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22 juillet 2025
LA SOCIETE CIVILE LANCE UNE QUETE EN SOUTIEN AUX DEPLACES
La société civile sénégalaise, pour plus d’efficacité et de synergie, a décidé de mettre en place un Comité de solidarité et d’action pour la paix au Mali et dans la sous-région (Copam/Sr).
Les conflits qui sévissent en Afrique subsaharienne, notamment au Mali depuis 2013, ne laissent pas inerte les acteurs de la société civile sénégalaise qui ont décidé de mettre en place un Comité de solidarité et d’action pour la paix au Mali et dans la sous-région (Copam/Sr). En conférence de presse, hier mardi, ils ont dénoncé les massacres dont sont victimes les populations civiles maliennes, non sans tirer la sonnette d’alarme sur ce qu’ils qualifient de «crise interethnique».
La société civile sénégalaise, pour plus d’efficacité et de synergie, a décidé de mettre en place un Comité de solidarité et d’action pour la paix au Mali et dans la sous-région (Copam/Sr). Ce comité a pour objectif de constituer un Cadre unitaire de toutes les bonnes intentions et volontés dans la recherche de solutions durables à cette crise qui perdure. Du point de vue spécifique, le comité va contribuer, aux côtés des Etats, à ramener la paix et la stabilité dans tout le territoire malien et dans la sous-région.
Aussi, il s’agira pour ledit comité d’apporter au plus vite une aide matérielle et logistique aux populations déplacées et qui vivent en ce moment dans un dénuement total, à travers une quête coordonnée avec les partenaires au Mali et dans les autres pays. Le Cospam s’engage également à rencontrer toutes les parties et composantes concernées par cette crise, dans une démarche de médiation citoyenne, et envisage toute autre action ou initiative pouvant amener les Etats et la communauté internationale à travailler, et à trouver des solutions urgentes à cette situation qui secoue la sous-région.
Pour ce faire, un lieu de collecte de dons sera mis en place et des responsables seront chargés de la bonne organisation de cette campagne de solidarité. Parallèlement aux démarches qui seront entreprises pour rencontrer les autorités des Etats et toutes les institutions nationales, sous régionales, régionales et internationales concernées par cette crise, le Cospam/Sr lance un appel à la presse nationale et internationale pour aider à porter le message d’appel à la solidarité au sein de l’opinion publique du monde.
ALIOUNE TINE, EXPERT INDEPENDANT DES NATIONS UNIES POUR LES DROITS DE L’HOMME AU MALI : «Un sommet extraordinaire de l’ua, de la cedeao sur les conflits intercommunautaires au mali»
«Il faut faire en sorte que ce comité soit un véritable comité africain de la sous-région. Les Etats sont sur place, avec pas mal de troupes, comme l’Afrique de l’Ouest, le Sénégal, la Police de l’Ouest. Le grand problème du Mali, c’est que c’est un pays immense et l’Etat ne peut pas être partout. Au Nord, comme au Centre, l’Etat est absent; et cela, les djihadistes en tirent profit. Et c’est cette absence de l’Etat qui a fait qu’on a assisté à ces atrocités qui ont eu un pic à Ogassogou parce qu’il est incompréhensible que des gens tuent sans qu’ils y aient la protection des civiles. Aussi bien l’Etat, la Munisma et la communauté internationale doivent user de tous les moyens pour protéger les civils et leurs biens. Plus jamais ce qu’on a vu à Ogassogou: des enfants tués, des femmes éventrées, des greniers brulés, les puits empoisonnés. Ce qui s’est passé à Ogassogou est juste abominable. Il y a aussi l’impunité qui est l’allié objectif et positif des criminels, des mesures exceptionnelles doivent être prises pour sanctionner les responsables de ces crimes-là et la communauté internationale doit aider le Mali à renforcer ses juridictions. Même si la communauté d’enquête internationale existe, le cancer de l’impunité doit être résolu. Le problème du Mali est qu’il y a trop de forces: la Munisma, Barkhane, les Fam et en même tant les milices, donc c’est un cocktail explosif de groupe armée. Mais il y a aussi la criminalité transfrontalière qui est à adossé au djihadistes. Les Etats et les individus hors des classes interviennent parce que la famine commence à s’installer, il y a des écoles fermées et des centaines de milliers d’enfants dans les rues. Il y a le caractère sous régional; après Ogassogou, c’est au Burkina: Yirgou, Soum avec 62 morts. Donc le problème est devenu sous régional et nous demandons un sommet extraordinaire de l’Union africaine (Ua), de la Cedeao sur la question des conflits intercommunautaires au Mali, pour examiner de façon globale la situation et que des solutions soient prises. Le Mali est aujourd’hui un verrou et si le verrou malien saute, ce sera une catastrophe pour la sous-région. La communauté internationale, de même que celle africaine, doit savoir que le problème qui pèse sur le Mali est une menace pour nous tous. Il faut aider les Maliens à s’entendre et à être unis pour ce défi énorme que représente la stabilité.»
