depuis la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, les deux comités électoraux parallèles de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) de la commune de tivaouane sont à couteaux tirés. A l’origine des bisbilles : une enveloppe de 3 millions de Fcfa.
Les deux camps s’accusent mutuellement. Après la sortie musclée de la tendance favorable à diagne Sy Mbengue (maire et plénipotentiaire de la ville), Seydi Ababacar gaye de la Convergence patriotique pour la Justice et l’Equité (CPJE), proche de Abdou ndéné Sall est monté au créneau pour remettre les pendules à l’heure.
La polémique autour de l’enveloppe de 3 millions de Fcfa opposant les deux comités électoraux parallèle de Bby de la commune de Tivaouane ne s’estompe pas. Le comité électoral dirigé par Lamine Diouck du Parti Socialiste (PS), proche du maire Mamadou Diagne Sy Mbengue (plénipotentiaire communal de Bby) a récemment soulevé la question pour accuser l’autre camp d’avoir confisqué les fonds destinés à la prise en charge des dépenses liées directement aux opérations électorales du 24 février 2019.
La riposte est venue de Seydi Ababacar Gaye de la Convergence Patriotique pour la Justice et l’Equité (Cpje), coordonnateur du comité électoral favorable au ministre Abdou Ndéné Sall. Lors de son passage à Tivaouane durant la campagne électorale, indique-til, le Président Macky Sall a tout fait pour recoller les morceaux, mais il s’est finalement rendu à l’évidence.
C’est ainsi qu’il a validé les deux comités électoraux. Auparavant, souligne Ababacar Gaye, le Président avait alloué 12 millions FCFA à la commune de Tivaouane pour les besoins de la campagne mais devant cette division, le député Demba Diop dit Diop Sy avait proposé le partage équitable de ce montant. «Le ministre Abdou Ndéné Sall, suivant l’orthodoxie, a remis intégralement ce montant au mandataire communal avec une clef de répartition claire et consensuelle, acceptée par ce dernier.
Mais, par la suite, celui-ci s’est rétracté en proposant d’allouer à notre comité 3 millions, ce que nous avions rejeté énergiquement. Le Président nous a demandé de leur laisser les 12 millions en promettant de nous allouer le même montant pour nous permettre de fonctionner correctement. Sur ce montant promis, un premier acompte de 6 millions FCFA a été remis au député Diop Sy». Donc, il estime que c’est la deuxième tranche de 3 millions FCFA qui a été remise au ministre Abdou Ndéne Sall, là où le comité attendait 6 millions FCFA.
«Il est nécessaire de rappeler que le ministre Abdou Ndéné Sall a personnellement pris en charge les 47 activités organisées dans les 17 communes du département pour un montant de 5millions, en plus des 3 millions FCFA qu’il a remis au comité électoral communal. Un tel dirigeant devrait être félicité et encouragé et non trainé de la sorte dans la boue.
C’est avec gêne que les collaborateurs du ministre Abdou Ndéné Sall parlent de cette question d’argent, mais ils sont tenus par l’obligation de clarifier la situation et que tout le monde sache qu’aucun rotin n’a été détourné. Au contraire, le ministre a mis la main à la patte pour mettre le comité électoral dans de bonnes conditions.
Pour le meeting départemental, notre comité électoral, qui n’a été impliqué ni de près, ni de loin, a eu vent d’une enveloppe de 10 millions FCFA décaissée par le président de la République et destinée à la préparation du meeting départemental. Il s’y ajoute la contribution de 10 millions de Fcfa faite par Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire BBY, plénipotentiaire du département (5 millions de Fcfa) et Serigne Mboup, maire de Pire (5 millions) soit un montant total de 20 millions de Fcfa».
De l’avis de Ababacar Gaye, il a été alloué une somme de 500.000 Fcfa à chacune des 18 collectivités territoriales soit 9 millions de Fcfa. «Ce qui est attendu du maire de Tivaouane c’est de clarifier l’utilisation qui a été faite des 11 millions de Fcfa restants au lieu de s’attarder sur un faux problème de 3 millions de Fcfa.
Dans un contexte marqué par des calculs politiciens et des assauts constants d’un groupe de politiciens impopulaires et déjà aux abois sous la coupe du maire Diagne Sy Mbengue, le comité électoral composé du ministre Abdou Ndéné Sall, de la présidente du Conseil départemental Mme Seynabou Gaye Touré, des députés Diop Sy et Cheikh Diouf et des partis de la grande majorité présidentielle a tenu à apporter des réponses politiques conséquentes à la dimension des attaques reçues et rétablir la vérité des faits.
La politique de redevabilité édictée par le Président Macky Sall comme gage d’une bonne gestion nous impose de demander aux plénipotentiaires de la commune et du département de faire la lumière sur les montants déclarés et perçus pour les besoins de la campagne», indique le sieur Gaye. Pour lui, le Diagne Sy Mbengue multiplie ses sorties tendant à discréditer le ministre Abdou Ndéné Sall pour assouvir son désir obsessionnelde faire partie du prochain gouvernement.
DEFIS ET ENJEUX D’UNE LUTTE QUI EXIGE PATIENCE ET PERSPICACITE !
Les violences contre les filles sont toujours actuelles dans la région de Sédhiou et ce, malgré une synergie des organisations de lutte contre le phénomène.
Les violences contre les filles sont toujours actuelles dans la région de Sédhiou et ce, malgré une synergie des organisations de lutte contre le phénomène. Ces violences morales, physiques et psychiques traumatisent les victimes qui, très souvent abandonnent l’école. Les grossesses et mariages d’enfants en sont les plus récurrents. Le CRESCOFI déplore, l’artiste Coumba Gawlo Seck, dans une tournée de l’UNICEF, invite à la dénonciation des auteurs.
