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7 août 2025
Par Cécile THIAKANE
LA VILLE DE DAKAR DEVIENDRAIT-ELLE HOSTILE AUX PIETONS ?
Etre piétons à Dakar, un danger de tout instant… J’ai tenté récemment l’expérience « piétonne » dans les artères du centre-ville de Dakar et aussi dans d’autres situées dans la banlieue. Ce fut infernal !!!
Etre piétons à Dakar, un danger de tout instant… J’ai tenté récemment l’expérience « piétonne » dans les artères du centre-ville de Dakar et aussi dans d’autres situées dans la banlieue. Ce fut infernal !!! Une gymnastique perpétuelle pour se faufiler entre les voitures, les marchands ambulants, les étals sur les trottoirs, les animaux en pleine ville…
Un seul objectif : éviter de se faire écraser et survivre à ce capharnaüm. J’ai lancé un cri de cœur dans une publication à ce sujet sur les réseaux sociaux. En quelques heures, nombreux sont ceux qui nous ont partagé leur expérience et vécu au quotidien. En voilà quelques verbatim des commentaires des internautes. « On dirait que la chaussée est faite pour les piétons et le trottoir pour les voitures… n’importe quoi dans ce pays…
Tu as parfaitement raison. Notre sécurité est en jeu » « Franchement tu oses le dire, nous les dakarois, on est très fatigué voir même angoissé par ces phénomènes. Un ami m’a dit il va vendre sa maison et retourner en France car Dakar ne fait plus rêver et n’est ni agréable à vivre à cause de l'encombrement et salubrité » « Nous sommes obligés de partager la chaussée avec les automobilistes, vu que les trottoirs sont envahis par des voitures stationnées, des marchands ambulants et d’autres occupations anarchiques... » “Eyyyy wayyyy Cécile khana wa keur massar ngua. Ce qui se passe ici n'existe nulle part ailleurs je le jure. Matin, midi c'est infernal et le soir c'est mortel sans exagérer. La station de Keur Massar et ses alentours est un bordel excuses moi du terme utilisé mais y'a que comme ça que je peux le qualifier. Des étalages de tout genre (poissons, légumes, friperies, bazars pour ne citer que ceux-là).
À tout moment de la journée et surtout sur les trottoirs, des voitures, des charrettes des motards qui manquent de justesse de heurter les piétons. Sans parler de la cacophonie des audios et des micros des animateurs qui sont plus fatigants même que les voitures. Keur Massar est le summum des désordres » « Eh oui, c’est comme si vous avez entendu mon cri de cœur. Nous piétons qui allons au travail en empruntant l’axe Rond Point 6 jusqu’à la route de Rufisque, en passant par le Pont de Hann vers le service de visite technique pour les automobiles sous sommes plus que fatigués. On se faufile entre les voitures. Les automobilistes ne nous laissent même pas passer. Avec les travaux du TER à hauteur de la gendarmerie de Hann c’est la croix et la bannière. Ndeysanne au secours way » La quasi-inexistence de feux tricolores ou de passages piétons exposent les piétons au risque d’accidents quand il leur faut traverser la chaussée ! En effet, aux heures de pointe, sur certains axes, on assiste à des situations anarchiques quand il n’y a pas un agent de police pour organiser la circulation. Dans cette jungle, règne la loi du plus fort. Les piétons sont les plus lésés et les accidents sont monnaie courante. « Vous avez vu l'avenue Cheikh Anta Diop devant l'université ? Man fofou mom pour moi c'est le summum !
Un jour on descendait de garde avec une copine on a quitté Fann pour entrer à l’UCAD mais ils ont tellement occupé le trottoir qu'on a dû marcher sur la chaussée et malheureusement un car Ndiaga Ndiaye a heurté ma copine et ces mêmes vendeurs étaient là à nous regarder et à commenter ça s'est passé en 2010, et 9ans après c'est la même scène sur ce lieu rien ne change au contraire » Je n'ose même pas imaginer l'enfer que vivent les personnes en situation d'handicap (malvoyant, personnes à mobilité réduite…) et qui sont des piétons à Dakar ! Cette ville n’est pas faite pour eux. Cette ville n’est pas pensée pour eux. Ils sont les grands oubliés de l’aménagement de Dakar. Une situation d’urgence à améliorer, pour assurer leur sécurité et maximiser leur confort pendant leur expérience « piétonne » dans l’agglomération dakaroise. En plus de tous ces dangers, nous sommes impactés négativement par la pollution due à la fumée, chargée de microparticules extrêmement dangereuses pour les poumons qui émanent des pots d'échappement des vieilles carcasses de voitures roulant encore dans Dakar. On se demande d'ailleurs comment celles-ci obtiennent l'autorisation de circuler à l'issue de leur contrôle technique.
Plus préoccupant encore, certaines roulent de surcroit avec du mauvais carburant. A titre d'exemple : la zone de Point E, lieu de concentration dense d'activités - bureaux, banques, restaurants, universités, cliniques-, offre un spectacle désolant, surtout en heure de pointe. Difficile de respirer dans une telle atmosphère et pourtant, nous n’avons pas d’autres alternatives ! Sachant que cette pollution a un fort impact sur notre environnement, le problème de santé publique semble être saillant. Il se manifeste déjà avec l'augmentation de certaines pathologies. Dans une ville comme Dakar où la population ne cesse de croître avec une part grandissante minée par le chômage et la précarité, nombreux sont ceux qui s'improvisent revendeurs à la sauvette. Ils viennent grandir les rangs des ambulants déjà trop nombreux. L’émergence, ce ne sont pas seulement de beaux bâtiments ou de nouvelles infrastructures modernes.
