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22 juillet 2025
JAMRA DENONCE LE RETOUR DU LESBIANISME DANS LES LYCEES !
L'Ong islamique Jamra se dit scandalisée par la vidéo circulant sur les réseaux sociaux mettant en scène deux jeunes lycéennes s’embrassant goulument devant leurs camarades de classe ébahies.
L’Ong islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses Mbañ Gacce ruent dans les brancards. Leurs bureaux exécutifs se disent scandalisés par la vidéo circulant sur les réseaux sociaux mettant en scène deux jeunes lycéennes s’embrassant goulument devant leurs camarades de classe ébahies.
Dans un communiqué, ils exhortent les autorités “à tirer cette affligeante affaire de collégiennes lesbiennes au clair’’ et ce, “ne fût-ce que pour sauvegarder moralement d’autres jeunes filles, réduisant ainsi pour elles le risque, toujours réel, de se laisser fasciner sur ces pentes glissantes de la débauche, si rien n’est fait !’’. En fait, ces deux organisations ont convoqué l’histoire pour soutenir que ce n’est pas une première. “Pas plus tard qu’en mai 2012, une affaire similaire avait défrayé la chronique, impliquant toujours des jeunes filles, à Grand-Yoff, confondues d’actes de lesbianisme par la brigade des mœurs’’, rappellent-elles.
Et d’ajouter que “six mois plus tard, en novembre 2012, le quartier voisin des Hlm Grand-Yoff se retrouvait sous les feux des projecteurs, au grand dam de ses braves riverains : une scandaleuse affaire de lesbiennes y avait pour cadre un bar devenu tristement célèbre, Le PianoPiano. Seulement, Mame Mactar Guèye et ses collaborateurs se désolent qu’après l’arrestation de cinq mises en cause, que Sourire de femme, présentée comme une association de défense de la cause des lesbiennes, soit montée au créneau, en entreprenant d’internationaliser cette triste affaire de mœurs.
A cet effet, souligne le document, “elle avait alerté plusieurs sites web de soutien aux lesbiennes, à travers le monde et y vilipendait énergiquement l’Etat sénégalais, lui reprochant de refuser d’abroger l’article 319 du Code pénal qui condamne les unions contre-nature’’. “Le plus désopilant, chez ces jeunes adeptes des unions contre-nature, c’est qu’ils (elles) ne se limitent plus à présent à défier la société en foulant ouvertement aux pieds ses bonnes mœurs, par des actes publics d’outrage à la pudeur, mais entreprennent à présent de dérouler un prosélytisme malsain, ciblant surtout des enfants mineur(e)s’’, s’insurgent Jamra et Mbañ Gacce.
Face à cette situation, ils estiment qu’il “est périlleux de laisser la latitude aux seul(e)s adolescent(e)s de se choisir leur “éducateur’’. Sonnant l’alerte, les défenseurs de la morale soutiennent que “si nos enfants perdent leurs repères, suite à la démission de l’autorité parentale, dans une société de plus en plus marquée par une profonde crise des valeurs, ils (elles) n’auront alors d’autres issues que de se laisser éduquer par la rue !’
LES BOULANGERS NE DÉCOLÈRENT PAS
La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (Fnbs) maintient son mot d’ordre de “journées sans pain’’, à partir de ce mercredi et pour une période de 72 heures. C’est ce qu’a confirmé leur président Amadou Gaye, dans une interview à “Enquête
Cependant, les boulangers doivent rencontrer aujourd’hui le ministre du Commerce pour des concertations sur la question.
Ces derniers jours, on note beaucoup de mouvements dans le secteur de la boulangerie. En réalité, quels sont les maux qui le gangrènent ?
