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24 août 2025
LES SUJETS POLITIQUES EN EXERGUE
Les sujets politiques sont les plus en vue dans la livraison de lundi des quotidiens dont plusieurs s’intéressent aux perspectives nées de la présidentielle du 24 février dernier
Dakar, 11 mars (APS) - Les sujets politiques sont les plus en vue dans la livraison de lundi des quotidiens dont plusieurs s’intéressent aux perspectives nées de la présidentielle du 24 février dernier.
Sitôt ce scrutin terminé, certains parmi eux évoquent le couplage des prochaines élections législatives et locales, une idée de plus en plus évoquée dans certains cercles. "Bons et mauvais points !’’, affiche Sud quotidien à ce sujet.
Le couplage de ces deux élections est une idée "plus que judicieuse’’, en ce qu’elle permettrait de "respecter une certaine logique’’, soutient l’enseignant-chercheur en sciences politiques Moussa Diaw, dans les colonnes de Sud Quotidien.
"De l’indépendance à nous jours, informe le journal, au total 11 élections présidentielles et législatives ont été organisées à intervalles régulières’’, sauf qu’après la première alternance politique intervenue le 19 mars 2000, "il y a eu des élections qui ne se sont pas tenues à terme constitutionnel échu, notamment les législatives de 2001 et de 2007 (...)’’.
"Si l’idée du couplage des locales avec les législatives venait à prospérer, le président Macky Sall serait le champion en matière de perturbation du calendrier républicain’’, indique Sud Quotidien.
"Le débat sur le couplage ou le découplage des élections a refait surface, depuis que Me Aïssata Tall Sall a émis l’idée de dissolution de l’Assemblée nationale pour le couplage des locales et des législatives’’, constate Vox Populi.
"Si le pôle présidentiel est divisé sur la question, du côté de l’opposition, on ne semble accorder aucune importance à ce sujet’’, ajoute le journal. "Désaccords dans la majorité’’ au sujet de la dissolution de l’Assemblée nationale, signale par ailleurs le journal Le Quotidien.
Le journal cite le député Abdoulaye Wilane, du Parti socialiste (PS), qui juge cette idée "saugrenue, anti-Macky, anti-BBY’’, tandis que Bouna Mouhamed Seck de l’Alliance des forces de progrès (AFP) fait observer que le camp du pouvoir regroupé au sein de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar (BBY) dispose d’une "majorité confortable’’ à l’état actuel des choses.
M. Seck, directeur de cabinet de Moustapha Niasse, leader de l’AFP et président de l’Assemblée nationale, annonce dans des propos rapportés par Vox Populi que sa formation va présenter un candidat à la présidentielle de 2024.
Une annonce qui peut expliquer la manchette de Tribune : "Bennoo, le début de la fin’’. De cette manière, l’AFP "pose les jalons d’une rupture d’alliance avec le camp présidentiel, après sept ans de compagnonnage’’, écrit le même journal.
"Et comme le Parti socialiste ne devrait pas être en reste dans cette quête d’émancipation, c’est toute la dorsale social-démocrate significative de Bennoo Bokk Yaakaar qui risque de se transformer en adversaire précoce de Macky Sall’’, ajoute Tribune.
Le quotidien L’As, partant de la question de la dissolution de l’Assemblée nationale et du couplage des élections, creuse un autre sillon, en affichant : "Les non-dits de l’appel au dialogue de Macky Sall’’.
"Après l’annonce des résultats du scrutin du 24 février, avance le journal, le président Macky Sall fraîchement réélu a ouvert ses bras à ses adversaires. Une partie de l’opposition demeure tout de même sceptique, parce qu’ayant toujours en tête le fameux dialogue du 28 mai 2016 et les dernières concertations sur le processus électoral’’.
L’As ajoute : "Une attitude réaliste quand on sait que l’actuel président se sert toujours du dialogue pour défaire l’étau lorsqu’il se sent étreint dans un nœud de vipères’’.
Le quotidien Walfadjri parle lui de "la stratégie du chaos’’ du président réélu dans le management de ses troupes. "Décidé à mettre au pas ses troupes, Macky Sall entretient une stratégie du chaos où personne n’est sûre de rien à court terme’’.
"Il évite de choisir un numéro 2, entretient la peur, rétrograde ceux qui ont tenté de lui faire de l’ombre comme Cheikh Kanté, promeut des cadres et envisage d’en fusiller d’autres lors du prochain remaniement’’, écrit Walfquotidien.
Selon le journal, cette stratégie vise à empêcher ses hommes "d’oser imaginer qu’il ne se représentera pas et de mettre au pas les quelques ambitions encore au frigo’’.
