Alors que son combat contre Siteu est démarché par le promoteur Pape Thialis Faye, patron de la structure Leewtoo Productions, Papa Sow est sorti de son mutisme. Dans cet entretien, il évoque son avenir à Fass, son potentiel combat contre Siteu, ses fans, une éventuelle saison blanche, etc. Papa Sow dit tout et casse la baraque
Entretien.
Votre manager Cheikh Ndiaye a-t-il pris langue avec vous pour un combat contre Siteu ?
En tout cas, Cheikh Ndiaye n’a pas parlé directement avec moi. Peut-être qu’il est en train de discuter avec Père Bâ (NDLR : son agent)
Êtes-vous prêt pour affronter Siteu ?
La lutte est notre gagne-pain. Et, nous sommes là pour tous les lutteurs que Dieu mettra sur notre chemin.
Votre confrontation avec Siteu est-t-elle un combat choc ?
Tous les duels restent des combats chocs. Nous sommes là pour tous les lutteurs. Je n’ai pas de choix à faire entre les lutteurs.
Papa Sow n’aime pas faire une saison blanche…
Oui, puisque la saison blanche n’arrange aucun lutteur. S’entraîner toute une saison sans avoir un combat est une perte de temps.
Vous voulez donc vraiment compétir cette saison…
Oui, je le veux vraiment, cette saison, pour relancer ma carrière. Je veux avoir un combat et en sortir victorieux
Siteu sort d’une défaite comme vous. Cela n’est-il pas une pression supplémentaire pour vous deux ?
Évidemment. Cela constitue une grande pression. Je veux effacer ma dernière défaite et je prie pour avoir un combat afin de me rectifier. C’est une grande pression puisqu’il y a beaucoup de gens derrière moi.
la défaite est interdite lors de votre prochain combat…
Oui. Je l’avoue. La défaite est interdite lors de mon prochain combat.
Une fois ficelé, votre combat contre Siteu reste capital pour la suite de votre carrière ?
Que ce soit Siteu ou un autre lutteur, je n’ai jamais mentionné le nom de Siteu dans mes discussions. Seulement, c’est le manager de Lansar qui veut ce combat et nous a fait la proposition. Nous ne sommes pas demandeurs pour affronter Siteu.
est-ce Pape thialis qui démarche cette affiche ?
Oui. Selon les informations que j’ai eues, c’est Pape Thialis qui démarche le combat
Vous préférez avoir Siteu… ?
Je n’ai pas de préférence pour les lutteurs. Je suis ouvert à tout le monde. Siteu, Sa Thiès et Gouye Gui sont tous des champions. Et mon duel avec chacun d’entre eux est un choc
Avez-vous discuté avec le staff de Fass pour débuter les entraînements au sein de l’écurie ?
Je vous renvoie auprès des dirigeants de Fass. Eux, peutêtre, pourront répondre à cette question. Concernant le début des entraînements, je pense que l’on devrait d’abord faire un bilan de la défunte saison. Voir le nombre de défaites et victoires de Fass durant la saison. Le bilan doit être présenté. Les dirigeants, entraîneurs et athlètes doivent donner leur point de vue. Le bilan est obligatoire sinon cela risque d’être plus dur
Êtes-vous prêt pour discuter avec le staff de Fass ?
Moi, je n’ai pas ce problème. J’attends le moment opportun pour débuter mes entraînements au niveau de l’écurie. J’attends de finir mes activités actuelles pour débuter les entraînements.
Que dites-vous à vos supporters ?
Je suis ouvert à tous les lutteurs. Mes fans, je leur dis que je tiens beaucoup à eux et je poursuis dans mes entraînements. Qu’ils comprennent que c’est le sport qui est comme ça. Parfois, c’est dur. Il y a des hauts et des bas. Mais, le meilleur reste à venir.
«EUMEU SENE NE SERA PAS TRANQUILLE TANT QU’IL N’AURA PAS BATTU MOD’LO»
Si Gris Bordeaux décide de parler, ce n’est pas pour faire dans la langue de bois.