C’est notamment l’anarchie dans le secteur et on doit l’éliminer. Mais on ne peut pas le faire sans l’Etat du Sénégal. On doit le faire en respectant les conclusions des assises de la boulangerie de décembre 2017. Ceci tourne autour de quelques points. Il s’agit de l’ouverture anarchique des boulangeries, la sécurité, l’hygiène, la sécurité alimentaire de la population, la vente du pain dans les boutiques, etc. Il y a beaucoup de choses à dire et là, on veut que cette anarchie cesse. C’est pourquoi nous avons dit qu’aujourd’hui, ce qui est constant, c’est le prétexte de la hausse du prix de la farine qui n’est pas le vrai problème, pour nous. On a surtout demandé la vérité des prix. Ceci doit être exactement fait. Nous avons dit à l’Etat que ce que nous voulons simplement, c’est la tenue du Conseil national de la consommation devant tous les acteurs, que ce soit l’Etat, les boulangers, les meuniers, les consommateurs et même la presse, pour qu’ensemble on puisse fixer le prix au gramme du pain. Si on détermine ce prix, il faut ensuite permettre aux boulangers d’avoir la liberté de proposer les divers formats qu’ils peuvent vendre dans leur boutique. C’est ça le gros problème. C’est-à-dire, quelqu’un qui veut un pain de 100 F Cfa, il peut l’avoir, de même que celui qui veut une baguette de 150, 200 ou 175 F Cfa. Mais on va seulement le faire au gramme. Au Sénégal, on doit maintenant pouvoir dire que le pain se vend au gramme. Donc, donner la liberté aux boulangers de proposer dans chaque région, localité, les baguettes qui sont plus adéquates. Voilà la solution que nous avons soulevée. Mais, malheureusement, il y a une incompréhension avec l’autorité qui pense qu’on a demandé la hausse du prix du pain. Non, loin de là. On a simplement dit de revoir la structure du prix du pain pour fixer celui au gramme. C’est ce que nous demandons.
Après les assises de 2017, il était prévu une feuille de route pour l’application des conclusions. Qu’en est-il concrètement ?
Après les assises, le gouvernement n’a rien fait. On a vraiment perdu beaucoup d’argent, à cause de ça. On a dépensé nous-mêmes beaucoup d’argent pour organiser des assises avec l’Etat, mais les conclusions sont jusqu’à présent dans les couloirs. Nous voulons qu’on les remette à jour, pour pouvoir régler le problème de la boulangerie sénégalaise. Tout ce que nous demandons, c’est avec politesse que nous le faisons, c’est que nous puissions nous comprendre. Ce n’est pas à nous de financer la politique sociale de l’Etat du Sénégal. Une fois que le problème est social, c’est à eux de trouver des leviers pour cette application. Il faut peut-être supprimer la Tva sur la farine et aussi nous permettre d’avoir des tarifs préférentiels pour l’électricité. Ceci permettra, du point de vue environnemental, d’avoir des fours électriques pour mieux fonctionner et lutter contre les problèmes environnementaux. Demain (aujourd’hui) le ministre du Commerce va recevoir une délégation des boulangers du Sénégal. Au sortir de cette audience, on pourra mieux apprécier la situation. Mais nous maintenons notre mot d’ordre de “journées sans pain’’ pour ce mercredi, jeudi et vendredi
Pourquoi jugez-vous nécessaire de casser l’homologation du prix du pain qui a été actée depuis 2014 ?
Le 6 juin 2014 fut la pire journée de la boulangerie sénégalaise. C’est ce jour qu’on a pris la baguette de référence de 210 g, qui coûtait 175 F, pour la ramener à 190 g, à 150 F Cfa. Donc, le prix du pain n’avait pas bougé. C’est plutôt son poids qui a connu un changement. Si on diminue le poids, on peut diminuer le prix. Cette homologation a entrainé une surcharge des charges des boulangers. Ce que nous avions dénoncé. Cette situation est en train de pourrir la vie des boulangers du Sénégal. L’homologation du prix du pain est pour nous un faux débat. Parce que nous n’étions pas d’accord sur ça. Nous savions déjà les problèmes qui pouvaient advenir de cela
Et par rapport à la distribution, vous prônez la suppression de la vente dans les boutiques. Qu’estce qui justifie cette posture ?
Nous dénonçons, d’abord, les conditions de transport du pain dans les boutiques. Pour nous, logiquement, le pain ne doit pas être transporté dans les chariots ou des vélos. Non, cela doit être banni. Le pain doit être transporté dans des conditions hygiéniques, pour assurer la sécurité alimentaire des consommateurs. Il vaudrait mieux qu’on ait des voitures identifiées, spécialisées pour la distribution du pain. La vente du pain dans les boutiques, pour nous, ce n’est pas normal. On n’assure pas les conditions hygiéniques de ce produit. Il y a aussi un dysfonctionnement entre la répartition des charges entre les intermédiaires. Dans le circuit du pain, on a mis encore d’autres intermédiaires. Mais ce n’est pas un débat, dans la mesure où ces derniers, on doit les éliminer facilement. Et là, le décret 102-04 l’a déjà réglé. Ce qui reste, c’est mettre un arrêté d’application pour qu’on puisse aller de l’avant. C’est tout ce que les boulangers demandent, c’est-à-dire des concertations nationales et sérieuses.
Mais en voulant supprimer les intermédiaires, est-ce que les boulangers ne veulent pas le beurre et l’argent du beurre, en assurant eux-mêmes la vente directe du pain ?
