Le Président macky Sall a filé une «patate chaude» à Modou Diagne Fada en le nommant Directeur général de la Sonacos en remplacement de Pape Dieng.
Modou Diagne devra se retrousser les manches pour redorer le blason de la Société Nationale des Oléagineux du Sénégal (Sonacos). La boite qui était jusqu’ici pilotée par Pape Dieng se trouve presque dans une situation moribonde, d’après le responsable local du Syndicat national des corps gras du Sénégal, Cheikh Tidiane Aw. Ce qui l’atteste, selon le syndicaliste, c’est le fait l’usine de Lyndiane et celle de Ziguinchor spécialisées la trituration et l’activité industrielle sont à l’arrêt. Les unités de Louga et de Diourbel, qui font le triage, le conditionnement des huiles et le raffinage, ne sont pas mieux loties. Même situation à Dakar. «Ce qu’on attend du nouveau Directeur général, c’est de booster la filière arachidière et la relance de l’activité industrielle au niveau des cinq établissements», souligne Cheikh Tidiane Aw. «Aly ndiane par exemple, nous avons les récoltes de 2016-2017, de 2017- 2018. Le stock est toujours là et les graines de la présente campagne 2018-2019 sont là, mais les machines son vétustes. Un stock qui dure un an, c’est des coûts élevés de pertes compte tenu des moyens engloutis. Les graines sont attaquées ; il y a la brisure, si bien qu’on perd beaucoup de teneur en huile. Les graines sont brisées», relève Cheikh Tidiane Aw qui reproche au désormais ex-Dg certaines carences. «Notre syndicat l’a dénoncé à plusieurs fois. Pape Dieng n’avait pas de business plan. Il ne transforme pas les graines, il n’a pas de vision. Ce qui nous fait mal, il passe tout son temps à se gargariser de théories. Il avait promis d’acheter des machines en Chine, depuis 2016. Voilà quelqu’un qui ne faisait que talonner et ergoter. Il était dans un secteur qu’il ne connaissait pas», clame souligne M. Aw qui recommande au nouveau Dg, en l’occurrence, Modou Diagne Fada, à ne pas tomber dans les mêmes travers que son prédécesseurs. «Des gens sont là pendant plus de 30 ans ; ils sont compétents, ont de l’expertise aussi. Modou Diagne Fada a tout intérêt à s’appuyer sur ces gens-là pour avoir un repère, au lieu de se suffire à lui même. La nomination du nouveau directeur a bien accueillie par le Syndicaliste qui reste optimiste. Seulement, prophétise Aw, «si elle fait de la politique politicienne, il elle va échouer ».
Le secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs du bassin arachidier embouche la même trompette. Selon Cheikh Tidiane Cissé, Modou Diagne Fada doit mettre de côté la politique et avoir conscience «qu’il a la lourde responsabilité de devoir redresser une société au bord du gouffre. «Que Modou Diagne Fada s’occupe de la chaine de valeur (Ndr :Engrais, semences, contractualisation avec les producteurs», affirme Aw qui se dit favorable à la privatisation de la Sonacos.
LA CDC LANCE LES TRAVAUX DE SON IMMEUBLE COMMERCIAL DE CLASSE A
Ce bâtiment, qui sera érigé sur le site de l’ancienne Clinique des Mamelles, un terrain d’une superficie au sol de 3564 m2, comprendra trois sous-sol, trois mezzanines, un rez-de-chaussée et deux étages de bureau.
Après avoir lancé sa filiale CACO, un bureau d’étude et de conseil, il y a quelques semaines, la Caisse des Dépôts et Consignations (CdC) a procédé hier à la pose de la première pierre de la tour des mamelles. Ce bâtiment dont le coût est estimé à 38 milliards de francs sera construit sur le site de l’ancienne Clinique des mamelles, un terrain de 3 564 m2. Les initiateurs veulent accueillir de grandes entreprises qui pourront faire de Dakar un hub de transition vers les marchés de la sous-région. L’inauguration est prévue au dernier trimestre 2021.
