes. Ce qui est plus regrettable dans cette situation, d’après Malick Gakou et compagnie, c’est que ces forfaits sont perpétrés généralement sur les personnes les plus vulnérables que sont les enfants et les femmes qui payent le lourd tribut d’une violence barbare qui a fini de s’installer dans le quotidien de notre société, jadis réputée solidaire et paisible. A cela, s’ajoutent des séries d’accidents macabres de toutes sortes dont les plus en vue sont constatés sur les routes. Pour le Grand Parti, les accidents sont souvent causés par le dysfonctionnement du système de circulation dans lequel inter agissent le type de véhicules, souvent trop vétustes et inaptes à la circulation routière, la qualité des routes et le comportement des conducteurs.
Malick Gakou prêt à participer au dialogue …
Le Grand Parti réaffirme sa volonté manifeste de participer au dialogue national. Toutefois, la participation de El hadji Malick Gakou et compagnie est soumise aux conditions requises et adoptées par le Front Nation de Résistance (FNR). A cet effet, le secrétariat exécutif exhorte le président du Grand Parti à ne ménager aucun effort pour la concorde nationale et la réussite du dialogue au nom des intérêts supérieurs de la Nation. Pour eux, le combat pour le Sénégal vaut tous les sacrifices. Par ailleurs, le secrétariat du Grand Parti se réjouit de l’accueil des militants des opérations de renouvellement et de structuration du parti. Une tournée nationale est prévue à partir du 1er juillet avec le démarrage de la vente des nouvelles cartes
MACKY SALL ANNONCE UN CONSEIL PRESIDENTIEL SUR LA SECURITE
Le Président de la république a présidé, hier, le Conseil des ministres au cours duquel il a été question de la recrudescence des crimes et de l’insécurité routière.
Le Président de la république a présidé, hier, le Conseil des ministres au cours duquel il a été question de la recrudescence des crimes et de l’insécurité routière. Pour pallier ces fléaux, Macky Sall a annoncé la tenue prochaine d’un Conseil présidentiel sur la sécurité au début du mois d’août.
A l’entame de sa communication, hier, le Chef de l’État a rappelé l’impératif du renforcement de la sécurité des biens et des personnes dans un contexte marqué par la recrudescence dangereuse de la délinquance et des crimes, la persistance du fléau d’accidents routiers meurtriers, les incendies mais également les effondrements de bâtiments. Ainsi, au titre de la lutte contre la délinquance juvénile et le grand banditisme, il a réitéré les directives visant au renforcement efficace des mesures de sécurité. Revenant sur la sécurité routière, le Président de la République a invité le Gouvernement à appliquer rigoureusement les mesures interministérielles arrêtées avec une utilisation rationnelle des forces de sécurité. A cet effet, il a informé le Conseil de la tenue d’un Conseil présidentiel sur la sécurité des biens et des personnes au début du mois août. A préciser que dans sa communication, le Ministre de la Femme, du Genre, de la Famille et de la Protection de l’Enfance a fait le point sur l’assassinat de Coumba Yade à Thiès et de Bineta Camara à Tambacounda.
Elle a également fait état de l’effondrement du pan d’un mur à Yeumbeul ayant fait deux morts, des fillettes. Ndeye Saly Diop Dieng a informé en outre de la tenue du 16 au 18 juin à Dakar du 1er sommet africain sur les mutilations des jeunes filles et les mariages d’enfants. Au sujet de l’entrée en vigueur de la révision constitutionnelle, le chef de l’État a assuré de son impact dans l’efficacité de l’action publique. Abordant la question de l’intensification des programmes ministériels de consolidation des performances de l’Administration, il a indiqué l’importance du capital humain comme moteur de l’émergence du Sénégal. A ce titre, il a invité les membres du gouvernement à proposer un Plan ministériel de Modernisation (P2M) sur la période 2019/2024 et à promouvoir la culture des résultats rapides au sein de la sphère publique ainsi que l’efficacité et l’efficience des politiques publiques mais surtout la qualité du service public aux usagers.
Dans cet élan, il a insisté sur la nécessité d’une modernisation profonde de l’Administration par l’actualisation et l’harmonisation du cadre législatif et règlementaire mais également l’adaptation des programmes de formation des agents publics. En outre, le Président de la République a fait noter l’importance de l’élaboration et la mise en œuvre des conventions collectives notamment la signature de la nouvelle convention collective nationale interprofessionnelle, afin de renforcer la protection et le respect des droits des travailleurs.
A cet effet, il a invité le Gouvernement à privilégier la concertation sociale permanente avec les syndicats et le patronat. Clôturant sa communication, le Chef de l’État a réaffirmé son attachement au développement de la presse nationale et a demandé la mise en place d’un fonds d’appui au développement de la presse.
La série de meurtre notée ces derniers temps dans le pays a fait sortir le Khalife général des Mourides de sa réserve. Serigne Mountakha, par la voix de son porte-parole Serigne Bass Abdou Khadre, invoquant le Coran, a indiqué que celui qui tue une personne avec préméditation doit être soumis à la peine capitale.
