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24 août 2025
BISSAU : 789 KILOS DE COCAÏNE SAISIS D’UN CAMION IMMATRICULÉ AU SÉNÉGAL
La police judiciaire bissau-guinéenne a saisi dimanche 789 kilos de cocaïne cachés dans des caisses de poissons frais stockées dans un camion frigorifique immatriculé au Sénégal, a appris l’APS de source sécuritaire
Bissau, 10 mars (APS) – La police judiciaire bissau-guinéenne a saisi dimanche 789 kilos de cocaïne cachés dans des caisses de poissons frais stockées dans un camion frigorifique immatriculé au Sénégal, a appris l’APS de source sécuritaire.
Quatre personnes, un Sénégalais, deux Nigerians et un Bissau-guinéen, ont été arrêtées dans cette opération facilitée par des informations fournies par Interpol, alors que le cerveau présumé de l’affaire serait en fuite, a indiqué la même source.
Le véhicule d’immatriculation TH (Thiès, Sénégal) contenait des caisses de poissons frais dont la destination n’est pas encore révélée par l’enquête ouverte par les autorités compétentes Bissau-guinéennes.
‘’Ni la provenance encore moins la destination de la marchandise illicite ne sont pour l’heure connues, mais on sait par contre que le camion est entré à Bissau vide pour soi-disant charger du poisson. L’enquête nous dira comment une telle quantité s’est retrouvée à Bissau et pour quelle destination’’, a expliqué la source proche de l’enquête.
NÉCESSITÉ D’IMPOSER UNE ALTERNANCE GÉNÉRATIONNELLE
Macky devrait se séparer de ses alliés, dont Niasse et Tanor, présents sur l’espace politique depuis des décennies, selon Jean Martin Coly et Ibrahima Dia
Macky Sall doit-il se séparer de ses alliés comme Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, présents sur l’espace politique sénégalais depuis des décennies et ainsi imposer une alternance générationnelle pour mieux aborder son second mandat ? C’est l’avis de Jean Martin Coly et Ibrahima Dia, les deux invités d’Alassane Samba Diop, ce dimanche, dans son émission hebdomadaire "Lr du temps", sur iRadio (90.3 FM). Le premier, Sociologue et expert en Sciences politiques, estime qu’il est temps d’envisager d’aller vers un renouvellement générationnel et, pour ce faire, le président réélu doit tendre la main à cette nouvelle donne qui a commencé à se dessiner dans l’espace politique sénégalais. Selon M. Coly, « si Macky Sall veut gouverner de manière stable, pour ce mandat, les jeunes et les femmes doivent avoir une place forte dans sa gouvernance. »
Pour sa part, Ibrahima Dia, socio-économiste, ancien directeur du MCA Sénégal, remarque qu’il y a « une perception qui est là, tenace, parce qu’il y a deux ou trois personnes qui sont autour de lui (le chef de l’Etat) et qui sont là, dans le jeu politique depuis des décennies et ceci participe à conforter cette perception. » Ce qui lui fait penser que Macky Sall devra aller plus loin dans son engagement à consacrer ce mandat à la jeunesse et aux femmes en priorité et cela passe naturellement par le renouvellement de son entourage politique, estime-t-il, d’autant plus que l’influence des leaders du troisième âge se réduit de plus en plus.
« Le dialogue est plus important que les bagarres partisanes »
Par ailleurs, les deux invités ont également abordé la question de la position affichée par l’opposition, qui refuse de féliciter le président réélu, Macky Sall. Ce qui ne surprend guère Ibrahima Dia. « Si on fait l’analyse historique, que cela soit ici ou dans d’autres pays africains, souligne le socio-économiste, le vaincu ne félicite le vainqueur que quand c’est l’opposition qui gagne. L’ancien président félicite l’opposition. Mais quand c’est le pouvoir sortant qui gagne, on a rarement des félicitations mais des contestations. En 2007, c’était la même chose. Les gens avaient contesté et n’avaient pas félicité Wade (après sa réélection). » Il ajoute : « La différence entre maintenant et 2007, c’est que le président sortant avait fait une conférence de presse pour attaquer l’opposition. Cette fois-ci, c’est le contraire. Certainement peut-être dans la perception du président réélu, Macky Sall, c’est son deuxième et dernier mandat et que par rapport à cela il veut léguer au pays une situation beaucoup plus favorable. Mais aussi parce que les enjeux sont énormes, on passe d’un pays dépendant du pétrole de l’extérieur à un pays qui va entrer dans l’ère du gaz et du pétrole. Les enjeux sécuritaires sont également très importants. »
Tout cela, tranche Ibrahima Dia, « fait que les enjeux sont très élevés. C’est pour cela qu’on devrait apprécier cette main tendue et ne pas trop se focaliser sur le fait que d’autres n’ont pas félicité parce que c’est moins important. Ce qui est important, c’est qu’après qu’ils acceptent de venir sur la table des négociations et éviter les problèmes qu’on a eus sur le manque de dialogue sur les processus électoraux. Parce que l’enjeu principal, l’objet des contestations est toujours lié au processus électoral. Il faut comprendre que cela va prendre du temps, qu’on puisse se concerter à l’intérieur de l’opposition. »
Dans tous les cas, décrypte le sociologue, « c’est une grandeur au lendemain d’une élection de dire : ’’Je tends la main à tout le monde pour que nous puissions nous mobiliser autour de ce qui fait le sens dans une Nation’’. C’est cela le plus important au lieu des bagarres partisanes. Aujourd’hui, le chef de l’Etat est au dessus des appartenances partisanes et des partis politiques, il doit gouverner pour tout le monde. Il va s’en dire qu’il faut qu’il fasse appel à toutes les forces vives de ce pays afin que nous puissions ensemble avancer dans un processus qui nous est tous profitable. » Surtout, soutient Jean Martin Coly, qu’il avait la possibilité de dire : « J’ai gagné donc je gouverne, j’administre et de je décide ».
