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26 août 2025
PAR ABDOULAYE CISSÉ
AUDIO
ŒUVRE DE TANT DE JOUR, EN UN SEUL JOUR SACCAGÉ !
Qu’un leader politique mal-en point dans les remontées de résultats s’offusque, soit ! Mais que la presse cède à cette pression en abandonnant la publication des résultats est presque une trahison de sa mission d’assurer le service public à l’information
En l’espace de quelques petites minutes le 24 février au soir, la presse dans son ensemble venait de saborder ce que les ainés, les génies de l’an 2000 avaient inventé et breveté comme une marque déposée.
Ce n’est pas peu que de dire que la presse sénégalaise de l’époque, avec des moyens rudimentaires, limites archaïques comparées à aujourd’hui car c’était à l’air du balbutiement du téléphone portable dont l’appareil star était encore le 3310 du Finlandais Nokia ; cette presse avait inventé le système le plus fiable au monde pour la transmission des résultats en temps réel.
Jusqu’à l’an 2000 le tripatouillage des résultats électoraux, la falsification des procès verbaux, le bourrage des urnes et même la disparition au cours du transport des colis de scellés des commissions départementales non favorables au parti-Etat était le lot de toutes les consultations électorales au Sénégal donnant lieu à chaque fois à de vives contestations débouchant sur une crise post-électorale.
C’est en 2000 que jaillit cette lumière, qui nous éclaire depuis et permis à chaque élection présidentielle de 2007 puis 2012 de pouvoir ôter le doute dans la tête des sénégalais le soir même, au plus tard le lendemain matin. Les résultats au compte-gouttes, compilés, ont toujours permis à la presse de donner les lourdes tendances et de ne s’être jamais trompée, puisque de toutes façons n’ayant qu’une seule source : les PV affichés après dépouillement. Quel mal y-a-t-il à cela ?
Qu’un leader politique mal-en point dans les remontées de résultats, s’offusque. Soit ! Mais alors que la presse cède à cette pression en abandonnant la publication des résultats est presque une trahison de sa mission d’assurer le service public à l’information du public.
Que l’on soit clair : aucune loi n’interdit la diffusion des chiffres des PV et d’en faire la compilation pour dégager les tendances. Aucune loi ne l’interdit !
On peut alors être amer qu’un politicien ait pu par ses velléités de faire casser du journaliste arriver à interrompre les soirées électorales de diffusion de résultats.
Pire encore, alors que dès le lendemain toutes les rédactions du pays disposaient de l’ensemble des PV des commissions départementales, aucun média n’a osé faire le travail de compilation pour édifier les sénégalais.
Consciemment ou inconsciemment, la presse a entretenu une tension artificielle dans le pays, alors que les choses étaient déjà pliées. Qu’est-ce que l’on peut être injuste d’ailleurs avec le pouvoir. A croire qu’il aurait été plus simple et plus aisé pour les médias d’annoncer des tendances défavorables au camp du président sortant.
Un acquis démocratique est comme un acquis social dans le milieu de l’entreprise : quel syndicat d’une corporation va accepter de perdre des droits acquis pour ses salariés. Aucun. La presse doit se racheter d’avoir vendangé cet héritage. Février 2019 doit rester une douloureuse parenthèse, mais elle doit être refermée. Il ne faudrait surtout pas que l’abandon de cet acquis démocratique fasse jurisprudence. Que la presse s’accroche à l’invite du président Demba Kandji comme une bouée de sauvetage, pour attendre sagement la publication des résultats est un grand recul démocratique.
Que le journaliste qui ne savait pas à l’avance que la commission avait 5 jours pour publier les résultats officiels provisoires, rende sa carte. De là à en faire l’info du 2éme jour est vraiment un non sens.
La meilleure façon de répondre aux accusations de parti-pris aurait été de prendre le parti de la vérité des urnes, comme avant et comme toujours.
LES CAUSES DU CINGLANT REVERS DE MACKY À ZIGUINCHOR
Pour Doudou Ka, «l’effet de l’enfant du terroir» a beaucoup pesé sur la balance au moment du vote dans le sud du pays
Une semaine après la défaite du candidat Macky Sall devant Ousmane Sonko dans le département de Ziguinchor, l’heure est au diagnostic des causes profondes de cette déroute lors de la présidentielle au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Pour Doudou Ka, «l’effet de l’enfant du terroir» a beaucoup pesé sur la balance au moment du vote dans le sud du pays.