Par devoir et par responsabilité, le Khalife des Mourides a estimé nécessaire de parler aux Sénégalais, de quelque bord qu’ils soient. En plus de déplorer la série de meurtres (Ndlr : Bineta Camara tuée à Tamba, Coumba Yade tuée à Thiès et le corps sans vie retrouvé au marché Salagne Salagne de Ouakam), le guide religieux a voulu faire prendre conscience aux Sénégalais en leur rappelant ce que le Coran prévoit pour les auteurs de crimes. Serigne Bass Abdou Khadre, qui a porté le message de Serigne Mountakha Mbacké, a d’abord indiqué que quiconque ôte la vie à une personne de manière accidentelle est obligé, s’il est de sexe masculin, d’acheter 100 chameaux en guise d’indemnités pour ses héritiers et 50 si l’auteur est une femme. «Celui qui tue une personne avec préméditation est immédiatement soumise à la peine capitale et l’Enfer sera sa dernière et éternelle demeure. (…) Les intellectuels religieux se sont accordés à dire que nul ne tuera s’il est certain qu’il sera tué juste après son forfait», a-t-il expliqué. Cela étant, le porte-parole de Serigne Mountakha Mbacké a soutenu que les populations doivent prendre conscience de tout cela et savoir que toutes ces règles précitées n’ont pour unique objectif que de protéger aussi bien les victimes que les criminels. Et surtout elles tendent à dissuader les potentiels agents criminels
De la même manière, Serigne Bass Abdou Khadre fait savoir que les voleurs doivent avoir les mains coupées comme le prévoit le Coran. Le guide religieux a en outre exhorté les forces de défense et de sécurité à renforcer davantage la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. Il a également demandé à ce que les gens ne fassent pas justice eux-mêmes dans la mesure où il y a des Institutions dédiées. «Le fait de faire justice soi-même mène inéluctablement à des dérives», renchérit-il.
Par ailleurs, Serigne Bass Abdou Khadre a déploré le fait que des gens mal intentionnés s’attaquent à la religion et à la confrérie mouride sur les chaines radios et télés. «Ils essayent de saboter la confrérie mouride sans la citer expressément. Que ces gens-là sachent qu’on ne doit pas jouer avec la foi des uns et des autres. D’autant que cela peut être source de tensions. Donc qu’ils arrêtent de se laisser emporter par Satan. Sinon nous allons prendre notre responsabilité et cela risque de mal se passer pour ceux qui attaquent la confrérie mouride», a-t-il prévenu.
Selon lui, la liberté d’expression ne signifie pas dire tout ce qu’on a dans sa conscience. «Il ne faut pas, sous prétexte de liberté, s’attaquer aux gens. J’exhorte les médias à ne pas diffuser ou promouvoir tout ce qui divise les communautés ou incite à la haine», a-t-il conclu
L’AIBD SERA DOTE D’UN CENTRE DE MAINTENANCE AERONAUTIQUE
L’Aéroport international blaise Diagne (AIBD) sera doté d’un centre de maintenance aéronautique pour la réparation des avions.
Le projet d’étude de ce centre qui a été réalisé par Adpi (les aéroports de Paris ingénierie), a été présenté hier, mercredi 22 mai au Ministre du tourisme et des transports aériens, Alioune Sarr.
Le gouvernement du Sénégal veut mettre en place au niveau de l’aéroport international Blaise Diagne (l’Aibd) un centre de maintenance aéronautique. A cet effet, une étude a été réalisée par Adpi (les aéroports de Paris ingénierie). Le coût de ce projet est estimé à environ 56 milliards de francs Cfa. Ce projet d’étude a été présenté au ministre du tourisme, Alioune Sarr hier, mercredi 22 mai. Le directeur général de l’Aibd, Abdoulaye Mbodj trouve que «ce projet vient en son heure au regard de la compétition notée dans ce secteur».
«Dans cette compétition de hub aérien, il est important de se munir de l’ensemble des outils indispensables. Nous avons l’aéroport. Nous avons la compagnie Air Sénégal Sa. Nous nous battons maintenant pour mettre en place ce centre de maintenance aéronautique et parallèlement un institut aux métiers aéroportuaires. Il s’agira de chercher un partenaire stratégique et de faire en sorte que Air Sénégal soit dans la barque», indique-t-il.
Il pense que c’est une opportunité économique que le Sénégal devrait saisir avant qu’il ne soit devancé par les autres pays.
«C’est une expertise qui est partagée au niveau mondial. Aujourd’hui, les centres de maintenance européens sont pratiquement saturés. Les gens cherchent à aller réparer leurs avions partout dans le monde», soutient-il.
Pour sa part, le Ministre du tourisme et des transports aériens, Alioune Sarr a indiqué que la création de ce centre de maintenance aéronautique permettra de mettre en place progressivement les éléments constitutifs du hub aérien en se dotant d’infrastructures pour la génération de revenus non aéronautiques. Il souligne ainsi que «l’objectif du Sénégal est de ne pas rester en marge de la nouvelle tendance internationale qui fait des aéroports de véritables plateformes créatrices de richesses et d’emplois». Selon le Ministre, ce projet s’inscrit dans une logique intégrée. « En effet, le triangle Dakar-Thies-Mbour émerge trois grands pôles à savoir le pôle urbain de Diamniadio, le pole maritime de Ndayanne et le pôle touristique autour de Saly, Joal et pointe Saréne. Le hub aéroportuaire dont la ressource principale est l’aéroport international Blaise Diagne complétera le dispositif infrastructurel qui fera de ce triangle l’une des zones les plus dynamiques en Afrique de l’Ouest», a-t-il laissé entendre.
