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26 août 2025
«L’OPPOSITION SERIEUSE NE REPONDRA PAS A L’APPEL DE MACKY SALL»
Le professur de Sciences politique à l'UGB, Ibrahima Sylla, décrypte l’appel au dialogue lancé mardi par le chef de l’Etat Macky Sall en direction de ses prédécesseurs mais aussi de l’opposition
«Il faut dire que d’un côté, c’est tout à fait normal. On ne peut qu’attendre cela de lui. Mais de l’autre côté on peut soupçonner une tactique, encore une stratégie pour mieux ficeler l’opposition ». Ces propos sont de l’analyste politique Ibrahima Sylla qui disséquait l’appel au dialogue lancé mardi par le chef de l’Etat Macky Sall en direction de ses prédécesseurs mais aussi de l’opposition.
Et de l’avis du Professeur en Sciences politiques à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, «certains vont profiter de cette main tendue pour faire leur transhumance en toute tranquillité, en toute simplicité pour ne pas paraître suspects».
Mais dans tous les cas, explique Pr Sylla, «l’opposition crédible au Sénégal ne répondra pas positivement à cet appel qui est pour moi un appel trompe-l’œil, parce qu’on a vu tout ce qui a été posé en amont». L’enseignant chercher d’ajouter sur Sud Fm : «Ce qu’on attend de lui ce n’est pas qu’il dialogue. Le chef de l’Etat doit incarner une vision».
Macky Sall avait convié mardi au dialogue l’opposition, un peu après la validation de sa victoire lors de la Présidentielle du 24 février dernier par le Conseil Constitutionnel, avec 58,26% des suffrages qui se sont valablement exprimés. Le Président avait expliqué, pour justifier sa posture, que le Sénégal étant le dénominateur commun, tout le monde avait sa place pour contribuer à aller de l’avant.
BENIN : DES LEGISLATIVES SANS L’OPPOSITION
La Céna a rendu public, mardi 5 mars, la liste définitive des partis autorisés à prendre part aux législatives du 28 avril prochain. Sur les 7 listes qui ont pu déposer leurs dossiers, seuls deux formations de la majorité ont été retenues
La Tribune Afrique |
Aboubacar Yacouba Barma |
Publication 07/03/2019
La Commission électorale nationale autonome (Cena) du Bénin a rendu public, mardi 5 mars, la liste définitive des partis autorisés à prendre part aux législatives du 28 avril prochain. Sur les 7 listes qui ont pu déposer leurs dossiers, seuls deux formations de la majorité présidentielle ont été retenues. L’opposition dénonce des manœuvres politiques du régime qui se défend et pour l’heure, seule la médiation de la dernière chance entre les deux parties conditionne sa participation à ce scrutin décisif.
C'est peut-être la médiation de la dernière chance qui se déroule ce mercredi 6 mars au Palais de la Marina de Cotonou, entre le président Patrice Talon et les représentants des différents partis politiques du pays. A l'ordre du jour et bien que boycotté par l'opposition, la rencontre vise à trouver une issue à la crise qui secoue le processus électoral en vue des législatives du 28 avril prochain, afin notamment de garantir une plus grande participation des partis politiques.
La veille en effet, la Commission électorale nationale autonome (Cena), a publié la liste définitive des partis autorisés à participer à l'élection des 83 députés qui siégeront à l'Assemblée nationale. Sur les sept listes qui ont pu déposer leurs dossiers, seuls deux, ont obtenu le quitus de la commission. Il s'agit du Bloc républicain (BR) et de l'Union progressiste (UP), deux formations de la majorité présidentielle dont les dossiers ont été jugés « conformes et recevables », selon les explications à la presse du président de la Cena, Emmanuel Tiando, qui s'exprimait à l'issue des délibérations.
Sur les cinq dossiers rejetés par la Cena, plusieurs formations du camp présidentiel ont été exclues de la course au Parlement mais aussi et surtout ceux de l'opposition. Il s'agit notamment du Parti du renouveau démocratique (PRD) de l'ancien président Nicéphore Soglo, mais aussi celle de l'Union socio-libérale (USL) de l'homme d'affaires et ancien allié du chef de l'Etat, Sébastien Ajavon. En exil depuis que des procédures judiciaires qu'il conteste ont été ouvertes contre lui, le dossier déposé par son parti a été rejeté pour « dossier incomplet et défaut de certificat de conformité ».
