Commentant les résultats provisoires de la Présidentielle du 24 février 2019, le journaliste Barka Bâ a estimé qu'Ousmane Sonko, le leader de la Coalition Sonko Président a réussi une « percée spectaculaire » sur la scène politique sénégalaise
Commentant les résultats provisoires de la Présidentielle du 24 février 2019, le journaliste Barka Bâ a estimé qu'Ousmane Sonko, le leader de la Coalition Sonko Président a réussi une « percée spectaculaire » sur la scène politique sénégalaise, qu’il « devra essayer de consolider en se projetant pour 2024 ».
Barka Bâ: « Ousmane Sonko a réussi un exploit »
« Ngathié ngalama Ousmane Sonko. Ousmane Sonko a réussi une percée spectaculaire sur la scène politique sénégalaise est qu’il va essayer de consolider en se projetant pour 2024. C’est un score plus qu’honorable, c’est un exploit, un score extraordinaire. Pour rappel, Ousmane Sonko a été député avec le plus fort reste. On peut dire qu’il a multiplié par dix son score. Ousmane Sonko a cassé la baraque et pour un jeune loup, c’est extrêmement important. », a analysé Barka Bâ sur la TFM.
« Moustapha Niasse en 2000 malgré son background avait glané juste 17% et il n’est pas n’importe qui, car, quand il était directeur cabinet du président Léopold Sédar Senghor, Ousmane Sonko n’était pas né », a ajouté Barka Bâ.
D’après la Commission nationale de recensement des votes vient de donner les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 février 2019, Macky Sall est déclaré vainqueur au premier tour avec un score de 58,27% avec 2.554.605 voix, suivi par Idrissa Seck avec 20,50% pour 898.674 voix.
Ousmane Sonko arrive à la troisième place avec 687.065 voix soit 15,67% des suffrages exprimés. Enfin, Issa Sall termine 4e avec 178.533 voix, soit 4,07% devant Madické Niang qui a obtenu 65.002 voix représentant 1,48% des suffrages.
Il faut dire que le nombre d’électeurs inscrits se chiffre à 6.683.043. Les votants sont au nombre de 4.426.344 voix. Les bulletins nuls recensés sont au nombre de 42.465. Ce qui fait que les suffrages valablement exprimés se chiffrent à 4.383.879.
VIDEO
ATTENTION À LA PROVOCATION DU POUVOIR
Les jeunesses de l’opposition ne sont pas restées insensibles face aux arrestations des opposants. Et elles l’ont fait savoir ce lundi, au détour d’une conférence de presse
Les jeunesses de l’opposition ne sont pas restées insensibles face aux arrestations des opposants. Et elles l’ont fait savoir ce lundi, au détour d’une conférence de presse. Fustigeant les intimidations que subissent les opposants, elles estiment que la prison de Reubeuss est peuplée de jeunes ces dernières semaines. Pour ces jeunes, il s’agit d’une opération «d’enlèvements, d’acharnement alors que les supposés coupables n’ont commis aucun délit». Ils signalent par ailleurs que le phénomène est noté partout au Sénégal.
L’arrestation d’Abdourahim Kébé semble être la goutte d’eau de trop. A cet effet, le porte-parole du jour, Badara Gadiaga affirme que Macky Sall les repousse jusque dans leurs derniers retranchements. Déplorant l’injustice qui sévit au Sénégal, il ajoute que le régime de Macky Sall n’est rien d’autre qu’une «pure dictature».
Bassirou Samb de «Taxawu Dakar» ira plus loin. Le jeune ‘’Khalifiste’’ fait dans la menace et annonce que si les arrestations arbitraires continuent, ils organiseront un grand rassemblement pacifique à la Place de la Nation (ex-Obélisque) pour la libération immédiate de toutes les victimes d’arrestations post électorales.
