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27 juillet 2025
MULTIPLE PHOTOS
LETTRE B DU LEXIQUE DES SÉNÉGALAISERIES
Plus de 80 néologismes pour comprendre 2019 - Bachirdiagner : se contraindre à un exil pour éviter de se crétiniser - Brunodiatter : réussir une carrière irréprochable - Boubandourer : faire un dépit amoureux, être inconsolable après un divorce
babacarngomer : courir les médailles, glaner les récompenses et poser à côté des célébrités pour poster les photos sur les réseaux sociaux. Etymologie : provenant de Babacar Ngom, self-made-man sénégalais parti de trois sous et un poulailler en banlieue pour se hisser à la tête de l’une des plus florissantes industries de l’agroalimentaire de son pays. Depuis, satisfait, il pose…
Ex : n’importe quel journaliste babacarngomerait pour décrocher un Pulitzer.
Substantif : babacarngomanie. Maladie du selfie.
bachirdiagner : se contraindre à un exil pour éviter de se crétiniser. Etymologie : de Souleymane Bachir Diagne, super crack devenu benoitement philosophe, distingué parmi les cent penseurs de son époque par une revue internationale. Enseigne gentiment à Columbia University.
Ex : si mes potes continuent de débiter des âneries, je bachirdiagnise définitivement.
Substantif : bachirdiagniste. Réfugié intellectuel.
bandidater : concourir en éliminant ses rivaux par des moyens parfois peu orthodoxes, en faisant montre d’une absence totale de scrupules. Etymologie : contraction de bandit (« malfaiteur vivant hors-la-loi, homme sans scrupule », selon le Robert) et de candidat (« personne qui postule une place, un titre » toujours selon le Robert).
Ex : Devenu fou amoureux, il bandidatera tous ceux qui tournent autour de sa dulcinée.
Substantif : bandidat. Soupirant prêt à tous les extrêmes, jusqu’au crime passionnel.
baol-baoliser : installer l’anarchie, cultiver le désordre, transformer un espace public en dépotoir. Etymologie : vient de Baol ancien royaume traditionnel, coincé entre le Cayor et le Sine-Saloum, dont les originaires se sont distingués dans les activités informelles des grandes villes ces quatre dernières décennies.
Ex : Depuis qu’il est polygame, il semble perdu, tant sa vie s’est baol-baolisée…
Substantif : baol-baolisation. Désordre, situation anarchique.
béthioter : plaider pour une polygamie effrénée et l’abandon des cubes d’assaisonnement dans la gastronomie, surtout quand ils mettent en péril la sacro-sainte virilité masculine et font douter de l’amour que les épouses sujettes à caution portent à leur seigneur et maître. Etymologie : vient du nom de Cheikh Béthio Thioune, ancien administrateur civil devenu à la retraite un guide religieux populaire et, surtout, polygame heureux et prospère.
Ex : Si l’on ne béthiote pas sérieusement, c’est un vieillissement de la population irréversible qui nous attend dans une génération.
Substantif : béthioterie. Plaidoyer vigoureux pour un boom des naissances.
beuré-consigner : montrer de la prudence, reculer pour mieux attaquer. Etymologie : composé de beuré (la lutte) et consigne, la recommandation. Expression favorite de l’académie de Boune, banlieue dakaroise, dont le porte-parole, Mame Balla Mbow, use avec sagesse. A l’instar des lutteurs de l’écurie de Fass qui, depuis Tapha Guèye leur deuxième « Tigre », ont comme style le repli stratégique quand les coups pleuvent, ou lorsqu’il faut se dégager d’une prise mortelle. Le temps de rattacher les gris-gris, s’asperger d’eau bénite et écouter les directives du coach pour retrouver son courage…
Ex : un homme marié avisé, quand une fille le drague, par sagesse, beuréconsignera… On ne sait jamais si ce n’est pas un piège tendu par les épouses !
Substantif : beuré-consigne. Repli stratégique.
beureunguiser : se tromper d’adresse. Etymologie : de « Beureung Barigot », tube d’Ouzin Keïta. Cet artiste chanteur fantasque a réalisé l’exploit, à Tattaguine, en pleine campagne pour la présidentielle, de confondre un meeting du camp présidentiel avec celui d’un candidat de l’opposition, Issa Sall du PUR, dans son village natal. Ouzin Keïta échappera de justesse au lynchage. Les gens ont pardonné l’impair quand ils se sont rendu compte qu’il était sorti sans son tuteur.
Ex : avec un GPS, il y a moins de risque d’être beureunguisé en pleine civilisation.