La vie d’une cité s’organise ! Nous avons le devoir et l’obligation d’organiser la nôtre. Un de nos chantiers prioritaires : informer et sensibiliser les populations sur les variables de la conscience citoyenne et du civisme. Nous gagnerions à faire de la citoyenneté un moteur de l'émergence, d'où l'urgence de l'instaurer dès le jeune âge et de la fertiliser chez toutes les franges de la population. Avec le boom démographique que nous connaitrons dans 20 ans, nous devrons faire face à de nombreux défis et enjeux économiques, sociaux et environnementaux de taille. La pollution de nos villes augmentera considérablement. Il y a urgence à penser les plans d'urbanisation de nos nouveaux pôles urbains dans une vision holistique en y intégrant davantage des concepts de smart city ou sensitive city pour un essor économique concomitant au bien-être des populations. « Il faut oser le dire : ils ont “villagisé” (excusez-moi du terme) Dakar. C’est tout sauf une ville !
Entre les vaches qui errent jusqu’au centre-ville, les charrettes, les gargotes sur les trottoirs, les marchands ambulants et ceux qui occupent les trottoirs et espaces publics, les garages mécaniques en plein air à tous les coins, etc., qu’on ne me dise pas que Dakar est une ville. Pas étonnant que 80 % de ceux qui y vivent soient analphabètes et n’aient aucune culture de la vie citadine.
Hélas, il y a du travail à faire. » Nous, piétons à Dakar, exigeons de l’organisation pour nous assurer de la sécurité. Nous voulons pouvoir marcher dans notre belle ville et dans sa banlieue sans avoir peur de nous faire écraser ou avoir à nous soucier des autres dangers dus à des trottoirs encombrés, des bouches d’égout béates ou des gravats abandonnés anarchiquement sur les trottoirs. Chères autorités étatiques, chers maires des différentes communes de la région dakaroise, chères autres autorités en situation de faire quelque chose... Rendez-nous nos trottoirs Rendez-nous nos feux tricolores Rendez-nous nos passages piétons Marcher, c’est bon pour la santé, nous voulons préserver la nôtre !!!
Demi-finaliste en 2015, l’équipe nationale U20 du Sénégal disputera en Pologne sa troisième phase finale de Coupe du monde consécutive. Les Lionceaux, qui partagent la poule A avec le pays hôte, Tahiti et la Colombie, tenteront de faire mieux que leurs prédécesseurs. Mais, avant de rêver de sacre, leur premier objectif sera d’accéder en huitième de finale en décrochant l’une des deux premières places de leur groupe.
La Coupe du monde U20 s’ouvre demain, en Pologne. Vingt-quatre nations comptant parmi les meilleures au monde vont s’affronter. En l’absence de l’Angleterre, championne en titre, difficile de faire un pronostic sur le futur vainqueur. Chaque équipe aura ses atouts à faire valoir et viendra avec son rêve. On assistera donc à des batailles plus ou moins ouvertes sur les pelouses polonaises lors de cet évènement suprême bisannuel des sélections juniors.
Sénégal, jamais deux sans trois !
Les 16 meilleures équipes, c’est-à-dire les deux premières de chacune des six groupes et les quatre meilleurs troisièmes, gagneront le droit de disputer les huitièmes de finale. Dans le groupe A, le Sénégal, la Pologne, la Colombie et Tahiti ne font pas partie des super favoris, mais auront une carte à jouer et peuvent aller très loin dans cette compétition. Pour la troisième fois de suite, le Sénégal participera à cette prestigieuse compétition. Une prouesse assez rare pour être soulignée.
Demi-finaliste en 2015 et huitième de finaliste en 2017, les ambitions sont grandes. D’autant que le ministre des Sports, Matar Bâ, en remettant le drapeau aux Lionceaux, a fixé la barre très haut en demandant aux Lionceaux de ne pas se fixer de limites et de se hisser en finale. Et même de ramener le trophée. Mais le chemin à parcourir pour arriver au sacre est particulièrement long. Il faudra d’abord passer l’écueil de Tahiti, de la Colombie, puis de la Pologne. Pour cette équipe qui a fait éclore une génération prometteuse composée de joueurs comme Ibrahima Niane, Amadou Dia Ndiaye, Souleymane Aw et autres, ce défi semble à portée de pieds.
Sous les ordres de Youssouf Dabo, l’équipe, avec des joueurs habitués à évoluer ensemble et un collectif rôdé, a bouclé l’une de ses campagnes les plus abouties. Même si les Lionceaux ne se sont pas encore remis de leur défaite en finale de la Can (troisième finale consécutive perdue) disputée en février dernier, au Niger. Une véritable malédiction. Il n’empêche, un immense engouement entoure cette équipe qui va tenter en Pologne de tourner cette malheureuse page et d’écrire un nouveau chapitre de l’histoire.
Le Sénégal sera, sans doute, l’une des équipes à battre lors de cette phase finale, mais les Lionceaux tenteront la passe de trois en passant au deuxième tour pour la troisième fois consécutive. La balle est dans le camp de Youssouph Dabo et de ses poulains qui se mesureront demain au Tahiti.
Colombie, le faux favori
Pour avoir disputé neuf phases finales de Coupe du monde, la Colombie n’est pas une inconnue dans cette compétition. Elle est donc l’équipe la plus expérimentée du groupe A. Absente de l’édition 2017, en Corée du Sud, les Cafeteros juniors, également huitièmes de finaliste lors de leur dernière participation en 2015, se sont qualifiés de justesse lors de l’ultime journée des éliminatoires. L'équipe d’Arturo Reyes a validé son ticket en ne terminant que quatrième, à la différence de buts seulement. Pour cette édition, les jeunes colombiens tenteront de faire mieux que la place de huitième de finaliste à laquelle ils sont habitués (2005, 2013 et 2015), leur meilleure performance restant une troisième place qui remonte en 2003, aux Emirats arabes unis. Les Colombiens, qui affichent de réelles ambitions pour cette dixième participation, devront cependant montrer un bien meilleur visage que lors des phases éliminatoires.
