Dans la commune de Thiès-Ouest qui constitue son fief politique, Idrissa Seck est arrivé en tête, après avoir perdu deux centres de vote. Selon Demba Diouf, coordonnateur du Comité électoral de Thiès-Ouest, cette défaite est loin d’être une honte ; au contraire !» Le 24 février dernier, la coalition Benno Bokk Yaakaar a essuyé une cinglante défaite dans la commune de Thiès-Ouest, devant le candidat Idrissa Seck.
Pour Demba Diouf, coordonnateur du comité électoral de Thiès-Ouest (par ailleurs directeur de Cabinet du ministre des Forces Armées), la majorité du comité électoral s’est mobilisée autour de l’essentiel pour faire face à l’opposition, même si l’implication de certains responsables n’a pas été sentie. «C’est ce qui a donné ces résultats qui sont loin d’être une honte», dit-il avant de souligner qu’ils sont a résultante de nombreux efforts déployés par tous les acteurs.
A Thiès, soutient-il, la coalition Benno Bokk Yaakaar avait à faire à un vote identitaire en faveur d’Idrissa Seck. Dans les autres régions du Sénégal, indique le sieur Diouf, «Idrissa Seck savait pertinemment qu’il allait se heurter au bon bilan du Président Macky Sall. De ce point de vue, il ne pouvait pas espérer grand-chose. D’ailleurs, son score dans l’axe Dakar- Thiès- Diourbel constitue 74% des suffrages qu’il a obtenus. A Thiès, nous devions tout faire pour qu’il n’ait pas suffisamment de réserves, pour combler le gap dans les autres localités».
Selon le coordonnateur du comité électoral de la commune de Thiès-Ouest, cet objectif a été largement atteint. «Lors des dernières législatives, BBY avait obtenu 6.639 voix à Thiès-Ouest contre un peu plus de 8.500 pour la coalition de Rewmi. Pour la présidentielle, BBY a obtenu 11.213 contre 17.409. Et c’est à Thiès-Ouest qu’il y a eu l’écart le plus faible avec le candidat Idrissa Seck ; et pourtant cette commune est sa base naturelle», affirme Demba Diouf. Dans les autres zones, dit-il, le plus important a été fait.
Il s’agissait de limiter l’hémorragie, d’autant que la majorité des électeurs indécis souhaitaient avoir un président de la République originaire de Thiès, en la personne d’Idrissa Seck. «C’était très difficile de les convaincre. Maintenant, il faut faire une bonne lecture de ces résultats pour mieux préparer les élections locales à venir. Et pour cela, il faudra tout faire pour que la coalition Bby ne soit pas victime du syndrome de 2014, avec des listes parallèles.
Lors des élections locales à venir, les membres de la mouvance présidentielle doivent taire les querelles personnelles, former un seul bloc et aller à l’assaut des mairies de la ville. Il s’agira ainsi de créer les conditions d’une alternance dans ces collectivités et les enlever des mains inexpertes», Demba Diouf dixit.
Yeya LY, Membre DU HCCT : «S’IL Y Avait LA Cohésion entre Les Différents Responsables, …»
Coordonnatrice du comité électoral du centre de vote Moda Kane, le plus grand lieu de vote de la ville et qui polarise toujours les attentions, Yéya Ly (membre du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et responsable des femmes de l’Alliance des Forces de Progrès) tire également un bilan positif des résultats obtenus par la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Mais selon elle, s’il y avait la cohésion entre les différents responsables, la mouvance présidentielle aurait largement dépassé ce score. Elle affirme avoir consenti de gros efforts à travers une occupation du terrain (visites de proximité, thés débats, caravanes dans le quartier Cité Lamy) qui, selon elle, a fortement permis de limiter les dégâts.
Et au-delà du centre, elle s’est déployée dans d’autres zones pour appuyer les responsables de la coalition BBY .Après avoir analysé les résultats obtenus dans la commune de Thiès-Est, elle considère que les performances de la coalition Benno Bokk Yaakaar sont honorables. «Lors de l’élection présidentielles du 24 février, Bbby a obtenu 17.702 voix à Thiès-Est, dont 2.984 au centre Moda Kane.
Pourtant, tous les candidats recalés par le parrainage avaient leur pied dans la commune de Thiès-Est. Le résultat obtenu est lié à la présence des responsables sur le terrain et à la confiance que les populations portent au Président Macky Sall grâce à son bilan et sa présence à leurs côtés», indique Yéya Ly.