Sunu Lamb a tenté de lui tirer les vers du nez. l’on a choisi le bon moment : son jour d’anniversaire, qu’il a fêté jeudi avec son pote Eumeu Sène. Avec nous, le 3ème tigre de Fass parle de ses potentiels adversaires, dévoile les coulisses de ses pourparlers avec des promoteurs. Bien sûr, l’enfant de Thicky n’a pas occulté le combat de son jeune-frère Gris 2, qui va croiser le fer avec Reug-Reug.
Vous avez fêté votre anniversaire, jeudi dernier, avec Eumeu Sène. Cela ne veut-il pas dire que vos rapports avec le roi des arènes dépassent le simple cadre de la lutte ?
Oui, c’est le cas. Eumeu Sène est devenu aujourd’hui un frère. Nous nous sommes affrontés à deux reprises. Il n’a jamais tenu des propos discourtois à mon endroit. Moi de même. On ne reste pas des jours sans communiquer. J’avoue que nous pouvons rester toute une journée ensemble sans parler de lutte. Nous conversons sur d’autres sujets, notamment des projets. Ce que nous pouvons bâtir pour réussir dans la vie.
Fêter son anniversaire à un certain âge, cela vous inspire quoi ?
L’année dernière, quelques semaines après mon combat contre Balla Gaye 2, j’ai eu un accident. J’ai été électrocuté. Je suis resté 5 jours dans le coma. J’ai vécu des moments durs, terribles de ma vie. Eumeu Sène m’a été d’un grand soutien. Il est vraiment un ami, un vrai frère. Nos familles respectives se fréquentent. Les liens qui nous unissent aujourd’hui sont francs et fraternels. C’est une grande chance de vivre avec Eumeu Sène dans un même quartier, à Mbao. À la suite de cette électrocution, je pouvais perdre la vie. Si par la grâce de Dieu je suis en vie, c’est bien de remercier le Bon Dieu. C’est bien de savoir que j’ai survécu à cette électrocution. Le moment était donc très symbolique et solennel.
Eumeu Sène vous parle-t-il souvent de ses grands regrets ou déceptions ?
Chaque être humain vit des moments durs dans sa vie. Eumeu Sène, comme moi d’ailleurs, a connu des regrets. Des déceptions aussi. On en tire des leçons pour avancer. C’est tout. Ainsi va la vie
Vous avez alors passé des années dans l’arène ?
Je suis né en 1980 (39 ans à 6 ans de la retraite, Ndlr). Je suis entré dans l’arène à 16 ans. J’ai très tôt adoré ce métier noble. J’ai marqué de mes empreintes ma carrière. J’ai affronté de très grands champions, de prestigieux lutteurs. Cela n’est pas donné à tout le monde. J’ai tracé mon propre chemin. Ce, avec l’appui considérable de l’écurie Fass. Je remercie tous nos encadreurs de Fass. Ils ont été là dans des moments durs comme de paix ou de joie. Le mérite leur revient aussi. Chapeau à mes encadreurs !
Vous entretenez un flou total au sujet d’Ama Baldé. Pouvez-vous nous dire clairement si vous êtes prêt à en découdre avec lui ?
Je n’ai pas de problème d’adversaire. Je suis le seul lutteur à avoir plus d’adversaires dans ce milieu. Plusieurs promoteurs avaient négocié avec moi pour affronter Ama Baldé. J’étais prêt. Nous avions bien négocié. Et j’avoue que nous étions tombés d’accord sur le cachet et tout. Le combat a été conclu. Un contrat a même été écrit. Mais au moment où les avances sur cachet devaient tomber, je ne les ai plus revus. Donc la balle est dans le camp des promoteurs qui désirent me proposer un combat. C’est plutôt eux qui n’ont pas respecté leur parole.
Pouvez-vous nous décliner l’identité de ces promoteurs qui vous ont fait des offres de combat ?
Bon, je ne vois pas pourquoi les citer. Ce n’est pas important. Ils se reconnaissent.
