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26 août 2025
DEUX ECONOMISTES DU FMI PRECONISENT TROIS MESURES DE PREVENTION
Dans une note d’alerte, deux économistes, Martin Mühleisen et Mark Flanagan, dressent la situation d’endettement dans le monde et proposent trois pistes pour se prémunir contre une crise de la dette.
Economistes au Fonds monétaire international (Fmi), Martin Mühleisen et Mark Flanagan, dans une réflexion conjointement publiée, proposent trois mesures afin de prévenir une crise de la dette dans le monde. Ils soulignent que la dette publique accumulée par les pays émergents se situe à des niveaux jamais atteints depuis la crise de la dette des années 1980.
Le rythme d’endettement noté dans certaines grandes économies du monde préoccupe des experts du Fonds monétaire international (Fmi). Dans une note d’alerte, deux économistes, Martin Mühleisen et Mark Flanagan, dressent la situation d’endettement dans le monde et proposent trois pistes pour se prémunir contre une crise de la dette. Ils notent que la dette publique accumulée par les pays émergents se situe à des niveaux « jamais atteints », depuis la crise de la dette des années 1980 et 40 % des pays à faible revenu (24 sur 60) présentent un risque élevé de surendettement, à savoir une incapacité à assurer le service de la dette publique. Ce qui pourrait fortement perturber l’activité économique et l’emploi de ces pays. Pourtant, Martin Mühleisen et Mark Flanagan soulignent que la question de la viabilité de la dette d’une poignée de pays à risque a suscité un vaste débat public. D’après ces deux économistes, ces niveaux de dette sans précédent ne constituent pas nécessairement un problème lorsque les taux d’intérêt réels sont très bas, comme c’est actuellement le cas dans de nombreux pays avancés. Ils peuvent, toutefois, rendre les États plus vulnérables à un durcissement des conditions financières mondiales et à une hausse des charges d’intérêt. Ils ajoutent que cette situation pourrait provoquer des corrections sur les marchés, de brusques fluctuations du taux de change et un nouveau ralentissement des flux de capitaux.
Evaluer l’incidence de nouveaux prêts sur l’endettement
A en croire ces économistes du Fmi, ce sont généralement les pays à faible revenu qui connaissent les problèmes d’endettement les plus graves et qui sont souvent les moins bien armés pour les résoudre. Pour eux, trois mesures prioritaires permettront de faire face à une éventuelle crise de la dette. Premièrement, Martin Mühleisen et Mark Flanagan estiment qu’il faut redoubler d’efforts pour garantir la viabilité financière des emprunts souverains. En effet, ils invitent les emprunteurs à établir soigneusement leurs plans de dépenses et de déficit budgétaire, afin que la dette publique conserve une trajectoire soutenable. Ils devraient aussi examiner de près les rendements potentiels de leurs projets et leur capacité à rembourser au moyen d’une augmentation des recettes fiscales avant de consentir un nouvel emprunt. Du côté des prêteurs, ils sont appelés à évaluer l’incidence de nouveaux prêts sur l’endettement de l’emprunteur avant de lui octroyer un crédit. Ce qui épargnera, aussi bien le prêteur que l’emprunteur, l’établissement d’accords qui seront source de difficultés financières pour les deux parties. Deuxièmement, les deux experts du Fmi soutiennent que tous les pays doivent accepter de rendre compte de leur dette publique de manière exhaustive et transparente même s’ils notent qu’il reste encore beaucoup à faire pour renforcer les institutions qui enregistrent la dette, la surveillent et la déclarent dans de nombreux pays en développement. Aux yeux de Mühleisen et Flanagan, améliorer la transparence des engagements au titre de la dette publique peut contribuer à prévenir l’accumulation d’engagements « cachés » considérables qui constitueront ultérieurement une dette explicite de l’État. La troisième et dernière mesure de prévention est relative à la promotion de la collaboration entre les créanciers officiels afin de traiter les cas de restructuration de la dette qui font intervenir des prêteurs non traditionnels. « Compte tenu de la dette élevée qui est détenue par de nouveaux créanciers, il convient de réfléchir à la manière de rendre efficace la coordination entre les créanciers officiels, si souvent indispensable à la résolution des crises de la dette », préconisent les deux économistes du Fmi.
LA PREMIERE EDITION PREVUE DU 5 AU 7 AVRIL 2019
La première édition du Grand Carnaval de Dakar se tiendra les 5, 6 et 7 avril 2019, sous le thème « Territoires du Sénégal »
« Plus qu’un événement ponctuel, le Grand Carnaval de Dakar est une action culturelle d’envergure et pérenne, qui sera désormais inscrite dans l’agenda culturel du Sénégal. Une action festive, fédératrice et forte, qui contribuera à consolider notre identité et internationaliser notre pluralité culturelle », lit-on dans la lettre du ministre de la Culture. Dans cette note parvenue à notre Rédaction, Abdou Latif Coulibaly affirme que le Grand Carnaval de Dakar, « donnera de la visibilité à tous les différents territoires qui composent le Sénégal, tout en assurant la promotion de leur attractivité au niveau national et international ».