L'opposition hors course
Bien avant cette procédure, d'autres poids lourds de l'opposition politique ont été recalés pour ne pas s'être conformés aux dispositions du nouveau code électoral qui impose l'obtention d'un certificat de conformité auprès du ministère de l'Intérieur, ainsi qu'un quitus fiscal auprès des services des impôts. C'est le cas de Forces cauris pour le développement du Bénin (FCDB) de l'ancien chef de l'Etat, Thomas Boni Yayi, qui n'a pas pu rassembler à temps tous les documents exigés par les nouveaux textes en vigueur.
Les partis dont les listes n'ont pas été retenues « pourront adresser un recours devant la Cour constitutionnelle », selon les explications du président de la Cena. Certaines formations comptent bien saisir cette voie mais beaucoup parmi les grandes formations de l'opposition, anticipent déjà un rejet de leurs recours. Il faut dire qu'au sein de l'opposition, c'est le régime qui est indexé pour « orchestrer des machinations visant à l'écarter des élections législatives ».
Plusieurs leaders de l'opposition ont d'ailleurs annoncé qu'ils boycotteraient la rencontre de ce mercredi 6 mars convoqué par le chef de l'Etat. Il faut dire que le lundi 25 février dernier, une rencontre avec le chef de l'Etat et les partis politiques a eu lieu sur les conditions du déroulement du processus électoral, et le président Patrice talon s'est montré ferme et clair sur le fait qu'il ne se substituera pas à la loi et à la justice pour faire plaisir à ses opposants.
« L'absence de l'opposition sera malheureuse, mais cela ne sera pas de ma faute », avait alors rétorqué le président Talon, aux partis politiques qui dénonçaient les nouvelles règles du jeu électorales. Pour le chef de l'Etat béninois, la présence de l'opposition ne dépend que d'elle, « l'administration ne devrait pas fermer les yeux sur les irrégularités contenues dans les dossiers rejetés ».
Médiations
La CEDEAO qui compte anticiper sur une crise post-électorale a déjà envoyé une mission de médiation entre les différents acteurs du processus électoral. Pour l'heure pourtant, les regards sont tournés vers le Palais de la Marina pour l'ultime négociation qui a été boycottée par l'opposition. Pas de quoi garantir la participation de cette dernière, un fait qu'a dénoncé la plate-forme électorale des Organisations de la Société Civile (OSC), qui dans un communiqué en date du mardi 5 mars, a alertés sur les conséquences de cette « situation exceptionnelle ». Selon la plate-forme, « cet état de chose fausse les règles du pluralisme démocratique et est contraire à tous les instruments internationaux et régionaux ratifiés par le Bénin en matière électorale, de démocratie et de bonne gouvernance ».
La balle est dans le camp du pouvoir qui va devoir convenir des modalités de sortie de crise pour un scrutin consensuel. A défaut, c'est une dure épreuve pour le Bénin, qualifié de modèle de démocratie dans la sous-région, même si pour Patrice Talon, en poste depuis mars 2016 et dont c'est les premières législatives, il en va de l'état de droit et de l'assainissement du milieu politique qui est appelé à se soumettre aux règles de bonne gouvernances et aux lois du pays
CASSE D’UNE STATION D’ESSENCE À THIÈS : 2 CONDAMNATIONS ET 4 RELAXES
Le tribunal de grande instance de Thiès a condamné mercredi deux prévenus à trois mois de prison avec sursis et relaxé quatre autres dans l’affaire de la casse d’une station d’essence survenue après la proclamation des résultats provisoires de l’élection
Thiès, 6 mars (APS) - Le tribunal de grande instance de Thiès a condamné mercredi deux prévenus à trois mois de prison avec sursis et relaxé quatre autres dans l’affaire de la casse d’une station d’essence survenue après la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle, a constaté l’APS.
Thierno François Camara, agent à la mairie de Thiès ouest et membre de la commission d’organisation et de communication du parti Rewmi, et l’étudiant de l’UCAD, Amadou Mansour Mbaye, à la tête d’un mouvement de sympathisants de cette formation politique ont été reconnus coupables de participation à une manifestation illicite ayant conduit à la destruction d’intérêts privés.
Jeudi dernier, suite à la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle du 24 février, des individus en colère avaient pris à partie une station d’essence Total, située non loin du centre-ville de Thiès, cassant notamment des vitres à coups de pierre. Sept jeunes, dont deux mineurs, avaient été arrêtés le même jour et une huitième personne, le lundi.
