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25 août 2025
CONTROVERSE AUTOUR D’UNE ENQUETE
L’Ipar, en partenariat avec le Bureau d’analyses macro-économiques de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra-Bame), a partagé hier avec les acteurs les résultats de l’enquête sur la perception de la sécurité foncière.
Mais par rapport à certaines données collectées, les avis ont divergé.
Les résultats de l’enquête sur la perception de la sécurité foncière, qui ont été présentés hier par M. Cheikh Faye de l‘Initiative prospective agricole et rurale (Ipar), ont révélé que les personnes qui se sentent le plus en situation d’insécurité foncière se trouvent dans les régions du Sud, notamment Kolda, Ziguinchor, Kédougou et Sédhiou et dans celles de Tambacounda et de Dakar. Le niveau d’insécurité foncière le plus élevé a été enregistré dans la région de Tambacounda qui s’est retrouvée avec un taux de 45,6%. Elle est suivie de Kolda où le taux d’insécurité foncière est estimé à 42%. Kédougou se retrouve avec un pourcentage de 30,6%, Ziguinchor 29,6%. Les régions de Dakar et de Sédhiou ont enregistré respectivement 25,9% et 21,1%.
Suivant le sexe, l’enquête a montré que ce sont les femmes qui se sentent plus en situation d’insécurité que les hommes. Et paradoxalement, c’est en milieu rural où les gens se sentent moins en insécurité, c’est-à-dire que le taux d’insécurité est plus élevé en milieu urbain que rural. Par rapport au statut d’emploi, la personne qui est sans emploi se sent plus en situation d’insécurité que celle qui est en plein temps un employé.
Entre autres raisons invoquées, les enquêtés ont souligné le fait que «le gouvernement peut saisir la propriété, les problèmes avec les autorités locales ou coutumières…».
Sur ces données, notamment le niveau élevé d’insécurité foncière relevé dans ces régions et surtout à Dakar, des acteurs du foncier ont émis quelques réserves.
Par exemple, Seybatou Dièye du Cadastre estime que l’enquête a surtout mis l’accent sur le logement et non sur la sécurité foncière. Dans sa perception, le représentant de la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) explique : «L’enquête parle de perception de la sécurité foncière. Et qui dit sécurité foncière dit véritablement sécurité au sens juridique du terme, des droits qu’ont les usagers par rapport à la terre. Et ces droits ne peuvent reposer que sur le droit positif. Si à la Dgid on avait à travailler sur ces questions, l’accent serait mis sur les détenteurs de titres fonciers, de baux, de permis d’occuper ou de délibération. Est-ce qu’ils sont en sécurité par rapport à leurs documents ? Lorsqu’on parle de perception sur la sécurité foncière, je pense bien que c’est par rapport à ceux qui détiennent des titres formels sur le foncier et non par rapport au logement. On ne peut poser des questions à des gens qui n’ont aucun titre. L’accent est mis sur le logement et non sur la sécurité foncière. Il y a donc un problème d’articulation. Lorsqu’on parle de sécurité, c’est par rapport au titre légal.»
Lui emboîtant le pas, un autre participant à cette rencontre, Thierno, a jugé nécessaire de revenir sur l’objet de l’enquête car, soutient le représentant de l’Ong Enda, il ne s’agit pas de mesurer la sécurité foncière, mais plutôt la perception de la sécurité foncière. «Au Sénégal, quand on parle de sécurité foncière, nous devons nous référer sur les lois et les textes qui régissent le foncier. Et la perception peut varier d’une zone à une autre», dit-il.
Cette enquête a été réalisée en mai 2018 à travers Prindex (Global property rights index), une initiative qui porte spécifiquement sur la perception des acteurs sur la sécurité de leur occupation foncière développée par un réseau d’acteurs dont Global land alliance (Gla). Les données sur la perception ont été collectées au Sénégal et l’exploitation de la base a été faite par l’Ipar. Ces données sont collectées dans une quarantaine de pays à travers le monde. La dissémination des résultats n’est cependant prévue qu’au Liberia, Honduras et Sénégal.