Le choix du thème de cette édition, selon le ministre de la Culture, « reflète la préoccupation actuelle des Sénégalais : favoriser le développement des territoires du pays ». La Culture, estime ledit document, est une filière vectrice de développement économique, qui contribue à la création de la richesse en irriguant de nombreux secteurs tels que la création, l’artisanat ou le tourisme. « Le thème rejoint également mon ambition de ministre de la Culture, qui est de répertorier, sauvegarder et diffuser le patrimoine culturel afin que la culture, ressource inestimable et source de cohésion sociale, unisse les communautés, fasse grandir notre jeunesse et suscite le sentiment d’appartenance », écrit Abdou Latif Coulibaly. Celui-ci dit souhaiter qu’à travers le Grand Carnaval de Dakar, la mosaïque Sénégal se présente au monde.
Ainsi, invite-t-il ses compatriotes sénégalais et « nos amis à travers le monde, à s’impliquer et à venir partager ces trois jours durant lesquels le Sénégal se racontera dans ce qu’il a de plus riche et de plus personnel ».
THIERNO SEYDI REVELE, POURQUOI ISMAÏLA SARR N’A PAS SIGNE AU FC BARCELONE
L’agent du sénégalais ne regrette pas de l’avoir fait signer à Rennes
Thierno Seydi révèle pourquoi il n’a pas accepté l’offre du Fc Barcelone pour Ismaïla Sarr. L’agent du sénégalais ne regrette pas de l’avoir fait signer à Rennes. A son avis, c’est un très bon choix. « J’ai choisi qu’il aille à Rennes, parce que je me suis dit, qu’il devait assimiler la première année et avoir un club intermédiaire pour pouvoir s’affirmer. Et aujourd’hui avec le recul, je ne le dirai jamais assez ,pour moi, c’est un très bon choix. C’est un des choix, dont je suis le plus fier parce que ,dans ou deux ans ou dans des jours à venir je pense qu’il franchira un palier pour aller dans un club où il pourra se révéler à la face du monde », a-t-il indiqué dans l’entretien qu’il a accordé à Wiwsport exploité par Senego. « Aujourd’hui », ajoute-t-il, « je suis très content d’avoir pris cette décision de le laisser deux années supplémentaires en France ».
Pour Seydi, cela fait rêver d’aller à Barcelone et quand à la dernière minute ce club s’est manifesté pour Ismaila, forcement cela va faire réfléchir, après une présence en Europe de 9 mois dès sa première saison à Metz. « Ensuite, il a fait une deuxième partie de championnat qui a suscité l’intérêt de pas mal de clubs dont Lille à l’époque. Le FC Metz se trouvait, dans une situation où il avait besoin d’argent et Rennes s’est manifesté », dit-il.
UNE FÊTE POPULAIRE AUX ORIGINES PAÏENNES
Le mardi gras fêté aujourd’hui marque le début du carême chez les chrétiens.
Célébré en prélude aux quarante jours d’abstinence, cette fête d’origine païenne a, au fil des siècles, pris des allures populaires voire carnavalesques et célébrée un peu partout dans le monde.
L’origine du Mardi Gras date du temps des Romains. La fête romaine s’intitulait les Calendes de mars. En effet, les romains célébraient le réveil de la nature par des rites agraires. A cette occasion, les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés. C’est l’origine lointaine. En réalité, l’origine du Mardi gras est catholique. La fête du Mardi gras est une fête d’origine catholique qui précède le mercredi des Cendres. En 1094, la fête était déjà mentionnée dans une charte du doge Faliero à Venise, et en 1269, le Sénat prescrivait que l’on considère la veille du Carême comme un jour de fête. Le Mardi gras ouvre la période pascale, jusqu'à la fête de la Résurrection du Christ. Avant l'austérité du Carême, ce jour permet la joie et l'abondance. Mardi est appelé «gras» en référence aux aliments considérés comme riches, dont on se prive pendant le Carême: viande, beurre, sucre... Avec la Réforme protestante, qui a remis en cause le Carême, Mardi gras est surtout identifié aux pays catholiques et orthodoxes. Dans les pays anglo-saxons, certains protestants ont conservé un équivalent, sobrement intitulé «Shrove Tuesday»: Mardi de la confession, ou Mardi de l'absolution.
Origine de la tradition du carnaval?