Dans le cadre de sa nouvelle politique d’investissement, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) va construire une tour dénommée la Tour des Mamelles. Ce bâtiment, qui sera érigé sur le site de l’ancienne Clinique des Mamelles, un terrain d’une superficie au sol de 3564 m2, comprendra trois sous-sol, trois mezzanines, un rez-de-chaussée et deux étages de bureau. «L’architecture contemporaine, le choix des matériaux, les options techniques, la gestion intelligente du bâtiment, ainsi que les divers services et autres commodités qui y sont prévues de même que les installations relatives à la sécurité des personnes et des équipements certifiés par des spécialistes avérés feront de la tour le premier immeuble commercial et de bureaux de classe A dans la zone, pour ne pas dire dans la région de Dakar », a dit hier Aliou Sall, lors de la cérémonie de la pose de la première pierre de la Tour des Mamelles. Pour le Dg de la Caisse des Dépôts et Consignations, cet immeuble cible en particulier les états-majors des grands groupes internationaux souhaitant faire de Dakar un hub de transition vers les marchés de la sous-région ou de l’Afrique, surtout dans un contexte marqué par la découverte du pétrole et du gaz. Selon Aliou Sall, la Tour offrira à sa clientèle hautement exigeante près de 40 000 m2 d’espace locatifs. « La Tour des Mamelles sera l’une des icônes les plus emblématiques de l’émergence économique du Sénégal attendue de la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (PSE) », a soutenu Aliou Sall. Le coût de cette tour est estimé à 38 milliards de francs CFA, dont 25 milliards de travaux qui seront exécutés par le groupe SERTEM sur une période contractuelle de 36 mois, dont six consacrés pour les études déjà réalisées.
ajoute sur ce volet que le financement du projet est entièrement bouclé et est assuré à hauteur de 35% par la CDC sur fonds propres, soit la somme de 13 milliards de francs CFA. Les 65% du montant global du coût de l’immeuble seront assurés par endettement bancaire auprès de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), soit 25 milliards. La Banque Of AFRICA (BOA) a également participé au financement de la construction de la Tour des Mamelles à hauteur 9 milliards 500 millions CFA, à côté de l’autre banque panafricaine, la BOAD qui est l’arrangeur et chef de file du pôle bancaire. 1 500 emplois, 5.4 milliards de francs CFA en chiffre d’affaire et 440 millions en recettes fiscales «L’établissement du business plan du projet conclut sur une rentabilité financière et économique plutôt intéressante. En effet avec un chiffre d’affaire anticipé de 5.4 milliards de francs CFA en année d’exploitation, le projet dégage en hypothèse basse un taux de rentabilité interne de 21%, une valeur actuelle nette positive de plus de 24 milliards de francs CFA et un retour sur investissement sur huit ans », a lancé Aliou Sall. En termes de retombées économiques, la réalisation du projet va générer plus de 1 500 emplois directs et indirects, dix milliards en achat sur le marché local et 440 millions de francs CFA de recettes fiscales pour l’Etat par an. « La CDC s’est résolument engagée à poursuivre la mise en œuvre de sa nouvelle politique d’investissement. Celle-ci vise à faire de cette institution le premier investisseur public après l’Etat dans les trois prochaines années », a confié Aliou Sall. D’autres projets structurants tels que le complexe immobilier de la Cité des Mamelles suivront bientôt. Pour le nouveau ministre de l’Habitat, du Logement et de l’hygiène public, Abdou Karim Fofana, ce projet va sûrement révolutionner le paysage immobilier dakarois.
« Il consacre en effet une vision axée sur les grandes orientations du président de la République, qui ambitionne de faire de notre capitale une ville moderne et intelligente qui proposera aux multinationales et organismes internationaux toutes les commodités d’installation de classe mondiale », a dit Abdou Karim Fofana. Le tout nouveau ministre estime que ce projet et beaucoup d’autres initiés par la CDC montrent le dynamisme et l’engagement de son DG à accompagner l’Etat dans la mise en œuvre de ses politiques publiques de développement. « A travers votre action, la CDC est en train de devenir un acteur incontournable dans la réalisation des grands projets du PSE », a dit M Fofana qui ajoute que la cérémonie de pose de la première de la Tour des Mamelles est tout un symbole. Celui d’une ambition et d’une vision traduites en actions concrètes. C’est aussi pour lui un symbole d’exemple réussi d’un partenariat public-privé.
QUAND L’ABSENCE D’HYDRANTS BLOQUE LES SECOURS
L’absence de bouches d’incendie ralenti les secours des éléments de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers. Ces soldats du feu, faute d’hydrants proches ou accessibles sont obligés de faire de longues distances pour se procurer de l’eau.
L’absence de bouches d’incendie ralenti les secours des éléments de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers. Ces soldats du feu, faute d’hydrants proches ou accessibles sont obligés de faire de longues distances pour se procurer de l’eau. A cause de ces déplacements et souvent du manque de pression au niveau de ces bouches d’incendies, les Sapeurs-pompiers parviennent difficilement à maitriser le feu.
Beaucoup d’incendies se sont déclarés ces derniers temps dans des maisons, services et établissements marchands, un peu partout au Sénégal. Interpellés à chaque sinistre du genre, les soldats du feu font souvent face à de nombreux obstacles pour mener à bien leur mission que résume bien leur devise: «Sauver ou périr». En effet, entre autres facteurs bloquants, le travail des éléments de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers a été souvent, ou même toujours, ralenti par l’absence de bouches d’incendies.