A l’en croire, le candidat Macky Sall a totalisé 40.088 voix dans les trois communes de la ville de Thiès, ce qui veut dire que la ville a donné plus du tiers des voix globales du département de Thiès, qui s’élèvent à 100.422. «La contribution de Thiès-ville dépasse largement celle des départements de Bakel , Bambey , Mbirkilane , Gossas, etc.
C’est dire que la ville de Thiès a apporté une grande contribution à la réélection du Président Macky Sall, d’autant que les voix de la ville avoisinent celles que le candidat Ousmane Sonko a obtenues à Ziguinchor (41.291).
Au centre de vote Moda Kane qui cristallise chaque fois les attentions, la coalition BBY est passée de 1963 voix en 2017 à 2.984 en 2019, soit un bond de 1.021 voix. Le défi était grand car il s’agissait de vouloir battre un candidat dans son propre terroir», dit-elle avant d’ajouter : «ce qui est important maintenant, c’est de consolider les acquis en direction des prochaines élections locales.
Et pour ce faire, il faut une occupation permanente du terrain, comme cela a été fait pendant la campagne électorale. Il faut miser plus sur les jeunes en prenant davantage en charge la question de l’emploi».
IDRISSA SECK A ÉTÉ PRIVÉ D’UN SECOND TOUR LÉGITIME
Abdoul Mbaye et cie continuent d'indexer de graves irrégularités
Le Bureau politique de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) s’est réuni samedi dernier sous la présidence d’Abdoul Mbaye. L’ancien premier ministre et ses partisans ont ainsi livré leur analyse sur le scrutin du 24 février 2019 qu’ils jugent entaché de graves irrégularités.
Abdoul Mbaye n’a pas encore digéré la défaite du 24 février dernier. Tout au moins, il critique toujours la manière dont le processus s’est déroulé et a abouti à la victoire au premier tour de Macky Sall, candidat de Bby.
Refusant de s’avouer vaincus, les membres du Bureau politique de l’Act ont adressé leurs félicitations les plus vives à leur candidat Idrissa Seck, arrivé en seconde position dans un vote qu’ils considèrent comme entaché de nombreuses et graves irrégularités.
A en croire Abdoul Mbaye et ses partisans, Idrissa Seck a été privé d’un second tour légitime et prometteur par un régime ayant organisé le scrutin, au terme d’un processus électoral caractérisé par la remise en cause du traditionnel consensus politique ayant guidé les réformes électorales au Sénégal et un niveau de corruption jamais atteint.
Le Bureau politique de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail a décidé de prendre acte de la réélection de Macky Sall qu’il considèrera bien entendu comme un Président certes légalement reconnu grâce à un dispositif réaménagé par luimême pour permettre son élection. «Il retient toutefois comme difficile de le considérer comme Président légitime, car n’ayant pu passer le premier tour que par des procédés d’autres temps indignes de la démocratie sénégalaise : corruption et achat de conscience réprimés par la loi, déplacement d’électeurs de la rive droite du Sénégal quand la règlementation interdit le voyage de région à région le jour du vote, vote d’enfants mineurs, distribution de milliers de duplicata de cartes d’électeurs dans un processus non individualisé mais organisé avec convoyage de personnes vers la Direction de l’Automatisation des Fichiers - et ceci jusqu’au vendredi 22 février - déplacement du lieu de vote d’électeurs considérés comme peu sûrs, conditions de vote modifiées par l’administration dans la journée du vote, etc. »
L’ancien premier ministre et ses militants n’ont pas épargné en outre les observateurs internationaux qui, déplorent-ils, ont émis des satisfécits sur la régularité d’élections dès lors qu’elles se déroulent dans le calme et la paix le jour de leur tenue. Ils appellent ainsi la communauté internationale à accorder davantage d’attention aux processus situés en amont des élections africaines qui sont très souvent moyens de pervertir et corrompre des élections ensuite présentées comme démocratiques. « Tel fut le cas du Sénégal où l’opposition devra s’organiser pour produire un rapport argumenté détaillant le recul démocratique enregistré par notre pays depuis 2014», affirment-ils.
L’ACT cherche alliance durable Face au second mandat de Macky Sall, le Bureau politique a tenu par ailleurs à confirmer l’ancrage de l’ACT au sein de l’opposition sénégalaise, ainsi que la poursuite de la promotion de son option politique reposant sur l’action citoyenne, l’éthique et le travail. Conscient que la continuité dans la gouvernance du Sénégal pendant cinq autres années aggravera la souffrance des Sénégalais, le Bureau politique a retenu d’inscrire son action politique dans le maintien d’une attitude d’éveil des consciences pour réclamer une gouvernance plaçant l’intérêt de la patrie avant celui des familles, des clans et du parti au pouvoir.
