Dakar, 17 avr (APS) – Le ministère du Commerce assure que toutes les dispositions nécessaires sont prises pour assurer la sécurité de tout boulanger désireux de produire et de mettre à la disposition des consommateurs du pain.
La Fédération nationale des boulangers du Sénégal a appelé à une grève de trois, à partir de ce mercredi. Elle dénonce la cherté du prix de la farine.
Dans un communiqué transmis à l’APS, le directeur du Commerce intérieur souligne que ses services ont tenu mardi après-midi une réunion de travail avec la Fédération nationale des Boulangers du Sénégal pour "examiner les différents points de revendications".
Il constate qu’en "dépit des solutions proposées par le Département sur tous les points de discussion allant dans le sens de la satisfaction de leurs préoccupations, la Fédération nationale des boulangers du Sénégal a décidé d’aller en grève, contre toute attente et les conclusions de la réunion".
Ces conclusions portent notamment sur "l’encadrement des marges de distribution, comme demandé ; le démarrage sans délai de concertations sur la structure du pain, conformément à la réglementation en vigueur ; le démarrage de concertations avec les meuniers sur le prix de la farine ; l’introduction d’un nouveau format de pain afin d’améliorer la productivité de l’activité boulangère".
Le directeur du Commerce intérieur juge "regrettable de constater, malgré tous les efforts consentis, le refus catégorique de la fédération à toutes formes de négociation".
La Fédération nationale des boulangers du Sénégal invite depuis des mois le gouvernement à ramener le poids de la baguette de référence de 190 grammes à 250 grammes pour le prix de 200 francs CFA.
Elle demande "l’application immédiate de l’interdiction de la vente du pain dans les boutiques, la réglementation de l’ouverture anarchique des boulangeries et l’application de l’arrêté ministériel portant interdiction de la distribution inter-région du pain".
Selon la FNBS, "le secteur de la boulangerie sénégalaise vit actuellement des moments très difficiles avec l’ouverture anarchique des boulangeries et la vente du pain dans des conditions hygiéniques déplorables".
La fédération souligne aussi que "depuis la tenue des concertations de la filière boulangère en décembre 2017, aucune mesure n’a été prise par le gouvernement pour l’application des conclusions de cette rencontre".
Elle fait aussi état d’un "prix harmonisation" du prix de la farine par l’Etat qui entraine "le dysfonctionnement de la libre concurrence entre les meuniers".
LES BOULANGERS EN GREVE DE TROIS JOURS
La fédération nationale des boulangers a entamé une grève de trois jours à partir de ce mercredi- Un mouvement pour protester contre le manque de ‘’mesures appropriées de l’Etat face à la cherté de la farine’’.
(Seneplus.com, Dakar) – La rencontre avec le nouveau ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta mardi n’a pas désamorcé la menace de grève soulevée par la Fédération nationale des boulangers depuis quelques jours.
Les boulangers ont décidé d’arrêter la production et la distribution du pain sur l’ensemble du territoire pour ‘’amener les autorités à engager des négociations’’, selon le président de la Fédération Amadou Gaye, interrogé par la Radio Futurs médias. ‘’Chaque semaine la fédération va dérouler des actions à l’image de celles engagées par +des gilets jaunes+ en France jusqu’à la résolution de nos préoccupations par l’Etat’’, a-t –il assuré.
Le Président de la fédération a fait état de 1800 boulangeries sur l’ensemble du territoire mais déplore en même temps une ‘’installation anarchique’’. Il a appelé à une régulation par l’Etat comme dans le secteur de la pharmacie où l’ouverture des officines est réglementée par une législation.
LA POPULATION SÉNÉGALAISE A DÉPASSÉ 15, 7 MILLIONS DE PERSONNES EN 2018
Plus de la moitié des personnes vivant au Sénégal résident en milieu rural, soit 53, 3 %, tandis que les citadins représentent 46,7% de citadins, souligne le document
Dakar, 17 avr (APS) – En 2018, la population du Sénégal a atteint 15 726 037 habitants, a révélé une enquête démographique de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
"En 2018, la population du Sénégal est estimée à 15 726 037 habitants dont 7 896 040 de femmes (50,2%) et 7 829 997 d’hommes (49,8%)", indique notamment un rapport de la structure consulté à l’APS.
Plus de la moitié des personnes vivant au Sénégal résident en milieu rural, soit 53, 3 %, tandis que les citadins représentent 46,7% de citadins, souligne le document qui relève dans le même temps une "forte disparité dans la répartition de la population entre entités administratives régionales".
"La région de Dakar qui couvre 0,3% de la superficie du pays, abrite 23,1 % de la population du Sénégal, soit une densité de 6 637 habitants au Km2. A l’opposé, Kédougou est la région la moins peuplée avec une proportion de 1, 1% de la population sénégalaise et une densité de 11 habitants au Km2", fait savoir l’ANSD.