Substantif : beureunguisade. Etourderie.
bombardiser : faire tomber de son piédestal. Etymologie : de Serigne Ousmane Dia « Bombardier », qui prend un malin plaisir à faire chuter les « Rois de l’arène » alors qu’ils sont au sommet de leur popularité. D’abord Mohamed Ndao « Tyson » puis Omar Sakho « Balla Gaye 2 ».
Ex : C’est en 2000 que le Père Wade bombardisa Abdou Diouf. Il veut remettre ça avec Macky Sall, par procuration, en 2019…
Substantif : bombardisage. Coup d’Etat.
boubandourer : faire un dépit amoureux, être inconsolable après un divorce. Etymologie : de Bouba Ndour, frère de Youssou Ndour et ancien mari de Viviane Chidid, star sénégalaise de la chanson. Accessoirement, entre autres, directeur des programmes de la TFM, chroniqueur à la télé, divorcé multirécidiviste.
Ex : Ça fait quand même dix ans que tu as divorcé… Tu as l’intention de boubandourer encore longtemps ?
Substantif : Boubandourade. Caca nerveux.
bouganer : épouser sa collaboratrice. De Bougane Guèye, journaliste devenu homme d’affaires, puis politicien. Il s’est surtout distingué par ses épousailles controversées avec une de ses anciennes employées. Mariage qui fut le point …d’orgasme de sa campagne pour la candidature à la présidentielle, impliquant un réaménagement de l’organigramme de son holding.
Ex : il y a des chefs d’entreprises qui bouganeraient volontiers s’ils n’avaient pas peur de leur femme.
Substantif : bouganerie. Abus de position dominante.
brunodiatter : réussir une carrière irréprochable. Etymologie : de Bruno Diatta, inamovible chef du protocole de la présidence de la République du Sénégal, quarante années durant lesquelles ses différents patrons n’ont rien eu à lui reprocher.
Ex : quand on a vraiment de l’ambition, on brunodiatte jusqu’au sommet.
Substantif : brunodiatture. Carrière sans anicroche.
« CE DOSSIER N’EST PLUS ENTRE MES MAINS »
Serigne Mbaye THIAM, ministre de l'Eau et de l'Assainissement renseigne que le dossier du contrat d'affermage, qui oppose la Sde à l'entreprise française Suez, n’est plus entre ses mains.
Le nouveau ministre de l'Eau et de l'Assainissement renseigne que le dossier du contrat d'affermage, qui oppose la Sde à l'entreprise française Suez, n’est plus entre ses mains. Il demande à toutes les parties concernées de respecter la décision qui sera rendue par l'Armp, le moment venu
“Ce qu’il faut indiquer, pour être clair sur cette question-là, est que le dossier est sorti des mains du ministre de l'Eau et de l'Assainissement. Il y a un recours gracieux qui est en cours. Après cela, si la société qui se sent lésée n'est pas satisfaite, elle pourrait faire un recours contentieux au niveau de l'Armp”. Cette précision est du ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, qui était en visite, ce samedi, à Keur Momar Sarr. Il invite à faire confiance aux organes qu'on a mis en place et qui sont chargés d'étudier ce genre de dossier. “Pour le premier recours, cet organe a mis près de 2 mois pour l'étudier. Je ne voudrais pas, moi, me prononcer sur ce dossier, car il y a un organe qui est habilité, avec des compétences, qui va prendre une décision. Il faudrait que tout le monde respecte cette décision de l'Armp qui viendra à un moment où un autre, s'il y a un contentieux”, poursuit-il.
Se prononçant sur sa visite, le ministre a rappelé que de nombreuses stratégies pour trouver des solutions durables ont été mises sur pied, depuis septembre 2013, lorsque la région de Dakar avait connu une crise grave d'alimentation en eau, à cause de la casse de la pièce en Y à Keur Momar Sarr. C’est cette fameuse pièce qui vient d’être remplacée par une autre en T. Le pays, selon Serigne Mbaye Thiam, est en train de vivre un moment historique, car il clôture une époque, vu que Kms constituait pour les Sénégalais un souci. “A chaque fois qu'on parlait de cette localité, il y avait un traumatisme qui s'installait. Nous avons eu une vulnérabilité sur la pièce en Y. C'était lié au caractère de cette pièce, la capacité des ballons, aux matériaux. Maintenant, on a installé une pièce en T qui est une pièce usuelle en hydraulique. Les travaux se sont exécutés avec une expertise nationale”, se réjouit-il. Avant de renseigner que Kms représente 13 000 m3/j, soit 35 % des besoins en eau de la production qui est acheminée sur Dakar.