PAR IBRAHIMA THIAM
« UN AUTRE AVENIR POUR LE SENEGAL » AU COURS DES CINQ ANS A VENIR
Le 24 février la voix du peuple s’est exprimée « Vox populi, vox Dei », voix du peuple, voix de Dieu, et celle-ci est sans ambiguïté officiellement du moins. Le président sortant Macky Sall a été réélu dès le premier tour sur le score de 58, 27% des voix
Le 24 février la voix du peuple s’est exprimée « Vox populi, vox Dei », voix du peuple, voix de Dieu, et celle-ci est sans ambiguïté officiellement du moins. Le président sortant Macky Sall a été réélu dès le premier tour sur le score de 58, 27% des votants. Officiellement il n’y a donc rien à redire si ce n’est de saluer démocratiquement et sportivement la victoire du chef de l’Etat.
La campagne est terminée, elle a été émaillée de nombreux incidents, parfois violents, et la consultation électorale a rendu son verdict même si de nombreuses anomalies, tripatouillages dans certains bureaux de vote ont été observés. Pour certains candidats la tricherie est dans leur nature, pour ne pas dire génétique. Officieusement donc cette élection n’honore pas le vainqueur.
Mais une fois encore les Sénégalais se sont exprimés et ont choisi celui qui va présider aux destinées du pays au cours des cinq prochaines années. En tant que président du mouvement « Un Autre Avenir » et au nom de tous nos militants et de tous ceux qui nous ont fait confiance depuis près d’un an et demi pour apporter un nouveau souffle au Sénégal, je ne peux que souhaiter ardemment la réussite de notre pays, quelque soit celui qui occupe le fauteuil présidentiel et la manière discutable dont il l’a obtenu.
Notre pays va en effet devoir relever de nombreux défis dans les temps qui viennent et j’ai eu l’occasion de les identifier dans l’ouvrage que j’ai publié en fin d’année dernière « Un nouveau souffle pour le Sénégal ». Je doute que celui concernant la corruption, largement entretenue par le pouvoir en place sera au premier rang des préoccupations du nouveau (et ancien) président. Et pourtant cela devrait être un combat de tous les jours car c’est un véritable fléau économique et social et celle-ci mine la confiance des Sénégalais envers ses élites politiques.
La lutte contre la pauvreté devrait également être au centre des initiatives qu’attend notre peuple, dont une large partie se sent abandonnée, laissée pour compte, oubliée des gouvernants et des administrations.
La lutte contre l’insécurité dans nos villes, grandes et moyennes, et nos campagnes devrait inspirer le prochain gouvernement qui sera formé car les premières victimes comptent précisément parmi les plus précaires de la société.
Le sort n’a pas voulu, que cette année, je ne puisse, en l’absence d’un nombre suffisant de parrainages, figurer dans le peloton des candidats retenus par le Conseil constitutionnel. Je le regrette, c’est ainsi et ce n’est que partie remise car nous avons labouré et ensemencé. Demain viendra l’heure de récolter.
Mais que nos compatriotes sachent que si j’avais été élu et fidèle à mes engagements au cours de la campagne j’aurais aussitôt formé un gouvernement de combat afin de réduire rapidement ces fractures que je viens de dénoncer à savoir la corruption, la pauvreté, l’insécurité car ceux-ci gangrènent notre société et minent notre unité nationale ainsi que notre démocratie.
Je veux aussi que nos compatriotes sachent que ma détermination n’est en rien entamée par le résultat du 24 février. Au contraire et je vais sans attendre me remettre au travail en implantant en profondeur dans le pays notre mouvement, en recueillant les critiques et les propositions de chacun et chacune d’entre vous, en réfléchissant à de nouvelles solutions favorisant le développement économique du Sénégal et l’épanouissement de nos compatriotes.
Demain, de nouvelles échéances électorales s’ouvrent devant nous, d’abord les municipales et ensuite les législatives. Avec le mouvement « Un autre avenir » je serai présent dans l’arène politique dans le but de conquérir des municipalités et des sièges au parlement afin de constituer une opposition résolue, crédible au pouvoir en place. Afin de faire entendre la voix d’une nouvelle génération d’hommes politiques déterminés à ce que les choses changent au Sénégal.
Et dans cinq ans, je vous en fait la promesse solennellement je serai là, plus fort, plus expérimenté, plus désireux que jamais à offrir une alternative à l’administration Macky Sall.
