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23 juillet 2025
MACKY SUPPRIME LES ACTUELS PASSEPORTS DIPLOMATIQUES
Le président de la République, a « instruit le Ministre des Affaires étrangères à mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques, en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi »
C’est l’une des mesures phares prises lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi, 17 avril 2019. Le président de la République, Macky Sall, a « instruit le Ministre des Affaires étrangères à mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques, en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi », selon le communiqué du Conseil des ministres, parcouru par Emedia.sn. Une décision qui met un terme aux documents et titres de voyages spéciaux actuellement en cours et tous valables un an.
Ainsi, l’un des premiers chantiers d’Amadou Bâ, nouveau locataire de la Place de l’Indépendance, sera de retirer du circuit les nombreux passeports diplomatiques, accordés à plusieurs individus, parfois dans des conditions douteuses sans qu’ils ne justifient la nécessité d’être en possession de ces documents. Reste à voir si les nouveaux critères d’attribution seront scrupuleusement respectés et les passeports remis aux ayant-droits et uniquement à eux. Vaste chantier !
LE CONSEIL DES MINISTRES ADOPTE UN PROJET DE LOI PORTANT RÉVISION DE LA CONSTITUTION
M. Dionne a indiqué que le prochain gouvernement sera chargé de conduire cette réforme, pour "un mieux d’Etat" et un meilleur suivi des politiques publiques.
Dakar, 17 avr (APS) - Le Conseil des ministres, siégeant ce mercredi, a délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la Constitution, a-t-on appris de source officielle.
"Au tire de l’examen des textes législatifs et règlementaires, le conseil a délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la constitution", indique le communiqué du Conseil des ministres.
Le Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne a annoncé à l’occasion de la formation du nouveau gouvernement, le 7 avril dernier, que le poste de chef de gouvernement est appelé à être supprimé à terme.
M. Dionne, reconduit à son poste et qui assure en même temps les fonctions de ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, a indiqué que le prochain gouvernement sera chargé de conduire cette réforme, pour "un mieux d’Etat" et un meilleur suivi des politiques publiques.
PAR DAMIEN GLEZ
NOTRE DRAME DE L'AFRIQUE
Pendant l’incendie de la cathédrale parisienne, l’empressement des responsables africains à se signaler n’avait d’équivalent que l’ironie des twittos à guetter ledit empressement
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 17/04/2019
« Deuil », « tragédie », « horreur »… sans surprendre, la surenchère « twitteuse » qui a suivi l’incendie de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris n’a pas échappé aux premiers responsables d’Afrique, singulièrement dans le landerneau francophone. Citoyen échaudé craignant la compassion bouillante, aucun habitant informé du continent n’a oublié les larmes du président béninois Boni Yayi après l’attentat meurtrier de Charlie Hebdo.
Dès les premières flammèches en mondovision, ce lundi soir, une twittos sénégalaise dénommée « Call_Me_Wawa » prenait les paris en lançant un thread : « Quel Président africain tweetera en premier son soutien envers le peuple français ? Je mets un billet sur le mien ». Il ne lui faudra que quelques minutes pour retweeter le message de Macky Sall : « Au nom du Sénégal, j’exprime toute notre solidarité à la France et à toute la communauté chrétienne à travers le monde ».
Au jeu du « j’étais le premier à compatir » vient se substituer, avec le temps, celui du « je compatis le mieux ». Mardi 16 avril, le roi ivoirien de Krindjabo, capitale du royaume du Sanwi, affirmait que l’incendie parisien avait « troublé son sommeil » à tel point qu’il promet un don pour la reconstruction de la cathédrale. Chacun voyant midi à sa porte, cette promesse d’Amon N’Douffou V est l’occasion de rappeler qu’en 1687, le prince Aniaba avait été déraciné de son royaume akan vers la France où il avait été baptisé « Louis », nommé capitaine dans le régiment royal et distingué, par le roi Louis XIV, de l’Ordre de l’Étoile de Notre-Dame, dans cette même cathédrale aujourd’hui meurtrie.
