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26 août 2025
IL FAUT REDUIRE LES NAISSANCES
Il faut changer la pyramide des âges, en réduisant les naissances en Afrique, si le continent veut profiter pleinement de la capture du dividende démographique pour son développement. Et que la jeunesse cesse d’être un poids.
Les pays africains, d’une manière générale, ont encore des efforts à fournir, pour tirer profit de la capture du dividende démographique. Ce dividende est considéré par les Nations Unies comme un élément essentiel pour le développement du continent. Dans ce dessein, l’ambassadeur de Madagascar au Sénégal, Augustin Richard Paraina, soutient que le premier défi à relever, c’est d’inverser la pyramide des âges. “Il ne faut pas qu’elle soit trop élargie à la base. Les actifs doivent être plus nombreux que ceux qui sont pris en charge. D’où cette politique de limiter les naissances. Parce qu’on ne peut pas construire tout le temps des écoles pour nos enfants. Ce sera au détriment de la qualité de l’enseignement, si on continue à ce rythme. Il y a trop de naissances en Afrique par rapport aux capacités du continent, aux ressources’’, affirme M. Paraina. Il s’exprimait hier, face à la presse, lors du lancement du Rapport d’étape 2018 du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) sur le dividende démographique en Afrique de l’Ouest et du Centre.
Au fait, à l’échelle mondiale, cette partie du continent enregistre, selon ce document, le taux de dépendance le plus élevé. Il est estimé à 87,2 % pour les tranches d’âges de 0 à 14 ans et de 65 ans et plus. Pour le taux de fécondité, il reste aussi le plus élevé avec 5,2 enfants par femme et une croissance démographique annuelle estimée à 2,7 %. Ce qui fait dire au diplomate malgache que les pays africains doivent aussi “transformer’’ la jeunesse. “Elle ne doit pas être un poids, mais un atout pour son pays’’, dit-il. D’ailleurs, sur la limitation des naissances en Afrique, le directeur régional de l’Unfpa estime que c’est un “mauvais procès’’ qu’on fait à l’Occident, en soutenant que les Occidentaux veulent l’imposer en Afrique. “Ce sont les Africains euxmêmes qui veulent faire de la capture du dividende démographique une priorité. Il y a une nécessité pour les Africains d’avoir un peu une maitrise de leur poids démographique. Il est temps pour que les Africains mettent l’accent sur l’essentiel. Il s’agit de changer la pyramide des âges sans laquelle on ne peut pas voir du progrès dans le continent’’, renchérit Mabingué Ngom.
Un effort fiscal conséquent et une mobilisation continue
A ce propos, le patron de l’Unpfa dans la région reconnait qu’il y a des initiatives “concrètes, assez dynamiques’’ qui se dessinent et qu’il faut “peaufiner, renforcer et étendre’’. “Mais il y a des endroits où c’est un peu timide. Ce sont des zones où il faut faire beaucoup d’efforts additionnels. Pour 2019, le défi est celui de la consolidation. Il y a des pays où il faut vraiment créer la dynamique politique et l’accompagner par des actions concrètes. Dans d’autres pays, nous avons dépassé de loin cet engagement politique, et la mobilisation des acteurs est déjà assez forte. Donc, dans chaque pays, il faut avoir un profil d’intervention qui est en phase avec l’état des lieux’’, poursuit M. Ngom. Au fait, d’après lui, ce processus nécessite un engagement “beaucoup plus fort’’. Qui sera suivi par des inscriptions budgétaires additionnelles de la part des institutions qui soutiennent les pays et également de la communauté internationale. “C’est un engagement qui demande un effort fiscal conséquent et une mobilisation continue, une politique claire qui doit être suivie par des ressources. Il faut descendre au niveau des masses pour créer une dynamique de changement, de transformation, sans laquelle on ne saurait espérer capter le dividende démographique. Nous nous sommes dotés de biens, d’instruments méthodologiques qui peuvent permettre de mettre en œuvre cet agenda de capture du dividende démographique au profit du continent’’, ajoute-t-il.
Sur ce, le directeur régional de l’Unfpa pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre souligne que la Mauritanie affiche une volonté “politique complète’’ dans ce sens. C’est pareil au Niger, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. “Le Mali, à côté, est en train de s’investir, de même que le Tchad. Aujourd’hui, il y a des enjeux nouveaux qui sont liés à la population visiblement, tels que certains phénomènes dans le bassin du lac Tchad, la région des Grands lacs dans le Sahel qui font que, malgré les progrès, nous avons plus de raisons d’accélérer la transition démographique, de régler la question de la jeunesse, de l’emploi des jeunes, de l’émancipation de la femme. Ce sont des problèmes d’une acuité extraordinaire qui doivent nous encourager à redoubler d’efforts’’, relève-t-il. Au Sénégal, d’après ce responsable onusien, la question est sur la table. La partie technique est achevée. “Il faut maintenant que ce dossier puisse être porté au plus haut niveau pour qu’il fasse partie des priorités’’. Pour M. Ngom, la capture du dividende démographique doit être au cœur des discours politiques. C’est ainsi qu’il invite le Sénégal à adhérer au Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographique (Swedd).
