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26 août 2025
L'ASUDIC REVELE COMMENT LE SENEGAL A ETE EPARGNE D'UNE COUPURE D'INTERNET
Alors que beaucoup d’internautes s'attendaient à une coupure de l'internet le jour du scrutin, tel n’a pas été le cas. Et à travers un communiqué, l'Association sénégalaise des utilisateurs des Tic (ASUDIC) donne les explications
«Il n’y a eu aucune restriction sur internet. La première explication qu’on pourrait donner serait que le gouvernement est, enfin, dans une dynamique de respecter les droits humains numériques au Sénégal. Que nenni. L’analyse révèle plutôt que la coalition Benno bokk yakaar (BBY) avait besoin d’une connexion internet, stable et de qualité dans le cadre de sa campagne électorale digitale. Aussi, une coupure d’internet était exclue. Le jour du scrutin, quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, coup de tonnerre. Le représentant du candidat Macky Sall, à la surprise générale, annonçait la victoire à 57% au minimum», a révélé le texte.
«BBY a saisi les opportunités électorales offertes par les outils du numérique»
Sur cette base, Ndiaga Guèye et ses collègues estiment : «Le secret de cette éclatante victoire se trouve dans la campagne électorale à l’Américaine mise en œuvre par BBY. Une combinaison novatrice du numérique et du terrain, adossée à une loi sur le parrainage et un organisateur partisan. Ainsi, une redoutable machine de guerre électorale encore plus monumentale et réactive que celle de 2012 fut créée¬ pour la conservation du pouvoir. A l’évidence, BBY s’est beaucoup inspirée des campagnes présidentielles américaines qui sont depuis longtemps une référence pour le reste du monde». L’ASUDIC souligne aussi : «Le jour du scrutin, en temps réel, grâce à l’internet, BBY pouvait suivre au quartier près, heure par heure, dans quels endroits les gens allaient voter et dans quels endroits c'était plus difficile pour y concentrer leurs militants et mobiliser les électeurs. L’opposition ne pouvant pas rivaliser avec une telle organisation, si puissante et efficace, se retrouva face à une cinglante défaite, bien plus forte que le scrutin très serré annoncé par les médias». «La campagne déroulée, nous autorise à penser que la coalition BBY a saisi les opportunités électorales offertes par les outils du numérique malgré que le candidat Macky Sall, peu préoccupé par le numérique, n’a jamais fait preuve d’un leadership politique de haut niveau sur la question pendant sept ans de gouvernance. Outre la communication digitale sur les réseaux sociaux, nous pensons que la principale nouveauté de cette élection présidentielle réside dans l'utilisation d’un logiciel électoral par BBY»
«La principale nouveauté réside dans l'utilisation d’un logiciel électoral par BBY»
«Les données collectées et agrégées, certainement par une armée de spécialistes du digital, ont surtout permis la détermination des zones d’électeurs constituant l’inconnu, c’est-à-dire des zones comportant une majorité d’électeurs indécis, abstentionnistes et étant susceptibles par leur vote d’influencer l’issue des élections», souligne le document. «En outre, le logiciel contient des données sur la carte électorale du coup, le jour de l’élection, cette fonctionnalité permet aux mandataires chargés de surveiller le dépouillement du vote, de télécharger les résultats par bureau de vote pour donner à BBY le résultat global de l’élection présidentielle, en temps réel», renseigne l’ASUDCI. «Les données en masse (Big Data) nécessaires pour créer cette puissante base de données, ont été obtenues grâce aux parrains collectés par les candidats», a noté le document.