PAR MODY NIANG
DIALOGUE ! QUEL DIALOGUE ? POUR QUOI FAIRE ET POURQUOI SEULEMENT MAINTENANT
POINT DE MIRE SENEPLUS - Le président-politicien réélu a donc l’opportunité de réaliser les nouvelles promesses - Voilà que, au lieu de se mettre immédiatement au travail, il appelle encore au dialogue
L’élection présidentielle du 24 février 2019 a vécu. Le candidat sortant a été déclaré définitivement réélu par le Conseil constitutionnel. Ses rêves sont donc devenus réalité : il n’a pas connu le second tour qu’il craignait comme la peste et s’était préparé très tôt, en mettant en place les différentes stratégies susceptibles de lui éviter coûte que coûte ce cauchemar. C’était pour lui, pour sa famille comme pour sa coalition, une question de vie ou de mort. A l’arrivée, 58,26 % des électeurs lui ont renouvelé leur confiance, et s’ouvre devant lui un mandat de cinq ans, pour la continuité. Oui, pour la continuité, puisque ce sont ses sept ans de gouvernance meurtrie qui ont été positivement sanctionnés.
Une administration politisée
Pour arriver à ce résultat, son fameux décret et ses ‘’fonds spéciaux’’ (couramment appelés ‘’fonds politiques’’) ont joué un rôle substantiel, comme les ‘’fonds secrets’’ de la Primature et les caisses noires des différentes institutions. Des membres de sa coalition, des plus en vue, ont aussi joué leur partition. Il s’agit, notamment, pour ne citer qu’eux : du Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan et de son épouse, de la très ‘’généreuse’’ ‘’Première Dame’’, de son oncle et de son frère respectivement maire de Pikine et de Guédiawaye , de son beau-père Président du Conseil d’Administration (PCA) de PÉTROSEN, de son beau frère Ministre, etc. Les autres ministres et ministres conseillers, directeurs généraux, directeurs, présidents de conseil d’administration ou surveillance, etc., n’ont pas non plus lésiné sur les moyens : ni financiers, ni matériels, ni logistiques. Sont entrées également en jeu, en force, les retombées des gros marchés de gré à gré avec leurs fortes surfacturations et, sûrement, les appuis intéressés de lobbies proches de la Présidence de la République. Les plus de cinq cents (500) comités électoraux ont aussi joué pleinement leur rôle, facilité par les trois (3) millions qu’ils auraient tous reçus du président-politicien qui doit être aussi riche que Crésus, s’il n’est pas bien plus riche que lui. La presse a largement rendu compte des chaudes échauffourées auxquelles la gestion de ce soutien financier a donné lieu dans beaucoup de localités.
Enfin, un autre appui décisif qu’il convient de signaler, celui-là au moins aussi efficace que les pièces sonnantes et trébuchantes, c’est celui du Ministre de l’Intérieur, de ses services dévoués comme la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF) et la Direction générale des Elections (DGE), ainsi que de certaines autorités administratives (préfets, sous-préfets notamment). Ces gens-là tenteront vainement de nous faire croire, avec leurs commanditaires, qu’au Sénégal, personne ne peut plus voler les élections. Peut-être, y réussiront-ils avec les observateurs étrangers qui ne connaissent pas certaines de nos réalités et ne s’imagineront jamais que certains hauts fonctionnaires puissent en arriver à commettre certaines forfaitures.
