Le président Macky Sall a été réélu à la tête de la magistrature suprême au soir du 24 février dernier. Pour son second et dernier mandat, le chef de l’Etat est attendu sur de nombreux projets sur le plan sociétal dont une meilleure promotion des droits des femmes, la lutte contre l’incivisme et la protection des enfants... Le président Macky Sall devra, par ailleurs, s’atteler à doter les régions, surtout celles de l’intérieur et de la périphérie du pays, d’infrastructures routières pour faciliter la mobilité des citoyens.
LES FEMMES TOUJOURS EN ATTENTE
L’Association des Juristes Sénégalaises (Ajs), avait interpellé les candidats à la présidentielle du 24 février 2019 sur l’importance de prendre en compte les droits des femmes et des enfants. C’était à la vielle du scrutin de la présidentielle. Malgré les avancées notées, l’Ajs demeure particulièrement préoccupée par la non-effectivité de certains droits et les défis majeurs qui restent à relever dans la promotion et la réalisation des droits des femmes et des enfants au Sénégal; d’où la plaidoirie des femmes juristes. En effet, la loi sur la parité ne s’applique qu’aux instances électives et semi-électives et non aux postes de nomination. Les femmes font l’objet de violences récurrentes dans la société. Les mariages précoces sont encore une réalité dans de nombreuses régions. Les femmes subissent encore le viol ou sont la proie de personnes malintentionnées qui profitent de leur faiblesse. Elles sont aussi victimes de maltraitance sous plusieurs formes. Les mutilations génitales féminines continuent d’être une réalité, sans que des sanctions nécessaires ne soient appliquées à l’encontre des contrevenants. En milieu rural, même si des avancées sont notées, avec le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc), les difficultés d’accès à l’eau potable demeurent encore. De même les femmes continuent de mourir en couche, faute de structures sanitaires adaptées. Les corvées ménagères peuvent être atténuées par l’octroi d’outils de travail. La femme rurale reste aussi sans grands revenus financiers. Le maintien des filles à l’école s’avère aussi difficile, à cause de contraintes telles que la pauvreté, les mauvaises commodités de leur environnement scolaire et les mariages précoces, entre autres.
LUTTE CONTRE L’INCIVISME, UN COMBAT A ENGAGER
Le Sénégal est très en retard en matière de civisme. Comparé à des pays comme le Rwanda, le Sénégal ne peut aucunement se targuer d’avoir une image reluisante. Les comportements répréhensibles semblent être la règle. Les citoyens se comportent comme bon leur semble. Des ordures et autres eaux usées et déchets plastiques jonchent les rues de la capitale et de toutes les villes et villages, accueillant tout visiteur aux entrée et sorite de chaque localité. Autant de comportements qui frisent le mépris. Les chantiers du président Macky Sall, pour ce quinquennat, devront donc concerner cet aspect de la vie qui n’honore aucunement le peuple et ternit l’image du pays. L’autre problème vécu au quotidien, c’est que Dakar, la capitale sénégalaise, est victime de sa forte concentration démographique. Il est quasi-impossible d’y circuler. La cause est à chercher dans l’urbanisation galopante face à un «défaut» ou non-respect de plan d’urbanisme, la forte présence des voitures mais également l’occupation anarchique de l’espace et des voies publiques. D’ailleurs, plusieurs initiatives ont été prises sans qu’il y ait un suivi nécessaire. La voie publique reste un lieu de commerce. Il est difficile de se frayer un chemin dans les rues de Dakar. Il urge donc que le président Macky Sall, avec le concours des collectivités locales, prenne des mesures afin de rendre le cadre de vie beaucoup plus attrayant dans la capitale, vitrine du Sénégal. Dakar est sale. C’est un secret de Polichinelle que de le dire. Le retrait de la gestion des ordures ménagères de la compétence de la Ville de Dakar dont une entité, l’Entente Cadak-Car, s’occupait de ce volet, au profit de l’Unité de gestion des déchets (Ucg), n’a pas produit les effets escomptés. Les ordures pullulent dans les rues et routes de la capitale pour l’essentiel défigurées par l’ensablement. L’amélioration de la gestion des ordures ménagères ne serait que salutaire.
ACCES A DES INFRASTRUCTURES SOCIOECONOMIQUES DE BASE ET DE QUALITE
Des efforts ont été faits pendant le septennat du président Macky Sall pour faciliter la circulation des personnes et des biens par la construction de routes. Cependant, la mobilité devra être renforcée surtout dans les régions de l’intérieur du pays, surtout celles périphériques où les populations continuent de vivre le calvaire pour se mouvoir. L’histoire et les images de routes cahoteuses projetées et immortalisées par les caméras, appareils photos et reportages de journalistes ayant assuré la couverture médiatique des 21 jours de campagne de la présidentielle du 24 février dernier, ou de routes quasi inexistant, comme c’est le cas dans le département de Médina Yoro Foulah (Kolda), doivent devenir un mauvais souvenir pour ces Sénégalais de l’intérieur. Eux qui ont, pour la plupart, porté leur choix sur le président de la République Macky Sall, le 24 février dernier, malgré le dénuement dans lequel ils baignent.
QUINQUENNAT DE MACKY SALL ET PRISE EN CHARGE DE L’ENFANCE : Le Code de l’enfant et le statut des daaras, des projets à finaliser
Il est important de prendre des mesures afin de lutter contre la maltraitance des enfants. Le président de la République, Macky Sall, devra donc poser durant son dernier mandat des actes pour mettre un terme à la maltraitance des enfants. Et pour le coordonnateur du projet Traite des personnes et trafic illicite à l'Office des Nations Unies de lutte contre la drogue et le crime (Onudc), Issa Saka, le chef de l’Etat devrait travailler à la finalisation du processus de retrait des enfants de la rue, la poursuite des auteurs de traite et de l’exploitation des enfants. Aussi doit-il s’atteler à veiller à l’adoption du Code de l’enfant et du statut des daaras. Mieux, il importe d’aller vers ces réformes car, trouve Issa Saka, beaucoup d’initiatives ont été prises depuis des années, sans que les choses n’aillent jusqu’au bout. Selon Issa Saka, l’adoption du Code de l’enfant permettra une prise en charge beaucoup plus efficace de la question infantile. A son avis, il y a malheureusement plusieurs acteurs, mais ces derniers ne prennent pas en charge de façon holistique le problème. De même, le projet portant statut des daaras permettra quant à lui de règlementer le secteur de l’enseignement coranique. «Le projet portant statut des daaras permettra de régler définitivement la question de la mendicité des enfants. Les acteurs disent souvent qu’il n’y a pas suffisamment de mesures (prises en faveur des daaras) pour leur permettre d’éviter la mendicité. Donc, la loi portant statut des daaras pourra régler la question, à savoir qu’estce qui doit être enseigné, les curriculums à enseigner». La loi portant statut des daaras sera également un moyen d’identifier tous ceux qui souhaitent ouvrir une école coranique. «Personne ne pourrait s’arroger le droit de prendre des enfants et de les mettre dans de mauvaises conditions. Pour ouvrir des daaras, les maîtres coraniques devront procéder comme les écoles privées et avoir des agréments au préalable», avec engagements à respecter un cahier de charges qui leur sera soumis à cet effet.