Mardi gras est l'occasion des carnavals. Dans le monde entier, on marque le coup par un festin ainsi qu'une fête colorée où les personnes défilent dans les rues déguisées et masquées. C'est dans les communes indépendantes d'Italie que serait né le carnaval tel qu'on le connaît aujourd'hui. Notamment à Venise: dès le XIe siècle, la période précédant le Carême donne lieu à des célébrations encouragées par les autorités, qui y voient une occasion de renforcer l'esprit civique. Les masques apparaissent au XIIIe siècle: ils renforcent l'anonymat et permettent les outrances. Les rôles sociaux sont inversés, les jeux et amusements renforcent l'animation des quartiers. La tradition italienne essaime, notamment en Europe médiane (Suisse, Allemagne de l'Ouest, Belgique, nord de la France) puis aux Amériques. La coutume de manger des crêpes, des gaufres, des beignets, ou encore des pancakes dans les pays anglo-saxons, vient à l'origine de la nécessité d'épuiser les réserves d'œufs et de beurre qui ne seront pas utilisées durant le Carême. Au Sénégal, le mardi gras est le prétexte d’une petite animation pédagogique et culturelle autour des déguisements les plus remarquables et les plus originaux. C’est une belle petite fête pour les tout-petits sans distinction de religion. Ailleurs, en dehors du cadre scolaire, des gens s’évertuent à marquer ce moment de bombance qui précède le temps d’abstinence du carême, en organisant des bals masqués. C’est, d’ailleurs, ce qu’il faut retenir de la fête du mardi gras, un moment de joie partagée pour se donner le courage d’arpenter les longs jours de carême. Les commerçants font de bonnes affaires. En effet, à la veille de chaque Mardi gras, les rayons des grandes surfaces sont biens approvisionnés. Tous les déguisements allant de Zorro à Spiderman pour les petits garçons et de Dora ou d’autres fées pour les petites filles, sont disponibles, à des prix pouvant aller jusqu’à 35 mille francs, surtout pour les habits des filles. Mais, certains parents préfèrent mettre en exergue les habits traditionnels.
GRAND DEFILE CIVILO-MILITAIRE OU PRISE D’ARMES ?
Le Sénégal va-t-il célébrer en grand pompe, c’est-à-dire à travers un gigantesque défilé militaro-civil, le 59e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale ? Ou alors la célébration se fera-t-elle par une simple et solennelle cérémonie
Le Sénégal va-t-il célébrer en grand pompe, c’est-à-dire à travers un gigantesque défilé militaro-civil, le 59e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale ? Ou alors la célébration se fera-t-elle par une simple et solennelle cérémonie de prise d’armes ? A trois semaines seulement de l’événement, les autorités militaires attendent toujours la décision du président de la République, chef suprême des Armées.
Lors du premier Conseil des ministres postélectoral, le président de la République Macky Sall, chef suprême des Armées, a brièvement évoqué les préparatifs de la fête du 4 avril 2019, marquant le 59ème anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale. Seulement, le communiqué ne précise pas si ces préparatifs concernent l’organisation d’un gigantesque défilé militaro-civil ou s’ils concernent simplement une cérémonie de prise d’armes qui se veut sobre et solennelle. Toujours est-il que le temps ne semble pas jouer en faveur de l’organisation matérielle d’un grand défilé civil, militaire et motorisé. Autrement dit, une fête populaire digne de ce nom où les écoliers, les acteurs des différents corps de métier, les majorettes de certains établissements de la capitale etc. vont parader le long du boulevard du général de Gaulle. Un défilé militaire suivi de celui des corps militaires et paramilitaires. Et notamment un défilé pédestre, motorisé, aérien avec un passage de la « patrouille du Sénégal » pour se terminer par un défilé équestre. Le tout étant rythmé par les prestations de la clique du Prytanée militaire de Saint-Louis, de la fanfare de la Police et la Musique principale des Forces armées. Il est vrai que l’organisation de la célébration de la fête de l’indépendance est placée sous la responsabilité de l’Armée. Et ceux qui connaissent l’Armée, savent qu’elle a une puissance et une capacité à nulle autre pareille d’organiser et de réussir un tel événement avec rapidité, méthode et rigueur. Seulement, la fête du 4 avril 2019 intervient dans une période postélectorale où toutes les composantes de la République s’étaient mobilisées pour un bon déroulement du scrutin du 24 février dernier. Mieux, le Conseil constitutionnel n’a pas encore proclamé les résultats définitifs bien que le président Macky Sall a été provisionnement réélu. Sans compter également les préparatifs de la cérémonie de prestation de serment du président de la République qui revêt un caractère à la fois républicain et obligatoire. Ce qui laisse croire qu’aux yeux de l’autorité, le serment devant la nation — et en présence de ses pairs — d’un président de la République l’emporte de façon prioritaire sur une célébration festive d’un 4 avril marquant la célébration de notre accession à la souveraineté internationale. En tout cas, sous d’autres cieux, la fête du 4 avril ne serait pas une priorité des priorités puisqu’elle reste et demeure toujours un événement synonyme de folklore et de tintamarre bien qu’il soit la fête de la jeunesse, mais surtout de l’Armée !
La décision du chef de l’Etat attendue….