“La fin des travaux a lieu ce vendredi”
Ces travaux, débutés le mercredi dernier, ont pris fin vendredi à 21 h. Le ministre souligne que la décision n’a pas été facile à prendre, pour plusieurs raisons. “On a décidé de le faire pour parer à toute éventualité. Le chronogramme et le protocole des travaux ont été respectés. C'est ce qui nous a permis d'exécuter les travaux avec une avance de 4 heures par rapport au planning qui avait prévu une durée de 48 heures. A la population dakaroise qui a souffert de cette pénurie d'eau, je veux juste qu'elle sache que c'était nécessaire pour sécuriser davantage leur alimentation en eau. Nous avons une solution pérenne qui nous soustrait des aléas, des fuites et des difficultés qu'on pourrait avoir sur la pièce en Y”, a renchéri le ministre. “Ce que le protocole technique indique est que tous les quartiers de Dakar ne se trouvent pas à la même hauteur. Donc, les premiers qui se trouvent dans les zones basses ou la pression est forte pourront ressentir le retour de l'eau à une pression normale, au bout de 4 heures (samedi matin). Les derniers quartiers, qui se trouvent sur les points hauts, vont avoir un retour, au bout de 72 heures (ce lundi matin), après la mise en service de la 4e pompe”, a renseigné le ministre de l'Eau et de l'Assainissement accompagné des directeurs de la Sde et de la Sones.
PLUS DE 390 ÉTUDIANTS SÉNÉGALAIS INSCRITS AU PROGRAMME "ENGLISH CONNECTS" (DIRECTEUR)
Dakar, 29 avr (APS) - Plus de 390 étudiants sénégalais bénéficient de la phase pilote du programme "English connects", initié par la Grande Bretagne dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, a annoncé, lundi à Dakar, le directeur dudit programme, Kiros Langston.
’’Pour le moment, plus de 390 étudiants participent à la phase pilote de ce programme que nous comptons étendre pendant plusieurs années. Après cette phase pilote, on verra comment l’élargir pour permettre à beaucoup de jeunes sénégalais d’en bénéficier", a-t-il dit à des journalistes lors du lancement officiel de ce programme.
La cérémonie officielle a enregistré la participation du ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, et le ministre sénégalais de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hanne.
Il a indiqué que le programme "English connects" cible trois pays d’Afrique de l’Ouest, avec pour objectif de s’élargir aux dix autres de la sous-région, sans donner davantage de précisions.
Au Sénégal, a-t-il expliqué, "ce programme intervient dans la formation des formateurs, le soutien des ministères dans leur politique d’apprentissage en langue anglaise et le soutien des apprenants avec toute une gamme des ressources motivantes qu’ils utiliseront gratuitement pour améliorer leur anglais".
"Nous sommes en partenariat avec l’UVS pour un programme innovant d’anglais en ligne qui a permis de connecter les étudiants sénégalais et britanniques", a-t-il ajouté.
"Notre apport dans ce programme est de mettre à profit notre expérience dans l’enseignement à distance", a pour sa part soutenu le coordonnateur de l’université virtuelle du Sénégal (UVS), Moussa Lô.
Il a par ailleurs réitéré leur engagement à œuvrer pour le suivi du programme en mettant à contribution les infrastructures et les savoirs de l’UVS.
LE PARQUET S'OPPOSE À LA LIBERTÉ DU PROVISEUR DE KAHONE
Reconnu coupable du délit de fraude aux examens, le proviseur du lycée de Kahone a été condamné en première instance à 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500 mille francs CFA et la confiscation de tous ses biens.
Reconnu coupable du délit de fraude aux examens, le proviseur du lycée de Kahone a été condamné en première instance à 5 ans de prison ferme assortis d’une amende de 500 mille francs CFA et la confiscation de tous ses biens. Une décision qu’il juge très sévère. Ainsi, il a interjeté appel pour que cette peine soit revue à la baisse. L’affaire a été appelée ce lundi à la barre de la Cour d’appel de Dakar mais elle n’a été évoquée. Elle a été renvoyée jusqu’au 6 mai prochain.
L’avocat de la défense a profité de cette audience pour plaider la liberté provisoire pour son client. Selon la robe noire, son client à toutes les garanties de représentation. Il est bien domicilié à Dakar et il n’y a plus risque de subordination d’autant qu’il a été condamné en première. Poursuivant, il a fait savoir que son client restera à la disposition entière de la justice à chaque fois qu’elle aura besoin de lui. Cependant, l’avocat général s’est opposé à la demande formulée par la robe noire. Selon lui, les faits reprochés au prévenu sont très graves. En sus, il a écopé d’une peine ferme de 5 ans de prison ferme.