POURQUOI J’AI QUITTÉ LE PDS
‘’Après avoir expulsé Farba Senghor du PDS, il m’a poussé à la Sortie’’ - L’ex-député Mor Talla Diouf indexe karim Wade
Pour la première fois, l’ancien député Mor Talla Diouf évoque les raisons de son départ du Parti Démocratique Sénégalais (Pds), mais également des retrouvailles avortées entre Me Abdoulaye Wade et le Président Macky Sall par l’intermédiaire de la Première Dame Marième Faye Sall. Et c’est pour révéler que c’est Karim Wade qui l’a poussé à la sortie après avoir expulsé Farba Senghor du Pds. Il accuse également l’ancien ministre de la Coopération Internationale d’être responsable de l’échec des retrouvailles mentionnées plus haut.
Responsable du Pds à Tivaouane, vous avez quitté cette formation pour rejoindre Macky Sall. Qu’est-ce qui a été à l’origine de votre départ du Pds?
J’ai d’abord milité au Parti socialiste (Ps) avant de démissionner pour rejoindre le Pds. Me Abdoulaye Wade m’avait reçu à bras ouverts. Sous la bannière du Pds, j’ai été député pendant deux législatures. Me Wade est un père pour moi et je faisais partie du cercle restreint de ses amis. Dans le parti, j’étais très proche de lui et de son fils Karim. C’est par la suite que j’ai eu un différend avec Karim Wade.
Et c’est la première fois que j’en parle. Cette affaire remonte à l’exclusion de Farba Senghor du Pds. En effet, lorsqu’on a voulu exclure Farba Senghor du parti, je me suis opposé en invitant les théoriciens de cette idée au dialogue. Me Wade partageait ma position ; mais Karim s’est énergiquement opposé à ma proposition et a saisi le Comité Directeur et le Conseil de Discipline pour mettre ses menaces à exécution.
Je suis revenu à la charge pour lui faire comprendre que Farba Senghor s’est beaucoup sacrifié pour le parti et qu’il (Karim Wade) n’avait pas plus de mérite que lui, si ce n’est le fait d’être le fils du Président Wade Et par conséquent, il n’avait nullement le droit de se comporter de cette façon. Mais ce fut peine perdue ! L’exclusion de Farba Senghor a été actée.
Par la suite, lors d’une émission télévisée, Farba Senghor est revenu sur le processus de son exclusion en rappelant le rôle que j’ai joué face à cette forfaiture. Ce qui n’a pas plu à Karim Wade qui était dans tous ses états. Pour contre dire les propos de Farba Senghor, il m’a envoyé un émissaire, un certain Saliou Dieng - que je ne connais même pas avec une déclaration préfabriquée pour que je revienne sur mes propos. J’ai envoyé balader ce jeune Karimiste qui, à son tour, a rendu compte à son mentor.
Trente minutes plus tard, Karim Wade m’a appelé au téléphone du Qatar où il se trouvait pour s’enquérir de la situation. Je lui ai reproché son comportement et le fait qu’il veuille me faire mentir devant un jeune homme qui a l’âge de mon fils. Farba Senghor n’avait dit que la vérité. A la suite de cet entretien téléphonique, Karim Wade est resté trois mois en m’ignorant royalement. Pour qui connait son influence dans le dispositif du Pds, j’ai préféré couper tout lien avec cette formation politique et partir. Je veux que tout le monde sache que c’est Karim Wade qui m’a poussé à la sortie.
Lorsque j’ai quitté le Pds, l’ancien responsable de Rewmi, Oumar Sarr, m’a accueilli dans son parti qui fait partie de la coalition présidentielle. Le jour du lancement de mes activités dans cette formation politique, Karim Wade m’a appelé à sept reprises, mais j’ai refusé de répondre. Je ne regrette pas d’avoir rejoint la coalition présidentielle, car c’est une manière de rendre l’ascenseur au Président Macky Sall qui, en sa qualité de ministre de l’Energie, avait électrifié quatre villages de ma localité».
Vous étiez également l’homme de l’ombre pour amorcer les retrouvailles entre Macky Sall et Me Wade. Pouvez-vous nous en dire plus ?
«Tout est parti d’une scène regrettable, lorsque la Première Dame, Marième Faye Sall, s’est rendue par surprise au domicile de Me Abdoulaye Wade sans y être reçue. Me Wade qui revenait de la prière de Korité à Majalikoul Jinane, n’était pas informé de cette visite. Elle n’avait pas averti, non plus,l ’ancien Président de sa visite. Ce malentendu a été à l’origine de moult commentaires. C’est dans ce contexte qu’un responsable dont je tairai le nom (un proche du Président Sall qui n’est pas en odeur de sainteté avec le Président Wade, est venu me proposer de jouer les bons offices pour faciliter la rencontre entre Wade et la Première Dame. Je suis allé voir le Président Wade qui a confirmé qu’il n’était pas informé de la visite de Marième Faye Sall, avant de donner son aval pour la rencontrer en présence de Mme Viviane Wade. Tout était fin prêt pour organiser cette rencontre. Seulement, l’incident malheureux de Touba est venu tout chambouler.
En effet, lors d’une visite à Touba, le pape du Sopi avait tenu des propos offensants à l’endroit de son successeur, le Président Macky Sall qui, par la suite, s’est radicalisé. Même si je n’ai pas réussi à rapprocher les deux hommes, je demande aux bonnes volontés d’œuvrer pour le rapprochement des deux présidents. Je prie pour que ce quinquennat marque la fin des hostilités entre Macky Sall et le Me Abdoulaye Wade.