Sans doute peut-on comprendre l’intérêt politicien d’Afrique francophone à se positionner émotionnellement lorsque l’ancienne puissance coloniale est ébranlée. Il est vrai que beaucoup de dirigeants africains ont fréquenté les bancs, les chancelleries ou les cabinets médicaux français. Il est vrai que le « continent noir » s’annonce comme le sauveteur de la francophonie.
Il est vrai également que la pratique religieuse qui s’évapore dans les cathédrales hexagonales pourrait survivre sur le continent africain. Selon un récent rapport du Pew Research Center, d’ici à 2060, six des dix pays comptant les plus grandes populations chrétiennes seront en Afrique : le Nigeria, la RDC, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et l’Éthiopie. Si « Paris vaut bien une messe » – phrase attribuée au roi français Henri IV – , un lieu de messe parisien incendié vaut bien une larme africaine…
par El Hadji Gorgui Wade NDOYE
RENDRE À CHAQUE PEUPLE SA MÉMOIRE !
Quand des Africains avertis parlent du retour de leurs objets d’art volés par les colons pas uniquement français, du reste, c’est qu’ils veulent retrouver un pan de leur passé, le génie de leurs peuples pour mieux inscrire leurs actions dans le futur
El Hadji Gorgui Wade NDOYE |
Publication 17/04/2019
Les flammes de "Notre Dame" mettent la lumière aussi sur l’importance de la sauvegarde et de la restitution du patrimoine pour tous les peuples du monde.
Il y a aujourd’hui, plus que jamais, une nécessité absolue d’inscrire les mémoires, toutes les mémoires sur l’espace de la République ! Ce n’est pas qu’un bâtiment, du ciment, du fer, du bois mais derrière, Notre Dame en incendie suscitant une émotion planétaire légitime, il y a des humains le plus souvent oubliés qui ont entrepris ce travail ! Derrière cet édifice, il y a des histoires, l’expression muette marquée au marbre de la trajectoire d’une Nation, ses joies, ses peines, sa vie, sa mort, sa survie, son existence, sa gloire, ses doutes, son espoir, son espérance.
Je voudrais soutenir que les larmes qui ont accompagné ces flammes viennent des entrailles du peuple de France et des personnes non françaises reconnaissantes ayant visité cet édifice, ce basilique marqué sous le sceau du patrimoine universel. C’est dire que personne n’a le droit d’effacer la mémoire d’un peuple ! Personne n’a le droit de garder, de voler, de spolier l’âme d’un peuple.
Rendez-nous notre patrimoine : notre mémoire !
Quand des Africains avertis parlent du retour de leurs objets d’art volés par les colons pas uniquement français, du reste, c’est qu’ils veulent retrouver un pan de leur passé, le génie de leurs peuples pour mieux inscrire leurs actions dans le futur qui ne peut exister sans le passé-présent.
Ailleurs, on nous demande d’oublier l’esclavage. Ailleurs, on nous demande d’oublier la colonisation. Ailleurs, on nous ment, avec arrogance et irrespect. La gifle du père fouettard n’est jamais en loin ! Comme des enfants hagards, nous les fils aînés de la Terre, nous les premiers sur le Berceau de l’Humanité, comme si on avait en face un Papa pas cool qui donne une gifle bien sentie à son gamin en lui disant c’est te mettre du baume au coeur !
Pourtant la reconnaissance des mémoires participent à guérir aussi les souffrances, à créer des points de convergences, à susciter un dialogue utile pour l’entente de l’humanité une et multiple !
Par exemple, " Parler de l’esclavage, ce n’est pas faire de l’entêtement rétrospectif" pour reprendre les mots que m’avait confiés le grand philosophe Sénégalais Professeur Souleymane Bachir Diagne, enseignant à Columbia University, répondant à la grande bêtise de Nicolas Sarkozy, alors président de France, sur l"’Afrique n’est pas suffisamment entrée dans l’histoire". Vous voyez donc l’importance de la Mémoire dans l’Histoire des peuples !