Non. Dans les boutiques, c’est d’abord le problème hygiénique qui se pose. C’est ce qui est à régler d’abord. Le pain doit être vendu dans les points de vente aménagés et spécialisés. Même si c’est une boutique, si elle est bien aménagée, elle peut vendre du pain. Maintenant, on doit exiger du boulanger d’avoir son propre circuit de distribution pour qu’on puisse savoir l’origine du pain. On peut acheter un pain dans une boutique sans savoir quelle boulangerie l’a fabriqué.
Par rapport à l’hygiène, au sein de certaines boulangeries, elle laisse aussi à désirer…
Evidemment. Nous avons dit haut et fort que nous n’acceptons pas que la boulangerie sénégalaise soit à deux vitesses. Il y en a celles qui sont aux normes et d’autres qui ne le sont pas. On le reconnait. Mais c’est l’Etat qui doit mettre les garde-fous pour qu’on puisse éviter cela. Il y a des boulangeries qui sont dans des conditions hygiéniques qu’on déplore. Parce que les conditions d’ouverture d’une boulangerie n’ont pas été respectées. Une boulangerie qui est sur une superficie de 50 m² ne peut être considérée comme une boulangerie. Il faut respecter la norme et ça doit être quelque chose qu’il faut mettre dans le dispositif.
Pourquoi il y a un retard dans l’installation des kiosques témoins, tel que préconisé par le ministère du Commerce, après les assises ?
C’est ce que nous voulons. L’Etat nous avait demandé de choisir des zones tests et on avait proposé les Parcelles-Assainies. On a fait cette proposition, mais on ne nous a pas suivis. Donc, la balle est dans le camp de l’Etat. En fait, ils n’ont même pas accepté cette proposition. Et on ne sait pas pourquoi.
Vous réclamez en même temps l’application de l’arrêté ministériel portant interdiction de la distribution inter-régionale du pain. Qu’en est-il actuellement ?
Mais on n’y peut rien. Il y a des décrets, des arrêtés et des lois qui ne sont pas respectés. Est-ce que ce sont les boulangers qui vont aller faire respecter la loi ? Nous sommes aussi des victimes, comme les consommateurs, et il faut qu’il y ait un régulateur. Et nous espérons que l’Etat va nous appuyer sur ce point.
Actuellement, à combien est-ce que les boulangers achètent le sac de farine ?
Ça varie. Il y en a qui l’achètent à 18 200 F Cfa, d’autres à 18 500 jusqu’à 19 000 F Cfa
Ce prix, c’est pour la farine amélioré ou bien ?
Il y a la farine améliorée et celle boulangère. Cette dernière est vendue à 17 500 F Cfa à l’usine.
Certains boulangers parlent d’une hausse de 5 000 F Cfa sur le sac. Est-ce que c’est avéré ?
Non. Au fait, la farine coûtait 16 200 F Cfa et a atteint 17 000 F. Mais c’est vrai qu’il y a une hausse. Parce que le produit est passé d’un point à un autre. Cependant, pour nous, ce n’est pas le problème. C’est l’organisation, l’anarchie, etc. C’est sur cette base qu’on demande la vérité des prix. Notre combat ne se focalise pas sur le prix de la farine.
SOHAM PRETE A DESENCOMBRER
Pour une mise en œuvre des partenariats signés à Marrakech, dans le cadre du sommet Africités, la mairesse Soham El Wardinia promis de prendre à bras le corps le problème de l’encombrement dans la capitale.
L’édile de Dakar a mal au cœur. Soham Wardini ne digère plus l’encombrement du centre-ville de la capitale. “On avait réussi à dégager toute l’avenue Faidherbe. Il faut que l’on dégage le centre-ville. Les jeunes commerçants doivent accepter d’être recasés dans les sites de Félix Eboué, Djily Mbaye… Dire que ces sites sont enclavés n’est pas soutenable. Sur ce point, on est en phase avec le chef de l’Etat’’. Mme Wardini s’exprimait ainsi, hier, à l’occasion d’une rencontre entre les représentants de 14 villes partenaires pour la définition d’une plateforme de travail. Une rencontre qui a aussi vu la participation d’autres parties prenantes aux conventions…
Sur un autre registre, elle est revenue sur le sommet Africités qui recommande le partenariat entre les différents maires pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent à leurs villes. “Il est question, dit-elle, d’engager un exercice proactif de réflexion en intégrant la double dimension prospective et opérationnelle, pour permettre aux villes d’anticiper et, le cas échéant, de résister aux chocs, risques et contraintes, mais aussi d’agir sur la dynamique socioéconomique pour améliorer la qualité et les conditions de vie de nos populations’’.