«A QUOI BON, AGGRAVER OU AMENER UNE AUTRE SANCTION SI CELLES QUI EXISTENT NE SONT PAS BIEN APPLIQUEES»
Les viols suivis de meurtres ou tout simplement les abus faits contre des personnes vulnérables telles que les femmes, les enfants et les handicapés ne sont pas appréciés par l’actuelle présidente de l’Ajs, le commissaire à la retraite, Aby Diallo
Les viols suivis de meurtres ou tout simplement les abus faits contre des personnes vulnérables telles que les femmes, les enfants et les personnes vivant avec un handicap ne sont pas appréciés par l’actuelle présidente de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), le commissaire à la retraite, Aby Diallo. Portée à la tête de la structure, il y’a de cela quelques jours, M. Diallo, compte s’investir dans la promotion des droits des groupes vulnérables. Dans cet entretien accordé à Sud Quotidien, l’ancienne coordonnatrice du comité interministériel de lutte contre la drogue, revient sur ses ambitions et donne sa lecture des faits sociaux.
Quand est-ce que vous avez commencé à militer à l’Association des juristes sénégalaises ?
Je suis membre de l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) depuis les années 1994. J’ai toujours milité dans cette association, mais l’obligation de réserve inhérente à ma fonction de commissaire, faisait que je ne pouvais pas être dans le bureau où y mener des activités. Mais, j’ai toujours été militante des droits humains. C’est après ma retraite que je me suis engagée de façon plus ouverte dans les activités de l’Ajs. Je me suis engagée également à assurer des responsabilités au sein de l’association.
Qu’est-ce qui justifie votre engagement ?
C’est mon amour pour l’équité. J’ai toujours eu horreur de l’injustice, de la faute non sanctionnée. Ce sont des choses que je n’ai jamais pu supporter. Je n’ai jamais accepté que des gens soient spoliés de leurs droits parce que seulement, ils sont faibles ou sont dans de positions sociales inconfortables ou sont vulnérables. Des rapports de force illégaux qui font que des personnes sont spoliés de leurs droits.
Vous êtes portée à la tête de l’Association des juristes sénégalaises au moment où il y’a beaucoup de violences notamment d’attaques contre les femmes. Qu’est-ce que cela vous fait ?
Ça me fait mal au cœur. C’est triste d’arriver à la tête de l’association au moment il y’a cette recrudescence de violence faites aux femmes. Ces viols suivis de meurtres nous révoltent. Personnellement, je suis complétement outrée, mais c’est un combat que nous avons toujours mené au sein de l’Ajs. Nous avons toujours mené un combat contre l’injustice, les violences faites aux femmes et les viols suivis de meurtres. Pour le dernier cas, c’est une tentative suivie d’assassinat ; mais, il y’a eu des viols suivis des grossesses qui laissent la femme complément en marge de la société avec une vie complétement détruite. Tout ça ne fait que renforcer mon engagement dans la lutte contre ces violences.
La prise en charge psychologique des personnes violées est un véritable problème. Que comptez-vous faire pour changer la tendance ?
Dans le cadre de notre association, nous avons des partenaires comme des médecins, des psychologues et des psychiatres qui offrent une prise en charge gratuite aux victimes. Nous avons des avocats qui plaident les dossiers des victimes prises en charge par l’association.
Qu’elle sera le combat de l’AJS pour contraindre tous ceux qui ont commis des infractions comme le viol à purger leur peine ?
Nous nous battons contre l’insuffisance des sanctions. Les sanctions existantes ne sont pas suffisamment prises en compte, elles ne sont pas suffisamment appliquées au sein des juridictions de jugement. Malheureusement, nous n’avons aucun pouvoir à les donner des instructions ou à apprécier ce qu’ils font. Mais, on constate avec beaucoup de désarroi que les textes ne sont pas vraiment appliqués. La sanction des violeurs est encadrée. Les peines sont prévues par le code pénal. Il y’a des cas où celui qui viole une petite fille de moins de 13 ans ne peut pas être condamné à moins de 10 ans. La sanction complémentaire naturelle c’est qu’aucune possibilité de remise de peine ni de grâce présidentielle encore moins d’amnistie. Pour les autres cas, les peines minimales prévues c’est 5 ans. Il n’est pas normal de voir des gens condamner à 1 an ou 2 ans. Ce n’est pas dissuasif. Malheureusement, l’AJS ne peut qu’accentuer la sensibilisation, aller vers les autorités et les sensibiliser par rapport aux effets pervers de ces décisions-là. Quand ce n’est pas suffisamment sanctionné, ça ne dissuade pas. Et les infractions vont continuer.
