SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
26 août 2025
LE GROUPE PARLEMENTAIRE BBY VALIDE
Il en existe de véritables ouvriers et cette hypothèse-vœu de dissolution de l’Assemblée nationale et de couplage des Législatives et des Locales lancée par Me Aïssata Tall Sall a quelque chose de bien harmonisé pour être une simple opinion
Dans la haute politique, il y a aussi des usines de fabrication d’idées. Il en existe de véritables ouvriers et cette hypothèse-vœu de dissolution de l’Assemblée nationale et de couplage des Législatives et des Locales lancée par Me Aïssata Tall Sall a quelque chose de bien harmonisé pour être une simple opinion. L’on a connu de grands hommes politiques experts en ballon de sonde, qui ont théorisé l’augmentation du nombre de députés par exemple. Et on connaît la suite puisque c’était comme un oiseau qui, petit à petit, faisait son nid. Pour cette proposition de la députée de Osez l’avenir, ça y ressemble encore.
Aymérou Gningue : «L’idée de Aïssata Tall Sall est tout à fait cohérente»
Quand c’est le président du groupe parlementaire de la majorité qui acquiesce, il y a fort à parier que c’est déjà dans les tiroirs. «Je pense que quand le Sénégal sort d’un septennat pour passer à un quinquennat, il est tout à fait judicieux de réfléchir à ce que les élections législatives et l’élection présidentielle se tiennent dans la même année. Autrement dit, que les Législatives puissent se passer après la Présidentielle de 2024», a dit hier, Aymérou Gningue sur I-Radio. Le chef de la majorité parlementaire trouve «tout à fait cohérente» cette idée parce que le Sénégal n’a pas besoin de s’installer dans une «campagne électorale permanente». Il estime, tout de même, que «c’est une idée qu’il faut creuser».
Mais Aymérou Gningue d’ajouter : «C’est une proposition qu’elle (Aïssta Tall Sall) fait, mais je pense qu’il y a d’autres pistes qu’on peut (explorer). Ce qui est important, c’est de penser déjà qu’il y a effectivement un problème de cohérence qui se pose parce que tout président de la République a besoin d’avoir une majorité stable pendant toute la durée de son mandat. Donc, il faudra que l’Assemblée nationale, les forces politiques commencent à réfléchir sur la question. Maintenant, une des possibilités qu’elle a sortie, c’est de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives. Alors, si on les convoque en 2019, forcément le mandat des députés ira jusqu’en 2024.»
Le couplage fait donc son chemin. Et le débat ne manquera pas de se poursuivre après la prestation de serment du président de la République Macky Sall, réélu dès le premier tour.
GORGUI CISS VEUT PLUS DE MINISTRES PS
Le Ps et ses alliés avaient obtenu 3 sièges durant le septennat de Macky Sall, puis 2. Gorgui Ciss estime qu’il doit avoir plus de ministres dans le gouvernement post-Présidentiel et espère que Tanor va négocier avec le Président Sall.
Le Parti socialiste (Ps) est passé de trois ministres en 2012 à deux durant le septennat du Président Macky Sall. Un schéma qui doit être corrigé, selon les Socialistes de Yène. «En 2012, quand nous soutenions le Président Macky Sall, c’était sans condition. Cette fois-ci, je pense qu’il y aura des négociations au plus haut niveau pour que le Ps puisse avoir plus de ministres. Je pense que c’est légitime et le moment venu, notre secrétaire général sera chargé par le parti de discuter et de négocier avec le Président Macky Sall», a dit Gorgui Ciss, non sans préciser qu’il est «trop tôt de parler de ministres».
Selon lui, le plus important est la poursuite des œuvres entamées. «Ce que nous attendons, c’est que le Président Macky Sall continue son œuvre dans notre commune et ailleurs parce qu’il a beaucoup fait dans le domaine de la pêche en ce qui concerne notre commune, mais aussi dans les secteurs de la santé et de l’éducation», a noté le maire de Yène qui s’est exprimé en marge d’une Assemblée générale de la section communale de Benno bokk yaakaar (Bby).
Responsables et militants s’étaient donné rendez-vous pour célébrer une victoire inédite. «Nous avons récolté 64% en faveur du Président Macky Sall avec un taux de participation de 80%. Cela veut dire que les populations, satisfaites de ce qui a été fait dans la commune, sont sorties en masse pour voter en faveur du candidat de Benno bokk yaakaar. Nous avons gagné et bien gagné avec un score jamais atteint dans la commune», s’est réjoui Pr Ciss, demandant aux militants de poursuivre la mobilisation pour une 4ème victoire consécutive aux Locales de décembre prochain.
