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24 août 2025
SIX FEMMES AFRICAINES AUX COMMANDES D’ENTREPRISES PUBLIQUES STRATEGIQUES
Dans un environnement concurrentiel, les entreprises misent de plus en plus sur les compétences, les ressources de qualité pour tirer leurs épingles du jeu. Les entreprises publiques africaines n'échappent pas à la règle
La Tribune Afrique |
Maimouna Dia |
Publication 09/03/2019
En Afrique, les pouvoirs en place puisent traditionnellement dans les rangs de leurs partisans politiques pour recruter les dirigeants de grandes entreprises publiques sous leurs contrôles. A ces postes stratégiques, habituellement dévolus à la gente masculine, se sont hissées des femmes issues du monde des affaires ou de l’administration, au bout d’un parcours remarquable.
Dans un environnement concurrentiel, les entreprises misent de plus en plus sur les compétences, les ressources de qualité pour tirer leurs épingles du jeu. Les entreprises publiques africaines n'échappent pas à la règle. Dans ce contexte, émergent des femmes leaders, à la tête d'entreprises publiques stratégiques, dans le domaine des télécommunications, de l'énergie, de la banque ou encore de l'aérien, mettant leurs expertises et compétences aux services du bien public. Six sociétés nationales africaines d'envergure montrent la voie.
Yah Sunday Achidi, le nouveau visage de l'opérateur Camtel
C'est par décret présidentiel que Judith Yah Sunday Achidi a été nommée, en décembre 2018, directrice générale de l'opérateur historique camerounais Camtel. La nouvelle directrice générale a occupé de hautes fonctions dans l'entreprise d'Etat née sur les cendres de l'Intelcam, devenue CAMTEL en 1998. Elle est titulaire d'une licence en sciences économiques obtenue en 1991 à l'université de Québec à Montréal au Canada. Elle a également un diplôme supérieur (DESS) dans le domaine de la banque, finances internationales de l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC). Elle préside désormais le groupe stratégique, CAMTEL, avec ses 153 818 lignes téléphoniques en réseau de câble et 76 concentrateurs permettant d'offrir la téléphonie rurale à autant de localités pour une capacité de 10 940 lignes couvrant la quasi-totalité du Cameroun.
Frehiwot Tamiru, CEO d'Ethio Telecom, premier opérateur de téléphonie en Afrique
Au sein de l'opérateur mobile éthiopien, Frehiwot Tamiru a gravi les échelons pour se hisser à la tête du groupe aux 22 000 employés. Ancienne employée de la société, Frehiwot Tamiru y a également été membre du Conseil d'administration, avant d'être consacrée présidente directrice générale par le Premier ministre Abiy Ahmed. Ethio Telecom est le plus grand opérateur de téléphonie en Afrique, avec plus de 62 millions d'abonnés mobiles. Le groupe compte 3 millions d'utilisateurs de téléphonie fixe, une couverture de services mobiles de 85% et un vaste réseau de fibre optique, au niveau de ce pays de plus de 100 millions d'habitants.
Yvonne Makolo, PDG de la compagnie aérienne RwandAir
En avril dernier, Yvonne Manzi Makolo a été nommée directrice générale de la compagnie aérienne rwandaise, RwandAir. Ancienne de MTN Rwanda, Yvonne Makolo, a rejoint la liste assez longue de femmes cheffes d'entreprises publiques au Rwanda. Elle a auparavant officié au niveau de cette compagnie aérienne où elle a occupé le poste de vice-présidente exécutive, en charge des affaires de l'entreprise pendant un an. La compagnie aérienne RwandAir en pleine mutation est l'une des mieux structurées en Afrique. Elle exploite aujourd'hui près de 25 destinations sur le Continent, mais aussi en Asie et en Europe et prévoit des lignes supplémentaires vers d'autres destinations.
Diane Karusisi, directrice générale de Banque de Kigali
Au Rwanda, Diane Karusisi est la directrice générale de la Bank of Kigali, la holding qui chapeaute les activités du premier groupe financier rwandais : assurance, banque et services digitaux. L'économiste a occupé plusieurs postes de direction avant de rejoindre Bank of Kigali. Ancienne directrice de la stratégie et économiste en chef pour le président Paul Kagamé, elle a aussi travaillé au Credit Suisse à Zurich et a enseigné la statistique à l'Université de Fribourg en Suisse. Diane Karusisi est diplômée en économie et est titulaire d'un doctorat obtenu à l'Université de Fribourg. Bank of Kigali qu'elle dirige est la plus grande banque Rwandaise. Elle est détenue par le gouvernement rwandais à 29,5% et la Sécurité sociale rwandaise (25,1%).