Sa décision de soutenir Madické Niang à la Présidentielle du 24 février l’éloignait déjà du Parti démocratique sénégalais (Pds). En effet, Mamadou Lamine Massaly a annoncé hier sur la Rfm sa démission du parti de Me Abdoulaye Wade. Le secrétaire général de la Fédération du Pds à Thiès accuse le Pape du Sopi de «trahison».
«Abdoulaye Wade fut le premier à raconter des contrevérités sur la vie de Madické Niang, uniquement pour satisfaire les intérêts de son fils. Nous avons travaillé avec lui, alliant sincérité, engagement et détermination dans la plus grande loyauté. J’ai été mis en prison pour ça. Il accuse Madické d’être de connivence avec le régime de Macky Sall, tout en appelant au boycott du scrutin. Avec une telle consigne, il a participé à la victoire de Macky Sall. Donc, c’est lui qui travaillait avec Macky Sall», a asséné M. Massaly.
L’ex responsable libéral «regrette et demande pardon» à Idrissa Seck, Pape Diop, Souleymane Ndéné Ndiaye et Aminata Tall qu’il s’est attaqué pour le compte d’un «vieux qui ne vaut rien». «Wade ne nous a pas rendus la monnaie de la pièce. C’est triste. On s’est rendu compte que celui pour qui on s’est battu n’en valait pas la peine», déplore Mamadou Massaly. Il promet un livre qui va sortir «sous peu» pour montrer la «vraie nature» de Me Wade et les raisons des «cabales politiques» durant le régime libéral contre Idrissa Seck, Macky Sall et Pape Diop.
SEULS 6 PAYS CONSACRENT 15 % DE LEUR BUDGET A LA SANTE
Concrétiser les engagements pris par les gouvernements africains à Abuja, de consacrer 15 % des budgets nationaux à lasanté. C’est l’un des objectifs de la Conférence internationale sur le Programme de la santé en Afrique quia démarré hier à Kigali.
La Conférence internationale sur le Programme de la santé en Afrique (Africa Health 2019) a débuté aujourd'hui à Kigali, au Rwanda. Au cours des trois prochains jours, les chefs de gouvernement, le secteur privé, les experts de la santé et les organisations de la société civile de l’ensemble du continent et du monde entier traceront la voie à suivre pour que l’Afrique puisse au mieux atteindre la couverture sanitaire universelle (Csu).
Les délibérations porteront sur la meilleure façon de financer la Csu et d’accroître l’accès à une santé de qualité pour obtenir des résultats pour la santé. Car, selon un communiqué de l’Amref reçu hier par “EnQuête’’, seuls 6 pays africains consacrent au moins 15 % de leur budget annuel au secteur de la santé. Tandis que plus de 11 millions de personnes sombrent dans la pauvreté chaque année, en raison de paiements directs élevés pour la santé. Des appels sont lancés pour accélérer les efforts visant à atteindre la couverture sanitaire universelle dans les pays africains.
Alors que l'Afrique du Sud poursuit ses plans de mise en œuvre de l'assurance maladie nationale, la Conférence sur la santé en Afrique fournira des informations sur la manière de fournir des soins de qualité à tous les citoyens. L'Organisation mondiale de la santé (Oms) a déclaré que seuls le Rwanda et l'Afrique du Sud ont atteint 15 %, tandis que la Commission de l'Union africaine a rapporté que seuls six États membres de l'Ua ont dépassé le seuil des 15 % - le Rwanda (18,8 %), le Botswana (17,8 %), le Niger (17,8 %), le Malawi (17,1 %), la Zambie (16,4 %) et le Burkina Faso (15,8 %).
L'Oms signale également que le niveau médian des dépenses réelles du gouvernement par habitant en Afrique a augmenté de 10 à 14 dollars, depuis 2001. L’Ua a indiqué que les dépenses publiques de santé en Afrique subsaharienne s’élèvent actuellement à 25 - 27 dollars par habitant en moyenne, mais 32 des 53 États membres de l'Ua investissent moins de 20 dollars (y compris quatre des six pays qui ont atteint la valeur de référence de 15 %). Ce déficit de financement, tant au niveau des ressources nationales que des bailleurs de fonds, signifie que la plupart des pays africains ne sont pas encore sur la voie pour atteindre les Omd relatifs à la santé.
En effet, du 26 au 27 avril 2001, les chefs d'État africains se sont réunis au cours d’un sommet spécial pour répondre aux défis exceptionnels posés par le Vih/sida, la tuberculose et autres maladies infectieuses connexes. Lors de ce sommet, les gouvernements se sont engagés à attribuer au moins 15 % du total de leurs budgets nationaux annuels au secteur de la santé. Ils ont également appelé les pays donateurs à respecter leur engagement de consacrer 0,7 % du produit national brut (Pnb) à l'aide publique au développement et à annuler la dette extérieure africaine, afin d’encourager l’augmentation des investissements dans le secteur social. Depuis, un certain nombre de pays ont fait des progrès en augmentant de 15 % leur financement national en faveur de l'objectif d'Abuja.
