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27 juillet 2025
Par Jean MEÏSSA DIOP
MENACES DE PUBLICITAIRES SUR LA DÉONTOLOGIE DE LA PRESSE
Nombre d’individus ne sont ni gênés, ni torturés par l’inconfort éthique et professionnel d’être journalistes et lecteurs de messages payés par des annonceurs
Quand les chartes de déontologie prohibent au ‘’journaliste digne de ce nom’’ (Paris 1918) et lui recommandent de ‘’ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire’’ (Munich 1971),
Quand les chartes de déontologie prohibent au ‘’journaliste digne de ce nom’’ (Paris 1918) et lui recommandent de ‘’ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire’’ (Munich 1971), c’est pour éviter au journaliste et à l’organe de presse qui l’emploie le conflit d’intérêt entre le devoir moral et professionnel de publier une information-défavorable au commanditaire du message publicitaire à la diffusion payée de manière régulière ou clandestine - et l’obligation monnayée de la taire. Un fait d’actualité survenu au Sénégal depuis deux jours nous en fournit un exemple intéressant et sur lequel il faut méditer. Le voici : des travailleurs de l’opérateur de téléphonie Expresso sont en colère contre leur employeur, mais la radio dakaroise Zik Fm n’en a pas fait état. Au sein de cette radio, un agent, Ahmet Aïdara, en l’occurrence, ose déclarer à l’antenne être ‘’l’ambassadeur d’Expresso à Zik Fm’’ (sic). Nos contacts avec des personnels de la rédaction de cette radio nous assurent n’avoir pas entendu diffusée sur ZikFm une information sur la crise à Expresso, ni reçu un communiqué de travailleurs courroucés d’Expresso et, selon le journal ‘’Dakar Times’’ et le site www.senegal7.com, ‘’fustigeant les licenciements abusifs du personnel et des délégués syndicaux’’. ‘’C’est l’enfer depuis l’arrivée, en 2015, du nouveau directeur général Abdalla Saeed, assisté par son Daf Ali Bashir et Sajid Ahmad Khan, Directeur commercial’’, se plaignent les agents syndiqués cités par les deux organes de presse. La radio dakaroise iRadio a, elle aussi, relaté cette crise. Il se peut que la radio du sieur ‘’ambassadeur’’ Aïdara n’ait pas reçu l’information sur le conflit social en cours à Expresso qui dispose d’un ‘’journaliste’’ motivé on ne sait comment, ni pourquoi et pourquoi. Y aurait il eu un lien entre les ‘’fonctions’’de ce plénipotentiaire et le non-traitement de cette information par sa radio ? Questions…
Quoiqu’il en soit, la revendication d’Aïdara est de nature à créer malaise et suspicion légitimes chez l’auditeur qui a une ou plusieurs fois entendu l’’’ambassadeur’’ exhiber à l’antenne sa carte de visite. Ce représentant d’un annonceur agit-il en clandestin ou avec l’autorisation de son employeur ? Question aussi… Sa qualité assumée et clamée ne peut-elle pas influencer un aspect de la ligne rédactionnelle - de la radio qui l’emploie - vis-à-vis d’un annonceur ? Quelle est la capacité d’inflexion et/ou d’influence de ‘’l’ambassadeur’’ d’un annonceur sur le traitement honnête et équidistant d’une information par un organe de presse ?
Autre question, parmi tant d’autres… Voilà un ‘’cas d’école’’ qui donne raison aux prescriptions des chartes de déontologie - lesquelles sont sans concession sur la possibilité pour un journaliste d’être publiciste et professionnel de la collecte et du traitement de l’information.
Le mélange de ces deux genres et de personnages n’est ni possible ni souhaitable. Le public y est lésé dans son droit à l’information et de connaître la vérité. Nombre d’individus ne sont ni gênés ni torturés par l’inconfort éthique et professionnel d’être journalistes et lecteurs de messages payés par des annonceurs. Ils n’écoutent guère les observations et conseils de confrères et consœurs préoccupés d’éthique et de déontologie, mais perçus comme des ‘’jaloux des véhicules et des crédits en banque’’ de ceux qui se tamponnent d’orthodoxie pour vivre sur un grand pied. Cette confusion volontaire - parce que rétribuée - conduit à ce concept que les spécialistes appellent‘’ menace des annonceurs contre la déontologie’’.
Et cette menace existe quand il y a possibilité et éventualité de pression(s) des pourvoyeurs d’insertions publicitaires payantes très vitales pour la vie d’un organe de presse. Et cela oblige l’organe de presse au choix cornélien entre ce que le fondateur du journal parisien ‘’Le Monde’’, Hubert Beuve Méry, dénomma ‘’moyens de vivre’’ très difficiles à faire cohabiter avec les ‘’raisons de vivre’’. Post-scriptum : Cette allusion à un cas d’éthique et de déontologie est faite en ces trois journées (25,26,27 avril 2019) à Dakar au cours desquelles le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored) de la presse sénégalaise a tenu à Dakar son Assemblée générale avec, parmi les points, le toilettage de ses textes et dont les conclusions ne tarderaient guère à être rendues publiques.
Par GUIMBA KONATE
VOUS AVEZ DIT RATIONNALISATION DES DÉPENSES PUBLIQUES ?
À quoi peut servir de payer à des membres de conseils de surveillance ou d’administration d’une entité étatique des salaires mensuels en millions de francs pour des séances de réunions de deux à trois jours par mois pour les plus actifs ?
Le Président Macky SALL nouvellement réélu, a affiché une détermination sans faille pour la rationalisation des dépenses publiques en décrétant la lutte sans concession contre toutes les formes de gaspillage de nos maigres ressources nationales. Devant une telle profession de foi martelée avec vigueur et détermination, on ne peut qu’applaudir des deux mains et souhaiter de tout cœur que cela aboutisse vite et bien en mode “fast track”. Dans cette perspective de la guerre à outrance contre toutes les formes de dilapidation, de détérioration et de gaspillage des ressources publiques, s’il est très salutaire de se féliciter des mesures de restriction annoncées dans les domaines des logements conventionnés, des véhicules de fonction ou de service, des factures d’eau, d’électricité et de téléphone entre autres qui sont certes de très gros chapitres des charges publiques à rationnaliser. Mon avis est qu’il reste encore beaucoup d’autres domaines qui demandent aussi à être assainis si on veut véritablement rationnaliser les dépenses publiques.