La Pologne aura son mot à dire
Pays organisateur, la Pologne n’a rien d’un ogre dans la petite catégorie. La preuve, il faut remonter à douze années pour retrouver les traces de sa dernière participation à la Coupe du Monde U20 de la Fifa. De plus, les Polonais ont raté les cinq dernières éditions (2009, 2011, 2013, 2015 et 2017). Mais cela ne les empêchera pas d'avoir leur mot à dire dans ce tournoi. Surtout que ce dernier coïncide avec les 100 ans de la Fédération polonaise de football. Le pays organisateur est toujours redoutable devant son public et la Pologne reste un adversaire à craindre. Les protégés de Jacek Magiera sont donc fortement attendus pour faire honneur à toute une nation qui n’a jamais goûté aux délices d’un sacre et qui attend impatiemment cette première sur leurs terres pour inscrire leur nom au palmarès. Tymoteusz Puchacz et ses coéquipiers qui ont envie d’entrer dans l’histoire, ne laisseront assurément pas passer une telle occasion de faire mieux que la génération de 1983 qui avait réussi, au Mexique, l’exploit de décrocher la médaille de bronze. Cette fois-ci, à domicile, les jeunes polonais tenteront le tout pour se parer enfin d’or.
Tahiti, la grande inconnue
Première nation insulaire d’Océanie à se qualifier à une Coupe du monde U20, Tahiti n’est pas un habitué de cette prestigieuse compétition. Son unique participation remonte à 2009, en Egypte. Lors de cette édition, les Aito Taure’a étaient repartis avec trois lourdes défaites contre l’Espagne, le Nigéria et le Venezuela et avaient concédé 21 buts sans trouver une seule fois le chemin des filets. Un fait assez inédit pour ne pas être signalé. Après une décennie d’absence donc, les Polynésiens signent leur retour et tenteront de faire beaucoup mieux qu’il y a dix ans. Les Tahitiens entrent en compétition demain, jeudi 23 mai, à l’Arena de Lublin contre des Lions du Sénégal aussi affamés et déterminés à faire mieux que leurs deux premières participations. Ils iront ensuite défier le 26 mai, à Lodz, le pays hôte, la Pologne et affronteront le 29 mai, à Lublin, la Colombie, lors de la dernière journée du groupe. Avec un effectif de 14 joueurs locaux et 7 expatriés dans les clubs de football métropolitains, le petit poucet voudra bien grandir et ne sera donc pas à sous-estimer. Les Tahitiens viendront avec l’ambition de représenter honorablement la Polynésie et feront tout pour déjouer les pronostics.
PROGRAMME GROUPE A
1ère journée
Jeudi 23 mai 2019
Lodz Arena à 18h30: Pologne-Colombie.
Lublin Arena 16h00 : Tahiti-Sénégal.
2e journée
Dimanche 26 mai
Lodz Arena à 18h30 : Pologne-Tahiti.
Lublin Arena 16h30 : Sénégal-Colombie.
3e journée
Mercredi 29 mai
Lodz Arena 18h30 : Sénégal-Pologne.
Lublin Arena 18h30 : Colombie-Tahiti
CANDIDATE AUX ELECTIONS EUROPEENNES, FATOU BORO LO, VICTIME D’INSULTES RACISTES
A l’origine, ses critiques contre le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini et sa gestion de la situation d’urgence dans l’affaire Sea Watch, le navire arrivé à Lampedusa et bondé de migrants
Nouvelle tempête de racisme essuyée de plein fouet par une sénégalaise d’origine en Italie. A moins d’une semaine des élections européennes qui auront lieu le 26 mai prochain, Fatou Boro Lo, italienne d’origine sénégalaise, candidate de «l’Europe verte» à Ravenne subit depuis quelques jours un véritable déluge d’insultes à caractère raciste sur es réseaux sociaux. Son tort ? avoir exprimé son désaccord avec l'interdiction du débarquement des migrants. la candidate née à Dakar avait publié dimanche une vidéo dans laquelle elle faisait le point sur l'affaire Sea Watch, le navire arrivé à Lampedusa et bondé de migrants. elle y critiquait la gestion de la situation d'urgence par le ministre de l'intérieur Matteo Salvini. il ne suffisait pas de plus pour déclencher une pluie de commentaires infâmes, comme le relève «fanpage.it» dans l’interview qu’elle lui a accordée.
Quasiment lynchée, cette femme de 47 ans avec 3 enfants en plus d’un autre garçon guinéen qu’elle a pris en accueil reste droite dans ses bottes ? en italie depuis 1999, elle ne se laisse pas démonter. «dans la vidéo, j'ai simplement dit que Salvini faisait campagne pour les plus faibles. Si la loi Bossi-fini n’est pas abolie à chaque fois qu’une affaire telle que celle de Sea Watch se présente, il sera impossible d’être reconnu réfugié. dans son décret sur la sécurité, il a déjà aboli le droit humanitaire», se désole-t-elle. «de plus, je lui ai dit qu'il mettait en place une sale propagande politique : il ne sait pas que bloquer Sea Watch défend les intérêts des trafiquants et des mafias qui sont le seul moyen de réussir à entrer en Europe», note-t-elle.