D’après Mme Wardini, il ne s’agit pas de fermer les yeux sur les aspérités qui se dressent sur le chemin des villes. L’importance des défis, selon elle, montre à quel point il est nécessaire de repenser le logiciel de la gouvernance urbaine et d’inaugurer le nouvel âge de la ville, en assumant l’audace d’un regard neuf sur nos territoires. L’édile de Rufisque, Daouda Niang, a, pour sa part, tenu à souligner que des assises ont vu le jour à Rufisque sur un an de réflexion, avec un document de planification dressé de 2015 à 2035, pour présenter des projets et les réaliser. Beaucoup de choses sont attendues, comme l’idée d’une école de formation aux métiers de la mer. Des moyens techniques et financiers sont disponibles.
“Les villes africaines abriteront 187 millions d’habitants supplémentaires, d’ici six ans’
Par ailleurs, le programme “Zéro bidonville’’, annonce le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, suivra une démarche inclusive et holistique, en prévoyant une transformation du cadre de vie, avec notamment une plus grande offre de logements. Qui aura comme objectifs principaux d’adopter une vision commune pour la mise en œuvre du nouvel agenda urbain, de développer une expertise partagée en matière de planification urbaine et territoriale. De mettre un réseau des acteurs du secteur urbain et de partager les bonnes pratiques. Ainsi, il fait part que la population urbaine en Afrique s’élève actuellement à 472 millions d’habitants. Elle devrait cependant doubler au cours des 25 prochaines années, pour atteindre un milliard d’habitants en 2040. “Dès 2025, c’est-à-dire dans moins de six ans, les villes africaines abriteront 187 millions d’habitants supplémentaires’’.
Il constate ceci : “Cette impressionnante croissance démographique s’accompagne d’une urbanisation massive. Et si l’on n’y prend garde, c’est d’une mal-urbanisation massive dont il s’agira, avec toutes les conséquences que cela emporterait, au rang desquelles figure l’entrave majeure au développement économique, enfermant nos villes dans une trappe de sous-développement dont il sera difficile de sortir’’. Or, dit le ministre, l’un des enjeux de la planification urbaine est d’éviter que cette urbanisation ne devienne une mal-urbanisation, de connecter nos villes pour en accroitre l’efficacité, de réduire les fragmentations spatiales, d’optimiser l’utilisation de l’espace urbain et de développer nos territoires à grande échelle. Cette initiative pilote regroupe sept villes marocaines et sept autres villes africaines, parmi lesquelles Dakar et Rufisque.
LE KENYA RECONNAÎT UN TROISIÈME SEXE
La reconnaissance des personnes intersexuées en tant que troisième sexe a été recommandée par un groupe de travail mis en place par le gouvernement
Les personnes intersexuées sont reconnues désormais comme le troisième sexe au Kenya.
La reconnaissance des personnes intersexuées en tant que troisième sexe a été recommandée par un groupe de travail mis en place par le gouvernement Kenyan.
Dans son rapport publié lundi, le groupe de travail précise que ces personnes naissent avec une ambiguïté sexuelle visible, c'est-à-dire avec des organes génitaux difficiles ou à définir comme mâles ou femelles.
Avec une population estimée à un peu plus de 700.000 habitants, la communauté intersexuée au Kenya se plaint depuis longtemps de discrimination et se voit refuser l'accès à la reconnaissance, à l'éducation et à des soins médicaux de qualité supérieure.
Après presque deux ans de délibérations et de consultations, elle a enfin de quoi sourire.
Le rapport du groupe de travail chargé d'examiner le cadre politique, juridique, institutionnel et administratif a proposé de revoir les lois en vigueur afin de faciliter la reconnaissance des personnes intersexuées en tant que troisième sexe.
Il recommande également de leur permettre de modifier leurs documents officiels en fonction de leur sexe respectif, un problème qui reste un défi majeur pour les personnes intersexuées.
Le groupe de travail suggère en outre de revoir les lois pour assurer la protection, le respect et les soins médicaux appropriés aux personnes intersexuées.
Le Kenya envisage d'organiser un recensement de la population en août et le rapport propose de les compter en tant que troisième sexe.
L'intersexuation, aussi appelée intersexualité, est un terme biologique décrivant des personnes "nées avec des caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux définitions typiques de mâle et femelle", selon l'ONU.
Dans plusieurs pays du monde le sort de ces personnes reste problématique puisqu'elles ne sont pas considérées comme des personnes "normales".