Aussi, sans prétendre détenir une panacée quelconque, il me semble que l’une des pistes les plus encombrées dans la voie de la rationalisation des dépenses publiques est sans contexte le domaine des charges salariales de l’Etat et de ses démembrements. Sur ce chapitre, il faut rappeler seulement que le quotidien en ligne “Le soir” dans son édition du jeudi 18 mai 2017, avait publié une liste des cinq (5) salaires les plus élevés du Sénégal.. nous révélant qu’au Sénégal, il y’avait des salaires élevés, très élevés même …14 millions, 10 millions, 8 millions par mois sont des salaires qui se pratiquent au Sénégal et dans les structures de l’Etat et de ses démembrements!!! Si on fait abstraction des organismes internationaux (FIFA ; PNUD, UNESCO, OMS, UA ;ONU,UEMOA, CEDEAO, ONG etc…) ou des sociétés privées, filiales de grands groupes mondiaux come la SONATEL et des Banques, toutes évoluant dans des domaines porteurs et hautement stratégiques ou concurrentiels et astreintes à des objectifs obligatoires de performances et de résultats ; qu’est ce qui peut moralement justifier qu’une structure étatique qui n’est astreinte à aucune obligation de performances réelles et très souvent pour la plupart d’entre elles, sous perfusion financière permanente de l’Etat, puisse payer des salaires aussi astronomiques à ses dirigeants et agents ? En un mot comme en mille “Est il normal et moralement acceptable qu’on puisse payer des salaires aussi élevés à des structures de l’Etat dans le contexte de dénuement généralisé qui sévit dans le pays ?
Le salaire –pour le peu que j’en connais- étant la contrepartie d’un travail fait, et sans vouloir jeter l’anathème sur qui ce soit Rien, absolument rien d’autre si ce n’est la complaisance, la coterie et...la politique politicienne qui puissent justifier de telles pratiques.
Ce n’est donc pas surprenant que la masse salariale du secteur public explose et dépasse de loin les 200 milliards de francs mensuels…
Lourd ...très lourd…
Par ailleurs, ces libéralités de traitements salariaux entre structures de l’Etat ont gangrené le tissu social au point de donner lieu à des revendications récurrentes d’améliorations salariales des chapelles corporatistes qui ne cesseront jamais tant que la situation perdurera. Car tout autant que les heureux bénéficiaires de ces rentes salariales, les autres corps de l’Etat qui se sentent lésés dans ce domaine et ayant les mêmes besoins primaires à satisfaire avec leurs salaires , se loger, se nourrir et se vêtir, se demandent “Pourquoi eux seuls et pas nous, les autres” ?
Une situation qu’on a trouvé comme çà certes mais aggravée il faut le dire, par le régime de Wade qui, dans sa volonté de créer des agences autonomes et performantes les a dotées de statut salarial hors normes pour intéresser les “gros cerveaux” de la diaspora (ARTP,ADIE,ARMP ;APIX,ADPEME, CNRA ,AGETIP, etc….) Ensuite, pour faire bonne mesure et étouffer les velléités de révolte qui suintaient de certains corps de l’Etat, Wade a octroyé à des segments de la fonction publique des primes et autres avantages très conséquents au détriment d’autres secteurs laissés encore en rade. Cette situation inique de plusieurs poids, plusieurs mesures au sein d’une même structure mère qu’est l’ETAT dans tous ses démembrements, a pollué et continue de gangréner dangereusement le tissu social tout en alourdissant considérablement les charges de l’Etat.
Dès lors, pour aller vers une rationalisation VRAIE des dépenses de l’Etat, il nous semble urgent de revoir la situation des salaires du Public et du parapublic dans notre pays. Sur ce chapitre, Il faut espérer que dans le cadre des travaux sur la réforme de la fonction publique, les résultats obtenus tiennent la promesse des fleurs et apportent véritablement une solution définitive et consensuelle à cet embrouillamini que sont devenus les salaires à la fonction publique. On est choqué de voir des salaires aussi démentiels au profit d’une caste privilégiée dans un pays exsangue comme le nôtre, classé vingt cinquième pays le plus pauvre du monde et cela SANS AUCUNE OBLIGATION DE RESULTAT PROBANT dans la gestion de la structure concernée. Sans vouloir citer aucune de ces structures (elles se reconnaîtront) est-il normal que des responsables de ces structures toujours chroniquement déficitaires, se tapent des dizaines de millions de Franc CFA par mois en salaires intrinsèques compte non tenu des autres avantages tout aussi exorbitants : logement de fonction meublé, voitures de fonction et des FRAIS de mission exponentiels et presque permanents ? Tandis que pour certains d’entre eux, leurs employés peinent à atteindre le cap des 50.000 francs de salaire mensuel et …régulier. NON . Il FAUT ARRETER LA… La simple MORALE devrait abhorrer ces pratiques maffieuses aux antipodes de la bienséance et de la solidarité nationale. Et puis, quel niveau de vie au Sénégal pourrait expliquer de si gros salaires si ce n’est la boulimie égoïste et égocentrique des “en haut d’en haut”. ?.14 millions, 10 millions, 7 millions par mois pour UNE personne et UNE SEULE …Il faut le faire…
C’est tout simplement SCANDALEUX. C’est de la prévarication avalisée par l’Etat. Où est la gouvernance sobre et vertueuse dans tout çà ? Il est vraiment temps d’y mettre de l’ordre et de revenir pendant qu’il est temps à nos vertus de partage, de solidarité et de sobriété...croyante pour aller vers la moralisation des salaires publics dans notre pays. Au Sénégal, il n’y a aucun emploi de l’Etat qui doit pouvoir dépasser un salaire mensuel maximum de cinq (5) millions de Francs CFA et encore c’est pour être assez généreux. Car 3 millions par mois c’est déjà très conséquent. Faites le calcul. 3 millions c’est 100.000. Francs par JOUR. Avec une telle somme n’importe quelle famille s’autoriserait à manger du poulet rôti chaque jour que Dieu fait. Le reste, tout le reste est excessif et devient du RIBBAH. Car avec tous ces surplus salariaux indus payés à quelques privilégiés, on pourrait créer combien d’emplois pour les jeunes ? Faites le calcul… Par ailleurs et toujours dans le cadre la voie de la rationalisation des dépenses publiques , Si ce n’est pas de la gabegie pure, qu’est ce qui peut justifier qu’on dote un DG, un Président de structure politique, administrative, judiciaire ou de C.A déjà grassement payé, de trois, quatre voire souvent jusqu’à cinq véhicules de fonction aux frais de la structure ou de l’Etat ? Là aussi il y’ a matière à assainir
Ensuite, à quoi peut aussi servir de payer à des membres de conseils de surveillance ou d’administration d’une entité étatique des salaires mensuels en millions de francs pour des séances de réunions de deux à trois jours par mois pour les plus actifs ? Une simple indemnité de session de l’ordre de 250.000 à 500.00 Francs selon les structures concernées, devrait amplement suffire pour ces postes-là d’autant plus que les ayant droits sont très souvent des retraités bien assis financièrement ou des actifs bien payés dans leur structure d’attache. On le voit bien, les pistes pour réussir la RATIONALISATION des dépenses publiques sont nombreuses et bien identifiées. Mais il faudra une volonté politique chevillée au corps pour les emprunter avec audace et détermination, sans faiblesse coupable ni cruauté inutile pour réussir la RATIIONALISATION DES DEPENSES PUBLIQUES, véritable tonneau des Danaïdes. Que DIEU nous éclaire et garde le SENEGAL.