Le 24 février n’est pas une fin en soi, cette date marque au contraire l’amorce d’un autre avenir pour le Sénégal loin des turpitudes politiciennes. Cette échéance électorale nous offre la chance inespérée de préparer pour le pays au cours des cinq années qui viennent une autre voie, plus jeune, plus moderne, plus respectueuse, en résumé plus digne du Sénégal.
Et c’est ensemble que nous réussirons à relever ce nouveau défi.
Président de « Un Autre Avenir ».
UNE GANGRÈNE EN ZONE DE NON-DROIT
A Dakar, les faux médicaments s’achètent entre les échoppes, mais c’est Touba, deuxième pôle économique du pays, aux mains de la puissante communauté religieuse des mourides, qui est le cœur du trafic
«Tu en prends deux, deux fois par jour, au bout d’une semaine tu verras les résultats.» Abdou tend des comprimés à une adolescente qui veut maigrir. «En pharmacie, c’est 18 000 FCFA (27 euros), je te les fais à moitié prix», renchérit-il. La boîte vient d’Inde, pas de date d’expiration, juste la silhouette d’une blonde filiforme à forte poitrine. De quoi faire rêver la jeune cliente. Le nom du médicament, Apatin, est inconnu au bataillon. Il trône sur une petite table en bois, au milieu de produits pour développer son sexe ou amincir ses hanches. Sur le trottoir de l’avenue Blaise-Diagne, en plein centre-ville de Dakar, s’étend le marché Keur Serigne Bi. Le temple du faux médicament, mais aussi de celui issu du trafic, comme le Cytotec, destiné au traitement de l’ulcère, interdit en France. Les femmes s’en procurent ici sans ordonnance, pour avorter clandestinement et quel que soit le prix.
Arrière-boutiques. Entre les échoppes, les vendeurs apostrophent les passants. «Tu cherches quoi ? J’ai tout, mieux qu’à la pharmacie», lance un homme élancé, la quarantaine, boubou à la mode, lunettes de soleil vissées sur la tête. La boîte d’antidouleurs qu’il tient entre ses mains pour appâter le client est pourtant périmée et déjà annotée par un pharmacien. Son stock se trouve dans les arrière-boutiques. Impossible de le suivre ni d’en connaître la provenance. «Je me fournis au même endroit que tout le monde», rétorque le vendeur, sur la défensive. Au Sénégal, la route du faux médicament fait escale à Touba, la deuxième ville du pays. Le cœur du trafic, selon le Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, chiffres à l’appui : près de 350 officines clandestines y ont pignon sur rue, certaines ont des chiffres d’affaires qui dépassent les 300 000 euros. Des pharmacies en apparence régulières, mais jamais de cachet ni de facture accolés aux ordonnances. «On y fait du commerce comme dans les boutiques de quartier. Négociation des prix, prêt, vente au détail…» explique le docteur Assane Diop, président du syndicat. Un business lucratif, alimenté par un circuit en provenance de Gambie, de Guinée-Conakry et du Nigeria. D’autres cargaisons débarquent directement des pays asiatiques. Un marché qui représente 20 millions d’euros, estime le Syndicat des pharmaciens privés. Montant non confirmé par le ministère de la Santé.
En novembre 2017, c’est en banlieue de Touba qu’est saisie la plus importante quantité de médicaments contrefaits dans l’histoire du pays. 1,7 million d’euros de marchandises importées de Guinée. La douane porte plainte, l’ordre national des pharmaciens se constitue partie civile. Les deux trafiquants écopent d’une peine de sept et cinq ans de prison, assortie d’une amende de 3 000 euros et 300 000 euros de dommages et intérêts. Une première. Au Sénégal, le trafic de faux médicaments n’est pas pénalisé. Aucune législation spécifique n’existe et le pays n’a pas encore ratifié la convention européenne Medicrime, relative aux délits associés à la vente et la fabrication de produits médicaux falsifiés. «Ce procès, c’est déjà un pas franchi, assure-t-on au Syndicat des pharmaciens privés, mais Touba reste une zone de non-droit et c’est le nœud du problème.» Référence faite à la puissance de la communauté religieuse des mourides qui serait au centre du trafic. Un groupe qui a érigé Touba en deuxième économie du pays, convoitée de tout temps par le pouvoir politique. «Aucune enquête d’Interpol n’a osé y mettre les pieds, et nos autorités sont tout aussi frileuses», déplore un acteur du secteur. En 2016, un cas de décès a été enregistré à Touba, un homme, après avoir pris un faux médicament. L’enquête n’a pas eu de suite.
