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22 juillet 2025
IMPORTANCE SOCIO-ECONOMIQUE ET PERSPECTIVES
L’élevage représente un capital vivant de plus de 700 milliards de FCFA, 7,4% du Pib national et 35% de celui du secteur primaire. Il occupe plus de 350.000 familles, soit plus de 3 millions d’individus répartis sur l’ensemble du territoire national,
L’élevage occupe une place éminente dans l’économie sénégalaise. C’est un sous-secteur qui mérite d’être mieux connu des sénégalais et soutenu par les pouvoirs publics. Dans la phase 1 du Pse, d’énormes moyens humains, financiers et matériels ont été injectés dans le sous-secteur avec parfois des résultats probants mais parfois mitigés. La présente contribution a pour but de passer sommairement en revue les atouts et potentialités de ce sous-secteur pas assez connu du grand public. En effet, les dernières statistiques donnent les chiffres suivants : 3,5 millions de bovins, 11,7 millions de petits ruminants (6millions pour les ovins, et 5,7 millions pour les caprins), 400.000 porcins, 930.000 équins, 460.000 asins, 14.000 camelins, 60 millions de volailles environ, 600 millions d’œufs de consommation, 230 millions de litres de lait (204 millions d’équivalent de lait importés).
L’élevage représente un capital vivant de plus de 700 milliards de FCFA, 7,4% du Pib national et 35% de celui du secteur primaire. Il occupe plus de 350.000 familles, soit plus de 3 millions d’individus répartis sur l’ensemble du territoire national, aussi bien en ville qu’en campagne. Diverses enquêtes indiquent que l’élevage joue un rôle déterminant dans l’économie nationale et dans la société sénégalaise. Il procure : - 50 à 75% des revenus en zone sylvopastorale - 40% en zone agropastorale - 20% en zone agricole méridionale - 11,2% du revenu des ménages pour l’agriculture stricto sensu - 75% des revenus dans les zones à risque, incluant les mandats et le petit commerce. - Il joue un rôle de captage, de sécurisation et de valorisation de l’épargne rurale. C’est grâce aux revenus tirés de l’élevage que la plupart des agropasteurs achètent des intrants, du matériel agricole, les vivres de soudure, remboursent les dettes de campagne dite agricole, s’équipent et font face aux différentes cérémonies religieuses, familiales et sacrificielles (baptêmes, mariages, Tabaski, Korité, pèlerinages, magals et gamous divers). - La vente des sous-produits agricoles et agro-industriels tels que les fanes d’arachides, la mélasse, la bagasse, les tourteaux, les issues de meunerie, les graines de coton, les aliments complets procure des revenus appréciables aux paysans et aux agroindustriels et de nombreux emplois directs et indirects. - Le fumier remplace avantageusement les engrais azotés. Le cheval et l’âne sont largement utilisés pour le transport des hommes et des biens aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain. - L’élevage des chevaux de course, d’équitation, d’apparat et de convenance reste une activité fort lucrative et participe grandement à la diversification des offres de loisirs. En zone tempérée ou en élevage intensif, l’élevage occupe 1/3 des terres et procure 2/3 des revenus tandis que l’agriculture stricto sensu occupe les 2 autres tiers pour 1/3 des revenus. L’élevage améliore la régénération des pâturages et des arbres, en fertilisant les sols, les rendant ainsi plus meubles, favorisant ainsi la germination des graines fortement dormantes, de par leurs rejets (fèces et mictions). Les abeilles assurent une pollinisation des plantes, participant ainsi à la production agricole et forestière. Les cuirs et peaux procurent des devises au pays et une matière première aux artisans et industriels de la maroquinerie, de l’ameublement ainsi que de l’habillement. Il apparaît donc que l’élevage, malgré ses modes de production, de transformation et de commercialisation qui sont en majorité de type archaïque, les énormes handicaps que trainent hommes et bêtes, sa relative marginalisation dans l’allocation des ressources, l’absence de structures stables et pérennes chargées de son développement reste quand même un sous-secteur central dans la société et l’économie nationales.
2. Perspectives :
Au vu de son formidable potentiel socio-économique, l’Etat du Sénégal doit accorder une attention plus soutenue à ce soussecteur qui recèle des niches de progression quantitative et qualitative inouïes. Le défi majeur est d’assurer une transition harmonieuse entre l’élevage traditionnel, à dominante extensive vers un élevage de type moderne reposant sur une approche intégrée dans des chaînes de valeurs mieux maîtrisées. L’élevage de type extensif est dominé par le phénomène de transhumance qui, en cas de crise accentuée et durable se transforme en nomadisme. C’est un système de production caractérisé par des mouvements pendulaires des animaux et des hommes, d’amplitude variable, en fonction de la proximité de ressources fourragères, de points d’eau et de marchés, calqués sur le rythme des saisons. Il existe trois formes que sont la petite transhumance, la grande transhumance et le nomadisme réinterprété. Elle est pratiquée plus particulièrement dans la zone sylvopastorale incluant le Diéri-Ferlo, mais avec des incursions de plus en plus profondes dans les zones méridionales plus humides. Pour assurer cette transition, l’Etat doit agir sur les hommes, les animaux et l’environnement dans lequel ceux-ci évoluent selon le fameux Tétraèdre de Thérêt qui en a théorisé leurs interactions.
Pour les hommes :
Il faut améliorer leurs capacités par une meilleure organisation (GIE, Coopératives, Mutuelles, Groupement de femmes, maisons d’éleveurs etc.). De nouvelles formes d’organisation peuvent être aussi expérimentées tels que les Groupements de Protection Sanitaire et alimentaire du bétail à l’instar des Groupements de défense sanitaire (Gds) en France qui réunissent les principaux acteurs à la base (éleveurs, vétérinaires et agents de l’élevage) pour une meilleure synergie des actions. La formation et l’information complèteront la panoplie des actions à entreprendre.
Pour les animaux :
Il faudra agir en priorité sur la santé animale pour préserver le caractère indemne de notre pays en luttant contre certaines maladies telle que la peste bovine. On pourrait également envisager des zones ou des compartiments indemnes (Ranch de Doli, certaines exploitations avicoles et laitières) qui pourraient favoriser des exportations d’animaux et de produits d’origine animale. Il faudra aussi exploiter le potentiel génétique de nos races locales par la sélection axée sur la production de viande, améliorer ce potentiel avec des races exotiques à potentialités similaires ou complémentaires (lait, viande, résistance, etc.) et introduire des races pures à la seule condition de s’assurer de la rentabilité économique et financière de leur exploitation.
