Les éleveurs de cinq villages du nord-ouest de la commune de Nguéniéne sont très remontés contre le conseil municipal, dirigé par Ousmane Tanor Dieng, qu’ils accusent de vouloir spolier 150 hectares réservés à la zone pastorale.
Les éleveurs des villages de Balabougou, Soussane, Guedj, Ndiémane et Diolofira sont très remontés contre la municipalité de Nguéniéne. En effet, ils accusent le conseil municipal de vouloir céder la seule zone pastorale dont dispose la commune. Or si l’on en croit, Amadou Diouf dit Gaby qui a parlé au nom du conseil municipal, cette décision de mettre à la disposition de PRODIMEL a été prise après une discussion inclusive depuis 2016. Pourtant, les éleveurs, qui depuis 7 ans, ont toujours mené un bras de fer lors de la première cession des terres au niveau du village de Soussane et de Ballabougou, comptent tout faire pour stopper la progression du champ de melon dit Khol Hossé.
Avant que les choses ne dégénèrent, les éleveurs demandent au maire de la commune, Ousmane Tanor Dieng, de faire machine arrière car ils n’ont jamais accepté la cession de ces terres et ne l’accepteront pas. Le weekend, ils ont occupé le site durant plusieurs heures en arborant des brassards rouges. Selon Galo Dia, le porte-parole des éleveurs, la commune n’a pas cédé le site par une délibération. «Nos enfants ont été arrêtés par la brigade de la gendarmerie à maintes reprises parce que la zone est trop étroite pour le bétail. Aujourd’hui, la commune a morcelé tout ce qui nous reste comme espace pastoral», a fustigé Michel Gana Marone, un éleveur. D’ailleurs, tous les éleveurs qui disposent d’un grand troupeau sont obligés de se rendre au Djolof ou au Saloum pour éviter la divagation de leurs animaux. «Nous n’avons pas où aller. Mais, jamais nous n’accepterons cette décision du conseil municipal », dit-il. D’ailleurs, révèle le président des éleveurs du Village de Ballabougou, le promoteur a commencé le bornage du site la zone.
«Ce Projet est conteste par une Famille»
Interrogé, le président de la commission Communication de la mairie précise. D’après Amadou Diouf dit Gaby, cette délibération qui date de 2016, n’est contestée que par une famille. «Des populations du village de Ngolna et de Nguéniéne Peulh qui font partie des populations bénéficiaires de ce projet agricole ont tenu des réunions à Ngolna et à Ngéniène Peulh, en présence du président des éleveurs de la commune de Ngueniène. C’est à la suite de cela que la demande a été portée au conseil municipal. Là, nous avons demandé à PRODIMEL de produire son projet qui a été étudié. Un accord a été négocié entre la commune et la société PRODIMEL. Dans cet accord, la société garantit l’approvisionnement en eau potable dans ces villages. Elle s’engage à mettre à la disposition de ces populations de la terre durant l’hivernage. Et pour ce qui est de la main d’œuvre, elle va privilégier les habitants de ces localités et verser des redevances à la commune».
MANSOUR FAYE DECAISSE PLUS DE SIX MILLIARDS
Pour améliorer la situation, le Programme d’Eau Potable et assainissement du Millénaire (Pepam) va financer l’extension de la station de pompage de Bango (Saint-Louis) ainsi que de l’usine de traitement d’eau de Khor, sans oublier la construction du châte
L’eau coule à flots dans certains quartiers de Saint-Louis. Par contre d’autres rencontrent d’énormes difficultés pour s’approvisionner normalement. Pour améliorer la situation, le Programme d’Eau Potable et assainissement du Millénaire (Pepam) va financer l’extension de la station de pompage de Bango (Saint-Louis) ainsi que de l’usine de traitement d’eau de Khor, sans oublier la construction du château d’eau de Leybar.
Le problème de l'eau sera résolu bientôt à Saint-Louis et dans le reste du département. En effet, le chef de l’Etat Macky Sall n’a ménagé aucun effort pour mettre en place un forage et un château d’eau à Leybar. La Sones a investi six (6) milliards CFA pour améliorer de manière significative l’approvisionnement en eau dans la commune de Saint-Louis.
Ce financement a permis la construction du château d’eau de Leybar, l’extension sur cinquante (50) kms de l’usine de traitement des eaux de Khor et la réhabilitation de la station de pompage des eaux de Bango (dotée de quatre (4) pompes à eau et d’un groupe électrogène). Pour ce qui est de l’extension de la station de Khor, les travaux ont permis une augmentation du pompage de l’eau brute sur le fleuve à Bango et le traitement à Khor pour alimenter le château d’eau de Leybar d’une capacité de 15000 m3, situé à 7,5 kilomètres. La production a évolué de manière significative, passant de 15.000 à 18.600 m3/jour.