«L’ACT devra adapter ses moyens d’action afin de pouvoir s’ériger en sentinelle de la défense des intérêts du peuple et de la patrie, en synergie avec l’opposition véritable et l’ensemble des citoyens engagés et lanceurs d’alerte». Le Bureau politique de l’ACT donne en définitive mandat au Président Abdoul Mbaye de négocier avec des structures politiques sœurs la constitution d’une coalition durable avec pour objectif à terme la possible fusion de certaines d’entre elles.
LE COLONEL KEBE DEVANT LE PROCUREUR AUJOURD’HUI
L’article 80 oblige le juge à placer le suspect sous mandat de dépôt. Le haut gradé de l’armée à la retraite ne pourra donc pas espérer un procès dans les prochains jours, devant le tribunal des flagrants délits.
Le Colonel Abdourahim Kébé, chargé de la défense du parti Rewmi d’Idrissa Seck, arrêté dimanche dernier à Saint Louis pour un post sur Facebook et conduit à la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane, va être déféré aujourd’hui devant le procureur pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Le Colonel Abdourahim Kébé sera conduit aujourd’hui devant le Procureur de la République pour atteinte à la Sûreté de l’Etat. Il s’agit du fameux article 80 du Code Pénal qui a valu un séjour en prison à plusieurs opposants au régime, sous nos cieux dont son mentor Idrissa Seck. L’article 80 oblige le juge à placer le suspect sous mandat de dépôt. Le haut gradé de l’armée à la retraite ne pourra donc pas espérer un procès dans les prochains jours, devant le tribunal des flagrants délits. L’affaire risque d’aller en instruction. Le cas échéant, ce sera un long séjour carcéral qui l’attend puisque le juge dispose de six mois au plus pour mener son enquête avant de prendre une ordonnance de renvoi devant un tribunal ou de non-lieu.
Pour la petite histoire, Idrissa Seck avait séjourné pendant plusieurs mois à Reubeuss dans l’affaire dite des chantiers de Thiès où le procureur avait glissé le fameux chef d’accusation : atteinte à la sûreté de l’Etat pour le maintenir longtemps en détention préventive. Jointe au téléphone, son avocate Me Fatou Ndiaye Touré soutient que le code militaire, qui interdirait au Colonel de s’engager en politique avant les cinq ans qui suivent sa retraite, n’a pas résulté des faits qui lui sont reprochés. Pour l’instant, l’avocate ne peut dire exactement ce qui va être retenu par le parquet ; mais ce qui est constant c’est que son client a été arrêté pour son poste sur Facebook.
«Cela peut évoluer, on verra. C’est le parquet qui va apprécier de la suite à accorder à ce dossier», dit-elle circonspecte. L’avocate a précisé que le texte incriminé date d’avant le scrutin du 24 février dernier. Pour rappel, le Colonel Abdourahim Kébé a écrit : «Sénégalais debout ! Une riposte énergétique du peuple s’impose. Face à ce qui apparaît comme un hold-up électoral que veulent nous imposer les valets de Macron, une seule attitude, la révolte populaire. Nous ferons comprendre à la France que le Sénégal n’est pas un pays banania, et au pouvoir, que la confiscation de la volonté populaire ne sera pas acceptée ».
LE JOUR DU SCRUTIN N'A ÉTÉ QUE LE POINT D'ACHEVEMENT DE TOUT UN DISPOSITIF DE FRAUDES
Mame Adama Gueye n’était pas candidat, mais comme ceux de l’opposition, il met en doute la crédibilité de la victoire du président Macky Sall
Il n’était pas candidat, mais comme ceux de l’opposition, il met en doute la crédibilité de la victoire du président Macky Sall. en effet, selon le coordonnateur de la plateforme Opérationnelle de sécurisation des élections (pOSe), Me Mame Adama Gueye, «le jour du scrutin n’a été que le point d’achèvement de tout un dispositif de fraudes».
Le coordonnateur de la POSE, Me Mame Adama Gueye, est sur la même longueur d’onde que les candidats malheureux de l’opposition. Et si les 4 candidats n’ont pas voulu s’étendre sur la question, l’avocat quant à lui n’a pas lésiné sur les raisons. «Les chiffres, c’est ce qui ressort du décompte du jour su scrutin, mais c’est le résultat de tout un processus», assure Me Gueye.