«Pour cela, il est urgent de trouver une autre solution», souligne-telle en révélant qu’elle «au début, (elle ne (s)'attendait pas à tant de méchanceté». «Je suis choqué par une telle vulgarité. J'ai commencé à répondre, mais j'ai ensuite abandonné. insultes sexistes et racistes. nous sommes en 2019 et on insulte toujours les femmes en tant que femmes. mais cela ne me donne que la force de lutter pour ceux qui souffrent de violence verbale et de discrimination chaque jour». elle ajoute n’avoir pas autant souffert de racisme. «Je n'ai jamais souffert d'aussi mauvaises choses. Jamais aussi fort. parfois, quelqu'un vous dit de ‘rentrez chez vous’. mais ce qui nous fait le plus peur, ce sont les insultes des faibles qui n’ont aucun argument», regrette-t-il.
LE SUDES/EPS EXIGE DE L’OFFICE DU BAC LE PAIEMENT DES AVANCES DE DEPLACEMENT
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), Section éducation physique et sportive (Eps), dans une déclaration intitulée : «halte à l’injustice», a fustigé le non-paiement de leur indemnité de déplacement pour le Bac
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes), Section éducation physique et sportive (Eps), dans une déclaration intitulée : «halte à l’injustice», a fustigé le non-paiement de leur indemnité de déplacement. cela, pour les besoins du baccalauréat, au moment où leurs collègues évoluant dans d'autres disciplines ont bénéficié d'avances de déplacement occasionné par l'organisation du baccalauréat.
Il demande à l'office du baccalauréat de payer ces avances qui leur sont dues. «le bureau exécutif national du SudeS/Eps a constaté, une fois de plus, qu’à l’exception des présidents de jurys, les autres professeurs d’EPS examinateurs en déplacement, n’ont pas bénéficié d’avances pour tous ceux qui sont appelés à se déplacer pour longtemps (10 jours) loin de leur foyer», a fustigé le SudeS/Eps. «considérant que toutes les disciplines d’enseignement sont d’égale dignité, le SudeS/Eps exige de l’office du bac et du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, de mettre fin définitivement à cette discrimination absolument injustifiable», a souligné le syndicat dans son communiqué.
Car, il est d'avis que, «tous les examinateurs, de quelque discipline que ce soit, doivent être traités sur un même pied, par respect pour le principe de justice. c’est pourquoi, le SudeS/Eps s’engage à mener le combat, en mobilisant tous les professeurs d’EPS et tous les autres enseignants épris de justice pour que cesse la discrimination à l’encontre de l’epS». «d’ores et déjà, le SudeS/Eps exige de l’office du bac, la mise à disposition des avances pour tous les professeurs d’EPS en déplacement depuis le 20 mai 2019 pour les épreuves physiques du bac 2019. a cet effet, tout doit être mis en œuvre incessamment pour la satisfaction dans les meilleurs délais de leur droit», a alerté le syndicat. «le SudeS/Eps exhorte tous ses militants et tous les enseignants d’EPS à l’action dans l’unité, pour mettre fin aux tentatives de marginalisation de l’EPS dans nos lycées et collèges», a lancé le bureau national du syndicat.
THIERNO SEYDOU SALL REVIENT AVEC «BOUFFEES DELIRANTES»
«Bouffées délirantes», tel est le titre du recueil de poèmes de Thierno Seydou Sall qui vient de paraître aux éditions lettres de renaissances (paris, mai 2019).
Adama Aïdara KANTE (Vox Populi) |
Publication 22/05/2019
«Bouffées délirantes». tel est le titre du recueil de poèmes de Thierno Seydou Sall qui vient de paraître aux éditions lettres de renaissances (paris, mai 2019). Cela, dans la collection paroles arc-en-ciel, consacrée à la poésie, est dirigée par Ndongo Mbaye, écrivain poète. «il existe des poésies inclassables, comme des ondes magnétiques qui empruntent des voies imaginaires jusque-là inexplorées. et à chaque détour poétique, l’inattendu nous saisit. nous émergeons au cœur d’un paysage métaphorique chargé de symboles, mais on découvre aussi la carte d’une nouvelle géographie. il existe des poètes habités par le verbe, par le fourmillement de la pensée, par l’explosion des images, de la langue et de tout ce qui bouscule notre regard.
Thierno Seydou Sall est de ceux-là», écrit du reste le préfacier du recueil, amadou Elimane Kane. l’écrivain relève en effet que «ce recueil de poésie, au titre annonciateur, nous entraine, avec fougue, sur les chemins escarpés d’une prose poétique chargée de révolte. les envolées de Thierno Seydou Sall sont comme des fusions symboliques, des images poétiques construites entre ombre et lumière. avec ce recueil, il défit les codes de la poésie classique pour offrir une sorte de danse effrénée faite de métamorphoses verbale».
Thierno Seydou Sall, écrivain poète, est aussi engagé auprès d’organisations locales et internationales. il a publié plusieurs recueils de poésie en wolof et français, dont «kër dof», «l’envol des pélicans», préfacé par le romancier sénégalais cheikh Hamidou Kane, et tout récemment «puukare» aux Éditions Ejo dirigées par Boubacar Boris Diop. il collabore également avec des musiciens lors de récitals ou pour des cd, ainsi qu’avec les nouveaux médias, la télévision, la radio afin de partager son œuvre.
L'AFRIQUE EN MANQUE DE CANCÉROLOGUES
Le manque de spécialistes du cancer et le coût des traitements sur le continent limitent l'accès des patients au diagnostic et au traitement précoces, selon une nouvelle étude
BBC Afrique |
Rhoda Odhiambo |
Publication 22/05/2019
Les résultats de recherche publiés dans le Journal of "Infectious Agents and Cancer" a révélé que des pays comme le Lesotho, le Bénin, la Gambie, le Sud-Soudan et la Sierra Leone n'ont pas d'oncologues alors que le Malawi, le Burkina Faso, le Rwanda et le Togo comptent moins de 10 spécialistes du cancer.