ALÉ LO S'EFFONDRE DANS SA COMMUNE
Avec la défaite du candidat Macky Sall à Tivaouane, le scrutin du 24 février a été marqué par la chute du député-maire, considéré comme le «baobab» à Taïba Ndiaye qu’il dirige depuis 6 mandats
A la lumière des résultats provisoires sortis des urnes, le scrutin présidentiel a tracé la nouvelle carte politique du département de Tivaouane. Avec la défaite du candidat Macky Sall, le scrutin du 24 février a été marqué par la chute du député-maire Alé Lo considéré comme le «baobab» à Taïba Ndiaye qu’il dirige depuis 6 mandats.
Les résultats montrent également que la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) est minoritaire dans 11 des 18 communes du département. Les résultats de l’élection présidentielle du 24 février 2019 ont tracé la nouvelle carte politique du département de Tivaouane.
En effet l’opposition y a fait une grande percée, mettant en minorité la coalition Benno Bokk Yaakaar dans 11 des 18 communes. A cela, s’ajoute l’effondrement du baobab de Taïba Ndiaye, en l’occurrenceAlé Lo.D’autant que le candidat de la majorité a subi une sévère raclée chez le puissant homme politique de la zone. Au décompte final, la coalition Bby n’a franchi la barre des 50% que dans 7 communes.Il s’agit de la commune de Mbayène arrivée en tête en terme de pourcentage (60,88%), Niakhène (59,94%), Pékesse (59,33%), Tivaouane (55,62%), Darou Khoudoss (54,16%), Mont-Rolland (53,95%) et Mérina Dakhar (50,70%).
Le candidat Idrissa Seck est arrivé en tête dans les trois communes que sont Thilmakha avec le différentiel d’une seule carte, Koul avec une différence de 718 voix et Taîba Ndiaye.APire,Idrissa Seck arrive deuxième avec 3.542 suffrages contre 3637 voix pour le candidat de Benno. A Ngandiouf, Macky Sall est crédité de 2.794 suffrages, suivi de très près par Idrissa Seck avec 2.759 voix.
La même situation a été notée à Pambal où le Président Macky Sall totalise 1750 voix, là où Idrissa Seck a eu 1059 suffrages. D’après les statistiques provenant des résultats, la commune de Tivaouane arrive largement en tête par rapport à la contribution par commune sur les voix globales obtenues par le candidat Macky Sall. D’autant que la commune de Tivaouane a donné au Président Macky Sall un apport de 19,21 points.
La commune de Darou Khoudos est classée deuxième avec 11,75 points, Mérina Dakhar arrive troisième avec une contribution de 7,01 points. Mboro se classe quatrième avec 6,92, Méouane est cinquième avec 6,36, Notto Gouye Diama se positionne à la sixième place avec 5,43. Mékhé pointe au septième rang avec 4,96.
Ce qui signifie que la commune de Mékhé a fait un bond considérable malgré la différence étriquée avec l’opposition, pour avoir neutralisé les menaces du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), qui détient des bases affectives dans la commune. Cependant, il est utile de noter qu’au terme du scrutin présidentiel dans le département de Tivaouane, les résultats sont largementfavorables au candidat Macky Sall qui a totalisé 79.631 voix au moment où son suivant immédiat, Idrissa Seck, n’a récolté que 55.844 suffrages.
LE BAOBAB DE TAIBA NDIAYE S’EST EFFONDRE
Cette élection a été également marquée par la défaite du candidat Macky Sall à Taïba Ndiaye, fief de l’un de ses plus grands souteneurs, en l’occurrence le député-maire Alé Lô. Avec cette défaite, c’est un baobab qui s’est effondré, car c’est la première fois que Alé Lo mis en minorité dans sa commune qu’il dirige depuis depuis plus de 20 ans ( 6 mandats). A cela, s’ajoutent ses trois mandats parlementaires.
A TaïbaNdiaye, le Président Macky Sall a obtenu 3086 voix, alors que Idrissa Seck a engrangé 4.305 suffrages. C’est dire que la majorité de la population a décidé de sanctionner le candidat Macky Sall. Cette sanction est-elle par ricochet destinée au Président Alé Lô ? La réponse sera connue au soir des élections locales prévues en décembre 2019.
A TaïbaNdiaye, le Président Macky Sall a obtenu 3086 voix, alors que Idrissa Seck a engrangé 4.305 suffrages. C’est dire que la majorité de la population a décidé de sanctionner le candidat Macky Sall. Cette sanction est-elle par ricochet destinée au Président Alé Lô ? La réponse sera connue au soir des élections locales prévues en décembre 2019.
LA DOULEUR ME DOMINE...JE NE SAIS PAS CE QUE JE VAIS FAIRE
Nimes: les poignantes confidences de Moustapha Diallo
Victime d’une grave blessure à la cheville le 30 septembre dernier en championnat contre Montpellier, Moustapha Diallo avait été déclaré «inapte » à la pratique du sport de haut niveau. Presque cinq mois après, le milieu de terrain sénégalais est revenu pour la première fois sur cette période sombre de sa carrière. Dans un entretien accordé à Midi Libre, le joueur de 32 ans a évoqué avec émotion ce qui est désormais son quotidien à Nîmes.
C’est quoi, aujourd’hui, votre semaine type ?