Une stratégie bien huilée en amont
Le candidat sortant avait mille autres tours dans son sac, dont une stratégie qui échappait aux partenaires techniques et financiers ainsi qu’à nombre de Sénégalais non avertis, laquelle stratégie a terriblement grevé nos maigres finances publiques. Dans toutes les localités qui comptent un nombre non négligeable d’électeurs potentiels, le président-politicien a nommé pêle-mêle, parmi leurs ressortissants, des directeurs généraux, des directeurs, des PCA, des Conseillers spéciaux, des ambassadeurs ‘’itinérants’’, des ‘’chargés’’ de missions, etc., avec des salaires substantiels pour leur permettre d’entretenir leurs bases. Sans compter le nombre impressionnant de militants APR qui se bousculent dans les ambassades et les consulats, souvent payés à ne rien faire, à l’image de leurs nombreux autres camarades qui tournent les pouces dans les agences inutilement budgétivores, ainsi qu’au Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD) et à la Société nationale de la Poste. Tout ce beau monde bénéficiant de contrats spéciaux ‘’juteux’’ a déversé d’énormes sommes d’argent dans les quatre coins du Sénégal.
Certes, ce ne sont pas seulement ces milliards qui ont fait gagner le président-politicien. Cependant, si on considère l’influence qu’ils peuvent avoir sur des populations à la fois pauvres et analphabètes, on comprend facilement le rôle prépondérant qu’ils ont pu jouer dans sa victoire. Si on devait soustraire de son score le pourcentage obtenu grâce à la corruption active et au grand jour, il n’est pas sûr qu’il serait réélu dès le premier tour, avec un score aussi confortable. Ce serait moins sûr encore si on y ajoutait les conséquences des dysfonctionnements souvent organisés dans la distribution des cartes d’électeurs et les changements de bureaux de vote à l’insu des concernés, sans compter les gonflements sans retenue du nombre d’électeurs dans des localités bien connues.
Ce tonitruant bilan aux apparences bavardes et trompeuses
Et son bilan, me rétorqueront sûrement, avec empressement, les nombreux compatriotes qui ne conçoivent pas leur vie hors des sinécures de sa gouvernance follement dépensière ? Oui, il a bien un bilan, et l’a utilisé à des fins fortement politiciennes. Ses capacités de manipulation n’ont échappé à aucun observateur sérieux. Dans plusieurs contributions, j’ai exprimé mes réserves par rapport à ce tonitruant bilan aux apparences bavardes et trompeuses. Ses réalisations sont bien plus soucieuses de prestige que de développement harmonieux du pays. Nombre d’entre elles avaient pour objectif de frapper l’imagination des Sénégalais analphabètes et des simples d’esprit qui se contentent de très peu. Et DIEU sait que le pays en compte beaucoup. Toutes ces réalisations seront un jour évaluées, objectivement, en fonction de leur pertinence, de leur coût et de leur qualité. Alors, éclatera la vérité, et au grand jour. Evidemment, ce sera trop tard, puisqu’il sera sûrement, en ce moment-là, en France ou aux USA.
Il convient surtout de signaler que, du 2 avril 2012 date de son installation officielle comme quatrième Président de la République au 24 février 2019, le président-politicien a disposé d’un budget cumulé de 16000 milliards de francs CFA, d’autres avançant même 20 000 milliards. Avec un tel pactole, un Président de la République digne de la fonction, compétent, patriote, vertueux, respectueux des ses engagements, du bien public comme de ses mandants, ferait infiniment mieux que lui, sans tambour ni trompette. L’occasion ne s’est malheureusement pas présentée le 24 février 2019, qui a vu une majorité confortable de Sénégalaises et de Sénégalais lui renouveler leur confiance. Il a donc réussi son coup, en évitant le second tour tant redouté et a son mandat de cinq ans devant lui. S’y ajoute qu’il dispose d’une Assemblée nationale à sa dévotion et d’une justice dont les décisions vont souvent dans le sens qu’il indique.
Réalisations largement en deçà des promesses
Alors, que ne se mette-t-il pas immédiatement au travail pour réaliser la phase II de son PSE ! Rappelons-lui aussi, s’il était tenté de l’oublier, qu’il a beaucoup promis pendant la campagne électorale ! On avait même parfois le sentiment qu’il n’avait pas réalisé grand-chose pendant son septennat, tellement les promesses étaient nombreuses. Parmi ces promesses, on peut retenir celle faite à Guédiawaye de la création d’un million d’emplois et cette autre folle, de ‘’zéro banlieue’’. Une autre qui devrait lui coûter beaucoup de temps et d’argent, c’est celle de construire, pendant son quinquennat, dix-huit (18) ponts dont treize (13) à Dakar. Nous n’oublierons pas, non plus, le dragage du Fleuve Saloum et sa décision de faire de Kaolack un ‘’hub de transports fluviaux-maritimes’’. Au passage, je suggère à mes compatriotes de Kaolack de ne pas trop jubiler déjà. Qu’ils se rappellent que, le 13 avril 2015, le président-politicien avait réuni toute la République pour procéder à la pose de la première pierre de l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse, avec la présence remarquée du Khalife général de la famille du célèbre parrain. Et notre président-politicien, ce jour-là, de conclure son discours par ces termes : « Je vous donne rendez-vous en fin 2016 pour l'inauguration et l'ouverture des amphithéâtres, des classes et des fermes laboratoires. »
Moins de deux ans pour construire toutes ces structures et les inaugurer ! Cette promesse n’était évidemment que purement politicienne et électoraliste et, dans son discours de fin d’année 2017, il n’était pas le moins du monde gêné de pendre encore cet engagement-ci : « Quant à l’Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass, ses travaux débuteront au cours du premier trimestre de l’année 2018. » Ce n’était encore, ce n’était toujours que veine promesse et, à ma connaissance, une deuxième pierre ne s’est jusqu’ici pas posée sur la première. En fin de compte, il décida, avec le Ministre de l’Enseignement supérieur et le Recteur, d’ouvrir l’Université en février dernier, en louant des locaux à Kaolack et à Fatick notamment.