«A l’opposition de se mettre à jour, même si BBY a déjà une bonne longueur d’avance»
Pour ces spécialistes du net, «le troisième axe de cette stratégie pour gagner l’élection était de priver de vote le maximum d’électeurs par la mauvaise distribution des cartes d’électeur, pour ne pas dire leur rétention, la non inscription d’électeurs dans le fichier, la modification de la carte électorale dans les zones non favorables et le gonflement de celles jugées favorables». «La réussite d’une telle stratégie de campagne électorale faisant la convergence du numérique et du terrain ne s’improvise pas. Celle de BBY a été conçue et mise en œuvre par un appareil très organisé, centralisé, hiérarchisé et décentralisé. En outre, il faut noter que cette victoire a été facilitée par une opposition morcelée, faible, toujours dans l’informelle mais surtout sans courage politique», souligne le communiqué. D'après l’ASUDIC, le «Big Data», la collecte et le traitement automatisé de gigantesques quantités de données, a aidé le candidat de Benno Bokk Yakaar à remporter un second mandat. «Une aide phénoménale à la prise de décision dans une compétition électorale. Et ça ne fait que commencer avec les outils numériques d’appui logistique aux campagnes électorales. Des lors, disent ces spécialistes, il appartient à l’opposition de se mettre à jour, même si BBY a déjà une bonne longueur d’avance. Elle doit s’attaquer aux immenses chantiers qui l’attendent, dont deux sont des sur priorités¬ : l’abrogation de la loi sur le parrainage et un organisateur d’élections neutre».
A défaut, constatent-ils : «L’entreprise électorale BBY avec ses campagnes électorales, ultra ciblées, ou l’électeur est un client et le candidat un produit, est assurée d’avance de gagner toutes les élections à venir. Et l’opposition continuera à parler d’élections truquées sans convaincre personne».
LE COUPLAGE LÉGISLATIVES ET LOCALES EN 2019
Que les élections locales et législatives se fassent ensemble parce que je considère qu’il y va de la rationalisation du calendrier électoral au Sénégal a déclaré Aissata Tall Sall
La présidente du mouvement Osez l’avenir propose le couplage des Législatives et des Locales en 2019. Aïssata Tall Sall estime que ce serait une forme de «rationalisation» du calendrier républicain.
Beaucoup avaient parié sur une dissolution de l’Assemblée nationale, mais seulement si Macky Sall passait la main à un autre de l’opposition. Et l’idée de l’organisation de nouvelles élections législatives, après celles de 2017, refait surface après la réélection du candidat de Benno bokk yaakaar au premier tour. Me Aïssata Tall Sall plaide pour l’organisation de nouvelles Législatives en 2019 et même un couplage avec les Locales prochaines. «J’ai le souci qu’on ajuste le calendrier électoral sénégalais. Voyez-vous, depuis 5 ans, on est sur un rythme soutenu de campagne. On ne va pas s’en sortir. Moi j’ai bien envie qu’on remette tous les compteurs à zéro et que tous les 5 ans on fasse des élections générales : une Présidentielle, des Législatives et des Locales. Je suis pour des Législatives en 2019, mais pas pour des raisons que les gens invoquent. Qu’on ait des élections finalement qu’en 2024», a-t-elle indiqué hier, lors de l’émission «Grand jury» de la Rfm.
Alliée de Macky Sall, elle ajoute : «Si vous observez ce qui se passe au Sénégal, c’est qu’en moyenne tous les 18 mois, maximum tous les deux ans, nous avons une élection quelque part. Mais cela ne peut pas continuer. Il faut arrêter ce rythme infernal et j’opte pour ce que l’élection présidentielle passée, toutes les autres soient organisées e même temps, les élections locales comme les élections législatives, pour qu’on ait des mandats de cinq ans remplis à l’issue desquels tout le monde repartira encore à la case départ. Que les élections locales et législatives se fassent ensemble parce que je considère qu’il y va de la rationalisation du calendrier électoral au Sénégal. On ne peut pas dans un pays en voie de développement, tous les 18 mois en moyenne, avoir des élections. C’est fatigant pour la classe politique, pour les Sénégalais et ça éprouve nos finances publiques.»
Si elle dit ne pas savoir «s’il faut dissoudre cette Assemblée nationale ou trouver une loi plus tard», la présidente du mouvement Osez l’avenir souligne qu’«on y réfléchira», car «c’est un problème auquel nous devons apporter une solution». Macky Sall exclut-il cette option du couplage Législatives Locales ? Rien n’est moins sûr. Dans tous les cas, la dissolution de l’Assemblée nationale, comme le dispose l’alinéa 2 de l’article 87 de la Constitution, «ne peut intervenir durant les deux premières années de législature». Concrètement, qu’après le 30 juillet prochain.