Il est, rigoureusement, très important que les Africains soient les gardiens de leur propre mémoire ! Nous rendre nos oeuvres d’art, est nous rendre notre imaginaire !
Bachir Diagne poursuivait " pour l’avenir de ce continent, il est important que nous sachions gérer la mémoire" car martelait-il, "il y va de qui nous sommes, de ce nous voulons être dans le futur", lors d’un entretien exclusif, avec votre serviteur, en 2007, plus de 10 ans avant que l’actuel Président des Français, Emmanuel Macron ait eu la brillante idée de demander un Rapport sur "la restitution du patrimoine africain".
Contre la grève de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), le président de l’association, Momar Ndao, parle de caprices de boulangers, auxquels l’Etat ne doit pas céder
L’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) est dans tous ses états. Contre la grève de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), le président de l’association, Momar Ndao, parle de caprices de boulangers, auquel l’Etat ne doit pas céder. D’autant plus que motive le consumériste, interrogé par Radio Sénégal, le prix d’aucun des intrants n’a connu de hausse.
« Les boulangers ne respectent pas les Sénégalais, fulmine-t-il. Le prix du pain a été fixé. Celui du gasoil a baissé. L’électricité a baissé de 10%. Le prix du sac de farine est inférieur à celui auquel il était fixé au moment où on fixait le prix du pain. Si on devait revoir le prix du pain, on devrait baisser. Il n’y a pas une modification suffisamment importante pour que le prix du pain soit revu à la hausse. Au contraire, il devait être revu à la baisse puisqu’il y a la baisse de l’électricité et celle du prix du gasoil et toutes ces baisses n’ont pas été répercutées. Donc, aujourd’hui, qu’est-ce qu’ils veulent ? »
A l’en croire, si l’Etat accepte la proposition relative à une offre sur le marché d’une baguette de 200 F CFA, les boulangers ne présenteront que ce produit aux consommateurs. « Il faut refuser l’homologation du format de 200 F CFA dont ils parlent parce que c’est de la pure arnaque », rejette Momar Ndao.
MACKY ENCLENCHE LE PROCESSUS DE RATIONNALISATION DES DÉPENSES DE L'ÉTAT
De nouveaux passeports seront mis en place pour un octroi rationnel - Le Premier ministre invité à instaurer un cadre réglementaire portant sur les modalités d’abonnement et de paiement des charges de l’administration - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 17 avril 2019.
« Le Président de la République son Excellence Monsieur Macky SALL a présidé ce mercredi 17 avril 2019 le conseil des ministres
Le chef de l’Etat a ouvert sa communication, en souhaitant une bonne semaine sainte à la communauté catholique, et de joyeuses fêtes de Pâques. Il a magnifié, à cette occasion la cohésion sociale et le dialogue islamo chrétien.
Le Président de la République a affirmé sa volonté de poursuivre la dynamique de réduction du train de vie de l’Etat, en signalant les résultats satisfaisants concernant la rationalisation des charges locatives de l’Etat. Il a, sur ce sujet, instruit le gouvernement de réduire au strict minimum les locations à l’horizon 2020.
Au titre des charges courantes de l’administration notamment celles de l’eau, de l’électricité et du téléphone, il a invité le Premier Ministre à lui proposer, au plus tard le 1er août 2019, un cadre réglementaire portant sur les modalités d’abonnement, d’utilisation et de paiement des charges courantes de l’administration.
S’agissant du parc des véhicules administratifs, le Président de la république a requis du gouvernement un nouveau dispositif réglementaire sur les conditions d’acquisition, d’affectation, d’utilisation et de cession des véhicules administratifs ; non sans instruire le Premier Ministre d’étudier la possibilité de remplacer les dotations budgétaires en carburant, entretien et réparation de véhicules par des indemnités représentatives.