LES PERSONNES HANDICAPEES LISTENT LES IMPAIRS DE LA PRESIDENTIELLE
Les personnes handicapées ont encore éprouvé des difficultés pour accéder aux alentours, dans les centres de vote et même à l’intérieur des bureaux de vote.
La Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées (Fsaph) a fait le point sur la mission d’observation pour l’inclusion sociale lors de l’élection présidentielle du 24 février dernier. Elle a relevé beaucoup d’obstacles physiques, un manque d’information et une absence de logistique, empêchant certaines personnes handicapées d’accomplir leur droit de vote.
Les personnes handicapées ont encore éprouvé des difficultés pour accéder aux alentours, dans les centres de vote et même à l’intérieur des bureaux de vote. «Essentiellement, ce sont les écoles qui abritent les centres de vote et la majeure partie est sablonneuse. Ce qui ne facilite pas la mobilité des personnes handicapées», déplore Yatma Fall, président de la Fédération sénégalaise des associations de personnes handicapées.
Il souligne aussi que lors de la campagne électorale, il n’y a pas eu d’interprètes en langue des signes. Une situation regrettable qui ne favorise pas le choix de l’offre politique, surtout chez les malentendants. Il en est de même pour les malvoyants qui n’avaient pas eu la chance d’avoir des bulletins en braille. Il est vrai que l’article 80 du Code électoral permet à ces personnes de se faire assister par un accompagnant, «mais ce même article viole le secret du vote», constate M. Fall. Pis, relève-t-il, le vote de la personne aveugle «peut être trahi par l’accompagnant». Autant d’entraves qui, selon Yatma Fall, portent atteinte aux droits de la personne handicapée.
Pourtant, ce n’est pas la première fois que la Fsaph organise une mission d’observation pour l’inclusion sociale pour une élection. Lors des élections législatives passées, elle avait soulevé les mêmes complaintes. Mieux, elle avait formulé des recommandations qui, selon Yatma Fall, sont restées sans suite. «C’est comme si nous sommes en train de régresser», s’étonne-t-il.
Mais la Fsaph ne désespère pas. Elle compte déposer encore un rapport d’ici un mois. Cette fois-ci, elle préfère le remettre en main propre au ministre de l’Intérieur avec toutes les difficultés rencontrées et les recommandations.
La Fsaph pense déjà aux élections locales et envisage d’expérimenter des bureaux-tests, accessibles dans les 6 000 bureaux de vote que compte notre pays. Ces bureaux seront équipés de lunettes intelligentes pour les malvoyants. «Une astuce qui va permettre aux personnes aveugles de voter pour le candidat de leur choix sans se faire assister», indique le président de la Fsaph. Et Khady Ba de l’Ong Sightsavers de demander à l’autorité déjà présente de prendre toutes les mesures nécessaires pour la réalisation de ce dispositif.
La Fsaph déroule ces activités dans le cadre du projet participation politique et citoyenne des personnes handicapées qui est dans sa troisième année. La mission a sillonné tout le territoire qu’elle a divisé en 4 pôles avec les régions de l’Ouest, du Nord, du Centre, de l’Est et du Sud. Elle a interrogé 150 personnes handicapées.
QUAND DES FEMMES TEMOIGNENT DES AGRESSIONS SEXUELLES DONT ELLES ONT ETE VICTIMES
En parlant pour la première fois, en marge du Fespaco, du harcèlement dont elles ont été victimes, des professionnelles du cinéma africain entendent libérer la parole et assainir le secteur. Avec le mouvement #Memepaspeur, un #MeToo à l’africaine semble ê
En parlant pour la première fois, en marge du Fespaco, du harcèlement dont elles ont été victimes, des professionnelles du cinéma africain entendent libérer la parole et assainir le secteur. Avec le mouvement #Memepaspeur, un #MeToo à l’africaine semble être né.