Le conseil des ministres décentralisé a-t-il tenu ses promesses à Kaolack ?
Que mes compatriotes Kaolackois se rappellent aussi les promesses qu’il leur avait faites, lors du Conseil des Ministres délocalisé du jeudi 14 juin 2012, tenu à la Gouvernance de leur capitale régionale. Concernant notamment les projets et programmes en perspective, le président-politicien avait insisté sur « la nécessité de diligenter (…) la mise en œuvre du programme d’assainissement (eaux usées et eaux pluviales) de la région de Kaolack, particulièrement pour ce qui concerne la ville de Kaolack et la commune de Nioro du Rip ». Il avait également demandé qu’une attention particulière fût accordée aux programmes spéciaux d’investissements pour la commune de Kaolack, à la viabilisation des Parcelles assainies de la ville, à celles de Nimzat Extension et au relèvement du niveau du plateau technique de l’Hôpital régional El Hadji Ibrahima NIASSE. Il avait enfin annoncé la construction d’un nouveau marché central moderne et sécurisé. Où en sont toutes ces promesses ? Voilà que, cinq ans après, en précampagne électorale, le lundi 21 janvier 2018, il annonce le dragage du Fleuve Saloum et sa décision de « redonner à Kaolack sa vocation portuaire ». Qu’en sera-t-il de ce nouvel engagement ? Les cinq prochaines années nous édifieront.
Le président-politicien réélu a donc l’opportunité et le temps de continuer l’œuvre déjà accomplie et de réaliser les nouvelles promesses. Voilà que, au lieu de se mettre immédiatement au travail, il appelle encore au dialogue. Quel dialogue ! Pour quoi faire ? Et pourquoi seulement maintenant ? Qu’il travaille et que l’opposition s’oppose ! Si, chemin faisant, il trouve nécessaire de dialoguer, de vraiment dialoguer avec l’opposition sur des questions d’intérêt national, il invite ses différentes composantes avec respect, en leur envoyant leurs cartes d’invitation accompagnées des termes de référence et en précisant le sort qui sera réservé aux éventuelles conclusions, sans calculs politiciens. Les uns peuvent être d’accord sur tout, d’autres avoir des amendements ou des propositions nouvelles à faire. Si tout le monde n’est guidé que par l’intérêt supérieur de la Nation, le consensus ne devrait poser aucun problème.
Dialogue ou plutôt cinéma ?
C’est cela le dialogue, bien différent du cinéma qui a été organisé dans la Salle des Banquets de la Présidence de la République, le 28 mai 2016. Et puis, le président-politicien a raté plusieurs fois le coche pour dialoguer sérieusement avec l’opposition sur des questions majeures, notamment avant le Référendum du 20 mai 2016 et la signature des contrats qui ont donné notre pétrole et notre gaz à des entreprises étrangères dans des conditions nébuleuses. Le président-politicien nous doit quand même respect et considération. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. La preuve, c’est sa volonté exprimée d’associer les anciens présidents Diouf et Wade au dialogue auquel il appelle. Que devrions-nous raisonnablement attendre de ces deux-là ? Après avoir gouverné l’un 19 et l’autre douze ans le pays, ils sont allés s’installer en France après la perte du pouvoir, nous laissant avec nos problèmes. Leur retraite l’un à Paris l’autre à Versailles nous coûte déjà trop cher. Le temps est venu de tourner définitivement leur page.
Je profite de cette opportunité pour répondre à certaines interpellations d’amis, de parents et de simples compatriotes qui s’étonnent de ne m’avoir lu ni entendu après l’élection présidentielle du 24 février 2019. Ce silence, qui est un choix mûrement réfléchi, peut encore durer quelques mois, voire quelques années, si je suis encore en vie. Cela fait plus de quarante (40) ans que je suis dans l’espace politique. Depuis lors, je fais du mieux que je peux pour cultiver modestement ma part du Jardin national en donnant, chaque fois que de besoin, ma modeste opinion sur la manière dont mon pays est gouverné. Celle-ci est favorable, chaque fois que la gouvernance va dans le bon sens, c’est-à-dire dans l’intérêt supérieur de la Nation. Elle est défavorable, très critique, si c’est le contraire. Cette opinion, il fait le reconnaître, a été bien plus défavorable que favorable.