Mary Jane Mwangi, patronne de la National Oil Corporation of Kenya
Mary Jane Mwangi, est depuis août 2017, la directrice générale de la National Oil Corporation of Kenya (NOCK). La patronne de la NOCK a débuté sa carrière dans le secteur des huiles de consommation en 1993, avant de rejoindre Shell/BP en 2000. En 2008, elle arrive chez NOCK et devient en juillet 2016, directrice générale par intérim et chef de la direction par intérim. Mary Jane Mwangi, est titulaire d'une maîtrise en administration des affaires de l'Université de Nairobi et d'un diplôme en RH à l'Institut de gestion des ressources humaines (IHRM) de Nairobi. La société sous sa gestion, National Oil Corporation of Kenya, est une entreprise étatique active dans tous les aspects de la chaîne d'approvisionnement en pétrole au Kenya : exploration pétrolière et gazière, développement des infrastructures pétrolières intermédiaires et dans la vente de produits pétroliers.
Andrée Akoumany, Directrice générale de Togo Oil
Avant de prendre les commandes de la compagnie nationale togolaise, Togo Oil, Andrée Akoumany a d'abord gravi des échelons de directions de multinationales dans le secteur pétrolier, dont Chevron Texaco et Shell. Nommée directrice générale depuis avril 2017, Andrée dirige en tout, trois grandes sociétés pétrolières. Il s'agit de COMPEL, Complexe Pétrolier de Lomé, considéré comme l'un des plus grands dépôts pétroliers d'Afrique. Son portefeuille inclut également la STSL, Société Togolaise de Stockage de Lomé, ainsi que la gestion de T-Oil, Togo Oil Company, qui dispose d'un des réseaux de distribution les plus développés du pays.
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NDÈYE SALY DIOP FÉLICITE LES FEMMES
Le ministre de la femme, de la famille et du genre a procédé au lancement du projet d’appui aux femmes dans l’agriculture et le développement durable
Mamadou Sene et Rokhaya Bassène |
Publication 09/03/2019
Le ministre de la femme, de la famille et du genre a procédé au lancement du projet d’appui aux femmes dans l’agriculture et le développement durable. Très satisfait des avancées enregistrées par les femmes dans plusieurs secteurs, notamment celui de l’agriculture, elle a rendu un vibrant hommage aux femmes sénégalaises, particulièrement celles bénéficiaires du programme. ‘’C’est un moment approprié pour rendre hommage à la communauté féminine mondiale dont ses composantes les plus vulnérables s’activent dans la dignité et avec courage à trouver une place à hauteur de leur potentiel inestimable de talent et d’intelligence’’, a déclaré Ndèye Saly Diop Dieng, à l’occasion du lancement du partenariat ONU Femmes – BNP Paribas pour promouvoir l’autonomisation économique des femmes au Sénégal.
Voir video.
TEMPS DE L’UNION AFRICAINE
A l’horizon 2045, l’organisation continentale espère l’entrée en service d’une Banque centrale, d’un Fonds monétaire, d’une banque d’investissements et d’une bourse panafricaine, afin notamment d’accompagner la dynamique d’intégration du continent
La Tribune Afrique |
Aboubacar Yacouba Barma |
Publication 09/03/2019
L’Union Africaine (UA) vient de réactualiser le chantier de l’établissement d’institutions financières et monétaires africaines dont le projet a été lancé depuis 2005. A l’horizon 2045, l’organisation continentale espère l’entrée en service d’une Banque centrale, d’un Fonds monétaire, d’une banque d’investissements et d’une bourse panafricaine, afin notamment d’accompagner la dynamique d’intégration africaine. Un vieux projet laissé en friche, mais qui est désormais stratégique pour les pays africains…
C'est un vieux rêve continental que l'Union Africaine (UA) vient de remettre à l'ordre du jour : la création d'institutions monétaires et financières africaines communes, un projet qui a été lancé en 2005 lors du Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'organisation d'Abuja au Nigeria, et qui depuis a été renvoyé aux calendes grecques.
L'Union africaine vient pourtant de réactiver le projet à l'occasion de la tenue, du 6 au 8 février à Yaoundé au Cameroun, de la réunion de la 3e session du Comité technique spécialisé de l'organisation sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l'intégration économiques.
Lors de cette rencontre qui a réuni les ministres des Finances, gouverneurs des banques centrales et experts économiques de plusieurs pays du continent, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a adressé un message aux participants pour leur rappeler le défi pour le continent de s'activer à mettre en œuvre ce chantier qui participera à la réalisation de l'Agenda 2063 de l'organisation.
Le président de la Commission qui était représenté à la rencontre de Yaoundé par le commissaire aux affaires économiques de l'UA, Victor Harrison, a exhorté les États africains à accélérer la création de la Banque centrale africaine (BCA), du Fonds monétaire africain (FMA), de la Banque africaine d'investissement (BAI) et de la Bourse panafricaine. Pour Moussa Mahamat, « la création d'institutions financières africaines contribuerait à la croissance et à la diversification des économies africaines, et garantirait le succès de la Zone de libre-échange continental (Zlecaf) et ainsi, permettront d'assurer une transformation productive sur le continent ».