Avancées dans la gouvernance foncière
C’est dans ce cadre que l’Ipar et son partenaire, le Bureau d’analyses macro-économiques de l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra-Bame), ont organisé pendant ces deux derniers jours une rencontre de travail et de dialogue sur les données générées à travers ce processus susmentionné. Il est lié à une autre initiative développée par l’International land coalition (Ilc) dénommée Landex. Cette initiative, selon Ward Anseeuw de Ilc, aide à faire le suivi de la gouvernance du foncier à travers dix engagements centrés sur les hommes. Au niveau mondial, cet outil est actuellement dans une phase test dans trois pays, notamment le Sénégal, le Népal et la Colombie. Le lancement du processus au Sénégal a eu lieu le 29 mars 2018, à l’occasion d’une rencontre, en présence de toutes les parties prenantes des données au Sénégal.
M. Ward indique que le Sénégal fait un grand travail dans la gouvernance foncière avec un score de 54%, score le plus élevé des pays-pilotes. L’objectif global de cette rencontre a été de sensibiliser les acteurs du foncier sur l’importance des politiques et pratiques foncières basées sur des données probantes.
LE FIDA VEUT REDUIRE LES DISPARITES ENTRE FEMMES ET HOMMES
Le Fida indique que la campagne, intitulée «Real groundbreakers» (De vraies pionnières), vise à «sensibiliser l’opinion publique et à obtenir le soutien des gouvernements en faveur des investissements indispensables»
Le Fonds international de développement agricole (Fida) des Nations unies a lancé une campagne visant à réduire les disparités entre femmes et hommes dans l’agriculture, a appris l’Aps. Cette campagne est lancée à l’occasion de la Journée internationale des femmes qui sera célébrée vendredi. L’objectif, explique le Fida, est d’attirer «l’attention sur la contribution, souvent négligée, des femmes des pays en développement à l’économie rurale, à la vie des communautés locales, ainsi qu’à celle des familles rurales – hommes, femmes et enfants».
Dans un communiqué, le Fida indique que la campagne, intitulée «Real groundbreakers» (De vraies pionnières), vise à «sensibiliser l’opinion publique et à obtenir le soutien des gouvernements en faveur des investissements indispensables». La même source souligne que grâce à la plateforme numérique de la campagne, «des femmes et des hommes du monde entier peuvent exprimer leur solidarité avec les 1,7 milliard de femmes et de filles rurales». Elles peuvent ainsi «mettre l’accent sur le fait qu’il faut éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de la production agricole et garantir l’accès des femmes aux ressources et aux débouchés dans des conditions d’égalité».
Citée dans le communiqué, Charlotte Salford, vice-présidente adjointe du Département des relations extérieures et de la gouvernance du Fida, a déclaré : «Les femmes rurales sont de vraies pionnières». «Elles cultivent, produisent des denrées alimentaires, lancent des entreprises et innovent, alors que leurs conditions de vie sont parmi les plus difficiles au monde et qu’elles font face à des inégalités et une pauvreté extrêmes», a-t-elle ajouté.
Le communiqué rappelle que l’initiative de sensibilisation du Fida se fonde sur le constat suivant : les femmes représentent 43% de la main-d’œuvre agricole mondiale, mais elles accèdent plus difficilement que les hommes aux financements, aux droits fonciers et aux intrants dont elles auraient besoin pour améliorer leurs activités et sortir de la pauvreté.
«IDRISSA SECK CONSTITUE UNE MENACE GRAVE POUR L’UNITE NATIONALE»
Ousmane Sonko et Idrissa Seck demeurent les cibles de la mouvance présidentielle - Cela, même après l’appel au dialogue de leur président Macky Sall, estime Abdoulaye Gallo DIAO
En conférence de presse hier, les Forces vives de Benno bokk yaakaar (Bby) se sont sévèrement attaquées aux candidats arrivés 2ème et 3ème. «Idrissa Seck constitue, à partir du 24 février 2019, une menace extrêmement grave pour l’unité nationale et la stabilité politique de notre pays. Il conteste les résultats provisoires sans pouvoir apporter la moindre preuve matérielle qu’il y a eu fraude. Il déclare qu’il ne va pas faire un recours, car il n’a pas confiance au Conseil constitutionnel alors qu’il prétend être président de la République», estime Abdoulaye Gallo Diao, leur coordonnateur.