En atteste, avant-hier mercredi, où ils ont eu énormément de difficultés à venir au bout de l’incendie qui s’est déclaré la nuit de mardi à mercredi au centre commercial Métropolitan, sis à l’avenue Blaise Diagne à Dakar. «Notre soucis majeur, c’était d’abord d’accéder à l’intérieur du bâtiment, pour éviter les ruptures d’attaques. Ensuite, il fallait maîtriser le feu. Et, vu qu’il n’y a pas d’hydrants (bouches d’incendie, ndlr), ou des poteaux, nos engins étaient obligés de faire des aller-retour (Noria) pour se ravitailler en eau. Et cela prend du temps», avait confié le Lieutenant-Colonel Papa Ange Michel Diatta, Commandant du Groupement d’incendie et de secours numéro 1 à la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers. Au centre villes, il n’en existe qu’à la Caserne Malick Sy, à l’Intendance des Armés et à l’Assemblée Nationale. «Le travail n’aurait pas été facile, n’eut été l’intervention de la Police qui nous a aidé à sécuriser les lieux et nous a permis de travailler facilement, mais aussi la SENELEC pour couper l’électricité et la SDE parce que les hydrants les plus proches se trouvent à l’Assemblée nationale, à la Caserne Malick Sy ou en face de l’Intendance des Armées. Et ces bouches d’incendies, surtout à ces heures, souffrent d’un déficit de pression. Il a fallu qu’on appelle la SDE pour qu’elle puisse rehausser la pression et permettre à nos engins de ne pas durer», a relevé le Lieutenant-Colonel Ange Diatta qui avait également avait déploré les mêmes problèmes lors de l’incendie survenu à Petersen il y a quelques semaines. Avant-hier aussi, ses éléments ont été à nouveau retardés par les allers retours des engins à la recherche d’eau.
EN ATTENDANT L’EFFECTIVITE DU PROJET D’INSTALLATION DE BOUCHES D’INCENDIE, D’UN COUT DE 300 MILLIARDS
Pour pallier à ce déficit, le gouvernement du Sénégal a, au terme d’un Conseil interministériel sur la sécurité des marchées, tenu le mercredi 20 mars, décidé d’un programme de construction de bouches d’incendies. D’un coût de 300 milliards de F CFA, le projet vise à installer et, au besoin, remettre à niveau les bouches d’incendie. Ce programme est engagé par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique et la Sénégalaise des eaux (SDE). Il devra permettre une facilitation de l’approvisionnement et la fourniture en eau en cas d’incendie. En visite sur les lieux du sinistre, après l’incendie de Petersen, le 15 mars dernier, le directeur de la Sécurité nationale, Cheikhou Cissé, avait indiqué que le programme sera une des priorités du ministère de l’Intérieur pour cette année 2019. Pour rappel, l’éloignement des bouches d’incendies ou leur absence contribue pour beaucoup à entraver les interventions des secours. Sans oublier des bouchons dans la circulation à Dakar qui faut aussi que les sauveteurs perdent beaucoup de temps avant d’arriver à leur destination. Dans les régions, ils sont obligés de faire avec les moyens à leur disposition.
LES SÉNÉGALAIS LAS DE LA GESTION DES TURCS À L'AIBD
L’intersyndicale des travailleurs dénonce la politique de réduction du personnel entreprise par le gestionnaire de la nouvelle plateforme aéroportuaire
En Assemblée générale hier, à l’Aérogare des pèlerins de l’Aéroport international Blaise Diagne, les quelques 600 travailleurs de Limak-Aibd-Summa (Las) dénoncent la politique de réduction du personnel entamée par les Turcs. Ils menacent de bloquer le fonctionnement de l’aéroport si aucune solution n’est trouvée d’ici lundi.
Ça râle à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Pour cause : le gestionnaire de la nouvelle plateforme aéroportuaire Limak-Aibd-Summa (Las) a entamé « une politique de réduction du personnel ». En Assemblée générale, hier à l’Aérogare des pèlerins de l’Aibd, l’intersyndicale des travailleurs de Las dénonce cette politique et demande le départ des Turcs.
Et Mamadou Diop, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’aéronautique civile (Synatrac), formule les menaces : « Si aucune solution n’est trouvée face à ce problème, l’intersyndicale va déposer un préavis de grève ce lundi. Et nous comptons paralyser tout le fonctionnement de l’aéroport. » Le syndicaliste, qui fustige « l’argument brandi par le gestionnaire de l’aéroport de mettre fin au contrat des agents-prestataires pour des problèmes économiques », démonte chiffres à l’appui « les arguments de Las pour licencier des travailleurs ».
Il renseigne : « Toutes les autorités en charge de la gestion de l’Aibd, en l’occurrence l’ancien ministre des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, le Directeur général de Las, Xavier Mary, et le Directeur général de l’Aibd S.a, Abdoulaye Mbodji, ont exposé devant tous les Sénégalais la bonne santé financière de l’entreprise avec un trafic qui a dépassé toutes les prévisions après un an de gestion.