Des injures et des attaques "courageusement anonymes"
Cette posture m’a valu de vives critiques, parfois des injures indécentes et ‘’courageusement anonymes’’. Cette expression est du Président Senghor. Ce dernier, après avoir éliminé et arrêté le Président Mamadou Dia le 18 décembre 1962, soumit au peuple sénégalais un projet de Référendum le 3 mars 1963. Le projet fut approuvé à une très large majorité et, le 7 mars suivant, il promulgua la nouvelle constitution qui consacra l’hypertrophie de la fonction présidentielle. D’ailleurs, durant toute la campagne pour le Référendum du 2 mars 1963, son slogan préféré était : « Bopp du am ñaari mbaxana. » En d’autres termes, il n’y a pas de place pour deux coiffures sur la même tête. Il était donc désormais le seul maître à bord et le système qu’il mit alors en place est pratiquement le même que nous avons vécu, à quelques variantes près, jusqu’au 24 février 2019. Ce sont les tares de ce système que j’ai toujours dénoncées, avec plus de vigueur encore depuis le 1er avril 2000.
Avec le président-politicien réélu ce sera, jusqu’à preuve du contraire, la continuité du même système, avec la même gouvernance meurtrie. En tout cas, tout indique qu’il en sera ainsi car le candidat sortant n’a fait état, nulle part pendant la campagne électorale, de refondation si nécessaire de nos institutions, de lutte contre la corruption et la fraude, des détournements de deniers publics, de dépolitisation de notre administration. Il n’a fait nulle part cas des huit (8) milliards de ‘’fonds secrets’’, peut-être plus, qui préoccupent tant le contribuable sénégalais. Huit (8) milliards ou plus laissés chaque année à sa seule discrétion, et qu’il utilise de la manière qui n’échappe désormais à personne : à s’enrichir lui-même et à enrichir les siens, à acheter sans état d’âme des consciences. Personne ne l’a entendu, non plus, dire un seul mot sur les organes de contrôle qu’il s’engageait à renforcer.
Tant qu'il y aura des tares dans la gouvernance...
Au contraire de son engagement, il les a pratiquement tous muselés. Ces questions qui nous préoccupent tant et sans le traitement desquelles la bonne gouvernance ne sera jamais au rendez-vous, il les a royalement ignorées pendant toute la campagne électorale. Jusqu’à preuve du contraire donc, avec ce président-politicien, ce sera la continuité dans la mal gouvernance. Et je ne suis vraiment pas prêt à continuer de dénoncer les mêmes tares, les mêmes forfaitures que je dénonce depuis les années 1978-1980, avec nombre d’autres compatriotes, pour pratiquement rien.
Ce choix réfléchi ne signifie point que je vais mettre fin à mon militantisme. A ses parents et amis qui s’évertuaient à lui faire abandonner la politique, notre très regretté Président Mamadou Dia répondait que le militantisme n’avait pas d’âge. Je ne renonce donc point à mon militantisme, mais je l’oriente ailleurs. Par exemple, je me suis toujours intéressé aux problèmes d’environnement qui ont occupé une place importante dans mes contributions. Il y a aussi que la recherche effrénée de l’argent et des honneurs a relégué au second plan toutes nos valeurs de référence.
La corruption au grand jour est en train de faire des ravages chez nous, notamment par l’achat indécent des consciences lors des différentes élections, avec l’argent du contribuable. Un vote ne se vend pas. C’est un attribut citoyen qui ne devrait pas avoir de prix. Certains Sénégalais, certaines Sénégalaises valent désormais moins qu’un poulet. Notre SEIGNEUR, QUI nous a créés à Son Image, ne devrait pas être FIER d’eux. Nous ne LUI sommes surtout pas reconnaissants, si nous nous comportons en baayima. Il convient donc que d’importantes actions de formation, d’information, de sensibilisation soient menées en direction de nombre de nos compatriotes, dont des politiciens sans foi ni loi exploitent sans état d’âme l’ignorance et la pauvreté. J’orienterai donc aussi, chaque fois que j’en aurai l’opportunité, mon militantisme vers ces actions qui s’inscrivent toutes, dans le cadre de l’élévation notable du niveau de leur instruction et de leur conscience citoyenne.
Pour conclure, je précise que cette posture, ce changement d’orientation de mon militantisme n’exclut point que, si d’ici en 2024, émerge un homme ou une femme qui incarne les valeurs que j’ai toujours prônées et pour la promotion desquelles je me suis toujours battu, je lui apporte sans réserve mon soutien actif.
PAR TIERNO MONÉNEMBO
LE VICE DU MANDAT PRÉSIDENTIEL DE TROP
C'est un désir refoulé, un tabou qu'on se jure de ne jamais transgresser, comme l'envie de sauter la bonne ou celle de s'offrir le verre de trop - Et pourtant...