Ce membre du Parti socialiste (Ps) a également souligné que «Idy et sa bande sont en train d’utiliser les réseaux sociaux pour déstabiliser le régime du Président Sall», donnant l’exemple du colonel Abdourahim Kébé, interpellé après son post sur Facebook appelant à la révolte populaire. Pour toutes ces raisons, M. Diao et Cie demandent que le leader de Rewmi «soit mis en résidence surveillée pour la stabilité du Sénégal».
S’agissant du leader du Pastef, les Forces vives de Bby minimisent. «Sonko, lui, est insignifiant parce qu’au bout de 2 ans seulement, il a construit une personnalité politique, une aura politique sur la base de fausses accusations, d’allégations, etc.», ajoutent-elles. Le concernant, ils invitent le procureur de la République à s’autosaisir.
CŒUR VAILLANT !
Gérante de l’établissement Siggil Jiguène implanté au cœur du populeux quartier de Cité Lamy, à Thiès, Awa Thiandoum, la cinquantaine, est perçue dans le Diobass comme une vaillante femme de développement, s’active dans l’agro-alimentaire.
Entre¬pre¬nante jusqu’au bout des ongles, elle découvre à travers ses activités, une révolution silencieuse, autrement dit, l’émergence de l’agriculture biologique.
Du haut de ses 50 ans et de son 1,74m, Awa Thiandoum est une femme qui force l’admiration. «Je m’active dans le développement socio-économique des organisations des Pme et des Pmi, principalement dans le secteur agro-alimentaire.» Partici¬pante en 2008 d’un séminaire sur le thème : «Quelle agriculture pour le Sénégal», le virus de la transformation des produits locaux s’est vite installé en elle, depuis qu’elle a décidé de tourner le dos à ce qui aurait dû être sa profession : «Enseignante (Professeur)» ! «Ça n’a pas marché dans la mesure où je n’ai pas fait le concours. Ensuite, j’étais issue d’un milieu un peu défavorisé parce que j’ai perdu mon père à l’âge de 5 ans. C’est ma mère qui s’est battue pour m’inscrire et me maintenir à l’école.»
La titulaire d’un duel 2 en géographie à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), née à Thiès en 1969, après le bac en poche en 1991, s’est finalement résignée. «Ce n’était pas facile, mais je me suis lancée dans le marché du travail tout en poursuivant ma formation. Et c’est en 2002 que j’ai fait le choix de devenir l’appui technique de mes parents producteurs, avant de me frayer une place dans le monde rural et urbain.» De nature très ambitieuse, Mme Thiandoum se fixe comme objectif de réussir pour survivre, vivre à la sueur de son front. Et la voilà qui suit une formation de capacitation en développement rural et gestion des organisations à la Maison familiale rurale de Notto Diobass, de 2003 à 2006. «J’ai eu mon Cap, ce qui m’a forgée dans le développement. C’est une formation qui m’a permis de faire un stage en 2005, en élevage laitier, en syndicalisme agricole et en aviculture en France.»
Depuis, elle enchaîne les formations. «J’ai fait l’informatique d’abord. Ensuite, quand je me suis intéressée à l’agro-alimentaire, j’ai fait une formation à l’Institut de technologie alimentaire (Ita), en 2009, sur les nouvelles techniques de transformation des céréales, fruits et légumes», souligne-t-elle. Aujourd’hui, elle se trouve à la tête d’une entreprise familiale. «Ma principale préoccupation c’était vraiment de subvenir aux besoins de mes parents. Mais aussi et surtout de contribuer à l’émergence de l’économie locale de mon terroir, mon si cher Diobass natal. C’est pourquoi je me suis intéressée davantage à l’agriculture, mais surtout à créer de la valeur ajoutée sur nos produits agricoles. Il s’agit du mil, du maïs, du niébé et parfois du riz local.»
Mère célibataire ayant sous sa responsabilité trois enfants, Mme Thiandoum dit faire un chiffre d’affaires annuel de 4,5 millions F Cfa. «J’ai créé mon entreprise avec mes propres moyens. J’ai démarré avec 50 mille F Cfa et aujourd’hui j’arrive à me débrouiller avec mes 13 employés (trois permanents et 10 temporaires). Nous produisons à Diobass et nous transformons ici à Thiès. J’ai pu créer ma propre chaîne de valeur», se réjouit la dame au teint noir anobli par un regard ravageur. Elle dit : «Je travaille aussi dans l’économie sociale solidaire parce que l’entreprise, c’est une société familiale qui est gérée par les membres de cette dernière et on se partage les recettes de manière équitable tous les 6 mois. Et aujourd’hui nous rendons grâce à Dieu parce que nous nous en sortons bien.»