A l’en croire, «le jour du scrutin est le processus d’achèvement de tout un dispositif de fraudes, de manipulations, de tripatouillages pour parachever un holdup. De l’avis du juriste, cela marque, malheureusement, la mort du système démocratique sénégalais. L’initiateur de la plateforme de sécurisation des élections pense, en outre, que l’administration chargée de l’inscription pour établir le nouveau fichier électoral l’a mis à la disposition de Benoo Book Yakaar, en privilégiant l’inscription des militants de la mouvance présidentielle.
«On a instrumentalisé la justice, on s’est livré à une corruption à très grande échelle à l’occasion de cette élection », se désole le juriste, tout en soulignant aussi que les politiques publiques ont été instrumentalisées, ainsi que le budget, à travers les bourses familiales. Continuant ses récriminations, il a indiqué que cette élection est faussée et que le président Macky Sall a porté un coup fatal aux acquis démocratiques du Sénégal, obtenus de haute lutte.
«Il ne mérite pas de félicitations ; c’est au contraire des récriminations qu’il mérite», martèle l’ancien candidat à l’élection présidentielle. Par ailleurs, selon lui, c’est ignoble de profiter de l’état de pauvreté des Sénégalais pour utiliser l’argent afin de fausser l’expression libre de leurs suffrages. Il n’y a pas eu de transparence et d’équité dans cette élection, constate le juriste ; et par conséquent, il estime que les résultats n’ont pas été sincères.
Le seul point positif qu’il trouve à cette élection est qu’elle a fait émerger une nouvelle génération d’acteurs comme Ousmane Sonko, Thierno Bocoum, le juge Dème et Thierno Alassane Sall. «C’est une très bonne nouvelle pour la démocratie parce que les élites politiques sont en train de se renouveler, et c’est très rafraichissant», se réjouit Me Mame Adama Gueye, cité par nos confrères de Dakaractu.
Si beaucoup se plaignent de la conjoncture, ce n’est sans doute pas le cas des apristes. En effet, le parti du Président s’est construit en moins d’un an un siège chic. C’est en janvier 2018 que la construction du siège de l’Alliance pour la République (APR) avait débuté. Il a été bâti sur un terrain de 2000 m2, situé sur l’avenue Cheikh Anta Diop, qui appartenait à Dakar Dem Dikk et acquis par le parti. Un an après, jour pour jour, il a été réceptionné par le président de la République pour servir de Quartier général à Benno Bokk Yakaar lors de la présidentielle du 24 février 2019. Une telle célérité dans la réalisation d’un immeuble de cette taille a été rarement vue au Sénégal. Selon des sources sûres, la construction du siège de l’APR aura coûté la rondelette somme de 1 milliard de francs CFA, entre les travaux et l’équipement. Audelà de la polémique sur la cession du terrain estimée à 1 milliard, le président de l’APR avait fait un appel volontaire aux dons des militants. En un temps record, des bonnes volontés avaient mobilisé la somme nécessaire.
Procès de jeunes de l’opposition
Les jeunes de l’opposition arrêtés après le scrutin du dimanche 24 février seront à la barre du tribunal des fragrants délits ce matin. Ils vont répondre des chefs d’accusations de trouble à l’ordre public et rassemblements non autorisé. Il s’agit de neuf jeunes et adultes dont trois femmes, selon leur avocate Me Fatou Ndiaye Touré. Ils sont plus chanceux que leurs deux autres camarades qui manifestaient devant les locaux de la Rts. Ces derniers sont toujours en garde-à-vue à la Sureté urbaine et seront déferrés incessamment. Tout indique qu’ils seront présentés à un juge d’instruction qui les placera sous mandat de dépôt et ouvrira une information judiciaire.
Les leaders de l’opposition au tribunal aujourd’hui
Le Palais de justice de Dakar va renouer avec les grandes affluences de jeunes et responsables politiques. Pour cause, les leaders de l’opposition dont les jeunes militants sont arrêtés, ont battu le rappel des troupes pour soutenir ces derniers. Après une réunion de coordination entre leaders, Malick Gakou et Cie vont assister au procès pour réconforter leurs militants. La sécurité du Palais de justice a du pain sur la planche.