Du lundi au vendredi, je viens au centre d’entraînement de la Bastide, vers 9 h 45 - 10 heures. Je passe entre les mains des kinés, Antho (Lombardo), Eliott (Fluckinger) ou Alain (Ratat), qui prennent soin de moi. J’essaie de venir quand l’entraînement commence, pour ne pas déranger les joueurs avant ou après les séances. C’est ma routine, je fais toujours les mêmes choses. Parfois, je les rejoins sur la pelouse, je parle avec eux, avec les coachs, mais je ressors vite, car j’ai la chair de poule. C’est très dur. J’aimerais tant aller au combat avec eux.
Vous sentez-vous coupable, quelque part ?
Non. Ce serait le cas si je pouvais faire et que je ne faisais pas. Mais là, je ne peux pas faire. J’ai tout essayé. Je ne me sens pas coupable, mais déçu de ne pas pouvoir apporter quelque chose à cette équipe. Mais ça me soulage de voir qu’elle a de bons résultats.
Votre femme et vos enfants vivent au Sénégal ?
Je devais partir en Turquie avant de signer à Nîmes. Je ne savais pas trop comment ça allait se passer pour mes enfants là-bas, alors on les a inscrits à l’école française au Sénégal. Je vais y retourner en fin de saison, me ressourcer, réfléchir à la suite. J’y suis allé trop peu ces dernières années. Pour Nîmes, mon dossier d’inaptitude à la pratique du football de haut niveau avance. Je ne sais pas ce que je vais faire après. Mais je voudrais remercier Laurent Boissier (le directeur sportif de Nîmes), qui m’a recruté et m’a toujours soutenu.
Pouvez-vous nous expliquer les circonstances de votre blessure?
Les premiers mois avec Nîmes, j’ai eu plus de douleurs qu’avant. J’ai pris un coup dessus à Angers (4-3) lors de la 1ère journée. J’ai subi une première infiltration, qui m’a fait du bien. J’ai réussi à faire un bon match contre l’OM (3-1, une passe décisive pour Bouanga, 2e j.). Mais après, je ne suis plus arrivé à enchaîner les entraînements... Après le match contre Guingamp (7e j.), un mercredi, je n’arrivais plus à marcher jusqu’à ma voiture. J’ai pris deux Volta-rène (un anti-inflammatoire, NDLR), je tremblais. Alors qu’avant, à Guingamp, le Volta-rène me soulageait toujours. Le dimanche, je joue à Montpellier (8e j.). À la mi-temps, je m’assois dans le vestiaire. Le coach parle, il annonce que Denis (Bouanga) sort et que Théo (Valls) va rentrer. Je me lève pour retourner sur le terrain, mais je n’arrive pas à marcher. Je regarde ma cheville : elle a gonflé. Je dis au coach que je ne peux pas continuer, et que c’est moi qu’il doit remplacer.
Comment pourriez-vous décrire votre douleur ?
C’est une douleur qui me fatigue dans la tête. La douleur me domine. Elle me prend toute mon énergie. J’ai fait trois infiltrations, des PRP (injections de plasma riche en plaquettes, pour accélérer une cicatrisation, NDLR). Mais j’avais toujours la même douleur. Et plus j’essayais, plus j’avais mal. J’ai consulté le chirurgien Mares à Nîmes. Puis j’ai pris un deuxième avis à Marseille. Les deux docteurs m’ont dit que jouer allait aggraver la situation. La cheville est abîmée, elle n’a plus de cartilage. Ils m’ont parlé de prothèse, mais je suis encore jeune.
Quand vous êtes-vous dit que vous ne pourriez plus jouer au haut niveau ?
Quand après m’être arrêté en octobre, être allé me ressourcer au Sénégal, je suis revenu à Nîmes. J’ai fait un footing, puis une séance un peu plus soutenue. La même douleur est revenue. Alors que je n’avais rien fait depuis un mois. Là, je me suis dit : “Ça va être compliqué”...
L’équipe fait une superbe saison. Ce doit être d’autant plus dur à vivre...
Je suis allé à la limite. Je me suis toujours surpassé pour pouvoir jouer. C’est comme ça. Il faut l’accepter. On a tout tenté. Je crois en Dieu et je le remercie de m’avoir fait vivre dix bonnes saisons comme footballeur professionnel (Bruges, Ferrol, Guingamp, Nîmes, NDLR). Ça aurait été plus dur à vivre si l’équipe ne gagnait pas. Là, ma blessure a permis de faire découvrir d’autres jeunes, Théo (Valls), Antonin (Bobichon). Quand je suis arrivé, j’ai tout de suite dit au staff : “Vous avez une bonne équipe”. Parce qu’elle fait de tels efforts, elle met un tel rythme et une telle intensité que cela met en difficulté nos adversaires. Alors, oui, c’est frustrant, parce que j’avais les qualités pour l’aider. J’aurais marqué dans cette équipe, sur les coups de pied arrêté de Teji (Savanier), les centres et les débordements de Denis (Bouanga) ou Sada (Thioub). Mais je ne veux plus rêver...
Vous sentez-vous Croco, malgré tout, malgré le fait que vous ayez peu joué avec Nîmes ?