LA DROGUE, LES TELEPHONES ET L'ARGENT CIRCULAIENT A GOGO
Origines de la grève à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Kaolack
Des pensionnaires de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Kaolack observent une grève de la faim, depuis hier, lundi 15 Avril 2019. Ils se plaignent de mauvaises conditions de traitement depuis que le nouveau Directeur a pris fonction. Faux, rétorque une source proche de la Direction qui soutient qu’en réalité, une petite partie de détenus tient en otage les autres parce qu’elle n’a plus la possibilité de faire entrer la drogue ni des téléphones portables, grâce à un contrôle rigoureux.
Une grève de la faim s’observe depuis hier matin à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Kaolack. Quelques détenus dénoncent de mauvaises conditions de traitement de la part de l’administration pénitentiaire, depuis quelques jours. Ils disent être brutalisés et ne comptent pas reprendre la nourriture tant que leur situation ne s’améliore pas. Jointe au téléphone, une source proche de la direction de la Mac soutient que l’actuel directeur, qui a pris fonction en août 2018, est connu pour son sérieux dans le travail. Il a géré la prison de Rebeuss du temps d’Alex et Ino, de Latif Guèye, d’Idrissa Seck ; puis Hissène Habré au Cap Manuel, les prisons de Fatick, Diourbel, Tambacounda, Koutal. Chaque fois que la situation était délicate, l’autorité a fait appel à l’inspecteur Baye Alé Konté.
Pour le cas de la Mac de Kaolack, c’est un secret de Polichinelle que la drogue y circulait comme dans moulin. «On ne peut pas le dire autrement, Kaolack était une prison pourrie. Un noyau de trois personnes prend en otage les autres détenus. Il y avait un trafic intense de chanvre indien. Et ce n’est pas des grammes comme on a l’habitude de le voir dans les autres prisons, mais des kilogrammes. Je ne vous parle pas des téléphones portables. Certains avaient des smartphones, ils utilisaient WhatsApp, Orange Money et faisaient tranquillement leurs transactions comme s’ils étaient dehors. La semaine dernière, deux détenus ont été pris en flagrant délit. Ils ont été extraits et inculpés pour trafic de drogue dans un établissement pénitentiaire. Depuis lors, le directeur a mis un dispositif et garde les trafiquants dans son collimateur. Certains ont alors commencé à réclamer son départ, disant na dem (qu’il s’en aille). C’est ce qui se passe. Personne n’est maltraité», insiste notre source. A la tête du groupe de grévistes, il y a un certain Bounama Diouf qui a fait plusieurs séjours en prison. En présence du substitut du procureur Diagne Guèye, Diouf a été reçu par le directeur de la Mac de Kaolack, l’inspecteur Konté. L’écrasante majorité des détenus s’est alimentée correctement et la messe des Chrétiens s’est tenue sans incident, renseigne notre source.
LA DROGUE EST JETEE PAR-DESSUS LE MUR DE LA PRISON, LA NUIT, PAR DES AUTOMOBILISTES («JAKARTAMEN»)
«Nous ne pouvons pas laisser la drogue circuler sans rien faire. Imaginez qu’ils vendent à une gosse qui est à son premier séjour, il sera dépendant à vie», insiste notre interlocuteur. La drogue, fait savoir ce dernier, est jetée par-dessus le mur de la prison, la nuit, par des automobilistes (« Jakartamen »). Ils le mettent dans de gros pains ou bouteilles de lait. A l’heure de la promenade, les détenus les récupéraient sans attirer l’attention des gardes. Mais depuis que l’Inspecteur Konté a pris service, avant que les prisonniers ne sortent dans la cour, les gardes inspectent les lieux. C’est le même procédé qui est suivi en ce qui concerne les plats qui viennent de l’extérieur. A travers les mets, on faisait entrer des comprimés barbituriques. Toujours à en croire nos sources, autant des mesures drastiques ont été prises contre le trafic de chanvre indien, de comprimés barbituriques et l’usage du téléphone portable, autant les autorités de l’administration pénitentiaires gardent un œil sur les agents. A la Mac de Kaolack, l’argent circulait à gogo.
Au niveau des cantines, les prisonniers achetaient des denrées en payant avec de l’argent. Le Directeur a exigé les fiches de pécules, pour éviter que les détenus gardent de l’argent sur eux, ce qui facilitait les commerces illicites. Le Président de l’Association pour le Soutien et la Réinsertion Sociale des détenus (Asred), Ibrahima Sall, joint au téléphone, a dit n’avoir aucune information sur ce mouvement de grève.
LE MINISTRE MAURITANIEN DES AFFAIRES ETRANGERES RASSURE LES SENEGALAIS
Ismaîla Cheikh Ahmet tente de rassurer les Sénégalais suite à la série de rafles et reconductions d’étrangers aux frontières mauritaniennes - En situation irrégulière, des étrangers en y compris des sénégalais sont expulsés chaque jour du territoire.