Tout est parti d’un témoignage douloureux, poignant ; celui de Nadège Beausson-Diagne, actrice qui aura attendu dix-huit ans avant de réussir à s’exprimer. Lors d’une table ronde sur «La place des femmes dans l’industrie du cinéma africain et de la diaspora», organisée mercredi 27 février au Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica), au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), la comédienne a partagé une expérience traumatique dont elle n’avait jamais parlé, même à ses amis les plus proches. Elle a révélé qu’un réalisateur africain l’avait harcelée, tenté de la violer, et que devant son refus, il lui avait fait subir de nombreuses pressions. «Il m’a isolée de l’équipe technique, a interdit à tout le monde de me parler, a coupé certaines de mes scènes au montage, a menacé de bloquer mes billets d’avion… Je le suspecte même d’avoir cherché à m’intoxiquer. Et ce réalisateur qui n’a jamais été inquiété est actuellement présent au festival…», a-t-elle confié.
Série de témoignages
Grâce à son témoignage, Nadège Beausson-Diagne voulait «libérer la parole des femmes», et la suite lui a donné raison. La réalisatrice Mariette Monpierre a également témoigné : «On m’a dit plusieurs fois dans ma carrière : ‘’Si tu veux le boulot, il faut que tu couches…’’» Puis, une actrice présente dans l’assistance, Nathalie Vairac, a remercié Nadège de son courage avant de se confier elle-même. «J’ai été accueillie par un réalisateur (Daniel Vigne, dont le nom a été cité pendant le colloque, réalisateur du téléfilm Fatou la Malienne, diffusé pour la première fois en mars 2001, Ndlr). Ce monsieur me reçoit et me dit : ‘’Quand est-ce qu’on couche ?’’» Lorsque je lui réponds qu’il ne se passera jamais rien, il rétorque : ‘’Eh bien à partir de maintenant, tu n’auras plus de place dans le cinéma français, je te grille partout’’», a-t-elle révélé, en ajoutant : «Lorsque l’on est une femme noire, on est doublement un objet de désir à cause des fantasmes liés à la couleur de peau.» Pour une infraction relevant du harcèlement sexuel, le délai de prescription est de six ans en France, le réalisateur ne peut donc plus être inquiété par la justice.
Un autre cas d’agression, physique cette fois, a été évoqué par l’actrice Aïssa Maïga : celui de Azata Soro, deuxième assistante du réalisateur burkinabè Tahirou Tasséré Ouédraogo. Cette dernière, avertie par des amis et présente non loin du lieu des débats, a pu venir s’exprimer personnellement sur les violences qu’elle a subies. Sur le plateau de la série Le trône, à la suite d’un différend, le réalisateur l’a insultée, frappée, puis a cassé une bouteille de bière avant de taillader son visage, toujours marqué, sur la joue, par une cicatrice de plus de 8 centimètres. Le cinéaste a été jugé et condamné pour ces faits, mais nullement désavoué par la profession. De fait, Le trône fait partie de la sélection officielle en compétition pour cette édition du Fespaco, et est soutenu par Tv5 Monde.
#Memepaspeur, un #MeToo africain ?
L’ensemble de ces témoignages, regroupés, a montré à quel point de nombreuses femmes peinent aussi à être respectées en Afrique dans le secteur du cinéma. A quel point il est urgent que la parole se libère, et que la justice, mais aussi les institutions cinématographiques, tirent les conséquences de ces agressions. «Nous espérons créer de la solidarité avec nos sœurs, mais nous attendons aussi un soutien de la part des hommes et des responsables du Fespaco», a clamé la réalisatrice Pascale Obolo.
Rahma Benhamou El Madani, à l’initiative de la création de l’association Les cinéastes non alignées, en 2016, souhaite avec les autres membres du collectif créer une plateforme d’échange, «un espace de résistance où cette parole puisse être entendue et où les victimes puissent être conseillées». La journaliste Hortense Assaga, qui modérait la table ronde, a proposé de créer le hashtag #Memepaspeur
«LES RÉSULTATS OFFICIELS PROVISOIRES ONT CONFIRMÉ LES TENDANCES QUE NOUS AVIONS»
Moundiaye Cissé tire un bilan satisfaisant de la participation de la société civile au scrutin du 24 février.
Dans cet entretien, le Coordonnateur général de la mission d’observation qui regroupe plusieurs organisations souligne que les résultats publiés par la commission nationale de recensement des votes ont confirmé les tendances que la société civile avait à sa disposition.
La société civile a participé au scrutin du 24 février à travers l’envoi d’observateurs. Quel bilan tirez-vous de cette participation ?