MAMADOU MIGNANE DIOUF, FORUM SOCIAL SENEGALAIS : «La crise malienne résulte d’un problème politique et non ethnique»
Pour Mamadou Mignane Diouf du Forum Social Sénégalais, la crise qui sévit au Mali depuis 2013, revêt un caractère purement politique. Et on «stigmatise les donnes en faisant croire aux gens que les djihadistes, c’est des peulhs ou des dogons pour nous mettre en mal avec nous-mêmes, alors que le problème est politique. Le malheur ne vient jamais seul, cette crise malienne prend l’allure d’une crise intercommunautaire entre les groupes ethniques qui, depuis des siècles, cohabitent sans problèmes majeurs». Il ajoute que ces conflits intercommunautaires ont atteint un niveau inquiétant avec la tuerie d’au moins 160 personnes, le samedi 23 mars dans le village peulh d’Ogassogou, sans oublier l’attaque d’un village dogon, 3 jours après, le 26 mars avec 4 personnes tuées. Il se «désole de la situation de beaucoup de personnes vivant dans les abords de Bamako, sans logement, ni nourriture; des enfants innocents, laissés à eux-mêmes, ont arrêté d’aller à l’école. Cette situation interpelle l’Afrique subsaharienne, en particulier, et le monde, de manière générale. Il faut trouver une solution politique à ce problème qui est politique».
«LA COMMUNAUTE UNIVERSITAIRE N’A PAS LE DROIT DE JOUER LA CARTE DE L’IMPUNITE»
Même s’il n’est plus le coordinateur du Comité universitaire du dialogue social de l’université Gaston Berger de Saint-Louis (Ugb), le professeur Alfred Inis Ndiaye n’est pas resté indifférent sur les actes de vandalisme enregistrés récemment.
Selon lui, « la communauté universitaire n’a pas le droit de jouer la carte de l’impunité ». Non sans déclarer que «les autorités sont, en grande partie, responsables de la persistance de la violence sur le campus ».
Comment expliquez-vous la situation qui prévaut à l’université Gaston Berger de Saint Louis ?
Il est vrai que toute l’opinion se focalise sur les actes inacceptables de vandalisme de la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (Cesl), mais il est bon de rappeler que l’objectif de la coordination était d’attirer l’attention sur leurs conditions de vie au campus, conditions qu’elle juge aussi inacceptables. Selon les dirigeants de la coordination, la question de l’assainissement du campus social est devenue plus que préoccupante. Je pense que la Direction du centre régional des œuvres universitaires de Saint-Louis (Crous) doit apporter une solution définitive au problème posé par les étudiants.
Cependant, on le constate, les responsables étudiants utilisent souvent des actions protestataires contestables pour les autorités. Le plus souvent, l’opinion aussi n’approuve pas ces actions. Dans ce cas précis, s’en prendre à l’intégrité physique des autorités, agresser des enseignants ou dégrader les meubles et infrastructures de l’institution n’ont pas de sens. Mieux, ils n’ont pas le droit de le faire. S’ils le font, ils s’exposent non seulement aux sanctions prévues par le règlement intérieur de l’établissement mais aussi à des sanctions pénales si l’autorité porte l’affaire devant le juge. Et c’est ce cas de figure qui est arrivé.
Ces actes supposés perpétrés par des étudiants ne sont-ils pas la résultante de la situation qui a prévalu après la mort de Fallou Sène, en mai 2018 ?
La violence des dirigeants étudiants ne résulte pas directement de la situation de mai 2018. Ses racines sont beaucoup plus anciennes. Tous ceux qui connaissent l’histoire de l’université Gaston Berger savent que dès 1991 ou 1992, les dirigeants du mouvement étudiant saint-louisain, ont choisi des modes violents d’actions protestataires. Nous pouvons illustrer ce comportement par beaucoup d’exemples. La question est de savoir d’une part, pourquoi recourir toujours à la violence pour résoudre ses revendications et d’autre part, pourquoi la persistance de ce comportement durant presque 30 ans.
De manière générale, les étudiants pensent qu’il faut «monter au front» pour faire bouger les autorités. Et l’expérience leur donne souvent raison. Pourquoi abandonner une méthode qui marche ? Ce n’est pas pour les excuser, mais pour expliquer ce phénomène. Par exemple, en mai 2018, presque dans l’heure qui suit la mort de Fallou Sène, les étudiants ont reçu notification que les bourses étaient disponibles. Pour dire que les autorités sont, en grande partie, responsables de la persistance de la violence sur le campus.
Cependant, même hors de l’université, dans tous les groupes primaires ou secondaires de socialisation, on apprend que l’individu, quelque soit la situation, ne doit pas recourir à la violence, quelque que soit le motif évoqué. En plus, l’espace universitaire a la particularité d’être régi par les franchises universitaires et les libertés académiques. Un étudiant doit savoir la signification de ces règles qui garantissent l’instauration d’un espace propice à la réflexion et à l’apprentissage, donc propice à leur épanouissement.
Comment analysez-vous la résolution de l’Assemblée de l’université (AU) et la plainte du Recteur devant le Procureur de Saint Louis ?
Je l’ai expliqué plus haut. La communauté universitaire n’a pas le choix face aux actes supposés perpétrés par les étudiants. Le conseil de discipline et le juge doivent être saisis. Maintenant, dans ces deux instances, les étudiants présumés innocents auront toute la latitude de se défendre. Ce sont les règles du jeu.