Sur l’environnement :
Cet environnement, qu’il soit physique ou immatériel, conditionne le développement du sous-secteur car faisant intervenir les services et acteurs évoluant le plus souvent dans des secteurs étrangers aux activités d’élevage proprement dites (routes bitumées, rail, pistes de production, énergie, hydraulique, pares-feux, éducation, santé, crédit, politiques fiscales, industrie, commercialisation, agriculture, marché mondial, etc.). Pour agir sur ces différents éléments du tétraèdre susmentionné, l’Etat doit prendre des mesures très fortes à même d’entrainer des mutations profondes. Il faudrait envisager, à cet effet, la création de deux structures d’accompagnement stratégiques. La première s’occupera de la Zone Sylvopastorale qu’il faudra déclarer Zone d’aménagement prioritaire et créer à cet effet une entité (Haute Autorité, Société, Agence, Office, etc.). Elle serait chargée de définir et de réaliser, en rapport avec les différents services de l’Etat, un réseau routier, électrique et hydraulique rationnalisé, des infrastructures socio-économiques de base (écoles, hôpitaux, centres de santé, abattoirs, usines de lait, tanneries, parcs de vaccination, etc.), du développement d’autres systèmes de production (ranching, fermes), de la gestion en rapport avec les éleveurs ,des privés nationaux et étrangers, de la Grande Muraille Verte ainsi que celle de cette formidable réserve media-diverse qu’est le Ranch de Doli (90.000 ha, soit environ 20ème du territoire national, plus vaste que la région de Dakar, 66.000 ha). Rien qu’avec ce Ranch, on pourrait produire plus d’un million de moutons et 500.000 bovins embouchés par an, assurant ainsi notre autosuffisance et même envisager l’exportation d’animaux et de sous-produits vers des pays comme l’Arabie Saoudite et des pays du Maghreb qui en formulent régulièrement la demande. Cette entité reprendrait en les amplifiant les missions anciennement dévolues à la Sodesp, sacrifiée sur l’autel des politiques d’ajustement structurel des années 90. La deuxième entité consistera en la création d’une agence en charge de la production laitière, en lieu et place de projets épars et non liés et parfois limités dans le temps et dans l’espace (insémination artificielle, réserves fourragères, mini laiteries, chaine de froid, fonstab, usine de lait), compte tenu de l’importance stratégique de la production laitière dans la modernisation de l’élevage (sédentarisation, stabulation, cultures fourragères, organisation et formation des producteurs, industrialisation) et de l’impact de son importation sur nos balances commerciale et des paiements (30.000 tonnes par an pour une valeur estimée à 60 milliards de FCfa). Elle aura une approche plus stratégique, longtermiste et systémique. En complément aux actions de ces deux entités, les sociétés régionales de développement rural comme la Saed, la Sodagri et la Sodefitex devraient intégrer, de manière plus systématique et organique, le volet élevage dans leurs missions et organigrammes. D’ailleurs, dans leur mission originelle, ces sociétés devraient s’occuper du développement du secteur primaire dans son intégralité (agriculture, élevage, pêche continentale et foresterie). Nous reviendrons d’ailleurs dans d’autres contributions consacrées à l’évaluation de ces sociétés sur l’atteinte des objectifs anciens et nouveaux qui leur ont été assignés et sur la nécessité de revoir la pertinence de ces orientations.
3. Conclusion
Par un survol ramassé, nous avons pu appréhender à travers cette contribution, la place qu’occupe le sous-secteur de l’élevage dans l’économie sénégalaise et dans la vie sociale de notre société. Il s’agit maintenant de donner la place qu’il mérite dans le Pse II en changeant profondément les approches et les paradigmes afin que le défi majeur que constitue la production de la viande et du lait de qualité en quantité suffisante, d’assurer leur transformation, conservation et distribution selon les normes d’hygiène et de salubrité idoines tout en rétribuant équitablement es différents acteurs, principalement les éleveurs, soit relevé. Ces produits doivent être accessibles aux consommateurs tout en gardant leur compétitivité par rapport aux animaux et produits animaux importés du marché sous régional ou international tout en ayant l’ambition d’en être un exportateur net pour des marchés émergents (Arabie Saoudite, Maghreb) ou de la sous-région (produits avicoles et apicoles). Des mesures incitatives hardies doivent être prises pour favoriser la sédentarisation ou la semi sédentarisation des producteurs. Les nouvelles entités à créer ainsi que les sociétés ou projets de développement agricole doivent y jouer leur partition en se réappropriant leurs missions originelles et en réaménageant leurs organigrammes. Priorité devra être donnée à une formation adaptée et accélérée des éleveurs et des autres acteurs du sous-secteur. Les anciennes et les nouvelles formes d’organisations socioprofessionnelles seront impliquées dans la mobilisation de la formidable épargne monétaire ou à monétariser du monde pastoral afin de prendre en charge le financement de la production et surtout de la commercialisation des animaux et des produits dérivés dont la préparation (embouche et transformation) doit assurer leur valorisation maximale. Les filières équines, avicoles et apicoles doivent être prises en compte dans leurs différentes finalités. Les actions de sensibilisation doivent être amplifiées afin de convaincre et se convaincre que l’avenir de notre agriculture lato sensu, repose en grande partie sur notre élevage qui doit en être la locomotive, donc sur l’intérêt que l’Etat accordera à l’avenir, à ce sous-secteur dont les acteurs se voient et se croient à l’abandon malgré les ressources exceptionnelles dégagées depuis quelques années pour son développement.
Par Docteur Abou Mamadou TOURE
Ancien Directeur de l’Elevage Président honoraire de l’Ordre des Docteurs Vétérinaires du Sénégal
LES ASSURANCES ONT PESE 175,320 MILLIARDS DE FRS EN 2018
Le secteur sénégalais des assurances a connu une bonne année en 2018. Il a pesé la somme de 175, 320 milliards l’année dernière.
Une bonne dynamique qui pourrait permettre à ce secteur de bien se positionner dans la perspective de l’exploitation de nos ressources pétrolières et gazières prévue à partir de 2021- 2022. D’ailleurs, le Pool pétrolier et gazier des sociétés d’assurances du pays, créé en août 2018, a déjà réussi à s’imposer dans ce domaine où il sera bousculé par les compagnies internationales en assurant une plateforme pour des capitaux de près de 130 milliards de FCFA.