La légalisation de l’avortement médicalisée a toujours été un combat de l’Association des juristes sénégalaises comment comptez-vous s’y prendre ?
Nous allons continuer la sensibilisation mais en allant vers les autorités compétentes. La façon dont les gens interprètent l’avortement médicalisé me parait un peu biaisée. Elle est loin de l’idée pour l’AJS de prôner une société perverse ou de favoriser l’avortement libertin. Ce que l’Ajs prévoit et défend, c’est l’avortement en cas d’inceste et cas de menaces pour la santé de la mère. On a vu des cas où des petites filles de moins de 11 ans ont été violées. Elles en ont contracté une grossesse. On a vu des fillettes violées par leurs pères, leurs oncles et qui grandissent dans la même maison avec leurs enfants. Il faut que les gens examinent ces effets dans la société. Il y’a certains comportements qui ne peuvent s’expliquer que par un vécu. Et c’est ça le vécu de ces petites filles et même petits garçons qui sont violés. Souvent, on entend des garçons qui sont devenus des homosexuels parce qu’ils ont l’habitude depuis le jeune âge parce qu’étant toujours violé par des grandes personnes dans leur entourage. L’Ajs prône l’avortement médicalisé dans des cas spécifique et ces cas-là, ne sont pas tout à fait en contradiction avec ce qui est prévu dans les lois nationales. Il faut voir ça de façon approfondie et on verra dans la loi nationale. L’avortement est autorisé au cas où la santé de la mère est en danger. Une fille de moins de 13 ans qui contracte une grossesse, sa vie est en danger. Une fille qui accouche d’un enfant issu de viol par son père, son grand-frère qui est obligée de vivre avec cet enfant dans la famille sans jamais dire qui est le père, elle peut développer des instincts criminels. Elle peut être tentée de faire disparaitre cet enfant. Donc, ce se sont les dangers auxquels nous voudrons palier en faisant le plaidoyer pour la légalisation de l’avortement médicalisé. On va continuer notre sensibilisation peut-être en changeant de paradigmes en allant vers les autorités compétentes pour mieux leur expliquer notre position et notre point de vue.
A part cette légalisation de l’avortement médicalisé, quels seront vos autres défis ?
Nos autres défis est d’arriver à éradiquer cette violence qui s’accentue tous les jours. On ne peut pas tous les jours lire un journal sans voir un, ou deux cas de viol. Ce matin en venant (hier dans la matinée, Ndlr) j’ai écouté dans une radio une fille violée, abandonnée avec sa mère qui n’a aucun moyen et qui a accouché de triplés qui sont à l’hôpital. L’hôpital l’a appelé pour qu’elle prenne ses enfants elle dit qu’elle ne peut pas les prendre. Elle les a abandonnés à l’hôpital parce qu’elle n’a pas où les mettre. Elle est hébergée dans un atelier de tailleur, mais le tailleur travaille la journée. C’est le soir qu’elle vient dans l’atelier pour y dormir. Ça, ce sont des cas qui sont extraordinaires. Nous n’allons pas baisser les bras parce que le combat est très long. Chaque jour, il y’a les violences conjugales, économiques, verbales, les harcèlements sexuels, la discrimination à l’égard des femmes dans le travail, dans l’accession aux droits des propriétés entre autres. Ça, ce sont des batailles qu’il faut continuer. On est là-dessus et va continuer parce qu’elles ne sont pas encore gagnées.
Qu’elle lecture faites-vous du débat sur le retour agité de la peine de mort ?
La peine de mort dépend d’une politique, d’une option étatique. C’est l’Etat qui opte pour la peine de mort, la suppression ou le maintien de la peine de mort. Personnellement j’ai mon opinion là-dessus. Au sein de l’Ajs, nous en discutons. Au moment d’en parler nous donnerons notre point de vue à travers les instances où il faudra le faire. Je me pose la question de savoir est ce qu’elle est opportune ce retour à la peine de mort ? Est-il un combat qui vaut la peine d’être mené quand on sait que même les textes qui existent, en ce moment ne sont pas appliqués comme il faut. Alors, à quoi bon aggraver ou amener encore une autre sanction ? Ces peines qui existent, si on les applique correctement, auraient été assez dissuasives. Mais, elles ne sont pas appliquées. Mon combat se situe à ce niveau pour l’instant. Les gens agitent la peine de mort chaque fois qu’il y’a un crime abject. Notre viatique c’est de poursuivre tout le temps l’application des peines. Là par exemple notre prochain combat sera qu’il ait dans le système judiciaire un juge de l’application des peines qui veille à ce que les peines soient appliquées et correctement appliquées, un juge qui veille à ce que des erreurs comme ce qui s’est passé récemment avec cette grâce présidentielle accordée à quelqu’un qui n’en a pas droit, n’arrive pas (allusion à Amadou Woury Diallo, Ndlr).
Quid de l’application de la loi contre l’excision ?