PAR BABACAR JUSTIN NDIAYE
OU EST CANTONNE LE REGIMENT PLACE SOUS LES ORDRES DU COLONEL KÉBÉ ?
Le Colonel Abdourahim Kébé a vigoureusement titillé et/ou rudement asticoté les nerfs du gouvernement, à travers son message de feu posté sur Facebook. Message qui met en équation la victoire du Président Macky Sall
« Le Vatican, combien de divisions ? » questionnait, jadis, Joseph Staline. L’interrogation de l’ancien chef de l’ex-URSS injecte ainsi une dose d’humour dans la réflexion géopolitique et met en exergue la place des rapports de forces sur l’échiquier international. Car, en effet, le Vatican, Etat théocratique de 44 hectares né des Accords de Latran entre Mussolini et le Saint-Siège, ne dispose que d’une minuscule Garde suisse. Par conséquent, le Vatican agace et amuse, mais ne menace point. Même chose pour le Colonel retraité et maintenu dans le le CR (cadre de réserve), Abdourahim Kébé, qui milite dans un Parti politique, commente l’actualité, mais ne commande aucun régiment de l’armée nationale.
Le Colonel Abdourahim Kébé a vigoureusement titillé et/ou rudement asticoté les nerfs du gouvernement, à travers son message de feu posté sur Facebook. Message qui met en équation la victoire du Président Macky Sall et, surtout, allume la relation franco-sénégalaise. L’Etat a immédiatement saisi un marteau-pilon pour écraser la mouche qui bourdonne dans un contexte post-électoral où le moindre bruit de pétard (même mouillé) crée l’affolement. D’abord, c’est la Gendarmerie qui cravate le Colonel. Comme à l’accoutumée, les pandores restent très strictement à cheval sur la loi, en pointant : « des actes ou des manœuvres de nature à provoquer des troubles politiques graves ». Ensuite, déboule le porte-parole et porte-flingue du gouvernement, le Ministre Seydou Guèye (politicien rodé et rhétoricien confirmé) qui verse fâcheusement et délibérément dans l’aggravation et le gonflement sémantiques, en lâchant le mot excessif : « putsch ». Faut-il rire ou se préoccuper de ce branle-bas gouvernemental de communication et de répression contre une insurrection fantasmagorique et un putsch surréaliste ?
La position du Colonel dans la ligne de mire (il est du cadre de réserve), son profil non exceptionnel et l’odyssée républicaine de l’armée sénégalaise rendent excessif et insignifiant tout le tohu-bohu judiciaire et sécuritaire autour du fameux post. En effet, le Colonel Abdourahim Kébé demeure, malgré son CV scintillant, un officier d’état-major et d’ambassade ; plus habitué à l’ambiance feutrée des académies et des colloques militaires qu’à la fournaise des théâtres d’opérations. Bien qu’il ait commandé au feu en Casamance, avant de débarquer à la Direction de l’Information et des Relations publiques des Armées (DIRPA) où les caméras remplacent les canons. Pour les spécialistes, le Colonel Abdourahim Kébé a certes effectué un parcours remarquable : des formations successives et complémentaires, des stages innombrables etc. Mais il ne possède pas le coffre des baroudeurs et ne partage pas le mental des centurions comme feu le Colonel Momar Talla Fall alias R.A.B ou le Général Mamadou Diallo Nogass. En France, le Colonel-militant de REWMI, Abdourahim Kébé, serait plus proche de la race du Colonel Argoud, un des chefs de l’OAS, qu’à celle du Général Bigeard.
Pour opérer un « putsch » (le mot trop fort est tombé des lèvres du Ministre Seydou Guèye), il est indiqué d’être non seulement en contact mais vraiment en osmose avec la troupe. Un retraité n’est pas dans ce cas de figure. Il s’y ajoute que le Colonel Kébé n’a pas le magnétisme digne d’une idole en képi qui lui permettrait – loin des armées – de téléguider l’action de centaines de soldats séditieux appartenant à des unités combattantes. Bref, le peu que je sais de l’Histoire rassurante du Sénégal et de l’organisation impeccable de son armée m’a, d’ores et déjà, convaincu que le Colonel Abdourahim Kébé ne peut pas faire un « coup de village », à fortiori un coup d’Etat. Rappelons que le Sénégal a échappé à l’épidémie de putschs militaires qui a longtemps et largement sévi en Afrique. Mieux, au temps des « multiples brasiers » – théorie de la multiplication des Vietnam chère à Che Guevara – le Sénégal ne fut pas ébranlé. L’embryon de maquis du PAI qui se mettait en place dans le Parc National de Niokolo Koba, au début des années 60, fut vite balayé.