A la barre, les six prévenus qui ont comparu ce mercredi ont tous nié avoir été sur les lieux de la casse, à l’exception de Thierno François Camara qui a finalement reconnu qu’il était à côté de la station, mais dans le but de ‘’calmer’’ les jeunes.
Mais c’est après qu’il s’est vu signifier par l’avocat général qu’il a été vu sur une vidéo tenant des pierres dans les mains, et que la police lui a fait visionner, qu’il a enfin admis qu’il était sur place.
Quant à Amadou Mansour Mbaye, il a raconté que c’est en sortant du cyber-campus, faisant office de permanence de Rewmi qu’il a été interpellé par les policiers. Il a soutenu qu’il venait du marché central situé non loin de là, où il avait amené son téléphone portable en réparation.
Les autres prévenus Mor Fall, commerçant au marché central, Abdou Niang, Cheikh Touré et Amadou Moctar Thiam ont indiqué à la barre avoir été arrêtés loin des lieux de la commission des faits, entre 16 heures et minuit. Arrêté à minuit, Mor Fall déclare qu’il pensait que c’était pour défaut de pièce d’identité qu’il avait été alpagué.
Le collégien Amadou Moctar Thiam a indiqué que c’est à la sortie de l’école vers 16 heures et sur le chemin du retour à la maison, que les policiers l’ont pris. ‘’Nous sommes dans un état de droit, on ne peut pas s’attaquer à des intérêts privés parce qu’on est mécontent’’, a sermonné l’avocat général. A l’endroit des jeunes, il a lancé : ‘’Ceux pour qui vous avez fait cela, ne sont même pas là, et n’ont même pas voulu introduire un recours’’.
Estimant que ce sont des ‘’délinquants primaires’’ et que ‘’le peu de temps qu’ils ont passé en prison leur a certainement servi de leçon’’, il a requis une ‘’peine de prison assortie de sursis’’.
Le pools d’avocats conduit par Me Cheikh Tidiane Mbodji a surtout axé sa défense sur l’insuffisance de preuve et sur la nécessité d’un apaisement dans la situation politique actuelle du pays. Pour Me Mbodj, il y a un ‘’sérieux problème d’imputabilité’’ dans ce dossier. Le délit de participation au sens de présence sur les lieux, pose problème, étant donné qu’une bonne partie des jeunes a été arrêtée loin du site en question, a-t-il fait observer.
Il a invité le juge à ‘’jouer sa partition’’ dans une ‘’phase d’apaisement et de décrispation’’ où ‘’le premier magistrat [le Président de la République] a appelé à la réconciliation, à la concorde et au travail’’.
Me Magloire Ayi a, dans sa plaidoirie, demandé la relaxe des six prévenus, y compris Thierno François Camara, qui pour lui, peut être cru, quand il dit qu’il avait arraché les cailloux qu’il tenait, à une lycéenne. Il a appelé le tribunal à tenir compte du service qu’il rend à sa commune et de l’absence de ‘’dangerosité sociale’’ de M. Camara qui n’a jamais eu maille à partir avec la justice.
‘’En droit, est-ce qu’une vidéo filmée et non visionnée en audience peut constituer une preuve ?’’, s’est interrogé pour sa part Me Alioune Sène.
Le tribunal a finalement retenu la peine de trois mois avec sursis contre Thierno François Camara et Amadou Mansour Mbaye, relaxant les quatre autres prévenus. Le maire de Thiès ouest Aliou Sow, membre du parti Rewmi, a relevé que le ‘’droit a été dit’’, au vu des faits qui ont été jugés par le tribunal. Quant à Me Mbodji, il a noté que c’est une ‘’bonne décision’’.
Les deux mineurs arrêtés dans le cadre de cette affaire, n’ont pas comparu et devront être jugés jeudi.
UEMOA : L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE EST DEMEURÉE ‘’ROBUSTE’’
L’activité économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est demeurée ‘’robuste’’ au 4ème trimestre 2018, se situant à 6,8% contre 6,6%, un trimestre plus tôt, a indiqué mercredi le gouverneur de la BCEAO
Dakar, 6 mars (APS) – L’activité économique au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est demeurée ‘’robuste’’ au 4ème trimestre 2018, se situant à 6,8% contre 6,6%, un trimestre plus tôt, a indiqué mercredi le gouverneur de la BCEAO, Tiémoko Meyliet Koné.