Ils se sont désistés parce qu’ils n’ont plus les moyens de respecter leurs engagements ou vous réclamiez un gros cachet…
Je ne le crois pas. Ce sont des promoteurs qui ont des moyens de leurs ambitions. Mais je ne comprends rien de leur attitude, leur revirement. Depuis lors, j’ai décidé de négocier qu’avec des promoteurs qui ne viennent pas pour se balader. Le promoteur qui viendra négocier avec moi doit prouver qu’il est sincère. Il faudra que ce soit un promoteur qui est effectivement prêt à organiser mon combat
Votre combat contre Bombardier avait été négocié aussi. Vous le confirmez ?
Oui. Il n’y a pas longtemps, le promoteur Pape Thialis Faye a émis le souhait d’organiser mon combat contre Bombardier. Je suis dans les dispositions de lui accorder une revanche. Mais je ne suis pas dans une posture de demandeur. Je suis prêt contre tout le monde.
Votre remake contre Balla Gaye 2 est souvent agité. Votre avis là-dessus ?
Je suis partant. Tout le monde a pu remarquer qu’il y a eu du n’importe quoi, lors de mon combat contre Balla Gaye 2. L’arbitrage n’a pas été à la hauteur. Ça, c’est clair. J’ai écopé d’avertissements qui ne se justifiaient pas. S’il n’y avait pas de favoritisme, je suis d’avis que Balla Gaye 2 aurait écopé de plus d’avertissements que moi. Malheureusement, tel n’a pas été le cas. Bref, mon remake contre Balla Gaye 2 sera explosif. Nous sommes deux lutteurs capables de polariser toutes les passions autour d’un combat. Notre duel sera très ardent. Je ne cracherai pas sur une éventuelle confrontation avec Balla Gaye 2.
Eumeu Sène a-t-il pris des risques énormes en affrontant Modou lô qui l’avait battu ?
Je ne le pense pas. Il n’y a pas de risques pour lui. Eumeu Sène est actuellement le Roi des arènes. Il a été terrassé par Modou Lô. C’est une tâche noire qu’il a envie d’effacer. Tant qu’il n’aura pas réussi à se venger de Modou Lô, il ne sera pas tranquille. Son plus grand objectif c’est de battre Modou Lô pour être à l’aise. Cela reste pour lui un gros défi, lors de cette affiche royale. Je sais qu’il a les capacités de pouvoir tirer son épingle du jeu. Il a des arguments solides pour atteindre l’objectif qu’il s’est assigné au sujet de cette revanche.
Vous arrive-t-il de conseiller à Eumeu Sène lors de ses combats ?
C’est évident ! Nous sommes des amis, des frères. Chacun prodigue des conseils à son prochain. Nous nous rendons réciproquement service et de façon naturelle.
Le soutenez-vous mystiquement ?
Non. Mais on peut aider un lutteur sans pour autant l’aider sur le plan mystique. Je n’interviens pas sur le plan mystique
Tapha Guèye a été accusé d’avoir entraîné Balla Gaye 2 contre Modou lô. Pourquoi vous avez peur de vous prononcer sur cette affaire ?
Vous êtes en train de me piéger. Vous êtes très dangereux mon gars. Je n’ai rien à dire sur cette affaire. No comment (rires).
Ne craignez-vous pas de concéder une saison blanche ?
Je n’ai pas que la lutte comme job. J’ai d’autres sources de revenus, par la grâce de Dieu. Je suis dans d’autres business qui portent leurs fruits. Donc, même si je ne noue pas mon nguimb, je ne me prendrai pas la tête. Je rends grâce à Dieu.
Votre jeune-frère Gris 2 n’a-t-il pas pris des risques contre Reug-Reug ?
J’ai devancé Gris 2 dans la lutte. Je fais partie de ses conseillers. Il a affronté des champions d’Afrique. Le résultat lui a été toujours favorable. Donc, affronter Reug Reug ne l’empêche pas de dormir. Gris 2 est un grand champion. Il est aussi l’espoir de l’écurie Fass. Il est capable de battre meilleur que Reug Reug. De toutes les manières, nous allons bien le préparer. Le jour-J, il viendra avec l’intention de gagner pour continuer son chemin.