Les efforts
restent maintenus en faveur du département et de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Dans le temple du savoir, les pensionnaires de Sanar qui ne cessaient de « râler » contre les pénuries d’eau vont pousser un ouf de soulagement. C’est pour soulager ces poches dures que le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement, dirigé par Mansour Faye, est en train de réaliser deux projets que le Directeur Général de la Sones, Charles Fall, va visiter à partir de ce lundi et mardi.
Le Directeur général de la Société Nationale des Eaux du Sénégal sera sur l’axe Ndiock Sall, Mpal, Fass et Gandiol puis Ngallèle, UGB et Bango. Selon le patron de la Sones, ces projets contribueront à renforcer l’alimentation en eau potable de l’axe Ndiock Sall, Mpal, Fass, Gandon et Gandiol. Mieux, avec le concours du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), l’UGB, victime d’un réseau privé vétuste et de la démographie galopante, «connaîtra une couverture de ses besoins».
En outre, le patron de la Sones, dans une stratégie d’anticipation, visitera le site de la nouvelle station de traitement d’eau potable. Du coup, les populations de Saint-Louis et des villages environnants n’auront plus de problèmes pour accéder à l’eau. Actuellement, la Sones est en train de tout mettre en œuvre pour améliorer l’approvisionnement en eau dans plusieurs localités du département de Saint-Louis. A signaler que ces mêmes travaux sont réalisés à Louga, Kébémer, Thiès, Ziguinchor, Fatick, Koungueul et dans les cités religieuses comme Médina Baye, Darou Rahmane, etc...
7 PERSONNES TUÉES DANS DES ACCIDENTS
La journée du dimanche 17 mars a été particulièrement macabre sur les routes
La journée du dimanche 17 mars a été particulièrement macabre. Sept personnes ont été tuées dans un accident de la circulation : 6 sur la route de Mont-Rollond et 1 sur celle de Kédougou. Hors de nos frontières, un Sénégalais a été retrouvé mort, baignant dans son sang au Congo. Son présumé meurtrier a été alpagué.
Un violent accident de la circulation s’est produit hier, dimanche 17 mars 2019 à Thiès aux environs de 12 heures, à hauteur du croisement entre la Voie de Contournement Nord (Vcn) et la route de Mont-Rolland. Le bilan est très lourd car il fait état de 6 morts sur le coup et 3 blessés dont 2 dans un état critique. Les victimes dont la majorité est originaire de Keur Mbir Ndao étaient en partance pour la ziara générale à Tivaouane. C’est au niveau du croisement et au moment de bifurquer pour prendre la route de Tivaouane et venant de l'axe Mont-Rolland-Thiès que le véhicule de marque Renault 21, immatriculé LG 4314 B a été heurté de plein fouet par un bus horaire venant de Louga et immatriculé LG 1884 C, roulant à vive allure. Selon nos sources, les freins dudit véhicule sont mis en cause. Il y a eu 6 morts dont 4 femmes, 1 homme et 1 garçon d’environ 10 ans. Quatre des victimes sont de Keur Mbir Ndao. Il s’agit de Yacine Thiam, Youssou, Marème Taye dont le mari est en Italie et Ndèye Waro.
Les deux autres sont de Nguick Fall, Ndèye Cissé et de son fils de 10 ans. Les éléments des sapeurs pompiers sont intervenus pour évacuer les blessés aux services des urgences du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès et les corps sans vie à la morgue de ladite structure hospitalière. Il y a eu également un mort sur la route de Kédougou. Un conducteur de moto Jakarta a heurté un âne à hauteur Hamdallaye Pont. L’animal est mort sur le coup alors que le «Jakartaman» Sadio Ndiaye, un natif du village de Bidiancoto a succombé en cours d’évacuation. Il était âgé de 42 ans environ. Mamadou Khassimou Dia, tué au Congo.
Par ailleurs, au Congo, un de nos compatriotes a été tué. La victime, Mamadou Khassimou Dia est né à Guédiawaye. Il était un commerçant qui tenait une boutique à Igné, une commune d’arrondissement de la capitale congolaise. Selon le site « sanslimites.sn », dans la matinée d’hier, une altercation l’aurait opposé à un jeune congolais. Il a été retrouvé baignant dans son sang au PK 45, à la sortie nord de Brazzaville, près de la commune de Kintélé. Les blessures ont été portées par une arme blanche et M. K. Dia a rendu l’âme au cours de son évacuation à l’hôpital. Le présumé meurtrier a été interpellé.