Ultimatum à Macky
Courroucés par l’arrestation de leurs camarades, les jeunes de l’opposition donnent un ultimatum au Président Macky Sall. Face à la presse hier, Bassirou Samb et Cie préviennent le régime en place qu’ils ne resteront pas les bras croisés si leurs camarades sont maintenus dans les liens de détentions. La jeunesse de l’opposition prend à témoin l’opinion publique que dans les prochains jours, si Macky Sall ne libère pas leurs camarades retenus arbitrairement, elle appellera à un grand rassemblement pacifique à la Place de la Nation et elle y restera jusqu’à ce que justice soit rendue. Face à l’intimidation, dit le responsable des jeunes proches de Khalifa Sall, «nous résisterons».
Un ultimatum à Macky (bis)
Le paradoxe, selon Bassirou Samb, c’est qu’au lieu de travailler pour la paix et la stabilité du pays, le pouvoir met le feu aux poudres. «Il est dangereux de constater qu’en cette période post-électorale, paradoxalement c’est l’opposition qui cherche à préserver la paix là où le régime attise sans cesse les tensions qui peuvent embraser le pays», a soutenu hier ce jeune responsable de l’opposition qui interpelle, par ailleurs, les organisations de défense des droits humains. Les jeunes de l’opposition défient le pouvoir en place en soutenant que l’intimidation par des arrestations arbitraires ne passera pas. Selon Bassirou Samb, ils continueront de rejeter les résultats de la présidentielle qui «est un coup d’Etat électoral». Il dénonce les provocations faites par le régime de Macky Sall contre les populations pour instaurer un climat de peur et museler l’opposition. Pour lui, les contestations des résultats de l’élection présidentielle sont une manifestation de la liberté d’expression qui est garantie par la Constitution.
Le responsable départemental de ADK Dakar libre
Restons avec les arrestations d’opposants, depuis un certain moment. Pour dire qu’à la suite des affrontements entre la caravane Idy2019 et celle de responsables l’Alliance pour la République (Apr) à la Médina, que le khalifiste El hadj Baba Thiam a fait face au juge hier au tribunal des flagrants délits. Mis sous mandat de dépôt et écroué à la prison de Rebeuss, le responsable départemental de ADK de Dakar n’a pas accompli son devoir civique. El hadji Baba Thiam a été condamné à 6 mois avec sursis. Il a humé l’air de la liberté à l’issue du procès.
Précision de Me Ndèye Fatou Touré
Nous avons écrit hier par inattention dans nos colonnes que le Colonel à la retraite, Abdourahim Kébé est assisté par l’avocate Me Ndèye Fouta Touré. En réalité, il s’agit de Me Fatou Ndiaye Touré. D’ailleurs, l’ancienne députée Me Ndèye Fatou Touré a câblé «L’As» pour apporter la précision. Toutes nos excuses aux deux robes noires et aux lecteurs.
Vers la dissolution de l’Assemblée Nationale
L’idée de dissoudre l’Assemblée nationale et d’harmoniser le mandat des députés avec celui du Président Macky Sall fait son petit bonhomme de chemin. Théorisée par Me Aïssata Tall Sall sur Rfm, l’idée trouve un écho favorable auprès du président du groupe Benno Bokk Yakaar, Aymérou Gningue. Joint au téléphone par nos confrères de «iRadio», le président du groupe parlementaire de la majorité dit ne pas être contre cette éventualité. Le maire de Mérina Dakhar pense que le changement de la durée du mandat présidentiel devrait amener à une telle réflexion. «Quand le Sénégal passe d’un septennat à un quinquennat, il est plus judicieux que la Présidentielle et les législatives se déroulent la même année», a-til indiqué. Parce que, estime le député de l’Apr, «un président de la République nouvellement élu a besoin d’une majorité confortable». Toutefois, M.Gningue trouve que l’idée de Me Aïssata Tall Sall est à approfondir pour dégager un large consensus. Pour ce faire deux hypothèses s’imposent : soit le Président prolonge le mandat des députés de deux ans ou alors il dissout l’Assemblée et organise des législatives anticipées. Ce qui l’amènerait à coupler les élections.
Les sauvageons de l’Apr..
Après la proclamation des résultats provisoires par la Commission Nationale de Recensement des Votes donnant comme vainqueur le Président Macky Sall, les jeunes de la mouvance présidentielle sont montés au créneau pour expliquer que 2.554.605 Sénégalais soit un taux de 58,7% ont plébiscité la politique de leur candidat. Ce qui montre à suffisance que les Sénégalais ont choisi la continuité, grâce aux transformations positives faites, notamment avec le Pse.