LA QUESTION DU 3 EME MANDAT EST UN FAUX DÉBAT
Maham Diallo du Conseil National des Sages Républicains se prononce sur l'actualité sociopolitique nationale
Le Conseil National des Sages Républicains (Cns) a fait face à la presse samedi dernier, pour se prononcer sur la victoire du Président Macky Sall. Une occasion pour le Président du Conseil, Maham Diallo, d’encourager le Président Macky Sall suite à sa «brillante» réélection. Il a évoqué également l’actualité politique dominée par la question du 3ème du Président Macky Sall. Selon lui, c’est un faux débat.
Suite à la victoire du Président Macky Sall, les sages de l’APR ont organisé un point de presse samedi dernier, pour l’encourager et le féliciter. «Le mardi 5 mars 2019, le Conseil Constitutionnel annonçait la victoire éclatante du Président Macky Sall à l’élection présidentielle, dès le premier tour, avec un score de 58,26% », a, souligné le Président du Conseil National des Sages Républicains, Maham Diallo. Selon lui, l’actualité est dominée par de faux problèmes, notamment la question du 3ème mandat. «C’est un faux problème parce que nous sommes dans une démocratie et le mandat du président est réglementé dans la Constitution, adoptée par référendum. Le président Macky Sall a fait son premier mandat de 7 ans. Il vient de démarrer son 2ème mandat qui se terminera en 2024.
Notre candidat et notre président sont un républicain, et il est conscient que la Constitution dit qu’aucun Sénégalais ne peut avoir plus de deux mandats successifs. Lors de la visite du Président turc, le président Macky Sall avait lui-même déclaré qu’il assumerait son 2ème mandat », a fait savoir, le numéro 1 des sages de l’APR, non sans préciser qu’au sein de l’APR, il y aura bel et bien un candidat en 2024. « Nous aurons un candidat. Et on le soutiendra et l’accompagnera comme on l’a fait avec Macky Sall. Et nous prions pour qu’il soit élu par les Sénégalais», dit-il. S’agissant de l’appel au dialogue, du Président Macky Sall, M. Diallo concède ceci : «Nous avons invité toutes les parties au dialogue.
Maintenant chacun est libre de venir, y prendre part. Nous n’allons supplier personne de venir participer à ce dialogue ». Interpellé sur l’idée d’un gouvernement parallèle, agitée par des partisans de Idrissa Seck, Maham Diallo estime que nul ne peut déstabiliser la paix sociale du Sénégal, avec l’idée de mettre en place un gouvernement parallèle. « Le Sénégal va demeurer un pays de paix. Car ce pays est béni. Avant la campagne certains disaient que le pays va être à feu et à sang. Mais, le peuple sénégalais a prouvé qu’il est majeur. Il a voté dans la sérénité et dans la tranquillité. Maintenant ceux qui s’agitent sont libres de faire, ce qu’ils veulent. Mais, ils n’arriveront pas à déstabiliser ce pays », prévient-il.
Le président d’Amnesty Sénégal et non moins avocat de Fallou Sène a fait, hier, le point de la situation depuis la mort de l’étudiant. Face aux étudiants de Saint-Louis, venus à Dakar pour s’enquérir du niveau d’avancement du dossier, Me amadou Diallo a indiqué que cela n’avance guère, malgré la diligence annoncée dans le traitement de cette affaire.
Bientôt un an depuis la mort de Fallou Sène. L’affaire Fallou Sène du nom de cet étudiant en deuxième année de lettres modernes, à l’Université Gaston Berger de St-Louis traine toujours entre les mains de la Justice. L’étudiant a été tué par balle le 15 mai 2018 à l’Université Gaston Berger de Saint Louis. A l’origine un mouvement d’humeur spectaculaire pour dénoncer le retard dans le versement des bourses. Mais selon l’avocat en charge du dossier, c’est le statu quo depuis la mort tragique de ce jeune originaire de Pattar dans le département de Bambey. « Le dossier n'a pas évolué du tout », se désole Me Amadou Diallo qui est également le Président d’Amnesty Sénégal. A l’en croire, rien n’a bougé depuis que le parquet de Saint-Louis a bouclé l’enquête préliminaire et transmis ses résultats au parquet de Dakar. « C'est prématuré de dire que l'auteur du crime a été identifié.