Pour rappel, le proviseur du lycée de Kahone a été arrêté avec des élèves et des professeurs en 2017 après que les éléments de la Division des investigations criminelles (DIC) avaient reçu des informations faisant état de fraudes sur certaines épreuves du baccalauréat de l’année 2017. Lors du procès, le proviseur du lycée de Kahone, Mamadou Djibril Dia n’a pas nié les accusations portées à son encontre par la dame Fatou Bakhoum. Laquelle avait soutenu avoir acheté les épreuves à 30 mille francs CFA auprès du proviseur.
Cependant, il avait indiqué qu’il travaillait avec un agent de l’office bac qui lui donnait les épreuves. « Je n’ai jamais réclamé une contrepartie financière. Fatou Bakhoum m’a remis 100 000 francs CFA que j’ai envoyés à Mamadou Thiam de l’office du bac pour les épreuves de Français, d’Anglais et d’Histo-Géo. A chaque fois que je recevais un montant, je le transférais directement à Mamadou Thiam », avait expliqué le proviseur, Mamadou Djibril Dia.
« UN ANCIEN PRESIDENT DOIT AVOIR UN SALAIRE DE 50 A 75 MILLIONS »
Le député Abdoulaye Makhtar Diop plaide pour la revalorisation du salaire des anciens chefs d’Etat.
Le 5e vice-président de l’Assemblée nationale juge “dérisoires’’ les 9 millions alloués à l’ex président Wade et estime qu’un ancien chef d’Etat doit avoir un salaire mensuel de 50 à 75 millions de F Cfa.
Le 5e vice-président de l’Assemblée se dit choqué par le fait que Me Wade ait des problèmes financiers. Il l’est d’autant plus que Me Amadou Sall l’a révélé au grand public. “Moi, j’étais choqué de l’entendre de la bouche de Me Sall que Me Wade est fauché. Même si c’est le cas, il ne devait pas le dire publiquement. C’est indécent”, a fustigé Abdoulaye Makhtar Diop, lors de l’émission “Jury du dimanche’’ de la radio privée iRadio. Mais ce qui l’irrite davantage, c’est le montant que le prédécesseur de Macky Sall à la magistrature suprême reçoit mensuellement. “J’estime qu’un ancien président du Sénégal doit avoir au moins un salaire mensuel entre 50 et 75 millions. Neuf millions, c’est dérisoire pour un ancien chef d’Etat’’, plaide-t-il.
Sur les raisons de sa proposition, le député et ancien ministre sous Abdou Diouf évoque des raisons de sécurité. “Wade et Diouf sont des détenteurs de secrets, tout comme les anciens généraux des armées. Dans le contexte où nous vivons aujourd’hui, ils ont des renseignements extrêmement graves. Si ces personnes ne sont pas bien protégées, elles peuvent être corrompues par des puissances étrangères’’, argue M. Diop.
Au-delà de la personne de Me Wade, le Grand Serigne de Dakar est d’avis qu’il faut régler ce problème dans l’absolu. “Dans un pays où un entraineur de football perçoit 15 millions par mois, idem pour des directeurs généraux ou Pca qui n’ont pris aucun risque pour ce pays, et un ancien président détenteur de secrets, qui s’est sacrifié, on ne peut pas lui payer 50 millions, alors que le chef de l’Etat a une caisse où il y a 5 milliards, 10 ou 15 ?’’, s’interroge-t-il. Et de conclure : “Ce n’est pas normal.
ALIOUNE BADARA SAMB, PRÉFET DE DAKAR : « LE COLIS A ÉTÉ NEUTRALISÉ »
Le colis suspect trouvé à côté du supermarché « Auchan » qui fait face l’hôtel de ville de Dakar ne contenait rien de dangereux. « C’est une fausse alerte.
Il y a plus de peur que de mal. Le colis suspect trouvé à côté du supermarché « Auchan » qui fait face l’hôtel de ville de Dakar ne contenait rien de dangereux. « C’est une fausse alerte. On soupçonnait que le colis contiendrait un produit dangereux. Donc, dès que l’information est remontée, les forces de l’ordre se sont déployées. Le colis a été neutralisé. On s’est rendu compte qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Les sapeurs-pompiers ont fait les vérifications d’usage. Tout est bien qui finit bien. Les dakarois peuvent dormir tranquille. Il n’y a aucune inquiétude », a déclaré le préfet de Dakar qui était sur les lieux.
Auparavant, la zone a été quadrillée pour les besoins des opérations. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé sur les lieux. La police, les sapeurs-pompiers et la gendarmerie étaient tous sur les lieux pour s’enquérir de la situation. La zone était quadrillée. Le personnel du supermarché « Auchan » était évacué. La situation a été rétablie deux heures plus tard.