« Le projet relatif aux institutions financières de l'Union africaine est l'un des vecteurs qui guidera le secteur financier du continent en vue de faciliter sa transformation et son développement productifs. En effet, des preuves montrent que l'efficacité des marchés financiers joue un rôle de premier plan dans la croissance économique et la productivité en fournissant de bonnes informations sur les entreprises et les marchés à niches, à un coût inférieur aux investisseurs pour des investissements plus productifs », a souligné, Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l'UA.
La Banque centrale africaine d'ici 2045
Le projet de création de la Banque centrale africaine (BCA) par l'Union africaine devrait aboutir d'ici 2045 selon les explications de Naglaa Nozahie, représentante de l'Association des banques centrales africaines (AACB), qui a présenté un rapport sur l'état d'avancement de la convergence des critères.
Selon Naglaa Nozahie, qui est également conseillère spéciale auprès du gouverneur de la Banque centrale d'Égypte, l'objectif de la BCA est de mettre en place « une politique monétaire commune et une monnaie unique africaine afin d'accélérer l'intégration économique sur le continent ». A cet effet, l'Association des Banques Centrales Africaines (ABCA) qui a son siège à Dakar, a tenu plusieurs réunions de 2002 à 2017 et avait proposé les critères macroéconomiques qui devaient être respectés par chaque État membre avant la création de la Banque centrale africaine.
Les projections qui ont été faites font état d'une inflation qui devait être inférieure ou égale à 3% d'ici 2038 et un déficit budgétaire global également inférieur ou égal à 3% d'ici 2033. Par ailleurs, le ratio de financement de la banque centrale au gouvernement devait être nul d'ici 2038 et chaque pays devait disposer de réserves de change qui couvriront au moins six mois d'importation d'ici 2038.
Sur la même lancée, il est attendu des Etats membres de l'Union, de parvenir à un ratio dette publique / PIB inférieur à 65%, et un ratio recettes fiscales totales / PIB qui doit être supérieur à 20%, avant l'échéance. « Le rapport entre les investissements en capital du gouvernement et les recettes fiscales doit être supérieur à 30% », ont également souligné les experts qui ont travaillé sur les critères de convergence, qui ont aussi convenu que les pays membres devaient maintenir la stabilité du taux de change nominal à plus ou moins 10% de variation.
Selon le rapport sur l'état d'avancement du respect des critères de convergence, l'analyse des résultats des pays membres montre aujourd'hui que seuls dix-huit (18) pays remplissaient actuellement tous les critères principaux de convergence macroéconomique.
Il convient dès lors et comme l'ont réitéré les experts de l'UA, d'accélérer le processus pour permettre la création de la Banque centrale panafricaine, qui sera alors le seul émetteur de la monnaie unique africaine et deviendra le banquier des gouvernements africains et des établissements bancaires privés et publics africains. La BCA, telle qu'elle a été conçue, réglementera et supervisera le secteur bancaire africain et fixera les taux d'intérêt officiels et les taux de change, en liaison avec la Commission de l'UA.
Un vaste chantier, ambitieux mais stratégique
Les conclusions des travaux du Comité technique spécialisé de l'UA seront présentées lors du prochain sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de Juillet prochain, prévu pour se tenir à Niamey au Niger, et qui coïncidera avec l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale après la ratification des 22 pays membres requis.
Bien que ce vaste chantier date de plus de deux décennies et a été laissé en friche, cette fois l'UA semble déterminée à accélérer le processus d'autant que des préalables ont déjà été posés. C'est le cas des sièges des principales institutions financières panafricaines notamment la Banque centrale africaine (BCA) qui devrait se situer au Nigeria, la Banque africaine d'investissement (BAI) en Libye et le Fonds monétaire africain (FMA) au Cameroun. En avril 2018, l'UA et le Cameroun ont même signé un accord de siège pour accueillir le FMA, ce qui prouve que malgré les réticences et le retard, les choses avancent lentement certes mais avancent tout de même.
La réactivation de ce vaste et ambitieux chantier qui pourrait certes souffrir de certaines réticences, est stratégique pour le continent et surtout pour la promotion du commerce intra-africain. Il intervient d'ailleurs en pleine dynamique d'intégration sous régional (CEDEAO, EAC, SADC...) et régionale (Zlecaf), et alors que dans certaines Communautés économiques régionales (CER), des débats ne cessent de s'amplifier sur la révision des politiques monétaires afin de permettre au continent d'affirmer et d'assurer sa souveraineté économique et financière. C'est le cas avec le Franc CFA dans la zone franche ainsi que le projet de création de monnaie unique au niveau de la CEDEAO. Le processus sera certes long mais comme c'est le cas pour la zone de libre-échange ou le marché africain du transport aérien (MUTAA), c'est avec les premiers pas et des initiatives communes que l'UA a pu faire bouger les choses...
