Le secrétaire général sortant du Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) a été reconduit à la tête du syndicat- Les enseignants du secondaire ont tenu leur 2ème congrès ce week –end.
(Seneplus.com, Dakar) – Abdoulaye Ndoye a été reconduit à la tête du syndicat des enseignants du secondaire. Réélu il a invité le nouveau ministre de l’Education à un dialogue permanent avec les acteurs pour une stabilité dans le système éducatif.
LA COSYDEP INVITE L’ÉTAT À APPLIQUER LE ‘’FAST TRACK’’ À L’ÉCOLE
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) veut voir du ‘’Fast Track’’ dans les écoles, dans l’établissement des pièces d’état civil pour les enfants mais également dans l’environnement scolaire.
(Seneplus.com, Dakar) – Interrogé par la Radio Futurs médias (RFM privée) dans son édition du matin, le Coordonnateur de l’organisation, Cheikh Mbow a souligné qu’il est inacceptable qu’il y ait encore 2,5 millions d’enfants hors de l’école.
‘’Il est essentiel que tous ces enfants puissent bénéficier du droit à l’éducation’’, a-t –il dit sur les ondes de la radio. Ainsi le Fast Track devrait pouvoir aider à avoir une administration plus diligente, plus performante qui fasse que certains défis puissent être relevés définitivement durant les cinq années à venir, selon Cheikh Mbow.
Il a évoqué la question de l’état civil avec les milliers d’enfants non déclarés, le phénomène des enfants de la rue qui devrait être attaqué et faire l’objet de ‘’Fast Track’’, mais également diligence pour qu’aucun enseignant ne quitte sa classe pour s’occuper de questions administratives. ‘’Il faut des mesures fortes qui fassent que la modernisation de l’administration soit synonyme de performances et de diligence’’, a-t –il relevé.
L’environnement scolaire est également pollué par les abris provisoires, l’envahissement des cantines de commerçants, par la divagation des animaux, l’absence de clôture, les dépôts d’ordure, selon le coordonnateur national de la COSYDEP.
JE NE DOIS RIEN À FERDINAND COLY
Saliou Samb répond à Ferdinand Coly. L’ancien lion, qui veut renoncer à sa nationalité sénégalaise, a engagé une bataille judiciaire contre le président du conseil département du Stade Mbour, qu’il accuse d’escroquerie
Saliou Samb répond à Ferdinand Coly. L’ancien lion, qui veut renoncer à sa nationalité sénégalaise, a engagé une bataille judiciaire contre le président du conseil département du Stade Mbour, qu’il accuse d’escroquerie. Dans cet entretien accordé à Emedia.sn, le Directeur général de Sangomar-Fishing, explique les circonstances dans lesquels il s’est associé à l’ancien international sénégalais.
Ma rencontre avec Ferdinand
« J’ai connu Ferdinand Coly par le biais d’un certain Omar Cissé avec qui j’étais en relations d’affaires. Ce dernier me vendait des réfrigérateurs qui provenaient d’Espagne. Quand j’avais pris les rênes du Stade de Mbour, j’ai décidé de retourner dans ma ville. Je voulais vendre ma maison qui se trouvait aux Almadies. Ferdinand Coly était au courant et il l’a proposée à l’ancien international sénégalais, Mamadou Niang. Qui l’a finalement achetée. Et, Ferdinand Coly avait reçu sa commission de 7%. Après ça, nous avons sympathisé et sommes devenus des amis. »
Comment je me suis associé à Coly
« Ferdinand Coly m’a confié qu’il n’avait pas le temps de gagner beaucoup d’argent dans le football et qu’il aimerait faire du business. Je lui ai fait savoir que j’avais déjà une entreprise qui s’appelle Sangomar-Fishing mais que je ne pouvais pas vendre de parts là-bas. Toutefois, je lui ai dit qu’on pouvait s’associer pour mon entreprise « Blue Trade » qui s’active dans la vente de poissons en Afrique. Il s’en est ainsi ouvert à Mamadou Niang qui, à son tour, a manifesté son intérêt pour le projet. Et à trois, nous avions décidé de monter un business de vente de poissons. J’ai vendu des parts à Mamadou Niang à hauteur de 1 million d’euros c’est-à-dire 650 millions de francs CFA. Mais, il ne m’avait remis que 500 milles euros. Et devait compléter le reliqua. Pour sa part, Ferdinand Coly m’a fait savoir qu’il n’avait pas d’argent et, comme nous avions besoin de fonds de roulement pour l’activité, qu’il était prêt à donner son immeuble en guise de garantie. Ce qu’il a fait. Ainsi, les parts de l’entreprise étaient ainsi réparties : Mamadou Niang 33%, Ferdinand Coly 33% et Saliou Samb 34%.