Oui, je me sens Croco. Obligé. Je suis au quotidien avec mes coéquipiers. Ce sont de vrais mecs avec moi. Ils me respectent. Et moi, je prends du plaisir à les regarder jouer, s’entraîner, j’en profite au max. Ils arrivent presque à me faire oublier ma blessure.
FATMA SAMOURA DESIRE POURSUIVRE SA MISSION
La Secrétaire générale de la FIFA, la Sénégalaise Fatma Samoura a fait part de son envie de continuer sa mission à la tête de l’administration de l’instance dirigeante du football mondial.
‘’J’aime ce que je fais. Mais ce n’est pas une décision que je contrôle. Lui [Gianni Infantino, président de la FIFA] est élu et moi je suis nommée sur proposition du président’’, a dit Mme Samoura, nommée le 13 mai 2016 comme SG de la FIFA, dans un entretien accordé à l’APS. Unique candidat à sa propre succession, Gianni Infantino devrait être réélu à la présidence de la FIFA lors de l’assemblée générale de cette organisation, le 19 juin à Paris (France).
A la question de savoir si elle ne se verrait pas ministre des Sports du Sénégal dans le prochain gouvernement du président Macky Sall, réélu le 24 février dernier, Fatma Samoura éclate de rire. Elle ajoute : ‘’Je n’ai jamais pensé à faire de la politique et je pense qu’il y a des gens beaucoup plus outillés, beaucoup plus expérimentés et beaucoup plus intéressés par ça que moi.’’
Evoquant son magistère comme responsable de l’administration de la FIFA, l’ancienne diplomate onusienne en tire un bilan plutôt positif. Après ‘’trois années, je pense qu’on n’identifie plus la Fifa à une marque toxique, à quelque chose qui est néfaste pour la société’’, fait-elle valoir. ‘’J’essaie tout d’abord de changer cette image négative qui a affecté le football international. Mon travail, c’est également d’avoir une plus forte proportion de la population mondiale qui soit représentée au sein des instances du football’’, a-t-elle expliqué. Elle déclare qu’à quelques mois de la Coupe du monde 2019 en France (7 juin-7 juillet), la promotion du football féminin reste sa grande préoccupation. ‘’On parle toujours de problèmes de salaires entre les joueurs et les joueuses. C’est quelque chose qui figure très haut dans l’agenda de la Fifa. Aujourd’hui, les hommes gagnent beaucoup plus que les femmes parce que le football masculin rapporte beaucoup d’argent.
Le football féminin, pour l’instant, on le conçoit en termes d’investissement’’, analyse-t-elle. ‘’Je crois que la marche vers l’égalité est enclenchée. Ça va prendre du temps. Je ne serai peut-être pas là le jour où la parité se sera réalisée entre les hommes et les femmes dans la pratique du football. Mais on aura au moins contribué à semer les graines qui vont y mener’’, prophétise-t-elle à quelques jours de la célébration de la Journée de la femme, ce vendredi 8 mars.
LA CHRONIQUE HEBDO D'ELGAS
ALIOU, 8 ANS, L’IDOLE INCONNUE
EXCLUSIF SENPLUS - Son cercal était le seul témoin du viol qu’il a subi - Comme la société, la justice ne le connaît - Soldat inconnu d’une trop grande cause pour son âge - INVENTAIRE DES IDOLES
Ce qu’il voulait lui, Aliou, c’est faire rouler son « cercal[i]». Le faire rouler, encore et toujours. Il lui arrivait de préférer le baby-foot de temps en temps, mais c’était cher le babyfoot, il fallait payer pour faire sortir les balles. Il s’attaquait aussi au foot, mais il lui fallait assez de camarades, un ballon, il ne les avait pas toujours. Il revenait ainsi vite à son cercal, ça ne coûtait rien. Il lui fallait juste trouver un bon bâton, de bonne taille, agréable à tenir, pour le mettre dans cette roue, et les rues lui appartenaient. Il les dévalait avec gourmandise. Il était souvent accompagné d’Abdou, parfois d’Ibrahima. Le trio filait à vive allure. Avec son cercal, Aliou connaissait Ziguinchor comme sa poche : il allait jusqu’à Goumel, à la gare routière. Il connaissait bien le marché de Tilène et celui de Saint-Maur. Mais il préférait Escale, dans la grande ville et la mosquée de Kajoor. C’était un guide pas cher, un peu taiseux, mais il connaissait bien la ville qu’il sillonnait avec son cercal à la main droite.
Il n’avait pas beaucoup de bonheurs, ni de joie, pas même un peu de rêve, Aliou. Il n’en avait pas besoin. Il ne savait pas ce que c’était. Alors, ça ne lui manquait pas. Mais un bonheur qu’il connaît, c’est son cercal, et de temps à autres, les petits Jaaberé[ii] avec de la sauce piquante qu’il achetait ou volait sur la table de la mère Laminatou. Plusieurs fois il s’était fait coincer, mais la mère Laminatou ne pouvait résister à son regard plein de grâce et lui mettait même gratuitement des Jaabérés dans son pot après lui avoir gentiment pincé les joues. Il s’en léchait les doigts et disparaissait aussitôt à vive allure avec son cercal. Aliou, c’était un petit bout de 8 ans, taiseux mais dynamique, pas très bavard mais très alerte. Un rire mutin trainait toujours sur ses lèvres mais ses yeux fuyaient, se baissaient, découvrant quand il tenait le regard, une vive intelligence.