Il faut la sensibilisation. Il ne faut pas se décourager de sensibiliser parce que c’est dans nos us et coutumes. Les populations autochtones pour leur faire accepter l’excision des petites filles, c’est un combat de longue haleine. Il ne faut pas se décourager parce qu’il y’a des effets. Ces mêmes populations rurales ont des familles dans les zones urbaines, mais en zone urbaine, on ne pratique plus l’excision. Il faut continuer la sensibilisation en zone rurale. La fistule obstétricale qui est consécutive à la pratique, ce sont des arguments qu’on peut continuer à développer en milieu rural pour éradiquer le phénomène.
En dépit des nombreuses initiatives prises, la mendicité des enfants est une réalité au Sénégal. Comment la percevez-vous ?
Le code de l’enfant doit être adopté. Mais surtout, il faut de la volonté politique et le courage politique. Dans cette histoire d’enfants de la rue, c’est le courage politique qui manque. Dès qu’on soulève la question, les gens vous crient dessus et l’Etat se replie. Or, il faut faire face. Il faut faire comprendre à tout le monde que ce n’est pas un combat contre la religion. C’est un combat pour le respect des droits humains. Les enfants n’ont pas leur place dans la rue. Malheureusement, quand les enfants meurent dans les rues ou sur le coup des marginaux qui abusent d’eux, aucune identification n’a lieu. L’Etat doit prendre ses responsabilités. Les services d’accueil doivent exister. Il faut aussi prendre les dispositions nécessaires aux frontières car, la majeure partie des enfants mendiants vient de la sous-région.
MOUSTAPHA LO ET ABDOU NDAFFA FAYE EXECUTES
La peine de mort a été appliquée au Sénégal sous le magistère du président Léopold Sédar Senghor et deux personnes ont eu à être exécutées. Il s’agissait de Moustapha Lo et de Abdou Ndaffa Faye.
Le premier avait été accusé de tentative d’assassinat contre Léopold Sédar Senghor. C’était le 22 mars 1967. En ce jour de Tabaski, alors que la cérémonie officielle se déroulait sur l’esplanade de la grande mosquée de Dakar, un homme s’élance vers lui et tente de le tuer avec un pistolet. Maitrisé sur le champ, Moustapha Lo est conduit au commissariat central de Dakar. Ce fut ainsi le début d’une enquête.
Devant la barre, le cousin de Cheikh Tidiane Sy, chef religieux avait soutenu qu’il n’avait pas l’intention de tuer le président Senghor mais qu’il lui montrer «qu’il n’était pas à l’abri de la vindicte populaire». Moustapha Lo avait ainsi plaidé non coupable, jusqu’à son dernier souffle. Malgré l’intervention musclée des chefs religieux de l’époque, il fut reconnu coupable de tentative d’assassinat contre le premier Président du Sénégal. Il fut exécuté le 15 juin 1967.
Quant à Abdou Ndaffa Faye, il avait poignardé Demba Diop, ancien maire de Mbour au sortir de sa réunion avec le gouverneur de Thiès en 1967, un an avant l’éclatement des évènements de 1968.
Le député-maire de Mbour, ancien ministre de la jeunesse et des sports et président du groupe parlementaire de l’UPS (Union Progressiste Sénégalaise) a été assassiné au matin du 3 février. Il était en compagnie de ses collègues, les députés de Mbour Jacques d’Erneville et Ibou Kébé. Abdou Ndaffa Faye l’a poignardé en pleine poitrine. Il meurt quelques minutes après son évacuation à l’hôpital. Consterné par ce crime, le président Senghor déclare que les «coupables seront démasqués et frappés avec vigueur».
Reconnu coupable du meurtre perpétré contre Demba Diop, Abdou Ndaffa Faye, né en 1922 et ancien chef de village de Gandigal, dans l’arrondissement de Ngékokh, fut condamné à la peine capitale bien qu’il ait soutenu avoir regretté son acte. Après quelques jours de détention à la prison Centrale de Hann, Abdou Ndaffa Faye fut exécuté le 11 avril 1967 à l’aube, au camp Dial Diop. Et les deux députés, Jacques d’Erneville et Ibou Kébé, commanditaires du meurtre, à cause de leur rivalité politique avec Demba Diop, sont respectivement condamnés à la prison à vie et à 20 ans de travaux forcés. La peine de mort a été abolie au Sénégal le 10 décembre 2004 sous le règne d’Abdoulaye Wade.
DE L’INNOVATION, AU MIMETISME
Au Sénégal, les chaines de télévisions essaient de satisfaire leur public pendant le Ramadan avec de «grands» plateaux tous les soirs. Toutefois, on a l’impression que toutes les émissions ont le même format.
Si ce ne sont pas les mêmes invités, c’est pratiquement les mêmes rubriques. Le coordonnateur des programmes à Walf Tv et Walf Fm, Moustapha Diop et le directeur des programmes à Tfm, Bouba Ndour nous donnent leur point de vue. Quant à celui, de Sen TV, le préposé aux programmes, Clédor Guèye, a refusé de se prononcer nous renvoyant devant son directeur général, Massamba Mbaye, qu’on nous signale être en congé.