Les pesanteurs sociales et culturelles qui s’opposent à la scolarisation des filles sont diverses et variées dans la région de Sédhiou. La présidente du Comité départemental des enseignantes pour la promotion de la scolarisation des filles (CDEPSCOFI) cumulativement en charge de Comité régional (CREPSCOFI) indique que «les contraintes qui obstruent le chemin de l’école aux jeunes filles sont pour l’essentiel les grossesses et mariages d’enfants, les harcèlements au niveau des écoles par le fait des garçons et des professeurs qui leur proposent souvent des avantages comme de bonnes notes ou même des billets de banque. L’autre phénomène le plus en vue ces temps-ci, ce sont les conducteurs de motos-taxis Jakarta qui, également, leur propose des courses dites gratuites ou des sommes d’argent en contrepartie de leur féminité», a fait observer Mme Khardiata Mbengue.
Des cas de viol sont rarissimes, s’ils ne sont tout simplement pas inhibés du grand public, s’accorde-t-on à dire dans la ville. «Il s’y ajoute des cas de maltraitance par des tuteurs du fait des travaux pénibles soumis à leur effort et qui ne leur permettent pas d’étudier correctement à la maison», relève-telle. La présidente du CRESPCOFI dit aussi avoir constaté dans les rues de Sédhiou de petites filles originaires des villages de Badiary, Bouno et de Malifara qui sont utilisées pour le petit commerce de bananes et autres denrées alimentaires. Cette utilisation abusive et inconsidérée des filles dans le petit commerce s’appuie aussi sur la croyance selon laquelle la place de la fille, c’est au foyer et aux côtés de sa maman.
DES STRATEGIES COMMUNES DE LUTTE CONTRE LE MAL PERSISTANT !
Nombreuses sont à Sédhiou des organisations qui interviennent dans la lutte contre les violences faites aux filles, lesquelles violences les détournent du chemin de l’école. Outre les SCOFI, le comité départemental de la protection de l’enfant (CDPE), l’ONG Enfance et Paix, l’Association de développement le Gabou de concert avec son partenaire OSIWA, il y a le Centre académique d’orientation scolaire et professionnelle (CAOSP), le Centre conseil Ado, les structures de santé publique, la boutique de droit de l’AJS et autres organisations féminines constituées.
COUMBA GAWLO SECK DANS LA MISSION DE UNICEF PRECONISE LA DENONCIATION
En milieu rural, les barrières de la discrimination à l’endroit des jeunes filles tardent toujours à tomber. Lundi dernier 4 mars, l’UNICEF a effectué une mission de coordination et de partage avec les acteurs constitués ainsi que les autorités administratives et locales de Sédhiou. A cette occasion, l’artiste Coumba Gawlo Seck a insisté sur «la dénonciation comme acte dissuasif à l’encontre des auteurs. L’application des sanctions aidera également à combattre le mal», a-t-elle notamment déclaré.
Quant à la petite Joséphine Codou Diatta, la présidente du Conseil consultatif des enfants, elle invite les adultes et les organisations constituées à «créer une synergie autour des urgences qui freinent la promotion de nous enfants et jeunes filles en particulier pour veiller à notre protection». Certes le chemin est long et le combat difficile dans un contexte de pauvreté et de subsistance des pratiques anciennes, mais seul le temps est l’intrant de modification des comportements pour qu’un jour, soit définitivement tournée la page sombre des filles malheureuses.
LE MINISTRE DES FORCES ARMÉES BRANDIT LE BÂTON
Ces interventions de façon récurrente dans les réseaux sociaux des militaires à la retraite, pour exprimer dans la plupart des cas des opinions politiques, sont en violation flagrante des lois et règlements en vigueur selon Augustin Tine
Le ministre des Forces Armées, Augustin tine s’est enfin prononcé sur les interventions récurrentes dans les réseaux sociaux d’officiers à la retraite ayant servi dans l’armée sénégalaise. Et c’est pour rappeler à ces derniers qu’ils sont soumis à l’obligation de réserve sous peine de sanctions administratives jusqu’à l’âge de 65 ans.
Un homme avertit en vaut deux! La tutelle de la grande muette est sortie de sa réserve pour se prononcer sur les interventions récurrentes dans les réseaux sociaux d’officiers à la retraite. La publication du Colonel Abdourahim Kébé sur sa page Facebook où il appelle les Sénégalais à rejeter les résultats de la présidentielle constitue la goutte d’eau qui a fait déborder vase. Même si, par ailleurs, il a fait cette sortie en sa qualité de secrétaire national à la défense du parti Rewmi. Cela lui a valu d’être arrêté à Saint-Louis où il vit avant d’être conduit à Dakar (à la Section de recherches de la Gendarmerie) et placé sous contrôle judiciaire.
Ce dossier a servi de prétexte à la hiérarchie pour le rappeler à l’ordre et par ricochet toutes les miliaires qui s’épanchent sur les réseaux sociaux. Dans une note dont «L’As», détient une copie, le ministre Augustin Tine déplore «les interventions récurrentes d’anciens officiers à la retraite».
Aux yeux du ministre des Forces armées, «ces interventions de façon récurrente dans les réseaux sociaux des militaires à la retraite, pour exprimer dans la plupart des cas des opinions politiques, sont en violation flagrante des lois et règlements en vigueur». Une manière de mettre en garde ces derniers qui depuis un certain temps investissent les réseaux sociaux notamment Facebook pour donner leurs avis sur des questions publiques voire politiques.