M. Koné présidait, au siège de la Banque centrale, à Dakar, la réunion ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM).
‘’La demande intérieure reste le principal moteur de la croissance dans l’Union’’, renseigne le communique final du CPM, lu devant la presse à la clôture de la session.
En termes de perspectives, le comité prévoit une croissance économique de l’ordre de 6,8% sur l’ensemble de l’année 2019 contre 6,6% en 2018.
Au titre des finances publiques, le comité a relevé une ‘’atténuation du déficit budgétaire, base engagements, dons compris estimé à 3,9% du PIB en 2018’’.
Dans ces conditions, le CPM, dont M. Koné est le président, a encouragé les Etats membres de l’UEMOA à ‘’poursuivre les efforts dans la mise en œuvre des mesures visant le respect de la norme communautaire de 3%, à l’horizon 2019.
À DAKAR, LE SPORT AU PÉRIL DE LA SANTÉ
POINT DE MIRE SENEPLUS - Le New-York Times tire sur la sonnette d'alarme - Il consacre tout un article sur l'extrême pollution de Dakar, avec un focus sur les pratiquants de sport en plein air, exposés à de sérieux problèmes de santé publique
'In Dakar's Streets, Working out is a Way of Life. Pollution is Spoiling the Rush", c'est le titre de l'article que le célèbre quotidien américain, le New-York Times, dans son édition du 5 mars 2019, a consacré à la dégradation continue de la qualité de l'air à Dakar.
Il n'est pas fréquent de lire des articles dans le plus grand quotidien du monde sur le Sénégal. Ce fait rare est certainement lié à l'inquiétude grandissante au niveau international autour de la pollution de Dakar, l'une des villes les plus en danger du monde de ce point de vue. Pour parler de cette excessive et dangereuse pollution, le New York Times se focalise sur son impact sur les habitants qui font régulièrement du sport en plein air.
Le New York times indique qu'en effet, la capitale prisée pour le sport en plein air, fait face à une forte pollution atmosphérique, au grand dam de la population. "Parfois, j'ai l'impression d'être sur le point de m'étouffer". Comme Adama Niane, nageur, de nombreux pratiquants de sports en plein air à Dakar, pâtissent fréquemment de la mauvaise qualité de l'air. Avec des taux de particules fines cinq fois supérieures à la norme autorisée, la ville fait partie des plus polluées au monde, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le quotidien américain explique que cette situation inquiète de plus en plus alors que chaque soir, des centaines de coureurs, lutteurs, footballeurs et fanatiques de fitness se rendent sur les plages et dans les rues pour des séances d’entraînement intense. «C’est un réel problème pour les maladies respiratoires», a déclaré Nafissatou Oumar Touré Badiane, chef du service de pneumologie à l’hôpital universitaire Fann de Dakar, au quotidien américain.
Le journal rappelle que Dakar grandit et a presque doublé de taille au cours de la dernière décennie en raison, entre autres, d'un exode massif des gens de la campagne et des pays voisins à la recherche d'emplois ou d'opportunités. Par ailleurs, les véhicules sur les routes sont des plus vétustes et laissent s'échapper des gaz extrêmement nocifs pour l'organisme.
PLAIDOYER POUR UN MEILLEUR MAILLAGE DU PAYS PAR LES AVOCATS
L’effectif insuffisant d’avocats pour mailler le territoire national reste la principale contrainte au respect du règlement N°5 de l’UEMOA exigeant la présence d’un avocat lors de l’audition du prévenu
Thiès, 6 mars (APS) - L’effectif insuffisant d’avocats pour mailler le territoire national reste la principale contrainte au respect du règlement N°5 de l’UEMOA exigeant la présence d’un avocat lors de l’audition du prévenu, a indiqué mercredi, Me Cheikh Tidiane Mbodj, avocat à la Cour, représentant le bâtonnier de l’Ordre des avocats dans la région de Thiès.
Pour Me Mbodji, ‘’les gendarmes et les policiers font des efforts pour respecter le règlement N°5 de l’Uemoa’’, qui selon lui, est maintenant ‘’entré dans les mœurs’’.