Très déterminée et plus que jamais engagée, Mme Awa Thiandoum, aujourd’hui, ambitionne vraiment de titiller le marché international. «Mainte¬nant qu’on nous connaît dans le marché local, nous voulons conquérir le marché international. C’est notre challenge», dit-elle. Déjà, la brave dame a voyagé un partout à travers le monde. «J’ai participé au Salon du goût en 2016, à Torino, où j’ai fait une démonstration culinaire et animé une séance de dégustation sur le ‘’café Touba’’ et le ‘’café Niébé’’. Aussi nous avons participé au Festival alimentaire, en 2015 en France.»
Signalons que l’entrepreneure a même été l’invitée du Plateau de Tv5 en marge de la Cop21 en 2015, pour débattre de l’agriculture naturelle et biologique, et ses enjeux internationaux. La gérante de l’établissement Siggil Jiguène, qui dispose aujourd’hui d’un espace commercial sis au quartier Cité Lamy, à Thiès, en plus d’un autre de production dans le Notto Diobass, rêve de développer considérablement son business.
ETOILE DU NORD !
Korka Diaw, productrice de riz et chef d’entreprise. Elle n’est ni intellectuelle ni politique mais Korka Diaw est certainement aujourd’hui l’une des femmes les plus influentes du Nord et même de notre pays.
Née en octobre 1958 à Richard Toll, Korka, comme on l’appelle, a quitté l’école en classe de Cm2 avant d’être donnée en mariage.
C’est un exemple de persévérance. A l’opposé de ses camarades, elle a vaincu la fatalité qui les condamnait à devenir des ménagères. Korka Diaw est une héroïne à Richard-Toll. Elle a débuté sa riche carrière dans les affaires par un maigre capital : avec 10 mille F Cfa, elle s’engage en 1976 dans la vente de la friperie, puis avec ses économies elle se paie un réfrigérateur et emploie trois personnes pour la vente de crème glacée.
Quelques années après, Korka Diaw décida de s’essayer au tissage et à la vente de tissus. Elle emploie des tisserands venus de la Casamance et du Fouta pour la confection de pagnes Mandjack écoulés à Richard Toll, à Dakar et en Mauritanie. Ses économies devenues plus consistantes, Korka voit ensuite grand. Elle ouvre une boutique pour la vente de divers objets dont des ustensiles de cuisine, des matelas et des tissus. L’appétit venant en mangeant, elle décide de se lancer dans l’agriculture sans même en maîtriser les techniques les plus élémentaires. Elle s’en ouvre à un de ses amis, feu Ndarao Diagne, qui lui prête 1 ha et demi. Une surface qu’elle exploite avec beaucoup de difficultés mais avec de très bons rendements qui ont fait de cette activité une expérience bien concluante. Elle décida alors de ne pas s’arrêter, elle prit l’option de donner à son activité agricole une dimension beaucoup plus grande. Pour relever ce défi, elle sollicite des terres de l’ancienne communauté rurale de Ronkh. Le Pcr de l’époque lui octroie 30 ha qui malheureusement ne lui serviront pas à grand-chose car lui permettant seulement de s’adonner à la culture maraîchère alors que son objectif principal était de produire du riz. Déçue mais loin de lâcher prise, Mme Diaw introduit une nouvelle demande et obtint une nouvelle fois 30 ha mais cette fois-ci pour cultiver du riz. Quelques années après, l’exploitation sera agrandie avec une nouvelle acquisition de 150 ha.
Disposant d’assez de terres pour mener à bien l’activité de ses rêves, elle se heurte cependant aux problèmes de moyens, obligée de faire des kilomètres à pied pour s’occuper de son activité, elle se heurte aussi à l’insuffisance de matériel agricole et à l’accès difficile au financement. Les difficultés s’accumulent d’ailleurs avec les pluies de contre saison de 2000 et 2002 qui frappent le Nord du pays. Comme beaucoup de producteurs, elle subit d’énormes pertes de production. Korka Diaw ne cède pas pour autant au découragement. Son courage et sa ténacité en bandoulière, elle relance ses activités de production et réussit à se faire une place dans le cercle restreint des grands producteurs de la vallée à la faveur des nombreux aménagements faits par le gouvernement, qui a équipé les producteurs.