Elles sont nombreuses les émissions qui se passent actuellement sur les télévisions sénégalaises durant ce mois béni du Ramadan. Parmi ces émissions, on peut citer «Quartier Général» (TFM), «Grand Plateau» (Sen TV), « Grand Soir » (Walf TV), «Encore+ » (2STV) etc. Après la rupture du jeûne, dans la soirée, chaque télévision essaie de capter et de faire plaisir à son public à travers ces «grands» plateaux qui regroupent animateurs, journalistes, chroniqueurs, entre autres, rivalisant dans la sape. «Nous avons été les précurseurs et les autres nous ont suivi. Ce qui veut dire que l’émission Quartier Général intéresse les Sénégalais», a fait savoir le directeur des programmes de la Tfm, Bouba Ndour qui refuse «toute polémique».
D’ailleurs, ajoute-t-il, «je préfère positiver les choses et encourager mes collègues. Surtout que les idées sont de libre parcours». Puisque confie t-il, «la différence ne peut se faire qu’au niveau du contenu. Pour le reste, je pense que c’est une bonne chose». Concernant les programmes à Walf Fm et Walf Tv, leur coordonnateur confie que c’est juste le format qui a été changé pour répondre à des « besoins spécifiques » liés au mois de ramadan. « Sur notre chaine, il y’avait des émissions qu’on faisait la soirée. C’était du sport, des faits de société, de la politique, des débats d’actualité etc. Ce sont ces émissions qu’on faisait en période normale que l’on a repris sous un autre format pour le mois de ramadan », explique Moustapha Diop.
Toutefois, un fait est clair ou du moins puisqu’il y’a un mimétisme dans les productions des télévisions. Si ce ne sont pas les mêmes rubriques développées, ce sont pratiquement les mêmes invités qu’on retrouve sur les plateaux de télévision. On a l’impression que les mêmes personnes font le tour des plateaux. Y’a-t-il des dessous de table ? Ou ce sont les animateurs ou journalistes qui sollicitent les invités sur les plateaux ? En tout cas, beaucoup de gens se posent des questions puisque parfois ce sont des problématiques éloignées des populations qui y sont évoquées. Une idée que confirme Moustapha Diop. « J’ai l’impression qu’il y’a des gens qui sont pratiquement devenus des chroniqueurs. On les retrouve sur les mêmes chaines pratiquement tous les jours », souligne le coordonnateur des programmes à Walf Fm et Walf Tv. Mieux, dit-il, «c’est des gens qui généralement font le buzz ; mais pour le cas spécifique de Walfadjri, vous ne verrez pas tous ces gens-là qui font le buzz un peu partout sur les chaines. Nous choisissons de manière consensuelle des personnes qui peuvent apporter quelque chose au débat d’actualité, religieuse etc. »
«NOUS N’AVONS JAMAIS DONNE A LA PRODUCTION L’IMPORTANCE QU’ELLE SE DOIT DE MERITER»
A en croire Mamadou Baal, 10 chaines de télévision veulent se faire valider alors que le Sénégal en compte actuellement une vingtaine
Depuis le début du Ramadan, des émissions et sketchs inondent les chaines des télévisions sénégalaises tous les soirs avec parfois les mêmes invités et les mêmes thèmes. Selon l’expert audiovisuel, Mamadou Baal, ce mimétisme découle «d’un problème de créativité» et «d’absence de cahier de charges en amont». Allant plus loin, le conseiller du président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) confie que «nous n’avons jamais donné à la production l’importance qu’elle se doit de mériter ». Pour lui, les chaines de télévisions doivent s’adresser aux producteurs privés dont le métier est de faire des émissions radio et de télévision. A en croire Mamadou Baal, 10 chaines de télévision veulent se faire valider alors que le Sénégal en compte actuellement une vingtaine. Toutefois, dira-t-il, le CNRA s’est inscrit dans une dynamique de réguler le secteur.
Pendant ce mois de ramadan, on a l’impression que ce sont les mêmes émissions qu’on retrouve sur toutes les chaines de télévision sénégalaises. Qu’estce qui explique cela ?
Ce n’est pas surprenant ! Même pendant le restant de l’année, nous assistons au même phénomène. Ce sont les mêmes émissions qui sont diffusées par toutes les télévisions. Nous avons au Sénégal une vingtaine de chaines de télévision et souvent les téléspectateurs vous disent, « qu’est ce qui se passe ? ». Toutes les télévisions font la même chose. Ça signifie simplement qu’on a un problème de créativité. Et au-delà du problème de créativité, c’est qu’il n’y a pas un cahier de charges qui, en amont, oblige les éditeurs, quand ils demandent une convention de diffusion à l’accompagner d’un programme. Parce que normalement, quand on demande à avoir une chaine de télévision, quand on demande à être un éditeur, ce qui compte, ce n’est pas que de dire : «j’ai le matériel qu’il faut pour avoir une chaine de télévision» ; «j’ai les moyens financiers pour acheter les matériels», ça c’est très peu important. Ce qui est important est de dire : «si vous m’accordez une convention, l’autorisation d’avoir une chaine de télévision , voilà le programme que je veux proposer aux sénégalais et ce programme peut être utile aux sénégalais». C’est ça la démarche normale. Malheureusement, nous n’y avions pas pensé. Parce que nous avons commencé à accorder les autorisations, les licences, les droits de diffusion sans avoir un cahier de charges précis. Ça se passe comme ça qu’au Sénégal. Normalement, il doit y avoir d’abord un cahier de charge qui définit ce que nous, Sénégalais, nous voulons. Et l’organe de régulation dit : «j’ai besoin d’une deuxième chaine avec tel contenu, d’une troisième chaine…, j’ai besoin d’une chaine thématique avec tel contenu». Et celui qui postule, s’il en donne les garanties surtout les garanties financières parce qu’il peut trouver le personnel formé à ce titre, on lui accorde le bénéfice de pouvoir disposer de cette chaine de télévision. Mais au Sénégal, on a vu des gens avoir l’autorisation d’avoir une chaine de télévision et seulement après se dire : «mais quel programme je vais y mettre ?» C’est la démarche inverse. A quoi assistet-on ? On assiste à des chaines de télévisions multiples dans ce pays, une vingtaine qui font exactement la même chose. Pour les bénéfices de qui ? En réalité, nous nous y perdons et je crois que l’organe de régulation va faire le travail à rectifier tout cela.