Nous avons un bilan globalement satisfaisant de notre participation à l’élection présidentielle. C’est un processus qui a démarré depuis bientôt deux ans. A toutes les étapes du processus, nous nous sommes impliqués soit pour inciter les citoyens à retirer leurs cartes et à voter ou faire l’observation électorale sans compter l’activité de médiation. Dans le domaine de la médiation, nous avons tout fait pour intégrer les institutions notamment le Conseil constitutionnel. C’est le lieu de remercier cette institution pour nous avoir impliqués dans le processus de vérification du processus de parrainage. Nous avons fait beaucoup de médiations entre les parties prenantes. Récemment, nous avons rencontré le Président Wade. Et nous avons contribué à l’amener à renoncer à sa volonté de faire brûler les bulletins du Président Macky Sall. S’agissant de l’incitation au vote, nous avons pu déployer plus de 2.000 citoyens sur toute l’étendue du territoire national et avons contribué, à côté du ministère de l’Intérieur, à relever le taux de participation et le taux de retrait des cartes. Nous avons aussi mis en place un dispositif le jour du scrutin. Avec Gorée Institute, nous avons pu déployer une mission d’observation de 3.135 membres. Si l’n considère qu’il y avait plus de 4.000 observateurs nationaux, nous avons mobilisé les ¾. Le Sénégal avait accrédité 5.000 observateurs. Nous avons pu couvrir 10.835 centres de vote sur les 15.000. Cela veut dire que nous avions une présence quasi totale sur toute l’étendue du territoire nationale. Nous avons mis en place un système de remontée des données qui nous a permis d’avoir les résultats. Ce qui fait qu’à 22 heures, nous avions toutes les tendances du scrutin.
Ces tendances sont-elles conformes aux résultats donnés par la commission nationale de recensement des votes ?
Les résultats provisoires proclamés ont confirmé les tendances à notre disposition. Mais ce n’était pas à nous de donner des résultats. Nous sommes dans un pays organisé. Chaque acteur a son rôle et ses responsabilités. Il revenait à la commission de publier les résultats. Si la commission avait sorti des résultats différents de ceux que nous avions, nous serions sortis pour dénoncer. C’est le lieu, pour nous, de féliciter l’ensemble des acteurs. D’abord, le peuple sénégalais qui a fait preuve de maturité dans ce processus. Le peuple est allé voter massivement dans le calme et la discipline. Les candidats ont également fait preuve de maturité. Ils n’ont pas lancé un appel au soulèvement. Il faut saluer leur démarche même si les quatre candidats de l’opposition n’ont pas félicité le Président. La culture est quand un Président sortant perd les élections, il félicite le vainqueur. Mais en général, quand c’est le Président sortant qui gagne, on voit rarement les vaincus le féliciter. En 2007, l’opposition n’avait pas félicité le candidat Abdoulaye Wade. C’est heureux de constater que mêmes si les quatre candidats contestent le résultat, il n’y a pas eu d’apologie à la violence. C’est le lieu de féliciter le Président Macky Sall pour son résultat et lui souhaiter plein succès pour son mandat qui doit être exceptionnel.
Quel type d’irrégularités avez-vous constaté ?
Nous ne pouvons pas dire avoir constaté des irrégularités, mais des dysfonctionnements. Ces dysfonctionnements ont trait aux conséquences du redécoupage de la carte électorale. Les électeurs qui disposaient de cartes ne retrouvaient pas leurs bureaux de vote. Nous avions déjà alerté. Cela concernait 55.000 électeurs. Il y a eu, avant, des actions de sensibilisation qui ont permis à des électeurs de connaître leurs lieux de vote. Mais le jour du scrutin, des électeurs n’avaient pas trouvé leurs lieux de vote. Cela a touché même des autorités du pays. Ce sont les dysfonctionnements que nous avons notés, mais le scrutin a été globalement satisfaisant. Le défi de l’organisation matérielle a été relevé. Il faut féliciter le ministre de l’Intérieur. Nous avions beaucoup de craintes, mais il a pu relever le défi de l’organisation matérielle. Contrairement en 2017, nous n’avions pas de bulletins dans les bureaux de vote. Le matériel était disponible à presque 99 %. Les bureaux de vote étaient ouverts à 98 % à l’heure et fermés à 99 % à 18 heures. Des efforts d’amélioration du processus ont été faits par le ministre Aly Ngouille Ndiaye. Notre administration a fait preuve de plus de professionnalisme en organisant les élections mieux qu’en 2017.
Est-ce que les dysfonctionnements sont de nature à changer la sincérité des résultats du scrutin ?