Aujourd’hui, elle est une sucess story. Elle dispose d’un important parc de matériels agricoles composé entre autres d’une moissonneuse-batteuse d’une valeur de 100 millions F Cfa subventionnée par l’Etat et d’un tracteur dont le prix est estimé à plus de 40 millions. Comme toujours elle décide de s’essayer à autre chose. En effet, à côté de ses activités de production, elle se lance dans la transformation en ouvrant en 2008 une unité de transformation du riz Paddy. Là également les débuts sont difficiles, l’unité de transformation ne disposant pas de trieuse et de nettoyeuse, éléments indispensables, le riz produit est de piètre qualité.
Armée de sa ténacité, elle se dote des moyens d’acquérir une rizerie digne de ce nom d’une valeur de plus de 100 millions de F Cfa, qui lui permet de mettre sur le marché du riz de très bonne qualité. L’unité installée à Richard Toll, pour marquer son attachement à son terroir, produit plusieurs milliers de tonnes de riz blanc par année, écoulé sur le marché national. Toutes ces activités font de Korka Diaw une véritable chef d’entreprise. La production de riz lui permet en effet d’employer 38 personnes en permanence alors que pour la transformation, elle a engagé 28 personnes soit 60 emplois directs en plus des centaines de journaliers qui à chaque fois que le besoin se fait sentir sont engagés pour des tâches ponctuelles.
Tous ces efforts ne sont pas restés vains car Korka Diaw est aujourd’hui devenue l’une des femmes les plus influentes du Nord et dans le milieu de la production et de la transformation du riz qui rythme désormais son quotidien. Cette reconnaissance, elle l’a aussi obtenue aussi auprès des autorités étatiques en gagnant le Grand prix du chef de l’état pour les femmes en 2008, un prix qu’elle avait reçu des mains du Président Abdoulaye Wade et pour avoir été élevée au grade de chevalier de l’Ordre national du mérite par le Président Macky Sall compte non tenu des nombreuses autres distinctions reçues des organisations paysannes nationales et internationales surtout à l’occasion des foires organisées hors du pays et auxquelles elle participe souvent. Cette réussite ne surprend guère car, se rappelle-t-elle, dans son enfance alors qu’elle était sans revenu, elle pêchait déjà de petits poissons dans le fleuve Sénégal pour les frire et les revendre dans la rue devant sa maison familiale. A l’occasion de la célébration de la journée du 8 mars dédiée aux femmes, Korka Diaw, comme elle en a l’habitude, porte le plaidoyer : elle invite le gouvernement à leur faciliter l’accès à des financements à long terme et à travailler pour l’amélioration des aménagements. Il pourrait contri¬buer à améliorer les conditions de vie des femmes paysannes qui ont besoin d’être soutenues.
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QUAND LA COLÈRE DE WADE S'ABATTAIT SUR DES JOURNALISTES
Il y a des questions de journalistes que le président Wade ne tolère pas, notamment quand il était sur le terrain, au faîte de sa carrière politique. Mamoudou Ibra Kane, de Emedia et l’éditorialiste Babacar Justin Ndiaye l’on appris à leurs dépens
Il y a des questions de journalistes que le président Wade ne tolère pas, notamment quand il était sur le terrain, au faîte de sa carrière politique. Mamoudou Ibra Kane, de Emedia et l’éditorialiste Babacar Justin Ndiaye l’on appris à leurs dépens il y a quelques années quand le premier a posé une question relative au rapport du président avec le travail et le second sur le statut de la Casamance.
Si avec Mamoudou Ibra Kane Wade bien que fâché a fait preuve de fair play avec Babacar Justin Ndiaye, il s’est montré plus violent. Il est sorti de ses gons. Quand il s'agit de l'unité du Sénégal, il affirme qu'il ne peut pas "se retenir" Revivez les deux scènes dans cette vidéo.
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JE SUIS CONSÉQUENT
Matar Ba rassure quant à la tenue du match Senegal vs Madagascar le 23 mars dans des conditions idoines
Youssouf Ba et Rokhaya Bassene |
Publication 08/03/2019
Le ministre Matar est revenu sur les aménagements d’urgence à réaliser au stade Lat Dior de Thiès pour accueillir le match Sénégal Madagascar du 23 mars. ‘’Nous avions pris une marge de sécurité au cas ou le stade Léopold Sédar Senghor est fermé afin qu’on puisse recevoir au niveau de Thiès’’, a révélé le ministre des Sports.