Le trafic est en constante progression avec + 9,42% (du 1er janvier à fin novembre 2018), soit un total de 2, 1 millions de passagers en 11 mois), là où le gestionnaire et l’Etat tablaient sur un pourcentage de 4%. » Aujourd’hui, note-t-il, « nous sommes à un taux de pourcentage de 10%. Et ceci, grâce aux nombreux sacrifices que sont en train de faire les travailleurs qui parcourent 104 km par jour de Dakar à Diass pour venir travailler ». Des sacrifices qui, fustige-t-il, «ne sont pas ressentis dans les salaires ».
« On a confié la gestion de l’aéroport à des maçons »
Il dénonce surtout des « dures conditions de travail avec des horaires de travail de 12 heures sans indemnité d’heures supplémentaires pour les agents sénégalais ». Et le syndicaliste insiste : « Les Turcs, au lieu d’entamer une mesure de réduction du personnel, devraient plutôt diminuer les salaires de certains travailleurs de Las qui perçoivent plus que les ministres de la République. »
Mamadou Diop enrage encore : « Il y a une discrimination malsaine dans le traitement salarial des agents de Las. Il y a des travailleurs qui ont des salaires juteux, alors que d’autres qui font le gros du travail se retrouvent avec des salaires de misère. » Selon lui, le gestionnaire a poussé le bouchon trop loin en convoquant « des agents au niveau du département Exploitation pour leur proposer des départs volontaires à la fin du mois de juin ».
Pour le Secrétaire général du Synatrac, « cette volonté de Las de réduire le personnel de l’Aibd est contraire de la nouvelle politique d’emploi du Président Macky Sall qui veut créer un million d’emplois pour la jeunesse. Le challenge de Las depuis sa création est de pousser les Sénégalais au chômage. Parce qu’on a confié à des maçons la gestion d’un aéroport ».
Ainsi l’intersyndicale des travailleurs de Las demande à l’Etat de prendre ses responsabilités. « Après un an et demi de gestion, les Trucs ont montré leurs limites. En brandissant le prétexte de problèmes économiques pour licencier des travailleurs qui ont fait 20 ans de service, montre qu’ils sont essoufflés. Nous demandons donc à l’Etat de tout mettre en œuvre pour la préservation des emplois. Il existe d’autres canaux pour trouver des solutions relatives à la concession entre le gestionnaire et l’Etat pour préserver et pérenniser les emplois », proposent les syndicalistes.
DE L'ÉMOTION AU PROCÈS DES THIANTACOUNES
Les témoignages étaient tellement émouvants que les nombreux proches des victimes présents au procès n’ont pu pas retenir leurs larmes
La déposition hier des parents de bara Sow et Ababacar Diagne (du nom des deux deux personnes tuées à médinatoul Salam par des thiantacounes) a été insoutenable et particulièrement empreinte d’émotion. Les parents, qui ont retracé le parcours de leurs fils, sont revenus sur la manière dont ils ont appris leur mort. Inconsolable, Ousmane Sow, frère utérin de bara Sow, a versé de chaudes larmes. Il en est de même pour la mère de Ababacar Diagne qui dit avoir perdu son fils une seconde fois à cause des informations publiées dans la presse et selon lesquelles Cheikh béthio l’entretenait financièrement.
Devant la barre de la chambre criminelle de Mbour hier, Ousmane Sow et Ndèye Penda Fall ont retracé les relations qu’entretenaient leurs défunts parents (Bara Sow et Ababacar Diagne) avec Cheikh Béthio Thioune. Les témoignages étaient tellement émouvants que les nombreux proches des victimes présents au procès n’ont pu pas retenir leurs larmes. Revenant sur la vie de son jeune frère, Ousmane Sow révèle qu’ils n’ont pas connu leurs parents. Bara Sow a perdu sa mère alors qu’il avait juste un an avant d’être orphelin de père durant ses 13 ans. C’est ainsi que Ousmane et Bara sont élevés par leur grand père. En plus des études coraniques, ils sont envoyés à l’école française. Bara Sow poursuit ses études jusqu’en deuxième année de droit. C’est à la faculté de droit qu’il abandonne les études et se consacre exclusivement au service de Cheikh Béthio Thioune. De là, débute sa métamorphose. Comme possédé, il idolâtrait le guide des thiantacounes en l’élevant au rang de divinité. «Tout ce qu’on lui demandait, il répondait qu’il lui fallait d’abord le Ndiguel de Béthio Thioune», raconte Ousmane Sow avant de révéler : «lorsque je lui ai confié la comptabilité de ma boite, il a détourné mes 30 millions Fcfa et est allé construire