Le rapport a également montré qu'un oncologue verrait au moins 25 patients par jour.
Alors que le fardeau du cancer sur le continent augmente rapidement en raison de l'infrastructure limitée des systèmes de santé, du manque de personnel et du coût élevé des traitements, 80 % des patients sont diagnostiqués tardivement.
On estime que plus d'un million de nouveaux cas de cancer sont signalés chaque année sur le continent et ce nombre devrait atteindre 2 millions au cours des 21 prochaines années si rien n'est fait.
Les experts en santé demandent aux gouvernements d'améliorer le ratio oncologistes-patients ainsi que le système de santé afin de renforcer la grande variété de systèmes de soins contre le cancer qui sont nécessaires à travers le continent.
PASSEPORT DIPLOMATIQUE, CONTOURS D'UN DOCUMENT CONVOITÉ
Qu’est ce qu’un passeport diplomatique ? Qui en sont les bénéficiaires légaux ? Quelle est la différence entre un passeport diplomatique et un passeport de service ? Quid des passeports spéciaux ?
Africa Check |
Mame Gor Ngom |
Publication 22/05/2019
Qu’est ce qu’un passeport diplomatique ? Qui en sont les bénéficiaires légaux ? Quelle est la différence entre un passeport diplomatique et un passeport de service ? Quid des passeports spéciaux ? Des questions que posent certains citoyens sénégalais en réaction à l'annonce de leur président de « remettre de l’ordre » dans la délivrance des passeports diplomatiques.
Au sortir du Conseil des ministres du 17 avril 2019, le Président sénégalais, Macky Sall, a instruit son ministre des Affaires étrangères à mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques, « en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi ».
« Macky Sall met fin à la pagaille », « Polémique sans fin autour d’un sésame précieux » : titrent, respectivement, les sites d’information leral.net et seneweb.com. Ce dernier souligne que Macky Sall s’attaque « aux modalités d’octroi de ce document de voyage prestigieux dont la délivrance est minée par la fraude et le trafic ».
L’annonce d’une restructuration dans la délivrance des passeports diplomatiques a aussi suscité nombre de réactions comme l’illustre ce commentaire en réponse à l’article de seneweb.com.
C’est quoi un passeport diplomatique ?
Le passeport diplomatique qui est un « passeport délivré par un Etat souverain à ses diplomates pour leurs déplacements professionnels, ainsi qu’à des personnes l’accompagnant », se démarque du passeport ordinaire, selon l’enseignant-chercheur Docteur Abdou Khadre Diop spécialiste des relations internationales et en Droit public à l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS).
« Le passeport diplomatique prend place à côté des titres de mission et des lettres de créance. Il permet à l’agent diplomatique d’établir son identité et d’obtenir la protection dont il a besoin », explique-t-il à Africa Check.
« Théoriquement, le passeport diplomatique confère à son titulaire une immunité diplomatique et une inviolabilité conférée par la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques », enseigne Docteur Abdou Khadre Diop.
« En plus de cela, il permet d’instaurer une relation de confiance entre pays et de faciliter la tenue de relations diplomatiques entre Etats », affirme ce chercheur.
Le rôle du ministère des Affaires étrangères
Le site du ministère sénégalais des Affaires étrangères, note que le passeport diplomatique est un « titre de voyage permettant à son titulaire de jouir à l’étranger de privilèges exceptionnels inhérents à son statut juridique ou de mesures de courtoisie internationale attachées à son rang». Il est délivré par le ministère des Affaires Etrangères pour un an. Il peut toutefois être prorogé, ajoute cette source.
Dans un document téléchargeable sur son site, le ministère sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur informe que les membres du gouvernement, les membres des institutions ci-après : Sénat, Assemblée nationale, Conseil Economique et Social; les diplomates (conseillers des affaires étrangères et chanceliers), les hauts magistrats (Président de la Cour suprême, du Conseil d’Etat…) ainsi que les fonctionnaires sénégalais en service dans les organisations internationales, sont ceux qui peuvent faire la demande.
Des passeports spéciaux, passeports de service…
« Les passeports de service et les passeports diplomatiques sont des passeports officiels. Cela, dans le but de les différencier avec les passeports ordinaires », explique à Africa Check René Massiga Diouf, journaliste, Docteur en Science politique et auteur du livre La diplomatie sénégalaise, de Senghor à nos jours : entre rationalité et errances (2015).
Les passeports de service, poursuit-il, sont délivrés à des cadres de l’Administration envoyés en mission à l’étranger et munis d’un ordre de mission. Ce qui leur permet d’avoir des « visas de courtoisie sans paiement de frais et leur ouvre des assistances nécessaires de la part des États amis durant leur voyage ».
Le « passeport de service est destiné aux fonctionnaires qui ne peuvent pas demander le passeport diplomatique », ajoute Docteur Abdou Khadre Diop.
« Il sert notamment aux militaires ou logisticiens qui doivent se rendre à l’étranger pour une mission précise au service de l’Etat et a une durée de validité de cinq ans », renchérit cet enseignant au Pôle Sciences juridiques, économiques et de l’Administration de l’Université Virtuelle du Sénégal.
Les passeports pour le pèlerinage par exemple, les passeports officiels, les passeports pour les réfugiés, dans certains pays sont des passeports spéciaux, explique René Massiga Diouf.
Délivrance à titre exceptionnel
« Ces passeports diplomatiques, réservés aux diplomates en fonction et à leurs familles, – ce qui entre dans les mesures de protection à leur endroit durant leurs déplacements hors de leur pays – peuvent être délivrés à titre dérogatoire, par le président de la République à certaines hautes autorités comme les membres du Gouvernement, les membres du bureau de l’Assemblée nationale, les présidents des Institutions de la République», soutient M. Diouf.