A l’issue d’une visite de la Fédération sénégalaise de football jeudi sur les lieux, les autorités thiessoises ont apporté des garanties quant à la tenue de cette rencontre comptant pour la 6e et dernière journée (23 mars) des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 et du derby contre le Mali en amical trois jours plus tard. Selon les intervenants, il ne s’agit que de derniers réglages contrairement à ce qui se dit.
Pour les Thiessois, le stade sera prêt à temps pour accueillir le premier match des Lions du Sénégal en dehors de Dakar depuis 1995. Selon nos informations, la FSF et le ministère des Spots ont validé le stade Lat Dior.
Voir video.
LES FILLES A L’EPREUVE DES TOILETTES INADEQUATES
Sud Quotidien se propose de revenir sur la scolarisation des filles à l’école au Sénégal, en mettant l’accent sur les obstacles liées à leur maintien et percée dans le domaine de l’éducation
La Journée internationale des femmes, célébrée tous les ans le 8 mars, a pour thème cette année «Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement». Cette thématique propose de réfléchir aux moyens innovants permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, notamment dans les domaines suivants: les systèmes de protection sociale, l’accès aux services publics et la construction d’infrastructures durables. Bref, le 8 mars est une journée de manifestations à travers le monde, l’occasion de faire un bilan... pour un sursaut vers l’effectivité de l’équité et l’égalité homme femme. Certes ! Sud Quotidien se propose de revenir sur la scolarisation des filles à l’école au Sénégal, en mettant l’accent sur les obstacles liées à leur maintien et percée dans le domaine de l’éducation. Et, en plus des pesanteurs socioculturelles, l’environnement scolaire, notamment l’inadéquation des toilettes, constitue un des freins à cette réussite. Or, une bonne éduction et formation des filles permettra à la gente féminine d’intégrer toutes les instances de décision et de faire bouger les barrières de l’équité et l’égalité qu’elles ne cessent de revendiquer. Pour le grand bonheur de l’humanité.
LES TOILETTES DU CEM BLAISE DIAGNE DANS UN ETAT PITEUX : Des filles en appellent à l’aide de l’Etat et l’IA pour la réhabilitation
Les filles du CEM Blaise Diagne éprouvent d’énormes difficultés pour utiliser les toilettes de leur établissement, parce qu’elles sont dans un état de délabrement avancé et d’insalubrité indescriptible. Suffisant pour qu’elles demandent de l’aide à l’Etat et à l’Inspection d’académie de Dakar. Dans le cadre du 8 mars, nous y avons fait un tour.
Au CEM Blaise Diagne, les filles ont des problèmes à accéder aux toilettes de l’établissement à cause de l’état de délabrement avancé et l’insalubrité. Devant ce bloc sanitaire séparé en deux box, l’on peut lire sur le mur les mentions «Toilettes filles», d’un côté, et, de l’autre, à gauche, se trouvent les toilettes des garçons.
Ces toilettes sont impénétrables à cause de la saleté. On ne se croirait pas dans un établissement public de la capitale du Sénégal. A l’entrée, l’eau coulant des robinets qui ne se ferment plus se déverse sur les éviers. Et, à ce niveau, on sent l’odeur des urines qui empeste. Une fois sur le planché, c’est le comble; tout est mouillé. On a même pas où poser les pieds. On voit de l’urine partout, même des selles qui flottent devant les portes de ces toilettes.
Interrogé sur l’accès aux toilettes, MLD élève en classe de 3ème se confit: «je n’utilise pas ces toilettes car depuis que je suis là, il y a de cela quatre ans, ces toilettes sont toujours salles, elles sont bouchés. Si je veux me soulager, je vais chez ma sœur qui habite dans les parages ou je me retiens jusqu’à la maison. Des fois, quant on sort pour aller se soulager, on accuse du retard et d’autres professeurs ne tolèrent pas les retards. Je demande très sincèrement à l’Etat et à l’Inspection académique de Dakar de nous construire des toilettes, nous en avons vraiment besoins. Nous sommes exposées à toutes sortes de maladies».