une maison à Touba. Puisqu’il est mon frère, j’ai passé l’éponge. Ensuite, je lui ai suggéré d’émigrer en Italie, mais il a refusé sous prétexte qu’il ne peut prendre aucune décision en l’absence de Cheikh Béthio Thioune. A la suite de cela, il s’est rendu auprès de ce dernier et en a discuté avec lui. Séance tenante, Cheikh Béthio lui a donné le Ndiguel et il a commencé à chercher les papiers». D’ailleurs, Ousmane Sow a brandi, devant la barre, la photocopie du passeport de son jeune frère. Mais entre temps, Bara Sow est revenu sur sa décision et a renoncé à son voyage, sous prétexte que le guide des thiantacounes lui a retiré son Ndiguel. Depuis lors, Ousmane Sow qui est un commerçant en import-export a tout fait pour récupérer son jeune frère, en vain. Il s’en est ouvert à ses deux sœurs, mais cela n’a servi à rien. C’est à travers la presse qu’il a appris la mort de Bara Sow. Quand il est allé identifier la dépouille de son frère, il a trouvé celui-ci dans un état piteux. A la barre, Ousmane Sow a réfuté les allégations selon lesquelles son défunt frère était l’amant de l’une des épouses de Cheikh Béthio Thioune. Une thèse que confirme un des témoins Makhtar Sow qui estime que Sokhna Mbossé entretenait juste des relations d’amitié avec Bara Sow. Al’en croire, le défunt avait quatre enfants parmi lesquels deux garçons dont l’un s’appelle Sérigne Saliou et l’autre Béthio Sow. Mais ce dernier refuse désormais qu’on l’appelle par le nom de Béthio. «Lors des funérailles, son fils qui se nomme Béthio m’a dit qu’on ne lui appelle plus par le prénom de l’assassin de son père», a indiqué Ousmane Sow. Devant la barre, Maguette Niassy (ami de Bara Sow) a formellement identifié un à un les bourreaux de son pote. Mais dès que le juge lui a demandé de faire un témoignage sur Bara Sow, il a craqué. Il a versé de chaudes larmes pendant plus de 3 minutes.
«OU EST MON PERE ?»
Comme Maguette Niassy, la mère de Ababacar Diagne est également inconsolable. Elle se dit meurtrie d’avoir perdu pour la deuxième fois son fils surnommé Pape. En plus avoir perdu mon fils dans des conditions atroces, indique la dame, il a été fait état dans la presse des informations selon lesquelles Cheikh Béthio entretenait la famille du défunt. «Lorsque j’ai entendu cela, j’avais profondément mal. Mais je m’en suis remise à Dieu. Je le jure sur le Saint Coran que c’est moi qui entretiens la famille de Pape. Que ce soit son épouse et sa fille. Malgré mes maigres moyens, je les prends en charge», dit d’une voix éteinte la mère de Ababacar Diagne avant de souligner : «Aujourd’hui, sa fille m’a dit : grand mère, vous me cachez la mort de mon père, mais j’ai vu dans les vidéos comment il a été tué». Comme Bara Sow, Ababacar Diagne Alias Pape a été également très tôt orphelin de père. En tant qu’ainé de la famille, il a quitté l’école pour apprendre le métier de carreleur. Quatre ans après son mariage, il a fait acte d’allégeance au guide des thiantacounes. Il a été introduit auprès de Cheikh Béthio Thioune par son diawrigne Cheikh Faye. Mais au bout de quelques années, ce dernier lui a empoisonné la vie. Le jour des faits, Bara Sow, Ababacar Diagne et leurs amis sont allés faire leur ziarra à leur guide, mais Cheikh Faye et Kébé ont tout gâché en demandant aux talibés d’attaquer le groupe. Cheikh Faye en voulait à son fils, soutient la dame, parce que ce dernier avait refusé d’intégrer le commando créé par Faye et qui ordonnait aux talibés des choses peu recommandables.
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LA SUPPRESSION DU POSTE DE PREMIER MINISTRE À LA UNE
LE CHEF REBELLE SALIF SADIO CHERCHE-T-IL A REBONDIR ?
La convocation d’une rencontre demain, samedi, dans le nord Sindian par Salif Sadio suscite plusieurs interrogations. Le chef rebelle cherche-t-il à rebondir après s’être « éclipsé » du processus de paix depuis un bon moment ?
Distancé par ses frères d’armes dans le processus de paix, éclipsé dans ce même processus de paix depuis lors, le chef rebelle Salif Sadio cherche-t-il à rebondir en convoquant une réunion demain, samedi ? Une interrogation parmi tant d’autres pour les populations du Sud qui sont d’avis que le chef rebelle n’a plus le choix et qu’il est obligé d’être en phase avec les aspirations de paix des populations. Le message prémonitoire de la paix peut être lancé, lors de cette assemblée générale version Salif Sadio.