D’ailleurs, l’on se souvient du 4 avril 2011 où le général Abdoulaye Fall, Chef d’Etat Major des Armées d’alors (Cemga) aurait proposé au président Abdoulaye Wade une prise d’armes en lieu et place du grand défilé populaire qu’avait voulu l’ancien chef de l’Etat. Parce que cette année-là, le Sénégal était plongé dans une profonde crise économique et sociale provoquant des agitations sur tous les fronts : Le chômage des jeunes, le bras de fer des centrales syndicales, la protestation des enseignants, la crise énergétique, la fiscalité exagérée des sociétés industrielles, la cherté des denrées de première nécessité, l’éternel problème des bourses universitaires, la crise scolaire, la désertion des enseignants, le « niakhtou » des paysans, la méfiance des leaders politiques relative à la machine électorale, la revalorisation des pensions des militaires invalides, les batailles de renouvellement des bases politiques etc… Face à la rancœur persistante et grandissante de toutes ces catégories sociales, nul ne pouvait organiser ou cautionner un grand défilé traditionnel aux allures d’un outrage « monarchique » des Wade. Il nous revient aussi qu’en 2000, sitôt élu, le président Wade avait voulu organiser un grand défilé sur le boulevard du général de Gaulle. Hélas, malgré son insistance, l’alors chef d’état-major général des Armées, le général Mamadou Seck « Faidherbe » lui avait fait comprendre qu’il était matériellement impossible, compte tenu des délais, d’organiser une telle parade. Devant son intransigeance, Wade avait donc dû faire son deuil d’un tel défilé pour cette année-là… Par contre cette année 2019, le calendrier électoral aurait empiété sur le processus d’organisation d’un gigantesque défilé civil et militaire. Mais quoi qu’il en soit, le dernier mot — gigantesque défilé populaire ou simple prise d’armes à la place de l’Indépendance — revient au président de la République, chef Suprême des Armées.
PLUS DE 400 AGENTS HURLENT LEUR DESESPOIR ET DENONCENT UNE «MAUVAISE GESTION» DE LEUR ETABLISSEMENT
« La direction de l’hôpital régional de Thiès a failli à son devoir ». Le reproche est du personnel contractuel du centre hospitalier régional El Hadj Ahmadou Sakhir Ndiéguene, qui a observé, ce lundi 4 mars 2019, un sit-in dans l’enceinte dudit établisse
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 05/03/2019
« La direction de l’hôpital régional de Thiès a failli à son devoir ». Le reproche est du personnel contractuel du centre hospitalier régional El Hadj Ahmadou Sakhir Ndiéguene, qui a observé, ce lundi 4 mars 2019, un sit-in dans l’enceinte dudit établissement sanitaire. Les manifestants, entre autres doléances, exigeaient « le versement de nos cotisations sociales, l’harmonisation de nos primes de transport, l’érection d’un service d’urgence aux normes ».
Ce sont plus de 400 travailleurs contractuels qui ont tôt hier matin boycotté les salles de consultations, avant de prendre d’assaut la place centrale de l’hôpital régional de Thiès, pour les besoins d’un sit-in. Lequel a été initié en vue d’exiger le versement de leurs cotisations sociales, l’harmonisation des primes de transport, l’érection d’un service d’urgence aux normes. Un mouvement d’humeur qui a été l’occasion pour le porte-parole du jour des blouses blanches, Babacar Faye, délégué du personnel au conseil d’administration de l’hôpital, par ailleurs chef du bureau administration du personnel de l’hôpital, et ses camarades, de fustiger « le non reversement de nos charges sociales qui datent de plusieurs années, la non harmonisation de la prime de transport qui devrait être indexée à 20 mille FCFA », en plus d’un « problème d’accueil réel à l’hôpital régional ». Ils dénonçaient aussi une « rupture des médicaments ».
Selon Babacar Faye, « depuis deux semaines, nous avons déposé tous ces griefs sur la table du directeur de l’hôpital mais sans réponse». Pire, se plaint-il, « pour avoir la plus petite seringue, il faut sortir de l’hôpital pour se la procurer au niveau d’autres officines ». Ces agents de santé se disant « opprimés » déplorent aussi le problème de « la motivation qui n’a pas été harmonisée » et exigent « l’érection d’un service d’accueil d’urgence aux normes à l’hôpital régional ». Ils reprochent à la direction de « n’avoir pas fait son travail, d’avoir failli à son devoir ». Un mouvement d’humeur qui n’a pas été du goût des syndicalistes qui ont essayé, à travers des affiches, d’inviter leurs camarades plaignants à « reprendre le travail ». Mais c’était compter sans la détermination des manifestants à aller jusqu’au bout de leur lutte.
Le directeur de l’hôpital évoque un « problème de trésorerie »
Les responsables syndicaux, avec à leur tête Pape Momar Ndiaye, souvent reprochés d’« être à la solde de la direction de l’hôpital aux ordres de laquelle ils se plient sans murmure ni hésitation », n’ont pas été suivis par les travailleurs qui pensent devoir dorénavant défendre eux-mêmes leurs propres intérêts. Le directeur de l’hôpital, Ababacar Mané, évoque, lui, un « problème de trésorerie ». Il a déploré ce « sit-in organisé sans l’aval des responsables syndicaux » et parle de « situation déplorable, inattendue », parce que, souligne-t-il, « on pouvait quand même comprendre qu’un mouvement d’humeur vienne des syndicats, mais malheureusement cela est le fait d’un personnel qu’on peut qualifier de contractuel de l’hôpital régional ». Relativisant les griefs soulevés et faisant état de « retards de paiement d’heures supplémentaires, de cotisations sociales », M. Ababacar Mané a préféré mettre en avant son bilan.