ATTENTAT EN NOUVELLE -ZELANDE, LES IMAMS DE SAINT-LOUIS CONDAMNENT
Vague d'indignations apres les attentats en Nouvelle-Zélande. A Saint-Louis, le collectif des Imams et oulémas se solidarisent avec les victimes. Il dénonce cette attaque et reclame la lumiere sur cette affaire. Ces membres, qui croient en la justice de la Nouvelle-Zélande, se disent rassurer par la sortie des autorités de ce pays.
PATHOLOGIES CHEZ LES TALIBES A MBOUR
Plus de 80% souffrent de maux de dents et de problèmes auditifs
Une journée de consultation médicale gratuite organisée à Mbour, ce samedi, a permis d’examiner plus de 500 talibés. Les médecins ont découvert que ces talibés sont confrontés à deux principales pathologies : la carie dentaire et des problèmes d'auditifs.
Le mouvement And Taxawu askanwi était au chevet des enfants talibés de Mbour. Il a offert une journée de consultation médicale gratuite, ce samedi, au niveau de la mairie de Mbour. A cette occasion, plus de 500 enfants talibés ont été consultés. Ce qui a permis aux médecins de détecter chez eux deux principales pathologies. «La journée d’aujourd’hui nous a permis de détecter des pathologies dentaires et des problèmes d'audition», a déclaré le Colonel Bamba Cissokho, spécialiste en ORL. Ces maladies, dit-il sont dues à un problème d’alimentation pour ce qui est des problèmes dentaires.
En ce qui concerne les problèmes d’audition, l’homme de l’art estime que cela a un lien direct avec les gifles administrées aux enfants par les maîtres coraniques, quand ils ne comprennent pas leurs leçons. Cependant, ajoute le spécialiste en ORL, il y a au moins 10% de complications pour certains cas d'audition. «Il y a du liquide qui sort de l’oreille de ces enfants. Donc il faut faire une débilisation dans ce sens car si on gifle l’enfant, ceci peut causer une perforation du tympan qui peut entrainer des conséquences très fâcheuses chez les victimes », informe le médecin-Colonel.
Pour sa part, Thierno Dia, un maître coranique, estime que cette journée leur a permis de faire de la sensibilisation sur l’importance d’éviter les caries dentaires grâce aux cure-dents, matin et soir, mais surtout d’éviter à l’avenir les gifles pour ne pas causer un problème d'audition aux apprenants. Pour ce maître coranique qui tient un daara à Saly, cette journée a permis aux enfants d’être consultés et d’obtenir des médicaments. «Nous remercions l’association qui a eu cette idée d’aider les enfants talibés.
Donc cette œuvre de charité nous a permis de soigner les enfants et de nous sensibiliser sur les conséquences des châtiments corporels». Revenant sur l’importance de la journée, le Docteur Sokhna Diouck soutient, pour sa part, que «la journée de consultations médicales gratuites a été organisée à Mbour parce que nous avons constaté que ces enfants talibés sont défavorisés.
C’est pour cette raison que nous avons eu l’idée de les aider en leur faisant profiter d’une journée de consultation médicale gratuite et de sensibilisation. Les enfants ont été consultés en ORL, pédiatrie, ophtalmologie. Les enfants qui ont des soucis de santé dans les daaras doivent être assistés». Grâce à la réussite de cette journée, le mouvement And Taxawu Askanwi promet de continuer à assister et à accompagner les enfants talibés.
LA PRESIDENTIELLLE S'EST TENUE DANS LA PAIX TOTALE
Selon Serigne Mbaye Sy Mansour, à l’approche de cette compétition électorale majeure, tout le monde avait peur que le pays bascule dans la violence et des appels à la paix ont retenti de partout.
Lors de la Ziara générale hier, à Tivaouane, l’épisode de la dernière présidentielle est revenu dans les discours.
Si Ismaïla Madior Fall, ministre de la justice, qui conduisait la délégation gouvernementale a sollicité des prières pour l’aboutissement de l’appel au dialogue lancé par le Président de la République, Serigne Mbaye Sy Mansour, Khalife Général des Tidjanes, a affirmé que « la présidentielle s’est tenue dans la paix totale, sans trop de contestations ni recours et cela a surpris plus d’un».
La traditionnelle ziarra générale de Tivaouane a vécu hier, sous la présidence de Serigne Mbaye Sy Mansour, Khalife Général des Tidjanes, en présence du porte-parole Papa Malick Sy et de tous les dignitaires de la Khadra.