La convocation d’une rencontre demain, samedi, dans le nord Sindian par Salif Sadio suscite plusieurs interrogations. Le chef rebelle cherche-t-il à rebondir après s’être « éclipsé » du processus de paix depuis un bon moment ? C’est ainsi que s’interrogent certains qui voient ici, à travers cette réunion ou assemblée générale convoquée par Salif Sadio, une façon pour le chef rebelle de ne pas se laisser distancer par les autres chefs rebelles.
Ces derniers à l’image de César Atoute Badiate , Compass et autres ont depuis lors adhéré à la dynamique de paix . D’ailleurs, ils ont tous à l’exception de Salif Sadio participé aux différentes rencontres tenues ces derniers mois en Guinée Bissau par le Groupe de Réflexion pour la paix en Casamance coordonnée par l’ancien ministre Robert Sagna. Des conclaves qui ont permis d’échanger sur l’évolution du processus de paix en Casamance. Salif Sadio, le grand absent à ces différentes rencontres n’a en rien entamé l’ardeur des participants qui ont tous affiché leur ferme volonté d’adhérer au processus de paix et d’œuvrer pour cette paix dans cette partie sud du pays.
D’autres voient également à travers cette sortie de Salif Sadio une occasion pour le « maquisard » ne pas se laisser distancer par ses frères d’armes. Car comment comprendre qu’il monte subitement au créneau pour se faire entendre ? Soit, il a compris que son non -implication n’a pas arrêté la machine de la paix en branle depuis. Soit, il s’est mis à l’évidence que le processus de paix est irréversible dans une région où l’aspiration à la paix enfle partout chez les populations. Alors, il lui faut coller impérativement à cette dynamique de paix .Une série d’hypothèses agitées aujourd’hui dans cette partie sud par la plupart des populations qui restent convaincues que ce chef rebelle (Salif Sadio ) n’a plus le choix . Ou il adhère à cette mouvance de la paix ou il est laissé en rade.
Pourtant, étant le premier à décider de déposer les armes et de prendre des mesures salvatrices contre la déforestation, Salif Sadio a depuis brillé par ses nombreuses absences aux différents fora organisés dans les localités de la frontière avec la Gambie par le Groupe de paix managé par Robert Sagna pour discuter du processus de paix. S’est-il marginalisé lui-même, se demande-t-on ? Ils sont nombreux à Ziguinchor ceux qui restent persuadés que le chef rebelle ne pourra véhiculer qu’un seul message, celui de la paix pour être en phase avec les aspirations des populations du sud. Tout autre message en dehors de celui de la paix ne sera que perte de temps pour celui qui a l’habitude de faire des revirements spectaculaires, à coup d’annonces médiatiques pour rebondir .Et la tenue de sa rencontre à Koudjoughor, à la lisière de la frontière avec la Gambie, localité située en terre sénégalaise très calme aujourd’hui illustre certainement de la volonté du chef rebelle d’adhérer définitivement à cette dynamique de paix même s’il n’est pas exclu qu’il laisse jaillir certaines conditions ou quelques failles du processus.
LA SORTIE DE L’OPPOSITION SUR LE PROJET DE RÉFORME CONSTITUTIONNELLE, EN EXERGUE
Dakar, 26 avr (APS) – La sortie de l’opposition sur la réforme constitutionnelle devant aboutir à la suppression du poste de Premier ministre au Sénégal est un des sujets phares abordés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution sera examiné en procédure d’urgence le samedi 4 mai par l’Assemblée nationale. Le conseil des ministres du mercredi 17 avril avait déjà, "au titre de l’examen des textes législatifs et règlementaires", délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la constitution.
"La résolution prise par le chef de l’Etat de supprimer le poste de Premier ministre a fait sortir les 4 candidats malheureux à la présidentielle de leur mutisme. Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et issa Sall dénoncent la démarche", écrit Vox Populi.
"L’opposition +déchire le projet de loi de Macky", titre Sud quotidien, ajoutant que Idrissa Seck, Issa Sall, Ousmane Sonko et Madické Niang "exigent des concertations et prônent la voie référendaire".
L’Observateur souligne de son côté que "les leaders de l’opposition [sont] en guerre contre le projet de révision constitutionnelle". "Pour eux, renseigne la publication, c’est une démarche cavalière. Un élan +antidémocratique+ inapproprié, entreprit de surcroît sans le consentement du peuple sénégalais."
"L’opposition propose de consulter le peuple par voie référendaire sur la suppression du poste de Premier ministre envisagée par le président de la République. Réunis hier, certains de ses leaders ont soutenu que la seule voie qui pourrait rendre cette suppression légale serait celle référendaire", ajoute Le Témoin quotidien.
L’As écrit à sa une "L’opposition brise le silence", relevant que "réunis hier, Me Madické Niang, Idrissa Seck, et Ousmane Sonko dénoncent l’attitude du Président Macky Sall qui opère des modifications aussi substantielles de la Constitution sans concertations". Pour eux, ajoute-t-il, "ces réformes n’auront de crédibilité qui si elles sont soumises au peuple par voie référendaire".