A.S est venu dans ce CEM cet année, elle confie n’être «jamais rentré dans ces lieux, parce que je n’habite pas loin d’ici. Si je veux me soulager, je vais à la maison». Et AN élève en classe de 3ème, qui étudie dans cet établissement depuis la 6ème d’ajouter: «j’utilisé rarement ces toilettes. Si j’ai un besoin pressant, j’entre dans les toilettes mais sinon je vais chez moi à Niary Tally».
Une élève qui préfère garder l’anonymat embouche la même trompète. «Je n’utilise pas ces toilettes. Lorsque j’éprouve le besoin, je vais derrière le bâtiment. Je préfère que les gens me voix que d’entrer dans ces toilettes». NKN est aussi dans le même cas. «Je n’entre pas dans les toilettes. Si je veux me soulager, je vais chez une amie de classe qui habite de l’autre côté.»
LES AUTORITES SAISIES TARDENT A REAGIR
Le constat est que toutes ces filles sont conscientes du danger qu’elles en courent, mais elles sont impuissantes. Elles disent toutefois n’avoir jamais fait la remarque encore moins informer des responsables de l’établissement.
Interpelé sur le fait, le principal du CEM Blaise Diagne, M. Diallo dit explique. «Je suis là depuis octobre dernier. Mais le constat est que, en dehors des toilettes, il y a les bâtiments de l’école aussi qui ont vieilli. Notre budget ne peut pas prendre en charge la réhabilitation des toilettes. Mon prédécesseur a écrit au préfet de Dakar qui est venu visiter l’école, avec tous sont staff. Mais depuis lors, rien n’est fait», déclare-t-il.
ISMAILA SARR PEUT ENCORE PROGRESSER
Kaba Diawara, ancien international Guinéen apprécie particulièrement l'international sénégalais de Rennes
Ancien joueur du Stade rennais, le guinéen Kaba diawara apprécie particulièrement Ismaila Sarr, un des hommes en forme du club breton. Dans un entretien accordé à goal.com, l’ancien international guinéen a fait savoir que l’international sénégalais a encore une marge de progression.
Y a-t-il un joueur que vous appréciez plus que les autres dans cette équipe de rennes?
J’aime bien Sarr. En plus, il est régulier dans ses performances. C’est le plus gros investissement du club ces dernières années, il est en train de faire une grosse saison. Il est jeune et peut encore progresser. Après, il y a aussi Ben Arfa. Même si on attend plus de lui à chaque fois, on sait qu’il peut se passer quelque chose à chaque ballon qu’il touche. Il va retrouver Unai Emery, le coach qui ne l’avait pas fait jouer au PSG. Ça ajoute un peu de dramaturgie et c’est ce qu’il faut en Coupe d’Europe où on attend un peu de folie.
On a le sentiment que quelque chose se passe à rennes actuellement. Avez-vous aussi cette impression ?
Bien sûr. Je vois que le club est en train de changer. Le regard des supporters aussi. C’est la récompense des joueurs. Ils donnent du plaisir aux gens ; ça virevolte, ça frappe au but. Il y a des artistes. C’est un ensemble de choses qui font qu’aujourd’hui le club évolue.
Votre cœur balance un peu plus pour Rennes que pour Arsenal, si je comprends bien.
Je dois reconnaître que je suis un peu plus pour l’équipe française, d’autant que c’est une première pour Rennes. Imaginez s’ils se qualifient. Waouh ! On se prend vraiment à rêver pour le club, le coach et tous ces gens qui le méritent finalement.
VIVE TENSION ENTRE LES DEUX COMITÉS ÉLECTORAUX BBY DE TIVAOUNE
depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, les deux comités électoraux parallèles de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) de la commune de tivaouane sont à couteaux tirés. A l’origine des bisbilles : une enveloppe de 3 millions de Fcfa.
Les deux camps s’accusent mutuellement. Après la sortie musclée de la tendance favorable à diagne Sy Mbengue (maire et plénipotentiaire de la ville), Seydi Ababacar gaye de la Convergence patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE), proche de Abdou ndéné Sall est monté au créneau pour remettre les pendules à l’heure.