Une semaine après leur défaite dans le département de Ziguinchor lors du scrutin présidentiel, les responsables de l’Alliance pour la République de Ziguinchor sortent de leur réserve. Ils ont tenu à remercier les militants et procéder à un diagnostic profond et sans complaisance de leur déroute face à Ousmane Sonko, le 24 février dernier.
Selon Doudou Ka, la défaite du candidat de la coalition Bby s’explique par «l’effet de l’enfant du terroir». Cet aspect, argue-t-il, a beaucoup pesé sur la balance à l’heure du vote à Ziguinchor, comme partout dans le reste du pays. «Le Président Macky Sall a gagné dans son fief du Sine-Saloum et au Fouta. Idrissa Seck a remporté le vote à Thiès, et Ousmane Sonko en Casamance», explique l’administrateur du Fongip qui animait, ce weekend, un point de presse à Ziguinchor. Ceci dit, il n’a pas manqué de magnifier le travail abattu par ses camarades de parti et de coalition sur le terrain durant la précampagne et la campagne proprement dite. Se prononçant sur la réélection de Macky Sall, Doudou Ka s’est fortement réjoui du plébiscite que les Sénégalais ont accordé au président sortant.
Ce dernier a bénéficié, souligne-t-il, de la confiance des Sénégalais qui voient en lui un dirigeant soucieux de leurs préoccupations. «Le Président Macky Sall est réélu avec plus de 58% des suffrages. Cela veut dire que 6/10 Sénégalais ont voté pour lui pour qu’il conduise à nouveau la politique de notre pays durant les cinq prochaines années».
Pour Doudou Ka, «Macky Sall va consolider les nombreux progrès économiques déjà visibles un peu partout, notamment en Casamance. Il va aussi intensifier les réformes institutionnelles et celles relatives à la transformation économique». L’administrateur du Fongip annonce également que le Président Sall va parachever le nouveau modèle social sénégalais qu’il a mis en place, à travers notamment la bourse de sécurité familiale, la Couverture maladie universelle et la carte d’égalité des chances.
LES SECRETS DE LA VICTOIRE RÉSIDENT DANS L'UNITÉ DE BENNO
Le président de la République s’est rendu hier à la Cité Sonatel de Rufisque pour présenter ses condoléances à la famille de l’Imam de ladite localité, Boubou Sow. Une occasion pour lui de briser le silence sur l’issue de la présidentielle du 24 février dernier. Devant les proches du feu Imam Boubou Sow, le chef de l’Etat a rappelé les relations qu’il entretenait avec le défunt. Selon Macky Sall Imam Boubou Sow est une figure très respectée à Rufisque. En effet, Rufisque n’était que la ville d’adoption de l’Imam Boubou Sow.
Imam Boubou Sow était originaire de Kolda. De son vivant, il jouissait d’une notoriété aussi bien dans ville d’adoption que dans celle de ses origines. D’ailleurs, c’est pour marquer cette réputation, que le ministre-maire de Kolda, a tenu à accompagner le chef de l’Etat, hier.
La famille du défunt a magnifié les efforts de Macky Sall et surtout de sa femme, Marième Faye Sall qui a pris en charge son évacuation en Tunisie et les frais liés aux obsèques.
Sur un tout autre chapitre, Macky Sall a saisi cette occasion pour saluer la performance de Benno Bokk Yakaar à Rufisque, en félicitant chaleureusement tous les responsables. Il leur a dit de maintenir la dynamique victorieuse aux prochaines élections locales du 1er décembre 2019. D’après lui, les secrets de sa victoire résident dans l’unité de Benno Bokk Yakaar.
Le président de la République était accompagné de Mahmoud Saleh et de Farba Ngom.
Il y avait aussi les responsables apéristes de Rufisque comme le ministre de la Justice, Ismaëla Madior Fall, celui de l’Economie maritime, Oumar Guèye, le président du Conseil départemental, Daouda Ndoye, le député Seydou Diouf, les membres du Hcct, du Cese. Il y avait également Abdou Karim Sall.