Pour Walfquotidien "La pilule ne passe pas", soulignant que "les quatre candidats recalés proposent la voie référendaire".
Le mouvement Y en a marre, Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine/France dégage (FRAPP), "appellent le peuple, les forces vives de la nation, les démocrates à se mobiliser et à faire barrage à ce projet de renforcement des pouvoirs d’un président de la République aux pouvoirs déjà +monarchiques+", ajoute le journal.
"Idy, Sonko, Madické et Issa Sall pas d’accord avec Macky Sall", affiche Vox Populi à sa une, soulignant qu’"ils réprouvent que des modifications aussi substantielles de la Constitution aient été initiées en l’absence de toute forme de concertation".
"L’initiative de supprimer le poste de Premier ministre exige une nouvelle consultation du peuple", selon eux, écrit Vox Populi.
Pour sa part, le ministre-conseiller en communication du président de la République, El Hadji Hamidou Kassé souligne dans Vox Populi que "la sortie des quatre candidats malheureux à l’élection présidentielle est malheureuse. J’ose croire en toute sincérité que cette sortie des quatre peut s’assimiler à une autocritique suite à un radicalisme sans lendemain".
Le quotidien Le Soleil pour sa part s’intéresse au procès portant sur le meurtre de deux "thiantacounes", disciples du dignitaire mouride Cheikh Béthio Thioune, à Médinatou Salam le 22 avril 2012 et titre "Le +Commando+ mis à nu à la barre".
"Au troisième jour du procès du double meurtre de Médinatoul Salam, la parole était aux témoins. Ils étaient 17, dont deux épouses de Cheikh Béthio Thioune, à se relayer à la barre pour donner leur version des événements qui ont coûté la vie à Bara Sow et Ababacar Diagne. De leurs témoignages, les membres du groupe dit+Commando+ ont joué une part active dans le double meurtre", rapporte le journal.
LA SORTIE DE L’OPPOSITION SUR LE PROJET DE RÉFORME CONSTITUTIONNELLE, EN EXERGUE
Dakar, 26 avr (APS) – La sortie de l’opposition sur la réforme constitutionnelle devant aboutir à la suppression du poste de Premier ministre au Sénégal est un des sujets phares abordés par les quotidiens reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution sera examiné en procédure d’urgence le samedi 4 mai par l’Assemblée nationale. Le conseil des ministres du mercredi 17 avril avait déjà, "au titre de l’examen des textes législatifs et règlementaires", délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la constitution.
"La résolution prise par le chef de l’Etat de supprimer le poste de Premier ministre a fait sortir les 4 candidats malheureux à la présidentielle de leur mutisme. Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et issa Sall dénoncent la démarche", écrit Vox Populi.
"L’opposition +déchire le projet de loi de Macky", titre Sud quotidien, ajoutant que Idrissa Seck, Issa Sall, Ousmane Sonko et Madické Niang "exigent des concertations et prônent la voie référendaire".
L’Observateur souligne de son côté que "les leaders de l’opposition [sont] en guerre contre le projet de révision constitutionnelle". "Pour eux, renseigne la publication, c’est une démarche cavalière. Un élan +antidémocratique+ inapproprié, entreprit de surcroît sans le consentement du peuple sénégalais."
"L’opposition propose de consulter le peuple par voie référendaire sur la suppression du poste de Premier ministre envisagée par le président de la République. Réunis hier, certains de ses leaders ont soutenu que la seule voie qui pourrait rendre cette suppression légale serait celle référendaire", ajoute Le Témoin quotidien.
L’As écrit à sa une "L’opposition brise le silence", relevant que "réunis hier, Me Madické Niang, Idrissa Seck, et Ousmane Sonko dénoncent l’attitude du Président Macky Sall qui opère des modifications aussi substantielles de la Constitution sans concertations". Pour eux, ajoute-t-il, "ces réformes n’auront de crédibilité qui si elles sont soumises au peuple par voie référendaire".
Pour Walfquotidien "La pilule ne passe pas", soulignant que "les quatre candidats recalés proposent la voie référendaire".
Le mouvement Y en a marre, Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS) et le Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine/France dégage (FRAPP), "appellent le peuple, les forces vives de la nation, les démocrates à se mobiliser et à faire barrage à ce projet de renforcement des pouvoirs d’un président de la République aux pouvoirs déjà +monarchiques+", ajoute le journal.
"Idy, Sonko, Madické et Issa Sall pas d’accord avec Macky Sall", affiche Vox Populi à sa une, soulignant qu’"ils réprouvent que des modifications aussi substantielles de la Constitution aient été initiées en l’absence de toute forme de concertation".
"L’initiative de supprimer le poste de Premier ministre exige une nouvelle consultation du peuple", selon eux, écrit Vox Populi.