En dépit de l’accès généralisé aux médias et de la propension de ces derniers à investir tous les secteurs de la société, explique Augustin Tine, les militaires, même à la retraite, demeurent soumis à l’obligation de la loyauté de la République et à l’obligation de réserve. Pour corroborer ces propos, il invoque «la loi 2008-28 du 28 juillet 2018 abrogeant et remplaçant l’article 19 de la loi no 70-23 du 6 juin 1970 portant organisation générale de la défense nationale qui dispose que les officiers admis à la retraite sont assujettis aux obligations militaires jusqu’à l’âge de 65 ans».
Soucieux toujours de décourager ces pratiques, Augustin Tine a tenu à rappeler aux personnes servant dans les Armées comme celles à la retraite qu’elles s’exposent à des sanctions lorsqu’elles enfreignent les obligations inhérentes à leur métier de soldat. Il est utile de souligner que cette sortie du ministère des Forces Armées n’est pas fortuite. Beaucoup d’anciens officiers se sont dernièrement illustrés par leur liberté de ton. Le colonel Abdoulaye Aziz Ndao a eu des déboires judiciaires pour des faits similaires. En effet, l’ancien officier supérieur de la Gendarmerie Aziz Ndaw a été interpellé le 13 août 2014.
L’auteur du brûlot «Pour l’honneur de la Gendarmerie» a été mis aux arrêts de rigueur à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane pour avoir dénoncé dans son ouvrage des pratiques eu catholiques au sein de la Maréchaussée. Il a purgé une peine d’un mois ferme. Le capitaine Mamadou Dièye a été radié de l’Armée pour les mêmes faits. Le capitaine Dièye qui avait déposé sa lettre de démission de l’armée pour s’engager en politique s’était lancé dans des diatribes contre le régime dans les réseaux sociaux. Il a été cueilli par les éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie devant les locaux de «Dakar actu» où il s’apprêtait à donner une interview, avant d’être relâché quelques plus tard.
LA MERE THERESA DES MALADES DU CANCER
J’ai commencé l’action bénévole depuis l’école primaire et je me suis engagée davantage dans ce domaine à l’université durant les années 90 - Dr Fatma Guénoune revient sur son parcours
Chaque année, une manifestation grandiose baptisée “octobre rose” est organisée au Sénégal, avec, au menu, des rencontres et des activités de sensibilisation pour lutter contre le cancer chez les femmes, dans le cadre d’un combat sans répit que mène la Sénégalaise d’origine marocaine, Dr Fatma Guenoune. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du “combat de vie” de Mme Niang Fatma Guenoune qui consentit de grands efforts en faveur des patients cancéreux au Sénégal.
Ce qui lui a permis de décrocher plusieurs prix et récompenses. Fatma est née d’un mariage mixte entre un père marocain originaire de Fès et une mère, elle aussi métisse. Cadette de huit sœurs et un seul frère, elle a dû endurer les souffrances de grandir sans père, décédé dès ses premiers balbutiements. Et c’est de sa mère, qui a été contrainte à cravacher dur pour élever ses enfants, qu’elle apprend les premières leçons de persévérance et d’abnégation.
Ce qui l’a notamment poussé à briller dans ses études. Son parcours estudiantin, elle l’a entamé en 1981, année d’obtention de son baccalauréat, avant de le conclure par un doctorat à la faculté de médecine de Dakar. Titulaire d’un DIU (Diplôme Interuniversitaire) de colposcopie et pathologies cervico-vaginales à Paris VI en mars 2002, elle occupe depuis 1997 le poste de médecin en charge de l’unité de dépistage et traitements des cancers gynécologiques, à l’institut du cancer de l’hôpital Aristide Le DANTEC de Dakar.
Parallèlement à ses occupations professionnelles, Mme Niang Fatma Guenoune est très active dans le domaine associatif et humanitaire. «J’ai commencé l’action bénévole depuis l’école primaire et je me suis engagée davantage dans ce domaine à l’université durant les années 90 du siècle écoulé, quand j’ai cofondé, avec des étudiants, à la faculté de médecine de Dakar, l’Association des Médecins de Brousse, qui allait aux bas-fonds du pays pour prodiguer des consultations médicales au profit de la population locale».
Ce travail bénévole deviendra plus poussé lorsqu’elle se spécialisera dans la cancérologie, ce qui va permettre à Fatma Guenoune, de vivre de près, au quotidien, la souffrance qu’endurent les personnes atteintes de cette maladie, notamment les femmes. Elle va ainsi rejoindre la Ligue sénégalaise contre le cancer, créée en 1985, dont les activités seront relancées en 2009, année où Mme Niang occupera le poste de trésorier de cette instance jusqu’en 2014, quand elle sera promue à la présidence de la Ligue.
MACKY SALL A GAGNÉ EN POPULARITÉ
Youssoupha Diallo et le club Sénégal émergent félicitent le président réélu.
Le président Macky Sall a reçu hier les félicitations du Club Sénégal Émergent à travers son président Youssoupha Diallo. L’occasion faisant le larron, le sieur Diallo a appelé les acteurs politiques à saisir la main tendue du chef de l’Etat. Dans un communiqué dont copie est détenue par «L’As», Youssoupha Diallo soutient que les résultats de l’élection présidentielle ont montré que Macky Sall a gagné en popularité par rapport à 2012.