Le chef de l’Etat, a dans le même élan, réaffirmé son attachement au recensement général du patrimoine foncier bâti et non bâti de l’Etat, de même que la réévaluation du portefeuille de l’Etat, en instruisant le Premier Ministre de lui proposer, au 1er septembre 2019, une stratégie de valorisation et d’optimisation de ce patrimoine.
Le Président de la République a instruit le Ministre des Affaires étrangères à mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques, en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi.
Concernant la préparation de la campagne agricole, le Chef de l’Etat a invité le Premier Ministre à tenir, avant fin avril 2019 un conseil interministériel pour la préparation de la campagne de commercialisation agricole
Il a, à ce titre, insisté sur la nécessité d’assurer le suivi spécifique des résultats issus des travaux du Cadre Harmonisé de Sécurité alimentaire et nutritionnelle au Sénégal.
Le chef de l’Etat a également fait noter l’urgence de finaliser le Programme national de Modernisation des Marchés et espaces commerciaux, tout en demandant au gouvernement d’élaborer une loi d’orientation sur l’urbanisme commercial.
Le chef de l’Etat a demandé au premier Ministre d’engager le processus de préparation d’une première loi de finances rectificative conforme aux nouvelles priorités de son mandat.
Il a ainsi engagé le gouvernement à finaliser, dans les meilleurs délais, le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle pour le soumettre à l’assemblée nationale avant juin 2019.
Au sujet de la coopération et des partenariats le chef de l’Etat s’est félicité de la visite officielle de son homologue égyptien, son Excellence Monsieur Abdel Fatah Al SISI, Président en exercice de l’Union Africaine.
Cette visite officielle, selon le Chef de l’Etat, a été l’occasion de raffermir les relations d’amitié entre le Sénégal et l’Egypte et d’explorer de nouveaux cadres de coopération et de partenariats bénéfiques aux deux états.
Dans sa communication en conseil, le Premier Ministre est revenu, à la suite du chef de l’Etat, sur la stabilisation des prix des denrées et produits de consommation essentiels.
Au titre des activités gouvernementales, le Premier Ministre a rendu compte des assises du Conseil National du Patronat qu’il a présidé le 16 avril 2019.
Le Ministre des Finances a fait une communication sur l’exécution du budget.
Le Ministre des Affaires étrangères a fait une communication au conseil sur la situation internationale.
Le Ministre de l’élevage a fait le point sur l’épidémie de grippe équine, et a indiqué le dispositif préventif, curatif et de prophylaxie, mis en place.
Le Ministre du Commerce a fait une communication sur la crise qui affecte le secteur de la boulangerie.
Au tire de l’examen des textes législatifs et règlementaires, le conseil a délibéré et adopté un projet de loi portant révision de la constitution. »
MACKY PRÉPARE SA SUCCESSION
La décision du chef de l'Etat de structurer son parti après onze ans d’existence, n’est pas le fruit du hasard
La décision de Macky Sall de structurer son parti après onze ans d’existence, n’est pas le fruit du hasard. Le patron de l’Apr veut d’abord avoir officiellement un numéro deux (2) qui pourra l’aider dans l’organisation et l’animation du parti. Pendant que lui, s’occupera des problèmes des Sénégalais. Ensuite, exerçant un dernier mandat, la structuration permettra de régler la question du dauphinat et facilitera la phagocytose de certains alliés et mouvements de soutien de Benno bokk yaakaar qui n’existent que nom.
Le Président Macky Sall a engagé ce lundi les responsables du secrétariat exécutif national à «une réflexion approfondie» sur l’animation du parti, son organisation pour une éventuelle structuration. Une décision qui sera sans doute saluée par les apéristes vu que ce parti, depuis sa création le 1er décembre 2008, n’a jamais connu une structuration formelle comme on en voit dans les autres formations politiques. Ce qui faisait de ce parti une véritable armée mexicaine avec autant de généraux que d’hommes de troupe. En effet, à part le poste de président de l’Apr occupé par Macky Sall himself, il n’y a rien. Le poste de numéro deux du parti était à un certain moment attribué de façon officieuse à Alioune Badara Cissé, un des membres fondateurs qui se définit comme l’un des géniteurs du parti. Sa disgrâce a vite fait disparaître le poste de l’architecture de l’Apr. On a entendu des responsables s’autoproclamer patron de tel département ou région, mais cela n’a jamais été officiel.