Les mesures (Dissolution de la Cesl et traduction des étudiants fautifs en Conseil de discipline) de l’AU ne risquent-elles pas d’exacerber la situation ?
Je pense que face à la violence d’une de ses composantes, la communauté universitaire n’a pas le droit de jouer la carte de l’impunité. Le faire, serait extrêmement dangereux pour cette communauté. Le fonctionnement d’un groupe humain repose sur des règles consensuelles qui s’imposent à tous les membres du groupe. Il est grand temps que l’UGB rappelle à tous ses membres l’obligation de respecter les règles de fonctionnement de l’université.
Quelles sont les initiatives prises par le comité de dialogue, sachant que la médiation se fasse souvent de manière discrète ?
Votre question m’offre l’occasion de faire une précision. Le dialogue social est différent de la médiation, mais ce sont des moments différents du processus de prévention et de résolution des crises. Le dialogue social est une activité préalable à la négociation. Il s’appuie essentiellement sur la formation et la sensibilisation des acteurs. Il est permanent et son principal objectif est d’éviter les crises. Quant à la médiation, elle intervient suite à une crise. Dans notre contexte universitaire, toutes les deux activités sont difficiles à conduire. Le dialogue social demande beaucoup de moyens et de disponibilités. Or, ce sont les moyens qui manquent le plus dans nos institutions universitaires. La pluralité des acteurs qui interviennent quand il y a crise rend souvent la médiation stérile. Imaginez-vous tous les acteurs qui s’improvisent médiateurs lors de la crise dans les universités. Je pense sincèrement que l’espace universitaire a besoin d’être assaini de tous ceux qui ne veulent pas en respecter les règles et de tous ceux qui n’ont rien à y faire.
DIONNE APPELLE LE SECTEUR PRIVÉ À ACCOMPAGNER L'ÉTAT
«Notre pays devrait avoir un taux de croissance moyenne de 9% dans les cinq ans à venir, ce qui nous conduira vers l’émergence»
hier lors des Assises de l’Entreprise organisées par le conseil national du patronat (cnp), le premier ministre Mahammed Boun Abdallah dionne a annoncé que le Sénégal tend vers un taux de croissance de 9%. pour réaliser cette performance économique avant la fin du mandat du président Macky Sall, le gouvernement compte sur le secteur privé pour accompagner l’Etat, en réalisant de bons taux d’investissement dans différents domaines.
Pour expliquer les avancées notées au plan économique depuis l’arrivée du Président Macky Sall au pouvoir en 2012, les autorités évoquent toujours le taux de croissance qui est actuellement de 7.2%. Pour les années à venir, le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne prédit un taux de croissance de 9%. Le Sénégal connaîtra ainsi une croissance plus forte et plus inclusive. «Notre pays devrait avoir un taux de croissance moyenne de 9% dans les cinq ans à venir, ce qui nous conduira vers l’émergence», a soutenu le Premier ministre hier lors des Assises de l’Entreprise organisées par le Cnp. Soutenant que le taux de croissance s’accompagne du taux d’investissement, le locataire de la Primature pense qu’il appartient au secteur privé de créer ce taux de 9%. L’Etat, quant à lui, va créer les conditions pour rendre les choses possibles.
Pour faire cette projection, le Premier ministre s’est appuyé sur les instructions données par le président de la République, qui exige une certaine diligence dans la conduite des dossiers. «Le chef de l’Etat veut ainsi renforcer la gouvernance et la modernisation de l’administration publique qui constituent les grands chantiers du quinquennat, l’achèvement de réformes structurelles et sectorielles, la finalisation du cadre juridique et institutionnel relative au partenariat public privé et la création d’un fonds d’amorçage pour l’attraction des financements privés», explique le Premier ministre. Ce qui doit doit passer par la création d’emplois de la part du secteur privé. «De notre côté, nous allons créer 50 000 emplois verts pour la reforestation de notre pays», annonce le chef du Gouvernement qui, par ailleurs, n’a pas manqué d’énumérer les opportunités qui s’offrent au secteur privé national. Ainsi sur le plan du numérique, Mahammed Boun Abdallah Dionne a annoncé l’installation à Diamniadio d’un super calculateur qui sera l’ordinateur le plus puissant en Afrique.
MADE IN SENEGAL
En outre, le Premier ministre a annoncé que le secteur privé national sera également présent dans l’organe de contrôle et de suivi de la gestion des ressources issues du pétrole et du gaz. «Quand on parle du contenu local, on doit y associer le secteur privé, car le président de la République a demandé à ce que le suivi et le contrôle ne soient pas uniquement faits par le gouvernement. Il souhaite que le rating qui sera fait de la mise en œuvre de ce contenu local soit coréalisé avec le secteur privé», informe M. Dionne.
Revenant sur le «Made in Sénégal» qui constitue l’un des thèmes des Assises de l’Entreprises du CNP 2019, le chef de la Primature considère que la volonté du gouvernement est de relancer la production industrielle afin que le Sénégal puisse participer dans les chaînes de valeur ajoutée au plan mondial. «Cette ambition qui doit nous pousser à importer moins de produits devrait nécessairement passer par l’industrialisation», dit-il.