C’est mon souhait le plus cher, même si je considère que cette réconciliation ne sera pas facile, car certains ne veulent pas de ces retrouvailles. Un jour, lorsque j’étais avec Me Wade pour le convaincre de rencontrer la Première Dame, Karim Wade a appelé et m’a demandé d’arrêter la médiation : «Il faut arrêter cette médiation, je vais venir au Sénégal, je vais me présenter aux élections et je vais battre le président Macky Sall», m’avait-il dit. C’est pourquoi, je doute fort de la concrétisation des retrouvailles entre Idrissa Seck et Me Abdoulaye Wade ».
Après avoir participé à la campagne électorale, quelle est votre lecture de la réélection de Macky Sall
«Cette victoire est le fruit du travail du président de la République qui a œuvré pour sa réélection à travers son bilan marqué par de nombreuses réalisations. Par exemple, il a réussi à transformer le visage de Diamniadio, qui était une brousse, en une ville moderne au point d’abriter des sphères ministérielles. Il y a la réalisation de l’autoroute Ila Touba, une infrastructure qui transcende les confréries et la religion. On peut citer aussi ses réalisations dans les différentes cités religieuses. Ses actions ne pouvaient rester vaines ; même si une partie du peuple n’est pas reconnaissante à l’endroit du Président Macky Sall. Sa réélection n’est point une surprise.
De plus, c’est un homme respectueux qui n’a jamais versé dans le verbiage inutile. Dans la commune de Mérina Dakhar où je milite, le président du Groupe parlementaire de BBY Aymérou Gningue et moi avons travaillé main dans la main pour la victoire du Président Macky Sall dans le département de Tivaouane. Dans cette dynamique, le député Aymérou Gning n’a ménagé aucun effort pour le triomphe de notre candidat. Il a dépensé tout son argent dans la campagne électorale. Notre objectif est atteint. Maintenant, on invite le Président Macky Sall à tendre la main à toutes les forces vives de la Nation et à travailler pour le développement du pays».
Avez-vous toujours des ambitions politiques ?
«Contrairement à 95% des politiciens de ma génération qui n’ont plus de base politique, je continue à contrôler ma base politique. Cependant, je n’ai aucune ambition personnelle sur le plan politique. Je ne fais qu’accompagner les jeunes de notre parti conformément aux recommandations du président de la République. Il m’a invité à être un rassembleur et je m’attèle à cela. Tout ce que je veux, c’est accompagner la jeune génération à devenir utile pour son pays».
«QU’IL PLAISE A…BENNO OU PAS, JE SERAIS CANDIDAT A LA MAIRIE DE DAKAR»
« Officiellement, je déclare ma candidature pour la mairie de Dakar. Je serais candidat qu’il plaise à mes amis de Benno ou pas, je dirigerais une liste pour les 19 communes d’arrondissement de Dakar avec une coalition que je vais former pour briguer
« Officiellement, je déclare ma candidature pour la mairie de Dakar. Je ne parle pas d’une mairie d’arrondissement. Je serais candidat qu’il plaise à mes amis de Benno ou pas, je dirigerais une liste pour les 19 communes d’arrondissement de Dakar avec une coalition que je vais former pour briguer la mairie de Dakar ».
Ces propos sont du député Moustapha Cissé Lo. Il s’exprimait hier, mardi 5 février, lors du séminaire du parlement de la Cedeao sur la monnaie unique. «Je serais candidat. Je ne peux pas vous dire où mais je veux être maire de Dakar. Je n’attaque personne. Je n’ai pas besoin de parler à qui que ce soit. Je lance un message à la jeunesse à la population de Dakar, la capitale du Sénégal, pour leur dire qu’il y a un fils du Sénégal qui habite à Dakar, qui vote à Dakar et qui fera des listes dans les 19 communes pour être maire de Dakar si la coalition que je vais diriger gagne les élections locales », a-t-il poursuivi.
Revenant sur l’élection présidentielle du 24 février passé qui a été remportée par le Président Macky Sall, Cissé Lo martèle : « sans moi et Abdoulaye Ndour, les cités nouvelles pourraient tomber dans l’une des coalitions en lice pour la présidentielle du 24 février. Nous avons travaillé jour et nuit avec les résidents pour que ces gens votent la coalition du président de la République. Il n’y a aucun ministre ou un député qui a fait quelque chose dans ces cités nouvelles. Ces cités ont voté pour Macky Sall parce qu’ils croient que Macky Sall était le meilleur candidat et nous nous sommes investis pour que Macky Sall gagne ces cités nouvelles .
Les neuf militants de la coalition «Idy2019», arrêtés le 27 février pour délit d’attroupement illicite , ont humé l’air de la liberté. Jugés hier devant le tribunal des flagrants délits, ils ont été relaxés. «Renvoyés des fins de la poursuite». En des termes beaucoup plus simples, cela veut dire que les 9 militants de la coalition «Idy2019» ont été purement et simplement relaxés.
En effet Abdourahmane Diallo, Amélie Ngom, Malamine Fall, Bigué Simone Sarr, Amath Thiaw, Marième Soumaré, Mamadou Diallo, Amadou Bathily et Binta Mbaye ont été arrêtés, le 27 février dernier, devant le siège du parti Bokk Gis-Gis (BGG) pour attroupement illégal. A la barre du tribunal des flagrants délits hier, les prévenus ont unanimement soutenu qu’ils étaient allés assister à un point de presse.
Et c’est après la conférence de presse qu’ils ont été arrêtés et embarqués par la police. En aucun moment, soutiennent-ils, il n’a été question de barrer la circulation routière sur la VDN. Prenant la parole, le procureur qui, manifestement, n’avait pas assez d’éléments pour requérir, s’est rapporté à la décision du tribunal. Pour leur part, les avocats qui assuraient la défense des mis en cause n’ont pas raté le parquet qui, selon eux, a décidé de la mise sous mandat de dépôt des militants de «Idy2019».