…tirent sur l’opposition
En outre, il dénonce vigoureusement l’attitude et la posture irresponsable -des candidats de- l’opposition, qui, à travers un communiqué ont décidé de faire fi de tous les instruments et voies de recours légaux en démocratie. «Ils devraient accepter la victoire du Président Macky Sall. En plus, au Sénégal, un holdup électoral n’est plus possible parce que les candidats ont leurs mandataires qui siègent dans les bureaux de vote. Nous n’avons pas besoin de leaders politiques qui appellent à l’insurrection», dit-il. Par la même occasion, Les jeunes de la mouvance présidentielle de Dakar demandent à l’État de prendre toutes ses responsabilités pour faire face à toute tentative de déstabilisation du pays et de remise en cause de l’ordre public. «Par rapport aux arrestations, nous ne sommes pas dans un marché où tout le monde peut se permettre de faire du n’importe quoi. Nous sommes dans un Etat de droit où il y a des règles et des lois qu’il faut respecter», soutient le coordonnateur des jeunes de la mouvance présidentielle. «Il est inadmissible dans un Etat de droit que l’on permette à des gens de sortir pour appeler à une insurrection. Ce n’est pas acceptable et force restera à la loi. Ceux qui leur demandent de porter ce combat, leurs fils ne le font pas».
Les avocats de l’Etat saluent le revers de Karim Wade
Contrairement aux avocats de Karim Wade qui ont décidé de saisir le comité des droits de l’homme des Nations-Unies pour tenter de rétablir le droit fondamental de leur client à participer librement à la direction des affaires publique de son pays, après qu’il a été débouté par la Cour de justice de la CEDEAO, les avocats de l’Etat du Sénégal, par contre, crient à la victoire. Mieux, ils se félicitent de cette décision de la Cour de justice de la CEDEAO qui, avec celle rendue par ladite juridiction dans l’affaire Etat du Sénégal contre Khalifa Sall le 21 février dernier, sont «d’excellentes décisions qui consacrent la victoire du Droit sur les accusations sans fondement contre la Justice sénégalaise », commente le pools d’avocats qui défend les intérêts de l’Etat du Sénégal dans ces différents dossiers politico-judiciaires. En effet, dans un communiqué parvenu à l’As, les confrères de Me Baboucar Cissé informent que la Cour de justice de la CEDEAO a déclaré «mal fondées » les demandes de Karim Wade, avant de le débouter «purement et simplement». Revenant sur la requête, les robes noires rappellent les différents points qui ont motivé la saisine. «Karim Wade avait notamment demandé à la Cour : d’ordonner à l’Etat du Sénégal de rétablir son nom sur les listes électorales et de lui délivrer une carte d’électeur ; d’être éligible ; de dire que le code électoral du Sénégal tel que modifié en son article L57 est une violation du droit de libre participation aux élections », rappelle le communiqué des avocats de l’Etat qui informe que sur tous ces points, la Cour de justice de la CEDEAO a considéré que l’Etat du Sénégal « n’a violé aucun des droits » de Karim Meissa Wade. Par conséquent, il a été tout simplement débouté de ses demandes comme mal fondées. Cette décision, de l’avis des conseils de l’Etat, témoignent de l’Etat de droit de notre pays Le bureau de la Poste Gabou cambriolé, 6 millions emportés Les zones frontières présentent beaucoup de risques pour les institutions financières. Hier, le bureau de la Poste de Gabou, une localité du département de Bakel qui a été cambriolé par des malfaiteurs lourdement armés. Ils ont emporté 6 millions de francs Cfa.
Grève des travailleurs de l’hôpital régional de Thiès
Les travailleurs de l’hôpital régional, Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès décrètent la fin de la campagne électorale. Les blouses blanches ont observé une grève de 24h en guise d’avertissement aux autorités, notamment le Directeur de l’hôpital. Selon ces derniers, la structure hospitalière fait face à d’énormes problèmes. Les travailleurs réclament une répartition équitable de la motivation interne, le paiement des heures supplémentaires 201-18, le relèvement de l’indemnité de transport, le paiement du reliquat de l’indemnité de risque, le recrutement des pré-embauches dont les contrats sont arrivés à termes depuis le 30 décembre 2018, le reclassement des ex-agents de nettoiement et la régularisation avec les institutions sociales
Ibrahima Khalil Wade quitte le journal Enquêtes
L’enquêteur en chef a rendu le tablier. Le Directeur de Publication du quotidien «Enquêtes» a démissionné hier de son poste pour convenance personnelle. Ibrahima Khalil Wade va marquer une pause dans sa carrière journalistique. Le Journal a organisé le pot de départ du désormais ex-dirpub hier en présence de tout le personnel.