IL NE FAUT PAS ESSAYER DE TIRER LA COUVERTURE À SOI
Au lendemain de la victoire de Macky Sall, la bataille de positionnement entre responsables apéristes de Dakar fait rage. En effet, chacun essaie de s’approprier la victoire du Président Macky Sall dans les différentes localités. En réaction à la sortie de Moustapha Cissé Lô, les partisans d’Abdoulaye Diouf Sarr sont montés au créneau pour présenter leur leader comme l’artisan de la victoire de Macky Sall à Yoff. Dès lors, ils mettent en garde certains responsables de la mouvance qui veulent s’approprier cette victoire.
Abdoulaye Diouf Sarr a organisé, samedi dernier, une cérémonie de remerciement dans la commune de Yoff. Devant ses partisans, le maire de Yoff a indiqué que c’est grâce à eux que le Président Macky Sall a fait le plein de voix dans la commune de Yoff. «Les résultats que nous avons obtenus à Yoff sont le fruit d’un dur labeur abattu par notre maire Abdoulaye Diouf Sarr et Moustapha Ndir. C’est grâce à leur engagement pour la commune que les mouvements de soutien de Yoff les ont accompagnés dans ce processus. Nous sommes passés de 3.800 voix lors des législatives à 10.000 voix durant la présidentielle. Donc nous disons que cette victoire du Président Macky Sall est celle d’Abdoulaye Diouf Sarr. Nous avons le meilleur maire au Sénégal. Il sera notre candidat en décembre 2019», a lancé Ndiamé Diop avant de mettre en garde ceux qu’il qualifie de «chasseurs de prime».
Abondant dans le même sens, Abdou Narr Mbengue (adjoint au maire à Yoff) s’en prend virulemment aux responsables politiques qui s’approprient la victoire du Président Macky Sall à Yoff. «C’est archi-faux. Nous sommes tous conscients des ambitions d’Abdoulaye Diouf Sarr pour cette commune et pour le Président Macky Sall. Donc qu’on n’essaye pas de nous tromper», tonne-t-il. De son côté, le Ministre de la Santé a remercié ses inconditionnels pour leur soutien et leur contribution dans la victoire de Macky Sall à Yoff. «Le président de la République a remporté une belle victoire à Yoff qui doit toujours être la locomotive de Dakar. Yoff est un bastion de l’Apr, c’est aussi un fief incontestable du Président Macky Sall et l’épicentre de la dynamique de Benno Bokk Yakaar et du Président Sall. C’est pourquoi, d’une élection à une autre, l’écart se creuse. Aux dernières législatives, l’écart était de 3840 voix par rapport au second. Cette année, nous sommes à 10000 voix d’écart, ce qui est important».
De l’avis d’Abdoulaye Diouf Sarr, cette victoire est l’œuvre de toutes les populations de la commune de Yoff. «Il faut avoir cette hauteur de vue et ne pas essayer de tirer la couverture de son côté. C’est un combat collectif, celui d’un pays et de tous les Sénégalais. Tout le monde à son niveau peut considérer être le maitre d’œuvre de la victoire. Mais dans tous les cas de figure, c’est Macky Sall qui gagne. Et quand Macky Sall gagne, c’est le Sénégal qui gagne», affirme-t-il.
Après la proclamation des résultats provisoires par la Commission Nationale de Recensement des votes (Cnrv), les partisans de Lat Diop sont revenus sur les résultats obtenus par le candidat de la coalitionBennoBokk Yakaar (Bby) dans le département deGuédiawaye.
Selon les membres du camp du directeur de la Coopération et des Financements Extérieurs, ce score est loin de refléter les objectifs de base. La faute, à les en croire, incombe à un «intrus» àGuédiawaye,faisant ainsi allusion au maire de la Ville. L’analyse des résultats de la présidentielle dans le département de Guédiawaye est une occasion pour les responsables de l’Alliance Pour la République (Apr) de la zone de solder leurs comptes.
Ce sontles partisans de LatDiop, responsable apériste et directeur de la Coopération et des Financements extérieurs au ministère de l’Economie des Finances et du Plan qui sont montés au créneau pour charger certains responsables de la localité. «Nous reconnaissons que le score de 48% obtenu est loin de notre objectif de base et de nos attentes. C’est pourquoi, une analyse rigoureuse s’impose pour pointer du doigt notre véritable blocage.