Selon Me Abninar Ndiaye, il n’y a pas eu d’attroupement illicte, parce que, pour que ce délit soit constitué, il faut qu’il y ait au préalable une sommation, ce qui n’a pas été établi. Abondant dans le même sens, Me Diaw considère que si le pays est en colère, la justice doit être sereine. «Contester des résultats est un droit élémentaire. Et les faits qui sont dans le procès verbal ne méritaient même pas un mandat de dépôt, d’autant que ce sont des personnes qui n’ont jamais eu maille à partir avec la justice», poursuit le plaideur qui assimile ce procès à une perte de temps et moyens pour l’Etat.
Particulièrement amer, Me Diaw trouve que la démocratie est en train de régresser au Sénégal. Me Aly Fall ne dit pas autre chose lorsqu’il soutient que les faits ne sont pas avérés et que les accusations contre les prévenus ne sont pas fondées. Tirant à boulets rouges sur le parquet et l’Etat du Sénégal, Me Youssouf Camara affirme que quelqu’un a voulu imposer aux Sénégalais la justice des vainqueurs.
«Cette attitude est digne d’un dictateur», clame-t-il. Après avoir écouté les prévenus, le ministère public et les avocats de la défense, le juge a décidé de relaxer les prévenus. A noter que ces derniers ont bénéficié du soutien de Malick Gakou, Dethié Fall, Thierno Bocoum et du Pr Amsatou Sow Sidibé qui ont tous effectué le déplacement au tribunal ;
MACKY SALL CALME LE JEU
Sud Quotidien reproduit, pour vous, l’essentiel du discours présidentiel dont le point focal est sans nul l’appel à un dialogue ouvert et constructif, avec tous les segments de la société, et impliquant les anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade
A l’issue de la publication par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs du scrutin présidentiel du 24 février 2019, le président élu Macky Sall a tenu à s’adresser à ses concitoyens. Sud Quotidien reproduit, pour vous, l’essentiel du discours présidentiel dont le point focal est sans nul l’appel à un dialogue ouvert et constructif, avec tous les segments de la société, et impliquant les anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade.
UN SCRUTIN QUI HONORE NOTRE HERITAGE DEMOCRATIQUE
« Le Conseil constitutionnel vient de publier les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 24 février 2019. Avec une mobilisation exceptionnelle, marquée par un taux de participation de 66,23%, nous avons encore honoré de belle manière notre héritage démocratique, en nous rendant massivement aux urnes, dans le calme et la sérénité. Ainsi, les observateurs nationaux et internationaux ont été unanimes à saluer la bonne organisation des opérations électorales et à attester que le scrutin a été libre et transparent. C’est là une identité remarquable des démocraties majeures et apaisées comme la nôtre. Le mérite vous revient, mes chers compatriotes. Je remercie tous les services du Ministère de l’Intérieur, la CENA et l’ensemble des acteurs du processus électoral qui ont permis le bon déroulement des opérations électorales. Je salue et félicite tous les citoyens d’ici et de la diaspora qui ont participé au scrutin, contribuant ainsi à la consolidation de notre expérience démocratique. L’issue du vote montre que vous m’avez renouvelé votre confiance, en m’accordant une forte majorité de 58,26%, des voix qui se sont exprimées. Vous avez ainsi fait le choix de la continuité pour la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent, dans la paix et la stabilité. Je m’en réjouis et rends grâce à Dieu. Je suis reconnaissant aux leaders de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar, à ceux de la grande coalition de la majorité présidentielle, au Directoire et à mon Cabinet de campagne, ainsi qu’à toutes les équipes qui ont soutenu et accompagné ma candidature. Je remercie chaleureusement les électeurs qui m’ont renouvelé leur confiance. Ce nouveau contrat de confiance, dont j’apprécie le sens et la portée, me motive à redoubler d’efforts, à faire encore plus et mieux.
IL N’Y A EU NI VAINQUEUR NI VAINCU
« Au demeurant, chaque voix qui s’est exprimée le 24 février, qu’elle soit de la majorité présidentielle ou de l’opposition, mérite d’être entendue et respectée, parce qu’elle porte le souffle de la liberté qui fait vivre la démocratie. Je salue tous les autres candidats à l’élection présidentielle. Le scrutin du 24 février a consacré le triomphe du peuple sénégalais. A mes yeux, il n’y a eu ni vainqueur ni vaincu. Et à présent que la campagne électorale est définitivement terminée, je considère qu’il n’y a plus d’électeurs ou de camps marqués par des couleurs et démarquées par des lignes partisanes. Je vois un seul camp : celui du Sénégal. Je vois des Sénégalaises et des Sénégalais qui, ayant librement exercé leur devoir citoyen, nourrissent le désir ardent de rester unis par un destin commun, au sein d’une seule nation. Je vois un seul peuple, animé par un seul but et une seule foi ».
LE PRESIDENT DE TOUS
« Je serai, par conséquent, le Président de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais ; parce que c’est la charge qui m’incombe en vertu de la Constitution. Je sais que la flamme patriotique brûle en chacun de nous. Et je sais que ce qui nous rassemble, notre commun vouloir de vie commune, est assurément plus fort que ce qui nous sépare. La nation sénégalaise est forte parce que des liens indéfectibles, de parenté, d’amitié et de bon voisinage nous unissent les uns aux autres pour former une Nation indivisible. Nous avons, tous et toutes, le même amour, la même fierté et le même engagement patriotique pour notre pays».
SEUL LE TRAVAIL NOUS FERA AVANCER
« Voilà l’esprit dans lequel je continuerai d’être à votre écoute et à votre service, afin de poursuivre et de renforcer l’œuvre entamée. Comme toujours, je resterai donc dans le temps de l’action, car comme toujours, je demeure convaincu que seul le travail produit des résultats. Seul le travail nous fera avancer ; surtout que la tâche est grandiose, passionnante et ardue. Elle nous engage toutes et tous. Nul ne peut y arriver tout seul. C’est ensemble que nous réussirons. C’est ensemble que nous pourrons labourer le champ de tous les possibles, conquérir de nouveaux horizons, consolider nos acquis et relever les défis devant nous.
APPEL A UN DIALOGUE OUVERT ET CONSTRUCTIF
« A cette fin, mon rôle, c’est de nous rassembler autour des idéaux que nous partageons. C’est pourquoi je tends la main à toutes et à tous, pour engager un dialogue ouvert et constructif, dans l’intérêt supérieur de la Nation. Je ferai des propositions dans ce sens, après ma prestation de serment le 2 avril 2019. Je convie à ce dialogue républicain toutes les forces vives de la Nation, sans exclusive ; dialogue auquel mes prédécesseurs, les Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pourraient apporter leur contribution ».