Toutefois, les forces de l’ordre ignorent toujours à qui appartient le colis. Selon certains témoins, la mallette suspecte appartiendrait à un Sdf, un cinquantenaire, qui passe la nuit sur les lieux. « Il ne doit pas jouir de toutes ses facultés mentales. Cela fait deux ans qu’il a élu domicile ici. Il y passe la nuit. Mais, il n’avait pas de valise », a témoigné ce jeune homme qui s’est prononcé sous le couvert de l’anonymat.
LA POLICE FAIT EXPLOSER UNE VALISE SUSPECTE À DAKAR
La découverte de cette "valise bleue" a provoqué la panique - Mais selon le Préfet de Dakar, il s’agissait d’une "fausse alerte
La police est intervenue pour faire exploser une valise suspecte découverte, lundi matin, près de la mairie de Dakar, rapporte la Radio Futurs médias (RFM).
La découverte de cette "valise bleue" a provoqué la panique, selon la radio, soulignant que la police est intervenue au bout d’une heure pour faire sauter le colis suspect.
Selon le Préfet de Dakar, il s’agissait d’une "fausse alerte.
LES VÉRITÉS DE CHEIKH OUMAR HANN
Samedi dernier, à l'occasion de la cérémonie de présentation du livre de Buuba Diop à L'harmattan, le nouveau ministre de l'Enseignement supérieur, est revenu sur ses premières années à l'université, dans le Saes...
L’ université, un milieu complexe. Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur semble bien en être conscient. Samedi dernier, il était à la cérémonie de présentation du livre du professeur Buuba Diop. Cheikh Oumar Hann, accusé de toutes parts sur son niveau d’étude, a montré qu’il n’est pas en terrain inconnu. Lui l’ancien étudiant à l’Ucad, l’ancien doctorant à l'Ucad, l’ancien enseignant à l'Ucad, l’ancien responsable du Syndicat autonome des enseignants du Sénégal. Il informe : “Mon entrée dans le Bureau national du Saes, c’est quand j’ai remplacé le professeur Buuba Diop, poste pour poste. Il était toujours dans le Bureau national, parce que les gens ne voulaient pas qu’il quitte à cause de ce qu’il représentait.
Par son leadership, Buuba Diop continuait, en effet, à être la personnalité morale du syndicat. Il avait conduit de main de maitre la mise en place de la première cité des enseignants. Ce qui n’était pas du tout évident.’’ Mais la rencontre du nouveau ministre avec l’université Cheikh Anta Diop remonte à plusieurs années. Nous sommes dans les années 1980. Il vient d’obtenir son Baccalauréat et débarque à l’université Cheikh Anta Diop, plus précisément à l’Ecole nationale supérieure de technologie (Ensut). Très vite, l’étudiant s’engage dans les mouvements estudiantins où il était un militant actif, plus proche des hommes de gauche. C’est ainsi qu’il dit avoir connu l’éminent professeur Buuba Diop. Leur premier contact, à l’en croire, c’était dans les années 1980. Il venait fraichement de déposer ses baluchons. A l’occasion des journées culturelles de l’Ecole supérieure universitaire de technologie, ils devaient organiser un débat. En bureau d’amicale, plusieurs noms avaient ainsi été retenus pour animer la conférence. Parmi eux, Buuba Diop. “A l'époque, tout était sujet à réflexions, à débats. Il y avait, en plus de Buuba, d’autres candidats et on avait défini des critères. Finalement, c’est le professeur Buuba Diop, mon candidat, qui a été retenu’’.
Comme si, d’un coup, Cheikh Oumar a senti le besoin de montrer qu’il est parmi les siens, qu'il connait et l'universalité et ses hommes, il cite les “grands’’, ses “grands’’ qu’il se plait, du haut du présidium, à saluer, à faire signe de la main. Taquin, il lance à leur endroit : “Il y a dans cette salle beaucoup de grands qui m’ont accueilli à l’université en tant qu’enseignant et qui ont guidé mes premiers pas dans le Saes. Je vois Wagué, Moussa Samb… Je vois que des années se sont passées, puisque je vois beaucoup de bonnets. Il y a 30 ans, peut-être vous ne l’imaginiez pas.’’ La salle plonge dans l’hilarité. Cheikh Oumar, lui, poursuit ses hommages et se réjouit de la longue marche du mouvement syndical universitaire, ses désormais partenaires ou adversaires. Il dit : “Je vois que ceux qui se sont battus pour que l’université sénégalaise reste debout sont encore là.’’ Pour lui, le Saes a toujours été à l’avant-garde du combat pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. “Je me rappelle, arguet-il, dans les années 1994, bien que nous n’ayons pas le soutien de tout le monde, nous nous étions battus contre les réformes des institutions internationales, de la Banque mondiale et étions arrivés à les faire fléchir, à revoir leurs politiques en Afrique, au Sénégal particulièrement. Mais malgré ces innombrables acquis, l’ancien Sga du Saes estime que les défis qui interpellent encore l’université restent importants. “Il y a encore beaucoup de choses à faire’’, déclare-t-il. C’était ainsi sa façon de témoigner toute sa considération à l’endroit du professeur Buuba Diop, envers qui il ne tarit d’éloges. A l'en croire, “C’est quelqu’un qui s’est beaucoup battu pour l’émancipation de nos peuples, mais aussi pour l’université sénégalaise. Dans les années 80, il était jeune enseignant, mais déjà un grand leader dans la bataille syndicale dans le campus universitaire de Dakar.