C’est le garde des Sceaux, ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall qui a conduit la délégation gouvernementale. Et la question de la dernière élection présidentielle est revenue dans les propos des uns et des autres. Selon Serigne Mbaye Sy Mansour, à l’approche de cette compétition électorale majeure, tout le monde avait peur que le pays bascule dans la violence et des appels à la paix ont retenti de partout.
«Le Sénégal, par la grâce d’Allah, ne saurait connaitre certaines formes de violence. Et l’évolution globale de la situation a surpris plus d’un, car au finish, l’élection présidentielle s’est tenue dans la paix absolue, sans recours, sans trop de contestations, cela sort du cadre ordinaire.
D’ailleurs, tous ceux qui tentent de contester en public, seront dans la honte quand ils seront seuls». Dans ce sillage, il a prié pour que le deuxième mandat de 5 ans soit celui de la prospérité, de la paix, de la stabilité. Pour cette raison, dit-il, chacun doit se prescrire l’obligation d’accompagner le Président de la République notamment ses collaborateurs directs. Et en bonne place, il a cité le ministre de la Justice. Serigne Mbaye Sy Mansour est également revenu sur l’affaire du deuxième mandat qu’il avait évoquée à Tivaouane et qui avait créé un tollé dans l’espace public. Selon lui, c’est un fidèle qui avait prié publiquement pour que Macky Sall ait 20 mandats.
Il ajoute :« Ce jour-là, le Président Macky Sall a éclaté de rire pour dire ensuite que 20 mandats, c’est quand même trop. C’est ainsi que je lui ai suggéré d’enlever le zéro et de telle sorte qu’il ne restera que 2, ce qui représente le deuxième mandat voulu. Et j’avais ajouté, le deuxième mandat, il l’aura Incha Allah. »
Selon le guide religieux de la capitale de la Tidianiya, « l’élection du Président Macky Sall dès le première tour, procède de la seule volonté de Dieu et personne n’a la possibilité de s’opposer à cette volonté divine. Tout cela donc, c’est l’œuvre du Tout-Puissant, et il faut l’accepter». Auparavant, Ismaïla Madior Fall, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, qui dirigeait la délégation gouvernementale a demandé au Khalife Général, Serigne Mbaye Sy Mansour, de prier pour la paix et la stabilité du pays.
Selon lui, malgré sa victoire, le Président Macky Sall a très tôt affirmé qu’il n’y avait en réalité ni vainqueurs, ni vaincus dans cette compétition électorale du 24 février et que seul le Sénégal était sorti gagnant. Et c’est dans ce sillage qu’il a appelé au dialogue national, tendant la main à toute la classe politique, à la société civile bref à toutes les composantes de la société. C’est ainsi qu’il a aussi sollicité des prières pour la réussite de cette entreprise de grand rassemblement national, non sans inviter les guides religieux à être des facilitateurs.
Toujours dans ce cadre purement politique, Papa Malick Sy porte-parole de la famille Sy est revenu sur la différence entre le « militant » et « l’adhérant », non sans mettre en relief les compétences politiques de Me Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor, une race d’hommes politiques en voie de disparition. Sur le plan purement spirituel, Serigne Mbaye Sy Mansour a disserté sur la relation entre le Sunna et la Charia, « pour faire comprendre que l’un a servi au décryptage de l’autre, sur la vie et l’œuvre de Cheikh Al Seydi El Hadji Maodo Malick Sy, toujours exclusivement orientées vers l’existence du Seigneur, et sur le fait que la famille de Maodo est une et indivisible ».
« Le pouvoir qu’avait ce puissant homme de Dieu, El Hadji Malick Sy n’a pas disparu sur terre, Tivaouane en dispose bien. D’ailleurs, nous ne sommes pas seuls dans cette salle où sont bien présentes d’autres humanités invisibles pour certains, et qui, elles aussi, mériteraient une certaine mention»,
a déclaré Serigne Mbaye Sy.
EL HADJI ABDOU WADE DIT MARA
QUI SONT LES FOSSOYEURS DU DIALOGUE ?
Si l’appel lancé par Macky est franc et sincère, si le dialogue est posé en des termes clairs et orienté vers la pacification de l’espace politique et une bonne gouvernance de notre pays, je ne désespère pas qu'Idy et les autres leaders y répondront
La coordination des cadres de Benno Bokk Yaakar, dans une déclaration parue ce 14 mars s’est vigoureusement attaquée au candidat de la coalition Idy 2019, suite au point de presse qu’il a tenu en présence de tous les leaders de la coalition.