Que s’est-il passé pour que Macky Sall pense à structurer son parti, 11 ans après sa création. La décision n’est pas le fruit du hasard. Macky Sall nouvellement élu Président en 2012, quelques années après la mise sur pied de l’Apr, a toujours fermé les yeux sur cette demande pressante de ses militants. Sans doute pour ne pas créer des frustrations chez certains responsables qui auraient pu être amenés à quitter le parti ou à procéder à des votes sanctions au cours du premier mandat de Macky Sall. Maintenant que le second mandat est acquis, le patron de l’Apr peut penser à une structuration de son parti. Etant élu pour un second et dernier mandat, Macky Sall veut avoir un numéro deux capable de l’aider dans l’organisation et l’animation du parti. Mais aussi des répondants un peu partout dans les régions, départements et communes de tout le Sénégal. C’est aussi cela le mode fast track pour ne plus avoir à descendre parfois jusqu’au bas de l’échelle pour régler des querelles de leadership et se concentrer essentiellement sur les dossiers du Sénégal.
Mais à travers cette structuration Macky Sall, au-delà de la question du numéro deux, pourra régler en cachette celle du dauphinat. Car il faut bien que l’Apr ou Benno bokk yaakaar ait un candidat en 2024, qui ne sera pas Macky Sall. Et ce futur candidat peut ne pas forcément être le numéro deux de l’Apr, mais un autre homme de confiance qu’il mettra bien au frais en attendant le moment opportun pour le présenter officiellement.
Par cette structuration, Macky Sall semble avoir bien tiré la leçon du sort que connait actuellement son ancienne formation politique, le Pds. En effet, depuis la chute de Wade, ce parti est dans une tourmente en l’absence d’un leader opérationnel. En effet, Me Wade a commis l’erreur de ne pas préparer sa succession à la tête de son parti. Ce qui l’a obligé à rester le secrétaire général national même s’il n’en a plus les capacités physiques et même politiques. La suite on la connait : La nouvelle organisation du Comité directeur mise en place au lendemain de sa défaite avec Oumar Sarr comme numéro deux, n’a fait que précipiter l’éclatement du Pds avec une kyrielle de démissions et parfois des plus surprenantes. Au point que ce parti qui a participé à toutes les élections présidentielles depuis 78 en arrive à la forclusion en 2019 faute d’un candidat remplissant toutes les conditions. C’est ce sort que Macky Sall veut éviter à l’Apr.
Avec la structuration de l’Apr, Macky Sall va aussi chercher à absorber certains alliés de Benno bokk yaakaar dont les partis n’existent plus que de nom. On a entendu le porte-parole de la Ld, Moussa Sarr, exprimé son souhait de voir la coalition Benno bokk yaakaar se muer en parti politique. Ainsi, par le biais de la structuration de l’Apr, ce «Jallarbiste» tient là, une occasion rêvée pour se fondre dans l’Apr. Et il ne sera pas le seul. En dehors du Ps et de l’Afp qui ont clairement affiché leur ambition de briguer les suffrages des Sénégalais en 2024, le reste de la troupe de Benno bokk yaakaar ne perdrait rien en se fondant dans «l’Apr new look». Wait and see.
«LA JUSTICE EST L’UN DES SECTEURS LES PLUS ORDONNES DU SENEGAL»
Le Garde des sceaux sortant, le Pr Ismaïla Madior Fall, a réfuté l’hypothèse selon laquelle, il y a un désordre dans le secteur de la justice.
Le désormais ancien ministre de la Justice a mis à profit la cérémonie de passation de service avec Me Malick Sall, pour reprouver cette hypothèse que son successeur avait avancé, au lendemain de sa nomination.