Ce sont 53.000 électeurs qui étaient concernés quand nous avions fait le monitoring. Ce chiffre a évolué au moment de l’élection, parce que beaucoup d’électeurs ont reçu leurs cartes. Comme nous avons eu 97 % de taux de retrait, plus de 200.000 électeurs n’ont pas pu retirer leurs cartes. Il y a eu une grande évolution par rapport aux élections de 2017 où nous avions 2 millions de cartes non distribuées. Après la révision, il y a eu encore 400.000 cartes. Au total, il y avait 2,4 millions de cartes.
Quelles sont les recommandations que vous avez formulées ?
Nous avons recommandé que l’opposition et le pouvoir renouent le dialogue. Cela doit être une priorité pour le Président Macky Sall pour avoir un minimum de consensus sur les règles du jeu. Nous allons vers les élections locales. Il faut revoir la loi sur le parrainage qui est une loi à problèmes, parce qu’il n’y avait pas consensus. Dans la pratique, nous avons constaté beaucoup de problèmes d’équité et de rupture d’égalité entre les candidats. Il faut faire une évaluation de la loi sur le parrainage et en tirer toutes les conséquences en prenant notamment en charge les questions relatives à l’ordre de dépôt des candidats et les doublons. Il faut donc renouer le dialogue pour arriver à l’apaisement. Beaucoup d’acteurs politiques sont en conflit avec le Président Macky Sall. Il faut une large concertation devant aboutir à l’apaisement. De nombreux de personnes ont été interpellées. C’est un problème. Il faut que le Président Sall tente de jouer la carte de l’apaisement et considérer que toutes les sorties jugées favorables à la violence sont conjoncturelles. Au Sénégal, la violence est conjoncturelle. Elle n’est pas structurelle. Il peut faire preuve de dépassement et appeler au dialogue. Il doit donner mandat aux acteurs qui le représenteront de s’impliquer et prendre la décision de ne pas revenir sur les éventuels consensus. Les problèmes que nous avions sur le processus électoral étaient liés à l’augmentation unilatérale du nombre de députés de la Diaspora sans tenir compte des conclusions des concertations. C’est cela qui a créé la rupture avec l’opposition. Macky Sall doit rassurer les acteurs en donnant des gages de bonne foi sur le respect des recommandations qui sortiront des concertations qu’il aura à initier prochainement.
KARIM WADE VA SAISIR L’ONU
Les conseils de Karim Wade n’ont pas mis du temps pour réagir à la décision définitive rendue hier par la juridiction communautaire régionale. Ils ont promis de saisir l’Organisation des Nations unies.
La saisine de la Cour de Justice de la Cedeao siégeant à Abuja (Nigéria) par Karim Meissa Wade n’a pas abouti. La juridiction communautaire l’a débouté de sa requête portant violation de ses droits civils et politiques et invalidation de sa candidature et partant, son exclusion du scrutin présidentiel du 24 février dernier.
Par son arrêt rendu hier, les demandes de Karim Wade ont été rejetées au motif qu’elles « sont mal fondées ». « La contestation de sa non-inscription sur le fichier électoral issu de la dernière refonte totale et son exclusion des citoyens pouvant être éligibles sur la base de l’article L31 du Code électoral alléguée ne sont pas établies, a indiqué la Cour. Selon une source proche du dossier, la bonne lecture à faire de la présente décision est que pour les juges communautaires, « aucune violation n’a été constatée ». Ils considèrent que « le Code électoral n'est pas du tout contraire à la Constitution du Sénégal ». Les juges sont d’avis que « l'État du Sénégal n'a pas empêché Karim Wade de s'adresser à l'ambassadeur du Sénégal au Koweït, pour pouvoir faire un recours gracieux, à partir du moment où la présidente du tribunal d'instance hors classe de Dakar s'était déclarée incompétente ». Lequel jugement « a été également confirmé par la Cour suprême », souligne t-il.
Par conséquent, les juges ont estimé que le sieur Karim Wade « aurait dû saisir l'ambassadeur ». Ce qu’il n'a pas fait, poursuiventil. Aussi, « l'État du Sénégal pouvait ne pas accepter le recours de Karim Wade introduit devant le tribunal d’instance de Dakar ». En outre, en ce qui a trait aux incompatibilités prévues par le Code électoral, la juridiction communautaire a considéré que cette disposition de l'article L31 peut s'appliquer à tout Sénégalais qui faisait l'objet d'une condamnation pénale. « Cet article n'a pas été élaboré par l'Assemblée uniquement pour Karim Wade, mais pour tout électeur sénégalais. Et, en conséquence, la cour a estimé que toutes les demandes que le requérant avait formulées, étaient mal fondées et que ses droits, en réalité, ont été bien respectés par l'État du Sénégal », poursuit notre interlocuteur.