« Certains chefs religieux d’envergure nationale comme les Khalifes généraux des grandes confréries ou le Cardinal, peuvent aussi bénéficier de passeports diplomatiques à titre exceptionnel ».
Docteur René Massiga Diouf souligne que les passeports diplomatiques ont plus de « dignité » que les passeports de service.
Selon le décret n°78-021 du 06 janvier 1978 (modifié par la loi n° 90-934 du 27 août 1990), seules certaines personnalités peuvent prétendre au passeport diplomatique. Il s’agit des anciens chefs d’Etat, des anciens chefs de gouvernement, des anciens ministres des Affaires étrangères.
Les anciens présidents d’institutions (Assemblée nationale, Sénat, etc.,) et les anciens ministres ne sont pas des ayants-droit, selon le décret. Ainsi, ces derniers ne peuvent obtenir un passeport diplomatique que sur « dérogation spéciale » du président de la République, le seul habilité à le faire.
Le passeport tout court…
« Il n’y a pas de définition officielle du passeport dans la législation sénégalaise. Et les définitions anciennes du début du XIXe siècle s’appliquent en fait aux passeports internes », laisse entendre Docteur Abdou Khadre Diop.
La définition du passeport a évidemment été tentée par de nombreux auteurs, affirme-t-il. Il cite Maurice Hauriou selon qui, « les passeports constituent une pièce d’identité qui peut être exigée de toute personne en déplacement, soit à l’intérieur du territoire national, soit à l’étranger ».
Il y a aussi Claude-Albert Colliard qui parle du passeport comme étant « un acte délivré par une autorité administrative qui constate l’identité d’une personne et lui permet de voyager librement dans telle ou telle région » (C.-A. Colliard, Libertés publiques, 7e éd., 1989, Dalloz, no 271).
Il existe donc de nombreuses définitions, conclut-t-il. Et il affiche ce constat de François Borella : « Au regard du droit international, le passeport est un document délivré par les autorités publiques compétentes, certifiant l’identité et la nationalité de son titulaire et lui permettant de franchir les frontières de son État d’origine. Il s’agit donc d’un titre de voyage international » (F. Borella, Le passeport, RGDI publ. 1960. 301).
NOUVELLE MISE EN EXAMEN POUR LAMINE DIACK
L'ancien patron de l'IAAF et le Directeur général du groupe de médias qatari BeIn, Yousef Al-Obaidly, ont été inculpés fin mars en France dans l'enquête sur des soupçons de corruption en marge des candidatures de Doha aux mondiaux d'athlétisme
Des juges d’instruction financiers ont mis en examen Yousef Al-Obaidly pour « corruption active » le 28 mars, a indiqué une source judiciaire. Lamine Diack, 85 ans, jusqu’ici placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté dans cette affaire, l’a lui été pour « corruption passive » la veille, a ajouté la source proche de l’enquête, confirmant des informations du quotidien Le Monde.
Yousef Al-Obaidly, qui est également président de la chaîne sportive BeIn Sports France, est un proche du patron du Paris SG, Nasser Al-Khelaïfi. Ce dernier avait été placé en mars sous le statut de témoin assisté dans cette information judiciaire, qui vise également les conditions d’attribution des JO de Tokyo-2020 et de Rio-2016.
Le juge d’instruction pense qu’en contrepartie de ces versements, Lamine Diack a œuvré au report des dates d’organisation des Mondiaux d’Athlétisme, en raison des conditions météo du pays, et influencé le vote de membres de l’IAAF en faveur du Qatar.
Papa Massata Diack, dit « PMD », puissant consultant marketing de l’IAAF jusqu’en 2014, est au carrefour de plusieurs affaires de corruption sportive. Dans ce dossier, il est visé depuis le 18 avril par un mandat d’arrêt émis par les juges d’instruction pour des soupçons de « corruption passive » et de « blanchiment aggravé », selon la source proche du dossier.
Le premier virement a été réalisé le 13 octobre 2011 et le second le 7 novembre 2011, soit quatre jours avant le vote de l’IAAF. C’est finalement Londres, entré dans la course après la capitale qatarie, qui l’a emporté. Mais, trois ans plus tard, Doha obtenait toutefois l’organisation des championnats du monde d’athlétisme qui se tiendront cette année du 27 septembre au 6 octobre.
Ces versements étaient prévus dans un protocole d’accord passé avec la société de « PMD », dans lequel Oryx Qatar Sports Investment s’engageait à acheter des droits de sponsoring et de droits TV pour 32,6 millions de dollars, à condition toutefois que Doha obtienne les Mondiaux 2017, selon une autre source proche du dossier. Ce contrat stipulait aussi que les paiements effectués avant la décision de l’IAAF du 11 novembre 2011 – donc les deux virements – étaient « non remboursables », un détail qui a intrigué les juges.
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
FARBA SENGHOR, LE PITRE SELON WADE
EXCLUSIF SENEPLUS - Farba, tour à tour nervi, mutin, homme à tout faire, amuseur malgré lui, s’était vanté de représenter cette forme de rigueur politique dévoyée, qu’on n’applique hélas pas à la gestion de l’Etat - INVENTAIRE DES IDOLES
C’est devenu à force un genre de lexique propre dans la presse. Les militants politiques pour peu qu’ils soient zélés, ou minima très dévoués, ont bien, en fonction de l’expression de leur engagement, chacun leur ligne dans le dictionnaire politique qui suit.