Aliou ne parlait pas beaucoup pour son âge. Il était bien timide, mais plus encore, un peu absent. Il se renfermait comme une huitre, et l’on ne pouvait rien deviner. Cela lui avait valu plus de coups, l’incompréhension, l’impatience d’adultes. Mais il semblait y être insensible. Quand on voulait lui arracher quelques mots sur son père ou sa mère, ses frères et ses sœurs, il disait ne rien savoir. C’était bien possible. Il renvoyait toujours vers Babam, son père et maître, et rien autre. Ses silences lui ont valu bien des moqueries de ses camarades, plus âgés, qui le prenaient pour un demeuré, un attardé. Il essuyait les brimades, se faisait malmener, et vivait dans une solitude au milieu des siens que seul le cercal pouvait rompre.
Le cercal le déridait, lui rendait la parole, le rendait libre, il gambadait. S’il était peu doué à la plupart des jeux, avec son cercal, il prenait sa revanche : il savait bien glisser son bâton, maintenir l’allure, déjouer les bosses et cabosses sur la route, et filait à l’allure d’un sprinter. Il poussait l’ingénierie jusqu’à maintenir l’équilibre avec l’autre main, celle qui tenait son pot de concentré de tomate vite où il stockait les restes de bouffe offerts. Il en était tout taché et se faisait gronder. Mais c’était plus fort que lui. Entre deux pièces mendiées, il enfourchait son cercal. Il en était devenu obsédé, comme le seul refuge, le seul motif de joie, qu’il savourait jusqu’à l’addiction. Sa vie de « talibé » respirait ainsi.
Personne ne remarquait Aliou. Il était finalement bien comme toutes les autres centaines de gamins qui marchaient à Ziguinchor avec ou sans cercal mais toujours, tous, avec leur pot. Noyés dans la cohue, le monde urbain, les allées et venues, Aliou et son cercal étaient engloutis dans le trafic, oubliés dans le ventre d’un Ziguinchor qui se démène. Une ville qui avait trop de plaies pour ne pas s’émouvoir de celles sur le visage des nombreuses personnes à qui la pauvreté donnait un terrible masque. Aliou était une unité dans ce vaste ensemble. Qu’il ait 8 ans ne changeait rien à l’affaire. Il partageait la souffrance avec les autres, tous servis par le malheur quotidien du dénuement qui était la condition de tous. A 8 ans, Aliou semblait en être pleinement conscient. Il sortait aux aurores pour aller retrouver son cercal planqué dans un buisson pour ne pas se faire taper. Avec son cercal et son pot pour aller mendier, il était équipé pour la journée. Depuis sa plus tendre enfance – c’était possible – il ne connaissait que cette vie. Il apprenait les versets le matin, allait mendier et s’offrait des évasions avec son cercal.
Un jour Aliou est revenu un peu en boîtant. Il s’était bien essuyé, avec application, pour ne rien faire paraître. Mais il lui restait des traces de sang. Il n’avait pas son cercal. Et à son visage taiseux, s’était ajouté un masque de terreur, une peur, un traumatisme, que la peur d’être pris et donc sanctionné, avait rendu encore plus insoutenable. Personne ne prêta attention à lui et à sa souffrance. Il pleura. S’en ouvrit à ses amis qui rigolèrent de son malheur. « Oh la femme, oh la femme », entonnèrent les plus moqueurs. Il fondit en larmes. A la douleur, s’était maintenant superposée la honte d’un enfant. Ses amis le dénoncèrent à Babam, le maître. Qui le gronda et le frappa.
Aliou n’était plus le même depuis ce jour. Son cercal était bien lointain. Il l’avait oublié. Lui qui était déjà si imperméable, devint plus austère, trainant la patte, ridiculisé par ses amis, appelé la femme, « oh la femme ». Les petites traces de vie que le cercal arrivait à faire renaître, avaient disparu. Aliou avait été violé par un adulte vers Goumel. C’est tout ce qui s’ébruita après l’épisode. Le quartier le découvrit, mais comme essoré de toute humanité, ne dît rien. Pas une émotion collective, pas des cœurs de mamans attendris, les âmes, comme voilées dans la glace d’une condition difficile, d’une jungle où chaque malheur en est un de plus qui s’additionne au tas, ne firent rien. Aliou ne pouvait même plus recourir à son cercal. Il était entaché. Son cercal était le seul témoin du viol qu’il a subi. Pièce à conviction perdu et objet d’une joie à jamais souillé. Aliou revit. Comme la société, la justice ne le connaît. Il est offert à la résignation générale. Soldat inconnu d’une trop grande cause pour son âge. Grand blessé au combat de la vie mais martyr vain dont la souffrance sera vaine, trop commune, trop ordinaire, banale hideur qui n’émeut et le remue plus. A 8 ans.