MACKY VA SE TROUVER DANS UNE POSITION DIFFICILE POUR ARBITRER
Les élections locales seront les premiers moments où les supposés successeurs vont commencer à sortir selon Mamadou Diouf.
Arbitrer la bataille pour sa succession risque de ne pas être une tâche facile pour le Président Macky Sall qui vient d’être réélu à la tête du pays. C’est du moins l’avis de Mamadou Diouf, Professeur d’histoire à l’Université de Columbia aux Etats-Unis.
Le Président Macky Sall, réélu pour un second mandat, n’a pas encore prêté serment que l’éventualité d’une bataille de succession au sein de sa formation politique est agitée. La survenue de cette lutte pour la succession du 4ème président de la République est évoquée par l’historien Mamadou Diouf, enseignant à l’Université de Columbia aux Etats-Unis. «A l’Apr va s’ouvrir la bataille pour la succession (du Président Macky Sall).
Et cette bataille (…) explique probablement pourquoi certains gros transhumants ont transhumé. Certainement, ils cherchent une base politique pour la bataille pour la succession parce que le Président (Macky Sall) va faire son dernier mandat (et) va se trouver dans une position difficile pour arbitrer», a-t-il dit hier, lors de l’émission «Objection» de la radio privée Sud Fm. «La bataille de succession est une bataille à l’intérieur du parti au pouvoir dans laquelle le président (de la République) va être impliqué et ses engagements peuvent avoir des conséquences importantes.
Mais aussi, il n’a plus le pouvoir qu’il avait», note Pr Mamadou Diouf.
Qui fait comprendre encore : «On peut imaginer que les gens peuvent concevoir qu’il est en train de partir et que ses jours à la Présidence sont comptés. Donc, ils vont se préparer et ne vont pas nécessairement dévoiler leurs cartes. Et les élections locales seront les premiers moments où les supposés successeurs vont commencer à sortir.» L’universitaire ne manque pas de se demander si «le Président Macky Sall va considérer que sa mission historique, c’est de se trouver un successeur».
Sa réponse est que, poursuit-il, «s’il se lance dans cette campagne, il va bien sûr susciter des adversaires dans son propre camp». «Donc, c’est tout ça qui va faire (que) l’Apr va entrer dans une zone de tempête qui est liée au système politique sénégalais.
Cette bataille (de succession) va effectivement s’engager», explique le Professeur d’histoire à l’Université de Columbia aux Etats-Unis. «On va devenir un cas. On n’a jamais fait ça. Les gens ne s’en rendent pas compte. On n’a jamais eu un Président qui soit parti et qu’on soit obligé d’organiser des élections avec des candidats dont aucun n’est Président sortant», souligne Pr Diouf, au sujet de cette bataille de succession. Avant d’indique : «Il faut gérer la succession. Senghor avait géré sa succession en trouvant un article (l’article 35 de la Constitution d’alors) qui permettait à son Premier ministre (d’alors, Abdou Diouf) de devenir président de la République.
C’est le seul cas de succession qu’on a eu. On était dans un système qui le permettait, parce qu’on avait encore une culture et un fonctionnement de parti unique. On ne l’a plus», tente d’expliquer l’universitaire.
Par Dr Atab Badji
«EN DECEMBRE, SE JOUERONT LES PROLONGATIONS DE LA PRESIDENTIELLE»
Les Locales du 1er décembre prochain auront des allures de prolongations de la Présidentielle. C’est le sentiment de Dr Atab Badji, analyste de politique
«Les élections locales de 2019 revêtent une caractéristique particulière : elles constituent à la fois une sorte de deuxième tour de la récente Présidentielle, mais aussi une sorte de premier tour (avant l’heure) des prochaines Législatives qui vont constituer de véritables «semi-présidentielles », vu l’enjeu de taille qu’elles constituent du fait de l’opportunité de cohabitation qu’elles offrent.