Tout se passe comme si le Président Macky Sall et sa majorité avaient bizarrement et terriblement peur de la victoire (la leur) du 24 février dernier. Le communique de presse du Ministre des Forces Armées, Augustin Tine, en fait foi. Destiné clairement à la presse, le communiqué, en date du 7 mars 2019, fustige « l’intervention récurrente des militaires dans les média et réseaux sociaux ». Ce n’est pas tout. Le Ministre des Forces Armées convoque les lois 2008-28 du 28 juillet et 70-23 du 06 juin 1970 qui soumettraient les militaires en activité ou non, à l’obligation de loyauté à la République et au devoir de réserve. Le communiqué de presse étant clairement destiné à la presse, Dakaractu a, par voie de conséquence, la latitude et le loisir de le commenter. L’armée du Sénégal est historiquement issue des flancs voire des entrailles de l’armée coloniale. Donc de l’armée de la France. En tant que lithographie de l’armée française (copie conforme sur beaucoup de plans), ses chefs politiques et militaires ont l’obligation de rendre la copie moins pâle. Indéniablement, la discipline fait la force des armées sous tous les cieux. C’est un lieu commun. Toutefois, les notions de loyauté, d’obéissance et de réserve sont explorables à l’infini.
Dans son livre publié le 8 novembre 2017, le Général Pierre de Villiers, chef d’Etat-major démissionnaire, après une houleuse discussion avec le Président Emmanuel Macron, passe au peigne fin les notions de loyauté et de réserve. Il écrit dans l’ouvrage intitulé « SERVIR » (Editons Fayard), la gerbe de phrases que voici : « La vraie loyauté consiste à dire la vérité à son chef. La vraie obéissance se moque de l’obéissance aveugle. La vraie loyauté n’est pas l’esprit de cour ni de l’assentiment permanent ». Plus loin dans le même livre, l’ex-CEMGA de l’armée française jette deux pierres. L’une dans le jardin du Quai d’Orsay et l’autre dans celui de l’Elysée : « La difficulté à instaurer des stratégies de paix crée un phénomène de pourrissement des conflits. Alors, l’armée française se trouve, aujourd’hui, en véritable surchauffe avec les opérations extérieures en cours au Sahel, au Moyen-Orient, en Asie etc. » Sans commentaires. Voilà un Général démissionnaire (après des divergences publiques avec le Président Emmanuel Macron) qui écrit un bouquin plus vigoureux que le post du Colonel retraité et non démissionnaire Abdourahim Kébé. A ma connaissance, la Gendarmerie n’a pas cueilli le Général Pierre de Villiers dans sa résidence de Boulogne, en Vendée. Moralité : l’obligation de réserve est assez modulable.
LES FAILLES DU PSE DE MACKY SALL : AVANT-PROPOS
Le choix des projets d’infrastructure durant le septennat a été un choix plutôt politique qu’économique. Quand un président de la République a 5 ans ou 7 ans avant les prochaines élections, il lui parait impératif de lancer de nouveaux projets
Avec le Plan Sénégal Emergent (PSE), initié en 2014 par le président Macky Sall, le pays s’est lancé dans un nouveau modèle de développement économique. Dans sa première phase, le but du PSE était d’essayer de faire décoller l’économie sénégalaise. Nous avions tous dénoncé le PSE, car n’étant pas un modèle économique ni un plan adéquat à nos réalités socio-économiques. Dans ma tribune parue dans Le Monde intitulée, "le plan d’infrastructures de Macky Sall envoie le Sénégal droit dans le mur », j’ai dénoncé l’allocation des ressources mobilisées. Son excellence, monsieur le Premier ministre y a apporté sa réponse intitulée « Une somme d’optima n’est pas nécessairement un optimum » ou « De la rationalité de considérer l’image globale du Plan Sénégal Emergent et non de ses dérivées ». Dans une série de tribunes, nous démontrerons que même si nous considérons l’image globale du PSE, il y a des failles qui ont empêché une croissance soutenue et incluse puis nous démontrerons les erreurs de la seconde phase du PSE.