(Seneplus.com, Dakar) – Les sénégalais sont les bienvenus et le resteront toujours en Mauritanie, a assuré le ministre mauritanien des Affaires Etrangères, Ismaîla Cheikh Ould Ahmet au micro de la Radio Futurs médias.
Ce type d’incidents peut survenir par ci par là, ce sont des cas individuels, mais de manière générale les sénégalais sont les bienvenus et ces incidents n’affecteront pas les bonnes relations entre les deux pays, a-t-il assuré.
Il a donné l’exemple des accords de partage du gaz et des visites des présidents de part et d’autre. Le ministre mauritanien des Affaires Etrangères a évoqué d’autres questions liées à la coopération entre les deux pays.
LA JEUNESSE DOIT ÊTRE UNE PRIORITÉ POUR LES GOUVERNANTS
Le Directeur régional de l'UNFPA a invité les gouvernants du continent à faire de la jeunesse une priorité- Mabigué Ngom a insisté sur la nécessité de lutter contre le chômage, le radicalisme ou encore l’immigration clandestine
(Seneplus.com, Dakar) – Parrain de la 9ème Promotion de l’Ecole de santé communautaire de Bambey, le Directeur régional Afrique du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a indiqué que cette jeunesse va ‘’assurer la rupture, amener le changement et créer cet Afrique en paix avec une population bien et en bonne santé’’.
‘’On ne peut pas attendre, c’est maintenant que nous devons semer ce que nous voulons récolter en 2030 ou 2063’’, a t –il dit dans un entretien avec la presse à l’issue de la cérémonie de remise des diplômes lundi à Bambey (région Diourbel).
La question de la création d’opportunités pour les jeunes se pose par exemple au niveau du bassin du Lac Tchad ou dans le Sahel où les terroristes sont recrutés, selon Mabigué Ngom. Il a appelé à ‘’trouver des réponses intelligentes aux problèmes de sécurité, de paix et de développement’’.
L’ancien directeur général de la Société de Développement Agricole etIndustrielle du Sénégal (Sodagri) depuis six ans, est nommé, à 53 ans, ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural dans le nouveau gouvernement. A ce titre, l’on peut dire, sans risque d’être démenti, qu’il est en terrain connu
On s’attendait à ce qu’il soit nommé au ministère de l’Education ou à l’Enseignement supérieur, mais c’est au département de l’Agriculture que débarque Moussa Baldé, Professeur d’université, spécialiste de mathématiques appliquées à l’informatique. Entre 1986, date d’obtention de son baccalauréat C au lycée Djignabo de Ziguinchor, et 2018, ce surdoué en maths a obtenu tous les diplômes possibles jusqu’à ce se hisser au grade de Professeur titulaire des universitaires. Après une maitrise, puis un DEA en mathématiques, obtenus respectivement en 1991 et 1993, le natif du village de Saré Mamadou Coundou (commune de Guiro Yoro Bocar, dans la région de Kolda) s’envole pour la France où il décroche un doctorat à l’Université de Rouen, spécialité mathématiques appliquées en 1999.
De retour au bercail en 2000, Moussa Baldé dépose ses baluchons à la Faculté des sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il débute une carrière d’enseignant-chercheur comme stagiaire, avant de passer maître assistant. En 2018, la carrière universitaire de Moussa Baldé prend un coup d’accélérateur. Il passe successivement de maître de conférence à professeur titulaire des universités. Parallèlement à ses cours et recherches, le nouveau ministre de l’Agriculture mène une carrière politique couronnée de victoires électorales. En 2011, il rejoint l’Alliance pour la République que venait de fonder Macky Sall. Ce dernier le responsabilise en le désignant coordonnateur des Universitaires Républicains en 2012.
Il est en même temps membre de la Convergence des Cadres Républicains. Après la victoire de Macky Sall en 2012, Moussa Baldé est récompensé à la mesure de son engagement, puisqu’il est nommé directeur général de la Sodagri en 2013. Il restera à la tête de cette société publique six ans durant lesquels il a changé le visage de l’entreprise, en la réconciliant avec les producteurs du bassin de l’Anambé et au-delà. C’est sous son magistère que les compétences de la Sodagri ont été étendues aux trois régions de la Casamance naturelle (Kolda, Sédhiou et Ziguinchor). Depuis les élections locales de 2014, le natif de Saré Mamadou Coundou préside le Conseil de départemental de Kolda où il a déboulonné Fabouly Gaye.