D’ailleurs, c’est cette modalité qui en constitue l’enjeu politico électoral majeur. En effet, il faut dire que dans les suites de l’élection passée, les Locales futures présentent, entre autres, un enjeu psychologique en cas de victoire massive, celui de remonter le moral des troupes, suite au revers électoral, de crédibiliser la thèse de ne pas reconnaître les résultats en les estimant être en deçà de leur performance. Mais le véritable enjeu, c’est l’opportunité d’un nécessaire ancrage local, idéalement institutionnalisé. En fait, une sorte de trésor de guerre, pour ne pas parler de bastion électoral. Par rapport à cette importante échéance, les chances de l’opposition tiennent de deux registres, un registre propre, intrinsèque et un registre extrinsèque qui tiendrait des points faibles du camp du pouvoir. E
n effet, l’acte politique assez inattendu posé par l’opposition (même si certains parlent d’incohérence juridique), à savoir le fait de rejeter les résultats sans aucun recours, reste tout de même un acte politique pas banal qui, en déjouant les pronostics d’un conflit postélectoral qui finirait par dépeindre son image, va chercher à renforcer un certain sentiment de victimisation d’un jeu électoral qu’elle a estimé inique ; d’où une source possible de sympathie. En général, organisées à mi-mandat présidentiel, la proximité relative des élections locales avec la Présidentielle, de par le chevauchement calendaire, constitue aussi, dans une certaine mesure, un atout, en ce sens qu’elle permet de maintenir la cadence et la mobilisation des troupes, en lieu et place d’un estompement de la ferveur et d’une baisse de régime qu’occasionnerait une longue échéance. En plus, la dernière contrainte électorale que fut le parrainage a été une heureuse occasion de travail de terrain et de proximité, permettant ainsi d’avoir une idée plus ou moins précise des localités, pas forcément en termes de résultats ponctuels, mais de contacts et de repères prospectifs.
L’autre atout, c’est le renfort des recalés, surtout ceux-là qui ont une bonne assise locale, mais aussi celui d’une certaine machine électorale qui avait fait le choix de l’abstention, de même que certaines personnalités politiquement non colorées et des immanquables frustrés. L’autre registre, extrinsèque, c’est le risque de fissuration du bloc du pouvoir. En effet la logique de ‘tous pour un’ va céder, sous la poussée du choc des ambitions de figures politiques qui avaient juste tu leurs rivalités le temps d’une élection. Il s’agira véritablement de question de survie politique pour certains qui n’hésiteront pas à prendre le chemin de la dissidence.
En plus, les contraintes de l’agenda républicain avec ses grands rendez-vous (fête nationale, mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale, déclaration de politique générale, recherche de repères de la nouvelle équipe…), les aléas naturels comme l’hivernage… pourraient gêner la préparation. Mais il faut préciser que le pouvoir ne manquera, toutefois pas, de prendre toute la mesure de l’importance, tant au niveau psychologique que politique, de ces échéances, pour user de tout son potentiel. De chaudes empoignades en vue. En définitive, en décembre se joueront les prolongations de la Présidentielle…».
«L’IMPORTANT, C’EST L’ENGAGEMENT ET LA PERSONNALITE DU MINISTRE DE L’INTERIEUR ET NON PAS SON APPARTENANCE POLITIQUE»
Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’intérieur, a, à partir de son fief du Djoloff, à fait le point sur l'élection et répondre à l'opposition
Doudou THIANE (Vox Populi Correspondant) |
Publication 04/03/2019
Au lendemain de la publication des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 24 février, consacrant la victoire de Macky Sall au 1er tour, par la Commission nationale de recensement des votes, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, qui avait en charge l’organisation du scrutin, est retourné ce week-end dans son fief du Djoloff. Ce, prendre quelques jours de break. Il en a profité pour faire le point sur l’élection et répondre à l’opposition.