L’Onu sera saisie
Les conseils de Karim Wade n’ont pas mis du temps pour réagir à la décision définitive rendue hier par la juridiction communautaire régionale. Ils ont promis de saisir l’Organisation des Nations unies. Dans un communiqué cosigné d’Abuja (Nigéria, siège de la Cour de justice de la Cedeao) et rendu public hier par ses avocats Mes Michel Boyon, Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily et Mohamed Seydou Diagne, ils ont tenu à informer l’opinion publique nationale et internationale que « la Cour de justice de la Cedeao s’est abstenue, ce 4 mars 2019, de constater et de sanctionner les graves violations des droits du candidat Karim Wade d’être électeur et éligible à l’élection présidentielle du Sénégal du 24 février ». Considérant que la Cour a été saisie « dès le mois de novembre 2018 par une procédure d’urgence », ils ont estimé qu’ « elle n’a pas statué avant le premier tour de l’élection ; ce qui prive de tout objet l’arrêt qu’elle vient de rendre ». En outre, ils sont d’avis que cet arrêt est d’ailleurs « en contradiction flagrante avec les décisions de justice internationale qui ont déjà condamné les atteintes portées aux droits fondamentaux de Karim Wade par l’État du Sénégal ».Sur cette lancée, ils ont réaffirmé la détermination de leur client, Karim Meissa Wade, à « lutter contre l’arbitraire et l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques ».
DEUX ECONOMISTES DU FMI PRECONISENT TROIS MESURES DE PREVENTION
Dans une note d’alerte, deux économistes, Martin Mühleisen et Mark Flanagan, dressent la situation d’endettement dans le monde et proposent trois pistes pour se prémunir contre une crise de la dette.
Economistes au Fonds monétaire international (Fmi), Martin Mühleisen et Mark Flanagan, dans une réflexion conjointement publiée, proposent trois mesures afin de prévenir une crise de la dette dans le monde. Ils soulignent que la dette publique accumulée par les pays émergents se situe à des niveaux jamais atteints depuis la crise de la dette des années 1980.
Le rythme d’endettement noté dans certaines grandes économies du monde préoccupe des experts du Fonds monétaire international (Fmi). Dans une note d’alerte, deux économistes, Martin Mühleisen et Mark Flanagan, dressent la situation d’endettement dans le monde et proposent trois pistes pour se prémunir contre une crise de la dette. Ils notent que la dette publique accumulée par les pays émergents se situe à des niveaux « jamais atteints », depuis la crise de la dette des années 1980 et 40 % des pays à faible revenu (24 sur 60) présentent un risque élevé de surendettement, à savoir une incapacité à assurer le service de la dette publique. Ce qui pourrait fortement perturber l’activité économique et l’emploi de ces pays. Pourtant, Martin Mühleisen et Mark Flanagan soulignent que la question de la viabilité de la dette d’une poignée de pays à risque a suscité un vaste débat public. D’après ces deux économistes, ces niveaux de dette sans précédent ne constituent pas nécessairement un problème lorsque les taux d’intérêt réels sont très bas, comme c’est actuellement le cas dans de nombreux pays avancés. Ils peuvent, toutefois, rendre les États plus vulnérables à un durcissement des conditions financières mondiales et à une hausse des charges d’intérêt. Ils ajoutent que cette situation pourrait provoquer des corrections sur les marchés, de brusques fluctuations du taux de change et un nouveau ralentissement des flux de capitaux.