Deux jours après la proclamation définitive des résultats de l’élection présidentielle du 24 février dernier par le Conseil Constitutionnel, le Club Sénégal Émergent (Cse) magnifie le devoir de responsabilité et du devoir civique du peuple sénégalais durant tout le processus électoral. «Et ce, en dépité de vaines tentatives de désinformation et d’appels à la violence de certains acteurs politiques», affirme le président du Cse Youssoupha Diallo.
Faisant une lecture pointue des résultats sortis des urnes le 24 février dernier, le Pca de la Sonacos soutient que Macky Sall a gagné en popularité par rapport au premier tour de l’élection présidentielle de 2012à l’issue de laquelle il avait obtenu 1 909 244 voix. «Ce succès illustre l’adhésion des populations au bilan positif de la phase 1 du Plan Sénégal Émergent et à l’espoir suscité dans son programme de campagne «Liggeyeul Eleuk», déclare le président du Cse.
En plus de féliciter le Président Macky Sall qui a été réélu au premier tour avec 58.27% des suffrages, le Club Sénégal Émergent a salué sa déclaration qu’il juge de haute portée après la proclamation des résultats par le Conseil Constitutionnel. Selon Youssoupha Diallo, «cette déclaration est un véritable hymne à l’apaisement, au dépassement, au dialogue, à la réconciliation et au sursaut patriotique. Le Club Sénégal Émergent, appelle toutes les parties, l’opposition et les forces vives de la Nation, en particulier à saisir sans conditions ni préalables la main tendue par le président de la République pour l’intérêt supérieur du Sénégal», indique le sieur Diallo.
Pour lui, les résultats officiels proclamés par le Conseil Constitutionnel illustrent la crédibilité et la transparence du système électoral sénégalais. «Le professionnalisme, la neutralité et le caractère républicain de notre administration ont permis la bonne organisation et le succès du scrutin présidentiel. L’élection présidentielle a une nouvelle fois démontré la grande maturité du peuple sénégalais», déclare Youssoupha Diallo.
UNE FEMME DEVOUEE POUR SES ENFANTS
‘’Le travail est très dur et je sens qu’avec l’âge cela commence à être lourd. Je suis mère de deux enfants qui sont des garçons. Mon mari est un ancien émigré qui n’a pas réussi en Europe’’ Ndeye Anta raconte son quotidien.
Restauratrice dans une grande entreprise de la place, Mme Niang Ndeye Anta est née en 1974. Elle est employée à cette entreprise depuis 2005. Elle se lève tous les jours à 4h du matin pour aller travailler. Elle quitte chez elle à 4h30mn pour rentrer à 17h.
Il y a un véhicule du personnel qui vient les ramasser elle et d’autres collègues à cette heure. «C’est une entreprise de traiteur, nous sommes obligés de terminer très tôt les repas, à 10h, pour que les véhicules puissent acheminer tôt la nourriture vers les entreprises que nous servons», explique t-elle. « Avant de descendre, nous allons faire la mise en place ; comme cela, le lendemain nous allons terminer tôt.
Il y a plusieurs équipes, ceux qui sont en cuisine, au petit déjeuner. Comme moi je suis un cordon bleu, je suis à la cuisine. Dès le bas-âge, je m’activais à la cuisine. Les autres membres de ma famille sont dans les entreprises, ils sont des cadres. Il n’y a que moi qui m’active dans la restauration, puisque c’est ma passion», souligne t-il.
A l’en croire, « le travail est très dur et je sens qu’avec l’âge cela commence à être lourd. Je suis mère de deux enfants qui sont des garçons. Mon mari est un ancien émigré qui n’a pas réussi en Europe. Ce qui fait que c’est moi qui gère la maison avec toutes les dépenses.Il y a eudesmoments où c’était difficile, où je n’avais même pas de quoi manger ; mais par la grâce de Dieu et les prières de mes défunts parents, je ne me plains plus.
Nous travaillons tous les jours, je n’ai même pas de vie de famille», soutient-elle. «Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais au moins je laisserai à mes deux enfants et mon mari un toit où ils pourront vivre», dit-elle.
C'EST APRES DIX ANS DE CHAUMAGE QUE J'AI COMMENCÉ A TRAVAILLER
Diaw Guèye, présidente de la section communale des handicapées se confie
La démarche lente, la tête bienfaite, Diaw Guèye est la présidente de la section communale des handicapées. Membre de plusieurs organisations de femmes et très imprégnée de la cause féminine, la native de Bango se confie à «L’As». Elle est revenue sur les difficultés rencontrées durant son cursus scolaire.
«J’ai rencontré d’énormes difficultés durant mon cycle primaire, parce qu’à l’époque, j’avais déjà du mal à être reçue dans les établissements scolaires. J’étais âgée de 9 ans. Le seul motif, c’était que les enseignants ne peuvent pas prendre en charge un handicapé lourd. Mais compte tenu de ma volonté et de mon insistance, ils ont finalement accepté. J’avais dépassé le niveau du CI, grâce à l’appui de mes frères et sœurs. J’étais orpheline de père, par conséquent, je ne disposais d’aucun soutien, ni de ressource.
Pis, les établissements de Saint-Louis étaient en étage. Donc, il m’était difficile d’emprunter les escaliers. Je devais prendre deux véhicules pour arriver à destination. J’allais au lycée Ameth Fall. Donc j’étais obligée de passer la journée à l’école sans manger. N’empêche, je faisais toujours des meilleures élèves de ma classe. Après le Bac, j’ai été orientée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et je faisais partie de la première promotion. A l’université, les difficultés ont considérablement augmenté.