LINGUERE - Après avoir sillonné, samedi, plusieurs localités du Djoloff pour dire merci à ses militants qui ont voté en masse pour le candidat sortant avec un taux de 80,01%, le ministre de l’Intérieur a fait face à la presse locale pour se prononcer sur le processus électoral et les résultats provisoires. Aly Ngouille Ndiaye a tiré un bilan «très satisfaisant» du scrutin de dimanche dernier. «Tout le monde est d’accord que les élections se sont bien passées au Sénégal, comme à l’extérieur. C’est un grand défi que nous avons relevé. Relever ce défi nous a permis d’organiser ces élections dans 49 pays, dont ici au Sénégal dans 14 651 bureaux de vote. Et grâce à Dieu, plus de 99% des bureaux étaient ouverts dès 8 heures et fermés à 18 heures», a constaté le ministre de l’Intérieur. Aussi, le premier flic du pays note que les résultats proclamés par la Commission nationale de recensement des votes ne souffrent d’aucune contestation de l’opposition. Sinon, selon lui, elle aurait fait des réclamations. «Les différents candidats qui étaient en compétition n’ont pas l’intention de faire des réclamations au niveau du Conseil constitutionnel, on peut donc dire que l’élection est pratiquement terminée, que le Président Macky Sall a été réélu au premier tour», souligne-t-il. D’après lui, aucun incident n’a été enregistré dans les 14 651 bureaux de vote. «Dans l’ensemble du pays, vous n’avez pas entendu un seul de bureau de vote où on vous a dit qu’il manque des bulletins, de l’encre, etc. Parce que nous nous sommes personnellement impliqués pour que ça puisse se passer très bien», a soutenu le ministre de l’Intérieur qui a battu en brèche certaines informations faisant état d’un éventuel vote des mineurs dans le Nord du Sénégal, dans la région de Matam
«Les gens font beaucoup de montages. Il n’y a pas eu de vote de mineurs dans ce scrutin»
«Les gens font beaucoup de montages. Il n’y a pas eu de vote de mineurs dans ce scrutin. L’opposition était présente dans tous les bureaux de vote et je pense qu’elle n’acceptera pas qu’un mineur vienne voter. Le reste, je considère que c’est des images que les gens avaient dans des cours d’instruction civique qu’on a ressorties pour faire un montage», dénonce-t-il. Aly Ngouille s’est ensuite prononcé sur la défaite de son candidat, Macky Sall, dans la ville sainte de Touba et le département de Mbacké. «Des habitants de Touba n’ont pas voté pour le Président Macky Sall. Il n’y a pas une autre explication. Le Président Macky Sall a fait beaucoup de réalisations à Touba, comme à l’intérieur du pays. Même si le candidat Macky Sall n’a pas gagné à Touba, il faut reconnaître que son score s’est beaucoup amélioré dans la ville sainte, par rapport aux élections Législatives. Mais nous sommes en démocratie et il faut accepter le choix des électeurs», a-t-il analysé.
«C’est ce fichier ‘piégé’ qui leur a donné 20% et 16%»
Par rapport au fichier électoral que l’opposition a qualifié de «piégé», Aly Ngouille Ndiaye déclare : «C’est ce fichier ‘piégé’ qui leur a donné 20% et 16% des suffrages. Le fichier n’a pas changé. C’est le même fichier qui a permis aux uns et aux autres de passer le parrainage et d’autres d’être recalés. C’est le même fichier qui a été tiré et chacun d’entre eux a une copie». Le ministre de l’Intérieur a également félicité la Direction générale des élections (DGE), la Direction de l’automatisation des fichiers (DAF), la Direction générale de l’administration territoriale (DGAT), la Police, la Gendarmerie et l’Armée, qui se sont toutes impliquées pour l’organisation de ces élections. Et il a terminé son face à face avec la presse en jetant une pierre dans le jardin de l’opposition qui n’a cesse de réclamer son départ à la tête du ministère de l’Intérieur avant le scrutin. «Ce que nous avons prouvé, c’est que le ministre partisan, ce n’est pas un argument qui tient toujours. Ce qui est important, c’est l’engagement et la personnalité du ministre de l’Intérieur et non pas son appartenance politique», a répliqué Aly Ngouille Ndiaye.
BIRIMA MANGARA, LE BRAS ARME DE MACKY SALL
La coalition Benno Bokk Yakar a perdu la région de Diourbel face à celle de Idrissa Seck. Mais elle a remporté le département de Diourbel.