REACTIONS...
AMINATA TOURE, MEMBRE DU DIRECTOIRE DE BBY : «Retrouver la sérénité post-électorale pour s’engager... résolument vers le développement»
Cet appel a permis à notre pays – il ne l’a jamais perdu d’ailleurs – de retrouver la sérénité post-électorale pour qu’on s’engage résolument vers le développement. Un pays ne peut pas vivre de politique. C’est une étape qui se ferme. Nous devons parler de meilleures politiques publiques dans les cinq prochaines années, en santé, éducation et autres secteurs. Il faut associer pour cela toutes les voix. Il s’ouvre à tout le monde, y compris les électeurs qui n’ont pas voté pour lui. Tous, ensemble, seront écoutés par le canal qui sera choisi : cette concertation large incluant les deux anciens chefs de l’Etat.
MODOU DIAGNE FADA, LDR-YEESSAL : «Un dialogue qui respecte un certain nombre de choses»
Le président de la République s’est acquitté de cette tâche avec beaucoup de responsabilités et de hauteur. Il a vite rangé le manteau du candidat pour revêtir celui du président de la République de tous les Sénégalais. Il s’agit de ceux qui ont voté pour lui et ceux qui n’ont pas voté pour lui. Il a remercié les Sénégalais qui ont voté pour lui et tenté de décrypter le message pour les autres qui ont fait confiance à l’opposition. Il a lancé un appel au dialogue, à l’opposition, à toutes les forces vives de la Nation. Ce qui me semble important. Le dialogue doit permettre d’approfondir la démocratie. Il doit s’adresser à tout le monde, y compris les anciens chefs d’Etat. Ces derniers ont de l’expérience et doivent apporter leur contribution, comme le président Sall l’a demandé. Un dialogue qui respecte un certain nombre de choses, partant du principe que les Sénégalais l’ont choisi de le porter pour la deuxième fois à la tête du pays. Le président a fait une bonne déclaration. Le parrainage, le financement de la campagne électorale, le système de vote sont des questions majeures. Concernant la question politique relative à l’amnistie de certaines personnalités politiques du Sénégal, nous pouvons dire que dans un dialogue sans condition, chacun vient avec ses préoccupations à poser sur la table. Les uns et les autres débattront et certainement aboutiront à de bonnes conclusions pour faire avancer notre pays.
AISSATA TALL SALL, «OSER L’AVENIR» : «Nous espérons que tous les Sénégalais répondront à cette volonté de dialogue»
C’est encore un niveau supplémentaire d’ouverture. Ce Sénégal a toujours été un pays de dialogue. C’est dans nos traditions républicaines. Le président de la République porte ce dialogue à un niveau insoupçonné ; faire de telle sorte que d’anciens chefs d’Etat viennent donner leurs idées. C’est important. On ne peut pas douter de la volonté du président de vouloir dialoguer avec toutes les forces vives de la Nation. C’est un niveau supplémentaire d’ouverture et de démocratie. Nous devons le féliciter de cette initiative heureuse. Nous espérons que tous les Sénégalais répondront à cette volonté de dialogue pour encore mieux faire avancer notre démocratie. C’est un esprit de dépassement et de grandeur. Voilà ce que nous attendons d’un chef.
ME OUSMANE SEYE, MOUVANCE PRESIDENTIELLE : «Le président a toutes les prérogatives de…»
«Je ne peux pas me prononcer sur une éventuelle amnistie de Karim Wade ou Khalifa Sall. La grâce est une prérogative du chef de l’Etat. La justice a fait son travail. Khalifa est définitivement édifié sur son sort. Le président a toutes les prérogatives de prendre une mesure de grâce. Je dois préciser que l’amnistie est du ressort de l’Assemblée nationale. Elle n’est pas du ressort ni de la compétence de Macky Sall. Il lui appartient d’analyser les faits. S’il veut appeler à un rassemblement ou consensus national, il prendre, peut-être, une mesure de grâce en faveur de Khalifa Sall. On le souhaite de toutes les façons».
OUSMANE NGOM, MOUVANCE PRESIDENTIELLE : «Les concurrents devraient avoir l’élégance de féliciter Macky Sall»
La presse a renforcé le caractère transparent et libre des élections. Il faut saluer le rôle joué par la presse. C’est une presse professionnelle qui fait son travail. En plus de la presse, le président de la République s’est adressé à ses concurrents qui devraient avoir l’élégance de le féliciter maintenant que les résultats sont officiels et confirmés par le Conseil constitutionnel. Cela ne fera que décrisper davantage l’atmosphère dans notre pays. Le président a eu la grandeur de les saluer. Les concurrents devraient en faire de même. Tous les segments de la Nation doivent se rassembler, constituer une union sacrée pour rebâtir le Sénégal. Un consensus le plus large possible. Les enjeux sont très importants. Nous sommes en train d’entrer dans une autre ère avec les prochaines productions de gaz et de pétrole. Le Sénégal sera un autre pays. Il faudra qu’il soit porté par tous les Sénégalais.
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A NOS YEUX, IL N'Y EU NI VAINQUEUR, NI VAINCU
Devant tous les responsables de la majorité présidentielle, Macky Sall a félicité ses adversaires. C’est avec humilité qu’il a accueilli sa réélection dès le premier tour à la tête du pays.
Nouvellement élu président de la République à l’issue du scrutin du 24 février, Macky Sall considère le nouveau contrat de confiance que le peuple lui a renouvelé comme un tonus pour hisser davantage le Sénégal parmi les pays émergents. Le chef de l’Etat, qui s’est adressé hier aux Sénégalais, s’est voulu rassembleur.
A l’en croire, le scrutin du 24 février a consacré le triomphe du peuple sénégalais et il n’y a eu ni vainqueur, ni vaincu. Devant tous les responsables de la majorité présidentielle, Macky Sall a félicité ses adversaires. C’est avec humilité que Macky Sall a accueilli sa réélection dès le premier tour à la tête du pays. Il a attendu la confirmation de son élection par le Conseil constitutionnel pour se prononcer sur le scrutin.