A 53 ans, Moussa Baldé a le profil pour mener à bon port le secteur de l’agriculture sur lequel le gouvernement compte s’appuyer pour arriver à l’autosuffisance alimentaire et trouver de l’emploi aux jeunes, dans le cadre du PSE2. Des défis largement à la portée Pr Baldé, maître de conférences au département Math-Info de la Faculté des Sciences et techniques de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Son expérience à la tête de la Sodagri et son ancrage local ne seront pas de trop à la tête d’un département ministériel appelé à contribuer à l’industrialisation avec l’agro-business et à l’émergence du Sénégal
TABARA DRAME TABASSE ADJARA TRAORE ET SACCAGE SA CHAMBRE
Pour avoir découvert que sa copine sortant avec son pere
Adjara Traoré a attrait hier sa copine Tabara Dramé à la barre du Tribunal d’Instance de Dakar pour coups et blessures volontaires ayant entrainé une Itt de 6 jours et destruction de biens appartenant à autrui. La victime réclame 2 millions Fcfa à la prévenue qui risque 3 mois de prison ferme. Elle sera fixée sur son sort le 19 avril prochain.
Tabara Dramé en veut à sa copine Adjara Traoré pour avoir noué des relations amoureuses avec son père. Ne pouvant pas supporter de voir sa meilleure amie flirter avec son père, elle l’a provoqué. Et les deux filles qui habitent dans la même maison en sont venues au main. Le 3 avril dernier, à cause d’une banale affaire de fermeture de la porte d’entrée de la maison, les choses ont dégénéré entre les deux copines. C’est ainsi que Tabara Dramé a fait irruption dans la chambre de Adjara Traoré pour la tabasser avant de détruire tous ses biens. La goutte d’eau de trop qui poussé Adjara Traoré à porter plainte contre la mise en cause. Arrêtée, cette dernière a reconnu la bagarre tout en niant avoir mis à sac la chambre.
A la barre, Tabara Dramé raconte que leur différend est survenu lorsque la plaignante a eu une idylle amoureuse avec son père. Adjara lui avait loué son salon pendant deux jours avant qu’elle ne déménage à Ouest Foire. Mais, Adjara est venue la retrouver pour la traiter de fille de mœurs légère et qui serait atteinte du Sida. «Comme elle me poursuivait, j’ai déménagé encore à Nord Foire où elle est venue habiter une fois de plus. A cause de la porte de l’appartement que j’avais fermée, elle m’en a voulu. Nous avons échangé quelques propos aigres-doux. Une altercation a éclaté entre nous dans ma chambre et nous avons continué la bagarre sur la véranda. Elle m’a asséné un coup de couteau au bras. Je n’ai pas endommagé ses matériels, au contraire c’est elle qui a détruit mon armoire, mon ordinateur et un de mes matelas», s’est-elle dédouanée.
Ces déclarations ont été balayées d’un revers de la main par la victime. Adjara Traoré indique qu’elle a connu Tabara Dramé par l’intermédiaire d’une de ses amies du nom de Fatimata. C’est ainsi qu’elle l’a hébergée. Mais au bout de quelques temps, elle s’est vantée d’être une voleuse et lui a raconté qu’elle commet ses forfaits chez des hommes seulement. «Je lui ai dit d’arrêter cela, sinon elle aura des problèmes avec la police. Elle m’a dit qu’elle a un avocat qui la tire d’affaire à chaque fois qu’elle est dans la boue. Un jour, je l’ai vu avec un iPhone et elle m’a dit qu’elle a volé le portable. C’est ainsi que je lui ai demandé de partir pour éviter des problèmes. Lors de notre bagarre, elle m’a mordu à la main gauche et au doigt. Quand je me suis rendue à l’hôpital, elle a mis la chambre sans dessus dessous après avoir défoncé la porte de ma chambre, cassé ma coiffeuse, mes écrans plats, mon armoire et tout», explique-t-elle. Pour Me Abdy Noé Ndiaye, avocat de la partie civile, les déclarations de la prévenue relèvent d’un mensonge extraordinaire. La destruction des biens est constante avec la vidéo.
La robe noire réclame 2 millions Fcfa pour la réparation du préjudice. Selon le ministère public, la prévenue était en état d’ivresse. «L’altercation a eu lieu dans la chambre de la victime et non sur la véranda. La prévenue a tenté maladroitement de tergiverser. Mieux, elle ne s’est pas amendée en aucun moment», dit-il avant de requérir 3 mois de prison ferme. De l’avis de la défense représentée par Me Omar Sène, rien ne prouve que c’est sa cliente qui a blessé la victime. L’avocat a plaidé une application bienveillante de la loi. Délibéré fixé le 19 avril prochain.