Homo homini lupus
Le président Macky Sall disait que « pendant plusieurs décennies, des politiques et stratégies ont été mises en œuvre au Sénégal, sans une amélioration conséquente de la situation économique et sociale des populations. (…) Préserver dans cette voie aurait accentue le malaise social et hypothèque toute perspective de décollage économique. Il poursuit en disant « j’ai décidé de rompre avec les schémas classiques, pour positionner le pays dans la voie de la modernité et impulser un nouveau modèle de développement économique. » Depuis l’implantation du PSE, le gouvernement a su coordonner dans sa stratégie de communication les actions nécessaires pour atteindre ses objectifs. Le gouvernement a fait une autopsie de son électorat pour délivrer un message adéquat. Un plan de communication destiné à un électorat qui ne vote pas objectivement. C’est ainsi que nous avons assisté avant et durant la campagne électorale à une communication qui a répertorié les actions réalisées durant le septennat. C’est avec fierté que le président de la République et les membres de son gouvernement mettent l’accent sur les projets de prestige réalisés ou en cours de réalisation. Le président faisait face à deux décisions. Il s’agissait de mettre le Sénégal sur la voie de l’émergence en prenant des décisions impopulaires et faire un mandat ou de se lancer dans la continuité avec plus de chance de se faire réélire. Dilemme cornélien ? Les choix impopulaires du développement du Sénégal ne sont pas méconnus du président de la République, mais ces choix allaient faire de lui le premier président à faire un mandat bien qu’il serait le premier président héros national. Il a choisi de ne pas être un héros national et aussi de ne pas être le premier président sénégalais à faire un mandat.
Vue d’oiseau des failles du PSE
Croissance, fameuse croissance. Nous avons tellement entendu le mot croissance que nous avons fini par croire que la croissance est synonyme de développement. On dit souvent que la répétition est la vertu de la pédagogie. Nous devons tout d’abord comprendre que l’économie mondiale était et est en meilleure forme. Si l’économie mondiale est en bonne forme, cela se fera ressentir sur l’économie des pays pauvres comme le Sénégal. C’est ainsi qu’il faut noter des taux de croissance relativement corrects dans les pays membre de l’UEMOA : Benin 5,8 %, Burkina Faso 6,3 %, Côte d'Ivoire 7,7 %, Guinée-Bissau 5,9 %, Mali 5,4 %, Niger 4,9 %, Sénégal 7,2 %, et Togo 4,4 %. Ces pays pauvres dont nous faisons partie, pourront dans ce cas compter sur l’aide publique au développement et les partenariats public-privés pour combler les déficits budgétaires. À titre d’exemple, en 2017, le Sénégal a reçu plus de 97 milliards de francs CFA des Etats-Unis et durant le septennat du président Sall, plus de 821 milliards de francs CFA. L’aide publique au développement est revue à la baisse dans plusieurs pays développés. Conséquemment, les pays pauvres se sont tournés vers l’endettement. Malgré un seuil d’endettement fixé par les pays de la région et un mécanisme de reconstitution du PIB, les pays pauvres sont très endettés et se cachent derrière ce seuil d’endettement. Le moyen le plus efficace d’inverser cette tendance d’endettement est une réforme fiscale. Il fallait que l’Etat élargisse l’assiette fiscale en limitant les exonérations fiscales accordées aux entreprises étrangères qui rapatrient leurs bénéfices dans leurs pays d’origine. Ces entreprises étrangères ne créent pas assez d’emplois au Sénégal créant ainsi une croissance sans emplois. Quand une croissance est soutenue, elle doit impérativement créer des emplois, il y a une corrélation positive entre ces deux donnés.
Durant l’initiation du PSE, la population du Sénégal était estimée à 13,9 millions d’habitants avec un taux de croissance de 2,7 % selon l’ANSD. Durant cette période, les jeunes de moins de 25 ans représentaient 62 % de la population. Certes, les infrastructures accélèrent la croissance, mais l’Etat devait se focaliser sur la réduction de la croissance ou sur la création d’emplois. L’une des priorités devait être la modernisation du secteur agricole qui nous mènerait vers l’industrialisation. Cela n’a pas été fait, car l’Etat a voulu d’abord combler le déficit en infrastructures avant de commencer à investir dans les secteurs créateurs d’emplois. Il fallait profiter de la bonne tenue des cours des matières premières pour investir dans les secteurs clés. Selon la BAD, durant les dix dernières années, les pays avec la croissance la plus forte ont créé moins d’emplois que les pays dont la croissance a été plus modérée. Cette croissance, rappelons-le, a été favorisé par l’investissement dans les infrastructures, peu importe si ces investissements sont productifs ou pas. Néanmoins, ces investissements dans les infrastructures qui ont boosté cette croissance n’ont été ni soutenus ni inclusifs. Le choix des projets d’infrastructure durant le septennat a été un choix plutôt politique qu’économique. Quand un président de la République a 5 ans ou 7 ans avant les prochaines élections, il lui parait impératif de lancer de nouveaux projets d’infrastructure portant son empreinte. Même si l’optimisation d’infrastructures existantes est une meilleure option, les gouvernants ne pourront pas se l’approprier. L’Etat a manqué de pragmatisme dans la priorisation des projets d’infrastructure. Dans l’économie d’une nation, la stratégie est très importante. Il est possible d’investir dans les infrastructures à la fois électoralistes et productives, mais notre Etat a trop entrepris à la fois, là où il ne fallait pas. En économie, les projets d’infrastructure sont parmi les investissements les plus rentables, cependant, si cette rentabilité n’a pas suivi au Sénégal, cela démontre de la mauvaise allocation des ressources mobilisées.