UEMOA : LA BCEAO PREVOIT UNE CROISSANCE DE 6,8% EN 2019
La croissance économique lors de cette année 2019 dans la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine est attendue à 6,8% selon les prévisions de Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest.
La croissance économique lors de cette année 2019 dans la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine est attendue à 6,8% selon les prévisions de Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest. L'institut d'émission qui a rendu public un communiqué au terme d'une réunion à Dakar, a imputé cette performance attendue à la demande intérieure dans les pays de la zone.
De légères avancées sont attendues cette année sur le plan macroéconomique dans la sous-région ouest-africaine. Au terme d'une réunion ce jeudi dans la capitale sénégalaise, Dakar, le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) a indiqué que la croissance économique en 2019 de la zone de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est attendue à 6,8%. « Pour l'ensemble de l'année 2019, la croissance économique est attendue à 6,8% après un niveau de 6,6% en 2018 », note-t-on.
Pour la Banque centrale, cette amélioration de la croissance est à mettre sur le compte de la demande intérieure dans la zone UEMOA.
« La demande intérieure reste le principal moteur de la croissance dans l'Union », indique le communiqué du Comité de politique monétaire de la BCEAO.
En ce qui concerne l'année dernière, l'Institut d'émission a rappelé qu'au niveau interne, la croissance de l'activité économique était demeurée robuste au quatrième trimestre 2018, en se situant à 6,8% en glissement annuel, contre 6,6% un trimestre plus tôt.
La zone UEMOA regroupe 8 pays ouest-africains : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
LES PROMESSES DE SALL AUX FEMMES ET LA POLITIQUE AU MENU
Les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent en priorité aux engagements pris, la veille, par le président de la République, en faveur de la promotion de la femme tout en n’occultant pas l’actualité politique
Dakar, 9 mars (APS) - Les journaux parvenus samedi à l’Agence de presse sénégalaise s’intéressent en priorité aux engagements pris, la veille, par le président de la République, en faveur de la promotion de la femme tout en n’occultant pas l’actualité politique.
‘’Nous allons davantage renforcer les droits des femmes’’, mentionne à sa Une Le Soleil. Le journal cite le président Macky Sall qui intervenait lors de la cérémonie officielle marquant la célébration de la journée internationale des droits des femmes.
La manifestation était organisée sur le thème : ‘’leadership féminin, autonomisation économique, innovation dans le contexte de la deuxième phase du Plan Sénégal émergent (PSE)
‘’Le président Macky Sall a réaffirmé sa détermination à œuvrer pour l’égalité des genres et l’éradication de toutes les formes de discrimination à leur égard’’, souligne le journal dans ses colonnes en reprenant encore Macky Sall : ‘’Mon second mandat qui débute en avril sera principalement réservé aux femmes et aux jeunes et consacrera davantage de droits aux femmes (…)’’.
‘’Macky (Sall) parraine les femmes’’, estime de son côté Sud Quotidien. Faisant part de l’engagement du président de la République de consacrer son nouveau mandat à la promotion féminine, le journal du groupe Sud Communication rend également compte de la proposition faite de repenser la lutte pour les droits des femmes.
‘’Je réaffirme toute ma détermination à œuvrer pour l’éradication de toutes les formes de discrimination’’, renchérit Sud en citant Macky Sall.
S’intéressant à l’évènement, Vox Populi dont la Une est illustrée d’une photo du chef de l’Etat et de son épouse côte à côte en conclut que Macky Sall ‘’jette des fleurs et des promesses aux femmes’’.
Selon le journal, le président de la République, réélu le 24 février pour un second mandat à la tête du pays, lie sa victoire à la mobilisation des femmes en sa faveur.
Il n’a pas ainsi hésité à pousser les femmes à s’engager davantage dans les partis politiques, estimant que plus de femmes dans les formations politiques ferait du bien à la nation, rapporte la publication.
Evoquant cette partie du discours du président Sall, Le Quotidien y voit une voit une manière de ‘’draguer les femmes’’ en perspective des investitures pour les élections locales prévues en décembre 2019.
‘’Il ne faut pas que les femmes aient peur d’intégrer les partis politiques. Plus de femmes dans les partis nous fera tous du bien pour avoir plus de femmes ministres, Premiers ministres, présidente de la République, bref plus de femmes dans toutes les sphères’’, a ainsi déclaré le chef de l’Etat dans des propos rapporté par la publication du groupe Avenir Communication.
Walf Quotidien a préféré mettre en exergue l’actualité politique en anticipant l’échec du dialogue voulu par le président de la République après l’officialisation de sa réélection pour un second mandat.