Aux abords du 5 mars, comme je l’ai fait dans mon livre, je repense à la Médina, drame parmi les drames. Plus aucune force de formuler des critiques, d’ériger des coupables, de participer au bal des indignations vaines. On peut accepter une société comme elle est, à condition qu’on ne nous force pas de l’aimer. C’est un compromis tenable. Le récit des histoires « banales », de celles que chaque coup de fil au Sénégal vous confie, est mon nouveau parti. Récit d’idoles inconnues, plus criantes que les célébrités. C’est dans la nudité et le silence qu’il s’écrit, le livre des jours ordinaires. Aliou et beaucoup d’autres.
[i] Roue de cyclomoteur ou de vélo sans jante ni rayons que les enfants réutilisent comme objet de jeu et de course.
[ii] Tubercule prisée vendue sur les marchés à Ziguinchor.
LE PRESIDENT DEVRAIS PLUTÔT COMMENCER Á RESPECTER SES ENGAGEMENTS PRIS DEPUIS 2012
En conférence de presse hier, les dirigeants du mouvement «Y en a marre» ont dénoncé avec la dernière énergie les arrestations des militants de l’opposition.
En conférence de presse hier, les dirigeants du mouvement «Y en a marre» ont dénoncé avec la dernière énergie les arrestations des militants de l’opposition. Exigeant la libération sans condition de ces derniers, Fadel Barro et ses amis demandent au président de la République de respecter ses engagements pris depuis 2012.
Par ailleurs, ils considèrent que le scrutin du 24 février est parti pour être l’un des plus controversés depuis 2000. Avant la tenue de l’élection présidentielle du 24 février dernier, le Mouvement «Y en a marre» avait initié Wallu Askan Wi, un concept qui devait permettre aux populations d’interagir avec les candidats. En conférence de presse hier aux Parcelles Assainies, les responsables de Y en a marre ont fait le bilan du scrutin avant de saluer la participation massive des Sénégalais qui sont sortis voter à hauteur de 66%.
Cela dit, Fadel Barro estime que ce «scrutin est parti pour être l’un des plus controversés au Sénégal depuis l’alternance survenue en 2000». Selon le coordonnateur du mouvement, le Sénégal qui avait habitué l’Afrique et le monde à des lendemains d’élections sans heurts ces dernières décennies, navigue aujourd’hui en zone trouble et incertaine.
«Cela est la résultante d’un processus électoral chaotique, conduit de façon cavalière par le pouvoir», affirme-t-il. Pourtant, souligne Fadel Barro, la société civile et toutes les parties prenantes au processus, n’ont cessé d’alerter l’opinion sur plusieurs points, notamment sur la distribution des cartes d’électeur, la loi sur le parrainage et les modifications apportées sur la carte électorale.
«L’opposition a dénoncé la création illégale de nombreux bureaux de vote, y compris le jour du scrutin, le dépassement du nombre d’électeurs par bureau, le gonflement artificiel de la population électorale et le changement apporté à la dernière minute aux bureaux de vote pour des milliers de Sénégalais qui n’ont finalement pas pu voter pour cette présidentielle de 2019», souligne Fadel Barro.
En plus de ces impairs notés avant le 24 février dernier, les membres du Mouvement Y en a marre décrient la traque contre les opposants lancée dès le lendemain du scrutin. «Comme si cela ne suffisait pas, le pouvoir s’est inscrit dès le lendemain du scrutin dans une logique de répression et de traque contre toute voix discordante. Plusieurs militants de l’opposition ont été arrêtés de manière arbitraire», a indiqué le coordonnateur du mouvement citoyen.
BILAN ET FEUILLE DE ROUTE
«La police des idées ne saurait en aucun cas prospérer au Sénégal», avertit Fadel Barro qui condamne les arrestations intervenues au lendemain de la publication des résultats de l’élection par la Commission nationale de recensement des votes. Pour lui, il est inconcevable d’attiser une tension sociale déjà balafrée «par une élection dangereuse» qui a fini d’exacerber les clivages religieux, ethniques et régionalistes dans ce pays.
«Le président de la République devrait plutôt se consacrer à panser ces plaies et commencer à respecter ses engagements pris depuis 2012», déclare M. Barro. Par ailleurs, Y en a marre annonce sa décision de tenir des Assises dénommées «Leul» les 23 et 24 mars prochains. Selon Fadel Barro, ces rencontres permettront au mouvement, après huit ans d’existence, de faire un bilan de son action et de dégager une feuille de route pour les années à venir.
CES LIBÉRATIONS PARTICIPENT A L'APAISEMENT DU CLIMAT
La libération du colonel Kébé et des jeunes de IDY2019 – L’appel au dialogue du président Macky Sall - Dr Abdoulaye Ndoye de Rewmi parle d’une bonne nouvelle
Le bureau régional de Rewmi a tenu une réunion d’urgence juste après la libération des jeunes la coalition Idy2019 arrêtés au lendemain du scrutin du 24 février dernier.
Les rewmistes du nord ont salué leur libération. «Le Colonel Abdourahim Kébé a été arrêté illégalement. Il est sous surveillance judiciaire, le combat va continuer. C’est une bonne nouvelle pour nos camarades. Ces libérations participent à l’apaisement du climat social qui est tendu depuis les élections. Il semble cependant que la plupart de ceux qui ont subi des arrestations ont été libérés, mais il en reste quelques-uns. Nous souhaitons que tout le reste soit libéré», a déclaré Dr Abdoulaye Ndoye au sortir de cette rencontre nocturne.