L’approche la plus efficace aurait dû être la construction d’infrastructures dans les zones économiques au Sénégal. Quand on met les parcs industriels à côté des fournisseurs spécialisés, il n’y aurait pas eu la nécessité de construire certaines routes dans l’immédiat. L’endettement pour le financement des projets d’infrastructure n’a pas été optimal avec l’émission des titres d’emprunt dans des devises fortes. L’endettement devenait tellement restreignant qu’il a fallu recalculer notre PIB pour une soutenabilité de la dette. Certes, le recours aux PPP est primordial de nos jours, cependant, il faut noter que tous les projets ne sont pas forcément adaptés aux PPP. Les petits projets d’un Etat ne doivent pas nécessiter un recours aux PPP et ces derniers ne devaient pas non plus être utilisés comme stratégie politique.
En économie, gouverner, c’est prévoir, donc il est impératif de prévoir pour faire face aux défis. L’Etat aurait dû commencer un mécanisme pour faire face aux chocs climatiques, un fond devait aussi être mis en place pour une éventuelle subvention de l’électricité en cas d’une hausse du prix du baril du pétrole. Et d’autres… Serions-nous prêts si le monde traversait une autre crise financière ?
On dit souvent qu’un homme doit être assez grand pour admettre ses erreurs, assez intelligent pour apprendre de celles-ci et assez fort pour les corriger.
Consultant bancaire
LE DECES DE 11 BÉBÉS DANS UNE MATERNITE DE TUNIS BOULEVERSE LE PAYS
11 nouveau-nés sont décédés entre le 7 et le 8 mars à la maternité de l'hôpital Rabta de Tunis des suites d'une infection nosocomiale à l'origine non confirmée, a annoncé le ministère tunisien de la Santé.
11 nouveau-nés sont décédés entre le 7 et le 8 mars à la maternité de l'hôpital Rabta de Tunis des suites d'une infection nosocomiale à l'origine non confirmée, a annoncé le ministère tunisien de la Santé.
Les premiers éléments de l'enquête administrative, diligentée par le ministère de la Santé, privilégient la piste d'une septicémie, une infection généralisée, qui a causé un choc septique.
«Les éléments de l'enquête en cours s'orientent vers une infection nosocomiale sévère dont le point de départ est un produit d'alimentation parentérale», administré au moyen d'une injection », a indiqué, pour sa part, la société tunisienne de pédiatrie (STP) dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
Samedi, un juge d'instruction s'est déplacé sur les lieux du drame, après que la justice s'est saisie de l'affaire, a informé le porte-parole du ministère public, Sofiene Sliti, cité par des médias locaux. Des partis politiques, des organisations nationales, comme la puissante centrale syndicale UGTT, ont également réagi à ce drame en appelant à en sanctionner les responsables.
Samedi en fin de journée, le ministre de la Santé, Abderraouf Cherif, a présenté sa démission au Chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui l'a acceptée. Le ministre, cardiologue de renom, s'était auparavant déplacé au service de maternité concerné et avait ordonné l'ouverture d'une enquête.
«J'exprime ici ma solidarité avec les familles des nouveau-nés, je tiens à leur présenter mes condoléances. J'ai donné des instructions aux gouverneurs [concernés] pour leur dispenser l'aide matérielle nécessaire. De même, une cellule ad hoc a été mise en place pour les prendre en charge. Je veux leur dire que la douleur qu'elles éprouvent, c'est aussi la nôtre, et celle de tous les tunisiens. Monsieur le ministre de la Santé m'a présenté sa démission. Je l'ai acceptée», a déclaré le Chef du gouvernement à l'issue d'une visite au service de maternité de l'hôpital Rabta.
L'opinion publique tunisienne a été bouleversée par cette tragédie. Les réseaux sociaux, particulièrement, abondaient en nombreux messages de compassion, d'émotion et de colère devant ce «scandale», qui ne s'est «pas produit même en temps de guerre».
Le ressentiment des internautes s'est particulièrement porté contre la classe politique dans son ensemble, accusée d'avoir participé à «la dégradation des services publics». La crise du système public de santé s'était notamment manifestée, ces derniers mois, par une grave pénurie de médicaments. Une infrastructure défaillante et des perspectives de carrière insuffisantes ont, par ailleurs, poussé des milliers de médecins spécialisés à quitter le pays pour rejoindre l'Europe.