Pour le président du Cnp, Baïdy Agne, le parti de l’entreprise va parler peu et rester à l’écoute des autorités. «Car le Cnp veut investir davantage sur ce nouveau quinquennat», dit-il avant de souligner que «Dakar Industrie 2019» initiée par le Syndicat des Professionnels de l’Industrie du Sénégal (Spis) marque une nouvelle étape où, pour la première fois, des industriels locaux prennent l’initiative de présenter à leurs partenaires une alliance forte pour un Sénégal industriel. «Il repose sur une stratégie implicite et des ressources conséquentes mobilisées pour le PSE 2 où on produit et consomme Made in Sénégal», a indiqué Baidy Agne. Pour lui, le patronat s’est engagé pour un nouveau contrat social avec de nouveaux avantages sociaux. Et dans le but de permettre aux entreprises d’être plus performantes, souligne le président du Cnp, les entrepreneurs ont promis de se rapprocher des Directeurs de Ressources Humaines et d’évoquer avec eux les déficits de productivité notés dans certaines entreprises.
LE CNP FAVORABLE A L’ADOPTION D’UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL
Le président du Conseil national du Patronat du Sénégal (CNP), Baîdy Agne, a souligné par ailleurs l’engagement de sa corporation aux côtés des centrales syndicales des travailleurs, pour un nouveau contrat social.
‘’Le Conseil national du Patronat du Sénégal (CNP) s’est engagé aux côtés des centrales syndicales des travailleurs pour un nouveau contrat social’’, a-t-il déclaré à l’occasion des Assises de l’Entreprise.
‘’Notre législation du travail, à l’aune de la célébration du centenaire de l’Organisation internationale du Travail (OIT), doit davantage s’intéresser aux questions relatives à la mobilité, la compétence, l’innovation, la productivité etc’’, a-t-il suggéré. Selon Baidy Agne, ‘’les entreprises ne refusent pas de nouveaux avantages sociaux à l’égard des employés’’.
A condition que dans ‘’la convention collective nationale rénovée soit plus flexible en répondant aux exigences de productivité du travail, et à impact financier bien circonscrit’’, a-t-il ajouté. Sur ce point, il a invité l’association des professionnelles des ressources humaines à ‘’organiser une réflexion sur l’innovation managériale et la transformation des ressources humaines’’, dans le cadre cette réforme en perspective. S’adressant au Premier ministre venu présider la cérémonie, Baidy Agne a fait un plaidoyer pour une ‘’meilleure implication du secteur privé national dans l’exécution de la phase II du PSE’’, soutenant que pour ‘’cette année, l’entreprise parlera peu et sera à l’écoute du gouvernement’’. ‘’Vous avez dit que cette année, l’entreprise parlera peu et sera à l’écoute du gouvernement, je voudrais que le gouvernement en fasse autant, qu’il parle peu et qu’il soit à l’écoute de l’entreprise’’, a ainsi régi, le premier ministre. Il assure que ‘’c’est avec le secteur privé national que ce quinquennat de la seconde phase du PSE se fera’’.
APPEL AU DIALOGUE NATIONAL, HABITAT SOCIAL, ZLECAF… Baïdy Agne dit oui
Le président du Conseil national du patronat (CNP) Baïdy Agne a répondu favorablement à l’appel au dialogue social renouvelé par le chef de l’Etat, Macky Sall, lors de la cérémonie de son investiture, le 2 avril dernier, au Centre des expositions de Diamniadio (Dakar).
«L’invitation au dialogue national faite par le Chef de l’Etat, le Parti de l’Entreprise l’a entendue. Dans la République, l’Entreprise est une force économique mais aussi un régulateur social. La prospérité économique, nous la voulons pour tous ceux qui aiment le Sénégal, y investissent et créent des emplois. Et la réponse du CNP est ce «OUI» pour prendre part à un dialogue où les relations entre l‘Etat et son secteur privé sont bâties sur la confiance et la complicité, où l’émergence se construit avec sa famille d’entrepreneurs nationaux», a-t-il dit.
HABITAT SOCIAL
Sur cette priorité du chef de l’Etat pour son quinquennat, à savoir la construction de 100.000 logements sur cinq ans, M. Agne déclare ceci : «Nos professionnels du Btp et de la promotion immobilière sont prêts à réaliser cette directive présidentielle et à vous faire des propositions sur le 3F idéal (Foncier, Financement, Fiscalité)».
ZLECAF
Au sujet de la Zone de Libre-échange continentale Africaine (Zlecaf), le président du CNP encourage : «La dynamique déployée par notre groupement professionnel, l’Union des prestataires, industriels et commerçants (Upic) avec son président, Amadou Seck, est de porter la voix de l’entreprise sénégalaise lors des négociations avec la Commission de l’Union africaine…».
LES ETUDIANTS EN GRÉVE ILLIMITÉE
Les pensionnaires ne comptent pas rejoindre les salles de classe tant que leur plateforme revendicative n’est pas satisfaite.
La grève perdure au centre de formation des agents des Eaux et forets djibélor, situé dans le département de Ziguinchor. depuis un mois, les élèves du centre observent une grève. réclamant leur intégration dans la fonction publique, ils ont décrété un mot d’ordre de grève illimitée.