D’autant plus que l’opposition dans notre localité est presque inexistante, mais fait assimiler un de nos responsables à un intrus à Guédiawaye ; et à chaque élection, ourdit une contre campagne sur son image pour détourner l’opinion sur l’essentiel dans le but d’atteindre le Président qui, du moins, capitalise un bilan reluisant à son actif dans notre département. Et cela, les chiffres le prouvent à souhait, car depuis 2012 la coalition BBY peine à atteindre la barre des 50% à chaque élection.
Et pour illustration, les législatives passées en attestent amplement, car seules 36% de la population de Guédiawaye ont voté pour Bby. Il en est de même des résultats obtenus de la présidentielle», déclare Dr Malick Sène, coordonnateur de la campagne de Lat Diop, qui fait ainsi allusion au maire de la Guédiawaye qui n’est pas en odeur de sainteté avec son mentor. Très en verve, il n’hésite pas à tirer la couverture de son côté pour vanter l’apport considérable de Lat Diop dans la réélection du Président Macky Sall. Ce dernier, ditil, ne s’est pas limité à Guédiawaye, mais est allé à l’intérieur du pays avec ses moyens pour la victoire du candidat de BBY au premier tour.
C’est ainsi qu’il est allé étendre ses activités politiques à Touba, à Mbacké et à Pikine. «Dans toutes ces localités, l’électorat en faveur du président Macky Sall a connu une hausse considérable. La dynamique électorale favorable à notre candidat est montée à 40,57% comparativement aux élections législatives, dontles résultats n’étaient que de 37,76%», se glorifie le coordonnateur de la campagne de Lat Diop.
Il n’a pas manqué de saluer la maturité du peuple sénégalais et son comportement républicain noté après la proclamation des résultats. A cet effet, il a invité les responsables de l’opposition à respecter la volonté populaire. «Nous appelons les leaders de l’opposition à respecter la volonté du peuple souverain qui s’est exprimé largement et majoritairement en faveur du Président Macky Sall. Nous les appelons également à se retrouver autour de l’essentiel, c’est-àdire l’union des cœurs, la synergie et la participation citoyenne de toutes les forces vives pour garantir à notre nation son unité historique», indique Dr Malick Sène.
BILAN DU PROCESSUS ÉLECTORAL EN ESPAGNE
Des responsables ont eu á décrier et surtout en cette période hivernale les conditions d’accueil et d’Hébergement peu décentes lors de leur passage dans la capitale espagnole pour la formation et la réception du matériel électoral
Après la proclamation des résultats globaux provisoires, l’heure est venue pour les acteurs impliqués de faire le bilan sans complaisance du processus électoral.
Avec un collège électoral de 32738, dont 14439 sénégalais ont pu exprimer leur suffrage á travers les 78 bureaux de vote répartis dans 48 villes ou localités. Ils sont aussi nombreux les sénégalais qui n’ont pu voter le jour du scrutin faute de cartes d’électeurs en cours de validité en dépit du taux de pourcentage qui avoisine les 42,96 % , un taux qui a connu une légère hausse par rapport à celui de 2012 qui était de 37,9%.
Tirant le bilan du processus électoral, le Consul Général Abdou Khadre Agne par ailleurs Président du comité électoral á travers une note circulaire nº 160/CGSM/2019 datée du 01/03/2019 a exprimé toute sa satisfaction de la bonne tenue de l’élection présidentielle qui de son avis s’est déroulée dans le calme et la transparence sur l’ensemble des bureaux de vote.
Il a en outre remercié les Présidents d’Associations et Dahiras qui, selon lui á travers leur professionnalisme et leur sens élevé du devoir ont démontré qu’ils constituent des Ambassadeurs du Sénégal au niveau de leurs localités respectives.
Si le comité électoral a fonctionné en parfaite synergie ce qui a abouti á ces résultats jugés satisfaisants par certains observateurs ; force est de constater que celui gagnerait en efficacité avec l’implication de toutes les forces vives du consulat et qui jouissent d’une expertise avérée dans le domaine de l’organisation des élections car l’expérience a toujours fait la différence surtout en de pareilles circonstances.
Dans le souci d’être en adéquation avec la mission qui lui est dévolue, la Decena a pour sa part déployé sur le terrain 79 contrôleurs et 10 superviseurs ce qui lui a valu d’ailleurs les félicitations de l’Ambassadeur, du Consul général et des représentants des candidats qui étaient en lice pour le travail de veille et d’avant-garde durant tout le processus électoral.