Loin de s’enorgueillir, le Président nouvellement élu à l’issue du scrutin du 24 février dernier prend ce nouveau contrat de confiance comme une motivation de plus pour davantage développer le Sénégal. Il s’est adressé à la presse hier, en présence de l’ensemble des leaders et responsables de la majorité présidentielle.
«Le Conseil constitutionnel vient de publier les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 24 février 2019. L’issue du vote montre que vous m’avez renouvelé votre confiance, en m’accordant une forte majorité de 58,26%, des voix qui se sont exprimées. Vous avez ainsi fait le choix de la continuité pour la mise en œuvre du Plan Sénégal Emergent (Pse) dans la paix et la stabilité», a déclaré le président de la République qui se veut rassembleur.
Le candidat victorieux a remercié les électeurs qui lui ont renouvelé leur confiance dont il apprécie le sens et la portée. Ce nouveau contrat confiance du peuple, indique-t-il, le motive à redoubler d’efforts. Il n’a pas manqué de se hisser au dessus des clivages politiques pour incarner le statut que lui confère la Constitution.
«Au demeurant, chaque voix qui s’est exprimée le 24 février qu’elle soit de la majorité présidentielle ou de l’opposition, mérite d’être entendue et respectée parce qu’elle porte le souffle de la liberté qui fait vivre la démocratie. Je salue tous les autres candidats à l’élection présidentielle», a déclaré Macky Sall qui croit qu’il n’y a pas lieu de se glorifier de cette victoire.
''LE SCRUTIN DU 24 FEVRIER A CONSACRÉ LE TRIOMPHE DU PEUPLE SENEGALAIS''
Pour Macky Sall, le scrutin du 24 février a consacré le triomphe du peuple sénégalais. «A nos yeux, il n’y a eu ni vainqueur, ni vaincu. Et a présent que la campagne électorale est définitivement terminée, je considère qu’il n’y a plus d’électeurs ou un camp marqué par des couleurs et démarqué par des lignes partisanes, je vois un seul camp celui du Sénégal.
Je vois des Sénégalaises et des Sénégalais qui ont librement exercé leur devoir citoyen, nourrissent le désir ardent de rester unis par un destin commun au sein d’une seule nation», indique-t-il. Désormais, il voit un seul peuple animé par un seul but et une seule foi. C’est pourquoi, Macky Sall rassure qu’il sera le Président de tous les Sénégalais. Il se dit conscient de la flamme patriotique qui brûle en chacun des Sénégalais.
«Ce qui nous rassemble est assurément plus fort que ce qui nous sépare. La nation sénégalaise est forte, parce que des liens indéfectibles, d’amitié et de bon voisinage, nous unissent les uns aux autres pour former une nation indivisible. Nous avons tous le même amour, la même fierté et le même engagement patriotique pour notre pays.
Voilà l’esprit dans lequel je continuerai à être à votre écoute et à votre service afin de poursuivre et de renforcer l’œuvre entamée», affirme le Président Sall.
''C’EST ENSEMBLE QUE NOUS REUSSIRONS''
Il promet de rester toujours dans le temps de l’action parce qu’il demeure convaincu que seul le travail produit des résultats et fera avancer le Sénégal surtout que la tâche est grandiose, passionnante et ardue. «Et elle engage tous les citoyens. Raison pour laquelle, nul ne peut y arriver tout seul. C’est ensemble que nous réussirons.C’est ensemble que nous pourrons labourer le champ de tous les possibles, conquérir de nouveaux horizons, consolider nos acquis et relever les défis devant nous», déclare le Président nouvellement élu.
LES AVEUX DU PRÉSUMÉ MEURTRIER DU GARÇON DE 3 ANS
"Je l’ai noyé dans un vase pour me venger de son père"
Le présumé meurtrier de l’enfant de 3 ans, tué à Malika, caché dans un sac avant d’être jeté dans la bande des filaos, a été arrêté hier, mardi 5 Mars, par le Commissariat de Police de la localité. Selon les premiers éléments de l’enquête, le présumé meurtrier a prémédité son acte odieux parce qu’il a soutenu avoir noyé le gamin dans un vase à l’intérieur de sa boutique pour se venger du père du petit garçon qui lui aurait jeté un sort et qui est responsable de la maladie dont il souffre.
Doit-il relever de l’article 50 du Code pénal prévu pour les personnes qui ne sont pas responsables de leurs actes, parce que ne jouissant pas de toutes leurs facultés ? Vu l’atrocité des faits sur un enfant de trois ans et avec l’explication tirée par les cheveux qu’il donne, on serait tenté de répondre par l’affirmative à cette question. Mohamad Codou Thiam, le boutiquier du coin dans le quartier du garçon, est suspecté d’avoir tué Ahmad Seydi, âgé de trois ans et demi, de l’avoir mis dans un sac et balancé dans la bande de filaos de Malika. Il a finalement été interpellé par le Commissariat de Police de cette localité. Les policiers lui ont passé les menottes hier, mardi 5 Mars 2019, vers 08 h du matin.
Né en 1998 à Dioffior, le mis en cause a voulu dégager toute responsabilité en tentant de faire croire aux enquêteurs que le petit garçon s’était noyé tout seul dans un vase qu’il avait rempli d’eau à l’intérieur de la boutique. N’ayant pas réussi à le sauver d’une noyade et par crainte d’être accusé «à tort» d’avoir ôté la vie à un être aussi vulnérable, il a eu l’idée de dissimuler le corps dans un sac et d’attendre le moment propice pour le balancer dans la bande de filaos ; ni vu, ni connu.
Mais soumis au feu roulant des questions des enquêteurs, il s’emmêle les pinceaux lors des constations sur les lieux du crime et n’aura d’autre choix que de reconnaître son acte. En plus, les résultats de l’autopsie qui ont conclu à une «mort par asphyxie avec présence d’une lésion traumatique de la région temporale» l’enfonçaient davantage et ne pouvaient donner aucune crédibilité à sa première version.
C’est ainsi que M C Thiam a reconnu avoir noyé le gamin dans la vase qui se trouvait dans sa boutique. S’il est allé aussi loin, c’était pour se venger du père de la pauvre victime qu’il accuse de lui avoir jeté un sort à l’origine de la maladie dont il souffre.