Ces soit disants cadres ne sont en fait que des usurpateurs de fonction, car n’est pas cadre qui veut. Le cadre n’est pas ce professionnel de la politique que l’on a l’habitude de voir. C’est plutôt quelqu’un qui a un pouvoir de réflexion et d’appui conseil auprès de l’autorité pour permettre à cette dernière de lire et d’anticiper sur les événements à venir ou de trouver des solutions aux difficultés présentes. Bref, il doit être porteur de lumière.
Ces cadres de Benno Bokk Yaakar éclairent-ils la lanterne du Président Macky SALL ? On est tenté de répondre par la négative. En effet, ils rament à contre courant de leur président qui a lancé un appel à un dialogue ouvert et constructif. En attaquant de manière aussi virulente le Président Idrissa SECK qui est incontestablement aujourd’hui le Chef de l’opposition sénégalaise, ne sont-ils pas en train de saper les bases de ce dialogue sans même laisser le temps à la coalition de donner un avis motivé ?
Qui sait aujourd’hui mieux que le Président Idrissa SECK que le « pouvoir n’est pas une fin en soi » ? Le président Idrissa SECK n’est-il pas dans son rôle de chef de l’opposition en s’érigeant comme sentinelle de la démocratie et défenseur des valeurs cardinales qui font le lit de notre État réclamant plus de justice, de solidarité et de paix ?
Qui ne se rappelle pas l’outrecuidance avec laquelle Macky SALL, candidat à l’élection présidentielle, s’opposait au Président Abdoulaye Wade qu’il a même menacé de déloger du palais s’il confisquait la volonté des Sénégalais ? N’était-il pas au premier rang des contestataires, son « mer gaddu » en main, du troisième mandat du Président Abdoulaye Wade ? Qui se soucie mieux que le Président Idrissa Seck des intérêts supérieurs de la Nation? Lui qui a préféré l’apaisement pour éviter des effusions de sang après avoir vu sa victoire confisquée par le Président Macky SALL.
Ce qui lui a valu d’ailleurs les félicitations et les encouragements du Calife général des Mourides ! On a comme l’impression que ces « cadres » de Benno ne veulent pas du dialogue car pensant que les cadres de l’opposition plus compétents leur raviraient la vedette. Ils spéculent sur des questions accessoires en agitant les questions sur le troisième mandat, alors que le Président Macky SALL n’a pas encore pris serment, sur les élections locales ou même la succession du Président.
Cet instinct de survie montre qu’ils ne sont intéressés que par leur promotion personnelle. Nous demandons alors au Président de bien distinguer ceux qui travaillent pour le Sénégal et ceux qui font semblant et qui ne sont mus que par leurs intérêts crypto-personnels.
Si l’appel lancé par le Président Macky est franc et sincère, si le dialogue est posé en des termes clairs et orienté vers la pacification de l’espace politique et une bonne gouvernance de notre pays, je ne désespère pas que le Président Idrissa SECK et les autres leaders de la coalition y répondront favorablement pour l’intérêt exclusif des Sénégalaises et des Sénégalais qui est leur préoccupation de tous les jours.
PAR ABDOUL AZIZ TALL
LE SENS D’UN APPEL
Dans un même foyer cohabitent des membres qui ne partagent pas forcément les mêmes opinions, mais qui se retrouvent unis après la confrontation électorale - C’est ce même esprit de dépassement qui est attendu de la part des perdants de la présidentielle
Dans la Rome antique, la conquête du pouvoir se faisait à l’issue de guerres fratricides, marquées par une violence inouïe et un désir sadique d’humilier les vaincus. C’est ainsi qu’on assistait à des scènes de pillages, de viols, de massacre d’adversaires, dans une expression de cruauté d’autant plus horribles qu’elles se traduisaient par des pendaisons, si ce n’était des têtes coupées et exposées comme des trophées sur la place publique, pour intimider les survivants, dont le sort les prédestinait le plus souvent et inéluctablement (reduits) à la servitude barbare.
Évidemment, cette manière cruelle de conquérir le pouvoir et d’imposer sa volonté aux vaincus, a toujours été une source de conflits permanents entre belligérants , dans la mesure où les vaincus d’aujourd’hui se préparaient toujours à prendre leur revanche sur les vainqueurs d’hier . Ce cycle infernal d’alternance de victoires et de défaites dans la cruauté et la brutalité sciemment cultivées, nous renseigne à suffisance sur le niveau que pouvait atteindre le désir d’une victoire et la hantise d’une défaite à l’issue de chaque confrontation.