A l’en croire, « depuis quelques années, nous avons eu à relever fortement le plateau technique de l’hôpital, en bénéficiant d’un soutien du Ministère de la Santé, ce qui nous a d’ailleurs permis de fidéliser davantage les patients en faisant revenir la confiance, et à ce titre, d’engranger de bons résultats surtout dans le recrutement du personnel qualifié, pour pouvoir prendre en charge les attentes des populations ». Un satisfecit que ne semblent malheureusement pas partager nombre de patients et d’accompagnants, venus très tôt des quatre coins de la région et même d’ailleurs. Ils déplorent : « la très mauvaise gestion du centre hospitalier régional El Hadj Ahmadou Sakhir Ndiéguene de Thiès, où c’est le ‘’désordre total’’, une ‘’négligence irrévérencieuse’’ à l’endroit des patients qui n’ont plus confiance à l’hôpital. C’est presque le sauve-qui-peut ici. Plus personne n’a envie d’y venir du fait de l’anarchie qui règne ».
Ababacar Mané évoque quant à lui un « contexte de début d’année où l’agent comptable peut souffrir d’un problème de trésorerie, qui explique d’ailleurs un peu ce mouvement d’humeur des personnels contractuels de l’hôpital ».Pour les institutions sociales notamment la Caisse de sécurité sociale et l’Ipres, il souligne : « nous avons pu, depuis 2012, malgré la situation difficile trouvée sur place, avoir un procès-verbal de conciliation, et nous versons régulièrement nos cotisations sociales. L’Ipres aussi reçoit régulièrement, de l’agent comptable, les engagements que nous avons pris avec elle ». Selon la direction de l’établissement, « il vaut mieux trouver des médicaments et des réactifs pour faire tourner l’hôpital et différer les paiements d’heures supplémentaires ». Hélas, se désole M. Mané, « c’est cette option qui n’a pas été partagée par le personnel de l’hôpital, mais c’est regrettable ». Dans tous les cas, assure M. Ababacar Mané, « dès que la situation de trésorerie de l’hôpital le permettra, ils (Ndlr, les agents contractuels) rentreront dans leurs droits ».
L’ACTIVISTE KARIM XRUM XAX CONDAMNE A PAYER UNE AMENDE DE 50.000 FRANCS MAIS LIBRE !
Le rappeur Abdou Karim Guèye plus connu sous le pseudonyme de Karim Xrum Xax a comparu hier à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar.
Le rappeur Abdou Karim Guèye plus connu sous le pseudonyme de Karim Xrum Xax a comparu hier à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar. L’artiste rappeur de 39 ans devait répondre des faits de provocation d’un attroupement non armé par discours à travers Facebook. Déclaré coupable par le tribunal, le leader du Mouvement « Nittu Dëeg » a été condamné à payer une amende de 50.000 francs au Trésor public.
Le palais de justice a refusé du monde, hier. Pour cause, le rappeur Abdoul Karim Guèye alias Karim Xrum Xax — animateur à la radio Top Fm 107/0 appartenant à votre quotidien préféré — était la guest- star de l’audience des flagrants délits. Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés au lendemain de l’élection présidentielle. Dans une vidéo en live sur Facebook, le rappeur appelait à manifester contre le « forcing » du président sortant tendant à une confiscation des votes des Sénégalais après la déclaration du Premier ministre qui proclamait vainqueur son candidat avec 57 % des suffrages exprimés. Le prévenu qui est apparu calme à la barre a nié les faits qui lui sont reprochés déclarant qu’il n’a pas manifesté. « Ce n’est pas normal que le Premier ministre donne des résultats de la présidentielle » dénonce l’activiste. Pour le juge, son appel à la manifestation devait être réglementé par une déclaration devant les autorités administratives. Aucune disposition n’a été prise pour encadrer son appel. A en croire le substitut du procureur, le prévenu n’agissait pas au nom du peuple puisqu’il n’a pas la légitimité. « Venez un à un dans des cars rapides où en marchant, je n’ai même pas une aiguille par-devers moi, par conséquent que personne ne vienne avec une arme » lance l’activiste dans une vidéo postée sur Facebook. A propos de cet appel, le parquet a parlé d’ « enfantillages » en invitant le prévenu à penser aux actes qu’il pose. « Mes live sur Facebook, c’est pour une conscientisation citoyenne, pour éveiller les consciences et dialoguer pour la paix », a soutenu le prévenu. Les activistes ont manifesté par des cris leur présence massive dans la salle lorsque le juge a demandé si le prévenu n’était pas le seul membre de son mouvement « Nittu Dëeg ». Dans son réquisitoire, le substitut du procureur a soutenu déclare que le rappeur n’a ni la légitimité ni le droit d’agir de la sorte à travers ses propos irrespectueux et injurieux. « Quand on interdit une provocation d’attroupement non armé, c’est qu’on ne veut pas que les gens se regroupent sans encadrement. Les faits sont constants et indéniables tels qu’ils ressortent des débats d’audience et du procès-verbal d’enquête. Nous avons le droit de vivre dans la paix et la quiétude, il faut qu’on se respecte. Ce n’est pas une violation de droit de l’homme. Le prévenu est coupable du délit qui lui est reproché ». Pour la répression, le représentant du parquet a demandé que le prévenu soit condamné au maximum à une amende de 100.000 francs et une peine d’un mois assortie du sursis.