« On a perdu plus de 200 millions »
Ecobank nous avait prêté 395 millions de francs CFA. On a injecté 195 millions de francs CFA dans les chambres froides. On a commencé l’activité et les choses marchaient. Ferdinand Coly était co-gérant avec moi. On partageait la gestion de l’entreprise. Je ne pouvais rien entreprendre à son insu. On remboursait mensuellement 8 millions de francs CFA à la banque jusqu’au jour où tout a plombé. C’était au mois de juin 2012. Nous avions envoyé plus de 25 conteneurs de poisons en Côte d’Ivoire. Malheureusement, les russes et les mauritaniens avaient, en même temps que nous, envahi le marché abidjanais. Donc, on était obligé de prendre les conteneurs et de les mettre par terre. C’est-à-dire, au lieu de les vendre en gros, on était obligé de les parquer dans une chambre froide. Par malheur, la chambre froide était tombée en panne et une partie des produits était pourrie. Les services vétérinaires du port d’Abidjan en collaboration avec le ministère des ressources halieutiques et animales de la Côte d’Ivoire avaient saisi 120 milles tonnes des produits. On avait perdu beaucoup d’argent, plus de 200 millions de francs CFA mais il n’y avait pas encore un impact sur l’immeuble de Ferdinand Coly parce qu’on payait toujours la banque ».
« La banque a profité de la naïveté de Ferdinand Coly »
« Quand on est resté trois mois sans payer, la banque nous a envoyés une lettre de mise en demeure pour dire qu’on lui doit 460 millions FCFA. J’avais contesté ce montant parce que la banque n’avait pas tenu en compte les 8 millions qu’on lui versait par mois. Sur ces entrefaites, la banque a, à mon insu, joint Ferdinand Coly pour lui faire savoir qu’il va perdre son immeuble s’il ne s’acquittait pas de ce montant. Ferdinand Coly est venu m’en parler. Je lui ai dit mon désaccord sur le montant avancé par la banque. Il a dit que pour sa crédibilité, il va vendre sa maison et rembourser. Je lui avais dit que le montant qu’il va rembourser ne m’engageait pas. Il a, en solo, négocié avec la banque et il a payé 560 millions de francs CFA. C’est dire plus que ce qu’on devait à la banque. En plus, c’est la banque qui lui a trouvé un acquéreur de la maison. La banque a profité de la naïveté de Ferdinand Coly ».
« Les pertes également on les partage »
« Ferdinand Coly n’a pas mis un seul franc en espèce dans l’activité. Je ne lui dois rien. Le montant qu’il a payé est trop surévalué par rapport à ce qu’on doit à la banque. Le jour où on saura le montant exact qu’on doit à la banque, je paierai la moitié. Nous étions des co-gérants. On partageait les bénéfices, les pertes, également, on les partage. Je sais qu’il traverse des moments durs parce qu’il a perdu son immeuble mais il ne faudrait pas qu’il invente des choses sur moi. Je fais face à mes responsabilités. Je ne lui dois pas un milliard car, il est un associé. On a perdu ensemble et on devait faire face ensemble aux problèmes. »
« C’était son premier business »
« Je continue à travailler malgré les pertes que nous avons subies. Le business, c’est des risques. Et, ce qui fait la différence entre un bon et un mauvais businessman, c’est la persévérance. La vie est faite de hauts et des bas. On ne doit pas fuir aux premiers obstacles. C’était son premier business, cela n’a pas marché mais il n’a pas voulu se relever. Il a cherché la voie de la facilité en déposant une plainte contre moi. Il ne peut pas inventer des choses contre moi. Je suis un chef d’entreprise né. Je suis un battant. Je crois en Dieu et en mes compétences. Ce sont des personnes tapies dans l’ombre qui sont derrière tout cela. Ferdinand Coly me l’a même avoué. Il m’a dit que ce sont de gros bonnets qui veulent ma défaite dans la politique. Or, je fais une politique de développement. J’investis dans le développement du football professionnel. Le gère le club fanion de la ville de Mbour. Ferdinand Coly n’est pas plus valeureux que moi. Je crois en Dieu et au jugement dernier je n’ai pas besoin d’être un petit type ».
REPRISE DU PROCÈS DE MEDINATOUL SALAM
Le procès du double meurtre de Médinatoul Salam reprend ce matin après une suspension de trois jours- Après l’audition des accusés et des témoins la semaine dernière les plaidoiries démarrent ce matin.
(Seneplus.com, Dakar) – Le guide religieux Cheikh Bethion Thioune et 19 de ses disciples sont accusés du meurtre de Bara Sow et Ababacar Diagne. Lors d’un bagarre qui a opposé deux groupes de Thiantacounes, tous disciples du Cheikh, deux sont tués et enterrés à Médinatoul Salam.
Depuis 2012 ils sont incarcérés à la Maison d’arrêt de Thiès, mais le guide qui a bénéficié d’une liberté provisoire en février 2013 pour raisons de santé, est hors du pays. Il est jugé par contumace. Deux des épouses du guide religieux ont témoigné devant la barre.