‘’Toutes les conditions sont réunies pour que l’appel au dialogue lancé par le président de la République tombe à l’eau. Les deux précédentes initiatives allant dans ce sens s’étaient soldées par des échecs’’, explique le journal qui rappelle que Idrissa Seck et Ousmane Sonko, candidats malheureux de la dernière présidentielle ont rejeté la main tendue de Macky.
De son côté, Enquête, analyse les implications de la non-participation de Khalifa Ababacar Sall et de Karim à la récente élection présidentielle et évoque à ce propos des ‘’destins croisés’’.
Pour autant, tenant compte de l’avis de spécialistes rapportés dans ses colonnes, le journal n’enterre pas ces deux acteurs politiques.
‘’Le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) et les partisans de Khalifa Sall (Khalifistes) sont présentés comme les grands perdants de la présidentielle mais tant que Me Wade sera là, le PDS restera tandis que Khalifa peut bel et bien rebondir. On n’est jamais mort politiquement’’.
En solo, le journal L’Observateur a mis l’accent à sa Une sur un sujet de société à travers un reportage fait à Diogo, localité nichée à 24 Km de Darou Khoudoss, dans le département de Tivaouane (région de Thiès).
‘’Ses populations mènent une vie misérable alors que dans les entrailles de cette terre gît du zircon à gogo, exploité à coups de milliards par une firme privée’’, soutient le journal pour justifier sans doute le titre : ‘’Voyage dans une mine de souffrances’’.
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1 MILLIARD DE FRANC CFA POUR L'AUTONOMISATION AGRICOLE DES FEMMES
L’accès au foncier, le renforcement de leurs capacités techniques à produire mieux avec moins de pesticides - L’accès aux financements et aux marchés – ONU Femmes et BNP Paribas, s’engagent à aider les femmes dans l’agriculture
Mamadou Sene et Rokhaya Bassène |
Publication 09/03/2019
ONU Femmes, l’Entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, et le groupe BNP Paribas ont annoncé le lancement du Projet d’Appui aux Femmes dans l’Agriculture et le Développement Durable (PAF/AgriFed) au Sénégal.
Doté d’une enveloppe de 1 milliard de FCFA ($US 1.8 million) sur une durée de trois ans, ce partenariat est le fruit de l’engagement du groupe BNP Paribas dans le cadre du mouvement mondial de solidarité « HeForShe », visant à mobiliser une force vive et active en faveur de l’égalité des sexes. ‘’ Nous lançons ce programme en partenariat avec PNP Paribas, pour aider les femmes à s’autonomiser économiquement à travers une agriculture désignant tout changement climatique. Ce programme va essayer de lever 4 contraintes majeures que rencontrent les femmes, dont On l’accès au foncier, le renforcement de leurs capacités techniques à produire mieux avec moins de pesticides, l’accès aux financements et l’accès aux marché’’, a détaillé Oulimata Sarr, directrice régionale d'ONU Femmes.
Cette initiative a pour ambition de mobiliser des chefs d’Etat et des dirigeants des secteurs publics ou privés, afin de promouvoir l’égalité femmes-hommes sur des champs d’actions spécifiques.
‘’En s’associant à ce programme, BNP Paribas contribue à répondre à deux enjeux prioritaires pour la planète et pour l’Afrique : l’égalité entre les hommes et les femmes et la transition écologique. Ce programme conduit par ONU Femmes, sera la preuve que l’on peut faire avancer ensemble le développement économique, la justice sociale et la protection de l’environnement. Ces enjeux sont au cœur de la politique d’engagement d’entreprise de notre Groupe’’, a expliqué Antoine Sire, Directeur de l'engagement et membre du comité exécutif de BNP Paribas.
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LES CHIFFRES ALARMANTS DU RESEAU SIGGIL JIGEEN
Lle Réseau Siggil Jigeen tire la sonnette d’alarme sur l’ampleur que prennent les grossesses précoces, notamment en milieu scolaire.
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale dédiée à la femme hier, vendredi 8 mars, le Réseau Siggil Jigeen a organisé un panel sur la « promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines, des grossesses précoces et des mariages d’enfants ».Une occasion pour les différents panélistes de tirer la sonnette d’alarme sur l’ampleur que prennent les grossesses précoces, notamment en milieu scolaire.