L’IMAM ÉCHAPPE DE JUSTESSE À UN MEURTRE
Un individu armé d’un couteau a été arrêté à la grande mosquée
Une scène insolite s’est produite hier, vendredi, 26 avril, à la Grande Mosquée de Dakar. D’après le récit d’Enquête, un individu, qui s’est présenté comme un étudiant, a forcé le passage, prétextant qu’il voulait recueillir des prières auprès de l’Imam Pape Malick Diagne qui avait fini de diriger la prière. Heureusement qu’il a été stoppé dans son élan par des fidèles qui l’ont maitrisé car il était armé d’un couteau. Par la suite, il a été interpellé par un policier en civil. L’enquête suit son cours.
PAR FADEL DIA
ÉLOGE DES ÂNES
Il a fallu en effet qu’une épidémie de grippe équine sévisse dans le centre et le nord du Sénégal pour que l’âne soit rappelé à notre souvenir, avec toujours cette note de mépris puisque ce fléau porte quand même le qualificatif « d’équin »
Qu’on ne s’y trompe pas : les ânes dont il s’agit ici ce ne sont pas les politiciens qui par leur incompétence n’ont pu ni nous sortir de la misère ni nous libérer de la dépendance, et ce ne sont pas non plus les cancres de nos écoles auxquels on mettait jadis, en guise de punition, un bonnet de papier garni de deux cornes. Ce ne sont même pas ceux qui s’échinent à écrire leur nom tantôt Hanne ou Hann, tantôt Anne ou Ann, alors que toute évidence la transcription « Âne » est la plus simple et la plus correcte, même si elle blesse leur orgueil.
Les ânes dont nous parlerons ici ce sont bel et bien ceux que Littré définit comme des «bêtes de somme à longues oreilles», en précisant avec perfidie qu’ils sont «d’un naturel aussi sensible, aussi patient, aussi tranquille que le cheval est fier, ardent et impétueux». Qu’en sait-il, M. Littré, le lexicographe, de la noblesse des ânes et que pourrait-il répondre aux hommes et femmes de sciences qui en 2012, ont signé la Déclaration de Cambridge par laquelle ils affirment que l’âne, comme les autres bêtes, est un être conscient ?
3000 ANES MORTS ?
Je ne crois pas avoir jamais lu dans la presse sénégalaise un article appelant à la défense et à la mansuétude à l’endroit des animaux en général et de ânes en particulier et si ces derniers font une soudaine apparition dans les médias c’est tout simplement parce qu’ils sont menacés de disparition. Il a fallu en effet qu’une épidémie de grippe équine sévisse dans le centre et le nord du Sénégal pour que l’âne soit rappelé à notre souvenir, avec toujours cette note de mépris puisque ce fléau porte quand même le qualificatif « d’équin », terme toujours équivoque parce qu’il ne s’applique le plus souvent qu’aux seuls chevaux, alors que la contagion a surtout tué des ânes et que les pertes sont chiffrées à plusieurs milliers de têtes selon une ONG spécialisée. Il suffirait sans doute de suspendre tous les loumas dans les régions concernées pour juguler l’épidémie, mais la mesure mettrait en péril toute une forme d’économie et d’activités, et pas seulement dans le monde rural : l’âne est bien trop indispensable pour qu’on se paye le luxe de ménager sa santé ! Que deviendrait Touba sans ses ânes ? Voilà une cité dont on dit qu’elle serait la deuxième agglomération du Sénégal, où palais et mosquées se côtoient, scintillants de couleurs, qui est le terminus de la seule autoroute du pays et se trouve donc à moins de deux heures de la capitale, qui est dotée de tous les outils de la vie moderne au point d’être la première ville après Dakar à être éligible à la fibre et où pourtant l’essentiel des activités de transport, d’hommes ou de marchandises, repose sur le dos des ânes !
Attelés à deux ou trois ils trainent des charrettes lourdes de marchandises ou sur lesquelles trônent jusqu’à dix passagers, voire plus, qui ne s’émeuvent guère des coups de fouet que leur distribuent les cochers, souvent sans aucune nécessité. La loi fixe la charge maximale que peut transporter une voiture automobile, objet mécanique sans vie, mais chez nous aucune règle ne détermine de façon précise le poids ou la dimension de celle que peut trainer un âne. Force est de reconnaitre que notre culture, nos traditions ne nous préparent pas à manifester une mansuétude débordante à l’endroit des animaux en général, les « muets de Dieu »,comme on les appelle en pulaar, et nous sommes plus prompts à tendre une main secourable à un mendiant rencontré dans la rue, même quand il ne présente aucun signe de handicap, qu’à secourir un chien blessé ou à gourmander le charretier qui maltraite un cheval. Les animaux domestiques ne sont pour nous qu’une ressource et de tous, l’âne est le plus mal loti sans doute parce qu’il ne sert pas à la parade comme le cheval et qu’il n’est pas un produit de consommation comme le mouton. Epidémie ou pas, il est le grand oublié de nos animaux domestiques, il est le bon à tout faire de nos villages et on pourrait reprendre à son propos le slogan de la Loterie Nationale :il ne coûte pas cher et rapporte gros ! Il n’a pas droit au foirail, se vend à la sauvette à un prix dérisoire au regard de son utilité, il n’a pas droit aux cajoleries et doit souvent trouver sa propre subsistance. Alors que le cheval est soigné, dressé, instruit, nul ne prend le soin de former l’esprit et le corps de l’âne, « s’il n’est pas brillant ce n’est point de sa faute, il est ce qu’il doit être », dit un de ses défenseurs, car il a tout de même quelques avocats, même s’ils sont rarement de chez nous. En remontant le temps on peut rappeler que le Prophète (PSL) enseignait qu’il faut le respecter parce qu’il voit ce que nous ne voyons pas, que Buffon soulignait que s’il n’avait pas un grand fonds de bonnes intentions, il les perdrait par la manière dont on le traite et qu’enfin le poète Francis Jammes rêvait « d’aller au paradis avec les ânes »
CONDAMNER LES CRUAUTES
C’est peut-être trop nous demander que d’aller jusque-là mais, sans succomber à la mode du véganisme qui pourrait conduire à une impasse, sans verser dans les contradictions des Occidentaux qui ne s’intéressent aux bêtes sauvages que lorsqu’elles vivent hors de leurs territoires, exterminent leurs loups et s’indignent que nos paysans s’arment contre les lions, traitent les chiens mieux que les migrants et restent pour la plupart insensibles à la grande souffrance des poulets et des cochons transformés en zombies par l’élevage industriel , nous pourrions pour le moins, rendre justice à l’un des animaux les plus exploités par l’homme et le protéger des cruautés structurelles ou culturelles. Il est du devoir de l’Etat et de ses démembrements de lui reconnaitre et de faire respecter ses droits… En attendant vivent les ânes, et il s’agit toujours des « bêtes de somme à longues oreilles » !
Dakar, 27 avr (APS) - Les quotidiens parvenus samedi à l’APS traitent l’actualité politique en priorité en mettant notamment en exergue le débat sur la suppression annoncée du poste de Premier ministre et les interrogations sur l’avenir du Parti socialiste.
Alors que l’Assemblée nationale doit se réunir en session plénière samedi prochain (4 mai) pour débattre du projet de révision constitutionnelle devant déboucher, entre autres, sur la suppression de la Primature, l’heure semble aux préparatifs dans les différents bords politiques.