C’est la grève au Centre de formation des agents des Eaux et Forets de Djibélor. Les étudiants de l’établissement ont mis leurs menaces à exécution. En assemblée générale dans les locaux du centre, ils ont décrété un mot d’ordre de grève illimitée. Ils ne comptent pas rejoindre les salles de classe tant que leur plateforme revendicative n’est pas satisfaite.
Selon le porte-parole du collectif des élèves et étudiants diplômés de Djibélor, ils sont en grève depuis un mois et personne ne les a entendus faire des casses ou installer la pagaille. « Nous sommes restés sereins, disciplinés tout en gardant notre dignité», dit il.
De l’avis de Bacary Thiolate Diatta, le directeur de l’établissement ne cesse de proférer des menaces particulièrement contre les élèves de la formation payante. «Nous dénonçons l’attitude du directeur et nous ferons face aux tentatives d’intimidation», a martelé M. Diatta qui demande l’arbitrage du Président Macky Sall pour régler ce problème qui commence à perdurer. Et le porte-parole des grévistes de rappeler les principaux points de leur plateforme revendicative : «le recrutement dans la fonction publique des sortants du centre de formation, l’érection du centre en école, entre autres ».
A l’issue de leur assemblée générale, les pensionnaires de Djibélor ont décrété un mot d’ordre de grève illimitée et menacent de marcher de Ziguinchor à Dakar, pour disent ils, «attirer l’attention des autorités étatiques sur leur sort». Le directeur du centre de formation a battu en brèche toutes les allégations des élèves. Joint au téléphone, le commandant Mamadou Kandé botte en touche. « Ils veulent tout simplement envenimer la situation et vouloir se poser en victimes. Personne n’a été menacée d’expulsion du centre de formation. Ils sont en contradiction avec les textes qui régissent ce centre de formation. Ce qu’ils demandent, ils savent très bien que ce n’est pas possible.
A l’entrée, on leur a bien signalé que le recrutement dans la fonction publique n’est pas obligatoire. L’Etat n’est pas obligé de les recruter. Il les forme pendant trois ans. Et à la sortie, ils ont le diplôme de technicien des Eaux et Forets, Chasse et des parcs nationaux. L’Etat du Sénégal les recrutera au besoin », conclut le directeur du Centre de formation des agents des Eaux et Forets de Djibélor.
(SénePlus.com, Dakar) En Audience avec les députés de la majorité hier, Macky Sall ne veut plus qu’on lui parle de troisième mandat, il assure qu’il ne fera pas. Le chef de l’état met fin ainsi au débat sur un éventuel troisième mandat.
Pour la suppression du poste de premier ministre, le projet passe en adoption ce mercredi en conseil des ministres et envoyé à l’assemblée nationale dès demain jeudi.
LES GORILLES DE OUSMANE NGOM ET DE LA VILLE DE DAKAR ENCOURENT 20 ANS TRAVAUX FORCÉS
Association de malfaiteurs, vol en reunion commis la nuit avec violences et usurpation d identite
Mohamed diop, Edouard doudou Tine et Abdoulaye diallo ont fait face au juge de la chambre criminelle de dakar pour «association de malfaiteurs, vol en réunion commis la nuit avec violences, usage de véhicule, d’arme factice et usurpation d’identité ».Ils risquent 20 ans de travaux forcés. Les accusés seront fixés sur leur sort le 7 mai prochain.
Tout est parti d’un braquage dans la nuit du 20 au 21 février 2014 au bar chez Iba à Dieuppeul. La belle de nuit, Ami Faye a été interceptée par Mohamed Diop et Ndiambé qui se faisaient passés comme des agents de la police avant de vouloir emporter son sac. Pour se défendre, elle a crié pour ameuter les populations de Dieuppeul qui sont sorties pour voler à son secours. Ainsi, les voleurs ont pris la clé des champs en abandonnant leur véhicule. Malheureusement, Mohamed a été rattrapé par les secouristes. Par la suite, un autre véhicule 4×4 est venu prendre Mohamed Diop et la victime sous prétexte que, c’est la police. En cours de route, le conducteur a libérer Mohamed Diop. Suite à la plainte de la belle de nuit, le propriétaire du véhicule identifié et ses complices ont été arrêtés. Devant les enquêteurs, Mohamed Diop a déclaré avoir commis son forfait en compagnie de Abdoulaye Diallo et Ndiambé lors de cette soirée de Ngoyane chez Iba. C’est en cours de route, qu’ils ont dérobé les biens de certaines personnes. Escorté par les policiers, le mis en cause a conduit les limiers à la station de Khar Yalla où l’attendait son ami Edourad Tine. Entendu, ce dernier a nié les faits qui lui sont reprochés. Devant le magistrat instructeur, Mohamed a soutenu avoir prêté son véhicule à Abdoulaye Diallo au moment où il se trouvait à Yengoulene. Il soutenait aussi qu’il a aggressé une fois en compagnie de Tine. De plus, Diop a confirmé qu’ils ont agressé le nommé Moustapha Diallo, ainsi que la banque Cbeao de Dieuppeul. Sur l’usurpation de fonction, il avait soutenu qu’en sortant du bar, il voulait se remplir les poches. C’est ainsi que ses amis et lui se sont présentés comme des policiers pour agresser les gens. Pis, Édouard Tine a été trouvé en possession d’une carte de la police, une arme factice de même que le port irrégulier d’uniforme.