Les assurances sénégalaises se portent bien. Mieux, elles ont réalisé la meilleure croissance de la zone de la Conférence interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) regroupant près de 14 pays de la sous-région (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad et Togo). Créée en 1992, la CIMA a pour principale mission de superviser les activités d’assurance et de réassurance dans ses pays membres. Dans notre pays, donc, le domaine d’activité IARD (Incendie, Accidents, Risques Divers) du secteur de l’assurance a enregistré en 2018 un chiffre d’affaires de 113,769 milliards, en hausse de 9 % par rapport à l’exercice 2017. S’agissant de l’assurance-vie, le chiffre d’affaires a atteint 61,551 milliards de FCFA l’année dernière contre 57,104 milliards de FCFA en 2017 soit une progression de 7,8 %. Selon les données provisoires de l’Association des assureurs du Sénégal obtenues par le Témoin, le secteur de l’assurance continue ainsi de consolider ses acquis au fil des ans surtout dans ses compartiments IARD et Vie dont les chiffres d’affaires sont en nette progression. Le marché sénégalais des assurances comprend 28 sociétés dont 19 spécialisées dans l’assurance dommages et 09 dans l’assurance-vie
AXA champion sur le marché de l’assurance-dommages en 2018
La compagnie d’assurances AXA Sénégal a continué de régner sur le marché de l’assurance-dommages en 2018 avec un chiffre d’affaires de 15,584 milliards FCFA. De 14,769 milliards de FCFA en 2017, ce chiffre d’affaires a crû pour atteindre 15, 584 milliards de FCFA en 2018, soit une progression de 5,5 %. Ce qui confère à AXA une part de marché de 13,7% en 2018 contre 14,1 % en 2018 en légère baisse donc. ALLIANZ IARD arrive en deuxième position avec un chiffre d’affaires de 13,138 milliards de FCFA, soit 12,7 % de parts de marché. La Prévoyance Assurances de Mamour Thiaw et Douma Sèye ferme le trio de tête avec un chiffre d’affaires de 12, 036 milliards F CFA, pour 10,6 % de parts de marché. Elle est la première compagnie à capitaux majoritairement sénégalais de ce classement puisque Axa et Allianz sont des compagnies française et allemande respectivement. La compagnie ivoirienne NSIA ASSURANCES de Jean Kakou Diagou arrive en quatrième position avec un chiffre d’affaires de 8, 609 milliards de FCFA, d’où une part de marché de 7,6%. Le Top 5 est complété par la marocaine SAHAM ASSURANCE qui a fait un chiffre d’affaires de 8,538 milliards de FCFA pour 7,5 % de parts de marché. Le classement IARD est ainsi complété par AMSA, propriété de l’Ivoirien François Bakou, avec u n chiffre d’affaires 8,520 milliards de FCFA. A ce niveau, il convient de signaler que cette société a réalisé la plus forte progression du marché en 2018 : 57,6 % ! Suivent dans l’ordre ASKIA ASSURANCES avec 7,331 milliards de FCFA, Sonam Sa avec 6,614 milliards de FCFA, CNART Assurances avec 6,399 milliards de F CFA, SUNU IARD avec 6,060 milliards F CFA, ASSURANCES LA SECURITE SENEGALAISE avec 3,984 milliards de FCFA. Puis viennent SALAMA Assurances avec 3, 404 milliards de F CFA, Sonam Mutuelle avec 3,089 milliards de FCFA. Cette dernière a subi la plus forte baisse sur le marché en 2018. En bas de tableau, on trouve La Providence avec 1,972 milliard de FCFA, WAFA avec 1, 923 milliard F CFA, SONAC avec 1,790 milliard de F CFA. SAAR Assurances avec un chiffre d’affaires de 1,731milliard de FCFA, CNAAS avec 1,578 milliard de FCFA et MAAS avec 0,128 milliard de FCFA ferment le classement.
SONAM-VIE, confirme son leadership dans l’assurance Vie en 2018
Pour l’assurance-vie, la Sonam-Vie règne sans partage. Cette grande compagnie créée par le pionnier et doyen Diouldé Niane a confirmé son leadership en réalisant un chiffre d’affaires de 14,044 milliards de FCFA, équivalant à des part de marché de 23 %. Sonam-Vie confirme ainsi son leadership d’année en année avec une croissance de son chiffre d’affaires qui est restée pratiquement statique. Selon le rapport provisoire parcouru par « Le Témoin », « si la croissance du chiffre d’affaires de la Sonam-Vie s’est ralentie au cours de l’année, la qualité de son portefeuille continue cependant de lui assurer une bonne rentabilité de son exploitation et un taux d’intérêt net servi à ses assurés et bénéficiaires de contrats très intéressants et largement au-dessus de celui offert par le marché». En tout cas, contrairement au secteur IARD dominé par les compagnies étrangères, dans le segment de l’assurance-vie, c’est une société bien sénégalaise, Sonam-Vie SONAM-Vie qui obtient la première place. Elle est suivie par AMSAVIE avec un chiffre d’affaires de 13, 009 milliards de FCFA, en hausse de 27 % par rapport à l’exercice 2017. Comme dans le secteur IARD, la société de l’Ivoirien François Bakou réalise là aussi une très forte progression. Cette position de dauphin confère à AMSA une part de marché de 21%. Le trio de tête est complété par NSIA VIE, une autre compagnie ivoirienne, qui réalise un chiffre d’affaires de 12,036 milliards de FCFA en 2018, soit une progression de 16,4 % par rapport à 2017 et une part de marché égale à 10,6%. En matière d’assurance-vie, ces trois sociétés dominent le marché avec près de 54 % du chiffre d’affaires. Au pied du podium on trouve SUNU VIE avec un chiffre d’affaires de 7, 959 milliards de FCFA, WAFA VIE pour 7, 858 milliards de FCFA. Suivent, ALLIANZ VIE pour 6,671 milliards de FCFA, SEN VIE pour 2, 079 milliards de FCFA, SAAR VIE pour 1,429 milliard de FCFA et SAHAM VIE pour 0, 281 milliard de FCFA. Au total, l’assurance vie a réalisé un chiffre d’affaires de 61,551 milliards de FCFA en 2018. La plus forte hausse du marché en 2018 est réalisée par WAFA VIE avec une variation de son chiffre d’affaires de 35,9 % par rapport à l’exercice 2017. La plus forte baisse a été notée au niveau de SUNU VIE avec une variation de son chiffre d’affaires de -15,3%.
Bonnes perspectives attendues avec le pétrole et le gaz
Si la cuvée 2018 du secteur des assurances a été bonne en 2018, le meilleur est sans doute encore à venir probablement à partir de 2021-2022 lorsque commencera l’exploitation du pétrole et du gaz découverts au Sénégal. En effet, avec ces hydrocarbures dont les réserves sont estimées à 450 milliards de mètres cubes pour le gaz et 1,500 milliards de barils pour le pétrole, le secteur des assurances sénégalais compte jouer sa partition pour mieux profiter des opportunités offertes et impulser une nouvelle dynamique de développement au secteur. Dans cette perspective, un pool de souscription et de gestion des risques pétroliers et gazier a été mis en place au terme d’une assemblée générale constitutive que l’Association des sociétés d’assurance du Sénégal (ASS) a tenu le jeudi 29 août 2018 à Dakar. Avant la création du Pool, un comité scientifique avait été mis en place avec comme membres Mamadou DIOP, DG de la SONAM, Alioune DIAGNE, DG d’AXA Assurance Sénégal, Majdi YASSINE, Administrateur Directeur Général de SAHAM Assurance Sénégal (membre du Groupe SANLAM). Ce comité scientifique fut présidé par Adama NDIAYE, actuel Président de la FANAF, ancien Commissaire Contrôleur de la Cima, Ex DGA d’AVENIR RE, Ex-DG de SEN RE et administrateur dans plusieurs compagnies d’assurances en zone CIMA. «Pour confirmer l’effectivité du Pool, Majdi YASSINE, et Adama NDIAYE, respectivement, Président et Directeur Exécutif du Pool d’Assurance des Risques Pétroliers et Gaziers, viennent d’annoncer la réalisation de la première affaire en assurant une plateforme pour des capitaux de près de 130 milliards de FCFA, avec une coassurance qui a permis de servir toutes les compagnies d’assurance (28 sur 29, seule Amsa n’a pas souscrit), créant ainsi une solidarité sans précédent sur le marché. Cette affaire souscrite en collectif augure de belles perspectives de la mise en commun des compétences et capacités de tous. Dans ce qui constitue une première, le Pool a collaboré avec le marché international de la réassurance notamment celui de Londres et selon les critères exigés par les bailleurs de fond. L’opération ainsi bouclée démontre à suffisance que le marché sénégalais est assez mature et compétent pour structurer des solutions à des standard internationaux » peut-on lire sur Financial Afrik, un site qui, comme son nom l’indique, est spécialisé dans les affaires économiques et financières du continent.