Cette belle moisson émane en grande partie de l’œuvre de Birima Mangara qui a appuyé le mouvement « Wa Mangara » et tous les leaders de la Coalition Benno Bokk Yakaar.
Une volonté qui ne s’est pas extériorisée, aurait été comme si elle n’avait jamais existé. C’est ce qu’a sans doute compris le ministre du budget, Birima Mangara en impulsant une dynamique gagnante à la coalition Benno Bokk Yakaar. L’unité dans l’action a toujours été son maître mot. Il ne se faisait pas prier pour éteindre tous les foyers de tension entre les responsables de la mouvance présidentielle. Bien introduit dans les foyers religieux, il n’hésitait pas à faire des actions pour rendre leur existence plus agréable.
A son actif, on peut relever le soutien finacier aux imams ; aux chefs de quartiers, de villages, aux couches vulnérables et la réfection de plusieurs mosquées dans les départements de Diourbel, Bambey, Mbacké et même Darou Mousty. Régler les préoccupations des Sénégalais, était son viatique. Il s’y ajoute qu’il appuyait de manière considérable les responsables de Benno Bokk Yakar de la région de Diourbel dans un élan unitaire. Last but not least, il a transformé les cibles sociologiques en cibles électorales. Ce serait faire un crime de lèsemajesté que d’occulter le rôle du Mouvement « Wa Mangara »
MADJIGUENE MANGARA ET SON MOUVEMENT INVESTISSENT LE BAOL DE FOND EN COMBLE
Durant tout le processus électoral, elle s’est beaucoup donnée. Elle ? C’est Madjiguène Mangara, épouse du ministre du budget Birima Mangara. A travers le mouvement « Wa Mangara » , elle a investi toutes les rues du département de Diourbel, de Mbacké et de Bambey.La vulgarisation du Pse, la proximité et le Social ont fait chavirer les cœurs dans le Baol. A chaque fête religieuse, elle offrait des oignons et des pommes de terre à plus de 2000 familles. Elle a eu à financer plus de 200 Gie de femmes.
Ledit Mouvement s’est distingué lors des parrainages où Maguy Mangara a enrôlé pour la première opération près de 10000 signatures. Elle était aussi présente avec ses amis et étalaient leur force mo bilisatrice pendant les accueils réservés au Chef de l'État lors du Magal de Touba et l’inauguration de Ila Touba À la tête du mouvement ”Waa Mangara ”, Madjiguène Mangara avait relevé le défi de la mobilisation, à l’occasion de l’arrivée du candidat Macky Sall à Diourbel dans le cadre de sa campagne électorale.
L’épouse du ministre du budget Birima Mangara avait demandé à son hôte de se rendre à l’évidence qu’il n’est plus besoin de nourrir des inquiétudes quant à l’engagement de le réélire dès le premier tour. ”Nous avons voulu lui prouver que Diourbel est un terrain politique taillé à sa mesure. Nous avons aussi essayé de lui montrer que nous n’avons jamais croisé les bras et que nous allons continuer à travailler pour lui donner la victoire.” Et Madjiguène Mangara d’inviter les populations de Diourbel à aller retirer leurs cartes d’électeur et voter massivement le 24 février prochain pour une victoire dès le premier tour de son candidat…
Chose sûre : l’histoire lui donne raison notamment dans le département de Diourbel où Benno Bokk Yakaar a coiffé Idy au poteau. Cela a été possible grâce à un coaching gagnant savamment managé par Birima Mangara. Ce dernier a la claire conscience que travailler pour la réélection du Président Macky Sall, c’est être proche des populations. Il a compris que les Baol - Baol sont des patriotes exigeants qu’il faut convaincre mais surtout il faut les écouter. Sa loyauté marquante envers le Président Macky Sall a fait ses effets.
«DE NOMBREUSES PERSPECTIVES S’ANNONCENT» SELON ABDOULAYE DIOUF SARR
L’élection présidentielle qui vient connaître son épilogue, ouvre de nouveaux challenges.
Beaucoup de perspectives sont attendues pouvant permettre le Sénégal d’atteindre le plus rapidement possible l’émergence dans tous les domaines socioéconomiques, culturels, éducatifs et éducatifs.