L’Organisation de l’élection présidentielle n’a pas connu que du succès á tout point de vue, elle a aussi enregistré quelques impaires car de Huelva (en Andalousie) aux Iles Canaries, des responsables ont eu á décrier et surtout en cette période hivernale les conditions d’accueil et d’Hébergement peu décentes lors de leur passage dans la capitale espagnole pour la formation et la réception du matériel électoral.
Autre aspect et non pas des moindres : le retard constaté dans la mise en place des moyens matériels et financiers a aussi entrainé un léger retard dans la transmission des résultats au niveau national car les procès- verbaux pour la juridiction Espagne sont arrivés á la veille du scrutin.
Or, organiser des élections suppose la mobilisation de moyens matériels et financiers de grande envergure, sous ce rapport l’état du Sénégal devrait anticiper sur les évènements pour minimiser tous ces problèmes dans la perspective d’assurer des élections correctes.
Considéré par certains compatriotes comme du saupoudrage uniforme aux allures de campagne déguisée, la venue en Espagne de Mme Nata Samb Mbacké Administrateur du FAISE pour allouer des financements aux femmes en pleine campagne électorale a été diversement appréciée par les acteurs politiques de l’opposition comme de la mouvance présidentielle.
Une situation qui a fini d’irriter une militante de la première de l’APR qui a tout bonnement gelé ses activités politiques car selon cette dernière l’éthique et la morale ne devraient accepter de telles pratiques surtout en période de campagne.
Faisant le bilan de l’élection présidentielle au sein des états-majors politiques ; Seynabou Helene Seye responsable de la coalition Sonko Président a d’abord remercié tous ceux qui ont eu á porter leur choix sur Ousmane Sonko avant de laisser entendre que l’heure est venue pour les sénégalais toutes obédiences confondues á se retrouver autour de l’essentiel pour bâtir notre mère patrie : le Sénégal.
Interrogé sur la déroute de leur coalition, Mady Cissé Ba Coordonnateur de l’APR á Murcia para ailleurs mandataire de BBY dans cette localité n’a pas mis de gants pour dire ses vérités. Selon lui le seul et unique responsable de cette débâcle est l’APR qui, n’a su sanctionner positivement les efforts des responsables qui nous ont valu autant de succès par le passé. Selon lui la DSE n a enregistré durant le septennat du Président Macky Sall que deux nominations très méritées : Awa Cheikh Mbengue au CESE et Mouctar Belal Ba comme Consul Général finalement limogé á quelques encablures des jouxtes électorales. Et au même moment dans d’autres pays qui ne font pas mieux que l’Espagne où on compte plus d’une vingtaine de nominations : le fossé est énorme, il y a trop de disparité incongrue dira-t-il.
Et Cissé Ba très en verve de poursuivre pour dire que cette manque de considération a fini de susciter des contestations et des frustrations dans nos rangs et en politique les erreurs ne pardonnent pas ils se paient cash. Il a en outre fustigé le fait que certains responsables ont souvent considéré Ousmane Sonko comme un épiphénomène aujourd’hui le résultat est là visible et palpable Sonko est une réalité en Espagne même si l’écart est de 159 voix conclut Mr Ba.
Pour Madeleine Bar Coordonnatrice de la coalition on Idy 2019 á Madrid et ses alliés, la victoire de leur mentor Idrissa Seck est sans commune mesure avant de nous informer qu’ils ont tenu un sit- in devant les locaux de l’Ambassade vendredi dernier pour manifester contre ces résultats fabriqués de toutes pièces . Ils comptent aussi user de tous les moyens légaux pour le choix souverain du peuple sénégalais soit respecté.
Mme Bar n’a pas manqué de remercier les militants qui ont voté en faveur de leur coalition et plus particulièrement ceux de Madrid qui ont eu á contribuer de fort belle manière á la victoire de Idrissa Seck dans la capitale espagnole une première du genre.
Cheikh Momy Ndiaye Coordonnateur de la coalition Madicke 2019 se dit satisfait d’avoir accompli sa mission même s’il reconnait que les 166 voix obtenues par son candidat sont loin de refléter les réalités du terrain.
Nos efforts pour entrer en contact avec le mandataire du Pur sont restés vains.
Globalement, les élections se sont déroulées correctement et la maturité du peuple sénégalais a finalement triomphé sur la passion ici en Espagne.