LA FRENCH-AFRICAN FOUNDATION LANCE UN APPEL A CANDIDATURE
Dans cette perspective, la Fondation lance ce 15 avril jusqu’au 17 mai l’appel à candidatures du programme French-African Young Leaders pour initier une relève franco-africaine susceptible de répondre aux défis mondiaux
Convaincue que les jeunesses d’Afrique et de France appartiennent à une seule génération partageant les responsabilités d’un monde commun, la French-African Foundation souhaite identifier, rassembler et nourrir les talents les plus prometteurs du monde franco-africain des écosystèmes économiques, politiques, universitaires, sociaux et culturels, et soutenir le potentiel de leadership et de gestion de cette nouvelle génération.
Dans cette perspective, la Fondation lance ce 15 avril jusqu’au 17 mai l’appel à candidatures du programme French-African Young Leaders pour initier une relève franco-africaine susceptible de répondre aux défis mondiaux nécessitant une nouvelle génération de décideurs. En 2019, ce programme est inscrit sous le double haut patronage du président de la République française, Monsieur Emmanuel Macron, et du président de la République du Ghana, Monsieur Nana Akufo-Addo.
Les partenaires fondateurs de l’initiative sont notamment le groupe Duval, l’Agence Française de Développement, Deloitte, l’Essec, Publicis Consultants, Qima et Baobab Group (ex Microcred).
Les candidats sélectionnés doivent faire preuve de talent, de passion et de valeurs communes susceptibles de contribuer à un changement en profondeur en Afrique et en France.
Lien de candidature
Ce que prévoit le programme
5 jours à Paris du 7 au 13 juillet 2019
5 jours à Accra en octobre 2019
Réunions de haut niveau avec des dirigeants des secteurs public et privé
Mentoring
Formation
Networking
Exposition médias
Vols et hébergement pris en charge par le programme
Critères
Être âgé de 28 à 40 ans (au 31 Octobre 2019)
Avoir la nationalité française ou la nationalité d’un pays africain
Parler anglais couramment est exigé.
Parler français couramment ou démontrer un intérêt à apprendre le français est hautement bénéfique
Démontrer un engagement dans les secteurs privés et publics.
La candidature doit aussi démontrer des compétences et expériences dans un des domaines suivants (industrie, administration publique, agriculture, santé, sciences, éducation, technologie, culture, art, média, sport…)
Démontrer un leadership inclusif, un engagement, et une implication soutenue (3 ans minimum) qui impacte votre communauté, votre pays ou votre sous-région
Présenter une relation professionnelle et/ou personnelle et/ou associative privilégiée avec la France et l’Afrique (au moins deux de ces trois points).
Cette connexion devra être un lien durable de 3 ans minimum.
LA MOSQUÉE AL-AQSA DE JÉRUSALEM BRÛLAIT-ELLE EN MÊME TEMPS QUE NOTRE-DAME DE PARIS ?
Selon les administrateurs de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, de jeunes garçons ont mis le feu lundi soir, à un poste de sécurité, à l'extérieur de la mosquée Al-Marwani
checknews.fr |
Jacques Pezet |
Publication 16/04/2019
Hier soir, à 22 h 58, le magazine américain Newsweek annonçait : «L’incendie de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem brûle en même temps que les flammes engloutissent la cathédrale de Paris.» Dans la soirée, l’annonce de cet incendie a été très partagée sur les réseaux sociaux par de nombreux internautes, horrifiés que la plus grande mosquée de Jérusalem soit «brûlée», voire «ravagée» par les flammes. Vous nous avez demandé de vérifier cette information.
Un poste de surveillance brûlé sur le toit de la mosquée Al-Marwani
L’article de Newsweek est basé sur une vidéo publiée par le compte Twitter du Centre palestinien d’information, un média palestinien, ainsi que sur des informations rapportées par l’agence de presse palestinienne Wafa. Le magazine notait ainsi que «des images montrant de la fumée et du feu sortant du toit d’une structure connue sous le nom de salle de prière Marwani, ou les écuries de Salomon, pouvaient être vues sur les médias sociaux». L’agence de presse palestinienne, le média officiel de l’Autorité nationale palestinienne, a cité un gardien qui a déclaré lundi que «le feu a éclaté dans le local des gardes à l’extérieur du toit de la salle de prière de Marwani, et les pompiers du Waqf islamique ont traité la question avec succès».
Les informations de Wafa ont également été reprises par Russia Today et leJerusalem Post. Dès lundi soir, l’agence de presse palestinienne indiquait que «les pompiers de la mosquée Al-Aqsa ont maîtrisé le feu dans la zone de prière Al-Marwani, du côté est d’Al-Aqsa» et précisait que «l’incendie s’est déclaré dans le local des gardes à l’extérieur du toit de la salle de prière Marwani». CheckNews a fait traduire l’extrait vidéo, l’homme qui filme déclare : «Voilà le feu. La cabine de surveillance a été brûlée.» Sur une photo postée par Wafa, on peut voir que le feu ne s’est pas beaucoup propagé et semble en effet ne concerner qu’un poste de surveillance.
En arabe, le nom Al-Aqsa ne correspond pas uniquement au bâtiment de la mosquée située au sud de l’esplanade des moquées, mais désigne l’ensemble qui regroupe la mosquée Al-Aqsa, la mosquée Al-Marwani, le Dôme du Rocher et l’esplanade. C’est sans doute à cause de la mention du nom Al-Aqsa qu’est née la confusion autour d’un incendie de la mosquée, construite au VIIe siècle ou même du Dôme du Rocher. Ces bâtiments ne sont pas concernés.
Un incendie causé par «l’absurdité de garçons»
Mardi matin, l’agence palestinienne Wafa a apporté de nouveaux éléments concernent la responsabilité de l’incendie, en indiquant que le Waqf de Jérusalem (une organisation qui administre sites islamiques sacrés sur le Mont du Temple) et la mosquée Al-Aqsa «ont confirmé que l’incendie qui a éclaté hier sur la place Al-Marwani de la mosquée Al-Aqsa était "le résultat de l’absurdité de garçons" dans ce secteur». L’agence ajoute que le Waqf «a demandé aux fidèles qui vivaient autour de la mosquée et dans la vieille ville de faire prendre conscience à leurs enfants de ne pas s’amuser avec du feu, en particulier à l’intérieur de la mosquée Al-Aqsa».
La faible couverture médiatique de cet incendie par la presse palestinienne et israélienne, ce matin, témoigne du fait que les dégâts sont peu importants.
AUGUSTIN SENGHOR CONFIRME SENEGAL-NIGERIA EN AMICAL
Les sélectionneurs du Sénégal et du Nigeria ont accepté l’idée de jouer un match de préparation pour la CAN 2019 (21 juin au 19 juillet), a annoncé à l’APS, Augustin Senghor, confirmant des informations de presse.