MOHAMED DIOP: «J’AI DENONCE ABDOULAYE DIALLO CAR JE CROYAIS QU IL POUVAIT ME TIRER D AFFAIRE CAR IL ETAIT LE GARDE DU CORPS DE L ANCIEN MINISTRE OUSMANE NGOM »
Devant la barre de la chambre criminelle de Dakar, les accusés ont versé dans la dénégation. Agé de 45 ans, Mohamed Diop nie les faits qui lui sont reprochés et soutient avoir vu Edouard Tine pour la première fois, le jour de son arrestation. Il y ajoute qu’il ne connait Abdoulaye Diallo que de vue. «J’ai dénoncé ce dernier, car je croyais qu’il pouvait me tirer d’affaire du fait qu’il est le garde rapproché de l’ancien ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom », révèle Diop devant la barre. Poursuivant, il soutient n’avoir agressé personne et que le jour de son arrestation, il était seule dans sa voiture.
Par contre, à l’enquête, les agents ont indiqué que lorsque Diop a été interpellé, Abdoulaye Diallo avait pris la fuite. « Libéré, Mohamed a été appelé sur son portable par Abdoulaye Diallo. C’est ainsi que sur ordre des policiers qu’il lui a donné rendez-vous, à la station de Khar Yalla avant qu’il ne soit à son tour interpellé au moment où Édouard Doudou Tine prenait la poudre d’escampette. A la police, ce dernier avait aussi déclaré qu’il était en compagnie de Mouhamed au bar pour la séance de Ngoyane. Ayant terminé, ils se sont mis à agresser pour avoir de l’argent. Par la suite, ils se sont donnés rendez-vous à Yengoulene ou au Pont de l’émergence pour se partager le butin. Les agents ont aussi saisi sur eux 7 000 frs qu’ils avaient remis au vendeur de café du rond-point Liberté 6, nommé Moustapha Diallo », a rappelé le parquet. Édouard Doudou Tine dit ne connaitre que Abdoulaye Diallo avec qui il partage le même quartier depuis leur enfance. «On m’a interpellé avec une arme factice et la tenue de policier. J’avais cette arme parce que je suis garde du corps depuis 2009 du maire de Dakar, Khalifa Sall », dit-il. Ce qui a été contredite par les documents produit sur la table du juge et qui confirment qu’il est chauffeur à la mairie de Dakar. Selon l’ancien garde rapproché de Ousmane Ngom, il ne s’active pas dans la délinquance. C’est Mohamed Diop qui a évoqué son nom dans cette affaire mais, il n’y est pour rien, s’est-il dédouané. Le procureur indique qu’il y’a association de malfaiteurs parce que les accusés se retrouvaient au Pont de l’émergence pour organiser leur plan avant d’y revenir pour se partager le butin. Ainsi, estimant que les faits ne souffrent d’aucune contestation, il a requis 20 ans de travaux forcés à leur encontre. La défense a plaidé la relaxe pour Abdoulaye Diallo et Edouard Tine et une application bienveillante pour Mohamed Diop. Délibéré au 07 mai prochain.
LA COMPETENCE NUMERIQUE DE NOS PRIVES NATIONAUX EST AVEREE
Mahammed Boun Abdallah Dionne présidait l’ouverture de la 4ème édition des Assises de l’entreprise 2019, ouverte hier, mardi à Dakar.
«C’est avec une grande fierté que je constate cette compétence numérique de nos privés nationaux. Les produits et services qu’ils offrent au secteur privé, à l’Administration publique et aux citoyens sont performants et de haute qualité», a déclaré le Premier ministre, ministre d’Etat et Secrétaire général de la présidence de la République.
A cet effet, il confie : «Des instructions seront données au Ministère en charge du Numérique, en collaboration avec l’Adie, l’Artp et l’Asepex, pour promouvoir et renforcer les ressources nationales du numérique». Argumentant son propos il dit ceci: «Si le Président de la République a décidé de faire de l’économie numérique un ministère plein, c’est pour que les objectifs du Sénégal-Numérique 2025 soient atteints».
Selon lui, le gouvernement a récemment publié la liste des 20 membres du Conseil national du numérique choisis et nommés, à titre bénévole, en raison de leurs activités, compétences et expertise dans le domaine du numérique. «Il en sera de même pour les projets et initiatives publics et privés ayant pour objectif de développer et promouvoir l’économie numérique dans tous les secteurs de notre économie», a-t-il tenu à expliquer. Ce qui lui fera dire: «La mise en œuvre de la ‘’Stratégie Sénégal Numérique2025’’ permettra également le renforcement des infrastructures, le développement des compétences digitales, l’éclosion d’une masse critique d’incubateurs, de start-up, de data-centers, ainsi que des plateformes de développement et de création de services à valeur ajoutée».