MACKY DOIT OUVRIR LES YEUX POUR RECONNAÎTRE CEUX QUI SONT EN TRAIN DE LE TROMPER
Moustapha Cissé Lo qui se définit comme l’un des artisans de la victoire du candidat de BBY dans la commune de Yoff, demande au président élu de ne pas céder aux tentatives de chantage, en perspective de la formation du prochain gouvernement
Alors qu’au sein de la mouvance présidentielle, on n’a pas encore fini de célébrer la victoire de Macky Sall annoncée par la Commission Nationale de Recensement des Votes (Cnrv), Moustapha Cissé Lo ouvre les hostilités. Le tonitruant député apériste, qui se définit comme l’un des artisans de la victoire du candidat de Bby dans la commune de Yoff, demande au Président élu de ne pas céder aux tentatives de manipulation et de chantage, en perspective de la formation du prochain gouvernement. Il invite les ministres et députés de l’Apr à s’ouvrir aux militants.
A peine les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 février dernier publiés par la Commission de Recensement des Votes, jeudi, que certains responsables deBennoBokk Yakaar (Bby) deDakar s’autoproclament déjà comme les grands artisans de la victoire du Président sortant, Macky Sall. Lors d’un rassemblement initié samedi dernier par Abdoulaye Ndour (ancien Dage à la Présidence de la République) et auquel il a pris part, le député Moustapha Cissé Lô s’est vanté d’avoir permis la victoire de Macky Sall dans les cités nouvelles comme Ouest Foire, Nord Foire, Cité Apecsy et Diamalaye. Et à l’en croire, l’ancien Dage de la Présidence de la République y a fortement contribué. N’empêche, le président du Parlement de la CDEAO prétend qu’il ne demande rien en retour en guise de récompense. «Je n’attends rien du président de la République, mais juste qu’il nomme Abdoulaye Ndour à un poste de ministre dans le prochain gouvernement, s’il veut me récompenser», a déclaré le tonitruant député. Pour Moustapha Cissé Lô, le chef de l’Etat ferait bien d’ouvrir les yeux pour identifier ceux qui sont en train de le tromper. «A travers des copinages, des manipulations et des marchandages, on est en train de mettre le pays à genou. Macky Sall doit travailler avec des gens sincères, honnêtes, patriotes et engagés à ses côtés. S’il met chacun à sa place, le Sénégal va décoller très rapidement», a lancé Moustapha Cissé Lô qui accuse certains responsables apéristes de revendiquer de façon indue la victoire de Dakar. Or sans son aide et celle d’AbdoulayeNdour, affirme-t-il, le candidat Macky Sall allait perdre Dakar et la commune de Yoff.
« Il n’y a aucun ministre, encore moins de député, qui a fait plus que ce que nous avons fait ici. Aucun autre responsable ne s’est investi dans le but d’aider les populations. Les prochaines élections locales vont confirmer l’important travail que nous avons mené ici lors de la présidentielle», clame-t-il. Il demande aux autres responsables de la coalition BBY et de l’Apr de changer d’attitude, de se montrer plus ouverts aux militants et de répondre aux appels et sollicitations des populations. «Si le président de la République minimise ce que nous avons fait pour lui, il connaîtra la même chose que ce qui s’est passé à Touba». S’agissant de la capitale du mouridisme, il indique qu’il a toujours soutenu que Macky Sall ne pourra jamais y gagner une élection sans lui. «C’est seulement quand j’ai quitté Touba qu’il y a été laminé. Il faut du respect entre nous. Les ministres doivent être ouverts, rester à l’écoute des militants, les recevoir et satisfaire leurs besoins», martèle-t-il.
KARIM PERD DEVANT LA CEDEAO
La Cour de justice de la CEDEAO s’est abstenue, ce 4 mars 2019, de constater et de sanctionner les graves violations des droits du candidat Karim WADE d’être électeur et éligible à la présidentielle - COLLECTIF DES AVOCATS DE KARIM WADE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du collectif des avocats de Karim Wade, daté du 4 mars 2019, relatif à sa plainte contre l’Etat du Sénégal devant la Cour de justice de la CEDEAO.
« Le Collectif des avocats de Karim WADE informe l’opinion publique nationale et internationale que la Cour de justice de la CEDEAO s’est abstenue, ce 4 mars 2019, de constater et de sanctionner les graves violations des droits du candidat Karim WADE d’être électeur et éligible à l’élection présidentielle du Sénégal du 24 février.