Au ministère de la Santé, on assure que le trafic a beaucoup diminué. Sa stratégie à Touba : implanter des pharmacies officielles pour couper l’herbe sous le pied aux structures clandestines. Une dizaine de nouvelles officines ont été ouvertes en deux ans et un comité national de lutte contre les faux médicaments a été créé, mais au maigre budget. «On tente de tarir les sources d’approvisionnement, explique le professeur Amadou Moctar Dieye, de la Direction de la pharmacie et du médicament. Renforcer le contrôle aux frontières, multiplier les descentes dans les entrepôts… On va vers un durcissement.»
Asthme. Au Sénégal, 70 % des dépenses de santé des ménages concernent les médicaments. Mais les ordonnances coûtent cher pour une famille : 4,5 euros en moyenne par prescription. Et la moitié de la population ne bénéficie pas de la couverture maladie universelle. Mame Kiné patiente, assise par terre avec son nourrisson, dans le dispensaire de son quartier, à Rufisque en banlieue de Dakar. Elle n’a plus mis un pied au marché noir depuis que sa fille aînée n’a pas supporté un médicament acheté dans le circuit parallèle. Des douleurs au ventre terribles, quelques heures après avoir ingurgité une pilule. Ce matin, lors de sa consultation, le médecin lui propose de s’inscrire à un programme qui touche certains quartiers populaires de la ville. JokkoSanté, une plateforme de financement via mobile qui offre des points gratuits pour payer des ordonnances. «Mes trois enfants sont asthmatiques, chaque mois je peux dépenser jusqu’à 30 000 FCFA (45 euros) pour des ordonnances,explique la jeune mère de famille. On m’a plusieurs fois prescrit des médicaments, mais je n’avais pas d’argent, je n’ai pas pu les acheter.» Le téléphone de Mame Kiné vibre sur la table. Un SMS de JokkoSanté lui confirme sa prise en charge, elle vient de recevoir 5 000 points gratuits, soit 5 000 FCFA, 7,5 euros, pour payer sa prochaine prescription à la pharmacie. A l’origine de cette initiative, Adama Kane, un entrepreneur sénégalais qui veut démocratiser l’accès au médicament et lutter contre le trafic. Depuis 2015, il récolte des fonds auprès d’entreprises, de fondations et d’ONG qui servent à financer les ordonnances de populations vulnérables. Les patients sont orientés vers des pharmacies partenaires, JokkoSanté y paye les factures à la fin de chaque mois. «A notre manière, on s’attaque à la vente illicite de médicaments. Car permettre aux personnes démunies d’avoir les moyens de se payer une ordonnance dans une officine, c’est très important», soutient Adama Kane. 4 000 personnes en bénéficient déjà à Dakar et en banlieue.
LES DESSOUS DE L'ARRESTATION DU COLONEL KÉBÉ
L'avocate de l'ancien officier, Me Fatou Ndiaye, explique comment son client a été interpellé et ce qui lui est reproché
Arrêté dimanche dernier, le colonel Abdourahim Kébé, secrétaire national chargé de la défense de Rewmi, a été acheminé à la Section des recherches de Colobane où il a été auditionné à plusieurs reprises. Jointe par Seneweb, son avocate, Me Fatou Ndiaye, explique comment son client a été interpellé et ce qui lui est reproché.
Dans quelles circonstances le colonel Abdourahim Kébé, votre client, a été arrêté ?