«La justice est toujours critique en période électorale, aussi bien qu’on remonte dans l’histoire en raison et à tort, souvent à tort. C’est après qu’on se rend compte que les critiques n’étaient fondées sur rien. Mais nous avons eu ces deux dernières années, il faut le dire, quelques particularités. Il y a eu quelques justiciables qui sont des hommes politiques. Et quand les justiciables sont des citoyens ordinaires, ça ne pose aucun problème Mais quand les justiciables sont des politiques, il y a des critiques qui sont articulés à l’endroit de la justice. Parfois, ce sont des critiques que ne se fondent sur rien. Tout ça peut, parfois, donner l’impression qu’il y a des problèmes dans la justice et qu’il y a un désordre dans la justice. Il n’en est absolument rien», a tenu à préciser le Pr Madior Fall, hier, lors de la cérémonie de passation de service au ministère de la Justice.
«Il y a pas de crise de la justice au Sénégal
«La justice est l’un des secteurs les plus ordonnés du Sénégal. Il y a certes des problèmes, mais il n’y a pas de désordre dans le secteur de la justice. Evidemment, il y a des insuffisances, il y a des limites, il y a des problèmes. Mais la justice n’est pas en crise. Il y a pas de crise de la justice au Sénégal», a réfuté le désormais ministre d’Etat auprès du président de la République. Pour le professeur de Droit constitutionnel, beaucoup de bonnes choses ont été fait dans le domaine de la justice. Aussi, l’ancien Garde des sceaux de dire avoir la conscience tranquille en quittant la tête du département de la justice après 18 mois de service. «Je pars l’esprit tranquille, le cœur léger. Pourquoi ? Parce que j’ai conscience qu’ensemble, nous avons pu poser une pierre à l’édification d’une justice digne de ce nom pour notre pays», a indiqué Ismaïla Madior Fall. Toutefois, il a reconnu qu’«il y des problèmes au niveau de la justice. Il faut les identifier avec les acteurs, discuter en concertation, pour mettre en œuvre les réformes qu’il faut». Sur ce, il a attiré l’attention de son successeur. «C’est un ministère exaltant, mais difficile. C’est un ministère délicat et sensible», a-t-il avertit Me Malick Sall.
Me Malick Sall : «Je connais mes limites…»
Pour sa part, le nouveau Garde des sceaux a promis de poursuivre les chantiers entamés par son prédécesseur. «Je n’épargnerais aucun effort pour réussir la mission que le président de la République m’a confié. Les multiples chantiers que vous avez ouverts, je peux vous assurer que je vais les continuer. J’ai toujours dit que nous avons l’une des meilleures magistratures d’Afrique. Nous avons des magistrats de qualité. Nous avons des greffiers de qualité. Nous avons une justice de qualité», a déclaré Me Fall qui compte s’appuyer sur l’expertise du Pr Ismaïla Madior Fall pour mener à bien son travail. «En 18 mois, vous avez fait un travail exceptionnel. (…) A tout moment, je vous solliciterais, pour vos conseils et votre expertise en matière de droit constitutionnel. Je suis un avocat, je ne suis pas constitutionnaliste, je connais mes limites. Donc, si j’ai la chance de vous avoir à portée de main, je ne vais pas rater cette occasion. D’autant plus que vous êtes auprès du chef de l’Etat», a-t-il martelé en mesurant «la lourdeur de la tâche» qui l’attend. «Il y a des manquements, mais ils sont dus pour l’essentiel aux conditions dans lesquelles ce personnel travaille», a reconnu Me Malick Fall qui compte sur l’appui des cadres du ministère de la Justice pour mener à bien sa mission. «Je sais que étant du milieu, je n’aurais pas un état des grâces. Je connais les conditions particulièrement difficiles dans lesquels les magistrats, les greffiers travaillent. Je ferais le maximum pour améliorer les conditions de travail du personnel de la justice», s’est-il engagé.