Bien qu’ayant été saisie dès le mois de novembre 2018 par une procédure d’urgence, la Cour n’a pas statué avant le premier tour de l’élection, ce qui prive de tout objet l’arrêt qu’elle vient de rendre.
Cet arrêt est, d’ailleurs, en contradiction flagrante avec les décisions de justice internationale qui ont déjà condamné les atteintes portées aux droits fondamentaux de Karim WADE par l’État du Sénégal.
Le Collectif rappelle notamment que le Comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de juger que la condamnation prononcée par la CREI contre Karim WADE avait violé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui s’impose au Sénégal.
C’est pourquoi Karim WADE saisit immédiatement le Comité des droits de l’homme des Nations Unies pour faire rétablir son droit fondamental de participer librement à la direction des affaires publiques de son pays.
Il est déterminé à lutter contre l’arbitraire et l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques. »
Soutenu par la puissante coalition BBY, une machine huilée qui broie tout sur son passage depuis sept ans, Macky ne s’est pas trompé en ne changeant pas cette équipe qui gagne. Qu’on l’aime ou pas, Benno Bokk Yakaar est une coalition efficace, c’est à dire qui gagne à tous les coups. Son dernier succès en date remonte au 24 février 2019 lors de cette présidentielle où certains ne vendaient pas cher la peau de Macky Sall, finalement remportée à 58,27%.
De mars 2012, à nos jours cette coalition est hétéroclite, certes, mais compacte avec comme mettre mot le Benno (Unité, en wolof). Malgré, les identités remarquables qui la composent comme Moustapha Niasse et son parti l’Alliance des forces de progrès, Ousmane Tanor Dieng et son Parti socialiste, sans compter les quatre-vingt partis lilliputiens et ceux qui ont pris le train en marche comme les Modou Diagne Fada, Me Aissata Tall Sall, Abdoulaye Baldé, la grande coalition présidentielle donne l’impression d’être un bloc monolithique.
Malgré, les appétits de pouvoir des uns et des autres, les frustrations ne sont pas médiatisés à outrance ou sont étouffées dans l’œuf, par le donneur d’ordres, Macky Sall. S’il faut reconnaître un génie politique au président de Benno Bokk Yakaar, c’est d’être parvenu à unir au sein de ce vaste rassemblement jamais vu dans l’histoire politique du Sénégal, deux ennemis jurés, à savoir, Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng qui avaient fait éclater à mille et une morceaux Benno Siggil Sénégal, à la veille de la présidentielle de 2012 à cause de leur guerre d’égos refoulés depuis leur appartenance commune au Parti socialiste avant le fameux «congrès sans débat».
Chez les humains comme chez les organisations, toute chose à une durée de vie, on peut, dans ce cas d’espèce se poser légitimement la question de savoir si Benno Bokk Yakaar survivra bel et bien au président Macky Sall qui va prochainement entamer son second et dernier mandat ? La réponse bien évidemment non. Pour cause, les entités qui composent le BBY actuel, font déjà montre de leur volonté de reprendre leur indépendance et éventuellement aller demander le suffrage des Sénégalais en 2024. Ira-t-on vers un divorce à l’amiable ou douloureux. Seul l’avenir le dira…
PAR BARA DIOKHANE
THIAROYE 44 VS CAMP DE THIAROYE
On lit de la plume de plusieurs historiens pourtant réputés serieux, que le film “Camp de Thiaroye” d’Ousmane Sembène avait tellement dérangé les autorités, qu’il aurait été l’objet de censure au Sénégal
Durant les années 1985 à 1989, j’avais été impliqué, dans une affaire Thiaroye devant la Justice Sénégalaise, qui avait défrayé la chronique á l’époque. Je représentais le cinéaste Ben Diogaye Beye, actuel Doyen des cinéastes Sénégalais, dans un procès contre la Société Nationale de Production Cinématographique (SNPC). Ben Diogaye Beye, avait co-écrit avec l’écrivain Boubacar Boris Diop, le scénario d’un film long métrage sur les événements de Thiaroye, intitulé “Thiaroye 44”. Le scénario du film fut sélectionné, après compétition nationale, par le Comité de Lecture de la SNPC, et la production avait débuté, après la conclusion d’un contrat de cession du scénario, quelques prises de vue, la sélection d’acteurs, de décors, etc.