«Les deux entraîneurs sont acquis à la cause, tout s’est fait au Caire (Egypte) pendant le tirage au sort entre le président de la Fédération nigériane de football (Amaju Pinnick) et nous-même en présence des deux techniciens», a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.
Le président de la FSF, qui a rejoint Dar-esSalam dimanche après le tirage au sort de la CAN 2019, vendredi, précise qu’il reste à déterminer le lieu devant abriter cette rencontre «en Espagne ou en Egypte». «Les deux parties vont définir les modalités pour que ce match de préparation puisse avoir lieu dans les meilleures conditions», a ajouté Me Augustin Tine, signalant que les Lions feront leur stage de préparation en Espagne.
Revenant sur le tirage au sort de la CAN 2019, il souligne que le Sénégal a hérité d’une poule «largement à sa portée avec l’Algérie, la Tanzanie et le Kenya». «Mais une chose est de le dire, une autre est de le démontrer sur le terrain et nous tous attendons des joueurs qu’ils jouent pour la première place», a-t-il dit. «Cela ne veut pas dire manquer de respect aux adversaires», s’est-il empressé d’ajouter, rappelant que les éliminatoires de la CAN 2019 «ont démontré suffisamment» que les équipes nationales africaines seniors «se tiennent de très près.» «C’est très juste de reconnaître qu’il n’y a plus de petites équipes sur le continent» africain, a-t-il insisté.
CANDIDAT A LA MAISON BLANCHE TRES A GAUCHE, BERNIE SANDERS EST MILLIONNAIRE
Le sénateur indépendant connu pour ses discours épinglant les "millionnaires et milliardaires" a publié en ligne dix ans de déclarations de revenus qui montrent qu'il est entré dans ce club.
Bernie Sanders, le candidat socialiste à la présidentielle américaine, a dévoilé lundi qu'il était devenu millionnaire lors de sa première tentative ratée d'accéder à la Maison Blanche en 2016.
Le sénateur indépendant connu pour ses discours épinglant les "millionnaires et milliardaires" a publié en ligne dix ans de déclarations de revenus qui montrent qu'il est entré dans ce club.
Entre 2009 et 2015, les déclarations conjointes présentées par Bernie Sanders et son épouse, Jane, ont oscillé entre quelque 200.000 et 325.000 dollars. Puis en 2016, le couple a déclaré près de 1,1 million de dollars, suivi de 1,15 million en 2017 avant quelque 560.000 dollars en 2018.
Cette augmentation soudaine s'explique par les avances et les royalties perçues pour son ouvrage "Notre révolution" ("Our Revolution: A Future To Believe In"), précise Bernie Sanders, qui se décrit lui-même comme un "socialiste", un mot très marqué à gauche aux Etats-Unis.
Le livre avait été traduit en cinq langues lorsque sa tentative ratée de décrocher l'investiture démocrate contre Hillary Clinton l'avait rendu célèbre à travers le monde.
Les revenus tirés de son adaptation en livre jeunesse, puis de son essai suivant "Where we go from here" et d'un ouvrage en cours de son épouse sont compris dans ces déclarations, précise son communiqué.
Les Sanders ont été imposés à 26% en 2018, à 30% en 2017 et à 35% en 2016.
"Je considère le fait de payer plus d'impôts à mesure que mes revenus ont augmenté comme étant autant une obligation qu'un investissement dans notre pays", a-t-il souligné. "Je continuerai à me battre pour rendre notre système fiscal plus progressif afin que notre pays ait les moyens de garantir le rêve américain à tous".
"Ces déclarations montrent que notre famille a eu de la chance. Je me sens très chanceux puisque j'ai grandi dans une famille qui vivait de salaire mensuel en salaire mensuel et puisque je connais l'angoisse de l'insécurité économique. C'est pour cela que je m'efforce chaque jour pour que les besoins fondamentaux de chaque Américain soient couverts,
PAR PAPE SAMB
ANALYSE CRITIQUE DU NOUVEL ATTELAGE GOUVERNEMENTAL
Avec le maintien d’Aly Ngouye Ndiaye au ministère de l’Intérieur, c’est le statu-quo avec un message clair de Macky à l’opposition : il est prêt à la confrontation (encore) sur la question du profil du chargé de l’organisation des élections
Après l’annonce-surprise de la suppression du poste de Premier ministre, la troisième fois dans l’histoire politique du Sénégal, après celles de 1963 et de 1983, la gestation du nouveau gouvernement aura été longue et douloureuse, l’enfantement pénible. A la fin, l’accouchement aux forceps du nouveau gouvernement est intervenu le dimanche 7 avril 2019, à 22 heures. Le suspense aura tiré en longueur, pendant un VSD (Vendredi-Samedi-Dimanche) interminable tout au long de laquelle le Sénégal est resté sans gouvernement et qui boucle une semaine non-stop. Il aura fallu tout un travail de peaufinage et de dosage pour trouver les profils adéquats, maintenir les équilibres régional, religieux, ethnique, et de genre. Si l’on remonte le temps, la chronologie des faits pendant laquelle le président Macky Sall a carburé sans répit, est à couper le souffle. Le 2 avril : prestation de serment, le 3 avril, discours à la Nation, le 4 avril : Fête Nationale, le 5 avril : démission du Premier ministre, le 6 avril : reconduction du Premier ministre, le 7 avril : formation du gouvernement.
Pourtant, rien ne présageait au départ d’une si longue attente, dans la mesure où, de retour de son séjour à Abu Dhabi, pour le repos du guerrier et héros de la bataille électorale, le président Macky Sall avait bifurqué au Maroc où, à partir du royaume chérifien, il aurait envoyé aux services compétents, une liste d’une cin- quantaine de noms, triés sur le volet, pour que des enquêtes de moralité les concernant soient menées au plus vite. On pouvait alors subodorer qu’au retour du président Macky Sall au Sénégal, la liste du nouveau gouvernement était déjà prête. Que nenni !
Les grands axes de la nouvelle équipe
Avant l’annonce de la composition du nouveau gouvernement par son secrétaire général, le ministre Maxime Jean Simon Ndiaye, le Premier ministre, ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence de la République, Mahamad Boune Abdallah Dionne, a tenu à revenir sur les grands axes de la nouvelle équipe. C’est ainsi qu’il a précisé que le nouveau gouvernement a été remanié à 50% ; de 20% dans la précédente cuvée, le taux de femmes ministres est passé à 25%. Le resserrement de l’effectif a consisté à une réduction de la taille du gouvernement, qui passe de 39 ministres et 3 ministres-délégués à 32 ministres et 3 secrétaires d’Etat. Chaque région du Sénégal sera représentée au Conseil des ministres. Maintenant, on n’a pas vu ce grand lifting attendu car entre 32 et 39, c’est presque du pareil au même. Pire, on s’attend, dans les tout prochains jours, à de nouvelles nominations.