Le Point Afrique |
Tierno Monénembo |
Publication 10/03/2019
En matière de mandat présidentiel, tout se complique quand arrive l'échéance. C'est en général le moment où les pulsions se lâchent. Adieu veaux, cochons, belles promesses et scrupules ! Nos chefs d'État sont comme vous et moi, pudiques et respectables en apparence, mais lubriques et incontrôlables dans le fond. Ils perdent la tête, ils jettent le cache-sexe dès qu'apparaissent les formes généreuses du pouvoir. La question du troisième, quatrième, voire cinquième mandat tient lieu de divan : elle nous révèle la part la plus obscure des êtres qui nous gouvernent. Seraient-ce les traumatismes subis dans leur passé d'opposants qui les poussent à reproduire trait pour trait les travers de leurs persécuteurs ? Sitôt au trône, ils jettent aux orties leurs discours de patriote et leurs serments de justicier. Ils reproduisent exactement ce que, hier, ils vouaient aux gémonies. Ils commencent par caporaliser les institutions, ce qui leur permet de réprimer à leur guise et d'organiser les élections qu'ils veulent. Pis, ils vont jusqu'à copier les tics et les accoutrements de leurs prédécesseurs : les sahariennes de luxe, les boubous d'une moustiquaire de volume, les titres ridicules et les Ray-Ban de parrains.
Pour rester au pouvoir, des manipulations
Plus rien ne compte que le pouvoir, tout le pouvoir, et ad aeternam, de préférence. La tentation d'un mandat de plus à laquelle presque plus personne ne résiste n'est, pour ces messieurs, qu'une simple petite étape. Ils visent plus loin, la présidence à vie et, pourquoi pas, la république monarchique. C'est d'autant plus préoccupant que l'on n'en est plus à l'ère des « enfants de troupe » et des syndicalistes autodidactes : aujourd'hui, ce sont des intellectuels de très haut niveau, paraît-il, qui occupent nos présidences. On se sentait en droit d'exiger d'eux un minimum de déontologie. Hélas, nos sorbonnards n'hésitent pas eux aussi à user des odieux stratagèmes qui empoisonnent l'Afrique : la manipulation ethnique, le tripatouillage institutionnel, le culte sans frein du népotisme et de la médiocratie. Et comme chez nous, l'Histoire n'a jamais servi de leçon, ces gens vont tomber dans le piège qui a englouti Dadis Camara et Blaise Compaoré, à force de cupidité et d'entêtement. Et comme toujours, c'est notre soif de démocratie qui en fera les frais.
Garder les mêmes règles pendant tout le match
On sait que les goinfres – et ils sont armés de rhétorique, ceux-là ! – ne manquent jamais d'arguments pour exiger leur triple, quadruple, voire quintuple ration. Ils se présentent comme les garants de la stabilité. Stabilité ou immobilisme ? Ils veulent plus de temps pour soi-disant terminer ce qu'ils ont commencé. Mais qu'ont-ils vraiment commencé, à part les fausses promesses et les coups tordus ? On ne modifie pas les règles du jeu en cours de match, le plus malveillant des footballeurs le sait. Et puis, les grandes nations sont là pour nous prouver que la stabilité institutionnelle est la seule qui vaille. Prenons les États-Unis, par exemple. Votée en 1788, leur Constitution, qui est toujours en vigueur, n'a subi que vingt-sept amendements. Et Dieu seul sait ce que coûte en experts et en joutes oratoires le moindre remaniement de ce qu'on appelle là-bas avec une déférence de moine « la loi suprême ». Non, le pouvoir illimité n'apporte que désordre et régression. Prenons la Guinée et les États-Unis, par exemple ! De 1958 à 2009, deux présidents pour l'une, onze pour l'autre ! De quel côté, la stabilité ? De quel côté, le progrès ?
SADIO MANÉ S'OFFRE UN DOUBLÉ
Mis sous pression par le succès de Manchester City samedi, Liverpool a bien réagi ce dimanche en renversant Burnley (4-2), avec des doublés de Roberto Firmino et de son international sénégalais
Les Reds sont toujours en course pour le titre, et reviennent ainsi à une longueur des Citizens.
C'est Westwood qui a ouvert le score pour Burnley. Roberto Firmino a égalisé rapidement après une accélération de Salah côté droit, et un centre cafouillé par Heaton.
En grande forme ces dernières semaines, Sadio Mané a donné l'avantage aux Reds d'une frappe enroulée parfaite après un excellent pressing de l'équipe.
Il s'est offert un doublé dans les derniers instants de la rencontre.
Sadio Mané devient ainsi le cinquième joueur de Liverpool à marquer lors de six matches consécutifs de Premier League à domicile après Michael Owen, Fernando Torres, Luis Suarez et Mohamed Salah.
Le sénégalais fait partie des meilleurs buteurs de la premier league anglaise (2018-2019) avec 16 buts derrière Agüero (18 buts) et Mohamed Salah (17 buts).