‘’La majorité en ordre de bataille’’, affiche ainsi Le Soleil à sa Une. Le journal a notamment pris l’option de rendre compte des préparatifs dans le camp des députés acquis au pouvoir à travers leur convocation dès lundi afin de mieux articuler leurs positions.
‘’Le président du groupe parlementaire de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) a convoqué ses collègues membres de la majorité pour une consultation. Cette réunion sera une occasion pour les parlementaires d’harmoniser leurs positions avant la séance plénière du 4 mai sur le projet de loi portant suppression du poste de Premier ministre’’, précise le quotidien national dans ses colonnes.
Ce projet de révision constitutionnelle annoncé au moment de la formation du nouveau gouvernement a le mérite de ‘’réveiller l’esprit de révolte de l’opposition et de la société civile’’, croit savoir Vox Populi, lequel souligne qu’opposants et membres de la société civile ‘’brûlent le projet Macky Sall et appellent à la résistance’’.
Dans ses colonnes, la publication étale particulièrement les réactions engendrées par ce projet de loi dans certains cercles de la société civile sénégalaise.
Une posture des opposants assimilable à un baroud d’honneur par Sud Quotidien à la lumière de son analyse de la situation politique consécutive à la réélection de président Macky pour un second mandat à la tête du pays.
‘’L’opposition en mal de +fast track+ ! (termes anglais signifiant littéralement marche rapide) s’exclame le journal du groupe Sud Communication au sujet de l’attitude des opposants.
‘’Makcy Sall déroule, l’opposition cherche ses marques. Le jeu post-investiture du président de la République et chef de file du parti au pouvoir semble assez caricatural. Le chef de l’Etat pose sans discontinuer ses premiers actes de gouvernance alors que le camp d’en face semble en mal de repères’’, analyse le journal.
‘’Même pour la réforme constitutionnelle partie pour émietter la nature du régime politique, déplore Sud Quotidien, l’opposition est restée longtemps amorphe, ne réagissant qu’à quelques encablures de la validation dudit projet de loi et, paradoxalement pour appeler à un référendum et à une gestion concertée de cette affaire de suppression du poste de Premier ministre’’.
La situation prévalant au sein du Parti Socialiste (PS), une des formations politiques membres de la coalition au pouvoir (BBY) n’a pas non plus laissé insensibles les quotidiens.
Kritik fait état d’un malaise profond dans ce parti historique en usant à sa Une de la formule : ‘’Le ver (t) est dans Benno’’ pour évoquer la situation au PS.
‘’Après la séparation avec l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall et avec tous ceux qui lui étaient proches, le PS va droit ver une nouvelle crise née de l’absence de rotation sur le profil des membres désignés pour siéger au gouvernement et de l’opportunité objective de continuer à jouer un rôle de second couteau dans la mouvance présidentielle. A cela s’ajoutent d’autres faits menaçant la survie du parti’’, fait observer le journal.
‘’Le PS choisit le pire’’, renchérit Walf Quotidien en évoquant l’alliance de ce parti avec l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir). Pour le quotidien du Groupe Walfadri, la formation politique des ‘’Verts’’ de Colobane a perdu sur toute la ligne dans son union contre-nature avec l’APR. ‘’Elle a perdu son âme, ses ambitions de reconquête du pouvoir et continue à se disloquer’’.
En échos à ce présage, L’AS quotidien annonce à sa Une le ralliement à l’APR de Moussa Bocar Thiam jusque-là membre du PS.
‘’Le PS est en zone de turbulence depuis la mise en place du nouveau gouvernement. Même si les secousses ne sont pas perceptibles, la formation politique fondée par Léopold Sedar Senghor est en train de vivre un épisode sombre’’, commente le journal.
Pour sa part, Le Quotidien se projette déjà sur les prochaines élections locales prévues en décembre 2019 en mettant en relief l’ambition de la communauté Léboue de reconquérir la mairie de la capitale. ‘’Si nous nous battons, Dakar nous reviendra’’, déclare le député et Grand Serigne de Dakar (leader de ladite communauté) dans des propos rapportés par le journal.
Par P B Moussa Kane,
LE MALI, UN CREUSET CULTUREL EN LAMBEAUX
Terre d’ancrage dans un passé illuminé, le Mali 60 ans après les indépendances a amorcé un recul de plusieurs siècles et est entré dans des contradictions fondamentales.
Le Mali que les griots chantaient comme éternel, est à un point critique de son évolution. Les interrogations nombreuses quant à son avenir, ses capacités de s’en sortir fusent de partout. Pour tenter un début de réponse encore faudrait-il savoir qualifier ou caractériser ‘’l’interrogé’’. Se basant sur ses ressorts culturels, un véritable terreau de l’universel, de l’intégral ; on peut arguer que le Mali devrait savoir se relever et mieux inspirer, guider à travers son passé et son présent les pistes d’un Etat fédéral africain.
Terre d’ancrage dans un passé illuminé, le Mali 60 ans après les indépendances a amorcé un recul de plusieurs siècles et est entré dans des contradictions fondamentales. En effet des siècles après la charte, progressiste et baliseuse de Kouroukanfouga, le Mali que le vieux griot déclamait comme éternel, en est aujourd’hui à rechercher ses repères, remettre en question son fondement civilisationnel pourtant éclaireur conciliant de la marche de tout un continent, toute une race voire d’un universel à visage humain. Réservoir de tout et du tout, au Mali du bon temps, la culture est vécue dans toutes ses facettes, toutes ses dimensions, qu’elles soient instruction, religion, musique, patrimoniale, héroïque, entrepreneuse, mystique…
Ainsi, le Mali pouvait se targuer d’approvisionner tout quêteur qu’elle que soit la soif ou quête de celui-ci. Avec des universités et grandes écoles d’avant la période coloniale à Djénné, Tombouctou, Macina par exemple ; un fétichisme-attachement à la religion des aïeuls jamais aussi exacerbé allié ou cohabitant avec les religions révélées longtemps intégrées à la lettre dans les medersas et universités théologiques précoloniales ; la musique malienne d’abord par son répertoire instrumental traditionnel achevé tant beaucoup dont le chanteur Alpha Blondy déclarait, pas sans argument à l’appui, avoir inspiré la fabrication de bon nombres d’instruments musicaux modernes quand ses griots-maitres de la parole aux voies fortes étaient courus dans la planisphère musicale ; ses murailles de terre déclarées patrimoine de l’humanité par l’Unesco démontrent un peuple endogène avec une dextérité survivante ; les héros magnifiques sont légion au Mali de l’empereur Soundiata Keita à Kanka Moussa la force fut unificatrice ; les mandingues, peuple à sous-groupes sont réputés laborieux dans tous les secteurs d’activité cela depuis l’histoire avec, notamment, les caravaniers commerçant à travers le Sahara, vecteurs d’échanges culturels féconds ; les arts divinatoires et prodigieux font des ex soudanais des êtres surprenants. C’est cette diversité, cette force perceptible qui a uni l’Afrique, au-delà du territoire malien qu’il s’est agi de remettre en question.