La polémique autour de l’enveloppe de 3 millions de Fcfa opposant les deux comités électoraux parallèle de Bby de la commune de Tivaouane ne s’estompe pas. Le comité électoral dirigé par Lamine Diouck du Parti Socialiste (PS), proche du maire Mamadou Diagne Sy Mbengue (plénipotentiaire communal de Bby) a récemment soulevé la question pour accuser l’autre camp d’avoir confisqué les fonds destinés à la prise en charge des dépenses liées directement aux opérations électorales du 24 février 2019.
La riposte est venue de Seydi Ababacar Gaye de la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (Cpje), coordonnateur du comité électoral favorable au ministre Abdou Ndéné Sall. Lors de son passage à Tivaouane durant la campagne électorale, indique-til, le Président Macky Sall a tout fait pour recoller les morceaux, mais il s’est finalement rendu à l’évidence.
C’est ainsi qu’il a validé les deux comités électoraux. Auparavant, souligne Ababacar Gaye, le Président avait alloué 12 millions FCFA à la commune de Tivaouane pour les besoins de la campagne mais devant cette division, le député Demba Diop dit Diop Sy avait proposé le partage équitable de ce montant. «Le ministre Abdou Ndéné Sall, suivant l’orthodoxie, a remis intégralement ce montant au mandataire communal avec une clef de répartition claire et consensuelle, acceptée par ce dernier.
Mais, par la suite, celui-ci s’est rétracté en proposant d’allouer à notre comité 3 millions, ce que nous avions rejeté énergiquement. Le Président nous a demandé de leur laisser les 12 millions en promettant de nous allouer le même montant pour nous permettre de fonctionner correctement. Sur ce montant promis, un premier acompte de 6 millions FCFA a été remis au député Diop Sy». Donc, il estime que c’est la deuxième tranche de 3 millions FCFA qui a été remise au ministre Abdou Ndéne Sall, là où le comité attendait 6 millions FCFA.
«Il est nécessaire de rappeler que le ministre Abdou Ndéné Sall a personnellement pris en charge les 47 activités organisées dans les 17 communes du département pour un montant de 5millions, en plus des 3 millions FCFA qu’il a remis au comité électoral communal. Un tel dirigeant devrait être félicité et encouragé et non trainé de la sorte dans la boue.
C’est avec gêne que les collaborateurs du ministre Abdou Ndéné Sall parlent de cette question d’argent, mais ils sont tenus par l’obligation de clarifier la situation et que tout le monde sache qu’aucun rotin n’a été détourné. Au contraire, le ministre a mis la main à la patte pour mettre le comité électoral dans de bonnes conditions.
Pour le meeting départemental, notre comité électoral, qui n’a été impliqué ni de près, ni de loin, a eu vent d’une enveloppe de 10 millions FCFA décaissée par le président de la République et destinée à la préparation du meeting départemental. Il s’y ajoute la contribution de 10 millions de Fcfa faite par Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire BBY, plénipotentiaire du département (5 millions de Fcfa) et Serigne Mboup, maire de Pire (5 millions) soit un montant total de 20 millions de Fcfa».
De l’avis de Ababacar Gaye, il a été alloué une somme de 500.000 Fcfa à chacune des 18 collectivités territoriales soit 9 millions de Fcfa. «Ce qui est attendu du maire de Tivaouane c’est de clarifier l’utilisation qui a été faite des 11 millions de Fcfa restants au lieu de s’attarder sur un faux problème de 3 millions de Fcfa.
Dans un contexte marqué par des calculs politiciens et des assauts constants d’un groupe de politiciens impopulaires et déjà aux abois sous la coupe du maire Diagne Sy Mbengue, le comité électoral composé du ministre Abdou Ndéné Sall, de la présidente du Conseil départemental Mme Seynabou Gaye Touré, des députés Diop Sy et Cheikh Diouf et des partis de la grande majorité présidentielle a tenu à apporter des réponses politiques conséquentes à la dimension des attaques reçues et rétablir la vérité des faits.
La politique de redevabilité édictée par le Président Macky Sall comme gage d’une bonne gestion nous impose de demander aux plénipotentiaires de la commune et du département de faire la lumière sur les montants déclarés et perçus pour les besoins de la campagne», indique le sieur Gaye. Pour lui, le Diagne Sy Mbengue multiplie ses sorties tendant à discréditer le ministre Abdou Ndéné Sall pour assouvir son désir obsessionnelde faire partie du prochain gouvernement.