L’environnement était hostile, tout était en chantier. Je faisais presque quarante-cinq (45) minutes de ma chambre aux salles de cours sans compter l’inaccessibilité des bâtiments. Au bout de trois ans, j’ai quitté pour faire une formation diplômante à Dakar. Au bout du compte, j’ai obtenu mon diplôme de comptabilité. Je suis revenue après à Saint-Louis à la recherche d’un stage ou d’un emploi, mais ce n’était pas facile. Les employeurs refusaient systématiquement de me confier un poste dès qu’ils voyaient mon handicap.
Mais je ne me suis jamais découragée. C’est ainsi que j’ai décidé de me reconvertir en faisant du commerce. Je gagnais ma vie et j’aidais ma mère. Je n’ai jamais voulu tendre la main pour subvenir à mes besoins. C’est après dix ans de chômage que j’ai commencé à travailler dans une mutuelle d’épargne et de crédit avant d’être enfin recrutée au niveau de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. J’en ai profité pour m’inscrire et au bout de trois (3) ans, j’ai obtenu ma Licence Professionnelle de Gestion (LPG) avec la mention Très Bien. Maintenant, je fais partie des cadres de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et j’occupe le poste de comptable à la Maison de l’Université».
«La femme handicapée n’accède pas à la terre »
«Nous avons une association composée de femmes handicapées et nous abattons un excellent travail. Nous organisons beaucoup d’activités durant l’année. Au niveau associatif, nous travaillons beaucoup pour accéder à l’autonomisation des femmes handicapées. Nous insistons sur la scolarisation et la formation de nos membres, en passant par le renforcement de nos capacités. S’agissant des financements, nous sollicitons une ligne de crédit ou un quota dans les différents programmes de financement de l’Etat du Sénégal, tels que la DER, le Fonds de crédits Femme, l’Anpej, la Micro finance, en vain.
Les rares financements que nous recevons proviennent de la Direction générale de l’Action sociale à travers le Programme national de Réadaptation à Base communautaire (PNRBC) à travers les services déconcentrés. Nous déposons des correspondances partout, mais rares sont les partenaires qui réagissent positivement. Il faut une ségrégation positive. Nous menons, entre autres activités, de la teinture, de la couture, de la coiffure et du petit commerce pour lutter contre l’oisiveté, le chômage et la mendicité. Mais, des efforts doivent être consentis par les partenaires et l’Etat pour inverser la tendance. La femme handicapée n’accède même pas à la terre».
Prise en charge médicale des personnes handicapées véritable casse-tête
«Pour travailler, il faut être en bonne santé. La prise en charge sanitaire des personnes handicapées est très timide. Nous éprouvons d’énormes difficultés par rapport à la santé de la reproduction. Les infrastructures sont inaccessibles (salles, tables) parfois inadaptables à la femme handicapée. Une femme handicapée en état de grossesse doit être suivie par un gynécologue dès le troisième (3ème) mois.
Cependant, la plupart accouchent souvent par césariennes. Même si l’acte est gratuit, le coût des médicaments est exorbitant. Il y a la Loi d’Orientation Sociale qui a été votée, mais il reste son application. Il y a certes les programmes de filets sociaux comme la Carte d’Egalité des Chances, les Bourses de Sécurité familiale et la Couverture Maladie Universitaire, mais l’enrôlement pose problème.
Seule l’application peut résoudre les difficultés des personnes handicapées. L’emploi n’est pas garanti alors que les personnes handicapées représentent 15%. Il urge aujourd’hui d’appliquer ce quota au niveau de la fonction publique».
«SE DEMARQUER DES ASSOCIATIONS FEMININES CLASSIQUES ET ENTREPRENDRE DE GRANDES CHOSES POUR REUSSIR»
Mme Dia née Aminata Djigo est une dame jusqu’ici connue dans les milieux féminins Tambacoundois pour son combat en faveur du plein épanouissement des femmes et de la scolarisation des filles
Mme Dia née Aminata Djigo est une dame jusqu’ici connue dans les milieux féminins Tambacoundois pour son combat en faveur du plein épanouissement des femmes et de la scolarisation des filles. Depuis quelques saisons, elle excelle dans l’entreprenariat agricole pour, dit-elle, «lutter contre l’insécurité alimentaire et promouvoir la richesse à travers l’autonomisation des femmes».
L’agriculture, selon Mme Dia, «c’est d’abord une passion pour être née dans le Fouta et avoir vu mes parents s’atteler à cette activité». Elle a essayé pendant 5 ans des cultures sous pluie et s’est vite rendu compte qu’il fallait maîtriser l’eau. «J’ai introduit un projet à l’UEMOA, en ma qualité de membre du Conseil des collectivités territoriales de ladite institution pour le financement d’un forage, ma requête a été satisfaite, le projet P2RS m’a appuyé en clôturant 1 ha de mon périmètre et en me dotant d’une motopompe», a-t-elle expliqué.
Aujourd’hui, la ferme «Oasis» prend corps avec d’abord des activités maraichères dont les productions sont déjà dans le marché. Mme Dia inscrira son projet dans la dynamique de la lutte contre l’insécurité alimentaire et l’autonomisation des femmes. «Entre autres défis que je compte relever, figure en bonne et due place la promotion des méthodes d’agriculture durable tout comme la sensibilisation des populations de la zone d’implantation du projet et celles migrantes à l’accouchement en milieu hospitalier et à la lutte contre l’excision».
Mme Dia relèvera que «le mouvement associatif féminin, c’est bien en termes de formation et de financement des petits projets de 200 à 300 mille francs. Mais, mon intime conviction est et demeure qu’il faut aller en marge de ces organisations pour entreprendre de grandes choses et réussir. Je sais de quoi je parle pour y avoir milité au moins deux décennies durant».