Afri partners chassé de Dodel et Demette
Le plus gros scandale de spoliation de terre par une société marocaine révélée à l’époque par «L’As» vient de connaitre son épilogue. La Cour suprême a annulé l’attribution de 10 000 Ha votée par le Conseil municipal de Dodel et celui de Demett en faveur de Afri partner qui ambitionnait d’y installer un domaine agricole. D’après nos sources, c’est bien Président Macky Sall qui les avait introduits au Fouta, mais lorsqu’il s’est rendu compte que le projet étaient largement en défaveur de la population, il avait instruit le directeur des domaines d’y mettre un terme. Mais déjà le collectif des populations avait déclenché une procédure qui vient de déboucher sur ce dénouement.
Elections locales en décembre
Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye met fin aux supputations sur un éventuel report des élections locales prévues le 1er décembre prochain. Il a rassuré samedi en marge de la leçon inaugurale de l’UFR, Economie Management Ingénierie Juridique de l’Université Alioune Diop de Bambey de la tenue à date échue. Le ministre de l’Intérieur rappelle également que le code électoral prévoit le parrainage pour les élections locales. Il affirme que le dialogue sera privilégié pour discuter avec l’ensemble des acteurs sur l’évaluation du parrainage déjà utilisé lors de la présidentielle. Toutefois, le chef de l’Etat n’écarte pas l’idée si l’opposition en formule demande.
Saly zéro déchets
L’appel du Président Macky Sall à rendre propre les villes est en train de faire des effets. Tous les responsables politiques s’y mettent dans leurs localités respectives. La station balnéaire de Saly Portudal n’est pas en reste. Le directeur d’exploitation de la station balnéaire de Saly, Babacar Mbengue, a organisé samedi une journée d’investissement humain sur l’avenue menant du croisement Saly à l’entrée de la station. L’opération a mobilisé les équipes de la Sapco, de la mairie de Saly, de la Nba Academy, de Diambar de Saly et de Saly Basket Club. Ils ont ramassé tous les déchets qui jonchaient le long de cette route. Selon Babacar Mbengue, cette activité vient renforcer la politique de propreté entamée par la société pour rendre plus agréable le cadre de vie au niveau de Saly. C’est aussi une occasion pour la Sapco pour sensibiliser les populations sur les avantages d’un environnement propre.
5 morts d’un accident sur l’axe Linguère-Matam
Un accident tragique est survenu samedi dernier sur la route Linguère-Matam. Cinq membres d’une même famille y ont perdu la vie. En effet, un véhicule en provenance de Matam a dérapé avant de faire plusieurs tonneaux et se retrouver dans le décor. Sur le coup, quatre des occupants du véhicule ont perdu la vie et trois en sont sortis avec des blessures dont le chauffeur. Ils sont évacués au centre de santé de Linguère par les sapeurs-pompiers. Le bilan s’est alourdi hier avec le décès d’un des blessés.
Moustapha Diakhaté bloque Moussa Bocar Thiam
La sortie du désormais ex-porteparole adjoint du Parti Socialiste (Ps), Me Moussa Bocar Thiam annonçant sa démission du Ps a suscité beaucoup de réactions de part et d’autre. L’ancien chef de cabinet du Président Macky Sall et responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à Dakar n’est pas favorable à l’arrivée de Me Moussa Bocar Thiam au sein de la formation marron-beige. Pour Moustapha Diakhaté, c’est une manière de pérenniser l’unité de la coalition Bennoo Bokk Yakkaar (Bby). Il est contre toute transhumance au sein de la mouvance présidentielle pour sa consolidation. Selon Moustapha Diakhaté, l’Apr doit s’interdire d’accueillir en son sein tout transfuge d’un parti de la coalition. A l’en croire, cela est contraire à l’option intelligente de la politique du grand rassemblement du Président Macky Sall qu’il déroule depuis 2012. Selon l’ancien député, le Président Sall s’est doté d’un solide socle politique avec ses alliés de Bby, que son parti doit jalousement protéger. Et par loyauté à l’égard de ses partenaires, dit-il, l’Apr ne peut pas servir de réceptacle aux frustrés des partis alliés du président de la République.
Mamoudou Wane lui fait la morale
Restons avec la démission de Me Moussa Bocar Thiam pour dire qu’elle n’a pas laissé indifférents ses camarades socialistes surtout les fidèles du secrétaire général du Ps qui a été pilonné par le maire de Ourossogui. Le secrétaire général adjoint, chargé de la vie politique du Ps qualifie Moussa Bocar Thiam d’homme pressé. Mamoudou Wane dénonce son attitude. A l’en croire, le maire de Ourossogui qui fustige la gestion clanique du parti par Ousmane Tanor Dieng devait plutôt se battre à l’interne pour changer les choses. Mamoudou Wane rappelle à Me Moussa Bocar Thiam qu’on ne milite pas dans un parti pour être ministre. A l’en croire, M. Thiam est arrivé au Ps en 2005. Il aurait dû attendre, de son avis, le retour au pays de Ousmane Tanor Dieng pour lui exposer la situation et s’il le faut officialiser sa démission. Mamoudou Wane estime que le Ps est un parti démocratique. Et que lors de la dernière réunion du bureau politique, aucun responsable n’a soulevé la question de rotation pour les départements ministériels. Au contraire, rapporte-t-il, «les ministres Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye ont été félicités».