En effet, au rythme où iront les contestations voire les rébellions ouvertes chez les frustrés et les non-appelés, il est fort à parier qu’en véritable papa-poule, pardon...président-poule, Macky Sall ne va pas laisser « ses enfants » (le prési- dent turc Erdoğan dixit) galérer trop longtemps, pour leur trouver, un à un, une belle planque où ils vont reverdir et retrouver le sourire. Les décrets de nominations vont tomber à profusion pour restaurer « les bannis » d’aujourd’hui dans « leurs droits » de rester aux affaires. De nouvelles agences seront créées par ci et par là, des postes de ministres d’Etat, ministres- conseillers, conseillers spéciaux (avec rang de ministre) et chargés de mission seront distribués à tour de bras, en veux-tu en voilà, pour allonger la liste des collaborateurs du président de la République, et nous ramener à la situation d’avant, avec un cabinet présidentiel hypertrophié, pour ressusciter le mammouth de la pré- sidence de la République qu’il fallait pourtant dégraisser. C’est le « gouvernement du Palais » qui va renaître. Ainsi, tout le monde sera réhabilité, tout le monde sera content. On reprend les mêmes et on recommence.
Diantre ! Quand est-ce qu’on sera sérieux pour une fois dans ce pays et arrêter de prendre les Sénégalais pour les dindons de la farce politique ? On est très loin de l’équipe-choc, du gouvernement fast-track annoncé à cor et à cri. Et ce ne sont pas les 32 ou 35 intermittents du spectacle qui sont à l’honneur aujourd’hui, qui vont aider le président Macky Sall à entrer dans l’histoire. Au regard des erreurs de casting, avec des profils discutables et des incohérences, nombreuses, il n’est pas risqué de penser que ce remaniement ne sera pas le dernier du mandat en cours du président Macky Sall. Des réaménagements vont intervenir tôt ou tard pour corriger les impairs et, pourquoi pas, ajouter quelques ministères, histoire de calmer les esprits qui se sont chauffés entretemps et qui l’auront bruyamment manifesté. Et comme l’histoire nous l’a montré à plusieurs reprises, le président Macky Sall n’est pas du genre à supporter longtemps les mouvements d’humeur dans son propre camp. Les frustrés ne souffriront pas trop longtemps leur amertume. La traversée du désert sera de courte durée. Un petit tour à la blan- chisserie, et les voilà tous immaculés et recyclés. Tout ça pour ça !
20 ministres ont sauté, la grande purge
Au chapitre des constats sur les individualités, on aura noté que pas moins d’une vingtaine de ministres ont sauté. La grande purge. Augustin Tine, premier dans l’ordre protocolaire dans le précédent gouvernement, où il dirigeait les Forces armées, est maintenant nommé directeur de cabinet du président de la République. Promotion ou rétrogradation ? Sidiki Kaba, avocat de formation, est condamné à porter une muselière et ramollir sa faconde parce qu’il est maintenant le patron de « la grande muette ». Le départ d’Ismaïla Madior Fall, « le tailleur de la Constitution » est une bonne nouvelle pour l’opposition. Le scandale du PRODAC a sans doute emporté Mame Mbaye Niang. La commune d’arrondissement de la Médina perd ses trois ministres : Papa Abdoulaye Seck, Maïmouna Ndoye Seck et Seydou Guèye. Abdou Ndéné Sall ne pilotera pas la mise en service du train express régional (TER). Diène Farba Sarr, un cadre historique de l’APR, qui avait même pondu un livre en hommage à Macky Sall, au plus fort de la disgrâce de ce dernier par le régime du président Abdoulaye Wade, était en sursis depuis l’investiture du président Macky Sall. En effet, quand les observateurs futés et avertis ont entendu le président Macky Sall, à l’occasion de sa prestation de serment, se plaindre publiquement du manque d’hygiène et de salubrité au Sénégal, avec « la saleté à Dakar », devant un parterre de chefs d’Etat dont Paul Kagamé, président du Rwanda, qui s’illustre avec une capitale, Kigali, dont on dit que c’est la ville la plus propre en Afrique, ils ont vite compris que le sort du ministre en charge du renouveau urbain et du cadre de vie était scellé. Abdoulatif Coulibaly a été finalement limogé par un Macky Sall dont il disait, dans une autre vie, qu’il n’avait « ni l'envergure politique, ni l'envergure intellectuelle » pour diriger un jour le Sénégal. Cheikh Kanté, pourtant autoproclamé « Baye Fall de Macky Sall » continue sa descente aux enfers. Malgré l’activisme débordant de son épouse, Madjiguène Mangara plus connue sous le nom de Magui, dans ses actions de soutien à Macky Sall, Birima Mangara a été défenestré. C’est peut-être que cette fois-ci la Première dame n’est pas intervenue au profit de Mbagnick Ndiaye, qui avait révélé que Matar Bâ et lui sont redevables de leurs postes de ministres à Marième Faye Sall, que l’ex-patron de « Ndef Leng » a été sabré. Serigne Mbaye Thiam doit son éjection du secteur de l’Education nationale aux rapports très tendus qu’il a toujours entretenus avec les syndicats d’enseignants, avec des conflits perlés qui ont fait frôler, tous les ans, l’année blanche à l’Ecole sénégalaise. Mary Teuw Niane n’a pas survécu à la mort de l’étudiant Fallou Sène à l’UGB de Saint-Louis, et bien avant, à celle de l’étudiant Bassirou Faye de l’UCAD de Dakar. Malgré la « cabale » qu’il a subie en étant cité récemment dans une affaire de corruption, Oumar Guèye a été reconduit dans le nouveau gouvernement.
Pour les promotions, c’est un retour aux sources pour Abdoulaye Daouda Diallo, qui avait occupé le poste de ministre-délégué chargé du budget dans le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye. Les performances de Makhtar Cissé à la Direction générale de la Douane, puis à la Direction générale de SENELEC ont été récompensées par son élévation au poste de ministre du pétrole et de l’énergie. Aminata Assome Diatta, ancienne Directrice du commerce extérieur, et patronne du mouvement "JAPPO AK ASSOME", en soutien à Macky Sall, a eu une belle promotion. L’étoile de Néné Fatoumata Tall continue à briller, avec son passage du poste de PCA de la LONASE à celui de ministre de la jeunesse, pour la première fois qu’une femme se voit confier ce ministère.
Les autres lectures sur le design
Les autres lectures à faire sur le design du nouveau gouvernement renseignent qu’il y a des bizarreries comme l’éclatement ou la séparation de l’emploi et du travail qui se retrouvent dans des ministères différents. Idem pour l’économie et les finances. De là à craindre des risques de chevauchements et de conflits de compétences, avec des ministres qui se marchent, les uns sur les plates bandes des autres, il n’y a qu’un pas que d’aucuns franchiront allègrement.
Une chose qui n’aura pas échappé aux observateurs, c’est la promotion de beaucoup de directeurs généraux qui ont été bombardés ministres. Il s’agit de Cheikh Oumar Hanne (ancien DG du COUD), Aminata Assome Diatta (ancienne DG du Commerce extérieur), Makhtar Cissé (ancien DG de SENELEC), Moïse Sarr (ancien DG du Service de Gestion des étudiants sénégalais à l'étranger (SGEE) à Paris), Dame Diop (ancien DG du Fonds de financement de la formation professionnelle et technique " 3FPT"), Abdou Karim Fofana (ancien DG de l’Agence du Patrimoine bâti de l’Etat), Abdou Karim Sall (ancien DG de l’ARTP), Samba Ndiobène Kâ (ancien DG de la SAED), Moussa Baldé (ancien DG de la SODAGRI), Ndèye Tické Ndiaye Diop (ancienne DG de l’ANAM). S’y ajoutent Oumar Youm (ancien directeur de cabinet du président de la république), Amadou Hott (ancien DG du FONSIS, puis vice-président de la BAD) et Néné Fatou- mata Tall (ancienne PCA de la LONASE).