Me Cheikh Tidiane s’adressait à la presse au terme du procès des six personnes jugées par le tribunal de grande instance, pour la casse d’une station d’essence à Thiès, suite à la proclamation jeudi dernier des résultats provisoires de la présidentielle du 24 février.
Interrogé sur le respect des droits des clients qu’il défendait au sein d’un pool de trois avocats, Cheikh Tidiane Mbodj a confié qu’‘’ils ne se sont pas plaints’’ à ce sujet.
Cette nouvelle dynamique de respect de la présence d’un avocat à l’audition, a été rendue possible après que les avocats ont mené la bataille dans ce sens, occasionnant l’annulation de nombreux procès-verbaux d’audition et la reprise d’autant de procédures, a-t-il soutenu.
‘’Nous avons dépassé ce stade maintenant, mais le problème c’est de disposer de suffisamment d’avocats pour couvrir tout le territoire national’’, a-t-il poursuivi.
L’avocat a rappelé qu’une discussion avait été engagée avec le garde des Sceaux, ministre de la Justice, pour qu’il y ait un avocat partout où on en a besoin’’, dans le but d’assurer un ‘’maillage du territoire national. Jugeant anormal que ‘’pour tout le Sénégal, avec 15 millions d’âmes, qu’on n’ait que 400 avocats’’, il a souligné la nécessité d’augmenter l’effectif pour que les avocats puissent assister les citoyens.
Le règlement N° 5 de l’UEMOA stipule qu’en cas d’interpellation, la personne a le droit de garder le silence, jusqu’à ce que son avocat se présente, a-t-il expliqué.
‘’S’il est gardé à vue, interrogé en l’absence de son avocat, bien qu’il ait donné les contacts de ce dernier, les droits du prévenu ont été violés et le procès-verbal d’audition (qui en découle) est nul’’, a-t-il poursuivi, ajoutant que ‘’tous les juges sont tombés d’accord à ce sujet’’.
MACKY SALL FÉLICITE LES LAURÉATES DU FESPACO
Le président de la République, qui s’exprimait en conseil des ministres, salue ‘’la participation honorable du Sénégal’’ et félicite les lauréates des distinctions spéciales obtenues lors de ce grand rendez- vous culturel africain’
Dakar, 6 mars (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a félicité, mercredi, les cinéastes sénégalais, notamment les réalisatrices Angèle Assie Diabang et Khadidiatou Sow, pour les distinctions obtenues par le Sénégal à la 26ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), qui a célébré son cinquantenaire du 23 févier au 2 mars dernier.
Le président de la République, qui s’exprimait en conseil des ministres, salue ‘’la participation honorable du Sénégal’’ et félicite les lauréates des distinctions spéciales obtenues lors de ce grand rendez- vous culturel africain’’, souligne le communiqué rendant compte de la rencontre hebdomadaire du gouvernement.
Les réalisatrices Angèle Diabang et Khardidiatou Sow ont obtenu respectivement les poulains de bronze et d’argent dans la catégorie court métrage de la compétition officielle du FESPACO.
Angèle Diabang, réalisatrice du film ‘’Un air de kora’’, a reçu en plus le prix spécial de la meilleure réalisatrice de la CEDEAO, alors que Khardidiatou Sow a décroché le prix ACP pour son film ‘’Une place dans l’avion’’.
Appréciant le développement de l’industrie cinématographique sénégalaise, Macky Sall a rappelé ‘’l’impératif de produire le répertoire des films sénégalais’’ et de ‘’veiller au repositionnement des Rencontres cinématographiques de Dakar (RECIDAK) [relancées en novembre 2018] dans l’agenda international du Cinéma’’.
Le président de la République a réaffirmé ainsi ’’son engagement à consolider la relance durable du cinéma sénégalais’’.
En 2013, après le premier Etalon d’or de Yennenga remporté pour la première fois au FESPACO par le Sénégal avec le réalisateur Alain Gomis avec son film ‘’Tey’’ (Aujourd’hui), le chef de l’Etat avait doté le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA) d’un milliard de francs CFA.
En 2017, après le second sacre d’Alain Gomis avec son film ‘’Félicité’’, Etalon d’or de Yennenga, le montant du FOPICA a été doublé et porté à 2 milliards de francs CFA.
Les films sénégalais primés à la 26 ème édition du FESPACO, ‘’Un air de Kora’’ et ‘’Une place dans l’avion’’, ont bénéficié du FOPICA.