Présentement, l’entrepreneur agricole s’active dans l’écoulement de sa production maraîchère pour laquelle elle soutiendra n’avoir pas de difficulté majeures car, ayant pris langue avec des intermédiaires crédibles et travailleurs. «Mon objectif, dans les 5 prochaines années, est de devenir un fournisseur incontournable de produits maraichers et fruitiers dans la région, voire dans les pays voisins», a indiqué Mme Dia qui ambitionne de jouer les premiers rôles dans le domaine de l’agro-business dans ce pays, surtout dans la perspective de l’érection de la région en «hub ferroviaire» et la construction de l’université du Sénégal Oriental.
Outre les 10 ha consacrés au maraîchage et aux cultures fourragères, Mme Dia Aminata Djigo compte exceller dans l’arboriculture et l’élevage et indiquer la voie aux jeunes et aux femmes. Comme quoi, il est bien possible d’entreprendre dans ce pays et de réussir.
DE CAROLINE FAYE À NOS JOURS
Dans l’univers politique sénégalais peuplé souvent d’hommes, quelques femmes se sont battues et continuent de se battre pour accéder aux instances de décision - La longue marche des femmes pour la conquête du pouvoir
Dans l’univers politique sénégalais peuplé souvent d’hommes, quelques femmes se sont battues et continuent de se battre pour accéder dans les instances de décision. Au commencement était Caroline Faye, première femme député et ministre, avant d’être suivie par Maïmouna Kane ndongo, décédée le 1er mars dernier.
Les femmes sont encore sous représentées dans les cercles du pouvoir. Pourtant au Sénégal, les femmes représentent plus de la moitié de la population et près de 70 % de l’électorat. Paradoxalement, elles ne constituent guère 5% d’élues dans les instances de définition et d’exécution des politiques. La lutte pour la conquête des droits et des libertés des femmes date de la période précoloniale.
Dans un article parcouru par «L’As», la sociologue Fatou Sow Sarr indique que «les femmes ont de tout temps été au cœurde la politique dans l’espace social sénégalais et le fil de la résistance nationale a été tenu d’un bout à l’autre par des femmes. C’est la reine du Waalo qui a ouvertla confrontation avec le Français Faidherbe et qui a été la première force de résistance que le colonisateur eut à affronter en 1855, avec à sa tête une femme, la reine Ndaté Yalla Mbodj.
C’est Aline Sitoë Diatta, prêtresse de Casamance, qui l’a clôturée au Sud, pour avoir été la dernière résistante nationale déportée en 1943 à Tombouctou, au Mali, par le pouvoir colonial».
une pionnière nommée Caroline FAYE
Mais avec l’indépendance, le mouvement féminin sénégalais est porté par Caroline Faye Diop. Fille de Diène Faye et de Fatim Diop, Caroline Faye est née le 11 juillet 1923. Après de brillantes études primaires à Foundiougne, sa ville natale, elle continue ses études à l’école normale des jeunes filles de l’Afrique Occidentale Française d’où elle sort après l’obtention de son diplôme.
Sa vie est alors partagée entre une carrière politique et une professionnelle en tant qu’institutrice. Servant d’abord à Matam, puis à Thiès et au Fouta, elle ira ensuite à Mbour où elle rencontre un surveillant du cours normal de Mbour. Ce dernier, nommé Demba Diop, l’épouse en 1951 et le couple va intégrer le Bloc Démocratique Sénégalais.
Elle est la première femme députée de l’histoire du Sénégal, entre 1963 et 1978, puis première femme ministre (de l’Action sociale) nommée en 1980. Elle a participé à l’émergence des Groupements de promotion féminine avant sa mort le 27 juillet 1992. Caroline Faye Diop participe à la création du mouvement féminin associé à l'UPS, puis en juin 1954, à Thiès, elle en prend la tête devant le désistement de Fatou Siga Niang.
Elle devient ensuite députée. Dès 1963, elle parle de la création d'un code de la famille et encourage les femmes à gagner leur vie. Elle sera la seule femme à participer au vote du Code de la famille. Elle a été la quatrième vice-présidente de l'Assemblée Nationale. Elle est élue en 1964 présidente des Femmes de l'Union Progressiste Sénégalaise.
La même année, elle est secrétaire générale adjointe de la Panafricaine des Femmes. Elle devient également la première femme, ministre de l'Action sociale, en 1978 ; puis ministre délégué auprès du Premier ministre de 1981 à 1982, ensuite ministre d'Etat de 1982 à 1983. Sous son ministère, on relève la création des Groupements de promotion féminine.
Une anecdote marque son riche parcours, le congrès du parti de 1958 à Thiès auquel aucune femme de Mbour n'est conviée. Elle s'y rend et proteste auprès du Président Senghor, car malgré le nombre de femmes présentes, aucune n'a pris la parole. Caroline Faye Diop estime qu'elle a défendu les femmes de son pays pendant les dix ans où elle était seule à l'Assemblée nationale.
«Je me suis battue pour le Code de la famille, les allocations familiales versées à la femme», disait-elle. Elle estime également que son parcours politique a été difficile et les hommes de son parti ne lui ont pas fait de cadeau, car ils n'ont jamais apprécié «que les femmes se distinguent et qu'elles aient l'audace de regrouper leurs sœurs».
Maïmouna Kane ndongo
A la suite de Caroline Faye Diop, une autre femme va faire une entrée remarquée et remarquable dans les gouvernements de Léopold Sédar Senghor et de Abdou Diouf.Il s’agit de Maïmouna Kane Ndongo, décédée le1ermarsdernier. Elle était magistrate, ancienne auditrice à la Cour des comptes, ancien substitut du procureur de Dakar, ancien conseiller à la Cour d'Appel de Dakar.