Abdoulaye Thimbo brise le silence
Le maire de Pikine, Abdoulaye Thimbo, brise le silence sur l’affaire Aïssatou Ba Cissé du nom de la fille qui a été fauchée par un véhicule de la mairie de Pikine le 18 décembre dernier. Dans un communiqué, l’oncle du chef de l’Etat dénonce une opération de diabolisation. Il précise que c’est un véhicule de la mairie de Pikine qui a heurté Aïssatou Ba Cissé et non son cortège comme le font croire certaines personnes «malintentionnées». Ayant appris l’accident impliquant un véhicule de la mairie, Abdoulaye Thimbo a rendu visite à la blessée de l’accident pour exprimer sa compassion. Il ne s’est pas limité à la visite, même s’il n’est pas concerné par l’accident. Puisque le 18 avril dernier, Abdoulaye Thimbo a dépêché une délégation composée de Alioune Badara Diouck, du 3e adjoint au maire Matar Diop, de Ibrahima Ndiaye et de Cheikh Salame pour remettre un appui financier de 2 millions Fcfa à la famille de la victime. Ce jour-là, les nuages d’incompréhension et d’accusation avaient été dissipés. Il était envisagé d’évacuer Aïssatou Ba Cissé à l’étranger. C’est pourquoi Abdoulaye Thimbo se dit surpris par la remise au goût du jour de l’affaire. Malgré cela, il affiche sa disponibilité à soutenir toute initiative allant dans le sens d’améliorer la santé d’Aïssatou Ba Cissé.
Macky Sall chez le défunt colonel Sidy Boya Ndiaye
Le président de la République s’est le weed-end dernier au domicile du défunt Colonel Sidy Bouya Ndiaye pour présenter ses condoléances. Le Colonel Ndiaye, un polytechnicien de Thiès et officier supérieur de l’armée de l’Air, est décédé le 22 avril à Dakar. A la maison mortuaire, le président de la République a vanté les valeurs incarnées par l’officier supérieur devant sa famille. Celle-ci s’est fortement réjouie de la présence et du témoignage du président de la République. A rappeler que le colonel Ndiaye repose depuis 24 avril au cimetière du quartier Ndouck de Fatick.
Les travailleurs du Commerce ont un nouveau Sg
Adama Moustapha Mbaye est le nouveau secrétaire général du Syndicat national des agents du ministre du commerce (Synacom). Il a été élu à l’issue de l’assemblée générale organisée samedi au Lac Rose. Adama Moustapha Mbaye qui a remercié ses camarades a estimé qu’il sera dans l’optique de défendre les intérêts moraux et matériels des agents du ministère du Commerce. M. Mbaye qui est le chef de service régional de la région de Louga a indiqué que le mandat doit être un mandat de tous les agents. Revenant sur la nomination du nouveau ministre du commerce, il a déclaré que Mme Assome Amina Diatta est une des leurs et il fonde beaucoup d’espoir sur elle. Soutenant qu’il y a des choses qui marchent dans le ministère et des choses qui doivent être améliorées, il pense que bien que le ministre Alioune Sarr ait fait de son mieux, la ministre Aminata Assome Diatta doit faire davantage qu’elle. Adama Moustapha Mbaye promet néanmoins de porter leurs revendications dans la responsabilité. Nous sommes des fonctionnaires qui syndiquent et on ne peut faire comme les étudiants c’est à dire dans la confrontation systématique», précise-t-il.
Sidy Ba pointe du doigt accusateur les huiliers
Selon le secrétaire général du Cadre de concertation des producteurs d’arachides (Ccpa), Sidy Ba, les huiliers n’ont pas respecté leurs engagements d’acheter 500.000 tonnes dans le cadre de la campagne de commercialisation de l’arachide. «Les engagements qu’avaient pris les huiliers d’acheter une bonne partie de la production, ils ne l’ont pas respectés. C’est à peine s’ils ont acheté le 1/3 de la production qui est estimée à 1 millions 400.000 tonnes» regrette Sidy Ba faisant l’état des lieux de la campagne. En termes de chiffres, précise-t-il encore, «l’ensemble des huiliers réunis a collecté pas moins de 200.000 tonnes. Ce qui nous a permis de tirer notre épingle du jeu, c’est les exportations», dit-il. D’après le porte-parole du Cncr, au niveau de l’Asprodeb, c’est grâce à la contractualisation avec Copéol qu’ils ont vendus leurs graines.