AUCUN SURVIVANT DANS LE CRASH D'UN AVION D'ETHIOPIAN AIRLINES
Un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines qui effectuait la liaison Addis Abeba-Nairobi s'est écrasé dimanche matin peu après le décollage et les 157 personnes qui se trouvaient à bord ont péri dans l'accident
"Le PDG du groupe, qui est actuellement sur le site de l'accident, a le regret de confirmer qu'il n'y a pas de survivant", a indiqué Ethiopian Airlines.
Le communiqué est accompagné d'une photo du PDG au milieu d'un cratère de terre retournée, creusé par le crash et parsemé d'effets personnels et de débris.
Sur place, une équipe de l'AFP a constaté le déploiement de militaires et de policiers, ainsi que la présence d'une équipe d'enquête de l'Agence éthiopienne de l'aviation civile.Des policiers en civil ont interdit à l'AFP de prendre des photos du site.
L'appareil avait décollé à 08H38 (05H38 GMT) de l'aéroport international Bole d'Addis Abeba et "perdu le contact" six minutes plus tard, selon la même source.Il devait atterrir à Nairobi vers 10H30 (07H30 GMT).Les conditions météorologiques étaient bonnes dimanche matin à Addis Abeba.
L'appareil s'est écrasé dans la région de Bishoftu en région Oromia, à une soixante de kilomètres au sud d'Addis Abeba.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a indiqué dans un tweet "vouloir exprimer ses profondes condoléances aux familles de ceux qui ont perdu leurs proches bien-aimés sur le vol régulier d'un Boeing 737 d'Ethiopian Airlines à destination de Nairobi, au Kenya, ce matin".
"Nous sommes attristés par les nouvelles indiquant qu'un avion de ligne d'Ethiopian Airlines s'est écrasé six minutes après le décollage en direction de Nairobi.Mes prières vont à toutes les familles et aux proches de ceux qui étaient à bord", a pour sa part twitté le président kényan Uhuru Kenyatta.
Le président de la commission de l'Union africaine Moussa Faki a également envoyé un message de condoléances.
- "Profondément attristée" -
La compagnie Boeing s'est déclarée "profondément attristée d'apprendre la disparition des passagers et de l'équipage du vol Ethiopian Airline 302", dans un communiqué précisant qu'une équipe technique était mise à disposition pour aider l'enquête.
De son côté, Ethiopian Airlines a ouvert un centre d'information des passagers et un numéro de téléphone pour les proches des personnes susceptibles d'avoir été à bord de l'avion.Sur son compte Twitter, les couleurs vives de la compagnie ont été remplacées par du noir et blanc.
A l'aéroport international de Nairobi (JKIA), les proches des passagers étaient pris en charge dans un hôtel situé dans l'enceinte de l'aéroport.
Dans la matinée, certains d'entre eux avaient fait part à l'AFP de leur mince espoir de revoir leur parent en vie.
"J'espère encore que tout va bien", avait glissé Peter Kimani, venu chercher sa soeur Florence Wangari, une infirmière "qui voyage beaucoup"."Nous ne pouvons que prier pour qu'elle n'ait pas pris place dans l'avion".
Khalid Ali Abdulrahman a de son côté eu beaucoup de chance.Venu chercher son fils à l'aéroport, il apprend sur place que son avion s'est écrasé."J'étais sous le choc mais peu de temps après, mon fils m'a appelé pour me dire qu'il était toujours à Addis et qu'il n'avait pas embarqué sur ce vol", a-t-il déclaré.
La compagnie Ethiopian Airlines, détenue à 100% par l'Etat éthiopien, a connu une très forte expansion ces dernières années.Sa flotte compte plus de 100 appareils, ce qui en fait la plus importante sur le continent africain.
Courant 2018, une étude du cabinet spécialisé ForwardKeys indiquait qu'Addis Abeba avait dépassé Dubaï en tant que premier aéroport de transit pour les passagers arrivant en Afrique sub-saharienne.L'aéroport d'Addis Abeba a par ailleurs été récemment rénové.
Le Boeing 737-800 MAX qui s'est écrasé était un appareil récent livré courant 2018 à la compagnie.
Le dernier accident grave d'un avion de ligne d'Ethiopian Airlines est celui d'un Boeing 737-800 qui avait explosé après avoir décollé du Liban en 2010.Les 83 passagers et les sept membres de l'équipage avaient été tués.
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DIANO BI AVEC ABDOU KARIM FALL
Le membre du Parti Africain pour la Renaissance et l'Emergence / Suxxali fait le tour de l'actualité au micro de Maodo Faye, dans l'émission dominicale en Wolof
Abdou Karim Fall du Parti Africain pour la Renaissance et l'Emergence / Suxxali, est au micro de Maodo Faye dans l'émission dominicale "Diano-bi" (Wolof) sur Sud FM.