Par Vieux SAVANE
OPPORTUNITE HISTORIQUE
Loin de se contenter d’être une profession de foi qui se suffit à elle-même, le slogan « la patrie au dessus du parti » doit épouser les contours de la réalité concrète puisqu’il s’agit de « servir » le Sénégal qui nous est commun et non de « se servir »
Dans son adresse à la nation après la publication par le Conseil constitutionnel des résultats définitifs du scrutin présidentiel du 24 février, le chef de l’Etat a manifestement pris le parti de ne pas s’installer dans une posture jubilatoire au risque de braquer plus d’une personne. Loin de toute arrogance, il a fait montre d’humilité en affirmant d’emblée que « chaque voix » qui s’était exprimée méritait « d’être entendue et respectée ».
Il ne s’agissait donc pas de se laisser aveugler par les 58,26 % de suffrages exprimés sur sa personne mais plutôt de s’arrêter sur les quelque 42 % contre, pour tenter d’en décrypter le message. Et que disent précisément ces voix ? Sans nul doute que désormais, il est venu le temps de rompre avec une conception nourricière du pouvoir.
Que par conséquent, loin de se contenter d’être une profession de foi qui se suffit à elle-même, le slogan « la patrie au dessus du parti » doit épouser les contours de la réalité concrète. Que les critères de mérite voire de compétence doivent prévaloir dans les nominations aux postes de responsabilité puisqu’il s’agit de « servir » le Sénégal qui nous est commun et non de « se servir ».
Ainsi donc, en appelant toutes les forces vives de la Nation à un dialogue républicain sans exclusive auquel les anciens présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade pourraient apporter leur contribution, le président Macky Sall a l’impérieux devoir d’engager un dialogue véritable et constructif, ce qui suppose la confiance entre les différents acteurs, dans le respect des engagements souscrits, en rupture avec l’idée selon laquelle les promesses n’engagent que celles et ceux qui y croient.
En attendant les propositions qui seront faites à la suite de sa prestation de serment du 2 avril prochain, force est de reconnaître qu’à l’entame du deuxième et dernier mandat, le président Macky Sall a l’opportunité historique de se positionner comme un constructeur d’avenir, en ne perdant précisément pas de vue qu’en dernière instance, le patriotisme n’est rien d’autre que l’amour des siens.
C’est dire que les Sénégalais qui ont montré leur désir de paix, leur foi en la démocratie, méritent bien qu’on les aime, en prenant justement en charge leurs attentes, en proposant des réponses à leurs angoisses et à leur nostalgie de l’excellence.
Le maire de Mermoz-Sacré Coeur, Barthélémy Dias, a arrêté un agent de la Direction de la Surveillance du Territoire (Dst). Ce dernier a été surpris hier matin dans la voiture de Barthélémy Dias. Le maire de Mermoz-Sacré-Coeur a été alerté par sa sécurité. Le suspect a été maîtrisé par la garde rapprochée de Dias-fils et conduit dans les locaux de la section de recherches de la Gendarmerie Nationale.
L’agent de la Dts est un «bleu»
Reparlons de cet agent des Rg démasqué par Barth, pour dire qu’il est nouveau dans le service pour n’y avoir passé que 3 mois. Par conséquent, la hiérarchie met l’incident avec Barthélémy Dias sur le compte d’une «erreur de débutant», en confondant la voiture du maire de Mermoz Sacré-Coeur à celle de la DST,
garée à côté et qui s’occupait de la surveillance de Dias-fils. «Le gars est un débutant. Il est dans le service, il y a juste quelques mois, il a été perdu par son inexpérience. Il devait rejoindre un véhicule de surveillance garé non loin, mais il l’a confondu avec celui de Barthélémy. C’est alors qu’il tentait d’ouvrir ce véhicule que les gardes l’ont interpellé. Il a été malmené, avant d’avouer et d’exhiber sa carte professionnelle», a confié une officier sous l’anonymat. Cependant, notre interlocuteur pense que «Barthélémy Dias, en tant qu’homme d’Etat, a failli. Il est censé savoir que nous sommes en service préventif au service de l’Etat. Il ne devait pas le vilipender. Je comprends son inquiétude, mais quand le policier a décliné son identité, il ne devait pas diffuser son image. Il aurait dû appeler son patron pour s’expliquer avec lui. Nous ne sommes pas au service d’un parti mais au service du pays, donc de la sécurité de personnes et des biens».
Colonel Kébé sous contrôle judiciaire
Plus de peur que de mal. La décrispation de la scène politique semble prendre le dessus sur les arrestations tous azimuts enregistrées ces derniers jours. Après la libération par le Tribunal des flagrants délits des huit militants de la coalition Idy2019, le Colonel Abdourahim Kébé, déféré hier devant le Procureur, a été finalement placé sous contrôle judiciaire par le juge d’instruction. Cependant, ce n’est pas encore la fin des poursuites puisqu’il a été inculpé pour provocation d’un attroupement armé. D’autres infractions avaient été visées par les gendarmes, mais elles n’ont pas été retenues.
Colonel Kébé sous contrôle judiciaire (bis)
Jointe au téléphone, son avocate Me Fatou Ndiaye Touré retient : «Comme vous dites, apparemment, ils sont dans une logique d’apaisement. Si c’est avéré, nous la saluons ; mais le combat continue parce qu’il a été inculpé ». Pour rappel, le Colonel Abdourahim Kébé, chargé de la défense du Parti Rewmi d’Idrissa Seck, a été arrêté dimanche dernier à Saint Louis pour un post sur Facebook et conduit à la Section de Recherches de la Gendarmerie de Colobane.
Le Colonel Ndaw prend sa défense
Le Colonel Abdou Aziz Ndaw, retraité des armées et auteur du fameux brûlot «Pour l’honneur de la Gendarmerie» est convaincu que l’arrestation du Colonel Abdourahim Kébé, du nom du secrétaire national à la défense du parti Rewmi qui a été arrêté à Saint-Louis dimanche dernier, «pour un simple message, est une humiliation forte et dangereuse». «J’assume une amitié sans faille avec le colonel Abdourahim Kébé qui est mon jeune. Je partage avec lui les valeurs primaires de l’armée, dont l’engagement la compétence et l’abnéation. Souvent nous avons échangé sur la relation entre le militaire retraité et le politique. Nos positions sont différentes mais assumées, tenant compte de nos convictions. Je ne peux le laisser tomber. Son message sur FB est puéril. Il montre les limites politiques d’un nouveau venu en politique qui, sans défense, se jette dans la mare des crocodiles. Ce message mérite-t-il qu’un homme de cette trempe subisse une humiliation aussi forte que dangereuse ? Cette humiliation est forte parce qu’elle s’adresse à tout officier qui, comme Kébé, entend faire dans la politique. Elle est dangereuse parce qu’il y aura erreur sur la personne. Le colonel Kébé est intelligent, plus que beaucoup d’entre nous et surtout moi qui ne sais que faire de sa retraite. Il est professeur à l’UGB. Le colonel Kébé est courageux plus que la moyenne des politiques sénégalais dont certains n’ont jamais voulu revenir dans ce pays après avoir été condamné. Le colonel Kébé est un convaincu de la justesse de son engagement ; il n’est pas un «profitard», comme le croient certains», a-t-il écrit sur sa page facebook.