Donc 60 ans après avoir sifflé la fin de la colonisation, l’intégrité du territoire, l’ancrage national, les idéaux et religions des masses sont et font la source du basculement, d’une impasse. Encore que le mal après s’être déclaré a eu tout son temps pour germer, ne prenant presque aucun observateur averti au dépourvu. En effet, vers 2007 c’était fréquent d’entendre à travers RFI (radio France internationale) l’annonce d’assassinats répétitifs au nord du Mali de soldats par des éléments supposés appartenir au MNLA (mouvement national de libération de l’Azawad) sans que cela ne soit suivi de ripostes conséquentes de la part du locataire du palais présidentiel d’alors, non moins militaire, le Général Amadou Toumani Touré ATT. Laxisme ou incapacité se demandait on, ainsi qu’à nos voisins maliens du campus universitaire?
A la suite de ces revers impunis de l’armée malienne d’où la loi n’avait plus le monopole de la force, fait dénoncé lors du coup d’Etat du capitaine Sanogo par le défunt écrivain Seydou Badian comme étant de l’entière faute du Général ATT. En effet, la grande muette avait décidé de prendre les choses en main des mains du Général ATT, le capitaine Amadou Aya Sanogo pris alors les commandes mais la rébellion touarègue dopée par l’incursion jihadiste a joué son va tout. Ce fut la débandade dans les rangs de l’armée malienne ouvrant les portes du pays au secours et surplus au conflit. Présentement, les belligérants sont multiples avec trois agendas déclarés : d’abord, la restauration de l’intégrité du territoire malien regroupant l’armée malienne, les forces africaines sous la bannière des nations unies (le MINUSMA), les forces de l’ancien pays impérial, la France d’abord intervenues sous le nom de code serval se sont muées en barkhane. Ensuite, les forces rebelles réclamant l’indépendance au nord du pays réunissant le MNLA et ses alliés conjoncturels dont des jihadistes.
Enfin, les jihadistes répartis en plusieurs groupes et de nationalités très diverses car l’international du jihadisme a fait du Sahara son siège en Afrique subsaharienne prônant l’instauration d’un Etat islamique radicalisé au Mali. On peut ajouter à ces trois agendas contradictoires, la volonté d’autodéfense de milices locales cherchant à préserver leurs personnes et possessions face à des prédateurs et un Etat faible. Le mal malien ayant pris racine au nord, porte maghrébine de l’Afrique subsaharienne s’est étape par étape glissé vers le sud, siège de la capitale Bamako par des incursions jihadistes, notamment quelques prises d’otages et attentats, d’où la psychose de l’insécurité et du terrorisme est permanente. Toutefois, force est de reconnaitre que l’épicentre du conflit, sa zone de contamination reste le nord avec débordements vers le centre où la conjoncture aidant un jihadiste peulh du nom de Amadou Kouffa, notamment, s’est donné pour mission de rétablir l’Etat théocratique du Macina. La zone sud, de forte population dit Mali utile par son dynamisme agricole et économique cherche aujourd’hui à se barricader. Actuellement, après le coup de frein à leur progression vers le sud par l’armée française et les forces africaines dont des sénégalais, les jihadistes ont opté pour la guérilla alors que les rebelles du MNLA invités à la table des négociations souffle le chaud et le froid. Et comme le dit l’adage : « des actions et comportements nouveaux au sein d’un groupe, d’un territoire sont fort imputables à l’étranger». Le massacre exercé sur un village peulh d’Ouroussogou contre environ 130 civils constitue un acte inédit au Mali indépendant, une terre naguère d’ancrage à des valeurs de vivre ensemble, d’où des influences ou mains baladeuses extérieures sont indexées par beaucoup d’observateurs avertis de la scène malienne invitant à une veille rempart face au fascisme. Aujourd’hui, à la lumière de la position du problème, des perspectives selon les radars et la géopolitique pourraient être dégagées.
Dans ce sens, si la nécessité de faire face solidairement et stratégiquement à la folie meurtrière des jihadistes déclarés pour sinon les juguler les repousser à leurs zones de provenance ne fait l’objet d’aucun doute, la cohabitation de différents peuples sur un espace si important pourrait dicter des politiques concessionnelles, une décentralisation prononcée voire une certaine autonomie dans le cadre d’un fédéralisme intelligent comme a su par le passé le faire l’empire du Mali vers 1235; cela en tirant les leçons du fédéralisme nigérian mais en visant l’Etat fédéral africain, le parti pris pour tout prioritaire.
P B Moussa Kane,
Doctorant en Aménagement-développement rural et DEA en science politique.
MAMADOU MOUTH BANE EXPOSE LA VULNERABILITE DE L’AFRIQUE
L’impuissance des états africains face au terrorisme qui sévit au Sahel s’explique par l’absence d’une stratégie commune explique Mamadou Mouth Bane lors de la cérémonie de dédicace de son livre intitulé «le crime organisé dans le Sahel».
L’impuissance des états africains face au terrorisme qui sévit au Sahel s’explique par l’absence d’une stratégie commune explique Mamadou Mouth Bane lors de la cérémonie de dédicace de son livre intitulé «le crime organisé dans le Sahel», hier vendredi 26 avril. L’auteur montre dans son ouvrage que la menace la plus préoccupante des Etats constitue l’utilisation des moyens techniques sophistiqués dans la pratique criminelle grâce aux outils numériques qui se perfectionnent de jour en jour. «Le seul moyen pour y faire face, c’est d’avoir un système de cyber sécurité», soutient-il.
«Ce sont les crises politiques qui sont à l’origine des mouvements terroristes». C’est ce qu’a déclaré le journaliste-chercheur Mamadou Mouth Bane lors du lancement de son livre hier, vendredi 26 avril 2019 intitulé «le crime organisé dans le Sahel». Les Djihadistes profitent de l’instabilité pour s’installer ajoute-til. Pour lui, c’est l’éclatement de la Libye en 2011 qui est à l’origine de la présence des terroristes dans le Sahel notamment au Mali, Le Burkina Faso, le Niger… «Tout l’armement de la Libye est éparpillé dans le Sahel. De Dakar en Somalie, il n’y a pas de pays qui est à l’abri du danger», note-t-il. M. Bane en appelle à la responsabilité des hommes politiques sur la nécessité du dialogue et de gérer les crises politiques. «Aujourd’hui, on ne se pose pas la question de savoir que vont devenir les 50 milles enfants de la rue dans 30 ans».
Pour lui, «ce sont les inégalités sociales et la frustration qui amènent beaucoup de jeunes à se radicaliser. Les organisations terroristes n’envoient pas de combattants pour aller se battre, ils forment les jeunes frustrés du pays qui connaissent bien le territoire pour mieux attaquer». «L’impuissance de nos Etats face à ce fléau est qu’ils n’ont pas de stratégie commune pour faire face à la lutte contre le terrorisme», explique l’auteur. Et d’ajouter, «un seul Etat ne peut pas avoir une stratégie efficace pour contrecarrer les Djihadistes. Les terroristes ne sont pas des illettrés ce sont pour la plupart du temps des intellectuels».