Evaluer l’incidence de nouveaux prêts sur l’endettement
A en croire ces économistes du Fmi, ce sont généralement les pays à faible revenu qui connaissent les problèmes d’endettement les plus graves et qui sont souvent les moins bien armés pour les résoudre. Pour eux, trois mesures prioritaires permettront de faire face à une éventuelle crise de la dette. Premièrement, Martin Mühleisen et Mark Flanagan estiment qu’il faut redoubler d’efforts pour garantir la viabilité financière des emprunts souverains. En effet, ils invitent les emprunteurs à établir soigneusement leurs plans de dépenses et de déficit budgétaire, afin que la dette publique conserve une trajectoire soutenable. Ils devraient aussi examiner de près les rendements potentiels de leurs projets et leur capacité à rembourser au moyen d’une augmentation des recettes fiscales avant de consentir un nouvel emprunt. Du côté des prêteurs, ils sont appelés à évaluer l’incidence de nouveaux prêts sur l’endettement de l’emprunteur avant de lui octroyer un crédit. Ce qui épargnera, aussi bien le prêteur que l’emprunteur, l’établissement d’accords qui seront source de difficultés financières pour les deux parties. Deuxièmement, les deux experts du Fmi soutiennent que tous les pays doivent accepter de rendre compte de leur dette publique de manière exhaustive et transparente même s’ils notent qu’il reste encore beaucoup à faire pour renforcer les institutions qui enregistrent la dette, la surveillent et la déclarent dans de nombreux pays en développement. Aux yeux de Mühleisen et Flanagan, améliorer la transparence des engagements au titre de la dette publique peut contribuer à prévenir l’accumulation d’engagements « cachés » considérables qui constitueront ultérieurement une dette explicite de l’État. La troisième et dernière mesure de prévention est relative à la promotion de la collaboration entre les créanciers officiels afin de traiter les cas de restructuration de la dette qui font intervenir des prêteurs non traditionnels. « Compte tenu de la dette élevée qui est détenue par de nouveaux créanciers, il convient de réfléchir à la manière de rendre efficace la coordination entre les créanciers officiels, si souvent indispensable à la résolution des crises de la dette », préconisent les deux économistes du Fmi.
LA PREMIERE EDITION PREVUE DU 5 AU 7 AVRIL 2019
La première édition du Grand Carnaval de Dakar se tiendra les 5, 6 et 7 avril 2019, sous le thème « Territoires du Sénégal »
« Plus qu’un événement ponctuel, le Grand Carnaval de Dakar est une action culturelle d’envergure et pérenne, qui sera désormais inscrite dans l’agenda culturel du Sénégal. Une action festive, fédératrice et forte, qui contribuera à consolider notre identité et internationaliser notre pluralité culturelle », lit-on dans la lettre du ministre de la Culture. Dans cette note parvenue à notre Rédaction, Abdou Latif Coulibaly affirme que le Grand Carnaval de Dakar, « donnera de la visibilité à tous les différents territoires qui composent le Sénégal, tout en assurant la promotion de leur attractivité au niveau national et international ».
Le choix du thème de cette édition, selon le ministre de la Culture, « reflète la préoccupation actuelle des Sénégalais : favoriser le développement des territoires du pays ». La Culture, estime ledit document, est une filière vectrice de développement économique, qui contribue à la création de la richesse en irriguant de nombreux secteurs tels que la création, l’artisanat ou le tourisme. « Le thème rejoint également mon ambition de ministre de la Culture, qui est de répertorier, sauvegarder et diffuser le patrimoine culturel afin que la culture, ressource inestimable et source de cohésion sociale, unisse les communautés, fasse grandir notre jeunesse et suscite le sentiment d’appartenance », écrit Abdou Latif Coulibaly. Celui-ci dit souhaiter qu’à travers le Grand Carnaval de Dakar, la mosaïque Sénégal se présente au monde.
Ainsi, invite-t-il ses compatriotes sénégalais et « nos amis à travers le monde, à s’impliquer et à venir partager ces trois jours durant lesquels le Sénégal se racontera dans ce qu’il a de plus riche et de plus personnel ».
THIERNO SEYDI REVELE, POURQUOI ISMAÏLA SARR N’A PAS SIGNE AU FC BARCELONE
L’agent du sénégalais ne regrette pas de l’avoir fait signer à Rennes
Thierno Seydi révèle pourquoi il n’a pas accepté l’offre du Fc Barcelone pour Ismaïla Sarr. L’agent du sénégalais ne regrette pas de l’avoir fait signer à Rennes. A son avis, c’est un très bon choix. « J’ai choisi qu’il aille à Rennes, parce que je me suis dit, qu’il devait assimiler la première année et avoir un club intermédiaire pour pouvoir s’affirmer. Et aujourd’hui avec le recul, je ne le dirai jamais assez ,pour moi, c’est un très bon choix. C’est un des choix, dont je suis le plus fier parce que ,dans ou deux ans ou dans des jours à venir je pense qu’il franchira un palier pour aller dans un club où il pourra se révéler à la face du monde », a-t-il indiqué dans l’entretien qu’il a accordé à Wiwsport exploité par Senego. « Aujourd’hui », ajoute-t-il, « je suis très content d’avoir pris cette décision de le laisser deux années supplémentaires en France ».