Par décision prise en Conseil des Ministres, un changement intervint dans l’organigramme de la SNPC, durant la production du film “Thiaroye 44”, et le cinéaste Mahama Johnson Traoré, qui en était Directeur fut subitement limogé, et remplacé par M. Ousmane Sembène, doyen des cinéastes á l’époque, nommé PCA de la SNPC. Dès son installation, l’une des premières décisions que prit la nouvelle direction de la SNPC fut d’ordonner la “suspension provisoire” de la production du film Thiaroye 44. Suspension provisoire devenue définitive, malgré les recommandations du Comité de Lecture de la SNPC. A la place de “Thiaroye 44”, la SNPC finançait le film “Camp de Thiaroye”, co-réalisé par personne autre que le PCA Ousmane Sembène, Doyen des cinéastes á l’époque, avec un cinéaste quasi inconnu du nom de Thierno Faty Sow.
La plainte de Ben Diogaye Béye, basée sur la rupture abusive d’un contrat de production cinématographique, avait abouti à la condamnation de la SNPC par le Tribunal de Dakar, sous la présidence de M. Mansour Tall, á payer des dommages-intérêts à Ben Diogaye Beye, lesquels furent augmentés par la Cour d’Appel de Dakar, présidée par M. Maguette Diop. C’est le lieu de rendre hommage à l’indépendance de ces juges Sénégalais, car sous nos tropicaux, où l’exécutif détermine la carrière des magistrats, l’Etat et ses démembrements sont rarement condamnés par la Justice.
Respect aussi pour l’administration de l’époque, qui s’était pliée de bonne foi, et avec responsabilité, à la décision de Justice, en réglant les sommes dues au titre de la condamnation, et en s’abstenant de faire un recours en cassation.
Cela n’avait pas empêché évidemment la SNPC de produire “Camp de Thiaroye”, même si ce film fut la seule et unique production de la SNPC avant de fermer boutique définitivement.
La première mondiale de “Camp de Thiaroye” eut lieu en grandes pompes, lors d’une soirée de gala á la Foire de Dakar, en présence des pontes de la République, et le journal gouvernemental, Le Soleil du lendemain en fit sa Une. Ce rappel d’un fait de l’histoire artistique et judiciaire du Senegal me parait important, car, à peine un quart de siècle est passé après cet épisode peu glorieux de la brillante carrière d’Ousmane Sembène, et voila que, curieusement, on lit de la plume de plusieurs historiens pourtant réputés serieux, que le film “Camp de Thiaroye” d’Ousmane Sembène avait tellement dérangé les autorités, qu’il aurait été l’objet de censure au Sénégal. Quant á Thierno Faty Sow, le supposé co-réalisateur du film “Camp de Thiaroye”, l’histoire l’a effacé. Il aurait pourtant suffi de consulter l’abondante couverture médiatique consacrée a l’événement, et que je tiens à la disposition de tout historien et chercheur intéressé.
Ce rappel est aussi intéressant car on y retrouve, les mêmes amers ingrédients d’injustice, d’abus, de trahison, de falsifications, que dans la réelle affaire Thiaroye, qui, elle, constitue une question historique et judiciaire de premier ordre, qui interpelle la conscience universelle, dont la conclusion est d’abord une dette de mémoire et de dignité humaine non encore réglée. L’Afrique, bien avant la France, la doit à elle-même, et à ses ancêtres.
Imaginons alors les obstacles á franchir dans cette quête de vérité, de justice et réparation, si rien qu’un projet de film de fiction sur la question de Thiaroye, qui, il est vrai, remettait en cause la thèse officielle de mutinerie, rébellion et autre outrage servie par l’armée française , a subi de telles affres. A coup sûr, l’affaire Thiaroye dérange.
Dans une parfaite illustration de l’adage qui veut que parfois “la vie imite l’art”, c’est le “Thiaroye 44”, le titre du film de Ben Diogaye Béye qui n’a jamais vu le jour, et non “Camp de Thiaroye”, le film qui, lui a bien été produit par la SNPC réalisé, que la rebelle mémoire collective retient. C’est d’ailleurs Thiaroye 44 qui est le titre du présent Colloque. Un livre intitulé “Thiaroye 44” basé sur le scénario de Ben Diogaye est récemment paru en France, ainsi qu’une pièce de théâtre. Revanche de l’histoire, Justice immanente ?