Aujourd’hui, les sociétés ont évolué au point que la conquête du pouvoir ne se fait plus, sauf à quelques rares exceptions, à travers la guerre, mais par le biais d’un système qui, quoique imparfait, demeure pour l’instant le seul moyen d’expression de la volonté des peuples, à savoir la démocratie. Ce concept se définit comme étant le moyen d’expression de la volonté du peuple dans le choix de ses dirigeants et de son système de gouvernance. C’est ce système là qui est à même de désigner ceux qui sont appelés à conduire les affaires de la cité, de par la légitimité que leur confère la majorité des citoyens. C’est ce même système qui s’applique au Sénégal depuis plus de deux siècles ( juin 1789 avec la participation au vote de l’Assemblée constituante) pour designer le temps d’une période appelée mandat, les représentants du peuple aux instances du législatif comme de l’exécutif. C’est grâce à ce même système que Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et aujourd’hui Macky Sall ont été élus et réélus à la tête de notre pays, que nos représentants à l’Assemblée nationale ont été toujours choisis . Il apparaît donc clairement, qu’a la différence de la Rome antique, les vainqueurs ici ne cherchent nullement à s’acharner sur leurs adversaires, pour les écraser, les humilier ou pour les exposer comme des trophées de guerre. Bien au contraire ! Les vrais leaders les convient au dialogue et à la concertation, pour leur rappeler qu’une fois terminée la confrontation électorale, le Sénégal doit avoir d’autres enjeux que la poursuite stérile et insensée de querelles byzantines qui obèrent tout le dynamisme et la détermination qui s’imposent, face à des défis majeurs et multiformes à relever. Le mot dialogue était tellement récurant dans le discours de Senghor qu’on avait fini par l’associer à son nom. N’est-ce pas lui qui a vulgarisé le concept de dialogue des cultures et des peuples ? C’est à lui également que nous devons l’expression « commun vouloir de vie commune », dont s’inspirait son ancien ministre de l’information Lamine Diakhate pour rédiger son éditorial pertinent qu’il nous servait fort à propos tous les Mardis, après la lecture du communiqué du conseil des ministres.
Au cours de ses mandats, le Président Abdou Diouf a invité à plusieurs reprises ses adversaires politiques, les Abdoulaye Wade, Dansokho, Bathily et autres forces de gauche notamment, non pas dans le sens d’un «partage de gâteau», mais pour marquer sa conviction que la multiplicité et la diversité n’avaient de sens que dans la poursuite d’un objectif commun fondé sur l’intérêt général de la nation. C’est dans cette même veine qu’il faut comprendre l’appel au dialogue lancé par le Président Macky Sall, au lendemain de la proclamation officielle des résultats, consacrant sa large victoire à la dernière élection présidentielle. Il n’existe quasiment pas dans le monde, un pays où, après des élections, des perdants n’évoquent pas des «irrégularités» «fraudes »et ou «absence de transparence » pour expliquer leur défaite. Même cette grande démocratie souvent citée en référence que sont les États-Unis d’Amérique, n’échappe pas à cette règle. Au-delà du fait que le mode de scrutin y a permis à un gagnant d’obtenir un nombre d’électeurs inférieur à celui du perdant, tout le monde a suivi la polémique née d’une implication supposée des services secrets russes dans l’élection de Donald Trump. Dans d’autres pays, c’est la forme de rejet des résultats par les perdants qui varie, mais le principe de la contestation demeure invariable. D’où l’importance du rôle des institutions en charge d’arbitrer le scrutin. Une fois que celles-ci auront fini de rendre officiels les résultats, l’élégance républicaine devrait nous amener à nous débarrasser de cette posture de contestataire permanent et nous inscrire dans la logique d’une participation positive à la marche du pays, en attendant les prochaines échéances électorales. C’est cette forte conviction qui fonde la démarche exaltante du Président de la République au lendemain de sa victoire. Il a en effet compris qu’au-delà de la confrontation des idées, des divergences de visions politiques, le Sénégal a la particularité d’être un tissu inextricable de relations de toutes natures entre les citoyens qui le composent.