Pour Seydi, cela fait rêver d’aller à Barcelone et quand à la dernière minute ce club s’est manifesté pour Ismaila, forcement cela va faire réfléchir, après une présence en Europe de 9 mois dès sa première saison à Metz. « Ensuite, il a fait une deuxième partie de championnat qui a suscité l’intérêt de pas mal de clubs dont Lille à l’époque. Le FC Metz se trouvait, dans une situation où il avait besoin d’argent et Rennes s’est manifesté », dit-il.
UNE FÊTE POPULAIRE AUX ORIGINES PAÏENNES
Le mardi gras fêté aujourd’hui marque le début du carême chez les chrétiens.
Célébré en prélude aux quarante jours d’abstinence, cette fête d’origine païenne a, au fil des siècles, pris des allures populaires voire carnavalesques et célébrée un peu partout dans le monde.
L’origine du Mardi Gras date du temps des Romains. La fête romaine s’intitulait les Calendes de mars. En effet, les romains célébraient le réveil de la nature par des rites agraires. A cette occasion, les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés. C’est l’origine lointaine. En réalité, l’origine du Mardi gras est catholique. La fête du Mardi gras est une fête d’origine catholique qui précède le mercredi des Cendres. En 1094, la fête était déjà mentionnée dans une charte du doge Faliero à Venise, et en 1269, le Sénat prescrivait que l’on considère la veille du Carême comme un jour de fête. Le Mardi gras ouvre la période pascale, jusqu'à la fête de la Résurrection du Christ. Avant l'austérité du Carême, ce jour permet la joie et l'abondance. Mardi est appelé «gras» en référence aux aliments considérés comme riches, dont on se prive pendant le Carême: viande, beurre, sucre... Avec la Réforme protestante, qui a remis en cause le Carême, Mardi gras est surtout identifié aux pays catholiques et orthodoxes. Dans les pays anglo-saxons, certains protestants ont conservé un équivalent, sobrement intitulé «Shrove Tuesday»: Mardi de la confession, ou Mardi de l'absolution.
Origine de la tradition du carnaval?
Mardi gras est l'occasion des carnavals. Dans le monde entier, on marque le coup par un festin ainsi qu'une fête colorée où les personnes défilent dans les rues déguisées et masquées. C'est dans les communes indépendantes d'Italie que serait né le carnaval tel qu'on le connaît aujourd'hui. Notamment à Venise: dès le XIe siècle, la période précédant le Carême donne lieu à des célébrations encouragées par les autorités, qui y voient une occasion de renforcer l'esprit civique. Les masques apparaissent au XIIIe siècle: ils renforcent l'anonymat et permettent les outrances. Les rôles sociaux sont inversés, les jeux et amusements renforcent l'animation des quartiers. La tradition italienne essaime, notamment en Europe médiane (Suisse, Allemagne de l'Ouest, Belgique, nord de la France) puis aux Amériques. La coutume de manger des crêpes, des gaufres, des beignets, ou encore des pancakes dans les pays anglo-saxons, vient à l'origine de la nécessité d'épuiser les réserves d'œufs et de beurre qui ne seront pas utilisées durant le Carême. Au Sénégal, le mardi gras est le prétexte d’une petite animation pédagogique et culturelle autour des déguisements les plus remarquables et les plus originaux. C’est une belle petite fête pour les tout-petits sans distinction de religion. Ailleurs, en dehors du cadre scolaire, des gens s’évertuent à marquer ce moment de bombance qui précède le temps d’abstinence du carême, en organisant des bals masqués. C’est, d’ailleurs, ce qu’il faut retenir de la fête du mardi gras, un moment de joie partagée pour se donner le courage d’arpenter les longs jours de carême. Les commerçants font de bonnes affaires. En effet, à la veille de chaque Mardi gras, les rayons des grandes surfaces sont biens approvisionnés. Tous les déguisements allant de Zorro à Spiderman pour les petits garçons et de Dora ou d’autres fées pour les petites filles, sont disponibles, à des prix pouvant aller jusqu’à 35 mille francs, surtout pour les habits des filles. Mais, certains parents préfèrent mettre en exergue les habits traditionnels.