PLAIDOYER POUR UN PROGRAMME NATIONAL DÉDIÉ AUX ALBINOS
"L’albinisme est considéré comme un handicap et non comme une maladie et cela est un obstacle pour une prise en charge correcte" a dénoncé Mouhamadou Bamba Diop président de l’Association nationale des albinos du Sénégal
Dakar, 16 avr (APS) - Le président de l’Association nationale des albinos du Sénégal (ANAS), Mouhamadou Bamba Diop, a plaidé mardi pour "un programme national dédié aux albinos", afin de prendre en compte leurs besoins en éducation, santé et en formation.
"L’albinisme est considéré comme un handicap et non comme une maladie et cela est un obstacle pour une prise en charge correcte", a-t-il souligné lors d’un panel sur l’albinisme en Afrique, organisé par le musée de la femme Henriette Bathily, en partenariat avec l’ONG OSIWA.
Le Sénégal compte "98 % d’albinos illettrés’’, "les crèmes solaires sont chères’’, alors que "la subvention de cinq cent mille francs CFA par an octroyée par l’Etat ne suffit pas à acheter six crèmes pour chaque albinos", a-t-il indiqué.
Aussi a-t-il a invité les autorités à s’approprier les textes internationaux pour le bien-être des albinos et mettre en place une politique éducative et sanitaire pour les personnes souffrant d’albinisme.
Mouhamadou Bamba Diop a relevé la marginalisation que vivent les femmes albinos qui éprouvent des problèmes pour se marier "vu les croyances qu’il y a autour’’ des personnes touchées par cette affection en Afrique.
S’y ajoute qu’"elles souffrent aussi du cancer de la peau’’, alors qu’’il n’y a pas assez de dermatologues spécialisés en albinisme".
Selon lui, la situation est tout aussi "critique" dans le reste de l’Afrique de l’Ouest francophone, pays qui "copient mal le modèle français dont la politique sectorielle n’est pas adéquate à leur situation".
"Le modèle français prend en compte les besoins des albinos et les accompagne financièrement et techniquement", a fait savoir Mouhamadou Bamba Diop, par ailleurs président de la Confédération des albinos de l’Afrique de l’Ouest.
En Afrique de l’Ouest par contre, "l’albinisme est considéré comme un handicap’’, a-t-il fait observer. Ainsi, "l’accompagnement financier est très minime, celui technique comme le volet éducation et les curricula de formation ne prennent pas en compte l’albinisme".
Tout le contraire, souligne-t-il, des pays anglophones comme le Kenya, la Tanzanie ou l’Afrique du Sud, des Etats qui "déboursent 150 millions de dollars par an pour la prise en charge des albinos".
Le docteur Abdoul Aziz Kassé, cancérologue, estime lui qu’il faut aujourd’hui "trois millions cinq cents mille francs CFA pour le traitement du cancer de la peau lié à l’albinisme".
Il préconise un plan stratégique 2016-2021 pour sensibiliser sur l’albinisme et plaider auprès des décideurs pour une meilleure intégration du citoyen albinos ainsi qu’un programme visant leur autonomisation.
Le docteur Kassé plaide aussi pour un dépistage et des conseils génétiques avant le mariage afin de freiner la progression de cette maladie héréditaire.
La bassiste du groupe "Takeifa", Makhoudia Keita alias "Maah Keita", présidente de l’association ’’Care albinos’’, une "amazone de la population des albinos", selon Mouhamadou Bamba Diop, est revenue sur son parcours à l’occasion de ce panel.
Devenue musicienne, mannequin et actrice de cinéma, elle dit avoir eu "beaucoup de chance" et a pu compter sur le "soutien’’ de sa famille. Pour elle, "tous les albinos ont le droit de s’épanouir".
La fondation "Sococim" et l’avocate Me Dior Fall ont apporté leur soutien aux associations des albinos.
En marge du panel, se tient une exposition de photos sur le parcours jugé exceptionnel de femmes de l’Afrique de l’Ouest à l’initiative de l’ONG OSIWA.
L’augmentation du prix de la farine et la révision de celui du pain, le manque d’organisation et le cas des distributeurs - Les boulangers assomment Aminata Diatta
Ababacar Sadikh Sall et Fanseyni Djitté |
Publication 17/04/2019
Amadou Guèye, président de la fédération nationale des boulangers du Sénégal a décrété un mot d’ordre de 72 heures sans pain. ‘’ L’Etat veut changer nos plans sans apporter de réponse aux différents points de notre revendication. Ce que nous n’acceptons pas. Donc en attendant de trouver un accord, nous allons suivre notre plan d’action’’, a t-il déclaré ce mdrcredi à nos confères de la radio RFM.
Hier, les boulangers et le ministre du commerce Aminata Assome Diatta, n’avaient pas réussi à trouver un accord smalgré plus de 2 heures d'échange. ‘’Les boulangers ont fait part des difficultés auxquelles ils sont confrontés dans le cadre de leur travail. En plus de l’augmentation du prix de la farine, ils ont évoqué les difficultés liées au manque d’organisation noté dans le secteur, la structuration du prix de revient du pain, les bénéfices très élevés que réalisent certains distributeurs, entre autres. Le ministre Aminata Assome Diatta a pris acte des différentes revendications. Cependant, il est important que les boulangers comprennent qu’on doit procéder à la révision du prix du pain parce qu’il est homologué’’, a expliqué le directeur du commerce, Ousmane Mbaye à la sortie de la rencontre.