La situation du service public de la santé s'inscrit en net contraste, toutefois, avec le succès des cliniques privées, qui demeurent une destination privilégiée pour «les touristes de santé» venant du Maghreb, d'Afrique subsaharienne et même d'Europe.
«Le citoyen lambda croit toujours à l'hôpital public et à l'école publique. Il faut qu'il s'endette pour pouvoir se faire soigner dans les cliniques privées.»
La démission du ministre de la Santé, nommé quatre mois auparavant, ne l'a pas absout, aux yeux d'une partie de l'opinion. Le parti politique dont il est issu, Machrouu Tounes, a tenu à rendre hommage au ministre qui a quitté son poste bien que «ne portant pas directement la responsabilité de ce drame». Le même message a été martelé par le secrétaire général du parti, Mohsen Marzouk, en déplacement ce dimanche à l'intérieur du pays, ainsi que par d'autres cadres du parti. Une «indélicatesse» qui n'a pas manqué d'être épinglée par beaucoup d'internautes.
«Machrouu Tounes voit dans la démission de son ministre un acte de bravoure. Quant aux nouveau-nés, que Dieu ait leurs âmes!» (Sputnik)
«AU SENEGAL, 2 INSUFFISANTS RENAUX MEURENT PAR JOUR»
La prise en charge des insuffisants rénaux dans les hôpitaux n’est pas effective si l’on en croit le porte parole de l’association nationale des insuffisants rénaux au Sénégal.
La prise en charge des insuffisants rénaux dans les hôpitaux n’est pas effective si l’on en croit le porte parole de l’association nationale des insuffisants rénaux au Sénégal. Hamidou Diallo puisque c’est de lui qu’il s’agit dénonce la politique du ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, et révèle aussi que sur les 800 000 insuffisants rénaux au Sénégal, les 400 000 sont sur la liste d’attente et risque de mourir dans 15 jours si rien n’est fait»
«Il y’a , à peu prés, 15 centres où la dialyse est gratuite, et 5 autres où elle est payante à raison de 65 000 la séance, et il faut noter qu’il faut 12 séance le mois. Ce qui fait un total de 840 000. Il n’ya ni prévention, ni prise en charge active. Il y’a deux malades qui meurent par jour. Le ministre de la santé s’occupe plus de politique, que de dialyse» a déclaré le porte parole des insuffisants rénaux sur les ondes de RFM.
M. Diallo soupçonne un deal pour ne pas dire une escroquerie, orchestré par l’Etat avec la complicité des hôpitaux sur les kit dialyse, le tout sur le dos des malades.
Le Syndicat autonome des enseignants du Supérieur (Saes) disposera bientôt d’une maison à Thiès, non loin de l’Université éponyme. La cérémonie de pose de la première pierre a eu lieu ce week-end, en présence de toute la communauté universitaire. «Au-delà des revendications que les gens ont l’habitude d’entendre, nous intervenons beaucoup sur le plan social, mais aussi dans le cadre du règlement des conflits», a indiqué Malick Fall, secrétaire général du Saes. Une politique sociale est menée dans ce cadre. Et elle permet, selon lui, d’intervenir chaque fois que de besoin sur le plan social pour participer avec les maigres moyens, au règlement des problèmes. Il cite le don de médicaments d’un coût de plus de 2 millions de Fcfa à l’Université Assane Seck de Ziguinchor en 2016. Il y a des consultations médicales gratuites avec des dons de médicaments d’une valeur de plus de 2 millions de Fcfa à Kaffrine, les vidéos-projecteurs offerts à l’Université du Saloum, etc. Et la pose de la première pierre de la maison du Saes a été accompagnée par un don de matelas à l’amicale des étudiants de Thiès.
La tribune du stade s’écroule
La tribune du stade municipal de Mbour s’est affaissée samedi lors d’une séance de lutte traditionnelle. Alors que le tournoi organisé par le promoteur de Mbour, Luc Nicolai se déroulait tranquillement, les spectateurs ont été surpris de l’affaissement de la dalle de la tribune qui ne pouvait plus soutenir le poids lourd du public. En une fraction de seconde, la tribune a cédé. Mais, il y a eu plus de peur que de mal. Aucune perte en vie humaine n’a été notée, même s’il y a eu beaucoup de blessés parmi lesquels des touristes.