De loin, on assistait aux assemblées générales du Saes. On constatait alors que la communauté universitaire dans son intégralité avait déjà confiance”. Prenant la parole, l'ancien Sg du Saes, Seydi Ababacar Ndiaye, d'attester le passé universitaire et militant de son désormais ministre. “Ce qui me rend plus fier, dit-il, c’est de voir Cheikh Omar. Quand je suis arrivé, je l’ai trouvé dans le Bureau national, en tant que Sga du Saes et, aujourd’hui, il est de l’autre côté’’. Blagueur devant l’éternel, il se réjouit : “Le Saes est partout. Nos militants ont occupé toutes les stations. Il ne nous manque que le poste de Pm. Malheureusement, il n’existe plus. Donc, il ne nous reste qu’à occuper cette station que je ne veux pas nommer’’, a dit l’ancien aspirant à la candidature de la présidentielle. Cette tache noire du déficit de niveau enlevée, il reste à l'ancien directeur du Coud de se laver relativement aux accusations portées par l'Ofnac sur sa personne.
La part de Buuba
Les propos du nouveau ministre de l'Enseignement supérieur ont été tenus à la cérémonie de présentation du livre “Les syndicats dans l’histoire : regard et partition universitaire’’. Pour l’ancien Sg du Saes, le tonitruant Seydi Ababacar Seydi, ceci est la part de Buuba. “Ce dernier, dit-il, lance un défi à tous les enseignants, en particulier aux militants et responsables du Saes. Chacun devra écrire sa part du Saes”. L'actuel Sg, Malick Fall, parlant du livre, souligne que “le titre est plein de sens et de symbole, en ce qu'il permet de regarder dans le rétroviseur, d’analyser la posture des universitaires. Avec un discours franc, Buuba a défini le syndicat, jeté un regard critique sur les relations entre syndicats, entre syndicats et partis politiques, entre syndicats et acteurs économiques…”. D'après lui, l'auteur a retracé toutes les péripéties ayant prévalu à la mise en place du Saes. “Il a fait une analyse pointue de la trajectoire du mouvement syndical. C’est une belle initiative. La jeune génération a entre ses mains un patrimoine inestimable sur le Saes, sur l'université”. Dans sa longue marche pour l'amélioration de la condition des enseignants, des défis importants ont été relevés, si l'on en croit les participants. Et le Saes co-fondé par le Pr. Buuba Diop y a joué un rôle déterminant. Désormais, la question qui se pose est, selon eux : “Quelle orientation doit prendre le Saes ?” “Quels types de rapport avec les autorités étatiques, coutumières et religieuses, avec les syndicats… ?”
LES FEMMES CASSENT LA BARAQUE
60 % des artistes devant prester à la 27e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis sont des femmes.
Bigue BOB (ENVOYÉE SPÉCIALE À SAINT-LOUIS) |
Publication 29/04/2019
Les organisateurs ont décidé de les célébrer, au cours de cette session ouverte, vendredi soir et qui se poursuit jusqu’au mercredi 1er mai
Qu’on le dise ou non, les femmes, comme dans bien d’autres secteurs, sont stigmatisées dans le milieu musical. Les organisateurs de la 27e édition du Festival international de jazz de Saint-Louis, qui s’est ouverte vendredi soir à la place Faidherbe et court jusqu’au 1er mai, ont décidé de les célébrer. “Les femmes seront présentes dans tous les groupes musicaux attendus à ce festival. Il y en aura d’autres essentiellement constitués de femmes’’, renseigne le président de l’association Saint-Louis Jazz, Me Ibrahima Diop, organisateur de cet évènement. Il s’agit ici de 60 % des artistes invités. Lors de l’ouverture officielle, le guitariste, arrangeur et compositeur luxembourgeois, David Laborier, a été le premier à se produire sur la scène. Malgré le froid qui régnait à la place Faidherbe, le public est resté jusqu’à la fin de son spectacle. Après son succulent passage, la Suissesse Veronika Stalder a assuré le spectacle. Dans sa tenue patchwork, elle a livré un show de haute facture, servant au public une musique plus que rythmée. Elle a fait danser l’assistance qui l’a chaleureusement applaudie, après chaque morceau et n’a pas manqué d’en redemander quand elle a annoncé la fin. Le titre “Thiaroye’’ qu’elle a joué constitue l’apothéose de cette soirée. Les notes ressemblent beaucoup à celles du mbalax. C’est donc peu de dire qu’elles étaient très entrainantes.