LE NUMERIQUE CONSTITUT UNE MENACE POUR LES ETATS
L’auteur dit également attirer l’attention des autorités sur l’importance de la protection des systèmes informatiques. Le ministre d’Etat, Ismaila Madior Fall, représentant le président de la République, déclare : «le numérique est très important pour ceux qui veulent faire du mal mais aussi pour les Etats africains qui sont sous la menace du terrorisme». Ils l’utilisent pour «hacker» le système informatique des pays ou des entreprises. «C’est aujourd’hui une urgence de trouver des moyens de sécurité pour nous protéger». Le directeur général de SAYTU SA. Expert en cybercriminalité dira à cet effet, «qu’aujourd’hui, l’or noir du 21ème siècle, c’est la cybercriminalité.
L’utilisation des outils numériques constitue une vulnérabilité qui permet aux malfaiteurs d’espionner les Etats et de les attaquer». Selon lui, «le Sénégal est à 59% de taux de pénétration d’internet sur le territoire d’où l’importance de développer un système de sécurité numérique puissant en y impliquant la gendarmerie et l’armée». Selon lui, «le terrorisme évolue par la cybercriminalité».
PAR MOCTAR DIENG
L’OPPOSITION, EN MAL DE «FAST-TRACK» !
Macky Sall déroule, ses pourfendeurs cherchent leurs marques - Le jeu politique post-investiture du président de la République et chef de file du parti au pouvoir semble assez caricatural
Macky Sall déroule, l’opposition cherche ses marques. Le jeu politique post-investiture du président de la République et chef de file du parti au pouvoir semble assez caricatural. Pour cause, alors que Macky Sall pose sans discontinuer ses premiers actes de gouvernance dite «Fast-Track», le camp d’en face semble en mal de repères pour marquer de manière structurée son opposition aux initiatives présidentielles. Même pour la réforme envisagée de l’Exécutif qui est partie pour émietter la nature même du régime présidentiel, l’opposition est restée longtemps amorphe, pour ne réagir de manière concertée qu’à quelques encablures de la validation dudit projet de loi par la majorité parlementaire mécanique de Bennoo Bokk Yaakaar. Et paradoxalement, pour appeler au référendum et à une gestion concertée de cette affaire de suppression du poste de Pm, alors qu’elle a refusé de manière générale la main tendue de Macky Sall au…dialogue.
L’opposition sénégalaise aurait-elle perdu ses repères, au lendemain de la victoire du président Macky Sall au premier tour de la présidentielle ? Et pour cause ! Alors qu’elle s’était montrée très virulente pour contester l’élection du chef de l’Etat, dès le scrutin de février dernier, l’opposition dite significative avait pratiquement cessé de poser un regard critique sur les actes de gouvernance posés par Macky Sall, aux premiers jours de son quinquennat.
Même pour la suppression envisagée du poste de Premier ministre, une décision qui est partie pour remodeler la nature même du régime présidentiel au Sénégal, le camp opposé au pouvoir de Macky Sall a longtemps joué à l’abonné absent. Idrissa Seck de Rewmi, Ousmane Sonko de Pastef, Pr Issa Sall du Pur comme Me Madické Niang, les quatre candidats malheureux à la présidentielle, sont restés longtemps à faire le mort face aux premiers actes de gouvernance du quinquennat. Du côté des autres partis de l’opposition, le calme était encore plus plat.
Malick Gakou du Grand parti semblait avoir disparu de la circulation tout comme Pape Diop de Bokk Gis Gis et autre leader politique de l’opposition. Quant au Pds de Me Abdoulaye Wade, l’ancien président du Sénégal, il donne l’impression d’être tombé dans une sorte d’ankylose qui présagerait d’un avenir sans grande garantie. Les seuls responsables de l’opposition qui s’acharnaient à maintenir le cap de leur statut d’opposants irréductibles au «Macky» semblaient être, quelques semaines après l’investiture du chef de l’Etat, Barthélémy Dias et Abdoul Mbaye.
Le lieutenant de l’ancien maire déchu de Dakar, Khalifa Sall, actuel premier édile de Mermoz Sacré Cœur, est resté constant dans ses récriminations discontinues contre le régime de Macky Sall. Nombreuses ont été ainsi ses sorties au vitriol comme argumentées face à la gestion récusée du pouvoir. Abdoul Mbaye, l’ancien premier chef de gouvernement de Macky Sall, n’avait pas manqué lui aussi de poser son regard critique sur les premiers actes de gouvernance du quinquennat. De la suppression du poste de Premier ministre à la réduction envisagée du train de vie de l’Etat, le patron de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) s’est évertué à circonscrire les « limites » de la gestion du pouvoir en place.
De manière globale toutefois, l’opposition semblait s’être engluée dans une sorte d’état second, voire d’indolence, qui libérait le «Macky». Même pour le report dit des élections locales prévues en décembre, une idée qui était en train de faire son bonhomme de chemin au sein de la galaxie présidentielle, l’opposition paraissait prise de court. Quoique des voix éparses de seconds couteaux se soient élevées pour exiger le respect scrupuleux du calendrier républicain. La sortie à Diourbel du ministre de l’intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avant-hier, jeudi, sur la tenue effective des Locales à date échue peut être perçue alors comme une sorte d’épine enlevée du pied de l’opposition.
REPRISE DE L’INITIATIVE POLITIQUE … SANS BOUSSOLE
Une telle léthargie n’était pas sans susciter bien des interrogations. Qu’est-ce qui expliquait cette posture ? Etait-ce une nouvelle stratégie ou tout simplement que l’opposition, encore groggy, avait du mal à se relever de sa défaite de la présidentielle de février passé? Ou devait-on penser, comme certains, que le camp opposé à Macky Sall cherchait de nouveaux repères, à force de critiquer en vain les divers actes posés par la gouvernance «Macky», qu’ils soient institutionnels ou autres et que la majorité présidentielle, forte de sa légalité politique, avait toujours validés sans rechigner ? La reprise de l’initiative politique au niveau de l’opposition dite significative, avec la sortie commune sur la suppression envisagée du poste de Premier ministre, effectuée par les quatre candidats malheureux à la présidentielle, en l’occurrence Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Issa Sall et Madické Niang, semble augurer d’un brusque réveil aux allures de tâtonnement. Pour cause, après avoir refusé systématiquement la main tendue de Macky Sall au dialogue politique (excepté Issa Sall et ses conditionnalités, et dans une moindre mesure Me Madické Niang), l’opposition semble aujourd’hui appeler elle-même au… dialogue pour une gestion consensuelle de la suppression envisagée du poste de chef du gouvernement.
A une semaine du passage du projet de loi en question à l’Assemblée nationale et de sa validation à coup sûr par la majorité mécanique de Bennoo Bokk Yaakaar, le camp opposé à Macky Sall donne l’impression là aussi de se fourvoyer dans le timing arrêté pour revendiquer le recours au référendum, pour ce qui est de la réforme de la Constitution.