AUTORITES LOCALES ET POPULATIONS SONNENT LA REVOLTE CONTRE LES PROMOTEURS «VEREUX»
Les décrets, signés par le Président Macky Sall dans le cadre de l’érection future des pôles urbains de Dagua Kholpa et de Yenne, sèment la panique dans ladite commune et ses environs.
Révulsées par ce qu’ils considèrent comme «une prédation foncière sans précèdent» sur les terres de leurs ancêtres, ces populations, venues des localités de Kelle, Niagual, Toubab Dialaw, Noukhoura et Todd, sonnent la révolte.
En effet, elles s’insurgent contre la mise à disposition de dizaines d’hectares à des particuliers. Une spoliation programmée, au grand dam des populations locales, dépositaires pourtant de délibérations de la commune de Yenne depuis 2003. «Aprèsla création du pôle urbain de Dagua Kholpa par décret 2015- 71 en 2015 pour une superficie de 2870 hectares, dont 764 à Yenne, et le pôle de Yenne par décret 2015-69 en janvier 2015, pour une superficie de 422 hectares, compris entre Noukhoura Peulh et Niaykhaye, les agissements continuent ànous parvenir.
La dame Khadiyatoulah Fall s’est ainsi vu octroyer 10 ha à Kelle et Niagal, et Ndeye Maguette Mboup 60 hectares à Yenne Ditakh,sans compter lesspoliations du site de Dakar Dem Dikk qui a bénéficié d’une affectation de la communauté rurale depuis 2013», a protesté, avec véhémence, lundi après-midi, Abdallah Ndiaye, le Secrétaire municipal à la commune de Yenne parcourant le texte liminaire.
Lors d’une Assemblée générale d’information tenue à la Maison communautaire, ces populations ont demandé l’annulation des titres fonciers accordés à des tiers et des particuliers. «Si ceux à qui on a attribué ces terres sont déterminés pour les prendre, nous qui en sommes les vrais prioritaires le sommes autant qu’eux. Ces terres sont pour les populations et comme un seul homme nous sommes debout pour les défendre à n’importe quel prix», a clairement soutenu Daouda Ndione.
Des agitations liées au foncier qui refont surface à Yenne avec la levée de l’interdiction de l’arrêté du sous-préfet de Bambilor, sur injonction du préfet du département.«Nous connaissons tous l’attachement des populations à la terre. Nous attirons de ce fait l’attention du président de la République et du ministre des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire sur la gravité de la situation qui est une bombe en retardement», lance de son côté Bakhaw Diongue. «Nous demandons au Président Macky Sall de revenir sur les décrets instituant les pôles et d’annuler les 764 ha du pôle de Daga Kholpa se situant dans la commune de Yenne et les 422 hectares du pôle de Yenne pour freiner l’accaparement des terres par les promoteurs immobiliers à la solde de fonctionnaires véreux, d’achever la procédure de déclassification de la forêt classée de Sébikotane et son affectation à la commune de Yenne», a-t-il plaidé. Selon eux, ces mesures gouvernementales risquent de compromettre l'activité économique dans la zone. «Nous sommes dans une zone à caractère agricole, où la principales activité reste la pêche et l’élevage. Ces activités sont vitales pour notre survie», a fait savoir le notable Daouda Dione, qui interpelle l’autorité suprême, le chef de l’Etat.
QUAND L’ANARCHIE REGNE EN MAITRE AU POINT E
En dépit des multiples dispositifs mis en place pour fluidifier la mobilité urbaine, le constat demeure toujours le même : la capitale sénégalaise est congestionnée par les véhicules
En plus des problèmes environnementaux et de santé publique générée par les gaz d’échappement, un autre problème, non moins crucial, porte sur le manque à gagner que fait peser cette situation sur l’économie sénégalaise. La Commune de Fann Point E-Amitié, de par sa position de zone de passage entre le centre-ville et les quartiers périphériques, ne déroge pas à ce constat d’alarme, et subit même de plein fouet le revers d’une forte poussée démographique qui a comme corollaire une explosion du nombre de véhicules en circulation dans les artères de Dakar.