Le crash de l’avion d’Ethiopian Airlines
Un avion de la compagnie Ethiopian Airlines s'est écrasé hier, peu après le décollage à Addis-Abeba en partance pour Nairobi. Le bilan est lourd. 149 passagers et 8 membres d'équipage de 35 nationalités ont tous péri dans le crash. Le Directeur général d'Ethiopian Airlines s’est rendu immédiatement sur les lieux du crash pour faire le constat. A l’en croire, il est encore trop tôt pour évoquer la cause de l'accident. Il annonce que des investigations supplémentaires seront menées pour déterminer les raisons de l'accident en collaboration avec toutes les parties prenantes, notamment le constructeur aéronautique Boeing, l'autorité éthiopienne de l'aviation civile et d'autres entités internationales, afin de respecter les normes internationales. Le Directeur général d'Ethiopian Airlines promet aux familles des victimes le soutien nécessaire.
Le Directeur de l’hôpital de Kolda muté
Le Directeur de l’hôpital régional de Kolda, Cheikh Mbaye Seck, est muté à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque. Après 28 mois à la tête de la structure sanitaire régionale de la capitale du Fouladou, M. Seck atterrit à l’hôpital de Rufisque qui traverse une crise. Cheikh Mbaye Seck aura la lourde charge de désamorcer la tension entre les travailleurs et l’Agent comptable particulier. Il prendra aussi les dispositions nécessaires pour faciliter la mission d’audit que le ministère de la Santé va envoyer à l’hôpital Youssou Mbargane pour faire le point sur la situation financière. Un pot de départ a été organisé samedi à l’hôpital de Kolda après la passation de service ».
Colonel Abdourahim Kébé
Coucou, revoilà le Colonel à la retraite Abdourahim Kébé qui a été arrêté par la section de recherche de la gendarmerie pour incitation à un soulèvement armé. Le responsable de Rewmi à Saint-louis s’est exprimé encore sur le mur de sa page Facebook. Le secrétaire national en charge de la défense de Rewmi a remercié ses amis et ses sympathisants pour le soutien qui lui a été apporté, lors de son arrestation. Il invoque ainsi une citation de Henry Ward Beecher qui disait : «La reconnaissance est la plus belle fleur qui jaillit de l’âme». Et d’ajouter : «Aussi, c’est de tout coeur que je dis merci à chacun d'entre vous pour votre solidarité agissante. Que Dieu vous rétribue et protège notre pays !».
Le réseau de trafic d’ivoire de Soumbédioune tombe
Le réseau de trafic d’ivoire de Soumbédioune est démantelé. Le samedi 9 mars à 15h, trois présumés trafiquants d'ivoire, dont un récidiviste déjà condamné pour les mêmes raisons en 2017 à 3 mois de prison ferme, ont été interpellés au marché de Soumbédioune, après la mise en place et la coordination d'une opération majeure conjointe des parquets de Mbour et de Dakar, de la DEFCCS- des éléments du Commissaire Dramé de la Sûreté Urbaine (Su). C’était suite à l'arrestation à l'AIBD le 5 mars dernier d'une Chinoise en possession de 350g d'ivoire fraîchement sculptée.
Le réseau de trafic d’ivoire de Soumbédioune tombe (bis)
C’est un travail d'enquête titanesque de plus de 72 heures non-stop qui a été abattu par la DEFCCS de Thiès, Mbour et Dakar, le Procureur de Mbour et le projet EAGLE Sénégal pour remonter la piste des trafiquants qui ont vendu illégalement de l'ivoire à cette dame de nationalité chinoise. S'ensuivent trois perquisitions qui ont abouti à la saisie de 391 pièces d'ivoire sculptées ou brut pour un poids de 5kg500. Les 3 présumés trafiquants ont été conduits au Tribunal de Grande Instance de Mbour pour être entendus par le procureur.
Collectif des victimes de la Cité Gadaye
La Cour d’appel de Dakar va rendre son verdict aujourd’hui sur la destruction de 253 maisons de la Cité Gadaye par un promoteur immobilier, Babacar Fall. En fait, malgré sa condamnation à 2 ans de prison ferme pour destruction de biens appartenant à autrui en première instance, le juge avait ordonné la levée du mandat d’arrêt contre le promoteur. Le collectif des victimes avait interjeté appel pour que le patron de la société technologie 2000 soit arrêté et envoyé en prison. Pour rappel, devant le prétoire, le prévenu avait nié les faits qui lui sont reprochés. Il prétend avoir acheté un terrain de 13 hectares qui lui a été cédé par la famille Diop qui détient un titre foncier notifié par un notaire. Il fait porter le chapeau à la Dscos.