« LE DROIT A LA RESISTANCE EST GARANTI A TOUT CITOYEN FACE A L’OPPRESSION »
Quant à la défense, elle a invité le juge à tenir compte du contexte. Selon les avocats, ce que tout le monde disait tout bas, Karim l’a dit tout haut, à savoir l’existence d’un mal triomphal. « Ce n’est pas inciter à la violence, mais ce sont des déclarations à chaud après la déclaration du Premier ministre. Dans une démocratie très vivace, on ne peut interdire le droit de critiquer. « J’ai déposé à maintes reprises des déclarations de marche pacifique en vain » déplore la défense. Il faut donc chercher la faute chez les autorités, plaide Me Alioune Badara Ndiaye. En aucun cas, la culpabilité du prévenu ne peut être retenue dans cette affaire, déclare Me Tall. Selon lui, si l’Etat grandit, les lanceurs d’alertes deviennent des clignotants en se souciant de la quiétude nationale. « Je n’ai jamais eu l’intention de créer une quelconque violence dans ce pays », rappelle Me Barro en parlant au nom du rappeur. « Un Etat responsable, sérieux n’a pas à se soucier à des enfantillages », plaide la défense comme pour répondre au maître des poursuites. Pour Me Babacar Ndiaye, on est en démocratie, où l’Etat de droit constitue l’arme de fond. Le droit à la résistance est garanti à tout citoyen face à l’oppression. Karim Xrun Xaxx n’avait pas intention de porter atteinte à l’ordre public. Notre justice est appelée à tempérer et à apaiser le climat politique. Les avocats de la défense ont saisi l’occasion du procès d’hier pour dénoncer une « régression sans précédent » de la liberté d’expression depuis quelques temps dans notre pays. Les conseils du prévenu parlent d’ « injustice » puisque, selon eux, le Premier ministre a violé la loi et le code électoral.
Par conséquent, qu’on ne vienne pas leur parler de respect de la loi ou de légitimité. Au terme de leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont demandé une application bienveillante de la loi pour leur client à défaut de son renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Au final, le tribunal a déclaré le prévenu coupable des faits de provocation à un attroupement non armé. Il a été condamné à payer une amende de 50.000 francs. C’est donc avec plaisir que « Le Témoin » retrouve son collaborateur Karim Xrun Xaxx. Que ses auditeurs de Top Fm attendent avec impatience !
LES SYNDICALISTES DENONCENT UNE POLITIQUE DE DEUX POIDS, DEUX MESURES !
Un cas similaire à l’affaire du lycée Ahoune Sané de Bignona — où la mention « Ousmane Sonko Président sur des copies d’élèves avait entraîné des sanctions contre une partie du personnel administratif — se serait passé à l’Inspection d’académie de Diourbe
Un cas similaire à l’affaire du lycée Ahoune Sané de Bignona — où la mention « Ousmane Sonko Président sur des copies d’élèves avait entraîné des sanctions contre une partie du personnel administratif — se serait passé à l’Inspection d’académie de Diourbel. Là, c’est l’épreuve d’anglais des élèves de troisième secondaire qui est indexée. Une épreuve dans laquelle étaient retracées les « réalisations du président Macky Sall », selon des syndicats d’enseignants qui dénoncent le fait qu’aucune mesure n’ait jusque-là été prise contre l’académie de Diourbel, comme ce fut le cas avec le lycée Ahoune Sané où le proviseur, le censeur et un surveillant ont été démis de leurs fonctions. L’inspecteur d’Académie de Diourbel, M. Seydou Sy, qui se dit choqué par de tels propos venant des syndicalistes, prétend que « ce sont deux choses différentes ».
L’affaire de la mention « Coalition Sonko président » sur les copies des élèves en classe de seconde du lycée Ahoune Sané de Bignona ne serait pas la seule faute à avoir été commise en milieu éducatif pendant la campagne électorale pour la présidentielle du 24 février dernier. En effet, selon les secrétaires généraux du Cusems (Abdoulaye Ndoye), du Saemss (Saourou Sène) et du Cusems Authentique (Dame Mbodj), une affaire similaire s’est produite à Diourbel avec une épreuve d’anglais dans laquelle on faisait la propagande du président Macky Sall notamment sur ses réalisations dans un texte remis aux élèves de troisième secondaire. Ce sans que le plus petit doigt n’ait été levé pour sanctionner l’Inspection d’académie de Diourbel. Dame Mbodj du Cusems Authentique qui dénonce une loi du « deux poids, deux mesures » souligne que « ici, l’épreuve concerne pourtant toute la région contrairement à Ahoune Sané où les faits incriminés ne concernaient que les élèves de seconde ».
Des accusations battues en brèche par l’inspecteur d’Académie de Diourbel d’après qui, il ne s’agissait nullement d’un discours de Macky Sall mais d’un article de presse choisi lors d’une cellule pédagogique par des enseignants. « Le premier accusateur disait que nous devons naturellement être sanctionnés au même titre que les gens de Ahoune Sané. Mais ce sont deux choses différentes. Ce qui s’est passé, c’est que le texte dont les syndicats parlent a été choisi par leurs camarades enseignants à travers les cellules pédagogiques. Il ne s’agit pas d’un discours de Macky Sall mais d’un article de presse», a tenu à préciser Seydou Sy. Il dit vouloir mettre à la disposition de la presse « cette épreuve-là » « pour montrer que dans le contexte où nous nous situons les gens essaient de faire de la pression sur les administrateurs du système ».