Et il faut respecter la présomption d'innocence. Mais, quand le procureur dit que l'enquête a été bouclée il est évident que toutes les personnes impliquées ou citées ont été entendues », laisse-t-il entrevoir. Poursuivant, il informe que le département d'Etat américain a évoqué l'affaire Fallou Sène. Mieux, ajoute-t-il, le dernier rapport rendu par le Comité des Nations unies contre la torture constate que le Sénégal cultive l'impunité des agents des forces publiques lorsqu'ils sont cités dans des cas de violences qui entraînent des victimes. « Si le département américain a fait état de cette affaire dans son dernier rapport c'est parce que des personnes se sont mobilisées pour les sensibiliser sur la question. Il faut des sensibilisations pour que l'autorité lève son coude et que le dossier suit son cours », a exhorté Me Diallo. C’est pourquoi, pour débloquer le dossier au niveau du parquet de Dakar, les avocats et la coordination des étudiants de Saint-Louis se sont retrouvés pour trouver ensemble des solutions. En plus des étudiants, d’autres rencontres sont en vue entre Amnesty et des entités qui suivent le dossier. Ainsi, il est prévu dans la semaine une conférence de presse avec tous les avocats constitués dans cette procédure, annonce le Président d’Amnesty Sénégal.
L’UGB MENACE D’ENGAGER À NOUVEAU
Prenant la parole, les étudiants ont exprimé leur désarroi. Ils s’étonnent que le dossier soit rangé dans les tiroirs de l'oubli, dix mois après la mort de leur camarade. Le Président de la coordination des étudiants de Saint-Louis, Saer Ba a ainsi traité les autorités d’ « irresponsables». Selon lui, il faut que les autorités sénégalaises respectent leurs engagements internationaux et soient plus diligentes à sanctionner ceux qui violent la loi. «Nous ne pouvons pas comprendre 10 mois après la mort de notre camarade, jour pour jour, que la machine judiciaire ne puisse pas être déclenchée. La coordination des étudiants de Saint-Louis est plus que jamais déterminée et engagée à combattre cette injustice», peste-t-il. Les étudiants de l’UGB ont également demandé aux autorités de réagir dans les meilleurs délais sans quoi, ils vont engager un nouveau combat. « D'ici quelques jours, nous allons poser des actes allant dans le sens de réclamer justice pour nos étudiants martyrs. Après 45 minutes d'échanges avec l’avocat en charge du dossier, nous avons constaté que rien n’avance dans cette affaire. Nous le déplorons et nous le fustigeons. L'étudiant a des droits et ses droits doivent être respectés. L'étudiant doit aussi être protégé», a-t-il conclu.
VIDEO
LES JEUNES, LA CLÉ DU JEU POLITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le chercheur Youssouph Mbargane Guissé fait un état des lieux d'une jeunesse sénégalaise maintenue en marge des dynamiques sociales depuis les indépendances et appelle les gouvernants à un changement de paradigme
Alioune G Sall et Mamadou Sène |
Publication 18/03/2019
La forte poussée électorale des jeunes traduite à la dernière présidentielle par l'adhésion à Ousmane Sonko remonte à 1968, selon Youssouph Mbargane Guissé. L'anien chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN), révèle que la jeunesse notamment au Sénégal, a toujours démontré qu'elle constitue une force vive, sans pour autant compter dans la prise de décision des pouvoirs publics. ‘’La première considération sur cet engagement de la jeunesse à la présidentielle, montre qu’il faut renverser notre manière de voir. Parce qu’en plus d’être marginaliser, son rôle n’a pas été prise en compte dans les dynamiques sociales et politiques", regrette-t-il, invitant les autorités à changer d'orientation.
Voir l'entretien complet en vidéo.
LES MEMBRES CONSEIL NATIONAL DU NUMÉRIQUE CONNUS
Vingt membres pour conduire les destinés du Conseil National du Numérique
Le Sénégal dispose desormais d'un conseil national du numerique. La structure est composée de vingt membres avec une forte représentation du secteur privé et de la société civile. Voici la liste
ALCALY DIOUF MEDAILLE D’OR EN EQUITATION
Les derniers Jeux Olympiques Spéciaux «Abou Dhabi 2019» ont permis aux Lions de remporter 9 médailles dont deux en or, quatre en argent et trois en bronze.