Nervi pour ainsi désigner le militant agressif, possible mercenaire, que n’émeuvent ni la violence, ni les réquisits paisibles de la démocratie. Nuance plus militaire avec élément, terme neutre qui désignerait le militant qui grossit les rangs, tout à fait interchangeable. Plus haut dans la hiérarchie, il y a lieutenant, bras droit plutôt chic, homme à tout faire, dépositaire de la parole et de la pensée de son leader. Il jouit de sa confiance et de son estime. Comme camarade des traversées du désert, tout comme de l’ascension, il y a le compagnon, dans d’autres circonstances, appelé le fidèle. Il est proche, connaît les secrets, et forge sa réputation dans l’amitié originelle avec le chef qu’il aime sans trop le craindre, en cela que la familiarité dénude souvent le mystère et affadit l’admiration. Pour garder la maison propre, il y a bien le disciple, autrement porte-flingue, à qui l’on confie les sales tâches, qui en sort miraculeusement purifié pour le maître. Pour finir, il y a l’amuseur, le comique, le fort-en-gueule et en muscle, fécond en bêtise, en fulgurance, client des médias et des faits divers.
Le genre Farba Senghor
Peu de gens pourraient se targuer d’avoir été pour leur chef politique tout cela à la fois. Sauf, peut-être, Farba Senghor. Il dame le pion à beaucoup d’autres aspirants de ce trône qui n’agrègent hélas pas toutes les qualités de Farba. Qu’il mesure deux mètres de virilité comme Moustapha Cissé Lô, qu’il ait un visage juvénile et belliqueux comme Mamadou Lamine Massaly, qu’il soit bluffeur et caïd des beaux quartiers comme Barthélémy Dias, le Sénégal tient en ces militants, une ressource inépuisable. Il n’est pas trop osé de prédire qu’une grande descendance suivra dans ce type de politique par la gesticulation et les décibels.
La violence, un péril constant en politique
La pratique de la violence, symbolique ou physique, n’est pas nouvelle dans le champ politique. On en a parlé ici même. Mais la dernière échéance électorale a semblé donner lieu à une escalade verbale et physique qui a empoisonné la période électorale. Pris entre les feux nourris de cette guerre, même la presse a fini dans les partis pris, quittant le temps du journalisme pour celui du militantisme. Déjà pauvre en finances et en crédit, la presse s’est alourdie d’une grande tare supplémentaire : elle a été l’une des grandes perdantes de ces élections avec l’érection de chapelles politiques à la place des rédactions. La critique de la presse est tellement devenue l’affaire des populismes divers qu’elle n’est plus tellement recevable. Le temps de la défense des journalistes est arrivé mais cette défense n’est pas à tout prix et sans condition. Il faut souhaiter, sans l’accabler, que la presse sénégalaise, elle-même, revienne à des fondamentaux, et qu’elle soigne sa pauvreté économique par une richesse des idées.
« Capitale de la douleur »
Farba Senghor, du temps de sa splendeur, au début des années 2000, s’en était pris à cette presse. En termes durs et parfois en actes répugnants toujours non élucidés. Il s’était proposé, s’assurant l’impunité dont il jouirait, de jouer les gros bras, pour être rétribué par le maître. Le Sénégal ne compte plus le nombre de journalistes agressés, acculés, attraits à la barre de la justice, empêchés dans leur travail. L’indice de recul de la liberté de la presse doit bien stagner dans les bas-fonds. Farba, tour à tour nervi, mutin, homme à tout faire, amuseur malgré lui, s’était vanté de représenter cette forme de rigueur politique dévoyée, qu’on n’applique hélas pas à la gestion de l’Etat, mais que l’on emploie avec les moyens de l’Etat pour intimider des adversaires et des contre-pouvoirs. Ce type d’action a fait des émules, sur les plateaux de télé, le virilisme est devenu, avec l’invective, la mode, et la condition de notoriété. Un débat à corps et à cris…
Vie & mort du talisman Farba Senghor
On prête à Idrissa Seck cette anecdote devenue phrase de la légende populaire « nos soucis d’argent sont terminés ». Voilà ce qu’aurait déclaré Abdoulaye Wade à son accession au pouvoir. Le mot est corroboré par quelques sources mais on n’est jamais prudent. A supposer qu’il soit vrai, il n’est pas tellement étonnant. Wade a chassé, au sens premier du mot, le pouvoir. Il a subi dans sa quête toutes sortes d’épreuves, la soif de Sopi s’appliquait à sa propre condition. Et la gabegie au sommet de l’Etat, qui a caractérisé les années Wade, atteste bien de la générosité suspecte et dispendieuse avec laquelle les deniers politiques ont été utilisés. Du chantier de Thiès aux autres chantiers régionaux, l’érection subite dans la classe sociale d’en haut d’arrivistes, l’enrichissement rapide, autres faits notoires des bébés Wade, restent un sujet d’enquête journalistique majeur. S’il prend des envies d’investigation aux journalistes, l’origine des grandes fortunes sénégalaises serait un bon début. L’enquête commence avec la noblesse du soupçon, et doit avoir la grandeur du démenti, en cas d’épreuve du terrain peu concluante.
Parmi les élus de cette période dorée, il y avait bien Farba Senghor. Jeune mal dégrossi, le visage lesté de traces de débrouille, les manières sont grossières, il semblait guindé dans ses costumes. Ni le tact du protocole, ni le minimalisme des grands postes ne le sauveront. Il est demeuré nature. Ce fut, cependant, la carte de la séduction, même marginale, qu’il a pu jouer et exercer sur certains. Il était authentique, et transpirait le parcours méritant. Si le diplôme est devenu la condition de l’ascension dans la hiérarchie étatique, Farba a fait ce qu’il a pu, il en a décroché (ou pas) un, d’Italie, devant les rires moqueurs de mépris. Mais l’homme savait que ce n’était pas sur ce terrain-là qu’il devait montrer les muscles. C’est plutôt dans l’arène politique au sens premier du mot qu’il avait quelque chose à faire valoir. Il avait des arguments pour lui : dans le quarteron de fidèles qui ont accompagné Wade, il était là, précoce, dans le premier cercle, dévoué. La sanction était logique : une promotion. Jusqu’au plafond, le ministère. Deux portefeuilles, sous les ordres de Macky Sall. Il avait déjà gagné. S’il ne restera pas dans les annales sénégalaises comme un modèle de ministre, il est à coup sûr resté dans l’opinion sénégalaise comme un fidèle de Wade ; et si, dans le champ politique, l’éclat n’est pas éblouissant, dans celui social, cela est comme une bénédiction.