Selon Seydou Sy, les responsables syndicaux devraient comprendre que le contexte est un élément central dans la didactique des langues. Une didactique dans laquelle, selon M. Sy, la prise en charge du contexte pour l’apprentissage mais aussi et surtout pour la compréhension et la motivation des élèves est extrêmement importante. « Donc, je ne peux pas comprendre que des syndicats de professeurs méconnaissent l’importance du contexte dans la didactique des langues » soutient M. Seydou Sy. L’Inspecteur d’Académie de Diourbel affiche ainsi ses inquiétudes « par rapport au professionnalisme de ces syndicats » et rappelle à ces derniers qu’ils sont dans un système où tout le monde se connait.
Par conséquent, « Saourou Sène tout comme Abdoulaye Ndoye, savent bien que je ne pilote pas l’académie sur la base d’un engagement politique ». A en croire cet d’inspecteur d’académie, les gens doivent faire preuve de bonne foi pour ne pas essayer d’entrainer une confusion entre l’affaire de la mention « Coalition Sonko président » du lycée de Ahoune Sané et celle de l’épreuve d’anglais portant sur les réalisations du président Macky Sall donnée aux classes de troisième de la région de Diourbel.
CHOC DSC – AS PIKINE EN OUVERTURE
Après une pause d’une année à cause du drame du 15 juillet 2017, la Coupe de la Ligue a repris ses droits cette saison.
Après une pause d’une année à cause du drame du 15 juillet 2017, la Coupe de la Ligue a repris ses droits cette saison. Pour la reprise des compétitions de la LSFP, le hasard du calendrier offre deux prometteurs derbies entre équipes de la région de Thiès et un choc entre équipes voisines sur le podium de la L1, ce mardi en ouverture des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue.
Ainsi le stade Caroline Faye de Mbour sera plus que jamais le pôle d’attraction du foot thiessois avec d’abord l’explication Amitié FC – Africa Promo Foot et ensuite avec l’affrontement CNEPS Excellence – Mbour Petite Côte. Dans le premier match, il s’agira entre deux formations de la ville de Thiès de tenter de se départager après le nul vierge qui avait sanctionné leur rencontre de la 10ème journée de L2. Et même si Amitié FC (3ème avec 27 points) se comporte mieux en championnat que son adversaire (7ème, 19 points), un match de coupe a une saveur particulière qui fait que les pronostics sont souvent déjoués. Et c’est cette incertitude liée aux rencontres de coupe qui fait que Mbour Petite Côte, pensionnaire de la L1, ne part pas forcément favorite dans le deuxième match du jour qui l’oppose au CNEPS Excellence, club de L2. Surtout que cette dernière équipe vient d’enchainer 3 victoires en championnat. Mais à MPC, le moral doit être au zénith après la victoire décrochée à Rufisque même face à Teungueth FC lors de la 15ème journée de L1 (2 – 1).
L’autre match du jour sera un choc entre équipes qui jouent les premiers rôles en L1 : Dakar Sacré-Cœur (3ème, 24 points) – AS Pikine (2ème, 25 points). Une explication qui s’annonce chaude puisque le DSC entend bien prouver qu’il reste la belle surprise de cette première moitié de saison alors que les Pikinois qui ont perdu leurs deux derniers matches en championnat (face au Stade de Mbour et au Jaraaf) auront à cœur de repartir du bon pied. Ces huitièmes de finale vont se poursuivre mercredi et jeudi. L’Us Gorée fera face au Casa Sports pour un remake de la finale de 2013 remportée par le club casaçais. Vainqueur en 2012, Niarry Tally croisera le fer avec le Jaraaf de Dakar pour un choc 100% Ligue 1. Teungueth FC sera opposé au Ndiambour de Louga tandis que le Stade de Mbour ira à l’assaut de Génération Foot. Leader de la Ligue 2, Diambars affrontera, jeudi, la lanterne rouge de la Ligue 1, la Sonacos.
Programme Mardi 5 mars 2019
Stade Caroline Faye
16h00 Amitié FC – Africa Promo Foot
18h00 CNEPS Excellence – MPC
Stade Amadou Barry
16h30 Dakar Sacré-Cœur – AS Pikine
Mercredi 6 mars 2019
Stade Alassane Djigo
16h00 US Gorée – Casa Sports
18h00 NGB – Jaraaf Stade
Ngalandou Diouf
17h00 Teungueth FC – Ndiambour
Stade Djiby Diagne
16h00 Génération Foot – Stade de Mbour
Jeudi 7 mars 2019
Stade Lamine Guèye
16h30 Sonacos – Diambars
«ON N’A PAS A SE PLAINDRE PUISQUE LE SENEGAL EST HONORE...»