BIENTÔT UNE RÉSERVE URBAINE NATURELLE DE LA GRANDE NIAYE DE PIKINE
Le gouvernement sénégalais a adopté mercredi en conseil des ministre le projet de décret portant création de la réserve urbaine naturelle de la grande Niaye de Pikine
Dakar, 6 mars (APS) - Le gouvernement sénégalais a adopté mercredi en conseil des ministre le projet de décret portant création de la réserve urbaine naturelle de la grande Niaye de Pikine, a appris l’APS de source officielle.
L’annonce a été faite dans le communiqué rendant compte de la réunion hebdomadaire du gouvernement qui s’est réuni sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall.
En octobre dernier, le ministère de l’Environnement et du Développement durable avait annoncé, dans un communiqué, avoir classé en zone humide protégée la ‘’grande Niaye’’ de Pikine- Guédiawaye (Dakar) dont une partie abrite le Technopole.
Cette décision de classement, considérée comme le niveau de protection le plus élevé, avait alors été présenté comme l’expression de l’engagement des pouvoirs publics à assurer la préservation de l’environnement des Sénégalais, en application de l’article 25.2 de la Constitution, introduit par la révision de 2016.
Avec ses dépressions, cette zone est le réceptacle des eaux provenant de la nappe phréatique et des eaux pluviales dakaroises. Elle accomplit aussi des fonctions écologiques et socio-économiques telles que le maintien de la biodiversité en servant d’habitat à des espèces floristiques et faunistiques menacées.
Elle est par ailleurs le lieu de reproduction et une étape migratoire pour 223 espèces d’oiseaux et abrite aussi des activités maraîchères occupant un nombre de 600 personnes.
Les autres fonctions du technopôle résident dans l’atténuation des inondations, l’amélioration de la qualité des eaux par le recyclage, l’épuration bactériologique, l’interception des matières en suspension, le stockage du carbone atmosphérique par séquestration, la production d’oxygène et la dépollution de l’air.
MACKY RÉAFFIRME SON ENGAGEMENT À RELANCER LE CINÉMA LOCAL
Le chef de l'Etat rappelle l'impératif de produire le répertoire des films sénégalais et de veiller au repositionnement des Rencontres cinématographiques de Dakar (RECIDAK) dans l’agenda international - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 6 mars 2019.
"A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat présente ses meilleurs vœux à toute la Communauté chrétienne et prie avec l’ensemble de la Nation, en ce temps de Carême, période de dévotion et de ferveur religieuse, pour un Sénégal prospère et solidaire dans la paix.
Appréciant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019, marqués par l’élection, au premier tour, du Président Macky SALL, candidat de la Coalition BENNO BOKK YAAKAAR, avec 58, 26 % des suffrages exprimés, le Président de la République se félicite de la forte mobilisation des électeurs, avec un taux de participation de près de 67 %.
Poursuivant sa communication autour de la célébration de la Journée internationale de la femme, ce 08 mars 2019, le Chef de l’Etat remercie et félicite toutes les femmes du Sénégal et de la Diaspora tout en magnifiant leurs efforts inlassables, leurs contributions significatives au développement national et à la stabilité de notre société.
Dans ce contexte, le Président de la République salue, au nom de la Nation, la mémoire de Madame Maïmouna Ndongo Kane Magistrate émérite, ancienne Ministre, avocate remarquable de la cause des femmes, arrachée à notre affection vendredi 1er mars 2019.
Ainsi, le Chef de l’Etat présente ses condoléances les plus attristées à sa famille éplorée, à la Magistrature et aux femmes du Sénégal, suite à la disparition d’une militante exemplaire de la solidarité nationale et du Bien-être familial.
Par ailleurs, appréciant le développement de l’industrie cinématographique sénégalaise, le Président de la République salue la participation honorable du Sénégal à la 26ème édition et à la célébration du 50ème anniversaire du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO).
Dans ce cadre, le Chef de l’Etat félicite les cinéastes sénégalais, notamment les réalisatrices Angèle Assie Diabang et Khadidiatou Sow pour les distinctions spéciales obtenues lors de ce grand rendez- vous culturel africain.
A cet égard, rappelant l’impératif de produire le répertoire des films sénégalais et de veiller au repositionnement des Rencontres cinématographiques de Dakar (RECIDAK) dans l’agenda international du Cinéma, le Président de la République réaffirme son engagement à consolider la relance durable du cinéma sénégalais.