«Circulation infernale»
Le Directeur régional de l'Agence des Travaux et de Gestion des Routes (Agéroute), Monsieur Babacar Senghor reconnait que malgré tous les efforts qui ont été faits en termes de construction d’infrastructures à Dakar, la situation de congestion persiste. Il déplore le fait qu’en plus du volume toujours croissant du parc automobile et du non-respect du code de la route par nombre de «chauffards», les abords des routes sont souvent engorgés, ce qui aggrave la problématique. D’où l’intérêt à ses yeux de procéder sans tarder à des désencombrements massifs. «Ce que nous constatons est que la route est encombrée et les environs de la route aussi. Il y a toutes sortes d’occupation qui font qu'aujourd’hui, même les piétons marchent en pleine chaussée, du fait de l’encombrement des trottoirs. Nous comptons sur l’appui des autorités, parce qu’il faut l’intervention de la force publique. Il faut également arriver à contraindre les gens à respecter le code de circulation. Ces mesures ne vont certes pas régler définitivement le problème des embouteillages à Dakar, une ville qui compte plus de 4 millions d’habitants, mais elles contribueront sûrement à améliorer de manière significative la circulation», ajoute-t-il. Avec ses nombreux immeubles, ses écoles, et ses commerces, sans compter l’Avenue Cheikh Anta Diop qui draine son lot de véhicules en tout temps et à toute heure, le périmètre communal est lui aussi congestionné. Comme il nous a été donné de le constater, ce problème est en partie dû au non respect du Code l’Urbanisme qui impose que les immeubles d’une certaine envergure soient équipés de parkings souterrains. Faute de quoi, les véhicules appartenant aux occupants et visiteurs de ces immeubles occupent fatalement et la chaussée et les trottoirs. Du reste, il faut reconnaître qu’aux heures de pointe, les véhicules de transport en commun préfèrent emprunter les rues intérieures du quartier pour éviter leur itinéraire initial encombré. Ce qui induit une circulation anarchique, voire dangereuse à divers points névralgiques. En outre, matin et soir, aux heures auxquelles la pléthore d’établissements scolaires implantés dans le quartier ouvrent et ferment leurs portes, un ballet incessant de véhicules venus déposer ou chercher les élèves indispose les riverains. Régulièrement agitée, l’instauration d’un plan de circulation pourrait faciliter la circulation des véhicules et des piétons. Mais l’idée tarde à être matérialisée.
«Cantinisation à outrance»
De plus, la Commune de Fann Point E-Amitié souffre d’un autre mal qui,si l’on y prête garde, risque de défigurer davantage une Commune déjà fortement balafrée. L’on y note en effet une «cantinisation» galopante marquée par une floraison de commerces informels le long des trottoirs. En plus des manquements récurrents à l’hygiène, il faut relever que cette situation encouragée par les services municipaux risque d’instaurer un laisser-aller intolérable et contreproductif. En arpentant la Rue de Ziguinchor (exBoulevard du Sud) au Point E, l’ampleur des installations anarchiques saute aux yeux. Et il est donné aux passants de voir se superposer des commerces on ne peut plus informels. Ici un salon de coiffure en baraque, là un vendeur de friperie, plus loin une gargote pour la «restauration», là bas un kiosque Orange Money, un vendeur de pain ou une boutique cantine. La liste n’est pas exhaustive. Habitante de la Rue D X Rue Birago Diop, Mme Diaw déplore le fait que «ces derniers temps, les cantines poussent comme des champignons». «C’est devenu invivable. Depuis décembre dernier, il ne se passe pas une semaine sans que de nouvelles cantines ne soient installées. Nous ne savons plus où donner de la tête, et si rien n’est fait, cette rue sera bientôt transformée en marché», déplore la brave dame, pointant du doigt une cantine flambant neuve qui vient d’être installée.