Il a été interpellé hier (dimanche) à Saint-Louis. Il a été acheminé à Dakar au niveau de la Section de recherches de Colobane. A son arrivée, vers 22 h 30, il a été entendu en ma présence sur les faits qui lui sont reprochés. L'audition a été bouclée vers 1 h 30 mn.
Que reproche-t-on à Kébé ?
Il avait fait un post sur sa page Facebook, qui date d'avant les élections et qu'il a eu à enlever de sa page le lendemain des élections. On lui reproche le contenu de ce post. Post qui a été d'ailleurs partagé un peu partout. Pour l'enregistrement audio, ce n'est absolument pas lui. De plus, les faits qui lui sont reprochés ne portent pas sur ce prétendu fichier audio.
Comment expliquez-vous son arrestation ?
Cela s'inscrit toujours dans le cadre des arrestations arbitraires dont les militants et responsables du parti Rewmi de la coalition Idy2019 font actuellement l'objet. C'est juste cela.
Êtes-vous confiante quant à l'issue de cette affaire ?
Nous nous attendons à ce qu'il soit déféré au parquet. À la suite de ce déférement, le procureur va décider de son sort. Tout dépendra du juge à qui le dossier sera attribué. Si le dossier est attribué au juge d'instruction, sa détention préventive risque de prendre du temps. Si le parquet décide de le déférer devant le tribunal des flagrants délits, là, il pourrait être jugé le plus rapidement possible. Puisque les faits ne sont pas, en droit, fondés, j'ai espoir qu'il soit libéré après sa comparution.
VIDEO
"L'OPPOSITION JETTE PEUT-ÊTRE LES BASES D'UNE NÉGOCIATION FUTURE AVEC MACKY"
L'ancienne ministre de la Culture Penda Mbow revient le déroulé de la présidentielle, ses enseignements de même que les défis qui se posent au président de la République
Selon Penda Mbow, la non reconaissance de la victoire de Macky Sall par l'opposition ajoutée à son refus de porter de recours devant le Conseil constitutionnel pourrat être le prélude à des discussions avec le pouvoir. L'ancienne ministre de la Culture estime que le chef de l'Etat confortablement réélu doit oeuvrer pour l'apaisement du climat sociopolitique. L'institution d'un statut de l'opposition, l'implication de cette dernière dans la gestion publique, sont entre autres mesures allant dans le sens de cette décrispation, à en croire Penda Mbow, invitée de l'émission "Point de vue", le 3 mars dernier.
STOP AUX ARRESTATIONS POST-ÉLECTORALES !
«Les Sénégalais sont saturés de procédures judiciaires ; il faut que le régime revoie son mode de gouvernance»
Me Assane Dioma Ndiaye sur les nombreuses arrestations post électorales : «les Sénégalais sont saturés de procédures judiciaires ; il faut que le régime revoie son mode de gouvernance»
Malgré les nombreuses condamnations et interpellations des organismes de défense des droits de l’Homme, les arrestations post électorales se poursuivent. Hier, on assisté à l’interpellation, à Saint-Louis, du Colonel Abdourahim Kébé par la Section de recherches de Colobane. D’ailleurs, il a été auditionné ce matin par les gendarmes. A noter que depuis le scrutin du 24 février, on assiste à des interpellations à la pelle. Ce qui a poussé les organisations de défense des droits de l’Homme à publier un communiqué conjoint pour dénoncer ces actes.
En ce qui concerne le cas du Haut fonctionnaire de l’Etat, le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme (Lsdh), joint par Actusen.sn, dénonce une énième tentative de saper la cohésion sociale et le Sénégal doit dépasser ce stade. Selon Me Assane Dioma Ndiaye qui ne comprend pas la nécessité de ces arrestations tous azimut, les organisations des droits de l’Homme exigent, aujourd’hui plus que jamais la libération de tous ces militants. En plus les messages incriminés sont dénués d’effets pouvant provoquer un quelconque soulèvement.
Et puis, ajoute-t-il, depuis 2012, on assiste à des procédures judiciaires contre des opposants et les Sénégalais sont saturés de poursuites judiciaires et d’arrestations à n’en finir. «Il faut que le régime revoie son mode de gouvernance».