Elle entre le 15 mars 1978 dans le gouvernement socialiste d'Abdou Diouf, en même temps qu'une autre pionnière, Caroline Faye Diop. Maïmouna Kane est nommée secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée de la Condition féminine, de la Condition humaine et de la Promotion humaine, un portefeuille dont l'intitulé connaît plusieurs changements par la suite.
Elle est promue ministre du Développement social dans le gouvernement Niasse 1, formé le 5 avril 1983. Née Ndongo, elle a épousé l'homme d'affaires Yaya Kane avec qui elle a eu cinq enfants. À la mort de celui-ci, elle se remarie avec l'économiste feu Mamoudou Tourè, ministre des Finances de mai 1983 à avril 1988. En janvier 1986, le Président Abdou Diouf, alors au pouvoir, effectue un important remaniement ministériel.
On assiste à l’arrivée de Mantoulaye Guène au Développement Social. Durant son passage à ce ministère, elle a beaucoup fait pour booster le processus d’autonomisation des femmes et la visibilité politique des femmes leaders.
Aminata Mbengue Ndiaye et les Autres…
Maîtresse d’économie familiale rurale de formation, Aminata Mbengue Ndiaye est entrée dans l’administration en 1974. Promue ministre de le Femme, de l’Enfant et de la Famille en 1995, elle conduira la délégation sénégalaise à la Conférence mondiale des femmes qui a eu lieu en septembre de la même année dans la capitale chinoise, Beijing.
Elle occupe ce poste jusqu’à la survenue de l’alternance qui a porté Me Abdoulaye Wade au pouvoir, en mars 2000. Avec la première alternance en 2000,AbdoulayeWade débarque avec un nouveau personnel politique constitué de femmes marquantes comme Awa Guèye Kébé. La native de Diender est nommée à la tête du ministère de la Famille et de la Femme en 2003.
Awa Guèye Kébé, proche de l’exPremier ministre Idrissa Seck a les faveurs de son mentor au détriment d’Aida Mbodji qui venait de quitter le Parti Socialiste au profit du PDS. Quelques mois ont suffi à Awa Guèye Kébé pour faire parler d’elle dans le bon sens puisque la quinzaine de la Femme qui célèbre l’entreprenariat de la femme sénégalaise reçoit un véritable coup de fouet. Avec le départ de Idrissa Seck de la Primature en avril 2004, Awa Guèye Kébé quitte le gouvernement.
Mame Madior Boye & Aminata touré
Mame Madior Boye est la première femme Premier ministre au Sénégal. Mame Madior Boye n'est membre d'aucun parti. Après la victoire de Me Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de 2000, elle est nommée ministre de la Justice en avril 2000. Puis Première ministre le 3 mars 2001, à la démission de Moustapha Niasse.
Elle est remerciée le 4 novembre 2002, en raison de sa prise de position à l'occasion du naufrage du Joola en en septembre 2002. Aminata Touré est la deuxième femme nommée Premier ministre au Sénégal, après la deuxième alternance de 2012. Ministre de la Justice de 2012 à 2013, puis Premier ministre de 2013 à 2014, elle a lancé la traque des biens mal acquis qui a abouti à l’emprisonnement de Karim Wade.
Mais sa défaite à Dakar lors des élections locales de 2014 lui estfatale. Elle est nommée envoyée spéciale du Président Macky Sall.Aminata Touré, comme en 2012, a conduit la campagne victorieuse du candidat Macky Sall, réélu officiellement pour cinq ans avec 58,26% des suffrages. Fille d’un médecin et d'une sage femme, Aminata Touré passe sa scolarité à Tambacounda (où son père est affecté) puis fait la sixième au lycée Gaston Berger de Kaolack. Lauréate du concours général en économie et bachelière en série B2 au lycée Van Vollenhoven de Dakar, elle s’envole en France où elle décroche une maîtrise d'économie, un DESS de gestion des entreprises et un PhD en management international à l'International School of Management (ISM), Paris.
Elle commence sa carrière professionnelle en 1988, au sein de la compagnie des transports publics de Dakar, la Sotrac, dont elle dirige le département marketing et communication. Militante depuis l'âge de 14 ans, Aminata Touré est active dans les milieux universitaires français de gauche. Lors de la campagne électorale de 1993, elle est a première sénégalaise directrice de campagne pour le compte de Landing Savané dont elle rejoint le parti l'année suivante.
Sur le plan professionnel, Aminata Touré a été directrice des programmes de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial. À partir de 1995, elle travaille pour le FNUAP, d'abord comme conseillère technique principale au ministère de la Famille et de l'Action sociale du Burkina Faso puis en qualité de conseillère régionale du FNUAP pour les pays africains francophones et coordinatrice du programme « genre et VIH » en Afrique de l’Ouest pour le bureau régional du Fonds des Nations unies pour la Femme. En 2003, elle est nommée à New York directrice du département droit humain du FNUAP.
Ndeye Saly Diop dieng
Ndèye Saly Diop Dieng estl ’actuel ministre de la Femme, de la Famille et du Genre. Celle qui a fait toute sa carrière à la Senelec , jusqu’en 2011, est en politique en suivant les pas de son mari, Pape Dieng, directeur de la Sunéor. Depuis sa nomination en 2017, elle mène avec bonheur sa mission à la tête de ce département dédié à la promotion de la femme sénégalaise. Parallèlement à cela, elle mène une carrière politique .Responsable politique de l’Alliance pour la République (APR) à Grand-Dakar.