Pour sa part, le ministre-conseiller en communication du président de la République, El Hadji Hamidou Kassé souligne dans Vox Populi que "la sortie des quatre candidats malheureux à l’élection présidentielle est malheureuse. J’ose croire en toute sincérité que cette sortie des quatre peut s’assimiler à une autocritique suite à un radicalisme sans lendemain".
Le quotidien Le Soleil pour sa part s’intéresse au procès portant sur le meurtre de deux "thiantacounes", disciples du dignitaire mouride Cheikh Béthio Thioune, à Médinatou Salam le 22 avril 2012 et titre "Le +Commando+ mis à nu à la barre".
"Au troisième jour du procès du double meurtre de Médinatoul Salam, la parole était aux témoins. Ils étaient 17, dont deux épouses de Cheikh Béthio Thioune, à se relayer à la barre pour donner leur version des événements qui ont coûté la vie à Bara Sow et Ababacar Diagne. De leurs témoignages, les membres du groupe dit+Commando+ ont joué une part active dans le double meurtre", rapporte le journal.
LES RENDEZ-VOUS RATES DE MACKY SALL
Alors qu’il avait donné rendez-vous à un conseil présidentiel sur l’évaluation des réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche, Macky SALL est en passe de ne pas respecter un autre engagement à cinq jours de la fin du mois d’avril
Alors qu’il avait déjà raté le rendez-vous de juillet 2018 en annonçant, en conseil des ministres du 23 mai 2018, un conseil présidentiel sur l’évaluation des réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche, le président de la République est en passe de ne pas respecter un autre engagement à cinq (5) jours de la fin du mois d’avril. Macky Sall avait donné rendez-vous aux acteurs sociaux au mois d’avril 2019 pour engager la lancinante question de l’indemnité de logement dont les conclusions de l’étude sur le système de rémunération sont disponibles. Hélas, rien n’a été fait! Du moins pour le moment. Le climat social risque de prendre encore un sacré coup.
Le nouveau mode gouvernement dénommé «Fast-track» crié sur tous les toits devra aussi s’appliquer sur les engagements pris et non respectés par le gouvernement auprès des acteurs sociaux. Mamadou Talla, ministre de l’Education et Cheikh Oumar Hann de l’Enseignement supérieur, auront la lourde tâche de «monitorer» les accords déjà signés mais aussi et surtout de diligenter des rencontres annoncées par le Président. Echec ou question de timing d’un agenda ponctué par les élections présidentielles ? En tout cas, un conseil présidentiel sur l’évaluation des réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche avait été soulevé par Macky Sall au lendemain de la mort de Fallou Sene.
En conseil des ministres en date du 23 mai 2018, le président avait donné rendez-vous aux acteurs en début juillet 2018 pour tenir une rencontre très importante pour le suivi des 11 décisions présidentielles. Tant attendu par les acteurs, le conseil présidentiel n’aura pas lieu, tout comme l’organisation d’une réunion interministérielle d’évaluation exhaustive et de suivi des décisions de la concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur et de la recherche. Les priorités seraient-elles ailleurs ? A moins que les urgences du secteur universitaire soient prises par le programme de réformes de l’enseignement et de la recherche et un plan de développement sur 5 ans (2013-2017). Une telle rencontre aurait permis de marquer un temps d’arrêt sur les onze décisions issues des Cnaes et d’orienter, s’il le faut, les mesures déjà prises à l’heure de nouveaux enjeux. Car, les acteurs, notamment les syndicats attendent des réponses sur les déficits d’infrastructure et de personnel, sur l’autonomie financière des universités publiques et enfin sur la gouvernance du secteur.
En attendant la tenue du conseil présidentiel sur les réformes universitaires, le gouvernement actuel risque de rater encore un autre rendez-vous pourtant calé en ce mois d’avril. A l’occasion de la cérémonie de remise du prix du chef de l’Etat pour l’enseignant, Macky Sall avait pourtant déclaré : «je prends l’engagement de recevoir les syndicats si le mot d’ordre est levé. Levez le mot d’ordre au nom de l’intérêt national ! Ensemble, nous étudierons les questions et celles non monétaires telles que l’accès au logement, l’accès au foncier. Je vais ouvrir des discussions au mois d’avril, s’il-plait à Dieu, pour regarder la problématique du régime indemnitaire dans notre administration».
Ainsi, les camarades de Mballo Dia Thiam de la coalition And Gueusseum suspendent le mouvement. Le secteur de la santé connaît dès lors une accalmie, tout comme le système éducatif favorisé par un contexte électoral.
«A quelques jours de la fin du mois d’avril, il n’y a aucune perspective pour tenir une telle rencontre», nous confie une source syndicale. Alors que les acteurs avaient formulé des recommandations à l’issue des travaux de l’atelier de partage des conclusions de l’étude organisés par le ministère de la Fonction publique, les syndicats attendent un «fast track» sur le travail déjà entamé.