Les Jeux Olympiques Spéciaux d’été «Abou Dhabi 2019» sentent bon pour le Sénégal. Hier, nos Lions ont décroché leur première médaille d’Or. Et c’est en Equitation (saut d’obstacles) avec Mouhamadou Alcaly Diouf, 24 ans, nouveau champion olympique et pensionnaire du Ced.
C’est donc un début prometteur pour le Sénégal qui en est à sa troisième participation et qui veut faire mieux que les précédentes. Les derniers Jeux Olympiques Spéciaux ayant permis aux Lions de remporter 9 médailles dont deux en or, quatre en argent et trois en bronze.
Dans un entretien avec Seneweb, Assane Thiam, le directeur technique du Spécial Olympics du Sénégal, parlant des objectifs, déclarait : «Nous sommes optimistes. Nous avons des athlètes qui peuvent décrocher des médailles d’Or, d’argent et de bronze. Mais l’essentiel, le plus important, c’est de participer, mais dans toutes les disciplines engagées, on peut avoir des médailles.» Avec l’exploit de Alcaly Diouf, l’espoir est donc permis. A noter que le président de la République était à la cérémonie d’ouverture de ces Jeux (14 au 21 mars).
Ces Jeux qui visent à impliquer les personnes ayant une déficience intellectuelle par le sport, mettront aux prises 170 pays. Le Sénégal est représenté par 27 athlètes pour cinq disciplines : l’athlétisme, l’équitation, le football à sept, la natation et le tennis de table.
NOS ENTREPRISES SONT ÉLIMINÉES DÈS LE DÉPART
Selon Mbagnick Diop, du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDES), le secteur privé national se trouve désavantagé avec l’avènement de la ZLECAF
Sans surprise, Mbagnick Diop a été reconduit à la tête du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDES) à l’issue de l’assemblée générale, tenue ce samedi. A cette occasion, il est revenu sur l’avenir du secteur privé sénégalais avec l’avènement de la ZLECAF. l’en croire, avec cette union douanière, les entreprises sénégalaises sont éliminées d’office parce qu’elles ne sont pas compétitives.
Bien se préparer pour relever le défi de l’intégration continentale. C’est l’invite que le président du Medes a adressée aux membres de ladite organisation patronale lors de l’assemblée générale, tenue ce samedi. Ainsi, devant le président de UNACOIS-Jappo Idrissa Thiam, le directeur du budget, Moustapha Ba ou encore le président de la chambre de commerce, Daouda Thiam, il a été sans concession à l’endroit des chefs d’entreprises. «A priori, c’est une opportunité pour le secteur privé, car tous les projets, initiatives et programmes qui vont dans le sens de la promotion des entreprises sont bons pour le secteur privé, mais ce qui est essentiel c’est la compétitivité de nos entreprises», soutient le président Mbagnick Diop.
De l’avis de l’entrepreneur, si les entreprises sénégalaises ne sont pas compétitives elles sont éliminées dès le départ. Pour lui, le secteur privé sénégalais n’a pas la culture de travailler en bonne intelligence. Il a déploré les chevauchées individuelles de certaines entreprises nationales. A ce propos, il a constaté pour le déplorer que chaque entreprise préfère aller seule. «Mais, il y a des moments où on est obligé de travailler ensemble pour être fort et pouvoir propulser notre économie et notre croissance en avant », préconise M. Diop, tout en soulignant que le Sénégal ne peut plus se fermer sur lui même avec la globalisation. Il rappelle, en outre, que les enjeux, les défis et les orientations stratégiques du développement économique du Sénégal sont articulés et déclinés dans le PSE.