Un coup des agents des Eaux et forêts de Tamba
Les agents du secteur des Eaux et Forêts de Tambacounda poursuivent la traque des coupeurs illicites de bois. Ils viennent de mettre la main sur un important lot de matériels et de bois appartenant à des individus qui se sont frauduleusement introduits dans la forêt du côté de Saré Ely, commune de Maka Kolibantang. Le chef du secteur des Eaux et Forets de Tamba, le capitaine Mamadou Gaye dit avoir constaté la recrudescence du trafic du bois dans les forêts le long de la frontière avec la Gambie, surtout dans la commune de Maka Kolibantang. Ainsi, ils ont développé une stratégie d’intervention qui a permis lors d’une vaste opération dans la zone de Saré Ely de mettre la main sur 25 charrettes, 6 chevaux, 25 ânes et 25 troncs de venne, en deux jours. Les trafiquants ont pris la clé des champs en abandonnant tout le matériel saisi.
Pape Thialice Faye lorgne le fauteuil de Barth
Le promoteur de Lewto production, Pape Thialice Faye affiche ses ambitions politiques. Il a profité de la journée d’intégration du Mouvement d’Unité Républicain (Mur) le week-end pour annoncer sa candidature à la tête de la mairie de Mermoz Sacré Coeur. Il reste optimiste parce que, dit-il, pour la première fois la mouvance présidentielle sort victorieuse dans la commune de Barthelemy Dias. Pape Thialice Faye compte démarrer dès aujourd’hui les portes à portes, en perspective des élections locales.
Afp aura un candidat à la présidentielle de 2024
L’Alliance des forces de progrès (Afp) n’a pas présenté un candidat à la présidentielle de 2019 à cause du pacte liant Moustapha Niasse à Macky Sall. Cependant, les progressistes disent à qui veut les entendre qu’ils auront un candidat, en 2024. Le responsable de l’Afp et directeur de cabinet du président de l’Assemblée nationale, Bouna Mouhamed Seck a révélé hier, sur les ondes de Sud Fm qu’ils présenteront un candidat à la prochaine présidentielle. Les progressistes iront à la conquête du pouvoir. Ce sera sans doute sans Moustapha Niass bloqué par la Constitution.
TAS rejette la main tendue de Macky Sall
Que le président Macky Sall ne compte pas sur la République des Valeurs de Thierno Alassane Sall pour entamer le dialogue auquel il a invité la classe politique. L’ancien ministre de l’Energie indique dans un communiqué que la République des valeurs ne participera pas au dialogue lancé par le président Macky Sall. Selon lui, après avoir fait éliminer injustement des candidats à la présidentielle par «sa loi antidémocratique sur le parrainage, Macky Sall veut, aujourd'hui, nous parler d'un nouveau soi-disant appel au dialogue». Thierno Alassane Sall souligne que «la République des valeurs est dans l’opposition et restera dans l’opposition, libre de constater et de dénoncer les dérives du pouvoir et d'apporter des propositions ».
800 personnes auscultées gratuitement à Guinaw Rail
Le chef de service parasitologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar Pr Daouda Ndiaye a installé un hôpital mobile au poste de santé de Guinaw Rail Sud pour une journée de consultation gratuite. Ainsi, 800 personnes ont été consultées gratuitement dans les spécialités comme la cardiologie, la gynécologie, la pédiatrie, la médecine interne, le dépistage du cancer du col de l’utérus et la planification familiale. Ainsi, le Pr Daouda Ndiaye qui est issu de la banlieue a organisé une journée de consultation gratuite avec des soins de qualité pour la population défavorisée. A cet effet, un hôpital mobile a été déplacé à Guinaw Rail en ce sens qu’il est utile d'amener la santé vers la population.
Abdoul Mbaye rend hommage à Bernard Dadié
Le président de l’Act rend hommage à l’écrivain ivoirien, Bernard Dadié à la suite de la disparation de ce dernier. Selon Abdoul Mbaye, l’écrivain était combattant de la liberté d’où le titre d’un de ses recueils «Afrique debout». A l’en croire, cet écrivain ivoirien a entretenu des liens indélébiles avec le Sénégal puisqu’il fit des études à l’Ecole Normale William Ponty et travailla à l’IFAN de Dakar pendant 10 ans. D’après l’ancien Premier ministre, Bernard Dadié avait choisi d’allier la pensée à l’action et à la politique en étant ministre de la Culture de son pays pendant près de 9 ans. Quant à sa littérature, dit-il, elle est celle de d’émancipation, du refus, une oeuvre immense qui combine poésie, nouvelles, théâtre, contes, chroniques, biographies, etc. Pour Abdoul Mbaye le regretté laisse ainsi un immense héritage et patrimoine à son peuple