Trois questions au Pr Magueye Kassé, critique de cinéma sur la participation du Sénégal au Fespaco 2019
MARIAME DJIGO ET MARIAMA DIEDHIOU |
Publication 05/03/2019
Le Sénégal n’a pas démérité au Fespaco 2019. C’est la conviction du Pr Maguèye Kassé, écrivain-cinéaste. Selon lui, même si le Sénégal n’a pas été dans la compétition officielle pour l’Etalon d’or du Yennenga remporté cette année par le Rwandais Joel Karekezi pour son film « The Mercy of the Jungle », il est revenu avec trois prix dans la catégorie court-métrage empochés par les réalisatrices Khadidiatou Sow et Angèle Diabang. Pr Maguèye Kassé trouve que le cinéma sénégalais est dans la bonne dynamique.
Quelle est votre lecture par rapport de la participation du Sénégal au Fespaco 2019 ?
Je pense que nous n’avons pas démérité au Fespaco puisque nous avons présenté des films dans différentes catégories notamment dans la catégorie court-métrage. Nous avons quand même eu des prix assez importants notamment Angèle Diabang avec «Un air de Kora ». Et ce film quand même, ce n’est pas n’importe quoi puisqu’il a eu beaucoup de prix notamment dans la catégorie des prix spéciaux. Elle a quand même eu le prix de la meilleure Réalisatrice et ça ce n’est pas rien. « Un Air de Kora » a séduit le public qui lui a décerné non seulement ce prix dont je viens de parler puis le prix spécial de la meilleure femme cinéaste. Pour ce qui concerne la revendication des femmes qui n’avaient pas eu d’Etalon jusqu’à présent, elle a remporté l’Etalon de bronze dans la série fiction court-métrage. De même que Khadidiatou Sow a remporté l’Etalon d’argent dans la série fiction court-métrage. Donc deux Etalons qui se suivent, un Etalon d’argent Khadidiatou Sow et un Etalon de bronze pour Angèle Diabang et en même temps un prix spécial meilleure femme cinéaste. Et en même temps, Khadidiatou Sow a eu le prix ACP qu’on lui a décerné en son absence. Je crois que ça, c’est tout à l’honneur de notre cinématographie. Dans la série de ces court-métrages, je crois qu’on n’a pas à se plaindre puisque non seulement le Sénégal est honoré mais aussi la femme cinéaste est honorée en même temps. Nous avons présenté d’autres films dans d’autres séries malheureusement qu’ils n’ont pas eu de prix notamment les séries télévisées avec «Garmi» de Cheikh Diallo. Ensuite, nous avions dans la série long-métrage des films documentaires, le film qui présentait l’histoire de la « Rencontre mon père » (d’Alassane Diago, Ndlr). Là aussi, il était en compétition avec des films de très longue stature qui ont eu finalement les Etalons. Nous n’avons pas eu une présence comme nous l’avions souhaité à l’époque avec «Félicité» ou comme en 2013 avec le film « Tey », mais quand même il faut dire que les films qui ont été primés cette année au Fespaco, tout le monde s’accorde à dire que ce sont des films qui ont beaucoup de mérite.
L’absence du Sénégal dans la compétition officielle du Fespaco n’a-t-elle pas été un échec ?
Il ne faut pas parler d’échec. Ce n’est pas parce qu’on ne présente pas un film que c’est un échec. Nous avons eu par exemple « l’Ordur » de Momar Talla Kandji du Sénégal qui a été présenté au Fespaco et qui est un film d’une très grande sensibilité dans la catégorie des courts-métrages. Et ça, c’est aussi à l’honneur du Sénégal mais dire que nous n’avons présenté un long-métrage, donc c’est un échec. Non pas du tout. Un film, ça se prépare. On fait un film qui doit plaire. Nous avons eu par exemple « La Femme Lionne » de Lobé Ndiaye dans la catégorie des films documentaires. C’est un film très intéressant mais qui n’a pas pu avoir un prix. Pour autant, ça n’a pas démérité. L’histoire est intéressante et on a apprécié. Mais quand il s’agit de l’Etalon d’or, vraiment il faut se préparer à aller affronter à une idée des Etalons d’or, d’argent ou de bronze dans la catégorie.
Selon vous, qu’est-ce qui doit être fait pour booster davantage le cinéma sénégalais ?
Nous sommes dans la bonne dynamique pour booster le cinéma sénégalais. Je parlais tout à l’heure des films panorama, comme le film « Rencontrer mon père » d’Alassane Diago, ce sont des films en compétition. Pour aller à la compétition, il faut être prêt. Si on n’est pas prêts, on n’y va pas. C’est aussi simple que ça. Donc, il n’y a pas à avoir honte. A contraire, nous avons quand même de la moisson à engranger pour le Sénégal et ça, c’est satisfaisant. L’Etat appuie de plus en plus le cinéma sénégalais. Le film de Khadidiatou Sow a été soutenu par le Fopica. Je crois que le film d’Angèle Diabang a aussi été appuyé si je ne me trompe pas par le Fopica. Donc, le Fopica appuie des réalisations et ces réalisations ne déméritent pas. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Il faut continuer dans ce sens-là et puis peut-être de plus en plus, nous allons revenir du Fespaco avec des trophées.