Selon lui, c’est ce qui a favorisé durablement la création d’un environnement des affaires, propice à l’épanouissement de l’initiative privée qui, en définitif, est devenue le moteur de la croissance. Il préconise, toutefois, d’accroitre sensiblement les possibilités d’accès ainsi que le niveau de financement des PME. Et pour ce faire, il recommande de réviser le dispositif d’accompagnement du secteur privé pour davantage l’adapter aux besoins actuels de l’entreprise nationale. Par ailleurs, le président du MEDS a plaidé aussi pour la poursuite de l’allégement des charges fiscales sur les entreprises non éligibles aux régimes dérogatoires.
SERIGNE MBAYE SY FAIT SON DÉPOUILLEMENT
«C’est ici que j’avais prédit un second mandat à Macky Sall» – «Des Djinns ont joué un rôle déterminant dans le vote»
Macky a été réélu et le Khalife général des Tidjanes rappelle qu’il l’avait pourtant prédit. Mais Serigne Mbaye Sy Mansour a indiqué dans cette élection, même les djinns ont voté.
Le Khalife général des Tidianes avait dit : «Jamais un, sans deux.» Le candidat de Benno bokk yaakaar a obtenu un deuxième mandat. «Macky Sall est élu par Dieu et personne ne peut s’opposer à la volonté divine», a souligné Serigne Mbaye Sy Mansour hier au cours de la cérémonie officielle de la Ziara annuelle de Tivaouane présidée par le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall. Et le guide religieux de rappeler ce qu’il avait dit au Président Sall : «C’est ici, à Tivaouane, que j’avais prédit un second mandat pour Macky Sall, en sa présence. J’avais prié pour que Dieu lui en donne 20, il m’a dit que 20 c’était beaucoup. C’est ainsi que je lui ai demandé d’enlever le ‘’0’’ placé derrière pour n’avoir que le chiffre ‘’2’’.» Mais, précise le religieux, «tout cela n’est que l’œuvre de Dieu et il faut l’accepter».
Serigne Mbaye Sy Mansour de signaler : «Le Sénégal, par la grâce de Dieu, ne connaît pas certaines formes de violences, comme l’auraient cru beaucoup. La chose extraordinaire qui s’est produite chez nous a surpris plus d’un. Une élection présidentielle dans la paix absolue, sans recours, sans trop de contestations, cela sort du cadre ordinaire. Surtout que lors de la Présidentielle du 24 février 2019, outre les électeurs humains, d’autres créatures (djinns) ont pris part au vote en y jouant un rôle très éminent et déterminant. Le pouvoir qu’avait le Prophète Souleymane, n’a pas disparu sur terre et Tivaouane en dispose bien.»
D’ailleurs, dans un langage codé, le marabout indique à l’assistance : «Nous ne sommes pas seuls dans cette salle où sont bien présentes d’autres créatures invisibles pour certains, et qui, elles aussi, mériteraient une certaine attention.» Au-delà, le khalife a prié pour la réussite du second mandat du Président Macky Sall, tout en invitant la presse à continuer de faire son travail dans le professionnalisme. Le porte-parole du Khalife général des Tidianes, Serigne Pape Malick Sy, lui, est revenu largement sur l’engagement des chefs religieux dans la chose politique. «Dans ce pays, seuls Me Lamine Guèye et Léopold Sédar Senghor savaient faire de la politique», a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre de la Justice a insisté sur le dialogue inclusif lancé par le Président Sall et devant enregistrer la participation de toutes les forces vives de la Nation sénégalaise, avec en particulier les chefs religieux en guise de facilitateurs. «C’est la paix et la cohésion qui doivent régner dans ce pays. Et c’est la préoccupation principale du Président Macky Sall qui, au sortir de la Présidentielle du 24 février 2019, a dit qu’il n’y a ni vainqueur ni vaincu, le seul gagnant étant le Peuple sénégalais», a rappelé Ismaïla Madior Fall.
BOYNADJI, LA GROTTE DU «MIRACLE»
Thierno Amadou Alpha Aw a entendu dans un songe «la voix du tout Puissant» lui révélant l’existence d’une grotte bénite à la lisière de son village, situé dans le département de Matam. C’est la ruée à Boyinadji des fidèles en quête de miracle.