Les syndicalistes saluent la promotion interne à la Saed
La nomination de M. Aboubacry Sow come Dga de la Saed, a été magnifiée par le syndicat des travailleurs de la société. Pour le Sg du syndicat, Aboubacry Sarr dit «Robert», cette «nomination interne vient à son heure» car longtemps demandée. « C’est un acquis pour la société. Nous avons toujours plaidé pour une promotion interne des agents. Quand on a un des nôtres promu Directeur général, nous pensons que cela nous facilitera la tâche. Nous avons quelqu’un qui a la Saed dans le cœur. Le Syndicat et l’ensemble du personnel ont un défi à relever. Nous ferons tout pour atteindre dans un climat apaisé, les défis qui nous sont assignés. C’est un challenger pour toute la Saed », a déclaré M. Sarr qui invite les agents à œuvrer pour « mériter cette promotion interne ». Motion Le conseil municipal de Méri s’est réuni avant-hier. Lors de cette session municipale, une motion a été faite par les conseillers. Sur les quarante-six (46), les quarante (40) ont vivement remercié le président de la République Macky Sall et remercié leur maire Aboubacry Sow nommé directeur général de la Saed. Pour les conseillers, c’est «la fierté de notre commune et du Fouta». A les en croire, c’est la récompense d’un homme «expérimenté, humble et travailleur». Ils ont formulé des prières pour leur édile promu Directeur général.
Soirée d’anniversaire de Wally Seck
L’esplanade du Grand théâtre a été envahie samedi par les fans de Wally Ballogo Seck. La soirée d’anniversaire de l’étoile montante de la musique sénégalaise a tenu ses promesses. Wally Seck a gratifié aux «faramarènes» une folle soirée dansante. Une grande fête pour les filles, elles ont porté des tenues affriolantes pour marquer à leur manière l’anniversaire de leur star. Mais la soirée a failli être gâché par une bousculade des fans qui se sont massés devant le portail.
EXCLUSIF SENEPLUS - Que des termes de référence d'un débat rationnel sur les nominations ethno-partisanes soient établis et que des mesures permettent de faire la part des choses entre ce qui relève de la réalité ou simplement de perceptions déformantes
L'éditorialiste de SenePlus Serigne Saliou Guèye a pris prétexte de ma publication sur ma page Facebook, en prolongation de débats antérieures, longs et instructifs avec Adama Gaye sur le même réseau pour inviter à un débat sur ce qu’il appelle «l'identitarisme ». Je me vois donc obligé de publier, en y apportant de légers aménagements, le post en question puisque le débat est ouvert désormais au grand public. Ce qui était mon vœu au départ car je disais :
« Le journaliste Adama Gaye anime sur les réseaux sociaux un débat dont le thème central est « l'ethnicisation », supposée ou réelle du régime du président Macky Sall. Ce sujet est grave. Sérieux. Il mérite d’être exploré, très rapidement, afin de déterminer la véracité des thèses avancées et de prendre la pleine mesure du danger, s'il en est, pour le juguler définitivement.
J'ai débattu avec Adama Gaye sur sa page Facebook. Je viens de recevoir via Whatsapp un texte non signé mais dont il est vraisemblablement l'auteur. Sur sa page Facebook, je l'ai invité à un débat, au besoin public, sur cette question d'une sensibilité telle qu'il ne faut pas laisser l'abcès sans le crever, le drainer et cicatriser au plus vite la plaie. J'y reste disposé, à sa convenance.
Parce que je suis Hal pulaar. Je suis pourtant dans une opposition totale à la politique menée par le président Macky Sall. Et je ne suis pas le seul dans ce cas. La ligne ethnique, dans ce pays, n'a jamais été la frontière déterminante pour les adhésions politiques. Je qualifierai plutôt d’adhésion affective l'engagement des populations derrière un leader du terroir. Les cas sont nombreux où l'on pourrait faire la démonstration d'engagements affectifs multiethniques… En raison du métissage très avancé du peuple sénégalais, soudé dans sa large majorité par l’islam, consolidé par des confréries soufies trans-ethniques. Il s'y ajoute, le mécanisme de la parenté à plaisanterie qui est une sorte de lubrifiant interethnique qui bâtit des passerelles et établit des fraternités inaltérables. Cette parenté établit des ponts même entre religions différentes. Quelques unes de mes meilleures relations sociales sont fondées, avec des sérères catholiques, sur ce socle.
Dans ce contexte, j'ai estimé, et je m'en suis fais l’écho sur la page Facebook d’Adama Gaye que cette question, posée par un intellectuel de sa trempe, ne devrait plus faire l'objet d'une omerta. La voix d’Adama Gaye porte. Elle mérite un écho. Tant que les questions ethniques faisaient l'objet de railleries populaires, somme toute inoffensives, on pouvait considérer que rien de méchant ne pouvait en découler. Mais, et à l'allure où vont les choses, et depuis l’accession du président Macky Sall au pouvoir, certains semblent décompter les patronymes à consonance Hal pulaar qui accèdent à des postes de responsabilités pour s'en émouvoir. Pourtant, du Président Senghor au Président Wade, tous les chefs d'État sénégalais ont eu dans leur entourage le plus proche, ainsi qu' au Gouvernement, plusieurs Hal pulaar, mais pas seulement. Mais je ne crois pas que l'élément déterminant de leur choix fut l'appartenance ethnique. D'autant plus qu'au fil du temps, les mariages interethniques aidant, il sera bien difficile dans le Sénégal de 2019 de déterminer la « poularitude » par un simple patronyme. Tenez Adama Gaye, il y a des Halpulaar Gaye. Je ne citerai que feu Amadou Malick Gaye fondateur du Centre de Bopp. Des Hal pulaar Ngom, le plus célèbre par les temps qui courent étant le député griot du président. Des Halpulaar Ndiaye, Diop, Mbaye, Wade et que sais-je encore. Inversement, des noms à consonance pulaar sont portés par des personnes qui ne parlent plus pulaar depuis des générations en raison de métissages multiples. La Nation sénégalaise n'est pas une vue de l'esprit même si elle reste fragile.