De l’avis de la présidente du Réseau Siggil Jigeen, Safiétou Diop, le taux de prévalence des grossesses à l’école est de 30% dans la région de Sedhiou, 19% à Ziguinchor, 9% à Kolda. Thiès et Matam suivent avec 6% chacun. Les régions de Kédougou, Saint-Louis et Fatick enregistrent chacune un taux de 5%.Une situation qui s’expliquerait, selon Safiétou Diop, par la pauvreté, l’éloignement de certaines filles des établissements scolaires (nécessitant parfois leur parrainage par d’autres personnes), le dépaysement et la fragilité. Bref, «tous ces facteurs combinés, ajoutés aux traditions, les barrières culturelles expliquent le taux élevé dans cette zone sud du Sénégal », fait-elle savoir. Pour la sociologue Aïssatou Teigne Diouf, «la moitié des grossesses recensées concernent des filles qui fréquentent les classes entre la 6eme et la 3eme soit 71,9%. Par contre, 28,1% concernent les filles qui sont entre la seconde et la terminale, ajoute-t-elle. Elle continuera en affirmant que 49% des auteurs de ces grossesses sont des élèves, 11,12% des étudiants. Les jeunes des villages sont aussi cités comme faisant partis du lot avec un pourcentage de 8,60%, et 2,02% pour les enseignants. « Les conducteurs de moto Jakarta, chauffeurs de taxi et des commerçants ont une part de responsabilité dans ces grossesses et cela s’explique par la pauvreté », se désole la sociologue.
L’INTRODUCTION DE L’EDUCATION SEXUELLE A L’ECOLE COMME SOLUTION AUX GROSSESSES
PRECOCES Pour la présidente du Réseau Siggil Jigeen, «l’introduction de l’éducation sexuelle à l’école est fondamentale ».Même si elle reconnait que le Sénégal s’est engagé au plan international à le promouvoir, elle explique qu’entre l’engagement et la réalité sur le terrain, il y a un fossé. Elle avance que des efforts sont à noter avec la révision du curriculum sur l’éducation sexuelle à l’école. Néanmoins, elle se désole des tabous imposés par notre société et dont « nos autorités ne sont pas à l’écart, parce que les preneurs de décision sont beaucoup plus arriérés que ceux qui subissent la loi ».Toutefois, «nous restons optimistes, surtout avec le président nouvellement réélu, pour régler cette question de l’éducation sexuelle », afin d’assurer aux filles leur maintien à l’école et aux garçons d’être conscients de leur santé de la reproduction.
LA NON-APPLICATION DE LA LOI, UN FREIN A LA LUTTE CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES
Revenant sur l’autre aspect du thème, Safiétou Thiam dira que même si le Sénégal a progressé dans ce sens, les mutilations faites aux femmes sont d’une virulente actualité. Elle est d’avis qu’au Sénégal, le problème « qu’on a est un problème d’applicabilité des lois ». Cette pratique existe toujours mais « jamais, l’Etat du Sénégal n’a décidé d’appliquer la sanction ». C’est pourquoi elle préconise «une volonté systématique ferme, pour mettre un terme à cette pratique qui détruit la vie de certaines femmes ». La journée du 08 mars a aussi été pour le Réseau Siggil Jigeen l’occasion d’annoncer le lancement de la campagne « delliver for good », prévue au mois de Mai prochain. Il s’agit d’un programme mis en place par la communauté internationale, pour permettre aux pays d’intégrer les objectifs dans la mise en place des Objectifs de Développement Durables (ODD). Pour terminer, la présidente du Réseau Siggil Jigeen dira que cette campagne porte sur 3 principes majeurs : « d’abord changer le schéma narratif concernant les filles et les femmes, ensuite favoriser la collaboration entre les acteurs, mais aussi privilégier le principe de mise en commun de l’ensemble des partenariats pour rendre visible et réelle de l’approche genre ».
L’ACCES DIFFICILE A LA TERRE ET LES VIOLENCES DIVERSES RETARDENT L’ECHEANCE !
Des acquis sont certes notés mais les contraintes persistent toujours, notamment l’accès à la terre, les violences multiformes et l’analphabétisme chronique qui étouffe les velléités d’une parité jusque-là en puissance dans la capitale du Pakao.
A l’exemple de la communauté internationale, Sédhiou a célébré la femme dans l’expression de ses droits. Des acquis sont certes notés mais les contraintes persistent toujours, notamment l’accès à la terre, les violences multiformes et l’analphabétisme chronique qui étouffe les velléités d’une parité jusque-là en puissance dans la capitale du Pakao.
C’est dans la plus grande sobriété que Sédhiou a rendu un hommage appuyé à ses femmes en cette journée du 8 mars qui consacre leurs droits de par le monde. Réunies à l’hôtel de ville autour d’un panel sur les pistes de promotion et de plein épanouissement, ces femmes ont rappelé les contraintes qui s’opposent à leur émergence. Mme Badio N’dèye Sira Traoré qui est la secrétaire générale du comité départemental de l’organisation de cette journée a fait savoir que « depuis des années, nous femmes de Sédhiou luttons pour notre accès à la terre. Ici, ce sont les femmes qui travaillent dans les champs et surtout dans les bas-fonds mais de par la coutume, nous ne sommes pas du tout attributaires de terres au motif que la femme est appelée à quitter le terroir pour ailleurs à l’appel du devoir de mariage. Il est temps que cela cesse ».