UN ENORME GACHIS
La Voie de Dégagement Nord (Vdn) qui part de l’échangeur de la Fastef jusqu’au pont de la Foire, ou tout au moins ses parties de terre pleine qui sépare les deux routes (les sens aller et retour) sont dans une situation pitoyable
Des travaux avaient été initiés en vue de rendre beaucoup plus attrayant la partie de la Voie de Dégagement Nord (Vdn) qui part de l’échangeur de la Fastef (ex-Ecole Normale Supérieur - Ens), jusqu’au pont de la foire. Plusieurs années se sont écoulées maintenant, et à défaut d’avoir une zone embellie, on assiste à un spectacle désolant d’une place non entretenue, d’un projet non achevé et d’un financement à perte.
L e 14 décembre 2015, l’ancien ministre du Renouveau urbain, de l’Habitat et du Cadre de vie, Diène Farba Sarr, au sortir d’une réunion sur la Matrice d’Actions Prioritaires (Map) 2016, avait annoncé le démarrage des travaux d’embellissement de la Voie de Dégagement Nord (Vdn). Faisant partie d’un ensemble d’activités à mener dans le cadre du projet «Dakar, ville vertes», selon Diène Farba Sarr, ce programme était une initiative du chef de l’Etat, Macky Sall. Tout en soulignant que son département a une mission d’aménagement, de planification, de construction, mais aussi, d’embellissement, Diène Farba Sarr avait déclaré que le projet d’embellissement de la Vdn avait pour objectif de faire des lieux les «Champs Elysées» de la capitale sénégalaise.
Des années se sont écoulées, depuis cet engagement, sans qu’une avancée significative ne soit notée. Aucune réalisation majeure n’y est faite afin que l’on puisse, à terme, espérer «égaler» la beauté de la mythique place parisienne. Hier, lundi 14 avril, dans la matinée, la Vdn était dans son ambiance habituelle. Des courses de voitures interrompues, des marchands ambulants à la quête de profits faufilent entre des véhicules pris dans les pièges d’embouteillages, d’incessants mouvements de piétons… voilà le décor qui y sévissait. Les travaux de la construction d’autoponts à la cité Keur Gorgui et à Fenêtre Mermoz sont les seules nouveautés. Il n’y a aucune trace d’équipes d’entretien des aménagements déjà réalisés, entre l’échangeur de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Education et de la Formation (Fastef, ex-Ecole Normale Supérieur - Ens) et le pont de la foire de Dakar.
DU REVE DES «CHAMPS ELYSEES», AUX CHAMPS D’ORDURE, D’HERBES ET DE POUSSIERE
Bref, la Voie de Dégagement Nord, ou tout au moins ses parties de terre pleine qui sépare les deux routes (les sens aller et retour) sont dans une situation pitoyable. Le béton, pardon les pierres blanches qui y étaient déversées sur le sol il y a de cela des années pour l’embellir se sont mélangés aux herbes sauvages (aujourd’hui sèches pour l’essentiel) qui poussent un peu partout sur les lieux. Les arbres et fleurs aménagés comme décor souffrent d’un défaut d’entretien. En témoigne l’amas de poussière sur chacune des feuilles. Les cocotiers, quant à eux, ne sont pas bien arrosés. Conséquence, asséchés, ils peinent à se tenir debout.
Les grillages qui servent de clôture aux arbres sont devenus des réceptacles des déchets plastiques. A côté de la permanence du Parti Démocratique Sénégalais (Pds), des tas d’immondices ont commencé à se former. Ce décor qui fait craindre le pire est aussi visible en face du Samu où le mélange d’ordures et de sable ne donne aucunement l’air d’une place qui a été aménagée. Non loin de la station de la Sénégalaise des eaux, qui se trouve à hauteur du cimetière Saint-Lazare de Béthanie, une importante quantité de sable a englouti la zone aménagée.
En somme, des pierres qui donnaient à cet espace toute sa splendeur, parce que contrastant d’avec les couleurs noires que renvoient les chaussées faites de béton (noir) et goudron, et des arbres et fleurs aménagées, la Vdn n’offre aujourd’hui plus qu’un paysage désolant. Nourrissant de plus en plus le sentiment d’énorme gâchis qui anime des usagers chaque fois qu’ils pensent aux efforts et investissements consentis, mais aussi et surtout à la volonté alors exprimée des autorités de doter Dakar de «Champs Elysées» bis. Le 2 avril dernier, lors de son investiture pour son second mandat, le président de la République, Macky Sall, avait déclaré qu’il fera de l’amélioration du cadre de vie une de ses priorités pour ce quinquennat. Une ambition qui risque d’être irréaliste, si le défi de la maintenance et de l’achèvement des projets n’est pas relevé.