Pour le patron de Rewmi, l’heure est venue d’opérer une mutation dans les rapports entre les différents acteurs. «Pour la suite, il est important qu’une grande concertation se fasse entre tous les acteurs politiques, mais surtout de la part de la majorité pour que toutes les questions liées aux cartes d’électeur, au fichier et au processus électoral soient l’objet d’une très grande concertation afin qu’un consensus soit trouvé. Nous devons consolider ces acquis, car il y va de la qualité de la démocratie», dit-il.
Selon Abdoulaye Ndoye, le peuple sénégalais est devenu mature. «Le scrutin du 24 février en est une parfaite illustration. Les Sénégalais sont sortis en masse accomplir leur devoir civique. Tous les acteurs ont leur mot à dire et on ne doit contraindre personne. La liberté d’expression de tout un chacun doit être préservée», indique-t-il.
S’agissant de l’invite au dialogue faite par le Président Macky Sall, il considère que ce type d’assises doit se tenir avant les élections locales prévues en décembre prochain. «Si c’est un dialogue sincère différent des autres types de dialogues, en tant que démocrates, nous sommes preneurs. Mais si c’est un effet de mode conjoncturel à l’instar de ceux qui les ont précédés, cela ne sert à rien. Il faut qu’il y ait la forme requise et que le contenu soit important», explique Dr Abdoulaye Ndoye.
«DES PROGRES PAS HOMOGENES DANS LA SOUS-REGION», SELON MABINGUE NGOM
Mabingué Ngom maintient que le défi est la concrétisation des acquis et l’amélioration de certains programmes allant dans le sens de booster la capture du dividende démographique.
«Les appréciations sont positives de façon générale, les progrès ne sont pas homogènes dans la sous-région mais je vois que la dynamique est lancée», telle est l’appréciation du directeur régional de l’Unfpa de l’Afrique de l’Ouest et du centre, Mabingue Ngom. Il s’exprimait hier, mardi 5 mars lors du lancement du rapport d’étape 2018 sur le dividende démographique dans ladite région.
De l’avis du directeur régional de l’Unfpa, de l’Afrique de l’Ouest et du centre, Mabingue Ngom, les actions coordonnées des acteurs dans la capture du dividende démographique pour la période de 2016 à 2018, ont permis à 1 400 000 femmes supplémentaires d’avoir accès à des méthodes de contraception modernes et de les utiliser. « 63% des objectifs déterminés à l’horizon 2020 ont été atteints » a soutenu M. Ngom. Et d’ajouter, « l’Unfpa a contribué en 2018, à hauteur de 70% à la satisfaction des besoins des pays de la région en matière de contraception, tandis que deux autres partenaires ont comblé le gap des 30%». Il s’exprimait hier, mardi, lors du lancement du rapport d’étape 2018 sur le dividende démographique en Afrique de l’Ouest et du centre à Dakar.
Pour cette première année d’exécution du plan d’action régional de 4 ans (2016-2018), le directeur de l’Afrique de l’Ouest et du centre, a souligné que les appréciations sont positives de façon générale même si les progrès ne sont pas homogènes dans la sous-région mais il constate que la dynamique est lancée. « Il y a un engagement politique général très fort. Nous avons des pays de la sous-région qui ont déjà des initiatives concrètes assez dynamique. Peut être, qu’il nous faut les peaufiner, les renforcer et même l’étendre à d’autres pays. Je pense qu’il y a des endroits où la dynamique est timide. Je pense que ce sont des poches qui devront faire beaucoup d’efforts additionnels afin de faire passer des messages clairs, mais également que des actions concrètes puissent suivre » a-t-il lancé. Toutefois, Mabingué Ngom maintient que le défi est la concrétisation des acquis et l’amélioration de certains programmes allant dans le sens de booster la capture du dividende démographique. «Tout au long de l’année 2018, nos activités ont eu pour but de stimuler le potentiel de la région pour qu’elle exploite le dividende démographique pour un développement durable. Elles ont davantage visé à soutenir et à compléter les efforts déployés au niveau national pour un accès universel à la santé sexuelle et reproductive et des progrès dans la réalisation du programme d’action de la conférence internationale sur la population et le développement».
Revenant sur l’acceptabilité du concept de dividende démographique par la population, Mabingué Ngom a souligné : « cela a eu un effet d’entrainement positif, puisque le concept est également de plus en plus accepté par des décideurs politiques de premier plan, en plus de leaders d’opinion dans les communautés, des chefs de familles, des femmes et des filles. Tous trouvent le courage de dire non aux mariages d’enfants, encouragent la planification familiale et s’engagent sur le chemin de l’abandon des mutilations génitales féminines». Pour l’ambassadeur de Madagascar au Sénégal, la réalité s’applique. « Ce n’est pas tous les pays de la région de l’Afrique de l’Ouest et du centre qui sont concernés par la capture du dividende démographique. Il y en a certains qui n’ont toujours pas adhéré mais pour ceux qui le sont, ils appliquent la feuille de route. Aujourd’hui, il nous faut travailler pour transformer la jeunesse en poids de développement », a laissé entendre Augustin Richard Paraina.