On voit également les mêmes invités partout. Y’at-il des dessous-de-table ou bien ce sont les animateurs qui les sollicitent ?
Ce que nous perdons de vue, c’est qu’une émission de télévision n’est pas faite par une seule personne. Nous n’avons jamais donné à la production l’importance qu’elle se doit de mériter. Vous voyez n’importe quel documentaire de 30mn sur une chaine de télévision anglaise, américaine ou française, quand le générique arrive, il passe d’ailleurs très vite parce que celui qui veut le détailler, il l’enregistre, il le regarde au ralenti. Un documentaire de 26 mn, vous pouvez voir 45 personnes qui y travaillent. Une émission tout à fait régulière qu’on a fait dans un studio quelque part, vous avez 30 jusqu’à 45 personnes qui travaillent à cette émission. Mais ici au Sénégal, en dehors des cameramen et des réalisateurs, c’est une seule personne ou à la limite deux. Vous avez le présentateur qui va se charger de trouver son sujet, de trouver ses invités, de bâtir ses questions où en même temps les questions. Il y pense que quand il est dans un taxi ou dans sa voiture qui l’amène à sa station de télévision. Les émissions ne sont pas préparées. Une émission de télévision, tu vois une personne mais derrière une personne, il y’a 40 personnes qui travaillent. Une émission de radio, vous entendez une personne qui parle mais derrière il y’a 10 personnes qui travaillent. Parce qu’il y’a des gens qui préparent l’émission. Et en général, ces émissions sont faites par des producteurs privées.
Est-ce à dire alors que c’est le personnel qui fait défaut ?
Une chaine de télévision n’est pas une société de production. C’est une société d’édition. Tu peux avoir ta ligne éditoriale, travailler dans ce sens mais cette chaine de télévision doit s’adresser aux producteurs privés dont le métier est de faire des émissions radio ou de faire des émissions de télévision. Ces sociétés, nous devons les encourager. On ne peut pas trop en passer. Au Sénégal, une chaine de télévision est une société de production, d’édition, d’archivage, de transport de signal, de diffusion. Vous avez 5 sociétés en une seule. Ce n’est pas possible qu’il fasse un bon boulot. Le jour où ils comprendront qu’ils veulent mieux s’adresser à une bonne société de production et lui dire : «écoutez, je veux une émission que je vais diffuser pendant le ramadan». « Je veux que ça soit une bonne émission». Les agents qui appartiennent à la chaine de télévision sont fonctionnarisés. Qu’ils fassent bien ou mal, ils ont le même salaire. Dans une société de production audiovisuelle, c’est des artistes qui travaillent. Chaque émission que tu fais, tu as tant d’argent. Si c’est bien fait on te garde, si ce n’est pas bien fait, on te vire tant pour l’image, le son et pour la présentation et l’édition qui devra être prête à tant. Dans un pays comme la Grande Bretagne, la BBC n’a jamais fabriqué une émission. Elle ne fait que de l’information. Les chaines de télévision anglo-saxonnes, vous ne verrez pas une chaine de télévision fabriquer une seule émission. En France, ils sont essayer de tout fabriquer mais ce n’était pas bon. Ils ont arrêté. Il y’a au moins 200 sociétés de productions. TF1 ne produit pas. Canal ne donne que 5% de production à sa filiale. Les 95% doivent aller à des sociétés privées parce que c’est elles qui peuvent faire avec leur indépendance une bonne émission. La production c’est une affaire de privés. A chacun son métier et les choses seront bien faites.
Qu’est-ce que le CNRA est en train de faire pour réguler la situation ?