L’opposition n’a-t-elle pas eu assez de temps, depuis la reconduction du Pm Dionne en début avril et l’annonce consécutive de la réforme de l’Exécutif, pour définir une position structurante et appeler de manière concertée au référendum ? Aujourd’hui que le projet de loi suit son bonhomme de chemin dans les couloirs de l’hémicycle, ce ne serait certainement pas Macky Sall qui en bloquerait le processus, au nom de son appel au dialogue politique. A moins d’un tsunami politique de dernière minute !
«ON NE MET PAS SUFFISAMMENT EN VALEUR LES ENTREPRISES AGRICOLES AU SENEGAL»
C’est l’avis de Christophe Bigot qui s’exprimait lors de la cérémonie de remise de l’insigne de chevalier dans l’ordre de mérite agricole à Bagoré Bathily, directeur général de la laiterie du Berger.
«Dans un pays où la dimension agricole est si importante pour l’économie, j’ai l’impression qu’on ne met pas suffisamment en valeur les entreprises agricoles alors qu’elles jouent un rôle décisif dans l’économie du Sénégal».
C’est l’avis de l’ambassadeur de la République de France au Sénégal Christophe Bigot. Il s’exprimait avant-hier jeudi 25 avril, lors de la cérémonie de remise de l’insigne de chevalier dans l’ordre de mérite agricole à Bagoré Bathily, directeur général de la laiterie du berger.
Le diplomate confie d’ailleurs qu’il y a un énorme potentiel de croissance et d’emplois dans ce secteur tout en soulignant que l’agriculture peut être non seulement un élément de survie pour l’alimentation mais aussi un facteur de croissance et de modernité. Il estime que l’exemple de Bagoré Bathily mérite d’être salué.
«Cette distinction rend hommage au rôle de Bagoré Bathily, considéré aujourd’hui comme un des 25 leaders de demain en Afrique Francophone. Vétérinaire de formation, il commence sa carrière en exerçant pendant deux ans la médecine vétérinaire rurale en France tout en poursuivant ses études pour se spécialiser en zootechnie tropicale. Il passe ensuite une année en Mauritanie auprès de l’association des producteurs laitiers de Tiviski où il travaille sur l’élevage semi-nomade dans la région du fleuve Sénégal et expérimente les contraintes de la collecte du lait dans ce contexte», a relevé M. Bigot.
L’ordre national du mérite agricole est un ordre honorifique français. Il est destiné à récompenser des personnes ayant rendu des services marquants à l’agriculture, soit dans l’exercice de la pratique agricole ou dans les industries s’y rattachant, soit dans des fonctions publiques ou par des travaux scientifiques ou des publications agricoles. Le grade de chevalier présuppose au moins 30 ans d’âge et 15 ans de service.
Le Pds trouve sans intérêt la suppression du poste de PM
Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) sort de son mutisme pour participer au débat public. Après une longue hibernation, les libéraux réapparaissent et donnent leur avis sur la révision constitutionnelle visant la suppression du poste de Premier ministre. Dans un communiqué signé par le coordonnateur et Secrétaire Général National Adjoint (Sgna), Oumar Sarr, il est souligné que le Pds considère que les raisons de rationalisation et d’efficacité évoquées pour justifier cette réforme placent le président de la République au cœur des politiques publiques et engagent sa responsabilité directe et personnelle dans la conduite des affaires de l’Etat. Sur ce, les libéraux soutiennent qu’une réforme de cette nature, volontairement dissimulée pendant la campagne électorale et délibérément détachée du champ du dialogue national tant invoqué par le chef de l’Etat est sans intérêt pour le Pds.
ACT, RV, LD Debout, Taxaw Temm et Tekki déchirent le projet
Les organisations politiques, en l’occurrence l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (Act), La Ligue Démocratique Debout (Ld Debout), la République des Valeurs (Rv), Taxaw Temm et le Mouvement Tekki ont décidé de combattre ensemble le projet de révision constitutionnelle. Ces entités pensent, en effet, que ce projet n’est que le reflet d’une dictature rampante. Elles appellent ainsi à la mobilisation des députés de l’Opposition pour contrecarrer ce projet de loi et à un sursaut national des progressistes et des patriotes de tout bord, pour construire un bloc politique fort et capable de porter, dans l’unité d’action, le combat pour faire face à une dictature qui ne se fixe plus aucune limite légale, morale, ou éthique.
Un imam exploite un bar à Grand-Yoff…
L’Ong Jamra, qui est toujours en croisade contre la vente de dosettes alcoolisées, a fait une surprenante révélation. Il s’agit d’un imam qui exploite actuellement un bar au quartier Arafat de Grand-Yoff. Mame Mactar Guèye et ses camarades se sont offusqués que quelqu’un qui se targue d’être un «Khalifatoul Laahi fil ardi» (représentant de Dieu sur terre), puisse s’adonner à de telles pratiques. A les en croire, un imam n’a pas le droit, fort de la noblesse de son sacerdoce et de dépositaire de la Parole Coranique et du Message Prophétique, de passer son temps à moraliser les gens, tout en exploitant un haut lieu de vulgarisation de «l’eau de feu», comme ce bar au quartier Arafat de Grand-Yoff.
…Une marche de protestation pour dénoncer l’imam véreux
L’Ong Jamra, qui est écœurée par cette situation, donne jusqu’à la fin du mois de mai, à «ce contreexemple» pour les jeunes populations grand-yoffoises, pour fermer ce lieu de dépérissement et de destruction des jeunes. À défaut, Jamra et ses alliés, soucieux de la sauvegarde de l’image de notre sublime religion, et de la préservation de la santé mentale et morale des enfants, comptent user de leur droit d’exprimer légalement et publiquement leur indignation, à travers une marche pacifique, pour exiger la destitution de cetimam, qui déshonore cette respectable charge. L’organisation estime que dans tous les cas de figure, cet imam ne peut s’arroger le droit d’incarner la haute fonction cléricale tout en encourageant, directement(en étant le propriétaire du bar) ou indirectement (en étant le bailleur immobilier du lieudit) le fléau de l’alcoolisme dont les ravages auprès des masses juvéniles se passent de commentaires. «Il n’a qu’à fermer ce local infect ou Jamra organise une marche pour le dénoncer. Il faut qu’il arrête de ternir l’image de l’Islam et d’égarer les jeunes», avertit l’Ong dirigée par Mame Mactar Guèye.
Oignons en souffrance à Potou
Ça gronde à Potou dans le département de Louga. Les producteurs d’oignons de la grande Niayes se désolent du fait que de milliers de tonnes d’oignon soient en souffrance dans la zone. Ces maraîchers Gandiolais ont été victimes d’une société qui leur a vendu des semences de mauvaise qualité. A en croire Cheikh Lamane Diop, habitant de la commune, cette mauvaise passe a eu des répercussions sur le prix du produit. Ainsi, dit-il, le prix du kilogramme d’oignon au producteur oscille présentement entre 100 F et 125F sur la place de Potou. Pourtant, précise-t-il, un arrêté du ministère du Commerce fixe celui-ci à 250F. Ce producteur s’offusque également du fait que personne ne lève le plus petit doigt, alors que quand le prix de l’oignon atteint 300 voire 350F, le ministère du Commerce et les affairistes des associations de consommateurs sortent de leur réserve pour indexer une «cherté» des prix. Cheikh Lamane Diop de se lamenter en définitive pour dire que les paysans sont harcelés par les banques et autres mutuelles de crédits à cause de l’étau de la dette.