Dans un même foyer, dans une même famille, cohabitent des membres qui ne partagent pas forcément les mêmes opinions au plan politique, mais qui se retrouvent unis et soudés après la confrontation électorale, lorsqu’il s’agit de défendre les intérêts supérieurs de la communauté. CAR l’élection présidentielle et l’opposition en général. Une attitude citoyenne d’autant plus acceptable que c’est le vainqueur lui-même qui tend la main à ses adversaires politiques d’hier. Il a compris qu’une fois l’élection terminée, la vraie victoire n’est pas celle d’une partie des Sénégalais sur d’autres, mais bien celle de l’ensemble de nos compatriotes d’ici comme de la diaspora, qui ont désormais l’obligation et le devoir de se retrouver unis et solidaires , pour faire face aux défis pressants que les vainqueurs seuls ne sauraient relever. C’est à ce niveau que sont attendus de la part de chaque citoyen les contributions positives, constructives afin que chacun puisse donner son opinion et participer au rayonnement de la nation. Le Président Macky Sall est, à n’en pas douter dans cette disposition d’esprit. Au demeurant, son intervention post-électorale atteste que loin d’une logique triomphaliste, il se présente plutôt comme le rassembleur de ses concitoyens. Il ne saurait en être autrement parce que de nature, il a toujours fait montre d’une très grande humilité, d’une simplicité qui l’amène bien souvent à se plier au respect de nos valeurs traditionnelles et coutumières, quitte même à s’écarter de la rigueur des règles protocolaires que lui impose sa charge de chef de l’Etat. C’est là que réside sans doute le secret de l’énorme sympathie que lui portent les personnes âgées, au point de le considérer bien souvent, non pas seulement comme leur leader, mais de manière affective comme leur propre enfant.
A l’égard des jeunes et des moins jeunes, chaque occasion de rencontre témoigne qu’il se considère comme un membre à part entière de cette génération. A l’évidence, c’est cette posture de leader respectueux de tous ses compatriotes, toutes générations confondues, qui fait qu’il s’impose le devoir de faire appel à tout monde pour continuer à bâtir un Sénégal Émergent dans la paix et la concorde nationale. Cette position de fédérateur doit donc, est il besoin de le rappeler, être une heureuse opportunité pour tous les membres de sa coalition, ses alliés de la mouvance présidentielle à adopter des comportements qui cadrent avec cet appel au dialogue. Ne point verser dans le triomphalisme, encore moins se laisser aller dans des moqueries, railleries ou toute autre attitude belliqueuse, de nature à prolonger cette saine adversité qui nous avait divisés le temps d’une campagne électorale. Les chantiers du futur sont nombreux et variés et les enjeux sont plus que énormes. Chacun de nous pourra y trouver les moyens de prendre part à l’exécution de cette gestion participative, au seul bénéfice du peuple sénégalais. Dès lors, acceptons sans arrière pensée ce rameau d’olivier qui, à coup sûr est porteur des germes d’une réconciliation nationale, afin que chaque Sénégalais, d’ici et d’ailleurs participe à quelque niveau où il se trouve, à la mise en œuvre des stratégies devant conduire au développement de notre pays, afin que chaque Sénégalais «sente, en posant sa pierre, qu’il contribue à bâtir » un Sénégal Émergent.
PAR SOULEYMANE LY
MACKY SALL, NDAMLI AK NDAP LI !
Aujourd’hui, vous faites des sorties dans la presse pour mettre la pression sur celui qui a la lourde tâche de choisir alors que réellement tu n’as jamais cru que sa réélection au 1er tour était possible
Pensez-vous qu’il peut donner un poste à tout ce beau monde qui s’agite ? Je vous dis tout de suite non ! « Fokk am ñu waara » ! Vous criez partout ! Vous sautillez « Mane la ! Mane la ! Mane keessé la ! » Vous le faites en oubliant tous ses militants et sympathisants qui ont voté pour Macky Sall. Vous recommencez, n’est-ce pas ?
Vous allez même jusqu’à dire que sans vous le candidat Macky Sall serait au second tour alors que vous savez bien que c’est faux. « Bayi leen seen xel yi ngen di foowe ! » Ton vote n’a compté qu’une voix au finish. Tu bouffes seul l’appui donné pour la campagne électorale et aujourd’hui tu veux nous faire croire que tu es l’artisan de la victoire. Arrêtes waay ! Un peu rek nak ! Trop c’est trop !
Durant les présidentielles, tu as fait du « ngaralé » et c’est connu de tous. Dans ton for intérieur, tu ne croyais pas à la victoire au 1er tour. Tu n’as pas voulu mettre tous tes œufs dans un seul panier. Tu te croyais bien malin hein ! Tu pensais qu’en investissant sur deux candidats tu avais plus de chance. « Bou doul kii di keulé » en vrai adepte de PMU ! Aujourd’hui vous faites des sorties dans la presse pour mettre la pression sur celui qui a la lourde tâche de choisir alors que réellement tu n’as jamais cru que sa réélection au 1er tour était possible.