KHALIFA SALL, TOUT PRES DE LA SORTIE !
De plus en plus, aussi bien du coté des acteurs de la société civile que de la classe politique, pouvoir comme opposition, des voix s’élèvent pour demander sa libération immédiate.
Après deux ans d’emprisonnement dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar, Khalifa Ababacar Sall semble ne plus avoir sa place à la prison de Rebeuss. De plus en plus, aussi bien du coté des acteurs de la société civile que de la classe politique, pouvoir comme opposition, des voix s’élèvent pour demander sa libération immédiate.
L’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, a bouclé hier, jeudi 7 mars, ses deux années de séjour carcéral à la Maison d’arrêt de Rebeuss. Placé sous mandat de dépôt le 07 mars 2017 dans le cadre de l’affaire dite de la caisse d’avance de la ville de Dakar puis jugé et condamné à cinq (5) ans de prison ferme assortie d’une amende de 1milliard 800 millions de francs Cfa pour escroquerie sur deniers publics et faux en documents administratifs en première instance, Khalifa Ababacar Sall continue néanmoins de marquer l’actualité politique sénégalaise. En effet, alors qu’il a perdu toutes les batailles juridiques qu’il avait engagées au Sénégal contre l’Etat du Sénégal pour recouvrer sa liberté, Khalifa Sall, candidat malheureux à la candidature pour la présidentielle du 24 février dernier, semble sur le point de remonter la pente. Aujourd’hui, dans le sens d’apaisement du climat politique post- élection présidentielle, sa demande de libération est de plus en plus évoquée aussi bien par des acteurs de la société civile que ceux de la classe politique, du coté du pouvoir comme de l’opposition. Dans un post sur sa page Facebook daté du 2 mars dernier, l’ancien Secrétaire général de la Raddho, Alioune Tine, aujourd’hui président fondateur d’Afrikajom Center est le premier à monter au créneau pour plaider un apaisement de l’espace politique et du climat social en rappelant au président réélu, Macky Sall, la «nécessité de libérer Khalifa Sall et tous ceux qui ont été arrêtés lors de cette élection». Le jour suivant, se prononçant sur les ondes de la RFM, lors de son passage dans l’émission Grand jury du dimanche 3 mars dernier, Me Aïssata Tall Sall a abondé dans le même sens en demandant à Macky Sall, président réélu, de faire preuve de dépassement et d’appeler non seulement Me Abdoulaye Wade pour discuter mais aussi de libérer Khalifa Sall.
ABC ET ME SEYE, AVOCATS DE KHALIFA
Réagissant pour sa part sur l’appel au dialogue lancé par Macky Sall, lors de sa déclaration de presse à la suite de la publication par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs de la présidentielle, le Médiateur de la République tout en saluant cette démarche du chef de l’Etat a fait remarquer que cet appel devrait également concerner les personnes en détention qui sont des acteurs politiques. Ainsi, citant explicitement l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, Alioune Badara Cissé soutiendra qu’«il est impérieux, pour donner corps à cet appel, que notre ami et frère Khalifa Sall puisse retrouver sa vieille mère, sa famille et sa dignité ». De son coté, Me Ousmane Sèye, avocat de la mouvance présidentielle, dans sa réaction sur cet appel au dialogue du président Sall a précisé le mardi 5 mars dernier que le «président a toutes les prérogatives de prendre une mesure de grâce». «Je ne peux pas me prononcer sur une éventuelle amnistie de Karim Wade ou Khalifa Sall. La grâce est une prérogative du chef de l’Etat. La justice a fait son travail. Khalifa est définitivement édifié sur son sort. Le président a toutes les prérogatives de prendre une mesure de grâce. Je dois préciser que l’amnistie est du ressort de l’Assemblée nationale. Elle n’est pas du ressort ni de la compétence de Macky Sall. Il lui appartient d’analyser les faits. S’il veut appeler à un rassemblement ou consensus national, il prendra, peut-être, une mesure de grâce en faveur de Khalifa Sall. On le souhaite de toutes les façons».
FADA DANS LE SILLAGE DE... MACKY
Toujours dans cette dynamique des réactions sur l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, Modou Diagne Fada, président des Libéraux démocrates réformateurs/ Yessal, (Ldr/Yessal) a exprimé dans un entretien accordé à nos confrères de l’Observateur, le mercredi 6 mars dernier, son souhait de voir Karim Wade et Khalifa Sall «amnistiés au nom de la cohésion nationale». Le même jour, la Rencontre africaine des droits de l’homme, dans un communiqué rendu public sur cet appel au dialogue du président de la République, tout en saluant lui aussi cette main tendue du chef de l’Etat, Macky Sall, l’a invité par ailleurs «à prendre des mesures d’apaisement relevant de sa compétence exclusive à l’égard des messieurs Khalifa Ababacar Sall et Karim Wade». Outre ces différentes réactions en faveur de la libération de Khalifa Ababacar Sall, s’y ajoute également la sortie du président de la République, Macky Sall dans son interview à France 24, lors de son passage à Paris pour le centenaire de l’armistice de 1914-1918. Interpellé sur la présidentielle de février dernier et ses adversaires politiques, Karim Wade et Khalifa Sall, le président Sall faisant part son de souhait de remporter cette élection dès le premier tour a laissé entendre qu’il n’écartait pas l’idée de les amnistier en cas de réélection. « Je ne peux pas écarter, dans une circonstance nouvelle d’une réélection, d’engager une nouvelle phase pour la reconstruction nationale dans un esprit de renouveau national, de consensus national. Parce que je pense qu’il faut savoir tourner des pages aussi».