Hommage au défunt bassiste sénégalais Habib Faye
Samedi, deuxième jour du festival, c’est une grande dame qui a donné le la de la soirée. Epoustouflant ! C’est le peu qu’on puisse dire sur son spectacle. Manu Gallo, cette bassiste ivoirienne de talent, a tenu en haleine le public de SaintLouis. Elle a tenu à rendre hommage au défunt bassiste sénégalais Habib Faye. Il y a un an, disparaissait, en effet, cet artiste de talent. C’était à la veille du festival de jazz. Naturellement, beaucoup d’hommages lui ont été rendus l’année dernière, lui qui était toujours à ce rendez-vous culturel et qui participait même au plateau Off de l’Institut français qui reçoit, depuis quelques années, l’initiative “Autour de minuit’’. C’est un plateau qui réunissait Habib Faye et le joueur de Kora Ablaye Cissoko.
Cette année, la bassiste ivoirienne a été celle qui l’a célébré sur la scène In. Ce n’est pas fortuit. Ses premières leçons, c’est Habib Faye qui les lui a données. “Habib Faye était un grand musicien. Il me conseillait et m’a donné l’amour de cet instrument. Humainement, il était quelqu’un de formidable. L’Afrique a perdu un très grand musicien. Il m’a expliqué, à mes débuts, c’était quoi les notes musicales et comment travailler la basse. Donc, je me dis qu’on aurait pu faire des projets ensemble’’, a partagé la guitariste. Après l’avoir vu sur scène, l’on ne peut douter que si Habib Faye était, ils auraient pu faire quelque chose ensemble, parce qu’elle est juste majestueuse. Ce qui ne découle pas du hasard. Elle a travaillé dur pour être à ce niveau. Elle est restée en hibernation pendant huit ans. “C’est grâce à cela que j’ai pu faire ce que j’ai fait ce soir’’, a-t-elle souri. Il est rare de voir des femmes jouer un instrument aussi “lourd’’ que la basse. Mais il y en a qui, comme Manou Gallo ou encore Mah Keita avec laquelle la première cité a fait un beau duo sur scène, arrive à dompter cet instrument. “Il y a beaucoup de divas en Afrique. Il y a de très grandes chanteuses, de très grandes danseuses, mais il faut des women power, des musiciennes. On ne vient pas pour jouer des notes. Il nous faut maitriser les instruments et les jouer. C’était mon rêve depuis toute petite’’, a-t-elle indiqué. Aujourd’hui, elle a de quoi être fière d’elle. Elle avait déjà sorti trois albums et un quatrième est disponible sur le marché depuis 6 mois. C’est d’ailleurs grâce à ce dernier qu’elle a pu participer au 27e Saint-Louis Jazz. Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. “Je suis sur les routes’’, a-t-elle chantonné. Elle n’y est pas seulement pour faire découvrir sa musique, mais aussi pour porter le message de l’Afrique positive. “On va défendre et continuer à parler de l’Afrique, de montrer notre image, celle des femmes courageuses et des hommes courageux. Il faut arrêter de montrer cette image de l’Afrique qui pleure tous les jours’’, a-t-elle lancé sur un ton optimiste. A la suite de l’Ivoirienne, l’Espagnole Nancy Ruth est montée sur scène. Elle a maintenu le niveau et a su faire plaisir aux festivaliers.
SI LA CONTUMACE M'ÉTAIT EXPLIQUÉE
C’est quoi la contumace en droit ? Quelles en sont les conséquences, à l'heure du procès du double meurtre de Médinatoul Salam ?
Le procès du double meurtre de Médinatoul Salam plus communément celui des Thiantacounes s’est ouvert depuis mardi dernier à Mbour. Il est présidé par un magistrat aguerri et enfant de la banlieue du nom de Thierno Niang. Ce meurtre, dont l’enquête avait été menée de main de maître par les gendarmes sous la supervision du procureur de la république d’alors de la région de Thiès, Ibrahima Ndoye, avait débouché sur l’arrestation de Cheikh Béthio Thioune et de plusieurs de ses talibés. Depuis, sept longues années se sont écoulées avant que le procès ne soit programmé par la Justice. Cependant, bénéficiant d’une liberté provisoire, le « Cheikh », qui est à Bordeaux officiellement pour des soins médicaux, est l’absent le plus présent du procès. D’ailleurs, la subite maladie de Cheikh Béthio Thioune rend plus d’un sceptique et suscite moult interrogations. Surtout qu’il a été dit que le guide moral des « Thiantacounes » va être jugé par contumace. Justement, c’est quoi la contumace en droit ? Quelles en sont les conséquences ?