PROMOTION DU MADE IN SENEGAL
Abordant la problématique du made in Sénégal, le PM s’est empressé de magnifier la place que devra jouer l’industrie dans le PSE 2, en changeant d’appellation pour devenir ministère du développement industriel: «Le Pse a eu un effet considérable sur l’Industrie et sur la croissance. Des réalisations d’envergure ont été enregistrées (Plateforme intégrée de Diamniadio, Zones Economiques Spéciales, etc.)». A l’en croire, notre volonté affichée de relancer la dynamique de production industrielle, a participé à la sélection du Sénégal comme pays-pilote pour l’opérationnalisation de la nouvelle approche de l’ONUDI tournée vers un développement industriel inclusif et durable.
«Cette nouvelle réflexion pour une meilleure gestion de la chaine de valeur (Etat-Industriel-Commerçants-Consommateurs) est à saluer», tout en soutenant: «Le moins d’importations de produits et d’intrants industriels pour le Sénégal, c’est un déficit commercial réduit, des transferts de capitaux à l’étranger en baisse, une valeur ajoutée locale plus importante, plus d’emplois créés et consolidés».
QUAND LE TEMPS JOUE EN DEFAVEUR DU GOUVERNEMENT !
Nommée le dimanche 8 avril dernier, l’actuelle équipe gouvernementale voit déjà ses jours comptés avec la suppression annoncée du poste de Premier ministre.
En effet, au regard des dispositions constitutionnelles, la démission prochaine de l’actuel chef de gouvernement entrainera automatiquement la fin de mission du premier attelage gouvernemental du quinquennat. Du coup, les ministres du nouveau gouvernement qui doivent répondre aux nouvelles orientations de gouvernance sous label «Fast track» sont astreints de faire leurs preuves en un temps restreint. Surtout s’ils veulent être reconduits au prochain gouvernement, faisant suite à la suppression du poste de Premier ministre.
Le président de la République met vraisemblablement le pied sur l’accélérateur dans la conduite des affaires de l’Etat, au cours de son quinquennat.
Après avoir annoncé, dans la foulée de la reconduction de Mahammed Boun Abdallah Dionne à son poste de Premier ministre, sa volonté de supprimer la fonction de chef de gouvernement pour diminuer les goulots d’étranglement dans la gestion des affaires publiques, favoriser une meilleure circulation de l’information et rapprocher l’administration des administrés, le président Sall est revenu de nouveau à la charge dans sa disposition à impulser un gouvernement d’action pour inaugurer son quinquennat. C’est ainsi qu’au cours de la toute première réunion du Conseil des ministres avec la nouvelle équipe gouvernementale qui s’est tenue le mercredi 10 avril dernier, le chef de l’Etat est monté au créneau pour réaffirmer sa volonté de «superviser, en permanence, l’action du Gouvernement et de l’Administration, sous le sceau du culte du résultat».
Poursuivant sa communication, lors de cette première réunion du Conseil des ministres autour du nouvel élan institutionnel marquant le quinquennat, le Chef de l’Etat a tenu à rappeler également au nouveau Gouvernement les priorités et initiatives majeures inscrites dans la phase II du Programme Sénégal émergent (Pse). Et dans la même dynamique, il a demandé aux ministres de constituer, « dans la collégialité, un Gouvernement d’action; un Gouvernement de transformation publique, méthodique, efficace et performant dans le déploiement cohérent du travail sectoriel et interministériel ».
Il faut dire qu’au regard de cette insistance, le président Sall semble plus que jamais déterminé à mettre en exécution son plan de réforme annoncé et dans un délai relativement court. Pas donc de temps à perdre pour l’actuelle équipe gouvernementale dont les jours semblent intimement liés à la mise en œuvre de ces réformes qui devraient aboutir à la démission de tous ses membres avec la suppression envisagée du poste de chef de gouvernement. Comme l’expliquait d’ailleurs dans une récente sortie médiatique l’ancien Conseiller spécial à la Primature et constitutionnaliste Mounirou Sy, « La suppression du poste de Premier ministre va entraîner la démission du gouvernement ». Invoquant en effet la loi fondamentale, il relevait que « La Constitution dit clairement à son article 46 que sur proposition du Premier ministre, le président de la République nomme les ministres, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions. Le gouvernement étant une institution collégiale et solidaire, la démission ou la cessation des fonctions du Premier ministre entraîne, de facto, la démission de l’ensemble des membres qui composent le gouvernement dont il était à la tête ».
Toute chose qui révèle à quel point le nouveau gouvernement qui a été nommé, le 07 avril, risque de n’être que provisoire. Pour cause, le président Sall devrait procéder à terme à la nomination d’une équipe aussitôt que la suppression de la fonction de chef de gouvernement est actée comme l’avait son prédécesseur, Abdou Diouf, en 1983 avec l’équipe dirigée à l’époque par l’actuel président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse qui avait été nommé à la place de feu Habib Thiam. Avec cette donne et à moins d’un revirement du chef de l’Etat, les ministres du «dernier» gouvernement de Dionne qui sont appelés à répondre aux nouvelles orientations de gouvernance sous label «Fast track» sont astreints de faire leurs preuves en un temps restreint. Surtout s’ils veulent être reconduits au prochain gouvernement, faisant suite à la suppression du poste de Premier ministre.