Disciple ou citoyen, attraction ou répulsion ?
Du citoyen au disciple, il y un petit chemin. Les deux peuvent cohabiter, mais la morale nationale sacre encore plus le second, au détriment du premier. Qu’il s’appelle Béthio Thioune dans le champ religieux, ou Farba Senghor dans le champ politique, le dévoué se sait appartenir à une lignée. Il a l’onction suprême. Qu’il embellisse la béatification ou l’amoche, même controversé, et au soir de sa vie, dans la petite comptabilité des émotions qui accompagne la mort, on gardera ce souvenir pieux qui rachète presque les fautes, dans le jugement dernier d’ici-bas.
De la récompense en politique
Pour Farba Senghor, ce n’est pas gagné. Il semble avoir joué de malchance, de destinées cruelles. Il a réduit sa portion magique au fil des ans, pas sûr qu’il lui reste du ressort. Même comme transhumant potentiel il est embarrassant. Il avait pourtant inspiré, à ceux qui ne souhaitent pas que la politique ne soit que la reproduction des mêmes castes - et j’en suis - beaucoup de sympathie. Tout ce qu’il trainait comme défauts paraissait alors bien bénin. Toutefois, il s’est bien rendu coupable, ivre et suffisant, de la tare de tous les arrivistes : se croire au terminus et oublier le chemin. Si l’Etat reste la sanction d’un parcours militant, pas dans le service national mais dans la servitude et la jouissance, nous aurons des Farba Senghor, promus pour uniquement leur dévotion, la maîtrise des sujets étant parfaitement accessoire.
L’analyse politique dans ce pays se cantonne souvent au cadre, aux dispositifs, aux institutions aux évènements passagers. C’est bien dommage : le corps social qui engendre le corps politique, continue à façonner les figures. C’est bien lui qu’il faut explorer. C’est in fine la question de la récompense au pouvoir qui se pose. Généreuse religieusement, mais inopportune politiquement. Il en va ainsi de la fabrique des destinées. Les affects contre la raison. Vieille querelle. Farba fut une épitre selon Saint-Wade. Mais un pitre sans lui, qui flotte, déshérité, dans les âges politiques qui le maudissent, et qu’on a presque envie d’aider. Sans trop savoir comment...
LE SÉNÉGALAIS SOUFFRE BEAUCOUP DE DEVOIR PAYER UN LOYER..
Le ministre de l’urbanisme, du Logement et de l’hygiène public a reconnu que les Sénégalais rencontrent beaucoup de difficultés dans le secteur de l’habitat.
En marge de la cérémonie de présentation de l’emprunt obligataire par appel public à l’épargne, de type Diaspora bonds, dénommé Bhs 6,25% 2019-2024, le ministre de l’urbanisme, du Logement et de l’hygiène public a reconnu que les Sénégalais rencontrent beaucoup de difficultés dans le secteur de l’habitat. Selon Abdou Karim Fofana, le Sénégalais souffre beaucoup de devoir payer le loyer et d’épargner afin de devenir propriétaire.
L’accès au logement est un véritable casse-tête pour les populations au Sénégal. Dans notre pays, le logement est presque inaccessible et très couteux. C’est pourquoi, le lancement par la BHS de l’emprunt obligataire apparaît, aux yeux, du ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, comme une nouvelle étape dans la marche vers la révolution du secteur de l’habitat. «Le secteur rencontre beaucoup de défis dont les plus importants est l’accessibilité et le coût des logements», affirme Abdou Karim Fofana qui estime que l’une des principales ambitions du Président Macky Sall dans le secteur de l’habitat est de permettre aux Sénégalais ayant des revenus modestes et travaillant dans le secteur informel de devenir propriétaire de leur logement. Selon l’ancien du Patrimoine Bâti, «le Sénégalais souffre beaucoup du fait de devoir payer un loyer, mais aussi épargner à côté pour devenir propriétaire».
C’est pour apporter des solutions à ces difficultés que, le Président Macky Sall a mis en place le projet de 100.000 logements et le programme zéro bidon ville. «Le financement est une des clés de l’accès aux logements. C’est pourquoi, les banques, l‘Etat et les promoteurs immobiliers doivent conjuguer leurs efforts», dit-il.
Selon le directeur général de la Bhs Bocar Sy, l’emprunt obligataire sert à lever des ressources sur le marché financier dans le but de financer un investissement. «Comme nous sommes dans le logement, il sert à financer des logements au profit des Sénégalais. Nous avons choisi la diaspora, parce que ce sont eux qui en ont le plus besoin pour sécuriser leurs investissements. Vous entendez souvent qu’ils sont victimes d’arnaque sur les logements. Nous mettons ce mécanisme qui leur permet de rapatrier le plus rapidement leurs biens et de les sécuriser dans une banque en attendant d’investir», dit-il.
Selon Bocar Sy, «l‘accès aux logements permet de remplacer le loyer qu’on paie. Le logement ne se cumule pas avec le loyer, donc si on attend d’avoir 55 ans pour s’occuper d’accéder au logement, on n’a que la durée de 5 ans. C’est presque impossible, donc il faut très tôt s’occuper du logement en étant un jeune travailleur», indique le directeur général de la Bhs.