« Contumace » vient du latin « contumacia » qui signifie « orgueil »
Une condamnation par contumace est une condamnation prononcée par un juge à l’issue d’un procès pendant lequel le condamné (appelé contumax) n’était pas présent. La contumace ne s’applique qu’en matière criminelle. en matière correctionnelle, on parle de condamnation par défaut. Plusieurs hypothèses sont envisageables pour que l’accusé puisse bénéficier de la contumace : l’accusé n’avait pu être arrêté par les autorités de police judiciaire ; malgré l’ordonnance de prise de corps, l’accusé ne s’était pas présenté dans un délai de 10 jours (code de procédure pénale) à compter de la signification à son domicile de la décision de mise en accusation ; après avoir été arrêté ou s’être présenté, l’accusé était parvenu à s’évader avant l’audience, au cours de l’audience, ou pendant le délibéré (c’est-à-dire avant que la Cour d’assises aujourd’hui chambre criminelle ait rendu son verdict). selon une source judiciaire qui préfère garder l’anonymat, l’article 356 du Code de procédure pénale sénégalais dispose, en effet, que « les accusés non détenus, s’ils ne défèrent pas à la citation (la convocation de la cour) sont jugés par contumace par la chambre criminelle. S’ils se constituent ou s’ils viennent à être arrêtés avant les délais de prescription, l’arrêt de condamnation est anéanti de plein droit et il est procédé à nouveau au jugement, dans les formes ordinaires, à moins que le contumax déclare expressément, dans un délai de dix jours, acquiescer à la condamnation ».
Quelles sont les conséquences d’un jugement par contumace ?
La première conséquence du jugement par contumace d’un individu est que la personne jugée ne peut pas faire appel. « si elle est condamnée et qu’après la condamnation elle vient à être arrêtée, le jugement est non avenu. si elle est condamnée et qu’elle n’est pas arrêtée, elle ne peut pas faire appel » précise une source judiciaire sous le sceau de l’anonymat. De même, selon me serigne Diongue, avocat à la Cour, en matière criminelle, généralement, le juge d’instruction qui renvoie l’accusé devant la chambre criminelle le fait par une ordonnance de renvoi et de prise de corps. « s’il s’agit d’une ordonnance de renvoi et de prise de corps, on doit aller chercher l’individu chez lui au plus tard la veille de l’audience pour le constituer prisonnier. Normalement l’individu même s’il n’est pas détenu, c’est-à-dire s’il bénéficie d’une liberté provisoire ou conditionnelle, on doit aller le prendre chez lui, la veille de l’audience et le constituer prisonnier. Mais le juge peut ne pas préciser la prise de corps. Il arrive que le juge fasse une ordonnance de renvoi uniquement, on ne peut pas exécuter la prise de corps » précise me serigne Diongue. « Si l’accusé ne se présente pas et qu’il n’a pas été dispensé de présence, car il peut arriver que la cour dispense l’individu pour des raisons quelconques de se présenter, dans un tel cas de figure, les avocats de l’accusé auront droit à la parole. S’il n’est pas dispensé et qu‘il ne comparait pas, ses conseils n’auront pas droit à la parole. Il sera jugé par contumace et s’il est condamné, il fera l’objet peut-être d’un mandat d’arrêt. S’il est pris, il sera acheminé directement vers la prison » a poursuivi la robe noire. il s’y ajoute qu’en cas de jugement par contumace, même si le contumax a un avocat, ce dernier ne peut le défendre parce que son client est absent (c’est le cas de Cheikh Béthio Thioune). en matière pénale, l’avocat assiste, mais ne représente pas. selon toujours l’article 357 du code de procédure pénale « aucun conseil ne peut se présenter pour la défense de l’accusé contumax ». Toutefois, si l’accusé est dans l’impossibilité absolue de déférer à la citation (en cas de coma, de maladie grave…, par exemple), ses parents, ses amis et son conseil (avocat) peuvent proposer son excuse. si la Cour d’assises trouve l’excuse légitime, elle peut ordonner que le jugement de l’accusé soit reporté ou que l’accusé soit jugé par contumace (si d’autres personnes sont impliquées dans la procédure comme c’est le cas avec l’affaire du double meurtre de médinatoul salam).Dans ce cas, l’individu est rejugé (s’il le désire) à la prochaine session.