Il faut qu’il y’ait des cahiers de charges. Il faut que chaque chaine ait un programme qui doit être validé par l’organe de régulation. Je sais qu’il y’a beaucoup de projets de nouvelles chaines de télévisions qui pointent à l’horizon, une dizaine et actuellement nous en avons 20. Comment pouvez-vous avoir dans un petit pays, géographiquement parlant, comme le Sénégal, avec 15 millions d’habitants, 20 chaines ? Puis 10 chaines veulent se faire valider. Nous allons arriver à 35 chaines de télévision. Là où la France n’en a que 11. Aux Etats-Unis, les millionnaires en dollars sont très nombreux mais n’importe qui ne peut pas se réveiller et se dire du jour au lendemain, «je veux ma chaine de télévision». Les millionnaires en Europe, ils sont nombreux mais personne ne peut se réveiller un matin et dire « je veux ma chaine de télévision ». Ça devrait passer par les mêmes règles. Il faut que l’Etat se dise : «j’ai de la place pour un troisième, quatrième opérateur, je lance un appel d’offres». C’est ça qui est régulier. Il faut réglementer. Nous sommes à ce stade-là et la réglementation va suivre d’une façon ou d’une autre. Il n’est pas étonnant donc qu’on voit les mêmes émissions sur toutes les chaines de télévision et évidemment les mêmes invités qui tournent en rond. On voit exactement les mêmes personnes ressources qui sont invitées et qui en sont très contentes parce que c’est pour leur visibilité.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 22 MAI
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 22 mai.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°616.254/J, est nommée Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en remplacement de Monsieur Macodou SENE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Boubacar SOW, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°616.323/G, est nommé Directeur du Protocole, des Conférences et de la Traduction au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en remplacement de Monsieur Chérif Oumar DIAGNE.
Monsieur Youssouph DIALLO, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°611.442/D, précédemment Premier Conseiller à la Représentation permanente du Sénégal auprès des Nations Unies à New York, est nommé Ambassadeur, Directeur des Organisations internationales et de la Mondialisation au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en remplacement de Monsieur Mohamed Lamine THIAW.
Monsieur Jean Antoine DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°611.518/L, précédemment Ambassadeur, Directeur de l’Intégration régionale et Responsable du Bureau national de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Ministère de l’Intégration africaine, du NEPAD et de la Francophonie, est nommé Ambassadeur, Directeur Afrique et Union Africaine au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur et Responsable du Bureau national de la CEDEAO, en remplacement de Madame Mariame SY.
Monsieur Moustapha Sokhna DIOP, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°616.223/H, précédemment Conseiller Technique au Cabinet du Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, est nommé Directeur Asie, Pacifique et Moyen-Orient au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en remplacement de Madame Ramatoulaye Ba FAYE.
Madame Geneviève Faye MANEL, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°606.892/K, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Lisbonne, est nommée Directeur Europe, Amérique et Océanie au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIEYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Kémoko DIAKITE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°606.912/B, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Kuala Lumpur, est nommé Ambassadeur, Directeur des Affaires Juridiques et Consulaires au Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, en remplacement de Monsieur Martin Pascal TINE, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Hamet Tidiane THIAW, administrateur civil principal, Mle de solde n°516 702/A, précédemment Adjoint au Gouverneur de la région de Diourbel chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Kaolack, en remplacement de monsieur Mouhamadou Moctar WATT, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Demba TOURE, administrateur civil principal, Mle de solde n°510 741/A, précédemment Directeur des libertés publiques, à la Direction générale de l’administration territoriale, est nommé Préfet du Département de Fatick, en remplacement de madame Ndéye Nguénar MBODJ, appelée à d’autres fonctions ;
Monsieur Cheikh Sadibou Diop, Administrateur civil, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’équipement au ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, en remplacement de Monsieur Bamba Sarr.
Monsieur Mahamadou DIAITE, Inspecteur principal des Impôts et des domaines, matricule de solde 509497 / L, est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel à la Direction Générale des Impôts et Domaines en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE appelé à d’autres fonction.
Monsieur Maguette NIANG, Ingénieur statisticien démographe, Diplômé en gestion des politiques économiques, matricule de solde n° 513 905/G, est nommé Coordonnateur de la Direction générale du Budget, poste vacant.
Monsieur Cheikh Déthialaw SECK, Ingénieur du génie civil, est nommé Secrétaire de la Caisse des dépôts et Consignations.
Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, matricule de solde n° 624 582 /I, précédemment Secrétaire général du ministère du Tourisme, est nommé Secrétaire général du ministère du Tourisme et des Transports aériens.
Monsieur Malick SARR, titulaire d’un Master Professionnel en Marchés Publics et Gestion de Projets, matricule de solde n°610 991/D est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du Ministère de l’environnement et du Développement Durable, poste vacant.
Monsieur Souleymane DIOUF, précédemment Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement du Ministère de la Culture et de la Communication, est nommé Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement du ministère de l’Elevage et des Productions Animales.
Monsieur Ibou SENE, Conseiller aux affaires culturelles, matricule de solde n° 510 619/G est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières du ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Monsieur Ndiawar MBOUP, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Lieutenant – Colonel Maguatte MBAYE, matricule de solde n°394 154/A, est nommé Directeur de la Lutte contre les Encombrements à la Direction Générale du Cadre de Vie et de l’Hygiène publique au ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n°624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration général et de l’Equipement (DAGE) au ministère de l’Economie numérique et des Télécommunications.
Monsieur Léonce NZALLY, Administrateur civil, matricule de solde n°624 656/D est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement du ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Monsieur El Hadj Souleymane DIOUF, appelé à d’autres fonctions. »