Le Sénégal est différent et j'assume de le dire.
Par contre, j'ai invité Adama Gaye et ceux qui pensent, comme lui, que le président Macky Sall aurait un projet politique ethno-centré, de mener des enquêtes sérieuses et documentées, si ce n'est déjà fait, afin de l'établir. Si ce projet existe, il devra être combattu au plan politique. De manière vigoureuse et sans aucune compromission car, il serait porteur d'un grand danger pour le pays. Et je connais plusieurs Halpulaar bon teint qui s’engageraient sur ce front. A défaut, il va falloir mobiliser toutes les énergies positives de notre pays pour contenir le venin qui se distille, insidieusement, dans le corps de notre Nation et qui pourrait être fatal à nos enfants et à leurs descendances.
Aucune adversité interpersonnelle ne vaut que l'on regarde, sans réagir, la flamme se rapprocher de la mèche… »
Tel était le texte de mon post sur ma page Facebook. Sur ces entrefaites, Serigne Saliou Guèye saisit la balle au rebond pour confirmer l'existence d'un malaise diffus qu'il appartient à tous les citoyens responsables de dissiper dans les délais les plus brefs. Que des termes de référence d'un débat scientifique et rationnel sur ce qui semble poser problème, c’est-à-dire les nominations ethno-partisanes soient établis et que des instruments de mesure contradictoires permettent de faire la part des choses entre ce qui relève de la réalité ou simplement de perceptions déformantes.
Nous devons anticiper sur tout ce qui peut remettre en cause des équilibres construits à travers des millénaires et mettre hors d'état de nuire tous les pécheurs en eaux troubles. C'est le seul sens de mon incursion dans ce débat.
par Samuel Sarr
HARO SUR LA BANDE DES QUATRE !
Au nom de qui Idrissa Seck, Madické Niang, Ousmane Sonko et Issa Sall parlent-ils ? Il est incompréhensible de voir des opposants continuer à adopter la même stratégie qui les a fait perdre toutes les élections depuis 2012
Le statut d’ancien candidat à une élection présidentielle n’est pas une fonction. Les Sénégalais, tout comme moi, sont sidérés face aux agissements de ces 04 anciens candidats malheureux à la présidentielle de Février 2019. Depuis le lendemain de la proclamation officielle et définitive des résultats par le Conseil constitutionnel, ils sont tous les 04 redevenus de simples chefs de parti. Car, même leur statut de candidat à la présidentielle s’est effiloché définitivement en attendant la présidentielle de 2024 s’ils auront la chance d’avoir leur parrainage.
Mais entre-temps, cette bande devrait chercher une occupation honorable pour meubler leurs journées. Imaginez que les membres de leur ancienne coalition «Idy2019», «Sonko Président», «Madické2019» et «PUR» ne comprennent pas les raisons qui poussent ces activistes à produire des communiqués de presse pour tromper leur conscience. Au nom de qui Idrissa Seck, Madické Niang, Ousmane Sonko et Issa Sall parlent-ils ? Ont-ils même consulté les partis membres de leur ancienne coalition pour s’arroser la liberté de se prononcer sur certaines questions ?
La bande des 04 doit mettre fin à sa somnolence pour se remettre au travail. Et il est temps, qu’ils comprennent qu’être un ancien candidat à une présidentielle n’est pas un titre, ni une fonction. Combien le Sénégal compte-t-il d’anciens candidats à la présidentielle depuis 1960 ? Et si chacun d’entre eux se mettait à produire des communiqués de presse chaque mois ?
Ces malheureux anciens candidats doivent mettre fin à leur gymnastique sonore et polluante. Les Sénégalais qui ont réélu le président Macky SALL à 58% ne sont pas prêts à prêter leurs oreilles à des marchands de vent illusionnistes inconséquents, et dépassés. Voilà des gens qui n’ont aucun respect pour leurs anciens alliés avec qui, ils n’ont plus aucun contact au lendemain de la fin de leur rêve de devenir Chef de l’Etat ou de voir le président Macky Sall tomber. «Idy2019 », «Sonko Président», «Madické2019» et «PUR», des coalitions caduques qui veulent se maintenir en vie par une perfusion au risque de garder encore le lit pendant longtemps, faute d’initiatives crédibles et de perspectives.