Mme Badio Sira Traoré de poursuivre sur les obstacles à leur émancipation : « il y a plusieurs facteurs qui bloquent l’épanouissement de la femme chez nous, à Sédhiou. Ce sont principalement les mutilations génitales féminines, l’excision, les grossesses et mariages d’enfants, la divagation des animaux dans les zones de culture. L’analphabétisme est aussi un frein manifeste car à beau chanter l’équité, l’égalité et la parité si on n’a pas le niveau, on ne sera jamais compétitive face aux hommes ou des femmes d’ailleurs », note-t-elle.
Pour sa part, l’adjoint au préfet de Sédhiou qui présidait les travaux exhorte ces femmes à plus de courage et d’abnégation pour surpasser, dit-il, les contingences ci-haut répertoriées. «Nous avons rendu hommage à la femme de Sédhiou. Elles étaient nombreuses à venir célébrer cette journée dans la plus grande sobriété. Nous les avons exhortées à plus d’engagement et de persévérance pour transcender les difficultés par l’alphabétisation, la scolarisation, la formation et le travail bien fait. L’Etat du Sénégal, à travers le plan Sénégal émergent a élaboré des instruments législatifs et réglementaires pour mettre la femme dans les meilleures conditions de réussite » a déclaré Mamadou Diouf. A l’unanimité, les femmes de Sédhiou se sont associées à leurs sœurs du reste du pays pour s’incliner devant la mémoire de l’avocate Maïmouna Kane, pionnière dans la lutte pour l’émancipation des femmes et première femme ministre du Sénégal rappelée à Dieu la semaine dernière.
40 A 50% DES FEMMES VICTIMES DE HARCELEMENTS PHYSIQUES OU SEXUELS
« Halte aux violences faites aux femmes en milieu professionnel » : c’est le thème du panel organisé par le Réseau national des femmes syndicalistes du Sénégal (Renafess), à l’occasion de la journée internationale des femmes célébrée hier, vendredi 8 mars
« Halte aux violences faites aux femmes en milieu professionnel » : c’est le thème du panel organisé par le Réseau national des femmes syndicalistes du Sénégal (Renafess), à l’occasion de la journée internationale des femmes célébrée hier, vendredi 8 mars. Lors de cette manifestation, la secrétaire générale de l’Udts a dénoncé les violences et les discriminations dont sont victimes les femmes dont 40 à 50% des femmes subissent des harcèlements physiques ou sexuels en milieu de travail. La Renafess milite pour une convention signée par l’Etat du Sénégal en 2019.
«La journée du 8 mars entre dans le cadre des mouvements sociaux qui sont au tournant du 20ème siècle en Amérique du nord et en Europe », a dit la secrétaire générale de la l’Udts Mariama Diallo, à l’occasion de cette journée dont le slogan est « Penser équitablement, bâtir intelligemment et innover pour le changement ».
Pour la secrétaire générale de l’Udts, le choix du thème «halte aux violences faites aux femmes en milieu professionnel» est d’actualité. Et de plaider : «nous voulons une convention contre les violences faites aux femmes. Nous lançons un appel à l’ensemble des autorités sénégalaises, les chefs d’entreprise pour qu’on ait une convention en 2019 ratifiée par l’Etat sénégalais. On a anticipé pour qu’on puisse avoir des déclarations, sensibiliser l’Etat et les entreprises». T d’ajouter, à titre d’argumentaire, « Les femmes malgré leurs diplômes, sont employées comme secrétaires, assistantes » alors que «Les hommes même s’ils sont moins diplômés que les femmes, sont toujours nommés directeur. Dans tous les métiers, ce sont les hommes qui sont au niveau supérieur », a-t-elle dit. Avant de relever que « Même dans la prise de décision, ce sont les hommes qui sont là-bas, nous voulons que çà cesse et il faut que çà change».
Dans la foulée, Mariama Diallo affirmera sans ambages : « Nous revendiquons un travail décent, la non-discrimination et l’accès à la justice car l’accès à la justice est limité. Les femmes sont touchées de façon disproportionnée par la violence au travail, où les relations ne sont pas inégales, par les bas salaires, les conditions de travail précaires, et les autres bavures les exposent particulièrement ». Suffisant pour conclure que « Dans le monde du travail, la violence sexiste est l’une des plus éprouvantes manifestations de violation des droits humains avec de graves séquelles sur les victimes ».
Au demeurant, elle fera savoir : « Entre 40 et 50%, les femmes subissent le harcèlement physique ou sexuel. Au Sénégal, presque tous les jours, la presse relate des incidents de violence en milieu familial. Cette recrudescence des cas de violences faites aux femmes en milieu de travail interpelle les organisations syndicales qui doivent jouer un rôle au premier plan dans la prévention et lutter contre toutes les violences », déplore Mme Diallo. «Et pour qu’on y arrive, il faudra partager les informations sur la violence et le harcèlement au travail, en mettant en œuvre des stratégies et actions syndicales visant à organiser et à défendre les femmes contre toutes les formes de violence ».