Tekki tacle Imf et Aly Ngouille
Le président du mouvement Tekki est revenu à la charge dans sa fameuse Questekki 136. Pour lui, le «lutteur» Macky Sall, «Lamtoro du Sénégal», a gagné la présidentielle grâce au «tailleur » Ismaila Madior Fall, le bricoleur Aly Ngouille Ndiaye. Ainsi donc, d’après lui, le «lutteur» Macky Sall pourra gérer nos ressources, notamment gazières et pétrolières, surtout avec le retrait du président Aziz de la Mauritanie, sous la pression de son armée. Selon Mamadou Lamine Diallo, il devenait important pour Aziz que Macky Sall soit réélu pour la gestion du gaz de St Louis. Ainsi, c’est pendant la campagne présidentielle que Kosmos a décidé de céder une partie de ses parts dans le bloc de St Louis, nous rappelant le fameux Franck Timis bien présent dans l’élection présidentielle. Il estime qu’après ce résultat, le «tailleur» constitutionnel Ismaila Madior Fall et le «bricoleur » Aly Ngouille Ndiaye seront bientôt récompensés par le «lutteur » à la place de Dionne qui sera sacrifié, avec la promesse de l’Assemblée Nationale.
Mld parle du lobbying gagnant
Selon toujours Mamadou Lamine Diallo, la communauté internationale venue superviser le scrutin du 24 février 2019 avait prévenu l’Opposition qu’il fallait accepter les résultats du premier tour et qu’en retour, Macky Sall engagerait des réformes sans doute dans la mise en oeuvre du parrainage. Le député de Tekki fait remarquer que le parrainage du tailleur Ismaila Madior Fall est considéré comme un test devant être généralisé en Afrique Francophone. C’est pourquoi Macky Sall a eu le soutien de tous les réseaux qui pullulent en Afrique et qui organisent les flux financiers illicites de 30 000 milliards de FCFA quittant l’Afrique chaque année, dit-il. Macky Sall, coaché par Abdou Diouf, cherchera après son coup de force du 24 février 2019 à expérimenter ce que Diouf avait fait le 2 juin 1993, c’est-à-dire un gouvernement de majorité élargie. Cependant, M. Diallo est convaincu que si Macky Sall a réussi momentanément à sauver son régime de prédateurs, «c’est sans doute qu’il dispose d’une forte cinquième colonne dans l’Opposition».
Plus de 1155 milliards en 2018
Les transferts rapides d’argent reçus par les établissements de crédit du Sénégal sont ressortis à 1155,4 milliards en 2018, augmentant de 5% par rapport à l’année précédente. «Au quatrième trimestre 2018, les transferts reçus (288,3 milliards) se sont confortés de 15% en glissement annuel contre un repli de 7,7%, en variation trimestrielle », relève la DPEE dans sa Note de Conjoncture du quatrième trimestre 2018 parcourue par l’Aps. «Le rythme de progression, en glissement annuel, des transferts reçus a ainsi accéléré de 19,9 point de pourcentage », souligne le document publié en février.
Marème Faye en pèlerinage
La première Dame a pris les airs, en direction de La Mecque. Sans doute, elle s’y rend non seulement pour remercier Dieu d’avoir accordé une victoire sans bavure à son époux, mais aussi pour formuler des prières pour son mari qui entame un nouveau mandat présidentiel de cinq ans.
Macky remercie Aly Ngouille et ses services
Le ministre de l’Intérieur peut être fier du travail qu’il a accompli pour la bonne organisation du scrutin du 24 février. Aly Ngouille Ndiaye a reçu hier les félicitations du chef de l’Etat en présence de ses collègues et de l’ensemble des responsables de partis de la mouvance présidentielle. Le Président Sall a associé dans ses remerciements, les gouverneurs, les Préfets et Sous préfets, les membres de la Cena et l’ensemble des acteurs du processus électoral qui ont permis le bon déroulement des opérations électorales.
Remerciements à Bby
Le Président Macky Sall n’a pas oublié les responsables de la mouvance présidentielle qui ont contribué à sa réélection. Il s’est dit reconnaissant aux leaders de la coalition Benno Bokk Yakaar, à ceux de la grande coalition de la majorité présidentielle, au directoire et à son cabinet de campagne, ainsi qu’à toutes les équipes qui ont soutenu et accompagné sa candidature.
Remerciements à la presse
Le président de la République a salué hier le travail abattu par la presse sénégalaise pour la transparence du scrutin du 24 février. Il a remercié les journalistes qui ont donné les résultats et les tendances. A en croire Macky Sall, la presse a contribué à la transparence de l’élection présidentielle.
Mame Gor Ngom débarque à Africa Check
Le site Africa Check qui avait lancé un appel d’offres pour dénicher son rédacteur en chef adjoint a trouvé l’oiseau rare. Eh oui, un bon journaliste est une espèce en voie de disparition au Sénégal. Et la perle rare n’est personne d’autre que Mame Gor Ngom, ancien rédacteur en chef des quotidiens sénégalais «Le Matin », «La Tribune » et directeur de publication du quotidien «La Cloche ». Mame Gor, comme aiment l’appeler ses confrères, est un journaliste sorti du «Cesti ». «L’As» souhaite plein succès à Mame Gor Ngom dans ses nouvelles fonctions à Africa Check qui est une organisation indépendante, non partisane qui vérifie les déclarations faites dans l’espace public, en utilisant les compétences journalistiques et les preuves provenant des derniers outils en ligne, des lecteurs, des sources publiques, des experts, et en faisant la part des choses entre les faits et la fiction pour en publier les résultats.