Seriez-vous surpris d’apprendre d’ailleurs qu’elles ne tiennent plus de réunion avec leurs alliés. La dépouille (la bande des 04 candidats) peine à se remettre de sa cuisante défaite, et pour se ressusciter, et berner sa conscience, elle tente difficilement de bouger dans son cercueil. Et il est amusant de constater que c’est chez le dernier de la classe (Madické Niang) que les 04 marchands ambulants politiques se retrouvent pour se divertir. On se demande d’ailleurs la pertinence pour eux de dénoncer les décisions prises par un président de la République qu’eux-mêmes ne reconnaissent pas.
S’ils campent sur leur position, Madické NIANG et ses affidés doivent se comporter comme si la station présidentielle était vacante par souci de rester conséquent par rapport à leur démarche. Le peuple leur a retiré sa parole, alors, que chacun reste sagement dans son coin. A quoi bon de consulter des gens qui ne reconnaissent pas le président, sur le projet suppression du poste de premier Ministre ? Ils n’ont pas eu la grandeur républicaine et démocratique de féliciter leur adversaire plébiscité par le peuple. Alors, ils n’ont qu’à rester dans leur logique de non-respect des Institutions et de désobéissance politique.
Reconnaissons que, la politique sans intelligence n’est que ruine… Il est incompréhensible de voir des opposants continuer à adopter la même stratégie qui les a fait perdre toutes les élections depuis 2012. Il est temps d’inviter ces anciens candidats à la présidentielle à la raison dans la mesure où le cheval sénégalais galope tout droit vers l’émergence. Les querelles de personnes et les polémiques politiciennes retardent l’Afrique, le Sénégal plus particulièrement. Il est alors temps de s’unir autour des objectifs de développement et du bien-être des Sénégalais. Les acteurs politiques ne doivent pas poser des actes qui pourraient précipiter le pays dans l’impasse.
D’ailleurs, les Sénégalais ne l’accepteraient jamais. Jetons un coup d’œil sur ce qui se passe dans les autres pays de la sous-région pour comprendre la nécessité pour le Sénégal de maintenir le cap et donner aux pays frères, de nouvelles orientations pour relever les défis du développement durable. Il nous faut un Nouveau Modèle Démocratique tiré de notre histoire commune. C’est-à-dire un modèle qui permet à l’ensemble des acteurs politiques, de la société civile et des forces vives de la Nation d’avoir des opportunités de concertation et de débat autour de notre devenir. Mais pour cela, il faudra d’abord briser les barrières, inhumer les préjugés pour que les acteurs politiques puissent faire un saut qualitatif vers la détente politique et l’entente sociale.
PAR Bruno Clément-Bollée et Caroline Roussy
LAMINE CISSÉ, INLASSABLE APÔTRE DE LA PAIX
Infatigable pèlerin de bonne volonté, Lamine Cissé va beaucoup manquer à la cause de la paix en Afrique - Puissent son exemple et son souvenir nous inspirer longtemps
Bruno Clément-Bollée et Caroline Roussy |
Publication 28/04/2019
Décédé à la suite d’une longue maladie, tout en restant discret sur le mal qui le rongeait le Général Cissé est parti vendredi 19 avril, dans sa terre natale du Sénégal, un souhait qu’il avait exprimé, comme un lamentin qui s’en retourne à la source. S’il laisse ses enfants, sa famille, ses amis orphelins, à toutes et à tous, il nous laisse en héritage : un humanisme et une joie de vivre profonde, non dénués d’une obsession, la recherche constante de la paix, de la paix entre les peuples et les nations.
Grand, longiligne, la silhouette effilée, tenue toujours bien mise, le Général Lamine Cissé, ancien Chef d’Etat major des armées, ministre de l’Intérieur sous Abdou Diouf, était de ces personnes que l’on remarque, de ces personnalités que l’on ne saurait oublier. Fin connaisseur des enjeux sécuritaires et géostratégiques dans le Sahel, il endossait sans la moindre difficulté le costume d’acteur, de témoin mais également de passeur. Intarissable il racontait la grande comme la petite histoire non sans jamais manquer d’apporter sa petite touche d’humour. Il en avait fait sa marque de fabrique, un élément de langage, de communication – même si sans doute eût-il détesté ce terme – considérant que c’était là le meilleur moyen d’être écouté. C’était un conseil appris auprès de l’un de ses maîtres, et qu’il transmettait volontiers, préférant le débat franc, honnête et sérieux mais sans débordements inutiles au détriment des enjeux de fond qui engageait l’avenir de l’Afrique et de ses jeunesses.