DJIBY DEM - (CORRESPONDANT) |
Publication 18/03/2019
Une histoire de rêve d’un homme religieux agite le Fouta depuis une semaine. Thierno Amadou Alpha Aw a entendu dans un songe «la voix du tout Puissant» lui révélant l’existence d’une grotte bénite à la lisière de son village, situé dans le département de Matam. C’est la ruée à Boyinadji des fidèles en quête de miracle.
Il est une foi une… grotte à Boyinadji. Ce n’est pas la même histoire que Gasambéry, qui attirait des centaines de personnes désespérées pour retrouver une meilleure santé dans les années 90. A Boyinadji, village très religieux où est enterré le saint Thierno Amadou Boyinadji, plusieurs personnes se bousculent vers une minuscule grotte perdue dans le diéry entre Boyinadji et Mogo Tapsir Balla. C’est l’attraction du moment des fidèles, guidés par leur foi et l’espoir d’une autre vie.
L’histoire a commencé samedi dernier, lorsque Thierno Ama¬dou Alpha Aw raconta à son proche entourage avoir entendu dans un rêve la voix divine lui révéler un secret qui mène vers le bonheur. «J’étais au-dessus d’une grande montagne et soudain, une voix me demanda, savez-vous là où vous êtes ? Je lui répondis : ‘’Je suis sur une grotte.’’ La voix surna¬turelle m’annonça : ‘’Cette grotte sur laquelle tu te trouves, toute personne qui y monte vaincra ses souffrances, ses peines et ses difficultés qui ne seront que de vieux souvenirs.‘’»
Après son rêve, le lendemain, après la prière de l’aube, le marabout, qui se trouve être imam d’une mosquée locale, a partagé la nouvelle avec ses pairs. De retour chez lui, sans même prendre le petit déjeuner, il s’est dirigé vers la grotte pour toucher son rêve.
Le religieux raconte que la voix lui a précisé par où monter. C’est le versant sud de la grotte. Car toujours dans son rêve, il vit plusieurs fidèles monter et descendre. Face à la presse locale, Thierno Amadou Alpha Aw confie que cette voix est tellement étrange qu’elle ne saurait être celle de l’humain. «Quand j’ai entendu la voix, tout mon corps a tremblé, c’est une voix si spéciale qui ne peut relever que de la divinité», a-t-il dit. Précisant qu’il n’a fait que rendre compte ce qu’il a vu dans son rêve en vue de le partager avec ses semblables, le religieux confie que dès son réveil le lendemain, il s’est rendu à la montagne située entre les villages de Mogo Tapsir Balla et Dienga, non loin de Boyinadji, dans la commune de Nabadji Civol.
Dans la journée, de bouche-à-oreille, les gens se passaient l’information et la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre dans le département de Matam. Ainsi, les fidèles viennent de tous les coins pour prier sur cette grotte dans l’espoir de vivre des lendemains meilleurs. Depuis ce jour, le mouvement humain se multiplie et les gens viennent de partout. Si cela est considéré par certains comme une simple superstition, le religieux s’en défend et dit avoir partagé la nouvelle pour permettre aux gens de bénéficier des bienfaits de son rêve.
Ce dimanche, raconte un témoin, vers 13h 30’, sous un soleil plomb qui frôle les 40 degrés, des fidèles continuaient de venir des villes et villages du Fouta pour grimper la montagne, située à environ quatre (4) kilomètres de Boyinadji. Pourquoi les gens se fient à ce rêve ? Selon un habitant, le marabout est décrit comme quelqu’un qui est connu pour sa piété et sa modestie. Il chasse les derniers doutes : «Thierno Amadou Alpha Aw n’a fait que partager ce qu’il a vu dans un rêve et qui pourrait profiter à tous les fidèles qui suivront cette recommandation. Le religieux est un homme respectable en qui les populations ont confiance. C’est un maître coranique sexagénaire et très pieux qui dirige la mosquée de son quartier. Après son rêve, il a demandé aux fidèles comme il lui a été signifié dans son sommeil, de monter par le sud de la grotte et descendre vers l’est. En même temps, de formuler ses vœux une fois que l’on est au-dessus de la montagne.» Espérant l’accomplissement d’un miracle.