Enfin, suite au décès du regretté artiste, chanteur et compositeur de musique traditionnelle Saloum DIENG, le Chef de l’Etat a présenté ses sincères condoléances aux proches et amis du défunt, à toute la famille de la culture, avant de terminer sa communication sur le suivi de la coopération, des partenariats et son agenda diplomatique.
Le Premier ministre a adressé au nom du Gouvernement ses vives félicitations et ses prières ardentes au Chef de l’Etat pour sa brillante réélection à l’issue du scrutin du 24 février 2019. Il a ensuite rendu compte de la coordination des activités gouvernementales.
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point de la situation sous régionale, africaine et internationale.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a fait le point de la conjoncture nationale et internationale.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le projet de décret portant création de la réserve urbaine naturelle de la grande Niaye de Pikine."
PAR L'ÉDITORIALISTE DE SENEPLUS, DEMBA NDIAYE
LE NOUVEAU MACKY EST ARRIVÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - D’accord, il s’est tellement renié en sept ans, adulé les transhumants qu’il abhorrait avant, mais est-ce un motif suffisant pour ne pas lui donner le bénéfice du doute ?
Il est des métamorphoses qui ne peuvent relever que du saint esprit. Celui qui, par la puissance de ses suggestions, inocule de ses bienfaits, la sagesse des justes aux plus réfractaires de ses brebis. Je veux dire que le Macky de ce mardi gras, est comme qui dirait, la naissance d’un nouvel apôtre : celui de l’unité de ses troupeaux ; le désarmement de ses apôtres guerriers.
Parce qu’il est des transformations (conversions) qui ne peuvent relever que d’une puissance céleste. « Je salue les autres candidats », « je vois un seul camp, celui du Sénégal », « c’est ensemble que nous réussirons ». On a eu du mal à digérer ce qu’on entendait de la bouche du nouveau président, tellement tout était nouveau dans sa bouche, sur son visage, qui reflétait une sérénité non feinte, sans rictus moqueur : il semblait croire ce qu’il disait, nom de Dieu !
« Mon rôle c’est de nous rassembler », « je tends la main à tous pour engager le dialogue ». Et il cite ses prédécesseurs : Diouf et Wade ! Mais à bien écouter ce nouveau Macky, on décrypte que ces appels pressants à l’union, à la paix, au dialogue, s’adressent à l’empêcheur de gouverner en paix : son maître et mentor, maître Wade. Diouf fait partie du convoi « embeded » », embarqué, pour couronner une opération de déminage à grande échelle.
En fait de dialogue, il s’agira plus de déminer les champs de mines politiques qu’il a fait du pays depuis 2012, avec les pétards artisanaux que sont les « affaires » Karim Wade et Khalifa Sall. Ce furent les talons d’Achille de sa gouvernance ; l’enterrement de première classe de ce qui avait fait de sa campagne de 2012, un différentiel politique : « la patrie avant le parti », « une gouvernance sobre et vertueuse », « la reddition des comptes ». Bref, tout ce qui devait constituer les points de ruptures d’avec la matrice originelle de ses repères : les dérives du régime libéral de son père adoptif. Qui l’empêche aujourd’hui de gouverner en paix.
D’accord, il s’est tellement renié en sept ans, (au lieu des cinq promis), adulé les transhumants qu’il abhorrait avant, mais est-ce un motif suffisant pour ne pas lui donner le bénéfice du doute, qui en général bénéficie à l’accusé ?
On peut bien ronger notre frein jusqu’au lendemain du 2 avril comme il le demande, pour prendre connaissance des propositions de dialogue qu’il va soumettre aux acteurs politiques du pays. Mais d’ici-là, Il reste que pour être crédibles, ces appels à la paix sociale, à l’unité, à la réconciliation, doivent commencer ici et maintenant : libérer tous les militants de l’opposition (de Rewmi notamment) arrêtés depuis la campagne électorale et après la proclamation des résultats par la commission nationale de recensement des votes.
Enfin, il nous semble que derrière ces hoquets post-présidentiels, se dessinent en réalité, une profonde recomposition de notre paysage politique. De nouvelles recompositions politiques en profondeur, avec de nouvelles forces politiques, de nouveaux visages, bref de nouvelles manières de faire de la politique vont fatalement irriguer d’un nouveau sang, le champ politique de notre pays.