Le jeu de chaises musicales concerne dix-huit (18) ministres : Sidiki Kaba, Aly Ngouille Ndiaye, Abdoulaye Daouda Diallo, Aminata Mbengue Ndiaye, Serigne Mbaye Thiam, Mansour Faye, Samba Sy, Mariama Sarr, Amadou Bâ, Abdoulaye Diouf Sarr, Ndèye Sally Dieng Diop, Oumar Guèye, Moustapha Diop, Sophie Gladima, Mamadou Talla, Alioune Sarr, Matar Bâ et Abdoulaye Diop.
Globalement, le gouvernement garde son ancrage politique. A noter également qu’aucun ministère dit de souveraineté n’a été confié à une femme. Mais, la jeunesse est au pouvoir, avec les belles promotions de la frange juvénile de l’APR, à l’image d’Abdou Karim Fofana, Moïse Sarr, Zahra Iyane Thiam, Néné Fatoumata Tall, Mamadou Saliou Sow et Aminata Assome Diatta.
Pour ce qui concerne les alliés de Macky Sall dans Benno Bokk Yaakaar, le Parti Socialiste (PS) d’Ousmane Tanor Dieng gagne finalement au change après avoir bénéficié d’un quota de trois postes ministériels dans le premier gou- vernement du régime dit de la deuxième alternance, avec un Ali Haidar qui émargeait dans le quota du PS. Mais depuis le limogeage du patron de l’OCEANIUM, le PS n’avait pas retrouvé son troisième poste ministériel et avait vu son quota au gouvernement réduit à deux unités. Pire, Aminata Mbengue Ndiaye avait été même rétrogradée car le sous-secteur de l’élevage ne peut être, tout au plus, qu’une direction, plutôt que d’être érigé en ministère. Là, avec le nouveau gouvernement, Aminata Mbengue Ndiaye hérité d’un ministère plein, ce qui restaure les deux postes ministériels du PS. L’Alliance des Forces de Progrès (AFP) de Moustapha Niasse, garde son seul poste de ministre au gouvernement avec le maintien d’Alioune Sarr. Avec le Pr Abdoulaye Bathily et Mamadou Ndoye qui ont pris leurs distances avec Macky Sall, et la création de la « LD debout », le président de la République a sans doute estimé que ce qui reste des « Jallarbistes » est quantité négligeable pour mériter un ministère. Résultat des courses : Khoudia Mbaye out ! Le sort du Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) de l’historique Amath Dansokho est différent, avec le maintien de Samba Sy. La coalition « Macky2012 » s’est bien fait entendre, depuis le coup de gueule de Jean Paul Dias, avec l’adoubement de Zahra Iyane Thiam.
L’APR maintient ses positions fortes
Sinon, il y a que l’Alliance pour la République (APR), parti au pouvoir, maintient ses positions fortes dans le gouvernement. Les transhumants ont été zappés. Maintenant, avec le maintien d’Aly Ngouye Ndiaye au ministère de l’intérieur, c’est le statu-quo avec un message clair de Macky Sall à l’opposition, comme quoi il est prêt à la confrontation (encore) sur la question du profil du chargé de l’organisation des élections. Cela dit, la nomination qui apparaît comme une pilule amère à avaler, c’est celle de Cheikh Oumar Hanne au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. En effet, l’ancien directeur général du Centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) a été épinglé par le rapport 2016 très salé de l’Office national de la lutte contre la corruption (OFNAC) de Nafi Ngom Keïta, assorti de recommandations à ne plus être nommé à un poste de responsabilité dans l’Administration. Sa nomination est un très mauvais signal pour la gestion saine, sobre et vertueuse et la bonne gouvernance, d’autant que Cheikh Oumar Hanne va siéger au Conseil des ministres avec un secrétaire d’Etat, auprès du Garde des sceaux-ministre de la justice, chargé de la promotion des droits humains et de la bonne gouvernance, Mamadou Saliou Sow.
L’attelage gouvernemental d’après-réélection du président Macky Sall dès lors constitué, c’est la délivrance pour les uns et la déception pour d’autres. Il reste maintenant les décrets de répartition des services entre les ministères, pour établir les compétences des uns et des autres, et la remise de sa feuille de route à chaque ministre ou secrétaire d’Etat, afin que le gouvernement se mette enfin au travail, sous la houlette d’un Macky Sall, président de la République omnipotent et plus que jamais décidé à être seul maître à bord. A quelles fins ? L’avenir nous le dira. En attendant, gageons que son ambition de terminer ce mandat, le dernier, de la meilleure des manières, reste intacte. Mais, le meilleur cadeau qu’il puisse faire aux Sénégalais, sera de quitter le pouvoir, en 2024, auréolé de gloire, mais surtout de leur laisser un pays debout, réconcilié avec lui-même, qui nage dans le bonheur de la bénédiction du pétrole et du gaz et qui sera fier de sa classe politique imbue des grandes valeurs qui sous-tendent tout projet de développement et d’aspiration à l’émergence.
L'IMPOSSIBLE MARIAGE ENTRE LA GENDARMERIE ET LA POLICE
L’ancien militaire de carrière et victime de guerre, Abdoulaye Fall Mao, relève le caractère « irréalisable » du projet annoncé de fusionner les deux corps
L’ancien militaire de carrière et victime de guerre, Abdoulaye Fall Mao, président du parti Alliance Patriotique Diambar pour la République (APDR), candidat déclaré à la présidentielle du 24 février 2019 dernier, membre de la coalition « Idy 2019 », trouve « irréalisable » le projet annoncé depuis quelque temps de « fusionner la Police et la Gendarmerie ». Face à la presse, il a attiré l’attention sur le fait que « ce sont là deux corps avec des missions similaires mais non les mêmes ».
L’ancien militaire de carrière et victime de guerre rappelle qu’« avant notre indépendance, la présence de la garde républicaine française remonte de 1843 à 1915, par le détachement de petits groupes à pieds qui as- suraient des missions d’honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de l’Etat. C’était un élément essentiel au bon fonctionnement des institutions au profit du public ». Et de poursuivre : « le détachement a subi de nombreuses variations d’effectifs et son existence est remise en cause plusieurs fois. En 1963, le décret n° 63-294 du 11 mai, organisant la Gendarmerie national indique qu’elle fait partie intégrante des Forces armées. En 1968, le décret n° 68-929 du 28 août réorganisant la Gendarmerie réaffirme son appartenance aux forces armées sénégalaises ». Parmi les autres textes régissant les deux corps que sont la Police et la gendarmerie et évoqués par Abdoulaye Fall Mao figurent « le décret n° 63-293 du 11 mai 1963 fixant le régime commun des concours prévus pour l’admission des fonctionnaires », « la loi n° 66-07 du 18 janvier 1966, relative au statut du personnel des forces de police », « le décret N°2009-12 du 11 novembre 2009 fixant les modalités et les pro- grammes des concours d’admission à l’Ecole nationale de police », « la loi n° 2009-18 du 09 mars 2009 relative au statut personnel de la police nationale ».