Le Judo sénégalais en deuil
Le Judo sénégalais et l’Armée sont en deuil. Le commandant Moussa Fall, vice-président de la Fédération sénégalaise de judo, chargé des compétitions internationales, est décédé, hier. Dans une autre vie, l’ancien champion de Judo était chef de la sécurité rapprochée des Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade jusqu’à sa retraite en 2012. «L’As » présente ses sincères condoléances à sa famille, à celle du judo et à l’Armée nationale.
Les syndicalistes de l’éducation préviennent l’Etat…
Les vieux démons de l’école risquent de ressurgir avec leur lot de perturbations. Les membres de l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (UDEN) lancent l’alerte en indexant un manque de diligence dans la satisfaction des revendications des enseignants. Face à la presse, hier, le secrétaire général de l’Uden Abdourahmane Guèye a estimé que rien n’a bougé depuis les dernières négociations. « Nous constatons que les difficultés persistent à cause des lenteurs administratives. Et si on ne règle pas cette situation, il est évident que l’école connaitra encore des perturbations», at-il prévenu. Selon lui, la pacification de l’espace scolaire dépend des autorités étatiques. «Les gouvernants doivent faire des efforts pour régler les problèmes des actes administratifs une fois que les enseignants réussissent à leurs examens professionnels. Et nous osons espérer qu’avec le nouveau Gouvernement et la personne mise à la tête du département de l’Education à savoir Mamadou Talla qui est un homme de sérail, des solutions vont être trouvées», a déclaré le sieur Guèye. … Et rappellent les points de revendications Faisant le point sur l’état de leurs revendications, Abdourahmane Guéye a indiqué qu’il «y a des urgences autour des actes administratifs , de la formation continue, puis de la gestion correcte de la carrière des enseignants, l’appui aux logements, l’instauration d’un cadre permanent de dialogue entre acteurs, l’amélioration des conditions de travail par la suppression totale des abris provisoires mais aussi des classes à double-flux et enfin une gestion holistique et inclusive du système».
75 461 récitations du coran à Médina Baye
Le traditionnel récital de coran a vécu à Médina Baye. Cette année, le livre saint de l’islam a été récité avec ferveur jusqu’à 75 461 fois par une masse de fidèles. Cet évènement historique fut un momentintense de prière qui a vu la participation de la famille de Cheikh Ibrahima Niass, de différentes écoles coraniques, ainsi que des disciples venus des coins les plus reculés du pays. C’est après la grande prière hebdomadaire du vendredi que le récital du coran entamé mercredi, a été clôturé en présence du khalife de Médina Baye, Cheikh Ahmed Tidiane Ibrahima Niass, de l’imam de la grande mosquée Cheikh Ahmed Tidiane Cissé. Le khalife, par la voix de son frère, Cheikh MahiNiass, a prié pour la paix au Sénégal et dans le monde. Le récital de coran a été initié par l’apôtre de la faydha, Cheikh Ibrahima Niass dit Baye.
Abdoul Mbaye et Malick Ndiaye souhaitent un bon usage du numérique
La cérémonie de dédicace du livre écrit par Mamadou Mouth Bane sur le crime organisé et l’utilisation du numérique a servi de cadre pour l’ancien Premier Mministre Abdoul Mbaye, et le sociologie Malick Ndiaye pour attaquer le régime. Le Pr Malick Ndiaye souligne que le problème se trouve au niveau des hommes. A l’en croire, le numérique doit être utilisé aussi en politique pour mettre fin à toute sorte d’attaque menée contre des opposants. De son côté, Abdoul Mbaye a estimé que l’Etat du Sénégal doit faire du numérique une arme pour lutter contre le terrorisme. Pour lui, c’est le contraire qui qui se passe dans notre pays. «Le régime mène un combat contre les opposants en les mettant sur écoute», a soutenu Abdoul Mbaye lors de son intervention sur l’ouvrage de Mouth Bane.
Les non-voyants réclament leur part dans la Fonction publique
Les anciens pensionnaires de l’Institut national d’éducation et formation des jeunes aveugles (INEFJA) ont affiché leur indignation après l’absence des leurs sur la liste des 1000 agents recrutés dans la Fonction publique. Selon leur porte-parole Djiby Pam, interrogé par Sud Fm, ce n’est ni plus, ni moins que de la discrimination à leur égard. Qui plu est déplore le porte-parole des sortants de l’INEFJA, l’absence des non-voyants sur la liste des agents de la Fonction publique est contraire à la Loi d’orientation sociale qui stipule que 15% des emplois doivent revenir aux personnes vivant avec un handicap.
La CSS offre quatre véhicules Pick-up à la Douane
L’administration des Douanes a procédé, hier, à la réception de quatre véhicules Pick-up, offerts par la Compagnie Sucrière Sénégalaise (Css), destinés à renforcer les moyens logistiques de ses unités opérationnelles pour la réussite de ses missions. Dans une note parvenue à «L’As», il est indiqué que c’est une manière de renforcer les capacités de l’administration des Douanes à lutter efficacement contre la fraude qui impacte négativement la compétitivité des entreprises locales. Mais également de consolider le dispositif de surveillance des unités douanières en s’inscrivant dans la dynamique de modernisation du service douanier. Toujours dans le texte, il est écrit que cet acte symbolise l’excellence des relations entre la Douane sénégalaise et la CSS, relations qui s’exercent dans un cadre de confiance et d’échanges permanents.
183 tonnes de sucre saisies par la Douane cette année
Entre début 2019 et fin mars, les Unités douanières ont réalisé la saisie de 183 tonnes de sucre. Autant d’éléments qui justifient les largesses de la CSS en faveur de la Douane. La société sucrière témoigne ainsi aux hommes en vert sa satisfaction à travers cet appui logistique. A propos toujours de la lutte contre la fraude commerciale, il est établi que l’action des Douanes a permis de réduire considérablement la contrebande permettant ainsi à bon nombre d’entreprises nationales d’être à l’abri de la concurrence déloyale. Donnant toujours l’exemple du sucre, il est écrit dans la note parvenue à «L’As» que pour la seule année 2018, la quantité de sucre frauduleux saisie par la Douane est de 665,165 une valeur estimée à 312 millions Fcfa contre 372 tonnes, 365 en 2017, soit 293 tonnes de plus.
L’élève Saër Kébé reprend le chemin de l’école lundi
Après avoir quitté les bancs depuis 4 ans, l’élève Saër Kébé reprend le chemin de l’école. Le proviseur du Lycée Demba Diop de Mbour a accepté dans son établissement l’élève qui a été envoyé en prison pour un post sur facebook. Il commence les cours lundi prochain en classe de Terminale L2. Les autorités académiques lui ont également accordé une faveur, en acceptant qu’il se présente à la session d’octobre du Baccalauréat.