Certains même fuyaient les plateaux télé pensant qu’il était devenu dangereux de défendre le bilan du Président sortant. On a tous compris ! Monsieur le Président nouvellement réélu votre victoire vous ne la devez qu’à Allah et tout le mérite vous revient. Au moment du choix de votre nouvelle équipe, rappelez-vous que durant 7 ans certains ont délaissé la base et n’ont jamais dialogué avec les militants.
Aujourd’hui, ils sont redevenus tous polis et c’est juste pour « jotaate ». « Dagnouy yeerou » et dès que ce sera fait ils redeviendront pires durant les 5 ans à venir. Ils ouvriront la rude bataille de votre succession avant l’heure. Ils se crêperont le chignon même en votre présence et finiront par provoquer le courroux des sénégalais. Cependant, je reconnais bien qu’ils ne sont pas tous ainsi. S’il faut reprendre, reprenez les meilleurs d’entre eux.
Ce qui ne sera pas certes facile car votre nom est inscrit partout ces temps-ci. On le prononce dans des incantations et les charlatans se remplissent les poches. Que d’œufs cassés au niveau des ronds-points ! Que de litres d’eau bénite versés sur les corps ! Qu’Allah vous protège Monsieur le Président contre toutes ces flèches lancées la nuit, contre toutes ces incantations, ces « fass » …
Qu’Allah mobilise pour votre protection les secrets contenus dans « Al falaq » et « A’Nass ». Dans vos choix, n’oubliez surtout pas tous ceux qui ne prenaient plus les appels des militants sept ans durant. N’oubliez pas aussi tous ces responsables écartés de vous par les lobbyistes, à coup de mensonges et de « «ndeug seureukh » ! Monsieur le Président réélu « ndam li yaay borom », qu’Allah vous éclaire pour le reste. Amine ci barkep Serigne Saliou !
TANOR ET CIE SONNENT LE RAPPEL DES TROUPES
Le Secrétaire général et ses camarades, tendent la main aux Socialistes en bisbille avec le parti, tout en réaffirmant son ancrage dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY)
Le Parti socialiste (Ps) semble vouloir jouer sa partition pour la prochaine présidentielle, en 2024. Pour ce faire, en Bureau politique élargi aux Secrétaires généraux de coordination, le samedi 16 mars dernier, Ousmane Tanor Dieng, Secrétaire général et ses camarades, tendent la main aux Socialistes en bisbille avec le parti et qui ont décidé de revenir au bercail. Cela, tout en réaffirmant son ancrage dans la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (Bby).
Le Parti socialiste voudrait enterrer la hache de guerre avec ses «rebelles», exclus du parti. C’est toute l’impression que cela donne, au vu de la décision prise par le Bureau politique du Parti socialiste (Ps), élargi aux Secrétaires généraux de coordination, aux élus, etc. qui s’est tenu le samedi 16 mars dernier. En effet, le Secrétaire général national du Ps, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades de parti, tendent la main à leurs camarades en bisbille avec le parti.
En effet, par la voix de son porte-parole Abdoulaye Wilane, le Ps encourage les «rebelles» qui le désirent à revenir en son sein. Citant en exemple les maires qui sont revenus dans la mouvance présidentielle, à savoir celui de la Patte d’Oie, Banda Diop, le Premier adjoint au maire de la Médina, entre autres, Wilane dira que le Ps a vu le travail remarquable qu’ils ont abattu lors de la dernière élection. Pour lui, ces derniers sont des «socialistes convaincus». Il encourage ainsi ceux qui le désirent à en faire autant.
Quid alors de Khalifa Sall, Barthélémy Dias, Bamba Fall, ou encore Aïssata Tall Sall ? La question mérite tout son sens, dans la mesure où le maire de Kaffrine réaffirme l’ancrage du Ps dans la mouvance présidentielle. Le seul bémol, le Ps n’a bougé d’un iota dans sa volonté de poursuivre son compagnonnage dans Bby. Une chose contraire à la volonté des dissidents cités ci-dessus, dans la mesure où ils souhaitaient que le parti quitte la barque Bby pour présenter son propre candidat à la présidentielle du 24 février dernier.
Quitteront-ils plus tard ladite coalition, en prélude des échéances futures ? Une question que semble reporter aux calendres grecs les Socialistes. Pour autant, Abdoulaye Wilane a laissé entendre qu’au moment venu ; le parti donnera sa position sur la question. Le Ps n’a pas manqué enfin de saluer l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall, non sans condamner l’attitude de certains opposants qui ont rejeté la main tendue du chef de l’Etat. Les « Verts de Colobane » ont, par ailleurs, marqué leur rejet de l’idée de création de gouvernement parallèle, agité par certains opposants.