Selon l’ancien militaire de carrière et victime de guerre, « les forces de sécurité, par leurs fonctions, assurent la protection du ci- toyen, la garde de l’Etat, la sécurité des biens publics et privés. Elles sont des éléments constitutifs de la République et ont pour mission d’assurer le Sénégal ». La Gendarmerie, souligne-t-il, « est une force de police à statut militaire non subordonnée au commandement ». à l’en croire, « la différence est que la Gendarmerie est un corps qui appartient à l’armée, alors que la Police n’en est pas membre. Les gendarmes sont des militaires, alors que les policiers sont des fonctionnaires, certains sont assermentés (sous serment) ». Le président du parti Alliance Patriotique Diambar pour la République (APDR) poursuit que « la Gendarmerie nationale est chargée des missions de police et placée sous la tutelle du ministère des Forces armées. Contrairement aux policiers, ses membres sont des militaires ». A la différence du gendarme, qui est un militaire, le « policier a pour mission de faire respecter la loi, de maintenir l’ordre et d’assurer la sé- curité publique. » Selon Abdoulaye Fall Mao, la police et la gendarmerie ont chacune sa compétence spécifique.
« La vraie différence réside dans leurs compétences géographiques »
Les forces de sécurité ayant pour missions le maintien de l’ordre, la sécurité des personnes et des biens, l’ancien militaire de carrière explique que « la vraie différence se trouve au niveau de leurs compétences géographiques. Chacune a sa compétence territoriale. Les grandes agglomérations relèvent de la Police. Les zones rurales, périurbaines, les villes petites et moyennes relèvent de la Gendarmerie ». Il renseigne que « les victimes, en cas de délit, portent plainte auprès des commissariats et brigades où sont effectuées les enquêtes administratives et judiciaires. La Gendarmerie a son territoire de compétence sur le terrain d’une unité liée à la géographie. Chacun des deux corps a ses limites territoriales de service (Police) ou d’une unité (Gendarmerie), et est compétent dans sa zone d’attribution territoriale. Leurs Devises : « l’honneur et la patrie » pour la Gendarmerie, « dans l’honneur, au service de la loi » pour la Police.
Selon le candidat déclaré à la présidentielle du 24 février dernier, « des similitudes, outre de fortes ressemblances concernant les unités spécialisées, existent entre la Police et la Gendarmerie. Elles sont soumises par devoir au même principe de déontologie intégré dans la nature de la sécurité intérieure de chacune d’elles ». Aussi outre la répartition de compétences au niveau des zones géographiques, l’ancien militaire de carrière et victime de guerre d’indiquer qu’« il existe bel et bien des différences : la Police est une institution selon un schéma horizontal avec des grandes directions. La Gendarmerie nationale est organisée selon un schéma vertical (polyvalence de ses unités). Leurs missions sont ‘’similaires’’ et non ‘’identiques’’. Le fonctionnement des forces de sécurité étant un service public, civil, ac- cessible à l’écoute de la population ». Sur la question des missions, il rappelle que « les forces de sécurité sont chargées de veiller à la sécurité et à la tranquillité publique, de protéger les personnes et leurs biens, de maintenir et rétablir l’ordre public ainsi que d’assurer la protection rapprochée des hautes autorités ». La surveillance continue du territoire national en vue de faire respecter les lois et règlements de la république constituant l’essence même des missions assignées à la Gendarmerie et la Police, Abdoulaye Fall Mao indique que « ces missions ont un caractère à la fois préventif et répressif. Elles se subdivisent en missions ordi- naires, extraordinaires et spéciales ». Les missions ordinaires sont celles qui s’opèrent sans qu’il soit besoin d’une réquisition de la part des autorités. Elles s’exercent dans le cadre du service normal de police, ont pour but de prévenir les troubles à l’ordre public et les infractions, de constater celles-ci, en rassembler les preuves, d’en rechercher les auteurs et de les déférer aux autorités compétentes. Les missions extraordinaires sont celles dont l’exécution n’a lieu qu’en vertu de réquisitions écrites émanant des autorités administratives ou judiciaires compétentes. Pour les missions spéciales, les forces de sécurité peuvent, suivant les circonstances, être appelées à les accomplir au titre de suppléance, d’appui ou de concours à d’autres services. Dans le cadre de ces missions, certains membres du personnel peuvent être détachés auprès de ces services et, le cas échéant, auprès des missions diplomatiques et consulaires. Elles ont pour mission d’assurer la sécurité intérieure.
La Gendarmerie prévôtale exerce la police militaire
La Gendarmerie étant une force de police à statut militaire subordonnée au civil, le président de l’APDR de préciser qu’« au Sénégal, elle est un corps militaire, formant une partie intégrante de l’armée chargée d’assumer la police administrative du territoire, la surveillance des armées de terre et de mer (Prévôté) et de collaborer à la police judiciaire, laquelle est exercée par les officiers et gradés de Gendarmerie, ainsi que les gendarmes titulaires d’un diplôme portant au moins à l’Agent de police judiciaire (APJ) ». Et de poursuivre : « le tribunal militaire est une juridiction ordinaire à formation spéciale. La Gendarmerie prévôtale est une formation de la Gendarmerie à la brigade de recherche prévôtale disposant d’une compétence nationale, outre les missions de police générale lui étant dévolues par les règlements militaires, et les prévôts ainsi que les officiers, gradés et gendarmes placés sous ses ordres exercent la police militaire. Ses misions sont multiples (police judiciaire militaire, police générale, appui à la force, renseignement) ». Toutefois l’ancien militaire de carrière tient à préciser que « les prévôts agissent sous le contrôle exclusif du parquet spécialisé dans les affaires militaires ».
EXCLUSIF SENEPLUS – Comment ancrer les systèmes démocratiques dans la durée ? Quelle relation entre transparence et démocratie ? L’alternance, un baromètre de la démocratie ? Comment promouvoir les approches endogènes ? ENTRETIEN AVEC SERIGNE BAMBA GAYE
La lancinante question des troisièmes mandats en Afrique, témoigne selon Serigne Bamba Gaye, d’un continent qui n’a pas su résoudre la problématique des alternances. À en croire le spécialiste des questions sécuritaires au Sahel, le continent reste caractérisé dans plusieurs pays, par une patrimonialisation du pouvoir. Une situation qui à ses dires, ne doit toutefois pas remettre en cause, les nombreux progrès observés çà et là. « La démocratie est en construction. Chaque pays y va avec son histoire », relève-t-il, pointant la nécessité de parvenir à un certain nombre d’acquis concernant l’intangibilité de la durée des mandats, entre autres.
Serigne Bamba Gaye met par ailleurs en relief, la relation entre la transparence et la démocratie. "Une démocratie ne peut pas se construire dans la durée quand la corruption augmente", insiste-il.
Retrouvez en vidéo l'intégralité de son entretien dans lequel, il réagit également sur les implications de la suppression annoncée du poste de Premier ministre par Macky Sall.