Seulement, a-t-elle aussi affirmé, « on doit aussi promouvoir la discussion en renforçant leurs rôles par l’adoption d’une approche préventive. Il va falloir mettre en place un réseau d’acteurs devant poursuivre les échanges sur le sujet entamé depuis la conférence internationale de 2018, en vue d’une convention de l’équité pour l’élimination de la violence faite aux femmes. La coalition des confédérations syndicales affiliées à la Conférence syndicale internationale (CSI) appelle pour sa part le gouvernement sénégalais à s’engager encore plus dans les politiques de renforcement de capacité et d’actions des femmes afin d’inverser la tendance».
Pour autant, Mariama Diallo a affirmé que « l’autonomisation des femmes et leur accès à l’éducation, aux formations professionnelles et aux soins de santé sont de vraies préoccupations sur lesquelles doivent se pencher nos gouvernants. Ce qui pourra améliorer les conditions de vie des femmes, des jeunes filles et de leurs familles ». En conclusion, elle notera donc : «Les confédérations syndicales de femmes exhortent par conséquent le gouvernement à redoubler d’effort affin de renforcer l’égalité des chances sur le marché du travail ».
TRISTE SORT DES FEMMES VICTIMES DE MINES EN CASAMANCE
L es mines ont fait basculer leur vie. Il s’agit des femmes victimes de mines en Casamance et qui vivent les avatars de la vie. Partagées entre le manque d’assistance, de soutien et l’oubli, elles essaient d’attirer l’attention sur leur condition de vie
L es mines ont fait basculer leur vie. Il s’agit des femmes victimes de mines en Casamance et qui vivent les avatars de la vie. Partagées entre le manque d’assistance, de soutien et l’oubli, elles essaient d’attirer l’attention sur leur difficile condition de vie. Mutilées ou abandonnées pour la plupart, ces «survivantes» ont du mal à tourner les tristes pages qui ont émaillé leur vie. Elles sont aujourd’hui plus de 94 femmes victimes de mines recensées dans la région de Ziguinchor par l’Association sénégalaise de victimes de mines (ASVM). Et lorsqu’elles se confient, c’est pour non seulement pour évoquer le triste sort mais aussi attirer l’attention sur leurs conditions difficiles qui frisent l’indigence.
«JE VIS UN CAUCHEMAR»
Martine Niafouna qui a perdu ses jambes retrace, les larmes aux yeux, cette journée du 9 juin 2009 lorsqu’elle a marché sur une mine à Kouregue, un village non loin de Kaguitte dans l’arrondissement de Niassya. «Ce jour là, j’étais partie avec ma grand-mère chercher du bois pour la toiture de notre nouvelle maison construite afin qu’on puisse retourner au village. Et c’est avant même d’arriver sur les lieux où ma grand-mère avait rassemblé le bois que j’ai marché sur une mine qui a emporté ma jambe droite. Et depuis ce jour, ma vie a changé, car après mon hospitalisation à Ziguinchor je ne pouvais plus repartir au village. Toutes mes activités ont été réduites à zéro. Et depuis ce jour-là je vis un cauchemar», a confié Martine Niafouna.
«LE JOUR OU J’AI CROISE CET ENGIN DE LA MORT»
Son triste destin rejoint celui d’une autre dame trouvée dans sa maison au quartier Kandialang à Ziguinchor qui, préférant garder l’anonymat explique également comment elle est plongée dans l’indigence. «J’allais au champ dans le village de Boffa et j’ai croisée cet engin de la mort qui m’a fait perdre mes deux jambes. C’était un mois de mai 2002», rappelle-t-on. Touchées dans leur chair et leur mental, ces femmes attendent toujours cette assistance sous forme d’aide qui leur fuit depuis maintenant plusieurs années. Dépourvues de tout moyen, leur mobilité complètement réduite, ces femmes victimes de mines réclament plus d’assistance et de soutien pour améliorer leurs difficiles conditions de vie. A la fois mère de famille, père de famille, elles se débattent difficilement pour ne pas tomber dans l’oubli. Et c’est dans ce contexte de journée internationale de la femme que ces femmes victimes de mine qui veulent lever toutes formes de stigmatisation et de marginalisation ont décidé de marquer cette date sur fond de plaidoyer et d’alerte sur leur triste sort dans une région où le conflit a trainé pendant plus de trente-six ans son lot de frayeurs et de désolation. Reste à savoir si le cri de cœur de ces femmes complétement plongées dans le désarroi, sera entendu en ce 8 mars commémorant le long combat des femmes ?