Pour ces différentes raisons, paternel sans jamais verser dans le paternalisme, il mit une énergie et un enthousiasme débordant afin de pouvoir organiser, échanger et débattre avec les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop sur les enjeux de l’intégration régionale ; conférence organisée au CESE en marge du forum de Dakar en novembre dernier, pour le Groupe Initiative Afrique – think tank dont il était membre. Dans ce temps préparatoire, et tout Général qu’il fût, il se révéla maintes fois irrésistible. Il n’était pas possible de lui opposer un refus ou de ne pas obtempérer. Son autorité joviale, bienveillante le surpassant, agissait pour lui.
Loin d’être de ceux montant au pupitre sans être au fait du travail préparatoire – même si sans doute ses hautes fonctions ne le lui avaient pas toujours permis – il s’amusa que l’on puisse, des heures durant, étudier des devis pour le cocktail déjeunatoire que l’on souhaitait offrir aux étudiants en période de disette budgétaire. Il confia à quelques-uns d’entre nous, je ne savais pas que c’était si compliqué de se mettre d’accord sur deux petits fours sucrés ou salés, d’ordinaire je me servais sans me poser de questions. Il découvrait les coulisses d’une conférence comme l’on fait une première expérience : curieux et souriant. Nous avions également souhaité qu’il ouvre la conférence en retraçant sa trajectoire de panafricaniste. Peu avare d’un bon mot, il avait répondu je ne suis pas Madonna qui rend hommage à Aretha Franklin et in fine à lui-même. Toujours sa grande pudeur, n’aimant pas spécialement parler de lui… Il ne fut pas rare, non plus dans ce temps préparatoire où nous étions à Dakar, que des jeunes vinssent à sa rencontre, le saluer pour le remercier d’avoir été, en 2000, un des artisans de l’alternance. Pudique mais enjoué, il répondait : ah bon ? tu t’en souviens ? Il interrogeait : tu avais quel âge à cette époque ? Et comme s’il s’interrogeait lui-même, il finissait par demander : qu’est ce que cela a changé ? La démocratie et l’espoir, lui répondait-on. Il écoutait ou entendait et prenait congé avec un large sourire. Ce sourire, sa voix chaude et ronde nous accompagneront longtemps encore et pour beaucoup nous continuerons se suivre son sillon, ses conseils dispensés parfois avec fermeté, d’autres distillés l’air de rien (j’avais mis des baskets avec une robe, faute de goût, selon lui, qu’il me fit remarquer en me lançant sans malice : pour les interviews avec les journalistes, on demandera qu’il cadre bien ton buste et ton visage…). Chacune, chacun d’entre nous qui l’avons côtoyé à différents moments de sa vie, nous garderons des anecdotes qui ne reconstitueront pas le puzzle de ce qu’il fût, mais qui, mises bout à bout donneront l’image de celui qui avait pour arme le goût de l’avenir.
Derrière son élégante bonhomie, son humeur joviale, et son exquise politesse, Lamine Cissé jouait surtout sa partition, tranquillement mais avec obstination. En bon chef militaire, il n’avait qu’un objectif, la paix. « N’avoir qu’un but, un seul, mais s’y donner à fond, y consacrer toutes ses forces vives, jusqu’à l’obsession », il avait fait sienne la pensée du maréchal Leclerc dont il admirait le destin. Ainsi sa mission sacrée à lui, c’était la paix, la paix entre les peuples. Il y excellait, avec intelligence, habileté, diplomatie.
On sait déjà quel rôle il joua, en 2000, pour que l’exemplarité démocratique perdure dans son propre pays. On sait aussi le rôle éminent qu’il joua en Centrafrique au plus fort de la crise. Mais peu d’entre nous se souviennent de son action déterminante en Guinée, au début des années 2010, alors que le pays sortait d’un épisode particulièrement douloureux, livré aux mains de dangereux aventuriers militaires. Par miracle un Président avait pu être élu de façon démocratique, mais la situation n’était guère brillante, le chaos le plus total s’était installé, la population était terrorisée, tout était à rebâtir. L’urgence était alors d’asseoir cet élan démocratique, de l’ancrer solidement dans les Institutions nationales. L’enjeu était de taille, capital même ! On l’a vu alors donner toute sa mesure. Avec une intelligence rare, une clairvoyance de maestro, une éloquence persuasive, il sut prodiguer aux autorités nouvelles les conseils judicieux pour, en quelques mois, mettre tout le monde autour de la table, rétablir la confiance entre politiques et militaires et au final poser les bases permettant d’avancer sur le bon chemin. A ce moment, son aura, son expérience et sa détermination auront définitivement pesé pour mettre à la raison les turbulents généraux guinéens. C’est bien dans ce genre de situation, tout à son affaire, qu’il forçait l’admiration.
Infatigable pèlerin de bonne volonté, Lamine Cissé va beaucoup manquer à la cause de la paix en Afrique. « Heureux les artisans de paix!». Puissent son exemple et son souvenir nous inspirer longtemps.
M. Bruno Clément-Bollée, général de corps d’armée (2S) et Mme Caroline Roussy, docteure en Histoire de l’Afrique contemporaine.
Légende photo : Le général Cissé avec Docteure Caroline Roussy lors du Forum de Dakar sur la Paix.