MACKY SALL OBTIENT LE SOUTIEN DE LA MAJORITÉ PARLEMENTAIRE
Le chef de l’Etat a reçu hier le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby) pour lui expliquer les contours, les fondements et la pertinence de la réforme concernant la suppression du poste de Premier ministre
Le chef de l’Etat accélère la cadence pour la mise œuvre de son projet de réforme constitutionnelle. Il a expliqué hier aux députés de Bby les contours du projet de loi qui sera examiné aujourd’hui en conseil des ministres et envoyé aussitôt à l’Assemblée nationale. Macky Sall a expliqué les raisons qui sous-tendent cette réforme inattendue. Il estime que pour réussir son quinquennat, il lui faut aller vite.
Le Président Macky Sall ne perd pas de temps pour matérialiser sa volonté de procéder très rapidement à la suppression du poste de Premier ministre. Le chef de l’Etat a reçu hier le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby) pour lui expliquer les contours, les fondements et la pertinence de cette réforme.
Conduit par le président de l’Assemblée Moustapha Niass, le groupe Bby a été reçu longuement par Macky Sall. Après les allocutions respectives de Moustapha Niass, Aymérou Gningue, Seydou Diouf, Cheikh Seck et Ndèye Lucie Cissé et du Premier ministre, Macky Sall a remercié les députés pour leur apport dans sa réélection et pour les combats épiques qu’ils ont menés au cours des années passées. Aussi a t-il tenu à s’expliquer sur la réforme qu’il envisage de mener avant de leur demander de se mobiliser pour l’adopter dès qu’il leur sera soumis. En effet dès son adoption en Conseil des ministres, le texte sera immédiatement envoyé à l’Assemblée nationale pour examen. Les parlementaires de Bby sont invités à se mobiliser le jour de l’examen du projet de loi puisqu’il faut les 3/5, environ une centaine de députés, car il s’agit d’une modification constitutionnelle. «Il m’arrivait d’avoir besoin d’un dossier, mais quand j’appelle le Premier ministre, il me répondait que c’était avec un tel ministre, lequel te dira que ça y est avec un tel directeur. Avec la nouvelle réforme, le Président traite directement avec les ministres. Ce qui va nous permettre de réussir le Fast Track. Certains parlent déjà d’un troisième mandat, mais je n’y pense même pas. Cinq ans, c’est très court, je veux réaliser beaucoup de choses avant de partir», a déclaré Macky Sall. Par ailleurs, il indique que le texte va contribuer au renforcement des pouvoirs du législatif, Puisque dans l’esprit de la loi, l’Assemblée Nationale sera plus autonome. Autrement dit, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale. Celle-ci également perd son contrôle sur le gouvernement, puisqu’elle ne sera plus habilitée à déposer une motion de censure.
TOUT DEPUTE NOMME MINISTRE RETROUVE SON MANDAT DES QU IL QUITTE LE GOUVERNEMENT
Autre nouveauté dans la réforme, selon le chef de l’Etat, un député nommé ministre reprend son siège dès qu’il est démis de ses fonctions ministérielles. «Je sais que le suppléant dira : «je suis assis, je ne quitte pas», a-t-il dit, suscitant ainsi l’hilarité dans la salle. Le message du chef de l’Etat a été bien perçu par les députés. Il a reçu les assurances et les encouragements des différents orateurs, à savoir Moustapha Niasse, Cheikh Seck, Ndèye Lucie Cissé, le président de la commission des Lois Seydou Diouf et le président du groupe parlementaire Aymerou Gningue. Tous les parlementaires présents à la rencontre ont pris l’engagement de voter le texte avec une majorité écrasante. Cependant, les députés ont profité de l’occasion pour exprimer quelques doléances. Ils ont déploré le manque de considération dont ils font l’objet, notamment lors des cérémonies officielles. Par exemple des députés avaient boudé la cérémonie de prestation de serment du président de la République, faute de sièges. En réponse à leurs récriminations, Macky Sall leur a administré une leçon de citoyenneté avant de promettre d’en parler au Gouvernement. «Il faudra faire preuve de compréhension. Parfois, pour des raisons de sécurité surtout avec la menace terroriste, les forces de sécurité peuvent être amenées à ouvrir les malles de vos véhicules. Il faut les comprendre, faire preuve de sérieux et refuser de se donner en spectacle», recommande le chef de l’Etat.
LES CONFESSIONS DE MACKY SUR LE GOUVERNEMENT
Par ailleurs, le Président Macky Sall, assisté du Premier ministre, des ministres Ismaëla Madior Fall et Me Malick Sall et de son directeur de cabinet Dr Augustin Tine, est revu sur la formation du gouvernement. «Ce fut très difficile, même pour moi parce qu’il fallait prendre en compte beaucoup de critères, notamment géographiques, d’équité territoriale , etc », explique le chef de l’Etat. Mais les ministres qui ne sont pas reconduits sont aussi méritants que les nouveaux. «Il faut qu’ils le sachent, ils ont fait du bon travail, mais ils peuvent être utilisés ailleurs. Même chez les alliés, avec la largeur de coalition, il était judicieux que chacun s’y retrouve, mais il fallait faire un choix. Et qui dit choix dit élimination», clame le Président Macky Sall.