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OBJECTION AVEC BOUNA MOHAMED SECK
Le directeur de cabinet de Moustapha Niasse, chargé des élections et questions politiques de l'AFP, est l'invité de Baye Oumar Guèye
Bouna Mohamed Seck, directeur de cabinet de Moustapha Niasse, chargé des élections et questions politiques de l'AFP, est au micro de Baye Omar Gueye de (Sud Fm) dans l'émission Objection.
AUGUSTIN TINE PARLE AUX HOMMES EN TENUE
Après l'affaire du colonel Kébé, le ministre des armées rappelle aux militaires leur devoir de réserve
Le ministre sénégalais des Forces armées, Augustin Tine, vient de rendre public un rappel-sommation, relayé par la presse locale, dans lequel il insiste sur le «devoir de réserve» qui incombe aux militaires actifs et même retraités. Il met également en garde contre les interventions de ces derniers dans les médias et sur les réseaux sociaux.
La question a été plusieurs fois évoquée ces derniers jours suite à l'interpellation du colonel à la retraite Abdourahim Kébé, un militant opposant au régime de Macky Sall. Au Sénégal, les militaires, actifs ou retraités, n'ont pas la même liberté que les autres citoyens, d'intervenir dans les médias ou réseaux sociaux, mais sont sont soumis au devoir de réserve. Ce qu'a rappelé cette semaine dans un communiqué, le ministre sénégalais des Forces armées, Augustin Tine qui a mis en garde contre les interventions des militaires dans les médias.
«Des militaires à la retraite interviennent, de façon récurrente, dans les média et réseaux sociaux pour exprimer, dans la plupart des cas, des opinions politiques, en violation flagrante des lois et règlement en vigueur», a dénoncé le membre du gouvernement avant de rappeler «au personnel servant dans les Armées comme ceux à la retraite les sanctions auxquelles ils s'exposent lorsqu'ils enfreignent les obligations inhérentes à leur métier de soldat».
Ce «devoir de réserve» qui incombe aux militaires est clairement inscrit dans la loi au Sénégal. « Les militaires, même à la retraite, demeurent soumis à l'obligation de loyauté à la République et au devoir de réserve (...) jusqu'à l'âge de 65 ans», dit la loi citée par le ministre en charge des Forces armées.
L' affaire du colonel Kébé
La sortie du ministre Tine intervient dans le contexte de l'affaire du colonel Abdourahim Kébé, un militaire retraité, secrétaire à la défense du parti politique Rewmi. Au lendemain de la proclamation des résultats de la présidentielle qui a vu le président Macky Sall (58%) reconduit, cet officier supérieur de l'armée à la retraite avait appelé sur son compte Facebook à une «riposte énergétique du peuple» contre ce qu'il a appelé «un hold-up électoral» imposé par «les valets de Macron». Il avait protesté contre la deuxième place occupée par son leader politique, Idrissa Seck (20%).
Suite à son intervention, Kébé a été arrêté avant d'être libéré trois jours plus tard et placé sous contrôle judiciaire. Une arrestation dénoncée par les membres de son parti qu'ils considèrent comme une manœuvre politique. Déthié Fall, vice-président du parti Rewmi, a fortement a indiqué que cette arrestation entrait dans le cadre d'une «traque» des militants de son parti
LE CMS PERD DEVANT SES 7 ANCIENS DIRECTEURS LICENCIES
Le Crédit Mutuel du Sénégal (Cms) risque de payer une lourde ardoise du fait de la gestion des directeurs intérimaires qui l’ont dirigée depuis l’éviction de son Directeur Général Mohamed Ndiaye.
Le Crédit Mutuel du Sénégal (Cms) risque de payer une lourde ardoise du fait de la gestion des directeurs intérimaires qui l’ont dirigée depuis l’éviction de son Directeur Général Mohamed Ndiaye.
En effet, la boite récemment reprise par Mbaye Dionne (responsable de l’Afp et maire de Ngoundiane) vient d’essuyer un cinglant revers devant les directeurs centraux licenciés par le directeur Robert Latyr Niane. En première instance le 20 février dernier, le Tribunal du travail a jugé abusifs les licenciements de Mayoni Thiam, Pape Makhtar Diop, Abdoulaye Ndaw, Arouna Soukouna, Youssoupha Doumbia, Cheikh Bara Diop et Thiouba Ndiaye.
Ces directeurs centraux, accusés d’être les complices de l’ancien Dg, ont été bannis injustement par la directrice du Système financier de l’époque, Mme Tall. D’après nos sources, cette dernière avait actionné un certain Bamba Fall, actuellement en service à la Der, pour faire faire le sale boulot à l’intérimaire Robert Latyr Niane. Conséquence, ce dernier les a tous virés.
En dépit de leur victoire devant le Tribunal du Travail, ils ont interjeté appel et demandent à être rétablis dans leurs droits. Un revers pour le Cms qui est en train de reprendre du poil de la bête avec son nouvel administrateur provisoire, puisque les agents de la boîte ont même perçu leur treizième mois.