Après avoir remercié toutes les populations du Sénégal et celles de Dakar en particulier à travers Yoff, qui ont largement contribué à la belle victoire du chef de l’État Macky Sall, lui permettant de briguer un second mandat à la tête de ce pays, le maire de la commune de Yoff Abdoulaye Diouf Sarr, a appelé ce samedi lors d’un meeting tous ses partisans et tous les militants de l’Alliance pour la république (Apr) et ceux de Benno Bokk Yaakaar (Bby) à tourner la page et de se mettre au travail. Parce que dit-il, « beaucoup de perspectives nous attendent » concernant la continuation de la politique pour ancrer de manière définitive le Sénégal de l’orbite de l’émergence. La perspective, précise le maire de Yoff, « c’est la promesse pour un Sénégal avec une mise à niveau avec l’industrialisation. La perspective, c’est également un Sénégal avec zéro bidonville et zéro déchet ». Mais aussi, « un Sénégal à l’ère du numérique avec un ancrage sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication », a-t-il déclaré.
Avant de s’expliquer davantage : « Il s’agit aussi d’une perspective orientée vers l’emploi des jeunes avec le Pse ». À cet effet, ce nouveau gouvernement qui sera installé dans un mois au plus tard, aura une lourde tâche. Il va se focaliser en outre, sur ces perspectives pour défendre et accompagner le président de la République à réussir le pari de l’avenir. Ce qui ne sera pas une tâche facile, vu les nombreux défis qui attendent le chef de l’État dans sa mission. Mais, la population de Yoff à travers son maire Abdoulaye Diouf Sarr est prête à l’accompagner dans l’ensemble des combats qui sont devant lui, que se soient les combats pour les locales, les prochaines législatives et tant d’autres comme le grand combat pour l’émergence du Sénégal.
Revenant sur la victoire de Benno qui a permis à Yoff de passer de 3 800 à 10 000 voix, ce dernier de faire savoir que « Yoff est un bastion de l’Apr et un fief incontestable du président Macky Sall, mais aussi l’épicentre de la dynamique de Benno Bokk Yaakaar ». Ce qui fait que d’une élection à un autre, l’écart se creuse. Prenant la parole tour à tour, des dignitaires lébous, en passant par le coordonnateurs des jeunes de l’Apr de Yoff, jusqu’au 1er adjoint au maire de ladite commune, Abdou Nar Mbengue, ont mis en garde tous ceux qui ont profité de cette élection pour lorgner le fauteuil du maire Diouf Sarr aux prochaines élections municipales. « Nous mettons en garde les chasseurs de primes. Notre seul candidat aux prochaines municipalités reste Abdoulaye Diouf Sarr qui est notre leader », a-t-il fait savoir. Mais aussi, ils ont profité de ce meeting de remerciement pour se fixer un nouvel objectif celui de 20 000 voix d’ici décembre prochain pour réélire Abdoulaye Diouf Sarr à la tête de la mairie.
«SI KHALIFA SALL ET KARIM WADE FAISAIENT PARTIE DES CANDIDATS DE CE SCRUTIN, NOUS IRIONS AU DEUXIEME TOUR»
Moustapha Cissé Lo, le premier Vice-président de l’Assemblée nationale a tenu un meeting de remerciement, hier, à Yoff, après que son candidat Macky Sall a remporté la bataille avec un score de 58,27%
Et c’est dans ce contexte qu’il a lâché une nouvelle bombe en soutenant que si Khalifa Sall et Karim Wade faisaient partie de cette élection présidentielle, il y aurait, inévitablement, un second tour. «Si Khalifa Sall et Karim Wade faisaient partie des candidats de ce scrutin, nous allions au deuxième tour», a reconnu Cissé Lo qui, a cours de son discours, est revenu sur les moyens qu’il a déployés pour battre campagne pour son candidat. «C’est grâce à moi et Abdoulaye Ndour que Macky Sall a pu obtenir une victoire à Yoff pour cette élection présidentielle. Personnellement, j’ai injecté 300 millions de F cfa, loué des voitures pour battre campagne pendant 15 jours», fait-il savoir.